person:laurent mucchielli

  • https://www.mediacites.fr/interview/2019/05/02/municipales-il-sera-difficile-deviter-la-surenchere-securitaire
    Laurent Mucchielli, directeur de recherches au CNRS, alors que les questions de sécurité s’installent dans les campagnes électorales municipales explique :

    « La médiatisation et la politisation des problèmes d’insécurité ont fait perdre toute rationalité au débat. Sortir de ce cercle vicieux, entretenu par une féroce coalition d’intérêts, ne me semble possible qu’à condition d’impliquer la population ou de disposer d’études fiables sur le coût et l’efficacité réelle des prétendues “solutions technologiques” vendues aux collectivités. »

    #élections #sécurité

  • #Regards : « Il faut questionner les stratégies policières et les techniques de maintien de l’ordre »

    _Comment ont évolué les stratégies de maintien de l’ordre en France ? D’où vient la #violence ? Pourquoi une police municipale à Paris ? Le sociologue Laurent Mucchielli, spécialiste des politiques de #sécurité est l’invité de #LaMidinale._
    http://www.regards.fr/la-midinale/article/laurent-mucchielli-il-faut-questionner-les-strategies-policieres-et-les
    https://www.youtube.com/watch?v=N2dAocvyza4

    VERBATIM

    Sur les violences

    « La violence est réciproque. Il y a à la fois une violence de manifestants et de groupes politisés qui se mêlent aux manifestants. Et puis il y a des violences policières qui sont quelques parts à la fois aux principes mêmes de l’intervention policière mais dont on voit l’évolution ces dernières années et qui correspond à une évolution non dite, non débattue dans la société. »

    « On ferait bien de questionner l’évolution des stratégies policières et des façons qu’on a de faire le maintien de l’ordre. »

    Sur l’évolution des stratégies de maintien de l’ordre

    « Historiquement, et c’est très paradoxal en apparence, la France se targuait et avait la réputation d’être une des nations en pointe pour le professionnalisme de ses forces de maintien de l’ordre. »

    « Ce qui faisait la réputation de la France, c’était à la fois le professionnalisme (des forces de l’ordre) et le fait qu’on ait des forces qui savaient gérer des manifestations et des mouvements de foule, sans mort - en évitant le plus possible, l’affrontement violent. » « On n’a peut-être pas bien perçu les changements qui se sont opérés, en particulier à l’époque #Sarkozy. »

    « Des réformes ont touché tous les métiers de police et ont impacté le maintien de l’ordre. » « Le maintien de l’ordre s’est judiciarisé : l’idée n’est plus de tenir à distance et de canaliser une foule, un mouvement, un cortège, etc. l’idée est d’intervenir dans les manifestations pour interpeller, avec des policiers en civils. »

    Sur les donneurs d’ordre

    « Ça se situe quelque part entre le haut et le bas. Le haut, c’est le ministère de l’intérieur. Le bas, c’est le commandant opérationnel, de la brigade du groupe, de l’unité qui est sur le terrain. »

    « Au-delà de la question d’apporter justice à leur cas particulier (à propos des plaintes des victimes de violences policières), ça a en plus le mérite de poser la question dans le débat public. Ça concerne potentiellement tout le monde. »

    « Quand on regarde le détail des unités qui utilisent le plus les armes les plus dangereuses, on s’aperçoit que c’est globalement la police nationale beaucoup plus que la gendarmerie qui en a fait l’usage, et au sein de la police nationale, les CRS sont ceux qui ont le moins tiré de balles en caoutchouc. Le plus de tirs vient des unités qui ont été rajoutées mais qui ne sont pas des professionnels du maintien de l’ordre. »

    « On n’est pas face à des professionnels du maintien de l’ordre, on est face à des gens qui ont habitude de faire un usage offensif et pas défensif, sur des gens qu’ils considèrent comme des voyous, des grands délinquants et pour lesquels ils n’ont pas de scrupules. »

    « Il y a une responsabilité du pouvoir politique à mettre, en démocratie, face à des manifestants, des unités qui ne sont pas des professionnels du maintien de l’ordre et qui donc potentiellement peuvent faire un usage de la violence qui n’est plus considéré comme légitime. »

    Sur l’équipement des forces de l’ordre

    « Il y a une logique principale qui est la #judiciarisation. On peut questionner, ce qui est classique dans le travail sur le maintien de l’ordre, la question de sa militarisation. »

    « Il y a peut-être d’autres façons de faire que celles qui consistent à penser que la seule façon au fond de s’en sortir ou d’avoir une issue positive, c’est de faire taire l’autre. »

    Sur #Emmanuel_Macron, l’#ordre et le #régalien

    « Je pense que quiconque a vu sa cérémonie d’investiture en mai 2017 ne peut pas être surpris. On voit très bien la tentative d’incarnation du chef. »

    « C’est pas surprenant, ça cohabite parfaitement par ailleurs avec un libéralisme sur le plan économique. »

    Sur le projet de police municipale à Paris

    « J’ai été surpris d’entendre cette annonce de la Maire de Paris. »

    « Paris est la ville de France où il y a le plus de policiers par habitant. C’est une ville sur-policée par rapport à certains départements de la banlieue parisienne. C’est juste effarant de ce point de vue-là. »

    « J’ai du mal à voir le diagnostic du besoin de police. »

    « Est-ce que la réponse pour remplir ces besoins, c’est la police - fut-elle municipale ? Ma réponse est que non, c’est une erreur. »

    « Si cette erreur est faite, c’est que des impératifs politiques, des stratégies politiques prennent le devant, et qu’on veut afficher quelque chose dans un contexte politique. »

    « Quand j’entends les élus nous dire qu’ils (les policiers municipaux) ne seront pas armés, je dis que c’est une plaisanterie. Au premier attentat ou au premier changement électoral où les conservateurs reviennent au pouvoir, la police municipale sera armée. »

    #maintien_de_l'ordre #violences_policieres

  • « Gilets jaunes » : Un niveau jamais atteint de violences policières | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/040119/gilets-jaunes-le-gouvernement-est-determine-en-finir

    Un niveau jamais atteint de violences policières

    L’usage de la force comme le niveau, jamais atteint jusqu’alors, des violences policières sont parfaitement assumés par le pouvoir. Selon les chiffres officiels, 1 407 manifestants ont été blessés, dont 46 grièvement, de la mi-novembre à la mi-décembre. 717 policiers, gendarmes et pompiers ont aussi souffert de violences durant cette période. Des dizaines de personnes ont été gravement blessées, mutilées parfois, par des tirs de flashball (ou LBD40) et de grenades GLI-F4 contenant de l’explosif.

    Dans un rapport publié le 17 décembre, Amnesty International dénonce une telle escalade de violence et « de nombreux cas de recours excessifs à la force par des policiers ».

    « Les forces de l’ordre ont utilisé des flashball, des grenades de désencerclement et des gaz lacrymogènes contre des manifestants majoritairement pacifiques », ajoute l’ONG, qui demande des « enquêtes indépendantes, impartiales et efficaces ». Amnesty avait déjà enquêté, en 2017 et en 2015, sur les nombreuses restrictions apportées au droit de manifester et sur l’augmentation de violences policières. « L’application de l’état d’urgence et un usage disproportionné de la force ont restreint ce droit fondamental de manière préoccupante dans ce pays », notait l’organisation.

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    Une autre association, l’ACAT (Association chrétienne contre la torture et la peine de mort), a rappelé qu’elle alertait depuis 2017 « les autorités françaises sur la dangerosité des armes dont elle se dote et sur le caractère contre-productif et possiblement contraire au droit international du recours à ces armes ». « Notre police est surarmée. Ces armes sont-elles vraiment adaptées au maintien de l’ordre lors de manifestations ? Sont-elles indispensables ? »

    À l’occasion des manifestations des gilets jaunes, l’association a rappelé ses recommandations et publié le catalogue des armes aujourd’hui utilisées en maintien de l’ordre (à voir ici) :

    la création d’un organe d’enquête indépendant ;
    l’interdiction des lanceurs de balles de défense ;
    la publication annuelle de chiffres relatifs à l’usage de la force par les policiers et gendarmes : sur les utilisations d’armes, les sanctions disciplinaires pour des faits de violences et le nombre de personnes blessées ou tuées dans le cadre d’opérations de police ou de gendarmerie.

    Les ONG ne sont pas seules à s’inquiéter de la violence disproportionnée des forces de l’ordre. Le Défenseur des droits, autorité indépendante présidée par Jacques Toubon, a choisi d’ouvrir plusieurs enquêtes sur des cas de violences (en particulier les interpellations de lycéens à Mantes-la-Jolie en décembre). L’autorité rappelle, elle aussi, qu’elle demande depuis 2017 :

    le retrait des lanceurs de balles de défense de la dotation des forces chargées du maintien de l’ordre au cours des manifestations ;
    la réalisation d’une expertise sur les armes dites de force intermédiaire, notamment la GLI-F4, visant à mieux encadrer leur usage ;
    le renforcement de la communication et du dialogue dans la gestion de l’ordre public, avant et pendant le déroulement des manifestations ;
    la conduite d’une étude sur la mise en œuvre en France de la doctrine dite de la « désescalade de la violence ».

    L’arme qui suscite les plus vives critiques est le LDB40, qui a succédé en 2015 au Flash-Ball. Interrogé par Le Parisien, son fabricant Jean-Verney Carron reconnaît que cette arme tire des balles en caoutchouc « d’un calibre de 40 mm… c’est beaucoup plus dangereux que le Flash-ball. C’est un calibre de guerre ». Sur de courtes distances, le risque existe de traumatismes graves, voire de décès dans des cas exceptionnels.

    Car le fameux maintien de l’ordre « à la française » est de plus en plus critiqué. « Il est largement perçu comme contre-productif. Bien loin d’apaiser les tensions et de maintenir l’ordre, le recours conséquent à la force publique génère une escalade de la violence. Une autre approche, basée sur le dialogue et la désescalade, se développe chez nos voisins européens », note Aline Daillère, l’une des responsables de l’ACAT (texte à lire ici).

    Dès le mois de mai 2016, deux des meilleurs spécialistes universitaires des stratégies de maintien de l’ordre, Fabien Jobard et Olivier Fillieule, notaient « le splendide isolement » de la France. « En Allemagne, en Suède, en Suisse, l’interaction entre police et manifestants se distingue par la maîtrise et le dialogue. La police française résiste aux nouveaux modèles de maintien de l’ordre, articulés autour de la notion de désescalade », écrivent-ils dans ce texte.

    Autre spécialiste de la police et du maintien de l’ordre, Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS, notait récemment que dans le contexte du mouvement des gilets jaunes, « la moindre des choses semble d’essayer d’apaiser la colère plutôt que de l’exacerber ». « Le pouvoir politique, ajoute-t-il, serait bien avisé de donner à ses forces de maintien de l’ordre les mêmes consignes claires de retenue et de stratégie de désescalade que celles qu’il a manifestement données aux forces locales de police et de gendarmerie par le biais des préfectures. »

    Le journaliste David Dufresne, auteur du livre Maintien de l’ordre, tient depuis le 4 décembre une chronique méticuleuse de ces violences policières sur Twitter et sur Seenthis. Les vidéos, témoignages et situations décrites sont accablantes pour le pouvoir et le ministre de l’intérieur, qui n’a à aucun moment rappelé aux forces de sécurité les règles basiques de déontologie, d’engagement et de proportionnalité des réponses.

    Les « factieux », selon Castaner, les « insurrectionnels », selon Griveaux, mettent aujourd’hui en tête de leurs revendications le respect du droit de manifester, l’arrêt des violences et de l’impunité policière. « La répression que vous menez sans aucune retenue sur l’ensemble des lanceurs d’alerte et des citoyens de ce pays est une déclaration de guerre sans cesse renouvelée », écrivent les auteurs des « vœux » au chef de l’État. L’escalade est en route. Le gouvernement le sait et mise à nouveau sur cette stratégie du pire pour tenter d’en finir avec les gilets jaunes.

    #maintien_de_l'ordre

  • Chroniques de la couleur

    Une grosse recension de textes (et autres médias) sur les Gilets Jaunes.

    Les liens cliquables sont par là :
    http://inter-zones.org/chroniques-de-la-couleur

    –—

    Sophie Wahnich : Les gilets jaunes et 1789 : Résurgences révolutionnaires, 18 Décembre 2018

    Achille Mbembe : Pourquoi il n’y aura pas de gilets jaunes en Afrique, 18 décembre 2018

    Michalis Lianos : Une politique expérientielle – Les gilets jaunes en tant que peuple, 17 décembre 2018

    Fanny Gallot : Les femmes dans le mouvement des gilets jaunes : révolte de classe, transgression de genre, 17 décembre 2018

    Stéphane Zagdanski : Réflexions sur la question jaune, 17 décembre 2018

    Yves Pagès : Bloqueurs de tous les ronds-points, rions jaune… et ne cédons rien, 17 décembre 2018

    Alessandro Stella : Gilets jaunes et Ciompi à l’assaut des beaux quartiers, 16 décembre 2018

    Juan Chingo : Gilets jaunes : Le retour du spectre de la révolution, 16 décembre 2018

    Pierre-Yves Bulteau : À Saint-Nazaire : Je ne suis pas en lutte, je suis une lutte, 15 décembre 2018

    Florence Aubenas : Gilets jaunes : La révolte des ronds-points, 15 décembre 2018

    Sarah Kilani et Thomas Moreau : Gilets jaunes : Pour la gauche, l’antifascisme ne doit pas être une option, 15 décembre 2018

    Anonyme : Danse imbécile ! Danse ! Notes sur le mouvement en cours, 14 décembre 2018

    Jean-Baptiste Vidalou : L’écologie du mensonge à terre, 14 décembre 2018

    Toni Negri : Chroniques françaises, 14 Décembre 2018

    David Graeber : Les gilets jaunes font partie d’un mouvement révolutionnaire plus large, 14 décembre 2018

    Jérôme Ferrari : On fera de vous une classe bien sage, 13 décembre 2018

    Etienne Balibar : Gilets jaunes : Le sens du face à face, 13 décembre 2018

    Jérôme Baschet : Pour une nouvelle nuit du 4 août (ou plus), 13 décembre 2018

    Andreas Malm : Ce que le mouvement des gilets jaunes nous dit du combat pour la justice climatique, 13 décembre 2018

    Collectif : Communiqué de la coordination de Saint-Lazare, 12 décembre 2018

    Michèle Riot-Sarcey : Les gilets jaunes ou l’enjeu démocratique, 12 décembre 2018

    Mathieu Rigouste : Violences policières : Il y a derrière chaque blessure une industrie qui tire des profits, 12 décembre 2018

    Leslie Kaplan : Un monde soudain devenu injustifiable aux yeux de tous, 12 décembre 2018

    Pierre Dardot et Christian Laval : Avec les gilets jaunes : Contre la représentation, pour la démocratie, 12 décembre 2018

    Jacques Rancière : Quelle égalité de la parole en démocratie ? 12 décembre 2018

    Collectif : Gilets jaunes : Une enquête pionnière sur la révolte des revenus modestes, 11 décembre 2018

    Cédric Durand et Razmig Keucheyan : Avec les gilets jaunes, pour une nouvelle hégémonie, 11 décembre 2018

    Cédric Durand : Le fond de l’air est jaune, 11 décembre 2018

    Joshua Clover : Les émeutes des ronds-points, 11 décembre 2018

    Joao Gabriell : À propos du discours de Macron du 10 décembre, 11 décembre 2018

    Femmes en lutte 93 : Acte V Gilets jaunes : La place des femmes et LGBT est dans la lutte, 10 décembre 2018

    Michelle Zancarini-Fournel : Le mouvement des gilets jaunes favorise la cohésion intergénérationnelle des milieux populaires, 10 décembre 2018

    Syllepse : Gilets jaunes : Des clefs pour comprendre, 10 décembre 2018

    Annie Ernaux : Il n’y a pas de nouveau monde, ça n’existe pas, 9 décembre 2018

    Alain Bertho : Il ne s’agit pas d’un simple mouvement social, 8 décembre 2018

    Jérôme Baschet : Lettre à celles et ceux qui ne sont rien, depuis le Chiapas rebelle, 8 décembre 2018

    Raoul Vaneigem : Les raisons de la colère, 8 décembre 2018

    Laurent Mucchielli : Deux ou trois choses dont je suis presque certain à propos des gilets jaunes, 8 décembre 2018

    Les Gilets Jaunes de St Nazaire et leur Maison du Peuple, 7 décembre 2018

    Appel des gilets jaunes de Commercy à la formation d’assemblées populaires, 7 décembre 2018

    Lundimatin : Ici La Réunion ! 7 décembre 2018

    Pierre Bance : L’heure de la commune des communes a sonné ! En soutien à l’appel de Commercy, 7 décembre 2018

    Alèssi Dell’Umbria : Marseille, Debout, Soulève-toi ! 7 décembre 2018

    Eric Hazan : Paris n’est pas un acteur, mais un champ de bataille, 7 décembre 2018

    Rafik Chekkat : À Mantes-la-Jolie, domination policière et humiliation de la jeunesse, 7 décembre 2018

    Etienne Penissat et Thomas Amossé : Gilets jaunes : des automobilistes aux travailleurs subalternes, 6 décembre 2018

    Plateforme d’Enquêtes Militantes : Une situation excellente ? 6 Décembre 2018

    Alain Bertho : Gilets jaunes : Crépuscule du parlementarisme, 6 décembre 2018

    Frédéric Gros : On voudrait une colère, mais polie, bien élevée, 6 décembre 2018

    Danielle Tartakowsky : Les gilets jaunes n’ont rien de commun avec Mai 68, 6 décembre 2018

    Ballast : Gilets jaunes : Carnet d’un soulèvement, 5 décembre 2018

    Frédéric Lordon : Fin de monde ?5 décembre 2018

    Eric Toussaint : Gilets jaunes : Apprendre de l’histoire et agir dans le présent - Des propositions à ceux et celles qui luttent, 5 décembre 2018

    Grozeille, Que leur nom soit Légion : À propos des gilets jaunes, 5 décembre 2018

    Samuel Hayat : Les Gilets Jaunes, l’économie morale et le pouvoir, 5 décembre 2018

    Sophie Wahnich : La structure des mobilisations actuelles correspond à celle des sans-culottes, 4 décembre 2018

    Stefano Palombarini : Les gilets jaunes constituent une coalition sociale assez inédite, 4 Décembre 2018

    Édouard Louis : Chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père, 4 décembre 2018

    Chantal Mouffe : Gilets jaunes : Une réaction à l’explosion des inégalités entre les super riches et les classes moyennes, 3 décembre 2018

    Yves Pagès : La façade du triomphalisme macronien ravalée à l’aérosol par quelques bons-à-rien, 3 décembre 2018

    Yannis Youlountas : Cours, gilet jaune, le vieux monde est derrière toi ! 3 décembre 2018

    Les Lettres jaunes, Bulletin de lecture quotidien des Gilets Jaunes, pour aller plus loin ! 3 décembre 2018

    Alain Bihr : Les gilets jaunes : pourquoi et comment en être ? 2 décembre 2018

    Gérard Noiriel : Pour Macron, les classes populaires n’existent pas, 2 décembre 2018

    Temps critiques : Sur le mouvement des Gilets jaunes, 1 décembre 2018

    Zadibao : Climat jaune et changement de gilet, 30 novembre 2018

    Plateforme d’Enquêtes Militantes : Sur une ligne de crête : Notes sur le mouvement des gilets jaunes, 30 novembre 2018

    Lundimatin : Le mouvement des Gilets Jaunes à la Réunion, 29 novembre 2018

    Sophie Wahnich : Postérité et civisme révolutionnaire, 28 novembre 2018

    Le comité Adama rejoint les gilets jaunes : Ce n’est pas une alliance au prix d’un renoncement politique, 27 novembre 2018

    Comité Adama : Si nous voulons changer notre destin, nous devons lutter dans la rue, 26 novembre 26

    Bruno Amable : Vers un bloc antibourgeois ? 26 novembre 2018

    Benoît Coquard : Qui sont et que veulent les gilets jaunes ? 23 novembre 2018

    Félix Boggio Éwanjé-Épée : Le gilet jaune comme signifiant flottant, 22 novembre 2018

    Anshel K. et Amos L. : Les amours jaunes, 21 novembre 2018

    Les Chroniques de La Meute, 18 novembre 2018

    Aurélien Barrau : À propos de la manif du 17 novembre, 15 novembre 2018

  • Du #droit_à_l’éducation ; de l’#éducation_aux_droits

    Débutée en 2008 suite à la rédaction d’un mémoire de Master 2 intitulé Le droit à l’éducation. Contribution à l’étude de la réception des droits-créances par le juge administratif, ma thèse a consisté à retracer l’émergence de ce droit à, envisagé comme un discours, dans le contexte des laïcités françaises ; je l’ai réalisée sous la direction de Xavier Dupré de Boulois et soutenue le 8 décembre 2017 à la faculté de droit de l’Université Grenoble Alpes (UGA), au sein de laquelle je suis rattaché au Centre de Recherches Juridiques (CRJ, EA 1965).

    Peu de temps après le commencement de mon parcours dans le cadre de l’Ecole Doctorale Sciences Juridiques (EDSJ), le Conseil d’Etat a rendu un important arrêt, le 8 avril 2009 (Laruelle, n° 311434). Je lui ai consacré des observations dans la revue Droit de la famille (juillet 2009, n° 7, comm. 97) puis une note, plus détaillée, à la Revue du droit public et de la science politique en France et à l’étranger (RDP 2010, n° 1, p. 197, intitulée « Education des enfants handicapés : droit-créance et carence de l’Etat »). Concluant sur la « contribution de l’action en responsabilité à la réalisation d’un droit-créance », je terminais en tissant un lien avec le « droit au logement opposable » (DALO).

    La réflexion a pu être prolongée à l’occasion d’une intervention d’Hafida Belrhali devant le Groupe de Recherches en Droit de la Famille (GRDF) le 8 juillet 2011 – « Suivi des enfants autistes : quelle responsabilité de l’Etat ? » –, à propos de l’arrêt qu’elle venait d’annoter à l’AJDA (CE, 16 mai 2011, Mme Beaufils, n° 318501). Largement renouvelée, l’analyse proposée dans ma thèse de ces deux arrêts doit beaucoup à ces échanges, tout comme à ceux consécutifs à deux autres manifestations : le 13 décembre 2011, une conférence sur le droit à l’éducation des personnes en situation de #handicap (disponible en ligne : http://videos.univ-grenoble-alpes.fr/video/1057-le-droit-a-leducation-des-personnes-en-situation-de-), à l’initiative de la mission « Université non discriminante » de Grenoble ; le 23 mai 2012, sur l’invitation de son responsable, Yann Echinard, une intervention relative au handicap à l’école lors d’une rencontre à l’antenne valentinoise de la Faculté de droit, avec des professionnels de l’Éducation nationale.
    #autisme

    En 2010, j’ai contribué au rapport réalisé sous la direction de Diane Roman pour la Mission de recherche Droit et Justice, « Droits des pauvres, Pauvres droits ? ». Recherches sur la justiciabilité des #droits_sociaux. Sortant de mon domaine de prédilection – l’éducation –, mon étude jurisprudentielle s’intitule « Comparaison du contentieux des droits de retrait et au respect de la vie personnelle en droit du travail » ; elle a été republiée par La Revue des Droits de l’Homme (juin 2012, n° 1, p. 371), sous le titre « Section 2-2. La protection juridictionnelle des droits sociaux comparée à celle des droits civils : existe-t-il une réelle différence de mise en œuvre des droits ? » (disponible en ligne). Le 19 décembre 2011, j’ai animé avec mon directeur de thèse un débat filmé entre Diane Roman et Philippe Warin (directeur de recherche au CNRS et de l’ODENORE, l’Observatoire DEs NOn-REcours aux droits et services) : intitulée « L’effectivité des droits sociaux », la vidéo est en ligne (http://www.revuedlf.com/videos/leffectivite-des-droits-sociaux-2) sur le site de la Revue des droits et libertés fondamentaux (RDLF).

    Le 12 juillet 2013, en binôme dans le cadre du Centre d’Études et de Recherches sur le Droit, l’Histoire et l’Administration Publique (CERDHAP), nous sommes intervenus à propos du colloque Le service public de l’Association Française pour la recherche en Droit Administratif (AFDA), avec Philippe Yolka et Xavier Dupré de Boulois pour discutants. Le titre 1 de ma thèse est précisément consacré au service public de l’enseignement, celle-ci ayant évolué au regard du lien entre éducation et laïcité(s) dans le contexte français ; au fil de la recherche, son sous-titre a changé (sachant que l’une des propositions formulées est l’abandon de la catégorie doctrinale des droits-créances) : Le droit à l’éducation. L’émergence d’un discours dans le contexte des laïcités françaises, thèse de l’Université Grenoble Alpes, 2017.

    http://www.thomasbompard.fr
    #éducation #droits #Thomas_Bompard

    Livret de #méthodologie :
    http://www.thomasbompard.fr/livret-methodologie

    • Journée des #droits_de_l’enfant

      « Le droit à l’éducation, c’est aussi le droit à un personnel enseignant qualifié ». Tel était le thème d’un rappel conjoint adressé « à la communauté internationale », le 5 octobre ; ce jour-là, « depuis 1994, la Journée mondiale des enseignant(e)s commémore la signature de la Recommandation OIT/UNESCO concernant la condition du personnel enseignant de 1966 ».

      Le message est-il bien reçu partout, en France ? En Seine-Saint-Denis, par exemple, il est permis d’en douter (plus largement, v. l’« appel au secours » lancé depuis le tribunal de Bobigny, « La grande misère de la protection de l’enfance en Seine-Saint-Denis », Le Monde 6 nov. 2018, p. 22 : « des enfants mal protégés, ce seront davantage d’adultes vulnérables » ; en ligne sur le site de Laurent Mucchielli). Le 15 novembre, il a été répété que la question de l’absentéisme enseignant « constitue une priorité majeure du ministère de l’éducation nationale puisqu’elle touche à la continuité et à la qualité du service public » ; dans cette réaffirmation volontariste (« notamment de pallier les absences prévisibles, comme celles liées aux stages de formation continue »), l’absence de référence au droit à l’éducation peut être relevée.


      http://www.thomasbompard.fr/journee-convention-droits-des-enfants
      #enfance #enfants

  • #vidéosurveillance : où avons-nous failli ?
    http://www.internetactu.net/2018/06/01/videosurveillance-ou-avons-nous-failli

    La lecture du livre du sociologue Laurent Mucchielli (@lmucchielli), Vous êtes filmés ! Enquête sur le bluff de la vidéosurveillance, m’a profondément déprimé. Elle m’a profondément déprimé parce qu’elle montre que ceux qui n’ont cessé de dénoncer l’inutilité de la vidéosurveillance n’ont absolument pas été entendus. Ils ont été laminés par (...)

    #Articles #Débats #Opinions #politique

  • La #vidéosurveillance ne sert presque à rien - LDH49
    http://ldh49.over-blog.org/2018/05/la-videosurveillance-ne-sert-presque-a-rien.html

    Le sociologue Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS et enseignant à l’université d’Aix-Marseille, vient de publier une étude qui ramène l’efficacité de la vidéosurveillance à des proportions très modestes (Vous êtes filmés ! Enquête sur le bluff de la vidéosurveillance, Armand Colin). L’apport de cette technologie dans les enquêtes judiciaires ne serait en effet que de 1 % à 3 %, démontre l’auteur, chiffres à l’appui. Jusqu’ici, pourtant, seules les chambres régionales des comptes ont épinglé le coût excessif de ces équipements (à Saint-Étienne, Lyon et Nice notamment).

  • « La vidéosurveillance conduit souvent à un simple déplacement de la délinquance »
    http://www.liberation.fr/france/2018/03/23/la-videosurveillance-conduit-souvent-a-un-simple-deplacement-de-la-delinq

    Le sociologue Laurent Mucchielli pointe la faible évaluation de l’ampleur et de l’efficacité de la surveillance, et souligne qu’elle est surtout le fruit d’une alliance d’intérêts politiques et commerciaux. Laurent Mucchielli, directeur de recherche au CNRS et membre du Laboratoire méditerranéen de sociologie, publie Vous êtes filmés ! Enquête sur le bluff de… la vidéosurveillance (Armand Colin). Ce spécialiste des questions de sécurité étudie depuis des années ces dispositifs dont les municipalités sont (...)

    #CCTV #drone #surveillance #vidéo-surveillance #verbalisation

  • Délinquance : « Marseille n’est pas une exception mais un miroir grossissant »

    Pour le sociologue Laurent Mucchielli, qui vient de publier une étude sur la délinquance enregistrée par la police à Marseille, les délinquants agissent avec une grande rationalité. In fine, ils participent selon lui à une forme de « redistribution violente » des richesses d’une société très inégalitaire. Et en terme d’inégalités, si Marseille n’est pas un cas à part, elle est un cas d’école.

    #paywall

  • Paris et ses « no go zones » du début du siècle : l carte des apaches parisiens !

    Le 30 septembre 1907, le quotidien « Le Matin » informait ses lecteurs de la présence de bandes d’Apaches dans plusieurs quartiers parisiens. Et déconseillait formellement de se rendre sur les fortif’

    Signalé par Enlarge your Paris sur FB et relayé par Eric Verdeil (entr autre)

    #paris #apaches #cartographie #cartoexperiment #visualisation #insécurité

  • #Délibérée N° 1

    La justice est-elle une affaire trop sérieuse pour être confiée à ses seuls professionnels ? En tout cas, les critiques en place publique, quelle que soit leur justesse, sont légion. Ce qui n’empêche pas d’entendre régulièrement que la justice serait incritiquable. Pour son premier dossier, Délibérée a décidé de s’arrêter sur cette apparente contradiction en posant frontalement la question : peut-on, au juste, critiquer la justice ? Non pas pour nier l’évidence des contestations dont elle fait l’objet, encore moins pour se joindre au chœur ridicule de ceux qui passent leur temps à dire partout qu’on ne peut plus rien dire nulle part, mais pour interroger la fonction, réelle et perçue, de la justice au sein de notre société.
    Pour saisir la justice en actes, on trouvera aussi dans ce numéro 1 des contributions sur le juge aux affaires familiales (ce « passeur aux pieds d’argile entre les rives de l’intime et du droit »), le dispositif sous-utilisé de suspension de peine pour raison médicale ou encore la bataille judiciaire contre les contrôles d’identité au faciès. On lira également le témoignage du président d’une association de victimes des attentats du 13-Novembre, un entretien avec l’écrivain Ivan Jablonka ou encore le récit de la destruction de l’État de droit en Turquie.


    http://www.editionsladecouverte.fr/catalogue/index-D__lib__r__e_Na__1-9782707197658.html
    #revue (#nouveauté !) #justice
    cc @reka

    Ici la présentation de la revue :

    Délibérée est une revue de réflexion critique sur la justice, le(s) droit(s) et les #libertés. En croisant les regards (praticiens, savants, usagers, observateurs) pour embrasser à la fois la théorie, les institutions, les discours et les pratiques, elle entend re-problématiser ces sujets pour les traiter non comme des questions purement techniques, ni comme des objets de vaine polémique, mais en tant qu’enjeux de société, c’est-à-dire comme des problèmes politiques.
    Animée par le Syndicat de la magistrature et coéditée par La Découverte, élaborée par un comité de rédaction autonome associant à parts égales des magistrats engagés et des personnalités aux parcours divers, illustrée et ouverte à des contributions multiples, Délibérée s’adresse non seulement aux professionnels du droit, mais aussi aux universitaires, journalistes, militants et plus généralement à tous ceux qui veulent s’emparer des questions relatives à la justice au sens large.

    #droits

  • 24 Editorial - Analyses
    A Aulnay-sous-Bois se rejoue un scénario vieux de trente ans
    C’est en 1990 qu’ont eu lieu les premières émeutes de banlieue en France. Depuis, les problèmes sociaux et institutionnels à l’origine de ces violences perdurent

    A la fin de l’année 1990 et au -début de l’année 1991, une série d’explosions de colère dans une dizaine de quartiers, de la banlieue lyonnaise puis de la banlieue parisienne, popularisa en France le mot « émeutes ». A l’époque, celui-ci faisait souvent peur, associé qu’il était aux mots « drogue », « ghetto », « violence urbaine », etc. Il était pourtant bien choisi. Emeute provient du verbe « émouvoir ». Du haut Moyen Age à la Renaissance, une « esmote » désignait une émotion collective prenant la forme d’un soulèvement populaire spontané. Il s’agissait à l’époque des révoltes paysannes.
    La séquence qui se déroule ces jours-ci à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) constitue un classique du genre, et vient simplement nous rappeler qu’en vingt-sept ans nous n’avons rien appris et rien changé aux problèmes sociaux et institutionnels qui génèrent régulièrement les éruptions violentes de ce type.
    La séquence est toujours la même : un beau matin, des violences policières illégitimes sont la goutte d’eau qui fait déborder le vase de la rancoeur profonde qu’une bonne partie des habitants des quartiers pauvres accumulent tous les jours durant le reste de l’année. La police devient pour quelques jours l’incarnation de tous les maux. La nuit, l’émeute s’organise et les affrontements se déroulent.
    Les policiers cherchent à arrêter les « meneurs » pour décourager les autres. En général, ils attrapent seulement les plus jeunes ou ceux qui courent le moins vite. Déférés au parquet, ils sont jugés en comparution immédiate et, malgré le peu d’éléments contenus dans les procédures, écopent souvent de peines de prison ferme disproportionnées par rapport à leurs gestes. Comme si, dans l’émotion collective, certains magistrats défendaient davantage l’ordre public que les libertés individuelles.
    Si cette séquence n’est hélas que le dernier épisode d’une très vieille série, c’est parce que, depuis vingt-sept ans, aucun gouvernement n’a modifié les éléments du scénario. Les quartiers pauvres et dégradés le sont toujours. Ce ne sont pas les milliards engloutis dans le béton de la « rénovation urbaine » qui ont changé en quoi que ce soit les problèmes quotidiens des habitants. A commencer par le chômage qui, dans beaucoup de quartiers, dépasse largement 50 % chez les jeunes de moins de 30 ans. La crise de 2008 a même renforcé encore les problèmes, puisque ce sont les habitants de ces « zones urbaines sensibles » qui ont été les plus touchés.
    Police de proximité, le tabou
    Rien n’a changé non plus sur le terrain des discriminations, qui compliquent toujours l’accès d’une partie de nos concitoyens à l’emploi, au logement et à quantité de biens et de services. A ceci près qu’aux discriminations de type ethno-racial se sont en partie substituées les discriminations religieuses, surtout pour les femmes qui portent le voile. Dans ces quartiers, les familles redoutent toujours autant l’échec scolaire de leurs enfants, et avec raison, puisque les inégalités scolaires n’ont pas bougé. Dans un collège d’un quartier aisé, on réussit le brevet dans plus de 95 % des cas. Dans celui qui est au coeur de la ZUS (zone urbaine sensible), à quelques kilomètres de là, moins de 50 % des enfants y parviennent.
    Enfin, les relations avec la police se passent toujours aussi mal. En vingt-sept ans, rien n’a changé malgré les innombrables alertes, rapports et livres publiés à ce sujet. D’abord, tandis que les habitants réclament, ici comme ailleurs, une forme de police de proximité, ce mot est devenu un tabou politique. En 2002, un politicien bien connu, soupçonné d’être par ailleurs un grand délinquant d’affaires, l’a déconsidérée. Ses successeurs au ministère de l’intérieur ont respecté la consigne jusqu’à la fin de l’épisode conservateur. En 2012, la victoire du socialiste François Hollande a pu laisser croire que la donne allait changer, puisque le retour de la police de proximité était une de ses promesses. Hélas non tenue et vite enterrée par le nouveau locataire de la Place Beauvau, Manuel Valls.
    La France ne connaît donc toujours pas cette police nationale capable d’affecter durablement des policiers à des quartiers dans lesquels ils patrouillent quotidiennement, à pied ou à vélo, rencontrent des habitants, des commerçants et des responsables associatifs, recueillent du renseignement, rendent service, mais aussi verbalisent les contrevenants et interpellent au besoin les délinquants.
    Non, les habitants voient toujours passer des voitures qui ne s’arrêtent pas, sauf pour procéder à un contrôle. Ils ne connaissent qu’une police d’intervention, qui envoie de jeunes recrues venues d’ailleurs, formées aux « gestes techniques d’intervention » et au code de procédure pénale, mais pas à la gestion des conflits et aux relations humaines. Des jeunes qu’on envoie pour intervenir avec parfois la peur au ventre dans des quartiers où ils ne voient que les dangers (bien réels) et pas les citoyens, et où ils agissent sans discernement, comme à l’aveugle.
    Dans ces conditions, les incidents sont quotidiens, mais n’intéressent généralement personne. Ils n’accèdent au statut de sujets médiatiques que lorsqu’ils prennent une exceptionnelle gravité et lorsque quelques images faisant le tour des réseaux sociaux empêchent les autorités publiques d’étouffer les cris de colère et de désespoir des uns et des autres.
    Tant que les thèmes de la sécurité, des banlieues, de la violence, etc., serviront avant tout aux politiciens à faire carrière, tant que la nécessité de l’ordre fera taire celle de l’analyse, tant que l’institution policière continuera de former et d’envoyer sur le terrain le même type de policiers et tant que les habitants des quartiers pauvres seront enfermés dans les mêmes problèmes, on peut déjà prédire sans risque qu’il y aura beaucoup d’autres Aulnay-sous-Bois.
    Laurent Mucchielli

  • Quand les communes détournent l’usage de la vidéosurveillance
    http://www.sudouest.fr/2016/05/04/quand-les-communes-detournent-l-usage-de-la-videosurveillance-2350964-710.p

    Alors que de plus en plus de communes se tournent vers la vidéosurveillance, le chercheur au CNRS Laurent Mucchielli estime que les objectifs poursuivis ne sont plus les mêmes qu’avant Sociologue et directeur de recherches au CNRS, Laurent Mucchielli a étudié le fonctionnement des systèmes de vidéosurveillance dans les communes du sud-est de la France. Publiée en début d’année, son enquête de terrain balaie les fantasmes et confirme l’abandon progressif des objectifs initiaux de lutte contre la (...)

    #CCTV #surveillance #verbalisation #surveillance

  • Manifestations contre la loi Travail : « Le gentil État contre les méchants casseurs, ce n’est pas la seule réalité » (sociologue)
    http://www.franceinfo.fr/fil-info/article/manifestations-contre-la-loi-travail-le-gentil-etat-contre-les-mechants-c

    « Il faut faire attention à ne pas relayer uniquement le discours officiel de l’État », a mis en garde le sociologue Laurent Mucchielli vendredi sur France Info
    /.../
    Le directeur de recherches au CNRS et fondateur de l’Observatoire régional de la délinquance à Aix-en-Provence a ajouté que « le gentil État contre les méchants casseurs, ce n’est pas la seule réalité. Il y a aussi une volonté de répression face à un mouvement qui prend de l’ampleur et qui doit commencer à faire un petit peu peur aux politiques ». Pour Laurent Mucchielli, le gouvernement « commence à paniquer de tous ces liens qui se tissent entre plusieurs mouvements sociaux, syndicats, SNCF, mouvement Nuit debout, mouvement lycéen ».
    /.../

  • Les magistrats de plus en plus sévères dans les affaires de violences
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/12/16/l-etude-qui-bouscule-les-idees-recues-sur-la-hausse-des-violences-en-france_

    ...le nombre de condamnations pour violences volontaires a augmenté de plus de 25 %, et le nombre de peines de #prison ferme prononcées pour ces faits est même passé de 10 770 à 17 320 (+62 %, donc).

    Une conclusion s’impose donc, à contre-courant de certains clichés : les magistrats sont de plus en plus sévères, et utilisent plus volontiers la prison ferme, y compris pour des violences légères. « Certains comportements violents sont maintenant pris en charge à la fois parce que les victimes portent plainte et parce que la justice les poursuit davantage », résume Cyril Rizk, responsable des statistiques à l’ONDRP et auteur de l’étude. Ces résultats vont dans le sens des travaux de sociologues tels que Laurent Mucchielli (L’Invention de la #violence, 2011, Fayard), notamment sur la moindre tolérance de la société face à la violence. Ni justice laxiste, ni explosion des violences : c’est tout un pan du débat politique français que l’ONDRP balaye d’un coup.

  • « Réformer la Constitution sous un prétexte sécuritaire est consternant »
    Interview de Laurent Mucchielli par Catherine Gouëset, L’Express, le 18 novembre 2015
    http://www.lexpress.fr/actualite/societe/reformer-la-constitution-sous-un-pretexte-securitaire-est-consternant_17372

    État d’urgence : l’État policier pour éluder tout bilan critique
    La Quadrature du Net, le 19 novembre 2015
    https://www.laquadrature.net/fr/etat-urgence-etat-policier

    Et pour faire écho à cet article, l’Université Paris Diderot utilise le prétexte de l’Etat d’Urgence pour interdire les débats qui lui déplaisent, tout en autorisant les autres (seuls les débats en extérieur sont théoriquement concernés par les mesures d’exception, mais l’Université Paris Diderot profite du « choc » pour faire ce qu’elle veut...) :
    http://anticop21.org/rassemblement-contre-l-4207

    A ce propos, c’est le moment de revoir :

    La Stratégie du Choc
    Naomi Klein (2007)
    https://vimeo.com/139739572

    #Attentats #Paris #VosGuerresNosMorts #Censure #Etat_policier #Choc

    http://seenthis.net/messages/428069
    http://seenthis.net/messages/428292
    http://seenthis.net/messages/428675
    http://seenthis.net/messages/428991
    http://seenthis.net/messages/429430
    http://seenthis.net/messages/429826
    http://seenthis.net/messages/429828

    #recension

  • Laurent Mucchielli : « Les processus de stigmatisation fabriquent en retour de l’agressivité » | Zaman France
    http://www.zamanfrance.fr/article/laurent-mucchielli-processus-stigmatisation-fabriquent-en-retour-lagress

    D’après Médiapart, la circulaire est le fait d’une Equipe mobile de sécurité (EMS) qui regrouperaient d’anciens gendarmes et policiers...

    Ces EMS existent depuis 2009. Ce sont des équipes pluridisciplinaires où l’on peut retrouver des gens qui viennent de l’éducation nationale mais aussi de la police et de la gendarmerie nationale et du ministère de la Justice. Ces structures ont pour mission plus générale de gérer les incidents ou la violence en milieu scolaire et d’être capable de pouvoir dresser un diagnostic, une mission, un retour ou une prescription.

    Le risque est le renforcement du partenariat police-éducation nationale qui remonte à 1992 et 1995 avec les deux plans contre la violence à l’école des ministres de l’Education nationale Jack Lang et François Bayrou qui incitaient à renforcer ce lien, à judiciariser les incidents en interne en proposant aux proviseurs de saisir directement le Procureur de la République en cas d’événement grave. Lorsqu’il y a des moments de panique qui ont des bases réelles le risque est que la panique finisse par s’étendre et que l’on confonde prévention, dépistage et stigmatisation.

    #circulaire #islamophobie #EMS #éducation_nationale #police

  • Comparutions immédiates et ambiance pénale - Idées - France Culture
    http://www.franceculture.fr/emission-le-bien-commun-comparutions-immediates-et-ambiance-penale-201

    Le Bien commun va rapporter aujourd’hui une expérience originale menée par la section de la Ligue des droits de l’homme de Nice et appuyée par l’observatoire régional de la délinquance et des contextes sociaux de Marseille qui est dirigé par Laurent Mucchielli. Les militants de la ligue ont en effet assisté systématiquement à toutes les audiences de comparutions immédiates entre novembre 2012 et août 2013, en remplissant un questionnaire de façon à étayer leurs impressions et à pouvoir livrer leurs chiffres à une analyse plus approfondie menée par la recherche.

    Ce sont les résultats que ces militants ont recueillies et que ce centre de recherches a analysés qui vont vous être restitués aujourd’hui, notre radio de service public étant contente de s’inscrire dans cette chaîne de travail citoyen sur nos institutions.

    Comparutions immédiates : qu’elle justice http://ldh-toulon.net/comparutions-immediates-quelle.html

    http://www.ldh-france.org/IMG/pdf/H_L156_Actualite_5._Les_comparutions_immediates_a_la_loupe_.pdf

    http://lectures.revues.org/584

    "Une « justice de classe très colorée »

    Malgré l’interdiction juridique d’établir des statistiques « ethniques », le groupe de travail s’est livré à l’exercice. Ils ont pu constater que 65% des prévenus étaient d’ « apparence maghrébine ou d’apparence noire ». D’autre part, la moitié des prévenus avaient moins de trente ans ; la moitié, également, bénéficiaient des minimas sociaux. Des chiffres devant lesquels Daniel Welzer-Lang s’autorise à parler d’une « justice de classe très colorée, une justice pour les jeunes pauvres. »

    « Les beurs et les blacks sont surreprésentés à ces audiences, et pourtant ils représentent une minorité des cas de violence individuelle et collective, d’atteinte aux personnes, c’est-à-dire les affaires qui provoquent le sentiment d’insécurité. Ils sont plus concernés par des affaires de stupéfiants, d’atteinte aux biens, d’infractions au code de la route », détaille Daniel Welzer-Lang. « On tord le cou à l’idée ou au sentiment général selon lequel les populations colorées sont impliquées dans les affaires les plus graves, enchaîne Patrick Castex. En réalité, ils sont surreprésentés, mais pour les crimes les moins graves. Dès qu’on inclut l’indicateur « violence » dans les statistiques, ils sont beaucoup moins présents. »" http://carredinfo.fr/comparutions-immediates-si-la-republique-est-aveugle-a-la-difference-la-j

    #comparutions immédiates#justice #injustice #france #discrimination #punition

  • Selon le sociologue Laurent Mucchielli, les caméras sont d’abord un outil de gestion urbaine de proximité (9 incidents sur 10) et non de lutte contre la délinquance. Conclusion d’une monographie effectuée dans une ville moyenne du Languedoc-Roussillon. Ça ne remplace pas une évaluation générale indépendante qui se fait toujours attendre.

    http://www.lagazettedescommunes.com/216420/selon-laurent-mucchielli-les-cameras-sont-dabord-un-outil-de-g

    #Laurent_Mucchielli #vidéosurveillance #sécurité #shameless_autopromo

  • Délinquance : « Depuis dix ans, la frénésie sécuritaire est globalement inefficace » - Basta !
    http://www.bastamag.net/article3357.html

    ... mais on pourrait objecter la réciproque : Depuis dix ans, le discours contre la politique sécuritaire est inefficace.

    Règlements de compte à Marseille, insécurité attribuée aux Roms, délinquance dans les quartiers populaires... Les faits divers s’étalent à la une des journaux. Et les déclarations politiques stigmatisantes se succèdent. Pour le sociologue Laurent Mucchielli, spécialiste des politiques de sécurité, cet « engrenage du traitement de l’urgence » masque une absence de stratégie pour véritablement lutter contre la délinquance et la criminalité. Le grand gagnant ? L’extrême droite, comme en 2002…

  • Laurent Mucchielli : Délinquance : « Depuis dix ans, la frénésie sécuritaire est globalement inefficace »
    http://www.bastamag.net/article3357.html

    Règlements de compte à Marseille, insécurité attribuée aux Roms, délinquance dans les quartiers populaires... Les faits divers s’étalent à la une des journaux. Et les déclarations politiques stigmatisantes se succèdent. Pour le sociologue Laurent Mucchielli, spécialiste des politiques de sécurité, cet « engrenage du traitement de l’urgence » masque une absence de stratégie pour véritablement lutter contre la délinquance et la criminalité. Le grand gagnant ? L’extrême droite, comme en 2002… Source : Basta (...)

  • Laurent Mucchielli. Politique securitaire : le show et l’effroi (Siné Mensuel)
    http://www.sinemensuel.com/grandes-interviews/laurent-mucchielli-politique-securitaire-le-show-et-l%E2%80%99effroi

    Siné Mensuel : On se souvient de l’affaire du papy Voise en 2002, trois jours avant le deuxième tour de la présidentielle. L’utilisation du fait divers est-il toujours une arme pour la campagne présidentielle ? Laurent Mucchielli : C’est à redouter. L’affaire du papy d’Orléans est emblématique. Des gens auraient voulu racketter ce vieux monsieur qui vivait dans une cabane en bois au fond d’un jardin alors qu’il n’avait pas un radis. Bizarrement, ils ne l’ont frappé qu’au visage et quand il a été hospitalisé, les médecins ont interdit l’entrée à la presse. Mais une équipe de TF1 a réussi à entrer et filmer la victime sur son lit d’hôpital. Le journaliste Anthony Gautier a montré que c’était un coup monté. L’ancien patron de TF1 a reconnu que les politiques avaient instrumentalisé l’affaire avec la complicité de certains médias. Comme nous vivons dans un monde qui n’a pas de mémoire, une actualité chasse l’autre au bout de 48 heures. (...) Source : Siné Mensuel

  • Le lobby caché des caméras | Sabine Blanc
    http://owni.fr/2012/02/09/an2v-videosurveillance-lobby-cameras

    Acteur du lobby de la #vidéosurveillance, l’Association nationale de la vidéoprotection milite pour une « bonne utilisation » des caméras. Financée en partie par les industriels, elle a du mal à prouver l’efficacité des dispositifs en place.

    #Pouvoirs #Reportage #Surveillance #Association_Nationale_des_Villes_Vidéosurveillées_(AN2V) #insécurité #Laurent_Mucchielli #sécurité #Tanguy_Le_Goff