person:lionel jospin

  • 1000 #emplois supprimés par General Electric : l’histoire d’un #piège américain et d’une #trahison française
    http://www.lefigaro.fr/vox/politique/1000-emplois-supprimes-par-general-electric-l-histoire-d-un-piege-americain

    Quels enseignements tirer de cette catastrophe ? Tout d’abord, le rappel du caractère fondamentalement prédateur des #États-Unis d’Amérique, un État qui n’hésite pas à mettre sa puissance financière et militaire au service direct de ses #multinationales. Ensuite, les désastres provoqués par la #cupidité du #capitalisme français, privilégiant avec constance les profits financiers à court terme aux stratégies industrielles. L’#oligarchie française a cédé aux sirènes des marchés et des analystes financiers, notamment en démantelant les grands conglomérats industriels comme la CGE ou Thomson, à qui elle reprochait d’utiliser les profits des branches en bonne santé pour aider celles qui traversaient de mauvaises passes à se redresser. Soumis à l’#idéologie néo-libérale, donnant la priorité à la #dérégulation et à la « concurrence libre et non faussée », protestant comme le fit Lionel Jospin que « l’État ne peut pas tout », l’État a encouragé en France ces tendances suicidaires.

    Enfin, la clarté est faite quant à la complicité entre Emmanuel #Macron et GE tout au long de cette affaire, jusqu’au point où c’est son conseiller industrie lors du rachat qui est nommé à la tête de GE France pour mettre en œuvre le plan de restructuration…

    #France

  • Les Antilles françaises enchaînées à l’esclavage (3/4) : Un passé qui ne passe pas
    https://www.franceculture.fr/emissions/lsd-la-serie-documentaire/les-antilles-francaises-enchainees-a-lesclavage-34-un-passe-qui-ne-pas


    "Nous avons l’impression d’emmerder les Français avec notre histoire..." Jacqueline Jacqueray, présidente du Comité International des Peuples Noirs. Malgré la politique de l’assimilation, le traumatisme de l’esclavage perdure.
    Mémorial du Morne de la Mémoire,1480 noms donnés à des esclaves libérés après 1848

    Il y a une méconnaissance totale de l’#esclavage aujourd’hui, parce que dès l’#abolition, on a mis en place un mécanisme de l’#oubli. Ce qui prend le relais entre 1848 et 1946, c’est le thème de l’#assimilation. C’est-à-dire nous sommes français depuis 300 ans. René Bélénus

    Le 23 mai 1998, 40 000 Martiniquais, Guadeloupéens, Africains, Guyanais et Réunionnais défilaient de la République à la Nation. Une date qui ouvrait, 150 ans après le décret d’abolition de Victor Schoelcher, un début de prise de conscience en France. Au même moment, Lionel Jospin prononçait son fameux « Tous nés en 1848 », qui jetait le trouble au sein d’une #communauté_antillaise meurtrie par des décennies de silence...

    Pendant la grande marche de 1998, le mot d’ordre était : penser à nos parents qui ont vécu le martyr de l’esclavage colonial. Nous avons fait cette marche silencieuse et nous étions 40 000. Emmanuel Gordien

    Il faudra attendre 2001 pour que la traite négrière soit reconnue comme un #crime_contre_l'humanité (#loi_Taubira) et 2006 pour qu’une journée commémorative (le 10 mai) voit le jour... Mais face à l’étendue du crime, les stèles et les journées du souvenir ne suffisent pas...

    Lorsque vous dites à quelqu’un qu’il est esclave, vous lui supprimez sa généalogie et son histoire. Nous ne sommes pas des descendants d’esclaves, nous sommes des descendants d’africains réduit en esclavage et qui ont été déportés et ça c’est fondamental, ça change tout. Jacqueline Jacqueray

    Les séquelles, tant du côté des descendants d’esclaves qu’au sein de la société antillaise, sont toujours bien vivaces...

    #Antilles #Antilles_françaises #racisme

  • • Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    http://fabrice-nicolino.com/?p=4785

    Du nouveau sur madame Laurence Tubiana (et sur le mouvement Climat)
    13 avril 2019Climat
    Allez, je vous raconte tout. Mais attention, je compte sur vous pour faire circuler les informations importantes que contient ce papier. Je veux vous parler de madame Laurence Tubiana, que j’ai sévèrement étrillée ici (le ridicule…) le 3 mars 2008. Comme le temps passe, hein ?

    Vous lirez peut-être ce lointain écho, qui vaut la peine selon moi. Si je reprends la plume, c’est que madame Tubiana, politicienne invétérée, est en train de réussir un rétablissement surprenant pour moi dans le mouvement Climat en cours, qui contient diverses promesses, dont celle d’une intervention enfin réelle de la jeunesse.

    Madame Tubiana a un long passé que personnellement, je juge détestable. Elle a travaillé pour l’Inra, institut au service de l’agriculture industrielle et pesticidaire. Elle a travaillé pour la Banque mondiale, l’un des moteurs essentiels de la destruction du monde. Elle a travaillé pour les services de Bruxelles, centrée sur les mêmes objectifs.

    Comme elle est de gauche – on ne rit pas -, elle a fait partie du cabinet de Lionel Jospin quand celui-ci était Premier ministre entre 1997 et 2002. Je rappelle aux oublieux que cette époque était cruciale. La France eût pu mener une politique cohérente de lutte contre le dérèglement climatique. Mais Jospin, en bon progressiste, était en vérité un climatosceptique, et en nommant ministre son compère Claude Allègre, ami de quarante ans, il savait bien ce qui se se passerait. Rien. Laurence Tubiana, dont le rôle était d’éclairer ce gouvernement négationniste de la crise climatique, n’aura pas moufté une seule fois.

    En 2001, elle a créé l’Institut du développement durable et des relations internationales (Idri) au conseil d’administration duquel se trouvaient le cimentier Lafarge, Véolia Environnement, et même Coca-Cola, Arcelor-Mittal, EDF, Rhodia, Dupont de Nemours, Solvay, Renault, Sanofi-Aventis, etc, etc.

    Elle a soutenu Hollande en 2012 – peut-on imaginer plus indifférent à la crise climatique ? – et en échange sans doute, a obtenu la présidence du conseil d’administration de l’Agence française du développement (AFD) en 2013. L’AFD ! Je n’ai pas le temps de détailler, mais cette structure, qui a été au centre de l’histoire de la Françafrique, mène des actions de « développement » dans le monde, mot qui est un synonyme de destruction des écosystèmes.

    Elle a été la personnalité socialo centrale de la funeste Cop21 qui, en décembre 2015, a fait croire au monde qu’on s’attaquait au dérèglement climatique quand on s’y congratulait entre nantis venus en avion du monde entier.

    Et comme il n’y a pas de petit profit politicien, madame Tubiana siège aujourd’hui, sur décision de monsieur Macron, dans le haut conseil Climat, machin aussi inutile et néfaste que tous les autres.

    Bref, amis et lecteurs, madame Tubiana n’est pas une alliée, mais une adversaire décidée, qui vit fort bien dans ce monde – c’est d’ailleurs son droit – et n’entend pas y changer quoi que ce soit. Mais voilà que j’apprends que certains tentent de lui faire une belle place dans le mouvement Climat lancé notamment par la jeunesse d’une partie du monde, et arrivé là, je le dis et le clame : halte-là ! Laurence Tubiana appartient à l’univers politique qui a empêché toute mesure efficace pour lutter contre le drame climatique dans lequel nous sommes plongés. Quiconque veut avancer vraiment doit savoir sur qui s’appuyer et qui repousser. Madame Tubiana ne doit pas monter à bord.

    #greenwasching #vieuxmonde #climat #ordure

  • L’Ariège, l’anti-Start-Up Nation - Les Echos
    https://weekend.lesechos.fr/business-story/enquetes/0600936642295-lariege-lanti-start-up-nation-2254529.php

    Le paradis pyrénéen des randonneurs est l’enfer des entrepreneurs macronistes. Avec ses deux députés La France insoumise, ses communautés alternatives perchées dans les montagnes, et malgré 12% de chômage, ce département rejette le développement économique au nom du bien vivre. Une enquête sociologique.

    Si la voix de l’Elysée a du mal à porter jusqu’en Ariège, ce n’est pas à cause des quelque 800 km qui séparent Foix, sa préfecture, de Paris. C’est plutôt la doxa sociale libérale d’Emmanuel Macron qui passe mal dans la partie la plus sauvage et certainement la plus belle des Pyrénées. Ici, le ruissellement et les premiers de cordées chers au président de la République évoquent les sources, les rivières et les randonnées en montagne,...

    Ah ... ça consonne avec des impressions ressenties sur place, beaucoup de personnes ordinaires, ni fans de possession de bagneules distinctives, ni affolées par l’esprit de lucre et la concurrence, je l’aurais bien lu. #paywall #Ariège_terre_d'asile

    • Quant à la start-up nation, elle n’a aucun sens : la fibre commence à peine à être installée dans le département. Le discours volontariste présidentiel n’y est pas seulement inaudible, il est même à l’opposé de l’esprit ariégeois. L’Ariège, sobre et rurale, c’est tout simplement l’anti-start-up nation.

      Aux deux-tiers montagnard, le petit département de 150 000 habitants, terre d’élection des ours et des loups au sud, dans les hauteurs du Couserans ; bastion industriel de l’aéronautique au nord, dans la plaine d’Ariège, a été socialiste pendant plus de cent ans, depuis la IIIe République. « Et pas socialiste rose pâle : ici, nous sommes d’un rose vif franc et courageux », précise Alain Duran, l’unique sénateur (PS) qui se situe lui-même « à gauche de la gauche ». En 2017, le département rompt brutalement avec cette tradition : Jean-Luc Mélenchon y réalise son meilleur score au premier tour de l’élection présidentielle, avec plus de 26% des voix - six points devant Emmanuel Macron -, 18,5 points devant Benoît Hamon qui culmine à... 7 300 voix. Un mois plus tard, aux législatives, les deux circonscriptions ariégeoises choisissent de nouveau La France insoumise, faisant de l’Ariège le seul département 100% LFI. « L’Ariège a fait le choix du dégagisme humaniste, s’enorgueillit Michel Larive, le député de la deuxième circonscription, à l’ouest. Nous construisons ici une société qui n’est pas fondée sur la consommation. Comment cela serait-il possible : plus on monte dans les montagnes, moins il y a de magasins... »

      Bordallo, Trigano, deux visions

      Ce jour-là, installé dans la minuscule mairie de Loubaut, 31 habitants, le quinquagénaire est venu faire la connaissance du maire du village, Ramon Bordallo, un libertaire qui s’est battu devant le tribunal administratif pour éteindre la nuit les deux lampadaires de sa commune et a barricadé le compteur électrique de la mairie pour empêcher l’installation de Linky. Les deux hommes s’entendent bien, mais le député ne convainc pas : « La France insoumise est trop productiviste, soupire Ramon Bordallo, je crois en la résilience par la solidarité humaine, pas à la croissance ni à la surexploitation des mers et des terres. » Pourtant, le département vit mal, avec 18,5% de sa population sous le seuil de pauvreté, selon l’Insee. Ne faudrait-il pas créer de l’emploi, attirer des cadres, des entreprises ? « Vous avez envie d’être riche, vous ? » demande Michel Larive à Ramon Bordallo. L’autre rigole franchement. La mairie, située sur une butte face aux Pyrénées enneigées, offre un panorama spectaculaire. Aux alentours, des vallons, des arbres, quelques maisons tranquilles. Le silence total est brisé par ce seul rire.

      À 40 km de là, il y a leur exact opposé, André Trigano, maire de Pamiers, la plus grosse ville du département, 16 000 habitants, 35 000 si l’on compte l’aire urbaine. Frère de Gilbert (Club Med), oncle de Serge (Mama Shelter), fondateur de Campeole (Campings), c’est un entrepreneur, un capitaliste fier de l’être. Ils ne sont pas nombreux dans le département, mais il a réussi à en fédérer bon nombre sur son territoire, de loin le plus dynamique du coin. À 93 ans, le jeune homme en costume trois-pièces affiche « 75 ans de vie professionnelle et 49 ans de vie publique ». Il prévient qu’il ne se représentera pas aux prochaines municipales... « Sauf s’il faut barrer la route au Rassemblement national. » André Trigano a d’abord été élu maire de Mazères en 1971. La petite ville, au nord du département et au sud de Toulouse, n’a alors plus un seul emploi salarié : il ne reste plus que des fonctionnaires et quelques artisans. Tout le reste a disparu, les habitants partent en continu s’installer ailleurs.

      Trigano se fait élire sur une seule promesse : créer 100 emplois salariés. Il va en créer 200 dès son premier mandat, en attirant Ruggieri, l’entreprise marseillaise de feux d’artifice et d’explosifs qui cherche une usine plus grande et a besoin d’un site Seveso gigantesque en raison des dangers d’explosion - l’usine explosera d’ailleurs en partie en 1993, sans faire de victime car c’était un dimanche. « Vingt ans plus tard, j’étais toujours maire, j’avais créé 700 emplois salariés et Mazères comptait 7 000 habitants, contre 1 800 au départ. »

      André Trigano prend goût à la politique. Il est élu député, siège au conseil départemental, à la Région, finit par être élu à Pamiers : « J’y ai créé 5 700 emplois, attiré 220 entreprises, toujours avec la même méthode : des entreprises diversifiées, un bon équipement, des permis de construire rapides, une aide efficace pour monter les dossiers, un financement grâce à nos relations. » Mais Trigano, paisiblement positionné au centre droit, se sent bien isolé au milieu des socialistes ariégeois qui le décrivent comme un libéral endurci. Il sourit avec une bienveillance très bien jouée et assène, faussement désolé : « Ils ne connaissent rien à l’entreprise, les pauvres. Ce sont des fonctionnaires, vous savez. »

      Le fait est que d’entreprise privée, de carrière, on ne parle pas beaucoup ici. L’enrichissement personnel, la réussite professionnelle, tout cela est beaucoup moins valorisé que l’épanouissement de l’humain et l’harmonie avec la nature - le parc naturel couvre 40% de la superficie du département. « Ici, on préfère la qualité de vie au stress des transports en commun bondés, on mange sainement, on respire un air pur », assure Bénédicte Taurine, députée de la première circonscription du département. C’est vrai, la qualité de l’air ariégeois est l’une des meilleures de France et sa densité l’une des plus faibles, avec 31 habitants au kilomètre carré, contre 21 000 à Paris, soit 700 fois plus. Bénédicte Taurine, elle-même, n’avait pas du tout prévu de faire carrière. La syndicaliste de toujours était persuadée de n’avoir aucune chance d’être élue quand, toute jeune quadra, elle a accepté en 2017 d’être tête de liste de La France insoumise... Pour elle, l’entreprise s’apparente plus à un risque qu’à une promesse. Elle a vécu au sortir de l’adolescence la catastrophe de l’arrêt de l’usine Pechiney (1 000 emplois supprimés à Tarascon, qui comptait alors 8 000 habitants) et la disparition progressive de l’industrie textile qui faisait vivre Lavelanet, en pays cathare. Alors le privé et ses incertitudes, elle ne leur fait pas confiance : « Je crois qu’il faut de nouvelles activités, mais pas forcément une industrie de masse. »

      Le public et l’associatif avant tout

      Cette idée - ignorante de toute réalité économique- que le salut ne viendra pas du privé, mais du public et de l’associatif, est partagée par la plupart des cadres politiques locaux. Norbert Meler, maire de Foix, élevé dans un milieu libertaire par des parents anarchistes, donne priorité à la réparation des inégalités du système plutôt qu’au développement économique. Dans une ville où le taux de pauvreté est élevé - 30% des élèves paient la cantine 1,30 euro (soit une réduction de 50%, sous conditions de ressources) -, il mise sur la cohésion sociale par le sport : piscine dernière génération, vélodrome rénové en 2017, stade d’athlétisme, dojo, aires multisports, boulodrome, aire de skate, terrains de volley, espaces de streetball, stade d’eaux vives... Pour une ville de moins de 10 000 habitants. « Nous concentrons l’offre sportive pour tous les environs, défend Norbert Meler. Et puis c’est ainsi que nous pouvons identifier les enfants les plus démunis et les aider. Très peu passent entre les mailles du filet, nous avons un système associatif très performant. »

      Le tourisme, lui, a été un peu négligé. Pourtant, la petite cité est une merveille médiévale, avec des rues entières conservées quasiment intactes depuis l’époque du puissant comté de Foix. Elle est surplombée par un spectaculaire château fort millénaire, orné de deux tours quadrangulaires et d’une tour ronde entourés par une enceinte fortifiée. On le visitait naguère en moins d’une heure. Des travaux pour revaloriser l’endroit se termineront en juin, moyennant quoi « les touristes pourront désormais rester une bonne demi-journée sur les lieux. Nous espérons passer de 80 000 visiteurs par an à 120 000 », assure le maire.
      Solidarité et vaste plan fibre

      À l’hôtel du département, peu après la mairie, le discours est tout aussi ferme quand il s’agit de solidarité et tout aussi étrangement indifférent au développement économique. Henri Nayrou, le président du conseil général, issu d’une grande famille de cadres socialistes locaux, fait partie des 13 présidents de département prêts à expérimenter le revenu universel : « J’avais proposé revenu décent, c’était plus parlant. » Le projet a été bloqué par le Parlement à la fin du mois de janvier. Engagé en politique depuis des décennies, il sait de quoi il parle en matière de solidarité : le département y consacre 67% de son budget, soit 116 millions d’euros. Une bonne partie de l’enveloppe va au RSA, passé de 19 millions en 2006 à 37 millions en 2017. L’Etat ne compense pas tout, contrairement aux promesses faites. Malgré des finances très serrées, un plan colossal a tout de même été lancé pour installer la fibre partout d’ici à 2025 et désenclaver ceux qui vivent dans les coins les plus reculés. En revanche, aucune réflexion n’a véritablement été menée pour identifier les entreprises qui pourraient venir s’installer grâce à la fibre. « On a mis le terreau, tranche Henri Nayrou, ce n’est pas notre rôle de faire du business. »

      Un état d’esprit qui s’exprime de manière encore plus radicale dans les montagnes du Couserans, au sud du département. La nature y est sauvage, les montagnes s’y élèvent jusqu’à 3 000 m. C’est là qu’ont été relâchés les ours slovènes, qui seraient environ 50 aujourd’hui, que des loups ont été aperçus cet hiver. Là que les derniers bergers luttent pour le pastoralisme malgré la présence des deux espèces de prédateurs qui égorgent des dizaines de brebis chaque année. Là encore que se sont fixées des populations qui ont choisi de vivre autrement, dans des yourtes, des cabanes, des granges retapées. Discrets, voire invisibles, il est difficile de les trouver si l’on ne sait pas exactement où les chercher. Ils veulent rester « les pieds dans l’herbe », « à l’air libre », « hors les cadres », « sans pollution, ni sonore ni visuelle », comme ils le disent au hasard des rencontres, toujours sous couvert d’anonymat. Le confort est assuré par des panneaux solaires, des branchements sur des sources, un poêle à bois. On trouve ici le plus grand nombre d’enfants non scolarisés - 300 en Ariège au total -, et les trois seules écoles hors contrat du département. Dans des épiceries solidaires, ouvertes 24h/24, on prend ce dont on a besoin et on place soi-même l’argent dans la caisse.

      Combien sont-ils ces néoruraux qui, tout en travaillant (certains sont même salariés à Paris), ont choisi de créer une société d’« autonomie collective » ? « Nous sommes des centaines », assurent-ils. Dans cette atmosphère à la fois frondeuse et militante, précaire et vulnérable, certains se sentent très seuls. « L’attractivité économique, ici, c’est secondaire », enrage Jérôme Azéma, candidat malheureux pour LREM aux législatives, qui a des idées à la douzaine pour relancer le tourisme avec des hôtels, un parc d’attractions médiéval, un nouveau portail interactif pour proposer séjours à thème et parcours fléchés... « L’autoroute entre Toulouse et Barcelone ? Elle ne se fera jamais », se désole de son côté Paul-Louis Maurat, président de la CCI, qui sait bien que jamais des usines exportatrices ne s’installeront si les infrastructures ne sont pas performantes. Et ne se fait aucune illusion : les associations de protection de la nature ne laisseront pas un seul engin de chantier approcher de la montagne. L’Ariège restera une terre de lutte. Mais après tout, « vous voulez devenir riche, vous ? »

      –—

      Villégiature pour caciques

      Terre socialiste, l’Ariège a longtemps attiré les grands noms du PS, qui s’y sont retrouvés... en toute discrétion. Laurent Fabius a acheté en 2003 dans le village du Carla-Bayle une résidence avec vue panoramique sur les Pyrénées qu’il a évaluée à 680 000 euros dans sa déclaration de patrimoine de 2013, lorsqu’il était ministre des Affaires étrangères. Le ministre a financé, sur sa réserve parlementaire, des rénovations nécessaires dans le petit village dont les ressources financières sont limitées.

      Tony Blair a, pendant près de dix ans, passé tous ses mois d’août dans le village circulaire de Saint-Martin-d’Oydes, où il était devenu une célébrité locale.

      Jean-Pierre Bel, président du Sénat pendant le quinquenat de François Hollande, s’est retiré depuis 2014 vers Lavelanet, dans le pays d’Olmes, pour préparer les élections municipales de 2020 à Toulouse.

      Enfin, non loin de l’Ariège, mais en Haute-Garonne, se trouve Cintegabelle, l’ancien fief rural de Lionel Jospin...

      Allégorique tungstène

      La possible réouverture d’une mine en sommeil depuis trente-deux ans, sur la rivière Salat, divise profondément les Ariégeois. La société australienne Apollo Minerals souhaite exploiter à nouveau son tungstène, un métal extrêmement dur et résistant aux plus hautes températures, utilisé pour fabriquer des pales de turbine ou des foreuses, qui intéresse particulièrement l’industrie spatiale et l’armement. La Chine, qui dans les années 80 a inondé le marché mondial de son tungstène bon marché, a provoqué la fermeture de nombreux sites et assure aujourd’hui 85% de la production mondiale. L’augmentation de la demande et des prix a rendu l’exploitation en France de nouveau intéressante. L’Etat a encore trois ans avant de se prononcer sur la réouverture. Le maire de Couflens est vent debout contre le projet.

    • merci @lyco ! Le brevet décerné par Les Échos enjolive les positions des édiles radsocs et PS quant à leur rapport à l’économie et à la morale du travail (ils n’ont pas hésité à faire la #chasse_aux_pauvres). Leur enquête « sociologique » (attention, expliquer c’est justifier !) néglige une autre histoire tout juste lisible entre les lignes : des néo ruraux il y en a des générations successives depuis le début des années 60 ; de plus l’exode rural des Ariégeois s’est beaucoup fait vers Toulouse et alentour, avec le maintien de liens locaux autour de maisons et terres familiales.

  • Yves Cochet : pour sauver la planète, il faut « limiter nos naissances » et « mieux accueillir les migrants »
    https://www.ouest-france.fr/environnement/yves-cochet-pour-sauver-la-planete-il-faut-limiter-nos-naissances-et-mi

    Dans un entretien accordé à L’Obs, l’ancien ministre de l’Environnement Yves Cochet propose des mesures pour inciter à faire moins d’enfants afin de limiter le coût écologique de la population et pouvoir accueillir davantage de migrants. Une solution choc pour ce défenseur de la décroissance, qui fait réagir.

    « Renversons notre politique d’incitation à la natalité ! » Dans un entretien remarqué au magazine L’Obs daté du 3 janvier, Yves Cochet dévoile des solutions radicales pour sauver la planète face au dérèglement climatique. Il propose des mesures pour « faire moins d’enfants » et « mieux accueillir les migrants qui frappent à nos portes » afin de limiter l’impact écologique d’une population mondiale toujours plus nombreuse.

    Concrètement, l’ancien ministre de l’Environnement sous Lionel Jospin, propose « d’inverser la logique des allocations familiales » : « Plus vous avez d’enfants, plus vos allocations diminuent jusqu’à disparaître à partir de la troisième naissance. » Et d’ajouter : « Ne pas faire d’enfant supplémentaire, c’est le premier geste écologique. »

    Quant à la réaction (!), il s’agit d’Éric Ciotti …

    • wikipédia : yves cochet
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Yves_Cochet

      Après plusieurs candidatures sans succès aux législatives en Bretagne et dans le Nord où il théorise le « nomadisme électoral », il est élu député du Val-d’Oise en 1997 6 ; il fait alors partie des sept premiers élus écologistes au Parlement français. Il devient vice-président de l’Assemblée nationale.

      En 2001, il signe la mise en accusation de Jacques Chirac initiée par Arnaud Montebourg puis retire sa signature en expliquant qu’elle pourrait empêcher sa nomination comme ministre par le président de la République.
      . . . . .
      Considérant que sa circonscription du Val-d’Oise rendait sa réélection aléatoire, il se parachute dans la 11e circonscription de Paris (une partie du 14e arrondissement). Le 16 juin 2002, il y est élu député pour la XIIe législature (2002-2007).

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      En 2005, il a fait campagne pour le « oui » lors du référendum français sur le traité établissant une constitution pour l’Europe.

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      Il a déclaré être pour la « grève du troisième ventre », c’est-à-dire pour la diminution des aides financières au troisième enfant10. En 2019 il ajoute que cela pourrait « permettre aux occidentaux de mieux accueillir les migrants »11.
      . . . . .
      Le 6 décembre 2011, il est élu député européen, de même que l’UMP Jean Roatta, par l’Assemblée nationale, dans le cadre d’une procédure exceptionnelle visant à faire désigner les deux eurodéputés supplémentaires prévus par le traité de Lisbonne par l’Assemblée nationale et non par le suffrage universel. À l’approche des élections législatives de juin 2012, son siège reste vacant.
      . . . .

    • Il n’est pas toujours à la traîne Cochet. Durant les années 90, imaginant possible une intersection entre les exigences des chômeurs et précaires alors mobilisés et le gouvernement il avait voulu se faire l’inventeur de la réforme à venir. Il défendait alors la parfaite faisabilité économique d’un #revenu minimum dont le budget... absorberait ceux des APL et des allocations chômage.

      #crapule

  • L’honneur perdu d’une institution – hommage à Brigitte Lainé | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2018/11/28/lhonneur-perdu-dune-institution-hommage-a-brigitte-laine

    Pour avoir témoigné en faveur de Jean-Luc Einaudi lors d’un procès intenté par Maurice Papon à propos de son rôle dans le massacre du 18 octobre 1961, et avoir confirmé à la barre l’existence de documents incommunicables attestant des ordres donnés directement par le préfet de police, Brigitte Lainé fut placardisée le restant de sa carrière. Elle est morte le 2 novembre dernier. Hommage à une archiviste héroïques et remarques vives sur son institution, les Archives.

    Rappelons les faits.

    Jean-Luc Einaudi avait consacré un livre à la répression policière de la manifestation des Algériens qui eût lieu à Paris le 17 octobre 1961. Un massacre. Des corps jetés dans la Seine. Officiellement trois ou quatre, sept tout au plus, et encore laissait-on entendre qu’il s’agissait de règlements de compte entre les combattants algériens. En réalité, des centaines. Le grand mérite de Jean-Luc Einaudi fut de sortir de l’oubli un événement sur lequel aucun historien professionnel ne s’était jusque-là penché. Il croisa pour cela quantité de témoignages, puis poursuivit son enquête, fréquenta les Archives de Paris, détentrices des archives judiciaires. Les dossiers de cette période n’étaient pas légalement communicables, sauf dérogation accordée individuellement après instruction du dossier du lecteur. Jean-Luc Einaudi n’essuya que des refus ou pire, ne fut même pas honoré d’une réponse.

    Le 20 mai 1998, il parla dans Le Monde du « massacre perpétré par une police aux ordres de Papon », alors préfet de Paris en 1961. Ce dernier, qui venait d’être condamné à Bordeaux pour son rôle dans la déportation des Juifs de la Gironde entre 1942 et 1944, se saisit de l’occasion. Il lui intente un procès en diffamation. Il sait que la loi sur l’accès aux archives le protège dès lors que les archives ne sont pas communicables : que Jean-Luc Einaudi apporte la preuve que la police a agi sous ses ordres ! C’est alors que l’avocat du chercheur va demander à Brigitte Lainé et Philippe Grand de venir corroborer, en tant que conservateurs de ces documents dont ils connaissent le contenu, les propos de Jean-Luc Einaudi. Le témoignage de Brigitte Lainé (Philippe Grand en fera un par écrit) sera décisif. Les centaines de morts, ils les ont sous les yeux. Papon sera débouté. Le soir même Brigitte Lainé et Philippe Grand seront accusés par leur hiérarchie de manquement au « devoir de réserve ». Ils encourent pour cela un an de prison et une lourde amende. Mais voilà : quiconque est régulièrement cité par un magistrat en qualité de témoin est relevé ipso facto de l’obligation au secret professionnel. Privée de poursuite pénale, l’administration n’a d’autres moyens de sévir que la persécution administrative. Alertés, les inspecteurs généraux des Archives de France déclenchent l’enquête administrative avec la perspective d’un conseil de discipline et de toute une série de sanctions allant jusqu’à la révocation. En attendant, Brigitte Lainé et Philippe Grand sont « placardisés ».

    #Archives #17_Octobre #Histoire

    Pour autant, rétive à la pensée réflexive, la corporation des archivistes, de même que celle des agents de l’Etat d’une manière générale, ne pourra faire longtemps l’économie d’un retour sur ses pratiques. Les scandales, qu’on transforme en « affaires » pour mieux les étouffer, ne cessent de s’accumuler. À la découverte du Fichier juif, par Serge Klarsfeld, en novembre 1991, a succédé celle de l’élimination d’archives concernant des biens juifs sous l’Occupation par les Archives de Paris en 1998 puis, comme le soulignèrent dans une lettre ouverte le 29 mai 2001 à Lionel Jospin, alors Premier ministre, Brigitte Lainé et Philippe Grand, la disparition de documents (toujours aux Archives de Paris) qui auraient permis l’enquête sur le massacre du 17 octobre 1961 (il n’existe plus un seul exemplaire du rapport du Préfet de police). On se demande encore où sont les rapports de la brigade fluviale qui pourraient contenir le nombre de manifestants noyés le soir du 17 octobre 1961. La « sale guerre » a du mal à émerger des archives lorsqu’elles existent encore. C’est seulement aujourd’hui que resurgit un fichier de mille et plus combattants algériens morts sous la torture à l’instar de Maurice Audin, alors que l’enquête sur la disparition de ce dernier n’a jamais été close !

    Dans chaque cas, on s’interroge sur la responsabilité de l’institution des Archives.

  • Ministres sortants, leur vie loin des ors de la République ! – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/09/21/ministres-sortants-leur-vie-loin-des-ors-de-la-republique

    Ministres sortants, leur vie loin des ors de la République !
    septembre 21, 2018 par salim sellami, publié dans uncategorized
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     Photo : S. Sellami.                                                                  

    Dans ces mêmes colonnes, El Yazid Dib, abordant ce sujet, écrivait bien à propos : « Que de noms et de noms sont partis dans la masse sans pouvoir se détacher d’une ivresse de pouvoir, sans pouvoir oser se mêler à la foule » ! 
    Après de longues années à occuper des postes ministériels, certains membres du gouvernement, qui compteront parmi les sortants, auront du mal à s’accoutumer à leur nouvelle vie. Plus de voiture de fonction, encore moins de chauffeur ou gardes du corps, leur quotidien va redevenir « normal » ! 

    Si pour certains ministres, cette nouvelle vie est difficile à appréhender du fait des regards de la société, des amis et de la famille, pour d’autres par contre, la réintégration dans la « vie civile » se fera sans heurts. 

    Mais avant d’aborder cela, arrêtons-nous, un instant, sur la question du jour : quelle est la durée de vie d’un ministre en politique ? 

    Il faut dire que la fonction est éphémère et beaucoup de ministres l’ont appris à leurs dépens. En moyenne, ils restent en poste deux où trois. Aujourd’hui avec les multiples remaniements gouvernementaux, les erreurs de casting, les révocations pour fautes graves et les démissions pour cause de maladie (très rares certes), la durée en poste d’un membre du gouvernement est limitée ; pour autant, certains ont réussi à rester en place plus de 10 ans (Boubekeur Benbouzid, par exemple). 

    Et l’autre question qui vient à l’esprit, est la suivante : y a-t-il une vie loin des ors de la République ? 

    Des cabinets, aux postes de ministres, des personnalités politiques ont réussi parfois à mettre leur expérience et leurs réseaux à contribution des partenaires privés ou publics désireux de développer un projet. 

    L’exemple d’Hubert Védrine, l’ancien ministre des affaires étrangères français est à ce titre, élogieux ; il a décidé de quitter la politique en 2007, après l’échec aux présidentielles de Lionel Jospin. Il a rejoint le secteur privé où il a créé, avec succès, une société de « conseil en géopolitique et en stratégie internationale ». 

    Tout comme lui, l’algérien Lakhdar Brahimi s’est inscrit dans la même trajectoire. Ancien ministre des affaires étrangères, Secrétaire Général Adjoint de la Ligue Arabe et de l’ONU, il a été aussi « envoyé spécial » en charge de nombreux dossiers, ce qui ne l’a pas empêché par la suite, de trouver les ressources nécessaires pour enseigner à « science-po Paris ». 

    Son exemple reste tout de même exceptionnel, car pour beaucoup d’anciens ministres, passer d’un rythme de travail épuisant à une vie normale est en soi, une épreuve dans les jours qui suivent la passation des pouvoirs. Le retour au quotidien peut-être très difficile pour certains d’entre eux, voire pire, car la mention « ancien ministre » sur leur C.V se révèle être un handicap, plutôt qu’un atout. 

    Beaucoup de ministres, à coup sûr, vont rejoindre la cohorte des anciens ministres installés à l’étranger. A croire les statistiques, sur 700 anciens ministres ou députés, 500 pour le moins ont fait le choix volontaire d’aller vivre à l’étranger, en Europe ou dans les pays arabes. 

    Et cela pose à l’évidence un sérieux problème : comment peut-on par exemple, reconduire ou nommer un ministre dont le projet, une fois évincé du gouvernement, est d’aller s’établir à l’étranger ? 

    Peut-il vraiment se consacrer à développer un pays dans lequel ni lui encore moins ses enfants ne voudront y vivre ? 

    Ceci étant dit, nos responsables, une fois de l’autre côté de la Méditerranée, s’arrangent pour se faire recruter comme consultants, et cadres d’entreprises « performants » pour ce qui concerne les anciens de la Banque d’Algérie, PDG et autres cadres de Sonatrach. 

    Mais on les retrouve aussi dans des métiers plus surprenants comme le commerce, l’hôtellerie, la restauration et même la boucherie « hallal » ! 

    Au pays, il faut le dire aussi, d’anciens ministres moins chanceux, une fois débarqués du gouvernement, restent confinés chez eux, à broyer du noir, au moment même ou leurs collègues, plus introduits, sont revenus à la politique, par la députation ! En 2007 par exemple, 17 ex-ministres ont été élus à l’APN ; d’autres, plus chanceux, ont bénéficié de « parachutes dorés » : Djamel Ould Abbès, Said Berkat, Nouara Djaaffar, Hachemi Djiar entre autres et aussi Boubekeur Benbouzid, celui-là même qui a occupé le poste de ministre de l’éducation nationale pendant plus de 15 ans, avec le résultat que l’on sait ! Ils ont été désignés dans le tiers présidentiel, au Sénat. 

    Dure la vie d’un ministre ? Peut-être pas, mais la chute n’est pas sans conséquence sur leur personne, voire leur propre entourage. Un ex-ministre, Kamel Bouchama en l’occurrence, racontait ainsi son éviction : « tu fais du bon travail, lui avait dit le président Chadli, mais je dois confier ton portefeuille à quelqu’un d’autre ; sois patient, tu auras de nouvelles responsabilités dans quelques temps ». Les mois passèrent et l’ex-ministre à eu tout le temps de mesurer le vide qui l’entourait et aussi de compter les journées, non sans entrainer femme et enfants, selon ses dires, dans une « ambiance neurasthénique » ; il a beaucoup fumé et souffert aussi de migraines et de lumbago. Son téléphone est resté muet, plus de 10 ans, jusqu’au jour où il a été nommé ambassadeur en Syrie. 

    De cette expérience traumatisante, il a tiré un livre qu’il a intitulé, à juste titre, « Mémoires d’un rescapé » ; « je l’ai écrit pour raconter l’affliction et les souffrances de tous les cadres de mon pays : dès qu’ils ne sont plus dans les bonnes grâces des décideurs, ils sont jetés, sans remord ni considération ! », a-t-il tenu à le souligner. 

    Est-il si dur de quitter le pouvoir ? Comment passe-t-on, du jour au lendemain, du statut de ministre à celui de citoyen lambda ? Après la disgrâce, la révocation ne peut-elle être que brutale ou, au contraire, le départ est plutôt synonyme de délivrance pour le ministre limogé ? 

    Toutes les réponses à ces questions sont également à rechercher dans l’expérience éprouvante de Halim Benattalah, ancien secrétaire d’Etat chargé de la communauté nationale à l’étranger. Il n’a pas eu droit à une audience, encore moins à une explication de son éviction du gouvernement. Il raconte que c’est Ahmed Ouyahia, le premier ministre d’alors qui lui a annoncé, sèchement et brièvement la sentence : « le président a décidé de ne pas vous reconduire dans vos fonctions ! ». J’ai reçu la nouvelle avec un pincement au cœur a confié Benattalah ; ce n’est jamais agréable de se faire congédier. Tout s’arrête subitement ! Il faut tout de suite préparer un projet de vie et surtout, ne pas se laisser aspirer par la vacuité qui s’installe après la fin de fonctions. 

    Quitter le pouvoir, les privilèges, c’est un déchirement pour tous ceux qui ont eu à l’exercer. Certains sont anéantis, car la perte du statut de ministre est vécue comme une honte et une déchéance. Ceux qui s’accrochent aux privilèges dépriment, divorcent même, quand ils ne perdent pas leurs enfants. Ceux qui surmontent leur peine, deviennent invivables pour leur entourage. Comme s’ils étaient amputés d’une partie d’eux-mêmes ! Ceux-là n’aspirent qu’à revenir à tout prix, caressant l’espoir d’être rappelés de nouveau ; ils se résigneront très vite, contrairement aux revanchards qui rejoindront l’opposition au prix de renoncements inimaginables ! 

    Pendant ce temps-là, l’anglais Tony Blair est devenu conseiller d’une Banque Internationale, l’allemand Gerhard Schröder est rentré comme consultant dans une grande firme internationale et le français Dominique de Villepin a ouvert un cabinet d’avocat ! Tout comme les ministres Jack Lang ou Luc Ferry qui ont repris leur chaire de professeur à l’université ! 

    Ce qui a inspiré l’ancien ministre de la formation et de l’enseignement professionnel El Hadi Khaldi et bien avant lui Ahmed Djebbar, l’ancien ministre du président Mohamed Boudiaf, qui sont restés au pays, aux côtés de leurs étudiants qu’ils ont rejoints dès leur sortie du gouvernement ! 

    Tout ceci pour dire que les anciens ministres ne quittent pas forcément le pays après leur départ du gouvernement et qu’en conséquence nul n’a le droit de leur jeter l’opprobre au motif fallacieux que « tous sont pourris ! ». 

    D’autres anciens responsables, se sont faits remarqués par exemple, par leur talent d’écrivain : 

    – Kamel Bouchama, justement, ancien ministre de la jeunesse et des sports et aussi ambassadeur, auteur à succès d’une quinzaine de livres 

    – Karim Younes, ancien ministre, ex-président de l’APN qui vient de publier un 3ème livre intitulé « La chute de Grenade ou la nouvelle géographie du monde ». 

    – Abdelkader Khelil, ancien délégué au développement économique et à l’aménagement territorial, écrivain lui aussi et auteur d’analyses politiques et économiques, aussi nombreuses que pertinentes 

    – Zinedine Sekfali ancien ministre du tourisme, analyste et essayiste à succès. 

    – Abdellatif Benachenhou ancien ministre des finances qui n’a de cesse de débattre, généreusement, de toutes les questions économiques et financières de l’heure. 

    – Nour Eddine Boukrouh, qu’on ne présente plus ! Ancien ministre, personnalité politique attachante, polémiste redoutable ; libre penseur, il se veut au dessus de la mêlée et ne se consacre qu’aux débats d’idées. Il a inventé le mot « ghachi », qui depuis a fait l’objet de nombreux mémoires de fin d’études. 

    Et enfin, l’ancien ministre Cherif Rahmani qui se manifeste régulièrement, à longueur de colonnes, par des contributions remarquées et remarquables dans son domaine de compétence, l’environnement. 

    A l’heure justement où l’on évoque un changement de gouvernement, certains ministres en perdent le sommeil. D’autres, convaincus qu’ils ne feront pas partie du prochain staff ministériel, ont commencé, déjà, à préparer leurs cartons. Ils auront à abandonner, en un éclair, les dossiers en cours, la voiture avec chauffeur, la villa au club des pins et, surtout, passer de la lumière à l’ombre et des honneurs au téléphone qui ne sonne plus ! 

    La rançon des vaincus en quelque sorte ! 
    par Chérif Ali.                                                                  http://www.lequotidien-oran.com/?news=5266499

  • Les mensonges sur France Télécom éclairent ceux sur la #SNCF
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/160318/les-mensonges-sur-france-telecom-eclairent-ceux-sur-la-sncf

    Pour justifier les ordonnances sur la SNCF, le gouvernement assure que son seul objectif est d’améliorer le fonctionnement de l’entreprise dans le cadre de l’ouverture à la concurrence. Les mêmes arguments, avancés pour France Télécom voilà 20 ans, ont débouché… sur une cascade de mensonges !

    #Economie #France_Telecom #Lionel_Jospin #Michel_Delebarre #Orange #Service_public

  • Disparition de Daniel Lindenberg, l’historien qui avait prédit « la droitisation des esprits »
    http://www.lesinrocks.com/2018/01/13/idees/lhistorien-des-idees-daniel-lindenberg-est-mort-111032946

    Auteur d’un livre-clé en 2002, Le rappel à l’ordre, l’historien des idées Daniel Lindenberg fut le premier à théoriser la droitisation des esprits dans le débat public.
    Souvent perdue dans les limbes obscures de l’histoire des idées, les carrières d’universitaires échappent parfois à l’oubli par la grâce d’un texte, d’un manifeste, d’un argument, dont l’audace laisse des traces durables. Celle de Daniel Lindenberg, qui vient de disparaître à l’âge de 77 ans, restera à jamais associée à un livre, paru en 2002, peu de temps après la défaite de Lionel Jospin et de l’accession de Jean-Marie Le Pen au second tour de la présidentielle : Le rappel à l’ordre, enquête sur les nouveaux réactionnaires.

    Sans évidemment inventer la figure du réactionnaire, ancrée dans l’histoire politique française depuis le XIXe siècle, Lindenberg fut le premier à théoriser en ce début du XXIe siècle le processus de réactivation de cette tradition politique. Quinze ans après la parution du livre, l’évolution du débat idéologique lui a en grande partie donné raison : la “droitisation des esprits“, observée par un autre historien des idées, François Cusset, a largement contaminé le débat intellectuel, en dépit du foisonnement d’idées qui s’y opposent.

    Édité par Pierre Rosanvallon au Seuil dans sa nouvelle collection “La République des idées“, l’essai suscita alors des débats vifs au sein du monde intellectuel, et irrita surtout au plus haut point tous ceux qui se sentaient visés par le diagnostic de l’historien, c’est à dire tous ces penseurs, dont certains issus de la gauche, partagent une même “humeur chagrine face à la modernité“. Cette parole réactionnaire, observait Lindenberg, se libérait alors en France, sans scrupules, sans gêne, et touchait des citoyens jusque-là extérieurs à cette tradition de pensée. Rejet de l’idéologie libertaire née avec mai 68, critique du métissage et de la liberté des mœurs, défense de la Nation, valorisation de l’autorité, de l’école d’avant, critique des droits de l’homme et de l’antiracisme, défense de la France d’en bas, rejet de l’islam… : tous les motifs politiques dominants des vingt dernières années se retrouvent dans ce corpus théorisé par Lindenberg. C’est en quoi le livre fut, sinon prophétique, du moins lucide sur un air du temps politique dominé par le désir d’un ordre ancien.

    #Daniel_Lindenberg #réformiste #intellectuels_réactionnaires #droitisation

  • Harcèlement sexuel chez les Jeunes Socialistes : 8 femmes accusent - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/14/harcelement-sexuel-chez-les-jeunes-socialistes-8-femmes-accusent_1610032

    Huit femmes brisent la loi du silence et accusent Thierry Marchal-Beck, ancien président du MJS, d’agressions sexuelles. Un comportement répété entre 2010 et 2014, parfois en public, et que beaucoup de cadres connaissaient. Révélations.

    Socialistes et parisiens, deux camarades boivent un verre après le boulot, un soir d’octobre. Voilà une semaine que le scandale Weinstein a explosé, révélant les témoignages de femmes agressées sexuellement depuis plus de vingt ans. Sur un coin d’écran allumé dans le troquet, les deux anciens membres du Mouvement des jeunes socialistes (MJS) captent le visage d’Emma de Caunes, qui a elle aussi décidé de sortir de son silence contre le producteur américain. Les deux amis se réjouissent en trinquant  : aux Etats-Unis, en France, partout, la parole des victimes se libère. « Il y en a un qui doit pas être bien en ce moment, c’est Thierry Marchal-Beck », ajoute l’un d’eux en guise de toast, avant de ­passer à autre chose. De 2011 à 2013, Thierry Marchal-Beck dirigeait le MJS, l’organisation de jeunesse du Parti socialiste. Et c’est lui que huit femmes accusent aujourd’hui de faits pouvant être qualifiés de harcèlement et d’agressions sexuelles, entre 2010 et 2014. Huit victimes qui brisent la loi du silence, même si Libération a pu recenser au moins quatre cas supplémentaires. Dans leur grande majorité, ces faits sont prescrits et n’ont pour l’instant pas fait l’objet d’un dépôt de plainte, même si deux victimes y réfléchissent.

    Toutes ont été militantes ou cadres du MJS. Quelques-unes le sont encore, à Paris ou en province. Pour certaines d’entre elles – une minorité –, cela a commencé par des relations sexuelles consenties avec celui que la planète socialiste appelle « TMB ». Jusqu’au jour où il a dérapé. Contacté par Libération, l’intéressé se dit « sidéré » par l’objet de notre enquête, refusant de se livrer « à un exercice biaisé de questions-réponses ». L’ancien dirigeant socialiste explique qu’il se tient « naturellement » à la disposition de la justice et se « réserve le droit d’engager toute procédure ». Récit, chronologique, d’une ascension et d’une dérive qu’il appartiendra à la justice de démêler.

    « Je ne pouvais plus m’en sortir »

    Hiver 2010. Les élections européennes ne se sont pas mal terminées pour la gauche. Après des années de militantisme à l’Union nationale ­lycéenne (UNL) et au MJS, Thierry Marchal-Beck est entré dans l’équipe de direction de l’organisation de jeunesse, où il est chargé du projet et des relations extérieures. Il vit donc à Paris, où il rencontre Lise (1), qui y milite. Ils se plaisent et, au début, leur relation est consentie. « Ensuite, je ne pouvais plus m’en sortir », relate la jeune femme. La liaison bascule dans le harcèlement. TMB se fait pressant, ne lâche plus Lise, la couvre de SMS. Sur des motifs réels ou factices, le jeune ­dirigeant convoque la secrétaire nationale chez lui plutôt qu’au siège du PS. « J’ai dû le masturber pour m’en débarrasser. Il disait  : "Comme tu as dit oui une fois, tu ne peux plus dire non maintenant." » Cette pression incessante prend fin à l’été 2010, quand Lise rencontre son compagnon. L’agression et les souvenirs de Lise s’estompent. « Ce n’est qu’avec l’affaire Baupin (2), cinq ans plus tard, que j’ai réalisé ce qui m’était vraiment arrivé  : on était clairement dans un abus de pouvoir, explique l’ancienne cadre. A chaque affaire de harcèlement, ce qui m’est arrivé ressurgit. Je m’interroge sur mon statut de victime et mon incapacité à réagir. »

    « Je veux qu’il s’arrête »

    En 2011, Aurore est membre des instances nationales du MJS. Une relation amoureuse s’installe avec TMB, qui n’est pas encore président. Mais chacun sait déjà qu’il le deviendra lors du prochain congrès, en novembre. Comme Aurore vient de province, ils se voient quand elle « monte » à Paris. En sortant du bureau national du MJS, rue de Solférino, un soir du printemps 2011, Aurore veut rejoindre l’appartement qu’on lui prête dans la capitale. Sans TMB cette fois  : Aurore ne veut pas, ne veut plus. Mais lui s’impose et attrape la valise de la visiteuse. « Je la porte, je te raccompagne », assène-t-il, entraînant Aurore boire un verre dans le quartier tout proche de Saint-Michel. A chaque étape ensuite – se dire au revoir, faire le code d’entrée, monter jusqu’à l’appartement –, Aurore explique au futur président que la soirée s’arrête là, qu’il doit partir et la laisser. Mais il la suit jusque dans le couloir de l’immeuble. « Devant la porte de l’appartement, il me plaque contre le mur, commence à m’embrasser de force, raconte-t-elle. Je mens et je dis qu’un de mes cousins dort à l’intérieur. Il ne peut plus entrer. Pour ne pas que cela aille plus loin, je me sens obligée de lui faire une fellation. Je veux qu’il s’arrête, que son harcèlement s’arrête. Il part tout de suite après. »

    « Mon ascension s’est arrêtée net »

    Entre 2010 et 2011, tout va changer pour Marie. En 2010, elle est une jeune pousse socialiste prometteuse, pressentie pour prendre la tête de sa fédération départementale, en banlieue parisienne. Tout le monde chante ses louanges. A la même époque, elle a le « béguin » pour TMB. A la base, c’était un « jeu de séduction consenti des deux côtés », dit-elle sept ans plus tard. Sauf que Marie ne franchira jamais la ligne jaune  : elle est en couple et n’entend pas tromper son compagnon. TMB, en revanche, tentera sa chance en permanence, faisant balader sa main sous sa jupe, entre autres. Marie dit et redit non. Courant 2011, le scénario prend une tournure politique. « J’apprends par des camarades bienveillants que le futur président se répand sur mon état psychologique supposé instable dans les instances nationales, relate l’ancienne militante qui poursuit des études de droit en parallèle. En fait, plus je disais non, plus il disait à tout le monde que je n’étais pas digne de confiance. » Du coup, Marie est lâchée par la direction, qui semble se ranger à l’avis de TMB sur sa personnalité. Elle alerte plusieurs responsables nationaux, expliquant que le futur patron du MJS est « dangereux pour les femmes et pour l’organisation ». Mais en novembre 2011, Thierry Marchal-Beck est intronisé. « Et là, mon ascension dans le mouvement s’arrête net », se souvient Marie. Ni proposition ni promotion  : plus rien jusqu’au départ de TMB, en 2013. Marquée, la jeune femme part étudier à l’étranger. A son retour, elle quitte le MJS et s’installe en province.

    « Sa voix n’a pas changé »

    Une après-midi, fin 2011, juste après l’élection de TMB à la présidence du MJS, Diane, responsable fédérale en province et membre du bureau national, fait le point avec le président dans son bureau, situé sous les combles à Solférino. Pendant qu’il lui parle, d’un ton égal, Thierry Marchal-Beck ferme la porte subrepticement derrière elle et enlève sa ceinture, raconte-t-elle. « Sa voix n’a pas changé pendant qu’il faisait ça », témoigne aujourd’hui la jeune femme. Tout se passe très vite  : « un quart ou une demi-seconde » plus tard, TMB a ouvert sa braguette. « Il prend ma tête, l’approche de son sexe pour m’obliger à lui faire une fellation. Je le repousse très fort, je l’insulte et je pars en courant. » Quelques jours après la scène, ils se recroisent et TMB « fait comme si de rien n’était », se souvient-elle, ­claquant même la bise à sa camarade. « Et après, comme d’habitude, il monte à la tribune pour dire combien il faut protéger les femmes parce qu’il est un grand féministe. C’était surréaliste », estime Diane six ans plus tard.

    « Il agissait sans se soucier des témoins »

    Louise, militante francilienne du MJS, n’avait, elle, jamais croisé le président du mouvement jusqu’à cette rencontre de jeunes socialistes à Bruxelles, mi-décembre 2012. 300 militants de toute l’Europe ont rallié pour l’occasion la capitale de la Belgique. Le samedi 15 décembre, une tournée des bars s’organise. La troupe fait halte au Floris Bar, spécialisé dans les absinthes et situé impasse de la Fidélité. Quittant la piste de danse, Marchal-Beck arrive à la table de Louise par derrière, plaque ses mains sur ses seins et les malaxe devant ses amis qui assistent, bouche bée, à la scène, de face. « Je me retourne et je réalise qui est en train de me faire ça, raconte l’ancienne militante francilienne. On ne se connaît pas, il arrive et il me pelote vigoureusement. » Devant la réaction de la tablée, le président du MJS lâche son emprise et tourne les talons. « Avec le recul, je me suis dit que ce qu’il avait fait était totalement dingue, il agissait sans se soucier des témoins », souffle Louise.

    « Je me souviens de tout »

    Blandine a également fait le déplacement à Bruxelles. Elle est membre du MJS Paris, une fédération vitrine représentant 20 % des effectifs de l’organisation nationale. Thierry Marchal-Beck est le « suivi » de la « fédé » de Paris  : son référent politique. Au courant de tout, l’œil sur tous. Comme Louise, Blandine ne le connaît pas personnellement. Comme Louise, elle le croise dans le couloir d’un bar bruxellois, ce ­samedi 15 décembre 2012  : « Il m’a plaquée dans un coin, passant ses mains sous mon tee-shirt, sur mes seins, mon ventre, mon dos et m’expliquant que j’avais tellement bu que de toute façon je ne me souviendrai de rien le lendemain. Malheureusement si  : je n’étais pas saoule et je me souviens de tout. » La jeune femme se dégage et raconte immédiatement la scène à ses responsables fédéraux. « Ce qui s’est passé était une agression inacceptable, confirme l’un d’eux, contacté par ­Libération. J’ai récupéré Blandine choquée et on est partis. » La jeune militante décide de ne pas porter plainte mais parle ouvertement de ce qui lui est arrivé dans les instances du MJS. « Pour que ça change. » Ce qui revient aux oreilles du président, qui pique une colère, expliquant qu’il n’a rien fait et qu’on cherche à lui nuire.

    « Ah, tu portes des bas »

    En 2013, Vanessa s’apprête, elle, à prendre la tête de sa fédération, en province. Une rencontre – la première – est organisée avec le président du mouvement, le 28 février, en marge d’une réunion publique où se pressent toutes les huiles socialistes du département. Sur le mode de la plaisanterie, le responsable de Vanessa la prévient que TMB est plutôt porté sur la chose. Un peu collant pendant le pot de l’amitié, Marchal-Beck termine en lui pinçant les fesses. La voilà sur ses gardes. Elle en parle à son responsable, que Libération a joint et qui confirme. Quelques mois plus tard, Vanessa est à Paris pour un conseil national du MJS, fin 2013. En sortant des toilettes, elle tombe sur TMB qui place sa main, d’autorité, sous sa jupe. « Ah, tu portes des bas », glisse-t-il selon elle. « Je le regarde dans les yeux sans pouvoir bouger, se souvient Vanessa, qui n’avait jusque-là décrit ce moment qu’à une seule personne en trois ans. Il remonte sa main entre mes jambes vers mon sexe et ajoute "oh, et un string". Cette phrase reste gravée en moi. Je ne porte plus de bas  : chaque fois j’y pense. » Elle se débat et sort fumer une cigarette, sans parler de ce qui vient de lui arriver. Pendant des mois, elle va occulter la scène. Ce n’est qu’en recroisant TMB le 3 mai 2014, pour une soirée en banlieue parisienne consacrée aux élections européennes, que tout lui revient en mémoire. Ce soir-là, le président du MJS tentera de forcer une autre militante dans les toilettes du Pavillon Baltard. Devant son refus, il finira par se contenter d’exhiber son sexe, selon plusieurs responsables du MJS ayant recueilli son récit à l’époque et avec lesquels Libération a échangé.

    « Il était violent »

    Depuis la campagne présidentielle de 2012, Hélène en pince pour TMB. Elle le connaît depuis 2009. Il était d’ailleurs le « suivi » de la fédération de province dont elle était animatrice fédérale. Pendant la campagne de Hollande, « on était plus souvent ensemble que chez nous. Il y avait beaucoup de [rapports] consentis, mais des sentiments partagés, ce ­serait beaucoup dire », estime aujourd’hui l’ancienne cadre du MJS. Deux ans plus tard, à l’été 2014, de l’eau a coulé sous les ponts  : Hélène s’apprête à quitter le mouvement et organise sa soirée d’adieu. Loin des regards, même modus operandi que celui décrit par la plupart des jeunes femmes qui accusent TMB  : il la plaque contre un mur, tente de l’embrasser de force et passe ses mains sous son tee-shirt. « Il n’était pas entreprenant, simplement violent. » Hélène tente de le raisonner puis le repousse avant de rejoindre ses amis. En silence.
    Laure Bretton

    Et ici son portrait :
    http://www.liberation.fr/france/2017/11/14/tmb-militant-precoce-et-presse_1610110

    A 32 ans, Thierry Marchal-Beck, ancien président des Jeunes Socialistes et ex-collaborateur de Benoît Hamon, a grimpé les échelons en se fondant sur l’écologie et… le féminisme .

    Abientôt 32 ans, Thierry Marchal-Beck a milité pendant plus de la moitié de sa vie. D’abord à l’Union nationale lycéenne (UNL) puis au Mouvement des jeunes socialistes (MJS), au sein duquel il participe à 17 ans à la campagne 2002 de Lionel Jospin. Originaire de Lorraine, il a étudié à Sciences-Po Lille et plusieurs années aux Etats-Unis, observant la campagne de Barack Obama. De retour en France, il intègre la direction du MJS en 2009, où il sera chargé du projet et des relations extérieures de l’organisation de jeunesse du PS, qui dispose d’une très large autonomie et d’un budget propre depuis 1993. Les deux piliers programmatiques de « TMB », son surnom-acronyme en interne, seront l’écologie et le féminisme. « Je suis féministe, car l’égalité est au cœur du combat socialiste », professe-t-il sans arrêt.

    En 2011, il succède à Laurianne Deniaud à la présidence du mouvement après avoir piloté « Les jeunes avec Aubry » pendant la primaire socialiste. Hollande investi, le MJS se range derrière le « candidat normal » et TMB se retrouve souvent à chauffer les salles pendant la campagne de 2012. La gauche peut l’emporter, Hollande parle de jeunesse dans tous ses discours. « C’était la belle époque du MJS », relate un ancien permanent du mouvement. La page Facebook de Thierry Marchal-Beck regorge de photos prises avec les ténors du PS : d’Ayrault à Aubry en passant par Cambadélis, Désir et Montebourg.

    Pour beaucoup, TMB est un homme politique précoce et brillant, mais ils sont aussi nombreux à raconter quelqu’un de dur et extrêmement exigeant. En janvier 2014, il effectue un stage d’un mois au cabinet de Benoît Hamon à Bercy avant de devenir son chef de cabinet adjoint au ministère de l’Education. Cent quarante-sept jours plus tard, Hamon quitte le gouvernement et TMB la scène médiatique, faisant des apparitions sporadiques dans les médias. En 2015 et 2016, il passe dans le privé, travaillant successivement pour Alliance 7, la fédération de l’épicerie, et le Syndicat du chocolat. Pendant la présidentielle, il intègre l’équipe de campagne de Hamon où il s’est d’abord occupé du projet, notamment les questions sociales, puis de la mobilisation, particulièrement pour l’outre-mer.
    Laure Bretton

    Militant féministe, il n’y a pas mieux finalement comme couverture. Moi perso, si je me passe en revue les gars qui m’ont gravement fait galérer dans la vie, la plupart se disait féministes lol C’est pour ça que maintenant quand un mec me dit ça, direct je me mets en mode « alerte activée »

    #MJS #harcèlement #agressions_sexuelles #TMB #femmes

  • Anne Hidalgo : plus de deux ans d’emploi public fictif - Capital.fr
    https://www.capital.fr/economie-politique/exclusif-les-preuves-quanne-hidalgo-avait-un-emploi-fictif-1251966

    Elle (...) s’est discrètement fait payer par le ministère du Travail pour un emploi imaginaire [à plus de 4000 euros, ndc].
    Cela faisait des années qu’on le murmurait dans les cercles parisiens sans parvenir à le démontrer, ni à pouvoir le dire tout haut. Capital est aujourd’hui en mesure de le confirmer : après avoir été élue première adjointe de Bertrand Delanoë à la mairie de Paris en mars 2001, Anne Hidalgo a continué de se faire payer pendant des mois par son administration d’origine, le ministère du Travail. En plus de ses indemnités d’élue réglées par la mairie – 5.575 puis 6.424 euros mensuels à partir d’octobre 2002, sans compter les défraiements –, elle percevait un salaire mensuel de 3.040 euros du ministère, auquel s’ajoutaient entre 1.000 et 2.000 euros de primes.

    Pour quel travail ? Jusqu’en avril 2002, la numéro 2 de la capitale, inspectrice du travail en chef de son état, était officiellement mise à disposition du cabinet de Marylise Lebranchu, la ministre de la Justice de Lionel Jospin, comme conseillère technique puis comme chargée de mission. Entre les réunions interministérielles, les notes à rédiger, les arbitrages techniques et les permanences du week-end, les conseillers de ministre occupent l’un des emplois les plus harassants qui soient, et ceux de Marylise Lebranchu n’échappaient pas à la règle. “Les gens de chez Vaillant (le ministre de l’Intérieur de l’époque, NDLR) passaient leur temps à nous canarder, se rappelle un ancien de l’équipe. Il fallait préparer la présidentielle, on était tous au taquet.”

    En janvier 2003, près de 2 ans après avoir été nommée première adjointe au maire de Paris, Anne Hidalgo continuait de se faire discrètement payer par le ministère du Travail, comme l’atteste ce bulletin de salaire.
    Tous, sauf Anne Hidalgo. “A son arrivée, en novembre 2000, elle a travaillé pendant quelques semaines sur le conflit des greffiers. Mais ensuite, elle est partie faire sa campagne municipale, et on ne l’a pratiquement plus revue”, assure notre ancien conseiller. Une absence que son congé maternité, quelques mois plus tard, ne suffit pas à justifier. “C’était ce que l’on appelle un emploi fictif, confirme un autre membre du cabinet.

    Comme Jospin, lui aussi bénéficiaire de forts bons salaires sans emploi et qui, premier ministre, objectait aux chômeurs et précaires en lutte « je préfère une société de travail à l’assistance », et dans le cas Hidalgo, pour gérer la Ville de Paris avec des HEC et des membres du C.A de LVMH. Elle, elle aura le droit à une retraite, et à bon taux.

    #emploi_fictif #P.S

  • Avant le référendum, les Calédoniens exposent leurs divergences à l’Onu
    https://www.mediapart.fr/journal/france/051017/avant-le-referendum-les-caledoniens-exposent-leurs-divergences-l-onu

    La commission de la décolonisation de l’Onu a offert une tribune, mercredi 4 octobre, aux acteurs politiques de #Nouvelle-Calédonie permettant de mesurer les rapports de force sur cet archipel français de l’océan Pacifique, avant le référendum d’autodétermination qui devrait avoir lieu en novembre 2018. Roch Wamytan à Matignon le 24 février 1998, avec le premier ministre Lionel Jospin et du loyaliste Pierre Frogier. © Reuters

    #France #référendum_d'autodétermination

  • DE L’INSÉCURITÉ PUBLIQUE
    et de quelques moyens d’y remédier

    L’insécurité n’est pas une donnée objective, mais un sentiment. Elle ne se mesure pas à l’aide de statistiques ou de mesures gouvernementales. Difficile à cerner, le sentiment d’insécurité naît d’impressions confuses, désagréables, accumulées au cours du temps. Dans tous les cas, c’est un signal que l’on va mal. On se sent menacé, inquiet, excédé par un trop-plein de rencontres déplaisantes, de vexations, de peurs, d’humiliations. La vie en société ressemble plus à un enfer qu’à un paradis.

    Quels facteurs y concourent ? Ce n’est pas tant l’impertinence de la jeunesse, son côté « sauvageon », qui a toujours à la fois exaspéré et charmé les adultes. Mais plutôt la répétition d’actes imbéciles et méchants, d’autant plus irritants qu’on sait fort bien que leurs auteurs sont eux aussi excédés, mal dans leur peau, comme rendus malfaisants par une vie sociale insatisfaisante. Il n’y a rien de rassurant à constater que le malheur des uns augmente le malheur des autres.

    Une partie des actes qui suscitent le sentiment d’insécurité sont commis par des jeunes de milieu populaire, souvent issus de l’immigration. Il s’agit généralement d’attitudes, de paroles ou de gestes qui témoignent d’un refus de respecter ce qu’on appellerait « les règles élémentaires de la vie en société ». Autrement dit, cette courtoisie, cette civilité, cette urbanité, qui font qu’on peut vivre ensemble dans une ville tout en étant différents. C’est évidemment le signe que la ville n’est plus un lieu où vivre ensemble, de quelque culture qu’on soit.

    Pour une large part, il s’agit d’agressions, verbales ou physiques, justifiant le droit du plus fort à écraser le plus faible. C’est la logique de la compétition poussée à l’extrême. L’esprit capitaliste à l’état pur, porté par ceux qui n’ont pas la chance de posséder un capital.

    C’est souvent un comportement en bande, où l’union fait la force, dont l’usage permet de se venger de l’humiliation passée en la faisant subir à celui ou celle qui, isolé(e) face à la bande, se trouve momentanément en position de faiblesse. Effet pervers d’une solidarité vécue sur le mode de l’exclusion, qui bafoue le sentiment de fraternité, fondement de toute véritable démocratie. Les exclus du système pratiquent ainsi la logique dont ils souffrent pour exclure à leur tour les victimes qu’ils trouvent sur leur chemin. A cet égard, ces délinquants sont de bons élèves, qui suivent aveuglément les principes qu’on leur a inculqués, mais dont l’esprit de concurrence n’a pas trouvé d’emploi. Leur conduite est semblable à celle des gagneurs de l’entreprise capitaliste, à la différence près qu’ils n’ont pas de terrain économique où l’exercer. Dès lors, ils le font au hasard, sur un territoire qui n’est pas fait pour ça.

    Parmi les bandes qui agissent ainsi, il en est de plus perverses, par ailleurs supposées défendre les faibles. Il s’agit par exemple de certaines patrouilles de forces de l’ordre, fonctionnant dans la même logique que les voyous auxquels ils sont supposés s’affronter. La revanche de l’humilié, qui à son tour humilie les autres, peut aussi s’appuyer sur la part de pouvoir que s’arroge le petit fonctionnaire, imbu d’une force qui lui est fournie par procuration. Au lieu d’agir en frère secourable, il se comporte en parâtre vengeur, et augmente d’autant le sentiment d’insécurité des citoyens.

    Face à ces situations, si l’on pense que la guerre est une bonne réponse et qu’il faut augmenter la répression, au risque de susciter des réponses encore plus violentes, il est alors logique d’élire des gens de droite ou d’extrême-droite, dont c’est le rôle politique de défendre l’ordre à tout prix. Avec le fascisme au pouvoir, c’est la violence qui devient l’institution centrale, en balayant la démocratie. Il n’y a plus de sentiment d’insécurité, parce que les individus, privés de leurs droits de citoyens, sont désormais dans l’insécurité totale face à l’Etat. C’est la terreur qui devient souveraine. La droite classique, en principe, exprime quant à elle le point de vue d’une minorité de possédants pour qui la sécurité provient du travail des autres et l’insécurité des risques que ceux-ci se révoltent. Propagande et autorité sont alors les outils nécessaires à la paix sociale.

    La primauté de l’économie sur toute autre considération est dans la logique du capitalisme, pour lequel toute la vie sociale doit se soumettre à la nécessité de conserver la disparité entre les possédants et les autres. Dans cette logique, le sentiment d’insécurité est un moteur d’élimination des faibles. C’est sans doute pourquoi la droite le met en avant et propose des moyens de lutte qui, en fait, le renforcent. En cas d’urgence, elle pourrait même recruter les voyous et confier provisoirement le pouvoir à des bandes fascistes.

    La gauche, en principe, est porteuse d’un projet de justice sociale, où l’économie devrait obéir à d’autres impératifs. C’est en tout cas l’argument qu’elle se donne auprès du peuple. L’idéal qu’on lui reconnaît se rattache à des utopies qui dessinent un monde juste, fraternel, égalitaire. Mais en réalité, deux déviations l’ont éloignée de cet objectif. La première est le rattachement à l’idéologie soviétique, qui pose le capitalisme d’Etat comme étape intermédiaire vers l’avènement d’une société juste. Les gens n’ont plus d’autonomie et deviennent les pions d’une Masse qu’il convient de manipuler. L’Histoire a montré que ce système constituait en fait une redoutable dictature. La seconde déviation, plus moderne, confie à la gauche le soin de réguler les tensions sociales du capitalisme. Il ne s’agit plus de changer la vie, mais seulement d’aménager le système. Les promesses de fraternité ne sont alors qu’un argument publicitaire à destination du peuple. On fait ainsi carrière dans la gauche comme dans la droite, et les gens ne voient plus de différence entre les deux.

    Comme les sociologues l’ont constaté, les variations du chômage et autres indicateurs économiques n’influent que peu sur le sentiment d’insécurité et le cortège de petite délinquance qui l’accompagne. L’impression de mal-être dépend plus de la suprématie de l’économie que de ses fluctuations. Les suicides de jeunes, les tueries absurdes
    par désespoir, les actes irrationnels de malveillance, sont des manifestations d’une perte de confiance dans le social. Or l’homme n’est que social. Lorsqu’il oublie le sens des autres, il perd son humanité. Toutes les aberrations sont alors possibles.

    Quand la gauche vend son âme au capitalisme, elle fait le sale boulot à la place de la droite. Ainsi a-t-on vu le gouvernement de gauche de Lionel Jospin faire passer la sûreté nationale (nom officiel de la sécurité publique) avant le bien-être des gens, y compris dans l’école. Faute d’une politique effectivement fraternelle et sociale, on a cédé aux solidarités de caste. On a fait passer des lois réactionnaires pour donner plus de pouvoir à la police et punir encore plus les comportements ludiques ou déviants. On propose même de rouvrir les bagnes pour enfants et on traque les relations sexuelles au nom de la protection de l’enfance. La liberté se cache derrière les juges et la fraternité n’a même plus de sourire sur le visage des politiciens.

    Le pire est à craindre si ne se lève pas une nouvelle génération de gens de gauche, pour qui le sentiment d’insécurité doit se résoudre par le développement de pratiques sociales, fraternelles, culturelles, et amoureuses. Avant de proposer le pouvoir de dire non, il faut affirmer la liberté de pouvoir dire oui. Ne plus diriger, assister, contrôler, mais ouvrir des espaces de liberté, favoriser l’autonomie, laisser s’exprimer les différences.

    En attendant d’abolir le capitalisme, on peut lui rogner les ailes. Imposer la démocratie à l’intérieur des entreprises, en ôtant leur pouvoir de nuire aux actionnaires. Et surtout, s’occuper d’autre chose que d’économie. Mettre en place des zones d’échanges, de fête et de fraternité. Créer un climat de confiance et d’amour entre les gens qui n’ont pas de pouvoir à prendre. Développer partout où c’est possible des structures de démocratie participative. Coopérer au lieu d’entrer en compétition. Cesser de soutenir les professionnels de la politique. Mettre en place une vraie écologie humaine. Rendre communautaires les espaces publics. Laisser parler ceux qui ont quelque chose à dire. Faire taire la propagande, commerciale ou politique. Laisser baiser ceux qui ont envie de le faire. Faire cesser les atteintes à la

    liberté de disposer de son propre corps. Laisser chanter, danser, peindre, écrire, jouer de la musique, tous ceux qui ont le désir de s’exprimer, sans impératif de rentabilité. Laisser fumer des herbes enivrantes à ceux qui aiment ça. Enlever le contrôle des médias aux politiques et aux sociétés commerciales. Dénoncer la laideur des urbanismes et y porter remède. Créer des lieux de discussion pour décider ensemble de quoi faire dans le social. Etc.

    Surtout ne pas inventer de nouveau parti.

    Paul Castella, mai 2002.
    Décédé le 3 octobre 2017 au Maroc
    --
    http://inventin.lautre.net/livres.html#paulcastella

    http://www.dailymotion.com/video/xbs6gr_paul-castella-de-l-insecurite-publi

  • Le vrai visage de Nicolas Sarkozy !!! – Espion “américain” placé à la présidence par la CIA – Dossier complet et documenté ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2017/08/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pres

    Sarko – le vrai CV :
    Nicolas Sarkozy doit être jugé à son action et non pas d’après sa personnalité.

    Mais lorsque son action surprend jusqu’à ses propres électeurs, il est légitime de se pencher en détail sur sa biographie et de s’interroger sur les alliances qui l’ont conduit au pouvoir.
    Thierry Meyssan a décidé d’écrire la vérité sur les origines de l’ancien président de la République« française ».

    Toutes les informations contenues dans cet article sont vérifiables, à l’exception de deux imputations, signalées par l’auteur qui en assume seul la responsabilité.

    Tonton Pasqua et l’arriviste. Ce pourrait être une fable de La Fontaine.
    Les Français, lassés des trop longues présidences de François Mitterrand et de Jacques Chirac, ont élu Nicolas Sarkozy en comptant sur son énergie pour revitaliser leur pays.

    Ils espéraient une rupture avec des années d’immobilisme et des idéologies surannées.

    Ils ont eu une rupture avec les principes qui fondent la nation française.

    Ils ont été stupéfaits par cet « hyper-président », se saisissant chaque jour d’un nouveau dossier, aspirant à lui la droite et la gauche, bousculant tous les repères jusqu’à créer une complète confusion.

    Comme des enfants qui viennent de faire une grosse bêtise, les Français sont trop occupés à se trouver des excuses pour admettre l’ampleur des dégâts et leur naïveté.

    Ils refusent d’autant plus de voir qui est vraiment Nicolas Sarkozy, qu’ils auraient dû s’en rendre compte depuis longtemps.

    C’est que l’homme est habile. 

    Comme un illusionniste, il a détourné leur attention en offrant sa vie privée en spectacle et en posant dans les magazines people, jusqu’à leur faire oublier son parcours politique.

    Que l’on comprenne bien le sens de cet article : il ne s’agit pas de reprocher à M. Sarkozy ses liens familiaux, amicaux et professionnels, mais de lui reprocher d’avoir caché ses attaches aux Français qui ont cru, à tort, élire un homme libre.

    Pour comprendre comment un homme en qui tous s’accordent aujourd’hui à voir l’agent des États-Unis et d’Israël a pu devenir le chef du parti gaulliste, puis le président de la République française, il nous faut revenir en arrière.

    Très en arrière.

    Il nous faut emprunter une longue digression au cours de laquelle nous présenterons les protagonistes qui trouvent aujourd’hui leur revanche.

    Secrets de famille :

    À la fin de la Seconde Guerre Mondiale, les services secrets états-uniens s’appuient sur le parrain italo-US Lucky Luciano pour contrôler la sécurité des ports américains et pour préparer le débarquement allié en Sicile.

    Les contacts de Luciano avec les services US passent notamment par Frank Wisner Sr. puis, lorsque le « parrain » est libéré et s’exile en Italie, par son « ambassadeur » corse, Étienne Léandri.

    « votez pour moi pauv’cons ! »
    En 1958, les États-Unis, inquiets d’une possible victoire du FLN en Algérie qui ouvrirait l’Afrique du Nord à l’influence soviétique, décident de susciter un coup d’État militaire en France.

    Pauvre France nous sommes mal placés au centre de toutes ces querelles !

    L’opération est organisée conjointement par la Direction de la planification de la CIA —théoriquement dirigée par Frank Wisner Sr.— et par l’OTAN.

    Mais Wisner a déjà sombré dans la démence de sorte que c’est son successeur, Allan Dulles, qui supervise le coup.

    Depuis Alger, des généraux français créent un Comité de salut public qui exerce une pression sur le pouvoir civil parisien et le contraint à voter les pleins pouvoirs au général de Gaulle sans avoir besoin de recourir la force.

    Or, Charles de Gaulle n’est pas le pion que les Anglo-Saxons croient pouvoir manipuler.

    Dans un premier temps, il tente de sortir de la contradiction coloniale en accordant une large autonomie aux territoires d’outre-mer au sein d’une Union française.

    Mais il est déjà trop tard pour sauver l’Empire français car les peuples colonisés ne croient plus aux promesses de la métropole et exigent leur indépendance.

    Après avoir conduit victorieusement de féroces campagnes de répression contre les indépendantistes, de Gaulle se rend à l’évidence. 

    Faisant preuve d’une rare sagesse politique, il décide d’accorder à chaque colonie son indépendance.

    Cette volte-face est vécue comme une trahison par la plupart de ceux qui l’ont porté au pouvoir. 

    La CIA et l’OTAN soutiennent alors toutes sortes de complots pour l’éliminer, dont un putsch manqué et une quarantaine de tentatives d’assassinat.

    Toutefois, certains de ses partisans approuvent son évolution politique.

    Autour de Charles Pasqua, ils créent le SAC, une milice pour le protéger.

    Pasqua est à la fois un truand corse et un ancien résistant. Il a épousé la fille d’un bootlegger canadien qui fit fortune durant la prohibition. Il dirige la société Ricard qui, après avoir commercialisé de l’absinthe, un alcool prohibé, se respectabilise en vendant de l’anisette. Cependant, la société continue à servir de couverture pour toutes sortes de trafics en relation avec la famille italo-new-yorkaise des Genovese, celle de Lucky Luciano.

    Il n’est donc pas étonnant que Pasqua fasse appel à Étienne Léandri (« l’ambassadeur » de Luciano) pour recruter des gros bras et constituer la milice gaulliste.
    Un troisième homme joue un grand rôle dans la formation du SAC, l’ancien garde du corps de de Gaulle, Achille Peretti —un Corse lui aussi—.
    Ainsi défendu, de Gaulle dessine avec panache une politique d’indépendance nationale.

    Tout en affirmant son appartenance au camp atlantique, il remet en cause le leadership anglo-saxon.

    Il s’oppose à l’entrée du Royaume-Uni dans le Marché commun européen (1961 et 1967) ;
    Il refuse le déploiement des casques de l’ONU au Congo (1961) ;
    Il encourage les États latino-américains à s’affranchir de l’impérialisme US (discours de Mexico, 1964) ;
    Il expulse l’OTAN de France et se retire du Commandement intégré de l’Alliance atlantique (1966) ;
    Il dénonce la Guerre du Viêt-nam (discours de Phnon Penh, 1966) ;
    Il condamne l’expansionnisme israélien lors de la Guerre des Six jours (1967) ;
    Il soutient l’indépendance du Québec (discours de Montréal 1967) ;
    etc.
    Les discours de de Gaulle sont un vrai régal. Regardez-les et vous ne vous laisserez plus endormir par nos politichiens. Il avait la protection divine.

    Simultanément, de Gaulle consolide la puissance de la France en la dotant d’un complexe militaro-industriel incluant la force de dissuasion nucléaire, et en garantissant son approvisionnement énergétique. Il éloigne utilement les encombrants Corses de son entourage en leur confiant des missions à étranger. 

    Ainsi Étienne Léandri devient-il le trader du groupe Elf (aujourd’hui Total), tandis que Charles Pasqua devient l’homme de confiance des chefs d’États d’Afrique francophone.

    Conscient qu’il ne peut défier les Anglo-Saxons sur tous les terrains à la fois, de Gaulle s’allie à la famille Rothschild.

    Il choisit comme Premier ministre le fondé de pouvoir de la Banque, Georges Pompidou.

    Les deux hommes forment un tandem efficace.

    L’audace politique du premier ne perd jamais de vue le réalisme économique du second.

    Lorsque de Gaulle démissionne, en 1969, Georges Pompidou lui succède brièvement à la présidence avant d’être emporté par un cancer.

    Avant il avait vendu la France aux banksters ! Loi 1973. La France ne peut plus emprunter à la Banque de France sans intérêt et doit se tourner vers les banques privées, ce qui nous amène à l’escroquerie de la dette.

    Les gaullistes historiques n’admettent pas son leadership et s’inquiètent de son tropisme anglophile.

    Ils hurlent à la trahison lorsque Pompidou, secondé par le secrétaire général de l’Élysée Édouard Balladur, fait entrer « la perfide Albion » dans le Marché commun européen.

    La fabrication de Nicolas Sarkozy :

    Ce décor étant planté, revenons-en à notre personnage principal, Nicolas Sarkozy.

    Né en 1955, il est le fils d’un noble catholique hongrois, Pal Sarkösy de Nagy-Bocsa, réfugié en France après avoir fuit l’Armée rouge, et d’Andrée Mallah, une roturière juive originaire de Thessalonique.

    Après avoir eu trois enfants (Guillaume, Nicolas et François), le couple divorce. Pal Sarkosy de Nagy-Bocsa se remarie avec une aristocrate, Christine de Ganay, dont il aura deux enfants (Pierre-Olivier et Caroline). Nicolas ne sera pas élevé par ses seuls parents, mais balloté dans cette famille recomposée.

    Achille Peretti
    Sa mère est devenue la secrétaire d’Achille Peretti.

    Après avoir co-fondé le SAC, le garde du corps de De Gaulle avait poursuivi une brillante carrière politique. 

    Il avait été élu député et maire de Neuilly-sur-Seine, la plus riche banlieue résidentielle de la capitale, puis président de l’Assemblée nationale.

    Malheureusement, en 1972, Achille Peretti est gravement mis en cause. 

    Aux États-Unis, le magazine Time révèle l’existence d’une organisation criminelle secrète « l’Union corse » qui contrôlerait une grande partie du trafic de stupéfiants entre l’Europe et l’Amérique, la fameuse « French connexion » que Hollywwod devait porter à l’écran.

    http://www.allocine.fr/film/fichefilm_gen_cfilm=4423.html

    S’appuyant sur des auditions parlementaires et sur ses propres investigations, Timecite le nom d’un chef mafieux, Jean Venturi, arrêté quelques années plus tôt au Canada, et qui n’est autre que le délégué commercial de Charles Pasqua pour la société d’alcool Ricard.

    On évoque le nom de plusieurs familles qui dirigeraient « l’Union corse », dont les Peretti. Achille nie, mais doit renoncer à la présidence de l’Assemblée nationale et échappe même à un « suicide ». Comme quoi, la pratique n’est pas nouvelle (l’associé de DSK vient de se « suicider ». Il aurait eu des révélations à faire ?

    En 1977, Pal Sarkozy se sépare de sa seconde épouse, Christine de Ganay, laquelle se lie alors avec le n°2 de l’administration centrale du département d’État des États-Unis.

    Elle l’épouse et s’installe avec lui en Amérique. Le monde étant petit, c’est bien connu, son mari n’est autre que Frank Wisner Jr., fils du précédent.

    Les fonctions de Junior à la CIA ne sont pas connues, mais il clair qu’il y joue un rôle important. 

    Nicolas, qui reste proche de sa belle-mère, de son demi-frère et de sa demi-sœur, commence à se tourner vers les États-Unis où il « bénéficie » des programmes de formation du département d’État.

    On nous les dé-forme avant de nous les renvoyer bien conditionnés.

    À la même période, Nicolas Sarkozy adhère au parti gaulliste.

    Il y fréquente d’autant plus rapidement Charles Pasqua que celui-ci n’est pas seulement un leader national, mais aussi le responsable de la section départementale des Hauts-de-Seine.

    En 1982, Nicolas Sarkozy, ayant terminé ses études de droit et s’étant inscrit au barreau, épouse la nièce d’Achille Peretti. 

    Son témoin de mariage est Charles Pasqua. 

    En tant qu’avocat, Me Sarkozy défend les intérêts des amis corses de ses mentors. 

    Il acquiert une propriété sur l’île de beauté, à Vico, et imagine de corsiser son nom en remplaçant le « y » par un « i » : Sarkozi.

    L’année suivante, il est élu maire de Neuilly-sur-Seine en remplacement de son bel-oncle, Achille Peretti, terrassé par une crise cardiaque.

    Jacques Martin et Cecilia. – Sarko et sa femme.
    Cependant, Nicolas ne tarde pas à trahir sa femme et, dès 1984, il poursuit une liaison cachée avec Cécilia, l’épouse du plus célèbre animateur de télévision français de l’époque, Jacques Martin, dont il a fait la connaissance en célébrant leur mariage en qualité de maire de Neuilly.

    Cette double vie dure cinq ans, avant que les amants ne quittent leurs conjoints respectifs pour construire un nouveau foyer.

    Nicolas est le témoin de mariage, en 1992, de la fille de Jacques Chirac, Claude, avec un éditorialiste du Figaro.

    Un tombeur ce mec ! mais, l’intérêt n’est jamais bien loin !

    Il ne peut s’empêcher de séduire Claude et de mener une brève relation avec elle, tandis qu’il vit officiellement avec Cécilia. 

    Le mari trompé se suicide (?) en absorbant des drogues.

    La rupture est brutale et sans retour entre les Chirac et Nicolas Sarkozy.

    En 1993, la gauche perd les élections législatives.

    Le président François Mitterrand refuse de démissionner et entre en cohabitation avec un Premier ministre de droite. Jacques Chirac, qui ambitionne la présidence et pense alors former avec Édouard Balladur un tandem comparable à celui de de Gaulle et Pompidou, refuse d’être à nouveau Premier ministre et laisse la place à son « ami de trente ans », Édouard Balladur.

    Malgré son passé sulfureux, Charles Pasqua devient ministre de l’Intérieur. 

    S’il conserve la haute main sur la marijuana marocaine, il profite de sa situation pour légaliser ses autres activités en prenant le contrôle des casinos, jeux et courses en Afrique francophone. 

    Il tisse aussi des liens en Arabie Saoudite et en Israël et devient officier d’honneur du Mossad.

    Nicolas Sarkozy, quant à lui, est ministre du Budget et porte-parole du gouvernement.

    À Washington, Frank Wisner Jr. a pris la succession de Paul Wolfowitz comme responsable de la planification politique au département de la Défense.

    Personne ne remarque les liens qui l’unissent au porte-parole du gouvernement français.

    C’est alors que reprend au sein du parti gaulliste la tension que l’on avait connu trente ans plus tôt entre les gaullistes historiques et la droite financière, incarnée par Balladur.

    La nouveauté, c’est que Charles Pasqua et avec lui le jeune Nicolas Sarkozy trahissent Jacques Chirac pour se rapprocher du courant Rothschild. 

    Tout dérape.

    Le conflit atteindra son apogée en 1995 lorsque Édouard Balladur se présentera contre son ex-ami Jacques Chirac à l’élection présidentielle, et sera battu.

    Surtout, suivant les instructions de Londres et de Washington, le gouvernement Balladur ouvre les négociations d’adhésion à l’Union Européenne et à l’OTAN des États d’Europe centrale et orientale, affranchis de la tutelle soviétique.

    Rien ne va plus dans le parti gaulliste où les amis d’hier sont près de s’entre-tuer. 

    Pour financer sa campagne électorale, Edouard Balladur tente de faire main basse sur la caisse noire du parti gaulliste, cachée dans la double comptabilité du pétrolier Elf.

    À peine le vieux Étienne Léandri mort, les juges perquisitionnent la société et ses dirigeants sont incarcérés. Mais Balladur, Pasqua et Sarkozy ne parviendront jamais à récupérer le magot.

    La traversée du désert :

    Tout au long de son premier mandat, Jacques Chirac tient Nicolas Sarkozy à distance.

    L’homme se fait discret durant cette longue traversée du désert. 

    Discrètement, il continue à nouer des relations dans les cercles financiers.

    En 1996, Nicolas Sarkozy ayant enfin réussi à clore une procédure de divorce qui n’en finissait pas se marie avec Cécilia.

    Ils ont pour témoins les deux milliardaires Martin Bouygues et Bernard Arnaud (l’homme le plus riche du pays).

    Pas vraiment près du peuple, Sarko. C’est pas de Gaule !

    Dernier acte !

    Bien avant la crise irakienne, Frank Wisner Jr. et ses collègues de la CIA planifient la destruction du courant gaulliste et la montée en puissance de Nicolas Sarkozy. 

    Ils agissent en trois temps :

    d’abord l’élimination de la direction du parti gaulliste et la prise de contrôle de cet appareil, puis l’élimination du principal rival de droite et l’investiture du parti gaulliste à l’élection présidentielle, enfin l’élimination de tout challenger sérieux à gauche de manière à être certain d’emporter l’élection présidentielle.

    Pendant des années, les médias sont tenus en haleine par les révélations posthumes d’un promoteur immobilier. 

    Avant de décéder d’une grave maladie, il a enregistré pour une raison jamais élucidée une confession en vidéo. 

    Pour une raison encore plus obscure, la « cassette » échoue dans les mains d’un hiérarque du Parti socialiste, Dominique Strauss-Khan, qui la fait parvenir indirectement à la presse.

    Si les aveux du promoteur ne débouchent sur aucune sanction judiciaire, ils ouvrent une boîte de Pandore.

    La principale victime des affaires successives sera le Premier ministre Alain Juppé. 

    Pour protéger Chirac, il assume seul toutes les infractions pénales.

    La mise à l’écart de Juppé laisse la voie libre à Nicolas Sarkozy pour prendre la direction du parti gaulliste.

    Sarkozy exploite alors sa position pour contraindre Jacques Chirac à le reprendre au gouvernement, malgré leur haine réciproque.

    Il sera en définitive, ministre de l’Intérieur.

    Erreur ! 

    À ce poste, il contrôle les préfets et le renseignement intérieur qu’il utilise pour noyauter les grandes administrations

    Préfet Claude Érignac
    Il s’occupe aussi des affaires corses.

    Le préfet Claude Érignac a été assassiné.

    Bien qu’il n’ait pas été revendiqué, le meurtre a immédiatement été interprété comme un défi lancé par les indépendantistes à la République.

    Après une longue traque, la police parvient à arrêter un suspect en fuite, Yvan Colonna, fils d’un député socialiste. 

    Faisant fi de la présomption d’innocence, Nicolas Sarkozy annonce cette interpellation en accusant le suspect d’être l’assassin. 

    C’est que la nouvelle est trop belle à deux jours du référendum que le ministre de l’Intérieur organise en Corse pour modifier le statut de l’île.

    Quoi qu’il en soit, les électeurs rejettent le projet Sarkozy qui, selon certains, favorise les intérêts mafieux.

    Bien qu’Yvan Colonna ait ultérieurement été reconnu coupable, il a toujours clamé son innocence et aucune preuve matérielle n’a été trouvée contre lui. 

    Étrangement, l’homme s’est muré dans le silence, préférant être condamné que de révéler ce qu’il sait. 

    Nous révélons ici que le préfet Érignac n’a pas été tué par des nationalistes, mais abattu par un tueur à gage, immédiatement exfiltré vers l’Angola où il a été engagé à la sécurité du groupe Elf.

    Le mobile du crime était précisément lié aux fonctions antérieures de Érignac, responsable des réseaux africains de Charles Pasqua au ministère de la Coopération. 

    Quand à Yvan Colonna, c’est un ami personnel de Nicolas Sarkozy depuis des décennies et leurs enfants se sont fréquentés.

    Dominique de Villepin et Poutine récemment.
    Une nouvelle affaire éclate : de faux listings circulent qui accusent mensongèrement plusieurs personnalités de cacher des comptes bancaires au Luxembourg, chez Clearstream.

    Parmi les personnalités diffamées : Nicolas Sarkozy. Il porte plainte et sous-entend que son rival de droite à l’élection présidentielle, le Premier ministre Dominique de Villepin, a organisé cette machination.

    Il ne cache pas son intention de le faire jeter en prison. 

    En réalité, les faux listings ont été mis en circulation par des membres de la Fondation franco-américaine, dont John Negroponte était président et dont Frank Wisner Jr. est administrateur. 

    Ce que les juges ignorent et que nous révélons ici, c’est que les listings ont été fabriqués à Londres par une officine commune de la CIA et du MI6, Hakluyt & Co, dont Frank Wisner Jr. est également administrateur. 

    Villepin se défend de ce dont on l’accuse, mais il est mis en examen, assigné à résidence et, de facto, écarté provisoirement de la vie politique.

    La voie est libre à droite pour Nicolas Sarkozy.

    Reste à neutraliser les candidatures d’opposition.

    Les cotisations d’adhésion au parti socialiste sont réduites à un niveau symbolique pour attirer de nouveaux militants. Soudainement des milliers de jeunes prennent leur carte. 

    Parmi eux, au moins dix mille nouveaux adhérents sont en réalité des militants du Parti trotskiste « lambertiste » (du nom de son fondateur Pierre Lambert).

    Cette petite formation d’extrême gauche s’est historiquement mise au service de la CIA contre les communistes staliniens durant la Guerre froide (Elle est l’équivalent du SD/USA de Max Shatchman, qui a formé les néoconservateurs aux USA).

    Ce n’est pas la première fois que les « lambertistes » infiltrent le Parti socialiste.

    Ils y ont notamment placé deux célèbres agents de la CIA : Lionel Jospin (qui est devenu Premier ministre) et Jean-Christophe Cambadélis, le principal conseiller de Dominique Strauss-Kahn.

    Des primaires sont organisées au sein du Parti socialiste pour désigner son candidat à l’élection présidentielle. Deux personnalités sont en concurrence : Laurent Fabius et Ségolène Royal.

    Seul le premier représente un danger pour Sarkozy. 

    Dominique Strauss-Kahn entre dans la course avec pour mission d’éliminer Fabius au dernier moment.

    Ce qu’il sera en mesure de faire grâce aux votes des militants « lambertistes » infiltrés, qui portent leur suffrages non pas sur son nom, mais sur celui de Royal.

    L’opération est possible parce que Strauss-Kahn est depuis longtemps sur le payroll des États-Unis. 

    Les Français ignorent qu’il donne des cours à Stanford, où il a été embauché par le prévôt de l’université, Condoleezza Rice.

    Dès sa prise de fonction, Nicolas Sarkozy et Condoleezza Rice remercieront Strauss-Kahn en le faisant élire à la direction du Fonds monétaire international.

    Premiers jours à l’Élysée :

    Le soir du second tour de l’élection présidentielle, lorsque les instituts de sondages annoncent sa victoire probable, Nicolas Sarkozy prononce un bref discours à la nation depuis son QG de campagne. 

    Puis, contrairement à tous les usages, il ne va pas faire la fête avec les militants de son parti, mais il se rend au Fouquet’s. 

    La célèbre brasserie des Champs-Élysées, qui était jadis le rendez-vous de « l’Union corse » est aujourd’hui la propriété du casinotier Dominique Desseigne. 

    Il a été mis à disposition du président élu pour y recevoir ses amis et les principaux donateurs de sa campagne. 

    Une centaine d’invités s’y bousculent, les hommes les plus riches de France y côtoient les patrons de casinos.

    Puis le président élu s’offre quelques jours de repos bien mérités.

    Conduit en Falcon-900 privé à Malte, il s’y repose sur le Paloma, le yacht de 65 mètres de son ami Vincent Bolloré, un milliardaire formé à la Banque Rothschild.

    Enfin, Nicolas Sarkozy est investi président de la République française. 

    Le premier décret qu’il signe n’est pas pour proclamer une amnistie, mais pour autoriser les casinos de ses amis Desseigne et Partouche à multiplier les machines à sous.

    Il forme son équipe de travail et son gouvernement. 

    Sans surprise, on y retrouve un bien trouble propriétaire de casinos (le ministre de la Jeunesse et des Sports) et le lobbyiste des casinos de l’ami Desseigne (qui devient porte-parole du parti « gaulliste »).

    Nicolas Sarkozy s’appuie avant tout sur quatre hommes :

    Claude Guéant, secrétaire général du palais de l’Élysée. C’est l’ancien bras droit de Charles Pasqua. 
    François Pérol, secrétaire général adjoint de l’Élysée. C’est un associé-gérant de la Banque Rothschild. 
    Jean-David Lévitte, conseiller diplomatique. Fils de l’ancien directeur de l’Agence juive. Ambassadeur de France à l’ONU, il fut relevé de ses fonctions par Chirac qui le jugeait trop proche de George Bush.
    Alain Bauer, l’homme de l’ombre. Son nom n’apparaît pas dans les annuaires. Il est chargé des services de renseignement. Ancien Grand-Maître du Grand Orient de France (la principale obédience maçonnique française) et ancien n°2 de la National Security Agency états-unienne en Europe.
    Frank Wisner Jr., qui a été nommé entre temps envoyé spécial du président Bush pour l’indépendance du Kosovo, insiste pour que Bernard Kouchner soit nommé ministre des Affaires étrangères avec une double mission prioritaire : l’indépendance du Kosovo et la liquidation de la politique arabe de la France.

    Kouchner a débuté sa carrière en participant à la création d’une ONG humanitaire. 

    Grâce aux financements de la National Endowment for Democracy, il a participé aux opérations de Zbigniew Brzezinski en Afghanistan, aux côtés d’Oussama Ben Laden et des frères Karzaï contre les Soviétiques. 

    On le retrouve dans les années 90 auprès de Alija Izetbegoviç en Bosnie-Herzégovine. De 1999 à 2001, il a été Haut représentant de l’ONU au Kosovo.

    Sous le contrôle de Wali, le frère cadet du président Hamid Karzaï, l’Afghanistan est devenu le premier producteur mondial de pavot. 

    Le suc est transformé sur place en héroïne et transporté par l’US Air Force à Camp Bondsteed (Kosovo).

    Là, la drogue est prise en charge par les hommes de Haçim Thaçi qui l’écoulent principalement en Europe et accessoirement aux États-Unis. Les bénéfices sont utilisés pour financer les opérations illégales de la CIA. 

    Karzaï et Thaçi sont des amis personnels de longue date de Bernard Kouchner, qui certainement ignore leurs activités criminelles malgré les rapports internationaux qui y ont été consacrés. Je ne partage pas cet avis ; Kouchner est loin d’être blanc : (trafic d’organes)

    Pour compléter son gouvernement, Nicolas Sarkozy nomme Christine Lagarde, ministre de l’Économie et des Finances.

    Elle a fait toute sa carrière aux États-Unis où elle a dirigé le prestigieux cabinet de juristes Baker & McKenzie.

    Au sein du Center for International & Strategic Studies de Dick Cheney, elle a co-présidé avec Zbigniew Brzezinski un groupe de travail qui a supervisé les privatisations en Pologne. 

    Elle a organisé un intense lobbying pour le compte de Lockheed Martin contre l’avionneur français Dassault. Ces personnes ne travaillent pas pour la France, mais pour leur pouvoir personnel, il faut que l’on arrête de se mentir.

    Nouvelle escapade durant l’été.

    Nicolas, Cécilia, leur maîtresse commune et leurs enfants se font offrir des vacances états-uniennes à Wolfenboroo, non loin de la propriété du président Bush. 

    La facture, cette fois, est payée par Robert F. Agostinelli, un banquier d’affaires italo-new-yorkais, sioniste et néo-conservateur pur sucre qui s’exprime dans Commentary, la revue de l’American Jewish Committee.

    La réussite de Nicolas rejaillit sur son demi-frère Pierre-Olivier. Sous le nom américanisé « d’Oliver », il est nommé par Frank Carlucci (qui fut le n°2 de la CIA après avoir été recruté par Frank Wisner Sr.) directeur d’un nouveau fonds de placement du Carlyle Group (la société commune de gestion de portefeuille des Bush et des Ben Laden).

    Sans qualité personnelle particulière, il est devenu le 5e noueur de deals dans le monde et « gère » les principaux avoirs des fonds souverains du Koweit et de Singapour.

    La cote de popularité du président est en chute libre dans les sondages.

    L’un de ses conseillers en communication, Jacques Séguéla, préconise de détourner l’attention du public avec de nouvelles « people stories ».

    L’annonce du divorce avec Cécilia est publiée par Libération, le journal de son ami Édouard de Rothschild, pour couvrir les slogans des manifestants un jour de grève générale. 

    Plus fort encore, le communiquant organise une rencontre avec l’artiste et ex-mannequin, Carla Bruni.

    Quelques jours plus tard, sa liaison avec le président est officialisée et le battage médiatique couvre à nouveau les critiques politiques.

    Quelques semaines encore et c’est le troisième mariage de Nicolas.

    Cette fois, il choisit comme témoins Mathilde Agostinelli (l’épouse de Robert) et Nicolas Bazire, ancien directeur de cabinet de Édouard Balladur devenu associé-gérant chez Rothschild.

    Quand les Français auront-ils des yeux pour voir à qui ils ont affaire ?

    Maintenant.

    Lerebelle

    source:http://lesmoutonsrebelles.com/le-vrai-visage-de-nicolas-sarkozy-espion-americain-place-a-la-pr

    http://reseauinternational.net

  • Il y a quarante ans, l’État tuait Vital Michalon, jeune antinucléaire
    https://reporterre.net/Il-y-a-quarante-ans-l-Etat-tuait-Vital-Michalon-jeune-antinucleaire

    Touchant retour en arrière, à l’époque du tout à l’atome et de la création de Superphénix, que les moins de 20 ans... Histoire du nucléaire, de la contestation et de la violence d’État. Histoire d’une famille meurtrie aussi. Histoire de l’arrogance triomphante de la science et des militaristes. Et puis l’inéluctable conclusion au goût de gâchis, en 2 paragraphes. Superphénix n’a servi qu’à pourrir la vie des gens : avant, pendant, et pour des décennies encore...

    Le 19 juin 1997, le Premier ministre, Lionel Jospin, a annoncé l’abandon de Superphénix. Un arrêté ministériel du 30 décembre 1998 conduisit à son arrêt définitif. La pression de l’opinion publique, le coût démesuré de la filière et l’accord signé entre les socialistes et les Verts ont poussé cette décision. D’après les calculs de Raymond Avrillier, au total l’installation n’a fonctionné que six mois durant les cinq premières années, deux ans durant les huit ans de son autorisation légale, et un peu plus d’un an, illégalement, de 1994 à 1997.

    Depuis, des travaux de déconstruction ont été engagés, notamment le déchargement des 650 assemblages radioactifs présents dans le cœur du réacteur, et leur entreposage dans une piscine située à proximité de la centrale. Plus de 14 tonnes de plutonium irradié sont ainsi stockées à Creys-Malville. Les 5.500 tonnes de sodium liquide ont été transformées en 39.000 mètres cubes de blocs de béton-sodium légèrement radioactifs, également entreposés sur le site. Et le démantèlement pourrait encore prendre plusieurs années. Des gendarmes gardent en permanence l’ex-centrale, interdisant photos et arrêts prolongés devant le site.

  • Paru dans Le Monde, 17.06.2017
    Qu’ils soient démographes, historiens, économistes, les chercheurs ès migrations peinent à influer sur les politiques françaises
    Sourd aux idées des experts

    Oui à l’immigration choisie, non à l’immigration subie. " Ce slogan de campagne, lancé par Nicolas Sarkozy en 2005, devait donner le ton de sa politique d’immigration une fois élu. Mais qu’aurait appris le président s’il avait écouté les chercheurs ? Qu’il tenait peut-être un bon " élément de langage " mais que sa formule n’avait aucun sens au regard des faits. " Vouloir n’est pas savoir ", aurait pu lui rétorquer le démographe François Héran.

    Dans son livre Avec l’immigration (La Découverte, 300 p., 21 euros), ce directeur de recherche à l’Institut national d’études démographiques (INED) analyse la déconnexion entre le discours politique et la réalité en matière de migrations et d’intégration. Le rôle du chercheur n’est pas, précise-t-il, de " dicter une politique a priori " mais de " tracer la frontière entre le possible et l’impossible ". Encore faut-il que le politique veuille l’entendre. Car si l’immigration et l’intégration sont au cœur des débats depuis trente ans, le décalage " entre le savoir accumulé dans les recherches et les orientations prises par les politiques n’a jamais été aussi grand ", affirme l’INED.

    Les scientifiques sont pourtant nombreux à travailler sur ces thèmes, mais les universitaires, détenteurs d’un savoir, ont du mal à se faire entendre des décideurs, détenteurs du pouvoir. " Un préjugé répandu voudrait que les politiques aient le sens des réalités, tandis que les chercheurs vivraient en lévitation, analyse François Héran dans son ouvrage. C’est la science sociale qui ramène les politiques au principe de réalité, alors que ceux-ci commencent par vendre du rêve avant de courir après les chiffres. "

    Formation des élites
    Patrick Weil, historien spécialiste des questions d’immigration et de citoyenneté, est l’un des rares à avoir influencé une politique publique. Appelé par Lionel Jospin en 1997 pour piloter une mission sur le droit des étrangers, il a orienté par ses recommandations la réforme votée l’année suivante. Interrogé en 1998 par la revue Critique interna-tionale, il reconnaissait que la nomination d’un universitaire, choix atypique à l’époque, " n’avait pas, au départ, suscité l’enthousiasme " dans les services de l’Etat. " C’est quelque chose qu’on ne fait pas beaucoup en France ", ajoutait-il alors.

    A l’écouter, la situation n’a guère changé, -notamment à cause de la formation des élites. " L’ENA et Sciences Po ont le quasi-monopole du conseil au politique et de la mission politique, analyse-t-il. Pourtant, ce sont des formations qui favorisent le “savoir parler des choses” plutôt que le savoir en lui-même, c’est-à-dire l’apprentissage d’une discipline et son approfondissement. Nous, universitaires et chercheurs, avons une présence dans la sphère publique plus forte qu’ailleurs mais nous sommes négligés par la plupart des décideurs politiques au profit des énarques. "

    Cette culture politique explique que les evidence-based policies, les " politiques publiques appuyées sur la recherche ", se diffusent plus lentement en France que dans le monde anglo-saxon. " Ici, ce sont les valeurs qui comptent, pas les faits, analyse Hillel Rapoport, professeur à l’Ecole d’économie de Paris et spécialiste des migrations internationales. Dans les pays anglo-saxons, on vous dit : “Show me it works”, montrez-moi que ça marche. En France, on vous dit : “Ce que vous proposez, c’est de gauche ou de droite ?” Mais qu’est-ce qu’on en sait ? Ce n’est pas notre problème ! Je grossis le trait, cela s’améliore, les frontières sont plus -poreuses, mais c’est encore présent. "

    Chercheur et enseignant pendant deux ans à la Kennedy School of Government de Harvard, il a constaté que dans ce lieu qui forme les futurs membres de la haute administration américaine, " l’evidence-based thinking est le b.a.-ba ". Ce n’est pas encore le cas en France, où l’évaluation des politiques publiques est rare : elle dépend du bon vouloir ou de la personnalité d’un directeur d’administration ou d’un ministre qui alloue, ou non, le budget nécessaire à ce travail.

    Si le monde de la recherche a rarement l’oreille des politiques, c’est aussi parce que le premier se nourrit du doute et de la prudence tandis que les seconds réclament des certitudes. Une différence que l’économiste Hillel -Rapoport aime illustrer par une anecdote. " Le président Truman disait vouloir des économistes manchots parce que chaque fois qu’il parlait à un économiste celui-ci lui répondait : “On one hand, on the other hand.” - “D’une part, d’autre part”, l’anglais hand signifiant “main”. - En politique, on veut “just one hand” ! C’est une différence fondamentale de culture entre la recherche et le politique, même si certaines personnes la gèrent mieux que d’autres. "

    Ces deux mondes, en outre, n’ont pas le même horizon. Le temps long de la recherche n’est pas celui du politique, qui est soumis à un calendrier électoral exigeant des solutions rapides. Et le principe de responsabilité ne joue pas de la même manière dans les deux champs. Il arrive néanmoins que l’actualité pousse les idées scientifiques jusqu’aux cénacles politiques.

    L’afflux de migrants en 2015 a ainsi donné un nouvel écho au travail universitaire publié en 2011 par Hillel Rapoport et Jesus Fernandez-Huertas Moraga, de l’université Carlos-III de Madrid. Leur sujet ? La gestion des flux migratoires par la méthode des quotas échangeables. Les deux économistes, qui ont adapté leur modèle à la situation européenne, ont été invités à le présenter au Parlement européen et – par deux fois – au cabinet du premier ministre suédois. Premier pays d’accueil des demandeurs d’asile en Europe, proportionnellement à sa population, la Suède était très en demande d’idées qui collaient à sa philosophie.

    Passerelles
    Hillel Rapoport sait cependant que les propositions des chercheurs ne peuvent pas toujours être appliquées telles quelles dans le monde réel. " Je n’ai pas d’illusion sur le fait que notre proposition pourrait être appliquée in extenso, reconnaît-il. Nos propositions ont pour but d’alimenter une réflexion générale. Je pense que nous allons vers quelque chose qui s’inspirera de nos travaux, mais qui les transformera et les adaptera de manière à ce qu’ils soient politiquement digérables, faisables et présentables. "

    Depuis quelques années, des passerelles permettent cependant aux chercheurs et aux politiques de dialoguer. Les think tanks sont le meilleur endroit pour faire réfléchir scientifiques et décideurs côte à côte, mais d’autres s’y attellent : l’ENA et l’Ecole normale supérieure ont inauguré en mars une chaire commune baptisée " Savoir, prévoir, pouvoir ". Cet enseignement entend explorer le rôle de l’expert dans le processus de décision et les attentes des pouvoirs publics à l’égard des chercheurs.

    En 2019, un nouveau centre interdisciplinaire consacré aux sciences des migrations verra en outre le jour à Aubervilliers (Seine-Saint-Denis). Implanté sur le futur Campus Condorcet, cet institut baptisé " Convergences " abritera 200 scientifiques issus des sept institutions fondatrices (Inserm, CNRS, INED, EHESS, IRD, EPHE, université Paris-I-Panthéon-Sorbonne) et proposera toute une gamme de cursus. L’institut veut offrir une meilleure visibilité aux résultats de la recherche et resserrer les liens avec la société civile, classe politique incluse.

    Il prévoit aussi, chose nouvelle, d’assumer une activité de fact-checking et de décryptage des données issues des ministères ou des organismes spécialisés (comme l’Office français des protection des réfugiés et apatrides). " Nous avons intérêt à ce que l’intervention des chercheurs dans le débat public ne soit pas que ponctuelle, livrée au bon vouloir de chacun, mais qu’on puisse devenir une référence forte, pourvue d’un certain crédit, vers qui on se tournera ", explique François Héran, le responsable du projet. L’ambition de cette sentinelle : devenir l’égale des grands instituts européens qui étudient les migrations, que ce soit à Oxford, Amsterdam ou Göttingen. " Les centres d’Oxford possèdent une aura et ils sont régulièrement consultés, conclut le démographe. Cela ne veut pas dire qu’ils influencent les politiques publiques. Mais il est incontestable qu’ils contribuent à structurer le débat sur les questions de migration. "

    Adelaïde Grobault

    #migrations #asile #réfugiés #politique #science #savoir #université #recherche #François_Héran

  • #Législatives : non, ce n’est pas un raz-de-marée en faveur de Macron - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/politique/legislatives-2017/20170611.OBS0545/legislatives-non-ce-n-est-pas-un-raz-de-maree-en-faveur-de-macr

    Le succès actuel de La République en marche s’explique surtout par l’#effondrement des partis qui pourraient représenter une opposition. L’alliance RPR-UDF avait obtenu 42,8% au premier tour en 1981, 40,5% en 1988. Après l’élimination de Lionel Jospin en 2002, la gauche PS-PCF-EELV-PRG représentait encore 37,3% des électeurs, et 35,6% des voix en 2007. En 2012, la droite obtenait 34,6% des suffrages.

    Aujourd’hui, Les Républicains (21,5% selon les estimations), le Front national (14%), La France insoumise (11%) et le PS (10,2%), sont loin, très loin, de ces niveaux.

  • Les raisons du soutien de Dupont-Aignan à Marine Le Pen
    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/04/29/35003-20170429ARTFIG00093-les-raisons-du-soutien-de-dupont-aignan-a-marine-

    La deuxième logique de cet accord est la recherche d’un intérêt politique pour le président de Debout La France. Ayant mis sur la table le poste de premier ministre, que Marine Le Pen a accepté de lui confier, il joue son avenir politique, en visant un poste très important, tout en prenant le risque d’entrer dans la sphère encore diabolisée du Front national. Tout ce qui reste d’un Front républicain, même fissuré, va désormais se tourner également contre lui. Les adversaires du FN le désigneront probablement comme un allié du diable. La question est de savoir si, pour Dupont-Aignan, cette alliance est un aller sans retour ou pas. En cas d’échec de Marine Le Pen, personne ne sait si son mouvement pourra résister aux conséquences de cette alliance.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN #Fachosphere

  • A propos des difficiles choix du second tour (mis à jour régulièrement) :

    Pas de capitalisme sans racisme
    Mostafa Henaway, Le Devoir (Montréal), le 3 janvier 2017
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/488276/pas-de-capitalisme-sans-racisme

    Non, l’abstention ne favorise pas le Front national
    Antoine Peillon, Reporterre, le 3 mars 2017
    https://reporterre.net/Non-l-abstention-ne-favorise-pas-le-Front-national

    PENSER PRINTEMPS
    Olivier Foreau, Normalosphère, le 22 avril 2017
    https://normalosphere.wordpress.com/2017/04/22/penser-printemps

    Plus de 65% des électeurs français ont voté pour des connards en toute connaissance de cause !
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 23 avril 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2398

    Je ne voterai pas Macron
    Paris Luttes Info, le 25 avril 2017
    https://paris-luttes.info/je-ne-voterai-pas-macron-7976?lang=fr

    Déclaration d’Attac France après le premier tour de l’élection présidentielle
    Attac France, le 25 avril 2017
    https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/declaration-d-attac-france-apres-le-premier-tour-de-l-election-preside

    Dédiabolisation
    Mona Chollet, La méridienne, le 26 avril 2017
    http://www.la-meridienne.info/Dediabolisation

    BATTRE MARINE LE PEN et nous épargner les arguments absurdes ou indignes
    Dominique Vidal, Médiapart, le 26 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/dominique-vidal/blog/260417/battre-marine-le-pen-et-nous-epargner-les-arguments-absurdes-ou-indi

    Le barrage ? Sans moi et sans émois.
    Paige Palmer, le 26 avril 2017
    http://paigepalmer.neowp.fr/2017/04/26/barrage

    Cessez de hurler que l’important est de faire barrage aujourd’hui et on verra demain
    Samia Hathroubi, Bondy blog, le 26 avril 2017 :
    http://www.bondyblog.fr/201704261716/cessez-de-hurler-que-limportant-est-de-faire-barrage-aujourdhui-et-on-verr

    Voter ou ne pas voter Macron, quand on est de gauche
    Mathilde Larrère, Karl Ghazi, Caroline de Haas et Olivier Tonneau, Médiapart, le 26 avril 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=nzmK77m3auk

    Désintéressons-nous, une fois pour toutes, des élections !
    Alain Badiou, Médiapart, le 27 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/270417/desinteressons-nous-une-fois-pour-toutes-des-elections

    A genoux !
    Floréal, le 29 avril 2017
    https://florealanar.wordpress.com/2017/04/29/a-genoux-2

    Contre Le Pen et contre le « front républicain »
    Henri Goldman, Politique, le 29 avril 2017
    http://blogs.politique.eu.org/Contre-Le-Pen-et-contre-le-front

    « Avec moi » (le 7 mai)
    Pierre Tevanian, Les Mots Sont Importants, le 30 avril 2017
    http://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai

    Leur dire non. Une réponse au « votez Macron ! »
    Ludivine Bantigny, Médiapart, le 30 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/ludivine-bantigny/blog/300417/leur-dire-non-une-reponse-au-votez-macron

    Dire non au désastre
    Edwy Plenel, Médiapart, le 1 mai 2017
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010517/dire-non-au-desastre

    Je prends le risque, je vais m’abstenir, dans la joie
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 01 mai 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2413

    Un choix « physique »
    Benjamin Stora, Médiapart, le 1er mai 2017
    https://blogs.mediapart.fr/benjamin-stora/blog/010517/un-choix-physique

    Ni patrie ni patron ! Ni Le Pen ni Macron !
    Paris Sous Tension, le 1er mai 2017
    https://parissoustension.noblogs.org/ni-patrie-ni-patron-ni-le-pen-ni-macron

    Valls, Raffarin, Royal et Estrosi se rassemblent "contre l’abstention"
    BFM TV, le 2 mai 2017
    http://www.bfmtv.com/politique/valls-raffarin-royal-et-estrosi-se-rassemblent-contre-l-abstention-1155118.ht

    Face au FN, Jean-Luc Mélenchon (aussi) a raison
    Thomas Vampouille, Marianne, le 2 mai 2017
    https://www.marianne.net/debattons/editos/face-au-fn-jean-luc-melenchon-aussi-raison

    Il ne suffit pas de « faire barrage » au FN, il faut lutter contre l’origine du mal
    Jacques-Marie Bourget, Gérard Mordillat, Bertrand Rothé et Kevin Victoire, Le Crises, le 3 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/il-ne-suffit-pas-de-faire-barrage-au-fn-il-faut-lutter-contre-lorigine-du

    Sortir de la nasse électorale
    Serge Quadruppani, Lundi Matin, le 3 mai 2017
    https://lundi.am/Sortir-de-la-nasse-electorale

    De la prise d’otages
    Frédéric Lordon, Les Blogs du Diplo, le 3 mai 2017
    http://blog.mondediplo.net/2017-05-03-De-la-prise-d-otages

    MACRON-LE PEN : LES DEUX FACES D’UNE MÊME PIÈCE
    Alexandre Penasse, Kairos, le 3 mai 2017
    http://www.kairospresse.be/article/macron-le-pen-les-deux-faces-dune-meme-piece

    La peur viscérale et l’instinct de survie
    Faïza Zerouala, Médiapart, le 3 mai 2017
    https://blogs.mediapart.fr/faiza-zerouala/blog/030517/la-peur-viscerale-et-linstinct-de-survie

    Pas avant le deuxième tour
    Nicolas Gregoire, Medium, le 3 mai 2017
    https://medium.com/@nicolasgregoire/pas-avant-le-deuxi%C3%A8me-tour-593526d58a2a

    Je sais pourquoi je voterai contre Marine Le Pen
    Bahia El Hamma, Les Mots Sont Importants, le 4 mai 2017
    http://lmsi.net/Je-sais-pourquoi-je-voterai-contre

    À ceux qui veulent nous faire voter Macron
    Paris Luttes Info, le 4 mai 2017
    https://paris-luttes.info/a-ceux-qui-veulent-nous-faire-8058?lang=fr

    Lettre ouverte à un futur président déjà haï
    François Ruffin, Le Monde, le 4 mai 2017
    https://www.anti-k.org/2017/05/05/francois-ruffin-lettre-ouverte-a-futur-president-deja-hai

    La gauche déchirée
    Philippe Bach et Christophe Koessler, Le Courrier (Genève), le 5 mai 2017
    https://www.lecourrier.ch/149181/la_gauche_dechiree

    LETTRE OUVERTE D’UNE POLONAISE AUX FRANÇAIS
    Julia, La Terrasse, le 5 mai 2017
    http://www.journal-laterrasse.fr/lettre-ouverte-dune-polonaise-aux-francais

    Comment voter contre Le Pen sans soutenir Macron dimanche ?
    Kim Hullot-Guiot, Libération, le 5 mai 2017
    http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/05/05/comment-voter-contre-le-pen-sans-soutenir-macron-dimanche_1567448

    La liste des soutiens d’Emmanuel Macron
    Librairie Tropiques, le 6 Mai 2017
    http://www.librairie-tropiques.fr/2017/05/pour-les-indecis.html

    Le 7 Mai, je fais ce qu’il me plait !
    Auto Média Nantes, le 6 mai 2017
    https://nantes.indymedia.org/articles/37670

    2017 a finalement eu lieu
    Paris-Luttes Info, le 6 mai 2017
    https://paris-luttes.info/2017-a-finalement-eu-lieu-8085?lang=fr

    Pour ceux tentés par le ni-ni : abstention ou vote blanc ?
    Olivier Berruyer, Les Crises, le 6 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/pour-ceux-tentes-par-le-ni-ni-abstention-ou-vote-blanc

    Passer en force dans une France sous tension, c’est dangereux
    François Ruffin, France Info, le 6 mai 2017
    http://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/francois-ruffin-explique-sa-lettre-ouverte-a-emmanuel-macron-president-

    Trois interdictions de séjour en 24 heures, tristement ridicule !
    Paris-Luttes Info, le 7 mai 2017
    https://paris-luttes.info/trois-interdictions-de-sejour-en-8094?lang=fr
    –----------------------------------------

    Fernand Raynaud - Le Douanier (1972)
    https://www.youtube.com/watch?v=ppzQ-dsdquI

    A celles et ceux qui ont peur que Marine Le Pen passe dimanche prochain :
    Buzy, Adrénaline, 1983
    https://youtube.com/watch?v=N56BD0e6qUI

    Pour nous détendre et contribuer au débat sur le second tour, Serge Quadruppani propose aussi cette vidéo :
    Vidéos de chats à mourir de rire, 2013
    https://www.youtube.com/watch?v=cggl4WN77Mw

    Le FN n’est pas d’extrême droite
    Chorale de Siné Mensuel avec Sanseverino, Youtube, le 23 novembre 2013
    https://www.youtube.com/watch?v=wK80oQrT_No

    C’est la faute aux abstentionnistes !
    La Parisienne Libérée, Youtube, le 27 mars 2014
    https://www.youtube.com/watch?v=Ig4MZPt4gzI

    Peste, Choléra ou Brochet ?
    Dror, Le Psikopat, Janvier 2017

    Une petite BD d’Allan Barte, le 25 avril 2017 :
    https://twitter.com/AllanBARTE/status/856875590347042819

    La pêche aux carnassiers ouvre le 1er mai
    La Dépêche, le 26 avril 2017
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/04/26/2563054-la-peche-aux-carnassiers-ouvre-le-1er-mai.html

    Ouverture de la pêche au homard en Gaspésie
    Radio Canada, le 29 avril 2017
    http://ici.radio-canada.ca/breve/88260/ouverture-de-la-peche-au-homard-en-gaspesie

    Une autre petite BD d’Allan Barte, le 2 mai 2017 :
    https://twitter.com/AllanBARTE/status/859386761507721216

    #France #Elections_présidentielles_2017 #Abstention #Barrage
    #recension

  • Rafle du Vél’ d’Hiv : la faute de Le Pen
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/04/10/rafle-du-vel-d-hiv-la-faute-de-le-pen_5108861_3232.html

    Un « roman national » nauséabond

    Il a fallu attendre un peu plus d’un demi-siècle, attendre que le temps et les historiens fassent leur œuvre. En déclarant, lors de la commémoration de 1995, que « la France, ce jour-là, commettait l’irréparable », Jacques Chirac, président de la République, a tiré un trait définitif sur cette lecture de la déportation des juifs. Le moment était venu de reconnaître clairement la faute de l’Etat français collaborateur, et plus aucun dirigeant ne devait la contester. Les premiers ministres Lionel Jospin et Jean-Pierre Raffarin ont confirmé ce jugement. Le président Nicolas Sarkozy a estimé qu’il n’avait « rien à retrancher et rien à rajouter au très beau discours » de son prédécesseur ; plus tard, le président François Hollande a, à son tour, dénoncé « un crime commis en France par la France ».

    En rejetant cette interprétation aujourd’hui consensuelle, Marine Le Pen, candidate du Front national à l’élection présidentielle, prétend se placer dans les pas du général de Gaulle. Dimanche, pour justifier son propos, elle s’est référée à l’ordonnance du 9 août 1944, publiée à Alger par le gouvernement provisoire du général de Gaulle et destinée à ôter toute légalité au régime de Vichy. Mais nous ne sommes plus en 1944, ni même en 1981, et Marine Le Pen n’est pas Charles de Gaulle, dont Jacques Chirac incarne l’héritage beaucoup mieux qu’elle. Nous sommes en 2017. Près de trois quarts de siècle se sont écoulés depuis la Libération, au moins trois générations sont passées, des dizaines de milliers de pages d’histoire ont été écrites, débattues, analysées et enseignées.

    #Linfiltré #PhoneStories #FN

  • Le jour où la #France s’est divisée sur le foulard
    http://www.lemonde.fr/m-actu/article/2017/02/03/le-jour-ou-la-france-s-est-divisee-sur-le-foulard_5074145_4497186.html

    C’était il y a vingt-huit ans. Fatima Achahboun avait 14 ans. Le 18 septembre 1989, Ernest Chénière, le principal du collège Gabriel-Havez de Creil, petite ville déshéritée de l’Oise, décide « au nom du respect de la laïcité » d’exclure l’adolescente d’origine marocaine, sa sœur Leïla et leur camarade Samira Saïdani, toutes deux âgées de 13 ans, car elles refusent de retirer le #foulard qu’elles portent depuis quelques mois.

    C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la #laïcité au sein du #PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

    #paywall

    • C’est le premier épisode de ce qui deviendra l’« affaire du foulard », une longue controverse qui divise le pays et déchire la gauche. L’acte fondateur d’un affrontement sur la laïcité au sein du PS, où deux conceptions de la loi de 1905 sur la séparation des Églises et de l’État s’affrontent. Ceux qui réclament une « laïcité ouverte » face à ceux qui la défendent comme la gardienne de l’« identité française » et de l’égalité entre les hommes et les femmes.

      Ces deux positions ont évolué mais restent aujourd’hui séparées par une ligne de démarcation vivace. Elles ont encore divisé les candidats de la primaire à gauche, Manuel Valls plaidant pour une laïcité plus stricte « réaffirmée partout » et Benoît Hamon, jugeant que, conformément à la loi de 1905, la laïcité impose à l’État un devoir de neutralité, non de combat.

      Ce qui serait bien @baroug si tu es abonné, comme le dit si bien @mad_meg, à l’-e-mmonde c’est de mettre l’article, sous mur de paye, en ligne dans sa totalité, sans citer le lien juste en mettant la source : Le Monde du 3 février 2017.

    • J’ignorais cette généalogie :

      Au retour des vacances, le débat s’enflamme naturellement. Gisèle Halimi claque la porte de SOS Racisme, qui, comme le MRAP, juge que l’école doit accueillir tous les enfants. La tribune la plus fracassante est publiée dans Le Nouvel Observateur le 2 novembre.

      C’est une lettre ouverte à Lionel Jospin, signée par cinq intellectuels (Régis Debray, Élisabeth Badinter, Alain Finkielkraut, Élisabeth de Fontenay et Catherine Kintzler), intitulée « Profs, ne capitulons pas ! ».

      Elle débute par ces lignes : « L’avenir dira si l’année du Bicentenaire aura vu le Munich de l’école républicaine. » L’hebdomadaire Politis publie la réplique de Joëlle Kauffmann, Harlem Désir, René Dumont, Gilles Renault et Alain Tournaux qui parle d’« un Vichy de l’intégration des immigrés ».

      Le débat s’embourbe. Désormais, les nuances ne sont plus audibles. Elles ne le seront jamais plus. Les périphrases « les laïcards qui ont peur des musulmans » et, en face, « les laïcards complaisants » augurent les qualificatifs d’islamophobes et d’islamo-gauchistes qui n’existaient pas alors et qui continuent en 2017 d’empoisonner le débat public. Les deux camps de l’époque perdurent aujourd’hui : ceux qui pensent que ce déchaînement de violence intolérable contre des adolescentes a braqué durablement la communauté musulmane et ceux qui jugent que l’État, en manquant de fermeté, a laissé s’épanouir l’intégrisme islamiste.

    • Merci @thibnton pour cet extrait et pour l’éventuelle prise de risque encourue. Il faut savoir vivre dangeureusement :) Au moins cela pourra donner des éléments à celles ou ceux qui souhaitent entamer un nième débat sur la laïcité en étant non abonné à ce journal récemment introduit dans l’éducation national par le biais du décodex « le guide pour savoir à qui faire confiance sur internet »

      http://www.les-crises.fr/bien-sur-et-maintenant-leducation-nationale-recommande-le-decodex/#comment-429198

  • Jean-Luc Mélenchon : « L’écologie est une géopolitique en faveur de la paix »
    https://reporterre.net/Jean-Luc-Melenchon-L-ecologie-est-une-geopolitique-en-faveur-de-la-paix

    Jean-Luc Mélenchon a surpris en plaçant ses voeux pour 2017 sous le signe de la paix et de la Politique étrangère. Il définit une géopolitique découlant de l’autonomie énergétique, qui permettrait de ne plus mener de guerres lointaines pour le pétrole, le gaz et l’uranium . Lors de la présentation de ses voeux à la presse et à une centaine de militants, à Paris, le 5 janvier, Jean-Luc Mélenchon a surpris en axant son discours sur la politique étrangère. « Je veux dédier ce que j’ai à dire ce soir à la cause la plus large, la plus urgente, la plus aiguë : la paix ». Car dans l’ambiance internationale tendue qui s’instaure, « on parle de la guerre, mais pas la paix » (...)

    #Politique

    http://filiu.blog.lemonde.fr/2017/01/06/comment-m-melenchon-nie-le-peuple-de-syrie-et-ses-droits
    https://documents-dds-ny.un.org/doc/UNDOC/GEN/N17/000/41/PDF/N1700041.pdf
    https://twitter.com/JLMelenchon/status/817777153295216642

    http://zinc.mondediplo.net/messages/47214 via Reporterre

  • Réformer Aujourd’hui : Christine Lagarde : responsable mais pas coupable...
    http://reformeraujourdhui.blogspot.fr/2016/12/christine-lagarde-responsable-mais-pas.html

    La Cour de #justice de la République est une juridiction compétente pour juger les infractions commises par les membres du gouvernement pendant l’exercice de leurs fonctions. Elle a été créée par la loi constitutionnelle du 27 juillet 1993 à la suite de l’affaire du sang contaminé et de la multiplication des affaires politico-financières, à la fin du second mandat de François Mitterrand.
    La Cour comprend quinze juges dans sa formation de jugement : douze parlementaires (dont six députés et six sénateurs) et trois magistrats du siège de la Cour de cassation, dont l’un est président de la Cour. Les parlementaires sont élus par l’Assemblée nationale et par le Sénat après chaque renouvellement général ou partiel. Les magistrats sont élus par la Cour de cassation. Chacun des juges a un suppléant élu dans les mêmes conditions.
    Cette Cour est régulièrement critiquée pour son manque de célérité et sa complaisance envers les anciens ministres. Par ailleurs elle oblige parfois à un découpage d’une même affaire quand des proches de ministres doivent être jugés (« volet ministériel » et « volet non-ministériel »). Depuis sa création, elle s’est réunie à cinq reprises en formation de jugement.

    • Et aujourd’hui, le jugement concernant Christine Lagarde est de la même veine. Reconnue coupable de négligence en tant que personne dépositaire de l’autorité publique, elle est cependant dispensée de peine. Une décision injuste et incompréhensible au vu de la gravité des faits reprochés. La décision de la ministre de ne pas exercer un recours en annulation dont les chances de succès n’étaient pas négligeables a rendu inéluctable l’appropriation frauduleuse par les époux Tapie de la somme de 45 millions d’euros !

      Le grand tabou est que cette affaire profite objectivement à Sarkozy à qui elle doit bcp de nominations, et à qui elle avait écrit tout son total dévouement. Mais lui n’est même pas inquiété..

      Devant la clémence dont fait preuve la CJR à l’égard des personnalités politiques jugées, la création de cette Cour est souvent considérée comme une erreur. En 2012, la commission sur la rénovation et la déontologie de la vie publique présidée par Lionel Jospin prévoyait la suppression de la Cour. Pour ce faire, un projet de loi constitutionnelle est présenté en Conseil des Ministres en mars 2013 mais n’est pas été discuté au Parlement.
      La suppression de la cour faisait également partie des promesses de campagne de François Hollande : « Les ministres sont des citoyens comme des autres, ils n’ont pas besoin d’une protection particulière ». Le 6 février 2012, celui qui n’était encore à l’époque que candidat socialiste à la présidentielle, assurait en ces termes qu’il supprimerait, aussitôt élu, la Cour de justice de la République mais cette résolution, comme beaucoup d’autres, est demeurée lettre morte…

  • France:Présidentielle de 2017:Le‘sarkozysme’dorénavant dans les ‘poubelles de l‘histoire ’ ! - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/12/france-presidentielle-de-2017-le-sarkozysme-dorenavant-dans-les-po

    (F.Fillon, N. Sarkozy et A. Juppe)
    Bye-Bye Kabila !!! ; Bye-Bye Kabila !!! C’est le nouveau slogan que scandent les jeunes de la République Démocratique du Congo qui sont lassés de voir Joseph Kabila Jr à la tête de leur pays. Et bien ce slogan peut désormais se transporter en France et s’appliquer à l’ancien homme fort de la droite française et ancien président de la République, Nicolas Sarkozy.

    Bye- Bye ‘Sarkozy’ est aujourd’hui une réalité. Ainsi en ont décidé les électeurs de la droite et du centre droite qui ont carrément rejeté l’ancien président de la République, c’était le Dimanche 20 Novembre dernier. Pour une humiliation, c’en était vraiment une !

    Oui en effet ils étaient un peu plus de 4 millions de français de la droite à trancher et le score est sans appel :

    44% Pour François Fillon (l’ancien premier ministre sous Sarkozy 2007-2012)

    28% pour Alain Juppé (l’ancien premier ministre et ancien chef de la diplomatie et longtemps proche collaborateur de Jacques Chirac).

    Et un petit 20% pour l’ancien président de la République Nicolas Sarkozy.

    Les 4 autres candidats se partagèrent le reste.

    A 62 ans l’ancien président a été éliminé in fine. Et il a prononcé le discours de son ‘oraison funèbre politique’. Dans le discours prononcé quelques heures après cette défaite ‘cruelle’ et inattendue Nicolas Sarkozy a dit espérer vouloir dire la vérité aux français. Erreur !!! car la vérité était plutôt du côté des électeurs eux même qui lui ont carrément barré la route pour un deuxième mandat (non consécutif) à la tête de la France. Il a fallu seulement trois (3) petits débats télévisés organisés entre des candidats de cette primaire pour que les électeurs de la droite française ‘appréhendent’ les accents arrogants et la vision belliqueuse de l’ancien président de la République. Toutes choses qui ne suscitaient pas espoir dans un monde déjà perturbé par l’élection de M Donald Trump aux USA.

    Au-delà de la France c’est en Afrique que Nicolas Sarkozy a laissé des souvenirs ‘amères’. En effet le gouvernement de Sarkozy a été ‘la cheville ouvrière’ de la ‘manipulation’ à l’ONU ayant conduit à l’invasion de Tripoli par l’OTAN et à la chute du régime socialiste et panafricaniste de Mouammar Kadhafi. C’est aussi Nicolas Sarkozy qui a conduit la campagne militaire pour déloger l’ancien président ivoirien Laurent Gbagbo avant de le transférer devant la CPI (Cour Pénale Internationale). Le souvenir de Nicolas en Afrique c’est aussi son discours de Dakar qui a totalement discrédité cet homme aux yeux des africains francophones. Que dire ? C’était sous le regard complice de Nicolas Sarkozy que l’ancien président nigérien Mamadou Tandja a élaboré et a exécuté son programme mort-né de Tazarché.

    ‘Sarko’ : l’animal politique au style bling-bling !

    Nicolas Sarkozy a été longtemps le chouchou des jeunes de la droite. Il aimait les foules hystériques et les meeting standup. L’ancien président français était un gaulliste affiché qui avait apporté son soutien à Edouard Balladur face au duel qui opposa ce dernier à Jacques Chirac. Au-delà de Jacques Chirac, ses adversaires au sein de la droite française se nommaient justement Alain Juppé, MAM (Michelle Alliot Marie), Dominique De Villepin etc… Mais Sarkozy fut un animal politique hors pair. Tenez-vous bien, c’est en véritable stratège politique qu’en 2002 il réussit à fédérer toutes les forces politiques de la droite et centre droite. En effet, Jacques Chirac et son RPR (Rassemblement Pour le Républicains) furent mis en ballotage par le vieux leader du FN (Front National) d’antan Jean Marie LePen. Toutes les forces politiques y compris le parti socialiste de Lionel Jospin se mobilisèrent pour barrer la route à M. LePen. Chirac fut réélu pour un dernier mandat. Nicolas Sarkozy en fin stratège transforma le RPR en UMP (Union pour un Mouvement Populaire). Plébiscité pour diriger ce mouvement, Nicolas Sarkozy bat campagne et devient le candidat de la droite avant de remporter la présidentielle de 2007 face de la socialiste Ségolène Royal.

    Après cinq (5) ans de présidence Sarkozy jalonnée par une crise économique sans précèdent et une crise sociale qui a failli basculer tout le pays dans le chaos, Sarkozy fut éliminé en 2012 par l’actuel président François Hollande, qui vint ainsi ‘prendre vengeance’ après la défaite de son ex compagne madame Royal cinq (5) ans plutôt.

    Toujours en fin stratège, Nicolas Sarkozy transforma cette fois l’UMP en « Les Républicains », espérant gagner un autre mandat pour représenter le même parti dont il a changé le nom à deux (2) reprises. Cette fois ci, ce politicien qui aime la provocation et qui est l’incarnation d’une France identitaire vient de tomber. Sarkozy a gonflé ses biceps et finalement patatras il est par terre ! contrairement à ses six (6) adversaires l’ancien président a oublié qu’il avait un bilan à défendre, lui qui a mal dirigé le pays et les électeurs ne dormaient pas. Ils ont vu l’ancien président a l’œuvre pendant 5 ans (Mai 2007-Mai 2012). En plus de son programme c’était aussi le style Sarkozy qui est rejeté et d’une certaine mesure ces idées ‘démesurées’ qui pourriez plonger la France dans un nationalisme qui ne dit pas son nom.

    In finish, il a été rejeté, humilié et même congédié de la famille gaulliste de la droite française : un véritable coup de tonnerre ! M Sarkozy a d’ailleurs reconnu et a tiré sa révérence avec le peu de dignité qui lui restait.

     

    Fillon et Juppé les deux finalistes au bonnet blanc, blanc bonnet !

    Autre lecture qu’on pouvait faire de ces primaires de la droite en France, c’est que l’establishment a été reconduit à la tête du parti. Malgré la défaite du sarkozysme, les deux (2) finalistes sur les 7 sont tous des anciens routiers du system politique français. Autant Nicolas Sarkozy a voulu séduire la droite en jouant sur la peur des militants autant Alain Juppé jouait le rassembleur en cherchant à séduire les électeurs qui s’affichaient au centre-droite. Et c’est au milieu de ce duel qui opposerait Nicolas Sarkozy à Alain Juppé (longuement pronostiqué par les media et les instituts de sondages) qu’un troisième larron très ancré dans la droite traditionnelle réussît à se placer au-dessus de la mêlée.

    Il faut dire que François Fillon a mené une campagne timide mais c’est durant les débats télévisés qu’il a pu convaincre l’électorat de droite. Ils étaient sept (7) candidats au départ (Nicolas Sarkozy, Alain Juppé, François Fillon, Bruno Lemaire, Nathalie Kosciusko-Morizet, Jean François Copé, et Jean-Frédérique Poisson) tous des candidats qui portaient des valeurs de la droite mais au finish ce sont François Fillon et Alain Juppé qui s’affrontent (aujourd’hui) pour le choix du champion qui représentera les Républicains à la présidentielle du mois de Mai 2017.

    Aujourd’hui se joue le 2ème tour et tout porte à croire que c’est François Fillon qui sortira gagnant. Fillon ou Juppé, le candidat issu des primaires affrontera un président de la République socialiste très affaibli dans l’opinion, François Hollande. Ce dernier avait conditionné sa candidature à un 2ème mandat à une reprise de la croissance économique et à la réduction du taux de chômage se rappelle-t-on. Son bilan économique médiocre a rendu M Hollande le président le plus impopulaire de la 5ème République française si bien que ses détracteurs arguent que Brad Pitt (l’acteur américain d’Hollywood) serait plus populaire que le président François Hollande en France.

    Pour finir sur note plus sérieuse, disons que nous sommes tout simplement amenés à constater que le Front National de Marine LePen (fille de Jean Marie LePen) fait des avancées spectaculaires et que si les partis traditionnels français ne se serrent pas la ceinture, le peuple français risquerait de revivre un remake : Républicains contre le Front National ou bien Parti Socialiste contre le même Front National au 2ème tour.

    Pour emprunter le refrain de la chanson du français Johnny Hallyday « Souvenirs, Souvenirs » nous nous disons « Vigilance ! Vigilance ! »

    DJIBRIL OUMAROU, Baltimore, MD USA
    https://wordpress.com/read/blogs/99399829/posts/607