Depuis un an les Matinales de France Culture sont devenues un véritable organe de propagande gouvernementale à un point dont on comprend que les journalistes ne s’en rendent même plus compte eux-mêmes. Et c’est en fait très adroit aussi de leur part, parce que de temps en temps des voix un peu critiques sont invitées mais alors avec force cadrage et cela arrive une fois sur dix (le reste du temps c’est du Macro haut débit et sans aucun cadrage). Et ces apparitions une fois sur dix ensuite régulièrement cité comme un exemple de leur équilibre. C’est absolument dingue et cela me mettait en colère presque tous les matins.
Et avant cela c’était pire parce qu’il y avait Brice Couturier.
Et du coup je nrésiste pas à une petite page de publicité, un extrait de Raffut
Je dépose les filles devant leur école et je file au travail en empruntant une toute petite portion du boulevard périphérique, celle qui relie la porte Dorée à la porte de Montreuil, à l’heure pile, chaque jour presque, de la prise d’antenne d’un chroniqueur dont j’exècre par-dessus tout les sermons dextrogènes et le petit ton comminatoire, un pauvre type de droite, du nom de Brice Couturier, qui réussit tous les matins le tour admirable de se convaincre lui-même de ses prophéties et de ses incantations, aussi je choisis d’écouter un peu de musique pendant les cinq minutes de ruban périphérique, Duke Ellington. Quand on y pense, ce n’est pas rien ce petit pouvoir, celui qui permet à tout un chacun de remplacer la logorrhée idéologique et matinale d’un Brice Couturier par l’admirable swing du grand Duke, celui de Piano in the background , une simple pression du doigt sur un bouton et exit le sale chroniqueur de droite, bienvenue dans Harlem. Ce sont ces catapultes des temps modernes qui les rendent supportables.
Et copmme je suis vraiment très gentil, je vous mets l’extrait de Duke Ellington en question
►http://www.desordre.net/musique/ellington.mp3