person:matthieu croissandeau

  • Punition pour une image – L’image sociale
    http://imagesociale.fr/5695

    La France, pays des droits de l’homme, peut-elle être aussi celui où l’on est puni pour une caricature politique ? Après avoir apporté la preuve de sa docilité en virant en 2016 Aude Lancelin (coupable d’être la compagne de Frédéric Lordon, l’un des visages d’une Nuit qui empêchait François Hollande de dormir), L’Obs enfonce le clou en éjectant Matthieu Croissandeau, remplacé par Dominique Nora à la tête de la rédaction.

    Je n sais pa trop pour le hashtag, mais je crois que #journalisme le fait sur seenthis. Aussi #images #message #symbolique

    • En fait je m’interroge un peu à propos de cette couverture, je ne suis pas certain que ce soit l’image en elle-même qui ait déclenché le courroux du château. L’entendement populaire c’est qu’il n’y a que la vérité qui blesse, et dans cette couverture ce qui blesse le gamin-président ce n’est pas tant les barbelés qui, dans son esprit, doivent appartenir à la carricature (donc paradoxalement pas blessants), mais cette notion de « pays des droits de l’homme ». Il est bien évidemment inutile (et très empirique ) de savoir de façon certaine ou même de deviner ce qui a déclenché l’ire jupitérienne, mais je serai prêt à parier que c’est beaucoup plus le texte que l’image.

  • Notes de lecture | Cairn.info

    Aude LANCELIN, Le monde libre, Paris, Les Liens qui libèrent, 2016. Par Erik NEVEU

    http://www.cairn.info/revue-reseaux-2017-4-page-227.htm

    Journaliste à Marianne et au Nouvel Observateur, Aude Lancelin s’est vue licenciée au printemps 2016 de ce second titre, où elle occupait la fonction de directrice de la rédaction adjointe. Officiellement motivé par des logiques gestionnaires, ce renvoi a aussi été associé à des considérations de police idéologique au sein de la rédaction, Aude Lancelin étant débarquée parce que trop de gauche, donnant trop de place à des intellectuels hérétiques en pleine séquence « Nuit debout ». Ce licenciement soudain a suscité, à l’initiative de Mediapart, une pétition signée par une série de personnalités du monde intellectuel et académique, mais aussi au sein de la rédaction le vote à 80 % d’une motion de défiance envers le directeur du Nouvel Observateur, Matthieu Croissandeau. La journaliste donne dans ce livre sa version d’un congédiement mais aussi, et cela est plus important, sa vision de l’intérieur de ce qui apparaît comme une décomposition d’une large part de la presse d’information. Ce témoignage aux accents parfois nostalgiques – quand il évoque « le journalisme [qui] était encore un art des mots et de l’intelligence et pas une fabrique industrielle d’événements jetables, pleins de bruits et de fureur et qui ne signifiait rien » – met en lumière comment trois dynamiques sociales se conjuguent pour restreindre le potentiel d’investigation, l’audace critique ou la simple curiosité intellectuelle chez les journalistes.

  • Monsieur le président, il n’appartient pas à l’Élysée de choisir les journalistes !

    Quand des journalistes de médias nationaux et des directeurs de rédaction s’inquiètent de l’organisation de la communication présidentielle, à l’occasion du déplacement d’Emmanuel Macron au Mali.

    Monsieur le président,

    Vous effectuez demain votre premier déplacement de chef d’Etat au Mali. Avant votre décollage, nous souhaitons vous transmettre nos inquiétudes quant à l’organisation de la communication présidentielle qui est en train de se mettre en place depuis votre entrée en fonction.

    Pour des raisons de place ou de sécurité, nous comprenons la nécessité de constituer des pools de journalistes – parfois, et à condition que toutes les rédactions y aient accès selon un roulement établi. En revanche, il n’appartient en AUCUN CAS à l’Elysée de choisir ceux d’entre nous qui ont le droit ou non de couvrir un déplacement, quel qu’en soit le thème (défense, diplomatie, économie, éducation, social...). Ce n’est pas au président de la République, ou à ses services, de décider du fonctionnement interne des rédactions, du choix de leurs traitements et de leurs regards. Ce choix relève des directions des rédactions et des journalistes qui les composent, qu’ils soient permanents ou pigistes, JRI ou reporters, photographes ou dessinateurs.

    Aucun de vos prédécesseurs ne s’est prêté à ce genre de système, au nom du respect de la liberté de la presse. Alors que la défiance pèse de plus en plus sur l’information, choisir celui ou celle qui rendra compte de vos déplacements ajoute à la confusion entre communication et journalisme, et nuit à la démocratie.

    Matthieu Croissandeau , directeur de la rédaction de l’Obs
    Guillaume Dubois , directeur de L’Express
    Laurent Joffrin , directeur de la publication de Libération
    Edwy Plenel , directeur de Mediapart
    Jean-Philippe Baille , directeur de la rédaction de RTL
    Alexis Brézet , directeur de la rédaction du Figaro
    Frédéric Barreyre , directeur de la rédaction de France Culture
    Luc Bronner , directeur de la rédaction du Monde ...

    Et bien d’autres qui l’ont tant porté aux nues !

    http://www.regards.fr/web/article/monsieur-le-president-il-n-appartient-pas-a-l-elysee-de-choisir-les#comments

    #monarchie_présidentielle #qu'est_ce_qu'on_rigole

  • AUDE LANCELIN : « A L’OBS COMME AU GOUVERNEMENT, IL Y A EU UNE PURGE » L’ex-directrice adjointe sur son licenciement, les intellos, les actionnaires, le PS, etc - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/aude-lancelin-a-l-obs-comme-au-gouvernement-il-y-a-eu-une-purge-l-

    C’est l’histoire d’un licenciement brutal, sauvage, dans un magazine français jusqu’alors civilisé et confortable, qui ne nous avait pas habitué à une telle brutalité. Aude Lancelin était directrice adjointe de la rédaction de L’Obs, jusqu’au printemps dernier où elle a été licenciée dans des conditions largement relayées par @si (ici ou encore là). Est-ce qu’il s’agit d’un banal conflit du travail ou d’un épisode très révélateur de la décadence d’une presse française aux mains des milliardaires et de la dissolution des valeurs de la gauche ?
    Extrait de l’émission :
     

     
    Résumé de l’émission, par Juliette Gramaglia
    [Acte 1] Le Monde libre. C’est le titre du livre d’Aude Lancelin, qui raconte son éviction brutale en mai 2016 de la direction de L’Obs. Un titre plein de symboles : le « Monde Libre », c’est le nom de la Holding de Pierre Bergé, Xavier Niel et Matthieu Pigasse (qui détiennent L’Obs, mais aussi Le Monde, Télérama...). Mais c’était, rappelle Lancelin, l’expression donnée pendant la Guerre froide au monde qui avait échappé à l’emprise soviétique. Un monde dans lequel une certaine gauche semble encore vivre, dans un « entre-soi » qu’elle protège farouchement, à coup « d’opérations de maccarthysme au sein des rédactions ».
    Qui a tué Aude Lancelin ? Car elle a beaucoup d’ennemis. Bernard-Henri Lévy, par exemple. Les rapports étaient tendus avec lui, depuis l’affaire « Botul », quand Lancelin, en 2010, l’avait épinglé pour avoir cité dans un de ses livres un philosophe qui n’existe pas (Jean-Baptiste Botul). Il y a pourtant un intérêt médiatique à interviewer BHL, malgré sa « pratique de la connivence continuelle », soutient Lancelin. Qui ajoute : « On finira par regretter BHL quand il n’y aura plus que des [Eric] Zemmour et des [Philippe] De Villiers à la télévision ».
    [Acte 2] Parmi ses ennemis, citons également Alain Finkielkraut. Un homme « révélateur d’un déplacement de la deuxième gauche sur les question identitaires » pour Lancelin. Il y a une corruption du milieu dans lequel baigne L’Obs par des voies mondaines, flatterie et dîners. Critiquer Finkielkraut, c’est du coup s’exposer à des ennuis : menaces de blâme, recherches de fautes professionnelles. Ces intellectuels sont-ils les coupables du « meurtre » de Lancelin ? « Non, ils ont joué un rôle d’ambianceur », répond elle.
    Le coupable pourrait-il être Matthieu Croissandeau, le directeur de L’Obs ?
    wes.netww.arretsurimag/emissions

  • Aude Lancelin virée de L’Obs : un chef d’œuvre de management très politique - Acrimed | Action Critique Médias
    http://www.acrimed.org/Aude-Lancelin-viree-de-L-Obs-un-chef-d-oeuvre-de

    - À la présidente de la société des rédacteurs, Elsa Vigoureux, qui annonce la préparation d’une motion de défiance, Pierre Bergé répond : « Les actionnaires renouvellent complètement leur confiance à Matthieu Croissandeau. Et sachez-le, ça ne nous fera rien, mais rien, ces motions de défiance. Faites-en autant que vous voulez, ça glissera… ! »

    – Claude Perdriel s’exprime à son tour pour flatter, s’insurger et menacer : « Aude Lancelin a beaucoup de talent, il faut bien le dire. J’ai une grande estime pour sa culture, et une admiration certaine pour son intelligence. C’est une journaliste reconnue. Elle pourrait même m’intéresser. Mais là, elle est en faute avec la charte qu’elle a signée en arrivant à L’Obs. Notre journal est d’inspiration sociale-démocrate. Or, elle publie des articles anti-démocratiques dans ses pages. Je ne resterai pas actionnaire d’un journal qui défend des idées, une éthique, une morale, qui me cassent le cœur. »

    – Pierre Bergé enfonce le clou : « Il faut respecter la ligne de ce journal, qu’il arrive que je ne reconnaisse plus. »

  • « Combat sionisto-islamophobe » de Charlie Hebdo : la rédaction aurait été divisée sur la ligne éditoriale, parlant de « provocation » et « surenchère ». Val pointé, Charb accusé de « les avoir menés à la mort » - Ariane Chemin/Le Monde

    http://www.lemonde.fr/societe/article/2015/01/14/polemique-dans-la-famille-charlie-hebdo_4556428_3224.html

    « Je t’en veux vraiment, Charb. » Six petits mots dans le numéro de L’Obs du 14 janvier ont suffi pour plonger la famille de Charlie Hebdo dans l’une de ces violentes querelles qui agitent l’hebdomadaire satirique depuis l’affaire des caricatures de Mahomet, il y a bientôt huit ans.
    « Je sais, ça ne se fait pas », écrit Delfeil de Ton à la fin d’un long article consacré à l’aventure de Charlie et en s’adressant à son « chef », exécuté le mercredi 7 janvier avec onze autres personnes. Evoquant un « gars épatant », mais « tête de lard », Delfeil reproche à Charb d’avoir mené sa rédaction à la mort. Un procès qui a fait bondir Richard Malka, avocat du journal satirique depuis vingt-deux ans, et beaucoup d’autres.
    Delfeil de Ton, 80 ans, chroniqueur à L’Obs depuis 1975, est un des fondateurs de Charlie Hebdo. Il était déjà des aventures de Hara-Kiri, puis de Hara-Kiri Hebdo, avant de participer à la création du « premier » Charlie, en 1970, puis du « deuxième », en 1992. Il s’en était allé au bout de quatre mois – « je m’ennuyais à mourir avec Philippe Val », le nouveau patron, racontait-il à l’époque. Pour son numéro spécial consacré à la tragédie de Charlie Hebdo, le directeur de la rédaction de L’Obs, Matthieu Croissandeau, a donc demandé à son collaborateur de raconter aux lecteurs ses souvenirs sur deux pages.

    Delfeil de Ton ressuscite ses souvenirs, croque ses amis, puis en vient à ce numéro de Charia Hebdo, que Charb avait décidé de publier, avec les caricatures de Mahomet, en novembre 2011. « Quel besoin a-t-il eu d’entraîner l’équipe dans la surenchère ? », accuse Delfeil. Peu après la sortie du numéro, les locaux de Charlie sont incendiés. Delfeil rappelle ce que son ami Wolinski, même âge que lui, en disait à l’époque : « Je crois que nous sommes des inconscients et des imbéciles qui avons pris un risque inutile. C’est tout. On se croit invulnérables. Pendant des années, des dizaines d’années même, on fait de la provocation et puis un jour la provocation se retourne contre nous. Il fallait pas le faire. » Ni recommencer, estime Delfeil : « Il fallait pas le faire, mais Charb l’a refait, un an plus tard, en septembre 2012. »
    Ce n’est pas la première fois que Delfeil crée la polémique en consacrant sa chronique à Charlie. C’était à l’été 2008, lors d’une autre querelle qui avait largement dépassé les frontières de la rédaction de L’Obs et les troupes de Charlie. Après la publication d’un article du dessinateur Siné sur le mariage du fils de Nicolas Sarkozy, que Philippe Val avait jugé antisémite, le directeur de l’hebdomadaire avait décidé de licencier le dessinateur (Siné a depuis fait condamner Charlie pour préjudice moral et financier, et obtenu en appel 90 000 euros de réparations).
    Lire aussi : « Charlie Hebdo » : les kiosques dévalisés dès l’ouverture

    « Papier polémique et fielleux »
    Déjà, comme si chacun pressentait qu’une autre partie, plus vaste, se jouait par-delà du sort d’une chronique et de dessins, une violente polémique s’était engagée, divisant la rédaction de Charlie, les partis de gauche, et jusqu’aux intellectuels. Le Prix Nobel de la paix Elie Wiesel avait pris le parti de Philippe Val, comme Bernard-Henri Lévy, Elisabeth et Robert Badinter, Pierre Lescure, Elisabeth Roudinesco, SOS Racisme et d’autres. En défense de Siné, des dessinateurs comme Rémi Malingrey et Lefred Thouron et, au sein de la rédaction, Cavanna (qui évoquait en 2011 l’affaire dans son dernier livre, Lune de miel), Willem, Tignous, ou des journalistes comme Michel Polac et Sylvie Caster. Mais aussi, dans les colonnes du Nouvel Observateur, Delfeil de Ton, qui accuse depuis longtemps Val d’entraîner Charlie dans un combat sionisto-islamophobe.
    Avocat de Charlie depuis vingt-deux ans, Richard Malka a envoyé mercredi un texto scandalisé à Matthieu Pigasse, l’un des actionnaires de L’Obs (et du Monde), qu’il connaît bien. « Charb n’est pas encore enterré que L’Obs ne trouve rien de mieux à faire que de publier sur lui un papier polémique et fielleux, s’indigne M. Malka. Sur le plateau du “Grand Journal”, l’autre jour, le directeur de L’Obs, Matthieu Croissandeau n’avait pas de larmes assez chaudes pour dire qu’il continuerait le combat. Je ne pensais pas qu’il le ferait de cette manière. Je refuse de me laisser envahir par de mauvaises pensées, mais ma déception est immense. »
    D’autres estiment que Delfeil a tort de ressusciter des propos anciens de Wolinski, « alors que “Wolin” est toujours resté fidèle à Charb, et se rendait toutes les semaines au journal ». « Il s’agit d’une chronique, répond calmement Matthieu Croissandeau. Nous avons reçu ce texte, et, après débat, j’ai décidé de le publier ; dans un numéro sur la liberté d’expression, il m’aurait semblé gênant de censurer une voix, quand bien même elle serait discordante. D’autant qu’il s’agit de la voix d’un des pionniers de cette bande. »
    Delfeil, lui, refuse d’en dire davantage. « J’ai refusé de parler aux télés, aux radios, à tout le monde. J’ai gardé mon témoignage pour L’Obs, qui l’a d’ailleurs mal titré, et je ne suis pas près de l’ouvrir à nouveau sur le sujet. » Il précise seulement, en ne citant qu’un nom et en pesant chacun de ses mots : « Jeudi, j’irai aux obsèques de Wolinski. »

  • « L’Europe a toujours fait partie des valeurs de L’Obs »
    http://www.taurillon.org/l-europe-a-toujours-fait-partie-des-valeurs-de-l-obs

    Le Taurillon était présent aux Journées de Bruxelles des 6 et 7 novembre 2014, organisées par L’Obs, Le Soir et Der Standaard. Occasion d’interviewer Matthieu Croissandeau, directeur de L’Obs. Le Taurillon : Pourquoi L’Obs organise-t-il les Journées de Bruxelles ? Matthieu Croissandeau : D’abord parce que l’Europe a toujours fait partie des valeurs de l’Obs. On a toujours soutenu la construction européenne, nous reconnaissant dans la démarche de la défense des libertés, de la paix et la construction (...)

    Actualité

  • Suite des Attaques informatiques :

    Le Monde et Le Nouvel Observateur solidaires de Rue89
    Eric Chol, directeur de la rédaction de Courrier international, Matthieu Croissandeau, directeur de la rédaction du Nouvel Observateur, Jean-Pierre Denis, directeur de la rédaction de La Vie, Pierre Haski, président de Rue89, Fabienne Pascaud, directrice de la rédaction de Télérama, Anne Sinclair, directrice éditoriale du Huffington Post, Gilles Van Kote, directeur du Monde, Le Monde, le 11 août 2014
    http://www.lemonde.fr/actualite-medias/article/2014/08/10/attaques-informatiques-le-monde-et-le-nouvel-observateur-solidaires-de-rue89

    Le hacker Ulcan chassé de Twitter
    France Info, le 12 août 2014
    http://www.franceinfo.fr/emission/france-info-numerique/2014-ete/le-hacker-ulcan-chasse-de-twitter-08-12-2014-17-50