person:medef

  • Trente ans de projets miracles et un #emploi toujours en plan
    http://alencontre.org/europe/france/trente-ans-de-projets-miracles-et-un-emploi-toujours-en-plan.html
    Notons que la principale qualité de Pierre Gattaz est d’être sorti du vagin de sa mère !

    Il est vrai que, depuis plusieurs décennies, les plans providentiels se sont empilés sans produire de résultats mirobolants, sinon des coups de rabot dans des droits sociaux, ce qui n’a pas désespéré employeurs et actionnaires. Petit voyage dans le temps.

    • 1986 : un Gattaz déjà flexible. Inventeur du terme « flexibilité », le président du CNPF (père du Medef), Yvon Gattaz (père de Pierre), lance en 1984 la revendication des Enca (emplois nouveaux à contraintes allégées). En échange de la suppression de l’accord obligatoire de l’Inspection du travail à tout licenciement économique et de quelques autres broutilles, comme la révision des seuils sociaux. Il s’engage à embaucher « 471’000 chômeurs, dont 400’000 la première année ». Le Canard dévoile la supercherie, mais, deux ans plus tard, Philippe Séguin, ministre des Affaires sociales de Chirac, s’exécute en partie en mettant l’Inspection du travail au placard. Ce dispositif se double du recrutement massif de jeunes (800’000), mais pour des petits boulots.

    Taux de #chômage au sens du BIT au moment de la réforme : 8,6% de la population active ; un an plus tard : 8,8%.
    Les indigestes Enca n’ont guère nourri l’emploi.

    #histoire #affabulateurs

  • France : La loi de la jungle au travail * Le Courrier - Laura Drompt - 1 er Septembre 2017
    https://www.lecourrier.ch/152205/la_loi_de_la_jungle_au_travail

    Le gouvernement français a choisi son camp. Le but de sa nouvelle réforme de la loi Travail est annoncé : « résoudre les problèmes qui se posent aux entreprises ». Pour « résoudre les problèmes qu’affrontent les plus précaires », on repassera.

    Les populations les plus fragiles semblent n’avoir aucun intérêt pour Emmanuel Macron, sauf pour ratiboiser leurs maigres soutiens, comme on l’a vu dans la réduction de l’aide personnalisée au logement (APL). Dans la même veine, celui qui affirme vouloir réduire les inégalités ne s’est pas privé de diminuer l’impôt sur les sociétés de 11 milliards d’euros d’ici à 2022. Son premier ministre Edouard Philippe a annoncé une diminution de la taxe d’habitation (3 milliards d’euros), et le remplacement du fameux ISF (impôt de solidarité sur la fortune) en un impôt sur la fortune immobilière (4 milliards d’euros).

    Mais diminuer les taxes pour les plus riches et les aides pour les plus pauvres ne suffisait pas. Encore fallait-il mettre sa patte dans le démantèlement du droit du travail – œuvre bien avancée par les gouvernements précédents et à laquelle Emmanuel Macron a déjà activement pris part sous François Hollande – et poursuivre la fameuse « flexibilisation du marché ». Licencier plus facilement, plafonner les indemnités aux Prud’hommes, ne plus prendre en compte la santé d’une multinationale dans son ensemble mais seulement sa partie française lors de plans sociaux... Cette nouvelle mouture comporte des régressions que rien ne suffira à pallier.

    Hier soir, après que ces mesures ont enfin été dévoilées, l’appel à la mobilisation le 12 septembre a résonné. Attac France dénonçait la « généralisation des salarié-e-s jetables ». « Grand recul social » pour le Parti communiste, « agression caractérisée sortie de la cuisse de Jupiter » côté France insoumise...

    A droite, on jubile. Le patron du Medef Pierre Gattaz a même prié le président de « ne rien lâcher ». Tout ce petit monde rêve d’une patrie à l’allemande, où la dérégulation du marché du travail tourne à plein régime depuis des années. Un article du Monde Diplomatique nous rappelle toutefois ces jours qu’entre 2003 et 2005, la coalition Parti social-démocrate (SPD) - Verts de Gerhard Schröder a « transformé le filet de sécurité des acquis sociaux en un tremplin vers la responsabilité individuelle ». Avec pour résultat l’explosion du nombre de précaires.

    #emmanuel_macron #françois_hollande #medef #pierre_gattaz #France #emploi #chômage #capitalisme #loi_travail #inégalités #précaires #régressions #allemagne #union_européenne

  • Hôpitaux à l’agonie : un crime prémédité – Isabelle Attard
    http://isabelleattard.fr/blog/2017/03/hopitaux-a-lagonie-un-crime-premedite

    Comme vous, j’ai longtemps cru au « trou de la Sécu ». Mais ce mystérieux trou ne vient pas d’une frénésie de prescriptions de la part des médecins ou d’un abus de consultations de la part des patients. ll est artificiel et a un objectif clairement énoncé par l’ancien vice-président du Medef Denis Kessler : “Il s’agit aujourd’hui de sortir de 1945, et de défaire méthodiquement le programme du Conseil National de la Résistance !”.

    • Faut-il changer le statut de l’hôpital public ?
      http://www.monde-diplomatique.fr/carnet/2017-03-26-privatisation-hopital-public

      L’alternative de sortie de crise

      La sortie de cette confusion est à terme inévitable : elle peut se faire vers la privatisation programmée de longue date, depuis l’adoption du New Public Management. Elle sera plus ou moins rapide en fonction de l’importance de l’opposition des salariés et de la population. S’il le faut, les « décideurs » avanceront pas à pas. Le changement de statut des personnels ne concernera d’abord que les nouveaux embauchés et se fera au volontariat pour les anciens. Il serait avisé de commencer par les médecins « en favorisant le travail libéral des médecins hospitaliers pour continuer à attirer les talents », comme le suggère M. Emmanuel Macron dans son discours de Nevers sur la santé (6 janvier 2017). Cette privatisation se fera évidemment dans un premier temps par l’adoption d’un statut à but non lucratif, puis la logique de la concurrence sur le marché fera son œuvre et les chaînes de cliniques commerciales se partageront les dépouilles comme la Générale de santé a racheté, il y a quelques années, les établissements de la Croix-Rouge. Ainsi M. Macron précise « qu’il y a en fait plein d’hôpitaux qui ne sont peut-être pas à fermer mais à transformer en centres de suivi », ou encore « on va permettre à des néphrologues du privé d’y faire des centres de soins » (c’est-à-dire de dialyse dont le coût est de 65 000 euros par an )…*

      Mais la sortie peut aussi se faire vers la restauration du service public hospitalier. Plusieurs pistes peuvent être avancées :

      • 1) redonner du sens et de la cohésion aux équipes, médicales et paramédicales, qui sont la base de l’hôpital. La qualité des soins suppose des équipes formées, suffisamment nombreuses et stables, soudées autour d’un projet et de valeurs partagés, s’auto-évaluant et se faisant évaluer par ses pairs et par les usagers. Les usagers ont un rôle essentiel pour améliorer la qualité de l’accueil, de la prise en charge de la douleur, de l’information au patient et à l’entourage…

      • 2) insérer le projet médical de l’établissement dans un projet territorial de santé incluant l’ensemble des partenaires participant au suivi dans la durée du patient pour une prise en charge globale, biomédicale, psychologique et sociale. La cohérence du parcours du patient est facilitée par l’homogénéité financière de sa prise en charge, condition préalable pour envisager un « financement au parcours » ;

      • 3) redéfinir la gouvernance des hôpitaux qui doit être à la fois administrative et médicale, duale et contractuelle ;

      • 4) programmer l’extinction pour les nouvelles générations de médecins hospitaliers de l’activité privée avec dépassement d’honoraires. Parallèlement, cela doit s’accompagner d’une augmentation de la prime de service public exclusif, modulée en fonction des régions et des spécialités et de la limitation des dépassements d’honoraires en ville ;

      • 5) changer le mode de financement en adoptant un financement mixte : T2A pour les activités standardisées et programmées de chirurgie et de médecine interventionnelle, prix de journée pour les soins palliatifs et sûrement la réanimation, dotation pour les maladies chroniques ou complexes, pour la psychiatrie, pour les maladies rares et sûrement pour la gériatrie et la pédiatrie.

      Chaque mode de rémunération doit être associé à une régulation spécifique. Le mode de financement doit prendre en compte à la fois l’offre de soin territoriale et le degré de précarité de la population. Il doit permettre l’application du moindre coût pour la collectivité. L’appel à l’éthique hippocratique et à la vertu républicaine ne suffit pas. Il faut un mode de financement donnant un intérêt financier à l’hôpital public et à ses équipes pour appliquer la règle vertueuse. Il faut réfléchir à un modèle permettant à l’établissement et aux équipes qui parviendraient à faire des « économies », grâce à une optimisation de la pertinence des soins et des stratégies thérapeutiques, de garder pour eux une partie des économies réalisées. Ces économies devraient bien sûr être réalisées à quantité et qualité d’activité comparables. On pourrait imaginer une règle des trois tiers : un tiers pour la Sécu, un tiers pour l’établissement et un tiers pour l’équipe impliquée, étant entendu qu’il s’agirait non pas d’un intéressement individuel mais d’un intéressement portant sur des projets collectifs concernant l’amélioration des conditions de travail, le développement de nouvelles activités, la participation à des formations…

      Hélas à ce jour en France, la seule régulation mise en œuvre avec succès par le gouvernement sortant est la limitation de l’enveloppe budgétaire hospitalière combinée, quand la droite est au pouvoir, à une augmentation de la privatisation des dépenses (reste à charge pour le patient et primes d’assurances complémentaires).

      Dans cette guerre sur le marché de la santé, l’attaque contre la Sécurité sociale vient de tourner court, au moins pour l’instant, mais l’hôpital public va devoir faire face à de nouveaux assauts de la part des partisans de la « concurrence-seule-garante-de-la-qualité-au-plus-bas-coût ». Huit ans après la décision du tout T2A, les mentalités ont changé, la résignation s’est répandue, l’ennemi est maintenant dans la place.

  • Colloque de Technion France : derrière la beauté connectée, la technologie militaire au service de l’occupation israélienne avec le soutien du gouvernement français
    BDS France | 5 décembre 2016
    https://www.bdsfrance.org/colloque-de-technion-france-derriere-la-beaute-connectee-la-technologie-m

    Le colloque de l’Association Technion France est tous les ans, l’occasion pour les propagandistes du Technion de célébrer les vertus des recherches de cette université. Ces vertus sont, cette année, au service de la santé, de la beauté, des technologies connectées, sous le haut patronage du Président de la République et avec la participation de deux ministres à l’ouverture et à la clôture. Mais savez-vous que, sous cette magnifique présentation, le Technion est à la pointe des technologies militaires et sécuritaires (drones, bulldozers sans pilote D9, etc.) qui permettent de perpétuer l’occupation militaire de la Cisjordanie et de Gaza, et la spoliation de leurs habitants ?

    C’est ce que nous étions venus expliquer, dans le calme, en nous appuyant sur le tract ci-joint que nous remettions dans la rue aux participants à ce colloque. Initiative qui n’a pas plu à la directrice générale de Technion France, qui a immédiatement appelé la Préfecture de police. Celle-ci, dans un grand élan de protection de la liberté d’expression, nous a immédiatement donné l’ordre de nous disperser, après avoir relevé consciencieusement nos identités. Nous avons cependant pu, durant plus d’une demi heure, distribuer quelques tracts aux premiers arrivants.

    Nous protestons contre cette nouvelle atteinte à la liberté d’expression, et contre la complicité des autorités françaises qui cautionnent ce type d’événement et interdisent toute expression contradictoire.

    Association des Universitaires pour le Respect du Droit International en Palestine – www.aurdip.fr

    Association France Palestine Solidarité – www.france-palestine.org

    Campagne BDS France – www.bdsfrance.org

    Union Juive Française pour la Paix – www.ujfp.org

    • High-tech : « Israël est un modèle pour la France »
      VIDÉO. La leçon vient du patron du Medef Pierre Gattaz, invité à Paris au colloque de l’Institut israélien Technion, une véritable success-story digitale.
      Publié le 07/12/2016 à 11:29 | Le Point.fr
      http://www.lepoint.fr/high-tech-internet/high-tech-israel-est-un-modele-pour-la-france-07-12-2016-2088622_47.php

      Quand la géopolitique rejoint le monde du high-tech... Le terreau conflictuel dans lequel baigne Israël a façonné le succès du pays dans le domaine des technologies de pointe et du digital. Muriel Touaty, directrice de la branche française de l’institut qui organise le colloque, observe : « Les Israéliens ont la faculté de prendre des risques. » Peretz Lavie confirme : « Nous n’avons pas peur d’échouer. Nous aimons les défis. Nous remettons en cause absolument tout. Nous sommes toujours insatisfaits, et ça, c’est bon pour la science. » Et Pierre Gattaz, président du Medef, organisation patronale française, de compléter : « Les universités du Technion travaillent en symbiose avec le gouvernement et les entreprises. C’est un modèle pour la France. »

  • http://www.latribune.fr/economie/france/derriere-la-polemique-sur-les-35-heures-les-heures-supplementaires-501539.

    Symptôme d’incompétence et de soumission idéologique à la caste dominante : s’attaquer à des symboles parfaitement inoffensifs pour faire croire qu’on agit avec courage et efficacité...

    Une fois encore, profitant de l’Université du Medef, le ministre de l’Economie Emmanuel Macron a relancé le débat sur la durée du travail.

    (..)

    Il convient aussi de rappeler qu’en France, l’employeur est libre de fixer la durée effective du travail. Il doit juste respecter les limites européennes : 44 heures par semaine, voire 48 heures sur un cycle court. Sa seule obligation est de rémunérer en « heures sup » les heures effectuées au-delà de la 35e heure. En règle générale, la bonification est égale à un taux de 25% pour les 8 premières « heures sup » et 50% au-delà. Mais un accord d’entreprise, voire de branche, peut ramener ce taux de bonification à 10%. Concrètement, « l’heure sup » d’un salarié au Smic (9,61 euros de l’heure) représentera alors un surcoût de... 0,961 euros pour l’entreprise. Soit moins de 4 euros pour quatre heures de travail supplémentaires hebdomadaires...

    1 euro symbolique pour l’heure sup de smic, autant que ce qu’ils nous ont imposé pour la consult chez le médecin...
    Mais c’est encore trop pour ceux qui ne veulent pas rémunérer le travail pour bonifier le capital...

  • Manuel Valls veut rassurer les patrons
    http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/08/25/a-la-veille-de-sa-visite-au-medef-manuel-valls-veut-rassurer-les-patrons_473

    Il y a un an, lors de la précédente édition de l’université d’été du #Medef, le premier ministre, Manuel Valls, en lançant son fameux « moi, j’aime l’#entreprise », avait déclenché les vivats de l’assistance. (...) M. Valls (...) indique attendre « beaucoup » des propositions que doit lui remettre, en septembre, Jean-Denis #Combrexelle, le président de la commission installée en mai par le premier ministre et chargée de s’attaquer aux « rigidités du #code_du_travail ». Une nouvelle preuve, s’il en fallait.

  • Tout est politique - Le blog de Seb Musset : Gang-Bang à l’Université d’été du Medef
    http://sebmusset.blogspot.fr/2014/08/Medef-Gattaz-Valls.html

    Chaque année l’université du Medef est ce moment magique où l’on peut voir batifoler dans son biotope, avec macarons sous tente, la fine fleur du fantasme libéral.


    Et entre deux tirs sur fonctionnaire, la gueule pleine de petits fours, ça postillonne gras sur le travail trop cher tant qu’il n’est pas gratuit, la fin des 35 heures, la retraite à 102 ans et que le travail des enfants ça serait quand même sympa dans cet environnement concurrentiel mondialisé qui doit pousser ces feignants de français à prendre un peu sur eux. Et le patron repu (oui, le patron de PME est là pour la déco) pleurniche des larmes de champagne sur notre régime communiste tortionnaire n’ayant versé que quarante milliards de cadeaux fiscaux à ce martyr des temps modernes à qui, en plus, il a osé suggérer d’embaucher. (La présence où non d’un salaire assorti à cette embauche n’a heureusement pas été précisée lors de la signature sur un bout de nappe en papier à la fin d’un repas fortement alcoolisé)........

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    Son pin’s 1 million d’emploi (édition spéciale « dans ton cul, je l’ai fabriqué aux Etats-Unis »)

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    #Medef
    #université_du_Medef
    #Pierre_Gattaz
    #Valls
    #Seb_Musset

  • « L’Unedic s’attaque aux intermittents par idéologie »
    http://www.lemonde.fr/idees/article/2014/04/14/l-unedic-s-attaque-aux-intermittents-par-ideologie_4400969_3232.html

    On a écrit une tribune pour Le Monde, avec l’accord des pages débats, elle est publiée sur le site, mais depuis 3 semaines, la direction bloque la publication papier sous des prétextes sans cesse plus fantaisistes...

    Dans la nuit du 21 mars, un accord Unedic a été conclu en quinze minutes après onze heures de suspension de séance et de conciliabules de couloir. Alors que le chômage touche des millions de personnes, comment est-il possible que les règles de son indemnisation soient dictées dans les locaux du Medef, sans aucun contrôle démocratique, sans vraies négociations, sans droit de regard ni de la représentation nationale ni des principaux concernés ?
    Ces vingt-cinq dernières années, le Medef et la CFDT ont régné sur la direction de l’Unedic. Résultat : 6 chômeurs sur 10 en France ne sont pas indemnisés. Réforme après réforme, on limite les dépenses en cessant d’indemniser une partie des allocataires. Les économies sont faites sur le dos des pauvres, priés de devenir encore plus pauvres.

    EN PERIODE DE CRISE, C’EST UN MASSACRE

    Aujourd’hui, l’annexe 4 est vidée de son contenu : pour plus de 70% des intérimaires, c’est une baisse de revenu qui atteindra en moyenne 300 euros par mois. Autres victimes de l’accord, les « chômeurs à activité à temps réduit », les chômeurs âgés, toujours les plus fragiles dont on croit le pouvoir de nuisance médiatique presque nul. Pour les intermittents, l’accord reprend l’ensemble du texte désastreux de 2003 et l’aggrave. Ce sont plus que jamais les nombreux exclus du régime qui paieront les assedics des rares salariés à hauts revenus. Au final, 400 millions d’euros d’économies sur le dos des chômeurs et des précaires. En période de crise, c’est un massacre.

    Pourtant, malgré les chiffres catastrophiques du chômage, le montant global des cotisations est toujours supérieur aux indemnités versées. En 2011, le solde entre cotisations et versements était positif de 4,5 milliards d’euros. Mais les 6 milliards engloutis par l’Unedic et Pôle emploi en frais de gestion ont entraîné un déficit d’1,5 milliard.

    Pourquoi n’examine-t-on jamais ce coût de fonctionnement ? Combien coûtent les entreprises d’audit et de coaching censées contribuer à l’employabilité des chômeurs ? Combien de millions dépensés pour contrôler, culpabiliser, obliger les chômeurs à chercher activement des emplois qui n’existent pas ? Pourquoi l’immolation par le feu de Djamal Chaar devant une agence de Nantes le 13 février 2013 ?

    L’UNEDIC NE DEFEND PLUS LES PLUS EN DIFFICULTES

    La gestion paritaire de l’Unedic serait devenue un « système quasi mafieux » où il n’est plus question de défendre les principaux concernés. Les syndicats patronaux ont refusé toute hausse des cotisations, sauf dans le secteur du spectacle dont les employeurs ne sont pas représentés à la table des négociations. Les compagnies de théâtre et maisons de production de l’audiovisuel indépendant subiront de plein fouet cette mesure dont le gain pour le budget de l’Unedic sera négligeable. Quant au syndicat FO, on se demande combien d’emplois réservés on lui a laissé entrevoir pour qu’il signe un accord opposé à ce qu’il a toujours défendu.

    Comment ce paritarisme à la dérive parvient-il à imposer ses coups de force sans provoquer une révolte générale ? Par de pures campagnes de propagande. Rappelons que l’auteur des rapports de la Cour des comptes sur l’intermittence est Michel de Virville, un ancien cadre du Medef, président de l’Unedic poussé à la démission pour « affaires ». Ces « experts » communiquent sur un pseudo déficit et désignent ensuite un bouc-émissaire, celui qui coûte trop cher. Quand on sait que les 110 000 intermittents du spectacle ne représentent que 3,5% des chômeurs indemnisés et 3,4 % des dépenses de l’Unedic, on voit que l’accusation est grotesque, qu’il s’agit d’un projet idéologique. Comme l’a un jour affirmé un de leurs représentants : « L’important n’est pas que ce soit vrai, l’important c’est que tout le monde le croit. »

    Pourquoi le Medef prend-il pour cibles les intermittents, si peu nombreux, les intérimaires, si précaires ? Parce que les annexes 4, 8 et 10 de l’assurance-chômage faisaient partie des rares dispositifs de protection sociale pensés pour l’emploi discontinu. Aujourd’hui 86% des embauches se font en CDD, il y a des millions de salariés pauvres ou à temps partiel. Le Medef ne veut pas que le régime des intermittents du spectacle ou des intérimaires servent de modèle aux autres : il s’agit d’empêcher à tout prix les précaires de réclamer des droits sociaux en échange de l’hyper-flexibilité voulue par leurs employeurs. On procède à des licenciements massifs et dans le même temps on détruit les droits de ceux qui les subissent.

    NE PAS COURIR APRÈS LE MODÈLE ALLEMAND

    La Coordination des intermittents et précaires a élaboré des contre-propositions pour tous les intermittents de l’emploi. Notre slogan de 2003 : « Ce que nous défendons, nous le défendons pour tous » est devenu une évidence. Défendre les régimes d’indemnisation qui assurent une continuité de revenu face à la discontinuité de l’emploi, c’est défendre l’ensemble des salariés.

    Après le désaveu des municipales, le nouveau gouvernement est confronté à un choix historique : rester au service des stratégies néolibérales, courir après le modèle allemand du plein emploi sous-payé, avec ses « petits boulots en-dessous du smic » chers à Pascal Lamy, ou opter pour une autre société que celle de la pauvreté et de la précarité de masse, pour une solidarité permettant de vivre au présent et de penser le futur.

    Le comité de suivi sur l’intermittence réunissant députés, sénateurs et des représentants des employeurs et salariés du secteur culturel a élaboré des propositions justes, adaptées et plus économiques. Le nouveau ministre du travail, François Rebsamen, a soutenu toutes ces mesures en signant tribune rendue publique le 9 mars. Comment pourrait-il agréer un accord qui ne reprend aucune de ses préconisations ?

    #chômage #Hartz_4 #précarité #emploi #syndicats

  • Il faut un casier judiciaire pour les sociétés qui arnaquent les salariés | Rue89 Eco
    http://www.rue89.com/rue89-eco/2013/03/04/pour-un-casier-judiciaire-aux-societes-qui-arnaquent-les-salaries-240076

    Le Medef nous l’assure à longueur d’ondes et de pages : l’énorme majorité des entreprises ne fraudent pas et respectent parfaitement le droit du travail. L’infime minorité qui y contrevient est une exception.

    Alors disons chiche ! S’il est vrai que les délinquants sont vraiment une infime minorité, il ne devrait pas y avoir d’opposition à la création d’un fichier national de ces derniers.

    Pas une voix ne devrait manquer pour soutenir une telle proposition, ni la présidente du Medef Laurence Parisot qui nous jure ses grands dieux que les employeurs sont proches de la sainteté, ni les syndicats de salariés, ni nos députés de gauche, puisqu’ils sont de gauche, ni nos députés de droite toujours prompts à vouloir punir les actes délictueux.

    Voilà une proposition qui pourrait faire l’objet d’un accord unanime de nos édiles, et qui pourrait donc être rapidement transcrite dans la loi sans que personne ne s’y oppose.

    • Bien vu !
      Ce casier judiciaire devrait d’ailleurs s’étendre aussi aux délits civils, environnementaux, et accessible à tous les consommateurs...

      On voit déjà les objections que les chouineurs vont s’empresser de nous asséner : les boites vont passer leur temps à guerroyer juridiquement pour salir leurs concurrents, les employés seront les victimes collatérales de ces dépréciations d’image de marque, c’est pas bon pour la compétitivité internationale, nos concurrents étrangers profiteront d’autant mieux de leur impunité, etc, etc..

      Bref, ils vont encore nous prouver que la vertu a plus de vices que le vice lui même. Et la classe médiatico-politique acquiescera.. Mais faut rien lâcher...