person:michèle

  • Venezuela : le rapport de Michelle Bachelet à ll’ONU fustige Nicolas Maduro - Amériques - RFI
    http://www.rfi.fr/ameriques/20190705-venezuela-le-rapport-onu-embarrasse-nicolas-maduro


    Michelle Bachelet, haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, fustige Nicolas Maduro dans un rapport présenté ce vendredi 5 juillet à Genève.
    REUTERS/Fausto Torrealba

    Michelle Bachelet, haut commissaire de l’ONU aux droits de l’homme, doit présenter ce vendredi 5 juillet à Genève un rapport très attendu sur le Venezuela. En réalité, il est déjà disponible depuis jeudi et c’est un coup dur pour son président, Nicolas Maduro.

    En 2018, 5 287 personnes ont été tuées pour « résistance à l’autorité » au cours d’opérations de sécurité, selon les chiffres même de Caracas. Pour l’ONU, ces opérations cacheraient en fait des meurtres. Les témoins entendus par les enquêteurs accusent les forces spéciales de s’être muées en bataillons de la mort.

    La haut commissaire aux droits de l’homme Michelle Bachelet demande leur dissolution : « L’usage de la force de manière excessive et parfois léthale a été employé à plusieurs reprises contre les manifestants. Y compris lors d’opérations de sécurité par les forces spéciales, et qui ont conduit à plusieurs meurtres, principalement des jeunes hommes », relate-t-elle.

    Selon l’ancienne présidente chilienne, « il pourrait bien s’agir d’exécutions extra-judiciaires. Ces cas doivent faire l’objet d’une enquête approfondie, pour que les auteurs de ces meurtres soient jugés. Des garanties doivent être apportées pour que ces événements ne se reproduisent pas. »

    Michele Bachelet, qui s’est rendue au Venezuela il y a deux semaines, dénonce également les disparitions forcées et les arrestations des voix critiques du régime de Maduro. Près de 800 personnes seraient toujours en détention de manière arbitraire. Les autorités ont mis en place une stratégie « visant à neutraliser, réprimer et incriminer les opposants politiques », indique le rapport.

    Une victoire pour l’opposition, un scandale pour les partisans du président ; quoi qu’il en soit ce rapport fait couler beaucoup d’encre au Venezuela.

    « Le rapport reconnaît l’existence de personnes détenues pour des raisons politiques. Il reconnaît l’existence de disparitions forcées et l’existence de tortures et de traitements inhumains. Je crois que c’est un rapport très important, au moins dans l’histoire de la répression politique que l’on vit depuis 18 à 20 ans », commente Alfredo Romero, directeur de l’organisation Foro Penal.

    • Bachelet en la ONU: Los venezolanos merecen una vida mejor y libre de miedo
      http://www.el-nacional.com/noticias/mundo/bachelet-onu-los-venezolanos-merecen-una-vida-mejor-libre-miedo_287536


      FOTO: EFE

      La alta comisionada de Naciones Unidas para los Derechos Humanos solicitó que las violaciones de derechos humanos sean investigadas a fondo para que se establezcan las responsabilidades

      Michelle Bachelet, alta comisionada de Naciones Unidas para los Derechos Humanos, subrayó este viernes el derecho de los venezolanos de tener una vida mejor, libre de miedo y con acceso a alimentos, agua y servicios sanitarios.

      «El destino de más de 30 millones de venezolanos está en las manos de las autoridades y de su habilidad para poner los derechos humanos por delante de cualquier ambición ideológica o política», señaló en su discurso de presentación del documento en Ginebra.

      El informe acusa a Nicolás Maduro de graves vulneraciones de derechos, y documenta, entre otros graves hechos, más de 6.800 ejecuciones extrajudiciales por las fuerzas de seguridad venezolanas entre enero de 2018 y mayo de 2019.

      «Estos delitos deben ser investigados a fondo, estableciendo responsabilidades para sus autores y garantizando su no repetición», afirmó la alta comisionada.

      Bachelet también denunció las repetidas informaciones recibidas sobre torturas durante detenciones arbitrarias y en este sentido recordó la muerte, recientemente, del oficial de fragata Rafael Acosta cuando se encontraba bajo custodia, un caso que pidió sea investigado de forma imparcial y transparente.

      Por otro lado, la ex presidente de Chile indicó que las instituciones y el Estado de Derecho en Venezuela se han «erosionado» y el ejercicio de las libertades de expresión, asociación, asamblea y participación corre peligro de ser castigado con represalias y represión.

      También denunció el uso repetido de «fuerza excesiva y letal contra manifestantes y ataques contra oponentes políticos y defensores de los derechos humanos, con métodos que van desde las amenazas y las campañas de descrédito a detención arbitraria, tortura, violencia sexual, asesinatos y desapariciones forzadas».

      «La única forma de salir de esta crisis es la unión, y pido que vea a la oposición y los defensores de derechos humanos como socios en la causa común de estos derechos y de la justicia, para plantar las semillas de un acuerdo duradero que lleve a la reconciliación», concluyó.

  • Dans les Cévennes, où il fait froid en ce début de mai, il n’empêche on déguste les pleurotes élevées en cave par une chouette voisine, sont-ce les champignons mais cela donne de nouvelles idées de reconstruction pour Notre Dame (pour le concours d’architecture du Terrier), je continue de travailler sur Le Rapport sexuel existe en ayant quelques idées pour la couverture du livre, Valérie peint le portrait de Zoé, un soir je regarde Film de Buster Keaton et Samuel Beckett, dans une pièce isolée de la maison je tombe sur une ancienne photographie de Berlin, pensée pour @peweck, et au retour de nos Cévennes glacées, on traverse la Margeride et Haute-Loire enneigées, concert du Surnat’ (Tallman, la version concert) à l’Echangeur avec en première partie deux formations issues du Collectif 2035, Where is Mr R.? Et Morgane Carnet, le lendemain Emile et moi tombons sur un vieux cadre de piano, je ne verrai donc pas Simone Barbès ou la vertu de Marie-Claude Treilhou, Au Tracé provisoire, concerts de Burkhard Stangle en duo avec dieb13, puis eRikm et Anthony Pateras, le 22 à Asnières c’est pas forcément ma tasse d’oolong, je revois avec plaisir Inherent Vice de Paul Thomas Anderson, sortie du numéro 9 de La Moitié du fourbi intitulé Vite, Bruno Angelini, Michele Rabbia et Tore Brunborg accueillent les images vidéos d’Al’l (je n’en pense pas forcément grand chose, je parle des images), je maintiens une certaine idolâtrie pour Jim Jarmusch dont je vois chaque film à sa sortie depuis Stranger Than Paradise, j’ai remis la main sur le numéro de Palettes qu’Alain Jaubert a consacré à la Grande Jatte de Pierre Georges Seurat (et auquel j’avais contribué au millénaire dernier), Monrovia, Indiana de Frédéric Wiseman nous montre la première puissance mondiale en son centre et son coeur (par ailleurs cardiaque le coeur), je pars à la recherche du troisième point de fuite avec Marilou et cela devient toute une aventure en html, je remets la main sur des archives personnelles pas toutes avouables, comme ma contribution à Bonne idée de Jean-Jacques Goldman, c’est l’anniversaire de Julia, je suis époustouflé par Passion de Ryusuke Hamaguchi, je revois Carnaval de Thomas Vincent, Printemps de Sylvaine Hélary à l_Echangeur_ est une joie sans mélange, Elena, Christian Wallumrod et Kim Myhr nous laissent un peu sur notre faim et Chris Corsano est un batteur extraordinaire, tout ce au travers de quoi je passe d’archives personnelles à la recherche du troisième point de fuite, très belles toiles de Bernard Frize à Beaubourg, quelques oeuvres du musée découvertes par Zoé, un peu scotchée dit-elle par Giuseppe Penone, Louis Sclavis invite trois violoncellistes, quel dommage que cela ne se passe pas dans une bonne salle de concert !

    http://www.desordre.net/photographie/numerique/divers/201905.htm

    Quel joli mois de mai !

  • Vélos-autos. Les #Chaucidou, pour cohabiter en douceur - Bretagne - LeTelegramme.fr
    https://www.letelegramme.fr/bretagne/velos-autos-les-chaucidou-pour-cohabiter-en-douceur-01-06-2019-12299590


    Michèle Moisan, maire de Fréhel (22), souhaitait faire chuter la vitesse des autos et augmenter la sécurité des cyclistes entre le bourg et la côte. La chaucidou semble remplir parfaitement son rôle.
    Photo Hervé Queillé

    Pas simple de partager la route entre vélos et autos. Face au développement de la pratique de la bicyclette, les Chaucidou, chaussées à circulation douce, commencent à fleurir en Bretagne. La solution miracle ?

    Chaucidou, c’est son petit nom charmant - pour CHAU(ssée) à CI(rculation) DOU(ce). Mais, pour le Code de la route, c’est une chaussée à voie centrale banalisée. C’est-à-dire une voie centrale étroite ne permettant que la circulation d’un seul véhicule motorisé, flanquée de deux pistes à dominante cycliste et piétonnière.

    Chaucidou. « D’expérience, ça fonctionne bien »
    Comment faire quand on croise un autre véhicule ? Le principe est simple, même si, la première fois, c’est un peu déroutant. En fait, il suffit de se rabattre sur la voie dédiée aux vélos puis de reprendre la voie centrale. Simple comme bonjour, sachant, bien évidemment, que la priorité revient aux cyclistes qui empruntent la bande latérale. Ce qui impose donc de circuler à vitesse réduite et de prendre son temps. Réduire la vitesse, c’est ce qui intéressait, en premier lieu, Michèle Moisan, maire de Fréhel (22). Après Lorient, Quimper, Plouguerneau (29), où le projet avait suscité la polémique il y a deux ans, ou encore Ploufragan (22), la commune costarmoricaine a ainsi décidé, à son tour, de transformer 1,8 km de son réseau routier en chaucidou.

    Un axe touristique hyperfréquenté
    « Cela fait trois ans que l’on réfléchissait à la façon de mieux gérer la cohabitation des autos et des cyclistes et piétons sur le 1,8 km qui sépare Pléhérel-Plage, vers la côte, et notre camping qui accueille 20 000 personnes entre le 1° avril et le 15 septembre », explique la maire de cette petite commune de 1 600 habitants. Une petite commune, mais qui se situe sur la route du Cap-Fréhel, visité, bon an mal an par un million de personnes. « Cela devrait encore s’accentuer car le Cap vient d’être classé Grand Site de France », souligne Michèle Moisan. Avec le soutien du conseil départemental - l’axe étant une route départementale - et après une réunion publique, Fréhel a donc ouvert sa chaucidou, en avril dernier.

    Moins de vitesse, plus de sécurité
    Un lourd investissement. Sur 296 000 euros, 175 000 restent, en effet, à la charge de la commune. Ce chiffre s’explique par le fait qu’il a été nécessaire de refaire la chaussée et d’installer deux « écluses ». La commune tenait également à utiliser du grès rose local pour colorer les bandes cyclables, d’où un léger surcoût. Quoi qu’il en soit, le jeu en valait la chandelle, selon la maire : « Lors des vacances de Pâques, on a pu observer que la cohabitation vélos-autos se passait plutôt bien. Quant aux riverains, compte tenu de la limitation à 70 km/h - 30 km/h pour le passage des écluses -, ils sont contents car ils nous disent que la vitesse des autos a chuté, qu’il n’y a plus de bruit et que les maisons ne tremblent plus la nuit », assure Michèle Moisan. « En revanche, je suis surprise que des gens me demandent par où passent les piétons… Mais comment faisaient-ils donc auparavant ? »

    Perfectible ?
    « Les automobilistes respectent davantage les 50 km/h », se félicite également Pascal Goulaouic, maire de Plounéour-Trez (29) qui, l’an passé, a mis en service une chaucidou sur les trois kilomètres qui, le long de la côte, relient Plounéour-Trez à Brignogan, les deux pôles de la commune nouvelle. « On n’a pas constaté d’accident mais nous allons apporter des améliorations sur les sommets de côte, qui peuvent être dangereux si les automobilistes roulent trop vite. On va donc réduire la vitesse à 30 km/h à deux ou trois endroits ». Reste également à voir si la chaucidou remplira pleinement son rôle, cet été, lorsque la RD 16, à Fréhel, sera hyperfréquentée, s’interroge Philippe Jean, dit Bailleul, membre de l’association Vélo Utile de Saint-Brieuc. Non sans préciser que les chaucidou, sur le principe, constituent un progrès pour le partage des routes entre cyclistes et personnes motorisées. Des rails de l’union pacifique entre usagers, en quelque sorte…

  • La justice enterre le volet ministériel de l’affaire du bombardement de Bouaké
    https://www.mediapart.fr/journal/france/240519/la-justice-enterre-le-volet-ministeriel-de-l-affaire-du-bombardement-de-bo

    Les anciens ministres Dominique de Villepin, Michèle Alliot-Marie et Michel Barnier ne seront pas jugés par la Cour de justice de la République pour leurs éventuelles responsabilités dans la fuite des auteurs du bombardement de Bouaké, en 2004 (10 morts). Cette décision, en contradiction manifeste avec la saisine de la juge d’instruction, marque la fin de quinze ans d’une enquête entravée par la raison d’État.

    #France #Alliot-Marie,_opération_Licorne,_Chirac,_mercenaires,_Gbagbo,_procès,_raison_d’Etat,_Villepin,_Côte_d’Ivoire,_Bombardement_de_Bouaké,_Barnier

  • Bruno Agnelini et Michele Rabbia invitent le saxophoniste Toren Brunborg et le vidéaste Roman Al L’. Pour une première c’était pas mal. Personnellement je note qu’il faut que je re-songe sérieusement à une idée comparable que j’ai eue, en vidéo, et qui consiste à projeter les images sur un fond noir. Bah forcément ça réduit le contraste.

    http://desordre.net/photographie/numerique/divers/videos/20190517_triton.mp4

  • Ma toubib a la classe intégrale avec un immense dessin de François Matton dans sa salle d’attente et quel ! Jeune bergère, documentaire de Delphine Détrie, dont je ne pense pas grand-chose, c’est le moindre que l’on puisse dire, Le Rapport sexuel existe, dixième relecture, on s’approche de la fin ? une journée à Strasbourg avec Zoé, laquelle a désormais quinze ans ! Au fil du temps de Wim Wenders, décortiqué pour vous au Kosmos, de l ’ail des ours en veux-tu en voilà, merci Marie, Bertrand Gauguet en duo avec Franz Hautzinger à la rue de l’Acqueduc, Orchestra of Constant Disorder, Arnaud Rivière et Olivier Brisson aux Instants, les lycéens de Pablo Picasso à Fontenay assurent en bandes dessinées, La Strada de Fellini avec Sophie, Michele m’a fait une très belle bande son pour un des douze petits films de Clignements, quelques idées pour reconstruire Notre-Dame de Paris, toutes et tous aux abris : j’ai appris à faire des copies d’écran sur mon téléphone de poche, Dadada au Comptoir à Fontenay, séjour autunois, jusqu’au bout du monde, tentative de restauration d’un très ancien cours de perspective avec Marilou Lantieri, L’Etreinte avec Adrien Genoudet au théâtre Blocry à Louvain-la-Neuve, l’exposition de Wim Delvoye au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, As A Mother Of Fact d’Oriane Varak par la Notch Company, visite du Kanal, une petite semaine dans les Cévennes, retrouver un vieux journal et jouer au jeu de la Dyslexie créative. Quel mois d’avril !

    http://desordre.net/photographie/numerique/divers/201904.htm

  • L’enquête sur le scandale de l’IGS au point mort
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/05/09/l-enquete-sur-le-scandale-de-l-igs-au-point-mort_5459905_3224.html

    L’avocat des cinq fonctionnaires injustement mis en cause dans une affaire de faux à l’IGS, révélée par « Le Monde » en 2012, a déposé une nouvelle demande de dépaysement.

    Le scandale était policier, le fiasco devient judiciaire. L’affaire de l’IGS (l’inspection générale des services), révélée par Le Monde en 2012, avait secoué à l’époque la Préfecture de police de Paris. Elle avait même conduit à la dissolution de cette unité, la police des polices de la capitale, accusée d’avoir falsifié les conclusions d’une investigation à des fins politiques. Mais, sept ans après, l’enquête qui avait été ouverte sur ces manipulations policières est totalement encalminée, après être passée entre les mains de plusieurs juges d’instruction, qui ont tous eu pour point commun leur inaction dans ce dossier sensible.

    L’avocat des cinq fonctionnaires de police qui avaient été injustement mis en cause avant d’être blanchis, Me David Lepidi, a déposé mardi 7 mai une nouvelle demande de dépaysement de l’affaire au nom des parties civiles. Dans un courrier que Le Monde a pu consulter, l’une des victimes des manœuvres de l’IGS, le préfet Yannick Blanc, résume le sentiment des parties civiles face aux « palinodies » des magistrats instructeurs : « Comptent-ils sur l’usure du temps pour se débarrasser d’une affaire qu’ils auraient enterrée depuis longtemps sans les décisions particulièrement explicites de la chambre de l’instruction ? » Contacté, le parquet de Paris n’a pas souhaité réagir.

    Dossier bâti sur du sable

    Pour comprendre l’agacement des parties civiles, il faut remonter aux origines de ce « chantier », la phraséologie policière pour les affaires truquées. En 2007, l’IGS, qui s’occupe de contrôler les fonctionnaires de la Préfecture de police de Paris, monte un dossier sur le service des affaires réservées, soupçonné d’avoir organisé un trafic de titres de séjour. Le patron du service, Yannick Blanc, alors au grade de directeur de la police générale, trois de ses collaborateurs, Dominique Nicot, Bruno Triquenaux, Zohra Medjkoune, et un policier chargé de la sécurité de l’ancien ministre de l’intérieur socialiste Daniel Vaillant, Christian Massard, sont tous mis en cause et suspendus.

    Il faudra quatre longues années pour qu’ils soient totalement innocentés et réintégrés à la police nationale. Non seulement le dossier contre eux était bâti sur du sable – des procès-verbaux truqués, des déclarations déformées, des écoutes téléphoniques incomplètement retranscrites… – mais il apparaît également qu’il aurait été monté de toutes pièces pour des raisons politiques : les affinités de Yannick Blanc avec la gauche ne sont alors pas dans l’air du temps.

    Les fonctionnaires injustement mis en cause ripostent en déposant de nombreuses plaintes entre 2007 et 2012, qui donneront lieu à l’ouverture de neuf instructions confiées à cinq juges différents. Les faits visés sont éloquents : faux en écriture publique, violation du secret de l’instruction et recel, dénonciation calomnieuse, violence volontaire lors d’une garde à vue… Mais les nombreuses demandes d’acte de leur avocat sont systématiquement rejetées et les ordonnances de non-lieu se succèdent au cours de l’année 2012. Alors que, sur le plan politique, l’affaire a déjà provoqué l’éviction du patron de l’IGS, la fermeture du service et sa dissolution dans l’inspection générale de la police nationale, mettant fin à la spécificité de la police des polices parisienne, elle ne progresse plus sur le plan judiciaire.
    Un constat partagé par la chambre d’instruction de la cour d’appel de Paris : celle-ci rend en 2013 un arrêt sans équivoque qui infirme toutes les ordonnances de non-lieu, déclare recevable les quatorze demandes d’acte des parties civiles et désigne un seul magistrat pour instruire, enfin, cette affaire. Un véritable camouflet pour l’institution.

    Un seul témoin entendu

    Les choses ne vont pourtant pas s’améliorer dans les années qui suivent. La juge d’instruction à qui a été confié le dossier part quelques mois plus tard à la retraite sans avoir fait avancer l’enquête. La magistrate suivante ne montrera pas plus de pugnacité. Lorsqu’elle change d’affectation un an plus tard, aucun acte supplémentaire n’a été réalisé.
    Après des allers-retours, le dossier est finalement confié en 2017 à trois juges d’instruction, dont Carine Rosso, récemment sous le feu des projecteurs pour avoir hérité de l’affaire Benalla. A ce jour, soit six ans après l’arrêt de la chambre de l’instruction, un seul témoin a été entendu.

    Une audition qui n’est pas de nature à rassurer les parties civiles, qui y voient « une manifeste absence d’impartialité ». Dans son courrier, Yannick Blanc s’étonne que la juge Rosso se soit abstenue de poser « les questions essentielles » à la personne entendue, Christophe Bay. Ce témoin aurait pu éclairer l’enquête sur l’un des points les plus surprenants. A l’époque secrétaire général de la préfecture du Rhône, il avait envoyé l’un de ses subordonnés à Paris pour être l’« expert » attitré de l’IGS sur le prétendu trafic de titres de séjour. Mais l’homme missionné, outre le fait qu’il ne travaillait plus sur cette thématique depuis plusieurs années, avait été défrayé de ses frais de bouche et d’hôtel directement sur le compte personnel du directeur adjoint de l’IGS.

    Inertie de la justice

    Autre élément qui nourrit la méfiance des parties civiles depuis le début de leurs démarches en 2009. Les premières investigations sur les pratiques douteuses de l’IGS avaient été menées… par l’IGS. Me David Lepidi estime que :
    « En confiant l’enquête sur l’IGS à l’IGS, et non à la gendarmerie, le parquet de Paris et le juge de l’époque n’ont donné aucune chance aux parties civiles et a délibérément étouffé le dossier. Je rappelle qu’une magistrate de Paris est mise en cause dans ce dossier et que le seul moyen d’enquêter de manière totalement impartiale est de dépayser cette affaire, conformément au vœu de la cour d’appel de Paris formulé en 2013. »

    La juge d’instruction Michèle Ganascia, qui avait conduit l’enquête originelle truquée par l’IGS, est directement visée par les parties civiles. Christian Massard, l’un des mis en cause de l’époque, a porté plainte pour violation du secret de l’instruction. La magistrate avait été entendue en 2014 par le Conseil supérieur de la magistrature sur la façon dont elle avait mené les investigations. L’avocat de M. Massard demande depuis des années qu’elle soit auditionnée dans un cadre judiciaire, une requête appuyée par la chambre de l’instruction en 2013. Mais qui n’a toujours pas abouti.

    L’inertie de la justice aura-t-elle raison des parties civiles ? L’Etat avait déjà été condamné en 2017 à verser des indemnités pour l’absence de diligence dans l’enquête initiale. Dans son courrier, le préfet Yannick Blanc ne cache pas sa lassitude et demande à son avocat, si le dépaysement est refusé, de solliciter un non-lieu général : « Ainsi le déni de justice sera-t-il explicite et public. » Les cinq fonctionnaires injustement mis en cause ont payé au prix fort cette manipulation. Outre les longues suspensions et l’opprobre publique, certains y ont laissé la santé. L’un d’entre eux a réchappé à un premier cancer, dont il estime que « l’affaire de l’IGS est à l’origine », mais un deuxième vient de se déclarer. Une autre doit subir une greffe prochainement. Pour l’une des victimes, la justice arrivera de toute façon trop tard : elle est décédée d’un cancer en 2013.

  • Indiedrome du 23/4/2019
    http://www.radiopanik.org/emissions/indiedrome/indiedrome-du-23-4-2019

    Matmos : The Crying Pill « Plastic Anniversary » (Thrill Jockey)

    Michele Mercure : An Accident Waiting To Happen « Beside Herself » (RVNG Intl.)

    Marja Ahti : Coastal Inversion « Vegetal Negatives » (Hallow Ground)

    Club Cactus : Rue De Seine « S/T » (Beg Rose)

    Mary Lattimore : It Feels Like Floating « Hundreds Of Days » (Ghostly International)

    The Staches : WV Race « This Lake Is Pointless » (Les Disques Bongo Joe)

    Anne-James Chaton & Andy Moor : Coquins coquettes et cocus « Tout ce que je sais » (Unsounds)

    Anne-James Chaton & Andy Moor : Clair obscur « Tout ce que je sais » (Unsounds)

    Pylône : Ping « A Jamais/Ping » (Sound On Probation)

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/indiedrome/indiedrome-du-23-4-2019_06528__1.mp3

  • Madame la ministre de la Santé, libérez l’avortement
    https://www.liberation.fr/debats/2019/04/04/madame-la-ministre-de-la-sante-liberez-l-avortement_1719150

    Face à la menace de « grève des IVG » lancée par certains gynécologues pour faire pression sur le gouvernement, un collectif demande à Agnès Buzyn de saisir le conseil de l’ordre et de supprimer la clause de conscience relative à l’avortement.

    Nous sommes de ces femmes qui ont vu, le 13 mars, leurs droits pris en otage par le Syndicat des gynécologues et obstétriciens français (Syngof). Nous sommes de ces femmes qui ont vécu cette menace de « grève des IVG » comme l’ultime provocation de médecins dont les dérives ne datent pas d’hier. Nous sommes de ces femmes qui ont subi, années après années des violences gynécologiques et obstétricales. Aujourd’hui, dénoncer l’inacceptable ne suffit plus.

    Vous avez, madame la ministre, condamné le procédé des docteurs Marty, de Rochambeau et Paganelli, soulignant dans un communiqué, « le caractère inadmissible de ces menaces ». Vous avez insisté sur le fait qu’en « aucun cas une telle prise en otage des femmes ne peut servir de levier de négociation ou de médiatisation ». Pourquoi ne pas aller plus loin ? D’après l’article R4126-1 du code de la santé publique, « l’action disciplinaire contre un médecin […] peut être introduite devant la chambre disciplinaire de première instance » par « le ministre chargé de la Santé ». Nous vous demandons, madame la ministre, de saisir la chambre disciplinaire de première instance de l’ordre des médecins.
    Mettre fin aux pressions médicales sur les femmes

    Vous n’êtes pas sans savoir, madame la ministre, que cet appel à la grève, diffusé massivement auprès de 1 600 médecins par le premier syndicat de gynécologues de France constitue une incitation au délit d’entrave à l’IVG. Cette injonction a nécessairement pour objectif d’exercer des pressions sur les femmes qui souhaiteraient recourir à l’IVG et qui se trouvent confrontées à la peur qu’un praticien leur refuse ce soin et leur impose ses opinions.
    Renforcer la loi sur l’avortement en abrogeant la clause de conscience spécifique à l’IVG

    Nous réitérons ici, la demande récurrente des collectifs féministes et du Haut Conseil à l’égalité entre les femmes et les hommes (HCE) de supprimer la clause de conscience spécifique à l’IVG. Concédée en 1975 pour faire passer la loi Veil, cette clause est aujourd’hui un instrument mis à la disposition des anti-IVG pour contrer la loi sur l’avortement et remettre en cause un droit durement acquis par le combat acharné des femmes et des féministes. En la détournant de son usage, le Syngof a prouvé que cette clause spécifique est le symbole d’un pouvoir médical qui continue à se mobiliser pour contrôler le corps des femmes.
    Autoriser les sages-femmes à pratiquer l’avortement instrumental

    Afin d’enrayer le problème récurrent d’accès à l’avortement, nous réclamons que la loi autorise les sages-femmes à pratiquer l’avortement instrumental. Vous avez rappelé à juste titre que c’est un acte chirurgical à faible risque. L’IVG n’est pas un acte relevant de la pathologie gynécologique. Il relève donc de la compétence des sages-femmes déjà autorisées à pratiquer l’avortement médicamenteux depuis 2016. D’ailleurs, l’Organisation mondiale de la santé préconise l’intervention autonome des sages-femmes dans l’IVG instrumentale au premier trimestre de la grossesse.

    Nous refusons d’être victimes de médecins qui nient nos droits, jugent nos choix, et violentent nos corps.

    Madame la ministre, libérez l’avortement ! Libérez les femmes des abus de pouvoir médical !

    Parmi les signataires :

    Avortement en Europe : les femmes décident collectif composé de 105 associations et organisations, Rebecca Amsellem fondatrice de la newsletter les Glorieuses, Isabelle Attard ex-députée écologiste, Clémentine Autain députée La France insoumise, Lauren Bastide journaliste, podcast la Poudre, Julien Bayou porte-parole national EE-LV, Fatima Benomar porte-parole des Efronté-e-s, Chantal Birman sage-femme, Sonia Bisch porte-parole collectif Toutes contre les violences obstétricales et gynécologiques, Laura Berlingo gynécologue obstétricienne, Jacques Boutault maire écologiste du IIe arrondissement de Paris, Francine Caumel sage-femme, Laurence Cohen sénatrice du Val-de-Marne, Mélanie Déchalotte journaliste, Monique Dental présidente du Réseau féministe Ruptures, Mounia El Kotni chercheuse en anthropologie de la santé, Emma bédéaste, Camille Froidevaux-Metterie, professeure de science politique et chargée de mission égalité-diversité à l’Université de Reims, Christian Gaudray président de l’Union des Familles Laïques – UFAL, Cécilia Gondard secrétaire nationale du Parti socialiste à l’égalité entre les femmes et les hommes et la lutte contre les discriminations, Marie Laguerre ingénieure, Marie-Hélène Lahaye juriste, Ophélie Latil fondatrice Georgette Sand, Anaïs Leleux militante féministe, Michèle LOUP présidente de l’association Du côté des femmes (DCDF), Raphaëlle Rémy-Leleu porte-parole d’Osez le féminisme !, Claire Monod coordinatrice nationale de Génération.s, Raquel Rico Berrocal anthropologue et sage-femme, Muriel Robin comédienne, Suzy Rojtman porte-parole du Collectif national pour les droits des femmes, Laurence Rossignol sénatrice, vice-présidente de la Délégation aux droits des femmes, Bruno Sanches comédien, Elise Thiébaut essayiste, Martin Winckler médecin, écrivain, éthicien.

  • Les #gilets_jaunes vus de New York...

    Low Visibility

    Driving was already expensive in France when in January 2018 the government of President Emmanuel Macron imposed a tax that raised the price of diesel fuel by 7.6 centimes per liter and of gasoline by 3.8 centimes (about 9 and 4 cents, respectively); further increases were planned for January 2019. The taxes were an attempt to cut carbon emissions and honor the president’s lofty promise to “Make Our Planet Great Again.”

    Priscillia Ludosky, then a thirty-two-year-old bank employee from the Seine-et-Marne department outside Paris, had no choice but to drive into the city for work every day, and the cost of her commute was mounting. “When you pay regularly for something, it really adds up fast, and the increase was enormous,” she told me recently. “There are lots of things I don’t like. But on that I pushed.” In late May 2018, she created a petition on Change.org entitled Pour une Baisse des Prix du Carburant à la Pompe! (For a reduction of fuel prices at the pump!)

    Over the summer Ludosky’s petition—which acknowledged the “entirely honorable” aim of reducing pollution while offering six alternative policy suggestions, including subsidizing electric cars and encouraging employers to allow remote work—got little attention. In the fall she tried again, convincing a radio host in Seine-et-Marne to interview her if the petition garnered 1,500 signatures. She posted that challenge on her Facebook page, and the signatures arrived in less than twenty-four hours. A local news site then shared the petition on its own Facebook page, and it went viral, eventually being signed by over 1.2 million people.

    Éric Drouet, a thirty-three-year-old truck driver and anti-Macron militant also from Seine-et-Marne, created a Facebook event for a nationwide blockade of roads on November 17 to protest the high fuel prices. Around the same time, a fifty-one-year-old self-employed hypnotherapist named Jacline Mouraud recorded herself addressing Macron for four minutes and thirty-eight seconds and posted the video on Facebook. “You have persecuted drivers since the day you took office,” she said. “This will continue for how long?” Mouraud’s invective was viewed over six million times, and the gilets jaunes—the yellow vests, named for the high-visibility vests that French drivers are required to keep in their cars and to wear in case of emergency—were born.

    Even in a country where protest is a cherished ritual of public life, the violence and vitriol of the gilets jaunes movement have stunned the government. Almost immediately it outgrew the issue of the carbon taxes and the financial burden on car-reliant French people outside major cities. In a series of Saturday demonstrations that began in mid-November and have continued for three months, a previously dormant anger has erupted. Demonstrators have beaten police officers, thrown acid in the faces of journalists, and threatened the lives of government officials. There has been violence on both sides, and the European Parliament has condemned French authorities for using “flash-ball guns” against protesters, maiming and even blinding more than a few in the crowds. But the gilets jaunes have a flair for cinematic destruction. In late November they damaged parts of the Arc de Triomphe in Paris; in early January they commandeered a forklift and rammed through the heavy doors of the ministry of state—the only time in the history of the Fifth Republic that a sitting minister had to be evacuated from a government building.

    The gilets jaunes are more than a protest. This is a modern-day jacquerie, an emotional wildfire stoked in the provinces and directed against Paris and, most of all, the elite. French history since 1789 can be seen as a sequence of anti-elite movements, yet the gilets jaunes have no real precedent. Unlike the Paris Commune of 1871, this is a proletarian struggle devoid of utopian aspirations. Unlike the Poujadist movement of the mid-1950s—a confederation of shopkeepers likewise opposed to the “Americanization” of a “thieving and inhuman” state and similarly attracted to anti-Semitic conspiracy theories—the gilets jaunes include shopkeepers seemingly content to destroy shop windows. There is an aspect of carnival here: a delight in the subversion of norms, a deliberate embrace of the grotesque.

    Many have said that the gilets jaunes are merely another “populist movement,” although the term is now so broad that it is nearly meaningless. Comparisons have been made to the Britain of Brexit, the United States of Donald Trump, and especially the Italy of Cinque Stelle. But the crucial difference is that the gilets jaunes are apolitical, and militantly so. They have no official platform, no leadership hierarchy, and no reliable communications. Everyone can speak for the movement, and yet no one can. When a small faction within it fielded a list of candidates for the upcoming European parliamentary elections in May, their sharpest opposition came from within: to many gilets jaunes, the ten who had put their names forward—among them a nurse, a truck driver, and an accountant—were traitors to the cause, having dared to replicate the elite that the rest of the movement disdains.

    Concessions from the government have had little effect. Under mounting pressure, Macron was forced to abandon the carbon tax planned for 2019 in a solemn televised address in mid-December. He also launched the so-called grand débat, a three-month tour of rural France designed to give him a better grasp of the concerns of ordinary people. In some of these sessions, Macron has endured more than six hours of bitter criticisms from angry provincial mayors. But these gestures have quelled neither the protests nor the anger of those who remain in the movement. Performance is the point. During the early “acts,” as the weekly demonstrations are known, members refused to meet with French prime minister Édouard Philippe, on the grounds that he would not allow the encounter to be televised, and that sentiment has persisted. Perhaps the most telling thing about the gilets jaunes is the vest they wear: a symbol of car ownership, but more fundamentally a material demand to be seen.

    Inequality in France is less extreme than in the United States and Britain, but it is increasing. Among wealthy Western countries, the postwar French state—l’État-providence—is something of a marvel. France’s health and education systems remain almost entirely free while ranking among the best in the world. In 2017 the country’s ratio of tax revenue to gross domestic product was 46.2 percent, according to statistics from the Organization for Economic Co-operation and Development (OECD)—the highest redistribution level of any OECD country and a ratio that allows the state to fight poverty through a generous social protection system. Of that 46.2 percent, the French government allocated approximately 28 percent for social services.

    “The French social model is so integrated that it almost seems a natural, preexisting condition,” Alexis Spire, a sociologist of inequality at the École des Hautes Études en Sciences Sociales, told me recently. A number of the gilets jaunes I met said that despite the taxes they pay, they do not feel they benefit from any social services, since they live far from urban centers. But anyone who has ever received housing assistance, a free prescription, or sixteen weeks of paid maternity leave has benefited from the social protection system. The effect of redistribution is often invisible.

    And yet the rich in France have gotten much richer. Between 1983 and 2015, the vast majority of incomes in France rose by less than one percent per year, while the richest one percent of the population saw their incomes rise by 100 percent after taxes. According to World Bank statistics, the richest 20 percent now earns nearly five times as much as the bottom 20 percent. This represents a stark shift from the Trente Glorieuses, France’s thirty-year economic boom after World War II. As the economist Thomas Piketty has pointed out, between 1950 and 1983, most French incomes rose steadily by approximately 4 percent per year; the nation’s top incomes rose by only one percent.

    What has become painfully visible, however, is the extent of the country’s geographical fractures. Paris has always been the undisputed center of politics, culture, and commerce, but France was once also a country that cherished and protected its vibrant provincial life. This was la France profonde, a clichéd but genuinely existing France of tranquil stone villages and local boulangeries with lines around the block on Sundays. “Douce France, cher pays de mon enfance,” goes the beloved song by the crooner Charles Trenet. “Mon village, au clocher aux maisons sages.” These days, the maisons sages are vacant, and the country boulangeries are closed.

    The story is familiar: the arrival of large multinational megastores on the outskirts of provincial French towns and cities has threatened, and in many cases asphyxiated, local businesses.1 In the once-bustling centers of towns like Avignon, Agen, Calais, and Périgueux, there is now an eerie quiet: windows are often boarded up, and fewer and fewer people are to be found. This is the world evoked with a melancholy beauty in Nicolas Mathieu’s novel Leurs enfants après eux, which won the Prix Goncourt, France’s most prestigious literary prize, in 2018.

    The expansion since the 1980s of France’s high-speed rail network has meant that the country’s major cities are all well connected to Paris. But there are many small towns where the future never arrived, where abandoned nineteenth-century train stations are now merely places for teenagers to make out, monuments of the way things used to be. In these towns, cars are the only way people can get to work. I met a fifty-five-year-old truck and taxi driver named Marco Pavan in the Franche-Comté in late November. What he told me then—about how carbon taxes can seem like sneers from the Parisian elite—has stayed with me. “Ask a Parisian—for him none of this is an issue, because he doesn’t need a car,” Pavan said. “There’s no bus or train to take us anywhere. We have to have a car.” I cited that remark in a Washington Post story I filed from Besançon; in the online comments section, many attacked the movement for what they saw as a backward anti-environmentalism—missing his point.

    Few have written as extensively as the French geographer Christophe Guilluy on la France périphérique, a term he popularized that refers both to the people and the regions left behind by an increasingly globalized economy. Since 2010, when he published Fractures françaises, Guilluy has been investigating the myths and realities of what he calls “the trompe l’oeil of a peaceful, moderate, and consensual society.” He is one of a number of left-wing French intellectuals—among them the novelist Michel Houellebecq, the historian Georges Bensoussan, and the essayist Michel Onfray—who in recent years have argued that their beloved patrie has drifted into inexorable decline, a classic critique of the French right since 1789. But Guilluy’s decline narrative is different: he is not as concerned as the others with Islamist extremism or “decadence” broadly conceived. For him, France’s decline is structural, the result of having become a place where “the social question disappears.”

    Guilluy, born in Montreuil in 1964, is something of a rarity among well-known French intellectuals: he is a product of the Paris suburbs, not of France’s storied grandes écoles. And it is clear that much of his critique is personal. As a child, Guilluy, whose family then lived in the working-class Paris neighborhood of Belleville, was forcibly relocated for a brief period to the heavily immigrant suburb of La Courneuve when their building was slated to be demolished in the midst of Paris’s urban transformation. “I saw gentrification firsthand,” he told Le Figaro in 2017. “For the natives—the natives being just as much the white worker as the young immigrant—what provoked the most problems was not the arrival of Magrebis, but that of the bobos.”

    This has long been Guilluy’s battle cry, and he has focused his intellectual energy on attacking what he sees as the hypocrisy of the bobos, or bourgeois bohemians. His public debut was a short 2001 column in Libération applying that term, coined by the columnist David Brooks, to French social life. What was happening in major urban centers across the country, he wrote then, was a “ghettoization by the top of society” that excluded people like his own family.

    Guilluy crystallized that argument in a 2014 book that won him the ear of the Élysée Palace and regular appearances on French radio. This was La France périphérique: comment on a sacrifié les classes populaires, in which he contended that since the mid-1980s, France’s working classes have been pushed out of the major cities to rural communities—a situation that was a ticking time bomb—partly as a result of rising prices. He advanced that view further in 2016 with La Crépuscule de la France d’en haut—now translated into English as Twilight of the Elites: Prosperity, the Periphery, and the Future of France—a pithy screed against France’s bobo elite and what he sees as its shameless embrace of a “neoliberal,” “Americanized society” and a hollow, feel-good creed of multicultural tolerance. In 2018, one month before the rise of the gilets jaunes, he published No Society, whose title comes from Margaret Thatcher’s 1987 comment that “there is no such thing as society.”

    In Guilluy’s view, an immigrant working class has taken the place of the “native” working class in the banlieues on the outskirts of major cities. This native class, he argues, has been scattered throughout the country and become an “unnoticed presence” that France’s elite has “made to disappear from public consciousness” in order to consolidate its grip on power. Cities are now the exclusive preserve of the elites and their servants, and what Guilluy means by “no society” is that the visible signs of class conflict in urban daily life have vanished. This is his trompe l’oeil: rich, insulated Parisians have convinced themselves that everything is fine, while those who might say otherwise are nowhere near. “The simmering discontent of rural France has never really been taken seriously,” he writes in Twilight of the Elites.

    Since November, much of the French press has declared that Guilluy essentially predicted the rise of the gilets jaunes. They seem, after all, a fulfillment of his prophecy about “the betrayal of the people” by the elites, even if he is always elusive about who exactly “the people” are. While critiques from the movement have remained a confused cloud of social media invective, Guilluy has served as its de facto interpreter.

    No Society puts into words what many in the gilets jaunes have either struggled or refused to articulate. This is the hazy middle ground between warning and threat: “The populist wave coursing through the western world is only the visible part of a soft power emanating from the working classes that will force the elites to rejoin the real movement of society or else to disappear.”

    For now, however, there is just one member of the elite whom the gilets jaunes wish would disappear, and calls for his violent overthrow continue even as the movement’s momentum subsides.

    An intense and deeply personal hatred of Macron is the only unifying cry among the gilets jaunes. Eighteen months before the uprising began, this was the man who captured the world’s imagination and who, after populist victories in Britain and the United States, had promised a French “Third Way.” Yet the Macronian romance is already over, both at home and abroad.

    To some extent, the French always turn against their presidents, but the anger Macron elicits is unique. This is less because of any particular policy than because of his demeanor and, most of all, his language. “Mr. Macron always refused to respond to us,” Muriel Gautherin, fifty-three, a podiatrist who lives in the Paris suburbs, told me at a December march on the Champs-Élysées. “It’s he who insults us, and he who should respond.” When I asked her what she found most distasteful about the French president, her answer was simple: “His words.”

    She has a point. Among Macron’s earliest actions as president was to shave five euros off the monthly stipends of France’s Aide personalisée au logement (APL), the country’s housing assistance program. Around the same time, he slashed France’s wealth tax on those with a net worth of at least €1.3 million—a holdover from the Mitterand era.

    Macron came to office with a record of unrelentingly insulting the poor. In 2014, when he was France’s economic minister, he responded to the firing of nine hundred employees (most of them women) from a Breton slaughterhouse by noting that some were “mostly illiterate.” In 2016 he was caught on camera in a heated dispute with a labor activist in the Hérault. When the activist gestured to Macron’s €1,600 suit as a symbol of his privilege, the minister said, “The best way to afford a suit is to work.” In 2018 he told a young, unemployed gardener that he could find a new job if he merely “crossed the street.”

    Yet nothing quite compares to the statement Macron made in inaugurating Station F, a startup incubator in the thirteenth arrondissement of Paris, housed in a converted rail depot. It is a cavernous consulate for Silicon Valley, a soaring glass campus open to all those with “big ideas” who can also pay €195 a month for a desk and can fill out an application in fluent English. (“We won’t consider any other language,” the organization’s website says.) Google, Amazon, and Microsoft all have offices in it, and in a city of terrible coffee, the espresso is predictably fabulous. In June 2017 Macron delivered a speech there. “A train station,” he said, referring to the structure’s origins, “it’s a place where we encounter those who are succeeding and those who are nothing.”

    This was the moment when a large percentage of the French public learned that in the eyes of their president, they had no value. “Ceux qui ne sont rien” is a phrase that has lingered and festered. To don the yellow vest is thus to declare not only that one has value but also that one exists.

    On the whole, the gilets jaunes are not the poorest members of French society, which is not surprising. As Tocqueville remarked, revolutions are fueled not by those who suffer the most, but by those whose economic status has been improving and who then experience a sudden and unexpected fall. So it seems with the gilets jaunes: most live above the poverty line but come from the precarious ranks of the lower middle class, a group that aspires to middle-class stability and seeks to secure it through palliative consumption: certain clothing brands, the latest iPhone, the newest television.

    In mid-December Le Monde profiled a young couple in the movement from Sens in north-central France, identified only as Arnaud and Jessica. Both twenty-six, they and their four children live in a housing project on the €2,700 per month that Arnaud earns as a truck driver, including more than €1,000 in government assistance. According to statistics from France’s Institut national de la statistique et des études économiques (Insée), this income places them right at the poverty line for a family of this size, and possibly even slightly below it. But the expenses Arnaud and Jessica told Le Monde they struggled to pay included karate lessons for their oldest son and pet supplies for their dog. Jessica, who does not work, told Le Monde, “Children are so mean to each other if they wear lesser brands. I don’t want their friends to make fun of them.” She said she had traveled to Paris for gilet jaune protests on three separate weekends—journeys that presumably cost her money.

    Readers of Le Monde—many of them educated, affluent, and pro-Macron—were quick to attack Arnaud and Jessica. But the sniping missed their point, which was that they felt a seemingly inescapable sense of humiliation, fearing ridicule everywhere from the Élysée Palace to their children’s school. They were explaining something profound about the gilets jaunes: the degree to which the movement is fueled by unfulfilled expectations. For many demonstrators, life is simply not as they believed it would be, or as they feel they deserve. There is an aspect of entitlement to the gilets jaunes, who are also protesting what the French call déclassement, the increasing elusiveness of the middle-class dream in a society in which economic growth has not kept pace with population increase. This entitlement appears to have alienated the gilets jaunes from immigrants and people of color, who are largely absent from their ranks and whose condition is often materially worse.2 “It’s not people who don’t have hope anymore, who don’t have a place to live, or who don’t have a job,” Rokhaya Diallo, a French activist for racial equality, told me recently, describing the movement. “It’s just that status they’re trying to preserve.”

    The gilets jaunes have no substantive ideas: resentment does not an ideology make. They remain a combustible vacuum, and extremist agitators on the far right and the far left have sought to capitalize on their anger. Both Marine Le Pen of the recently renamed Rassemblement National and Jean-Luc Mélenchon of the left-wing La France Insoumise have tried hard to channel the movement’s grassroots energy into their own political parties, but the gilets jaunes have so far resisted these entreaties. The gilets jaunes also found themselves at the center of a diplomatic spat: in early February Italy’s deputy prime minister, Luigi Di Maio, met with two of their members on the outskirts of Paris in a jab at Macron. Two days later, France withdrew its ambassador to Rome for the first time since 1940, but the gilets jaunes have not attempted to exploit this attention for their own political gain. Instead there was infighting—a Twitter war over who had the right to represent the cause abroad and who did not.

    The intellectual void at the heart of an amorphous movement can easily fill with the hatred of an “other.” That may already be happening to the gilets jaunes. Although a careful analysis by Le Monde concluded that race and immigration were not major concerns in the two hundred most frequently shared messages on gilet jaune Facebook pages between the beginning of the movement and January 22, a number of gilets jaunes have been recorded on camera making anti-Semitic gestures, insulting a Holocaust survivor on the Paris metro, and saying that journalists “work for the Jews.” Importantly, the gilets jaunes have never collectively denounced any of these anti-Semitic incidents—a silence perhaps inevitable for a movement that eschews organization of any kind. Likewise, a thorough study conducted by the Paris-based Fondation Jean Jaurès has shown the extent to which conspiracy theories are popular in the movement: 59 percent of those surveyed who had participated in a gilet jaune demonstration said they believed that France’s political elites were encouraging immigration in order to replace them, and 50 percent said they believed in a global “Zionist” conspiracy.

    Members of the movement are often quick to point out that the gilets jaunes are not motivated by identity politics, and yet anyone who has visited one of their demonstrations is confronted with an undeniable reality. Far too much attention has been paid to the symbolism of the yellow vests and far too little to the fact that the vast majority of those who wear them are lower-middle-class whites. In what is perhaps the most ethnically diverse society in Western Europe, can the gilets jaunes truly be said to represent “the people,” as the members of the movement often claim? Priscillia Ludosky, arguably the first gilet jaune, is a black woman. “It’s complicated, that question,” she told me. “I have no response.”

    The gilets jaunes are also distinctly a minority of the French population: in a country of 67 million, as many as 282,000 have demonstrated on a single day, and that figure has consistently fallen with each passing week, down to 41,500 during “Act 14” of the protest on February 16. On two different weekends in November and December, other marches in Paris—one for women’s rights, the other against climate change—drew far bigger crowds than the gilets jaunes did. But the concerns of this minority are treated as universal by politicians, the press, and even the movement’s sharpest critics. Especially after Trump and Brexit, lower-middle-class and working-class whites command public attention even when they have no clear message.

    French citizens of color have been protesting social inequality for years without receiving any such respect. In 2005 the killing of two minority youths by French police in the Paris suburb of Clichy-sous-Bois ignited a string of violent uprisings against police brutality, but the government declared an official state of emergency instead of launching a grand débat. In 2009, the overseas departments of Guadeloupe and Martinique saw a huge strike against the high cost of living—a forty-four-day uprising that also targeted fuel prices and demanded an increase to the minimum wage. In 2017 an almost identical protest occurred in French Guiana, another French overseas department, where residents demonstrated against household goods that were as much as 12 percent more expensive than they were in mainland France, despite a lower minimum wage. The French government was slow to respond in both of these instances, while the concerns of the gilets jaunes have resulted in a personal apology from the president and a slew of concessions.

    Guilluy, whose analysis of la France périphérique ultimately fails to grapple significantly with France’s decidedly peripheral overseas territories, does not shy away from the question of identity. He sees a racial element to the frustrations of la France périphérique, but he does not see this as a problem. Some of the most frustrating moments in his work come when he acknowledges but refuses to interrogate white working-class behavior that seems to be racially motivated. “Public housing in outlying communities is now a last resort for workers hoping to be able to go on living near the major cities,” he writes in Twilight of the Elites, describing the recent astronomic rise in France’s urban real estate prices. “These projects, mostly occupied by immigrant renters, are avoided by white French-born workers. Barring some utterly unforeseeable turn of events, their expulsion from the largest urban centers will be irreversible.” It would not diminish Guilluy’s broader point about la France périphérique if he acknowledged that victims of structural changes can also be intolerant.

    Guilluy also regularly recycles anxieties over immigration, often from controversial theorists such as Michèle Tribalat, who is associated with the idea of le grand remplacement, the alleged “great replacement” of France’s white population by immigrants from North and Sub-Saharan Africa. In making his case about “the demographic revolution in process,” Guilluy has been accused of inflating his statistics. France, he wrote in Fractures françaises, “welcomes a little less than 200,000 legal foreigners every year.” But these claims were attacked by Patrick Weil, a leading French historian of immigration, who noted in his book Le sens de la République (2015) that Guilluy failed to consider that a large number of those 200,000 are temporary workers, students who come and go, and others of “irregular” status. Guilluy has not responded to these criticisms, and in any case his rhetoric has since grown more radical. In No Society he writes, “Multiculturalism is, intrinsically, a feeble ideology that divides and weakens.”

    Whether the gilets jaunes will eventually come to agree with him is a crucial question. Like Guilluy, they are responding to real social conditions. But if, following Guilluy’s lead, they ultimately resort to the language of race and ethnicity to explain their suffering, they will have chosen to become a different movement altogether, one in which addressing inequality was never quite the point. In some ways, they have already crossed that line.

    On the afternoon of Saturday, February 16, the prominent French intellectual Alain Finkielkraut got out of a taxi on the Boulevard Montparnasse. A crowd of gilets jaunes noticed him and began hurling anti-Semitic insults. The scene, recorded on video, was chilling: in the center of Paris, under a cloudless sky, a mob of visibly angry men surrounded a man they knew to be Jewish, called him a “dirty Zionist,” and told him, “go back to Tel Aviv.”

    Finkielkraut’s parents were Polish refugees from the Holocaust. He was born in Paris in 1949 and has become a fixture in French cultural life, a prolific author, a host of a popular weekly broadcast on France Culture, and a member of the Académie Française, the country’s most elite literary institution. In the words of Macron, who immediately responded to the attack, he “is not only an eminent man of letters but the symbol of what the Republic affords us all.” The irony is that Finkielkraut—another former leftist who believes that France has plunged into inexorable decline and ignored the dangers of multiculturalism—was one of the only Parisian intellectuals who had supported the gilets jaunes from the beginning.

    I spoke to Finkielkraut after the attack, and he explained that the gilets jaunes had seemed to him the evidence of something authentic. “I saw an invisible France, neglected and forgotten,” he said. “Wearing fluorescent yellow vests in order to be visible—of being a ‘somewhere’ as opposed to an ‘anywhere,’ as Goodhart has said—seemed to me an absolutely legitimate critique.” The British journalist David Goodhart, popular these days in French right-wing circles, is the author of The Road to Somewhere (2017), which sees populist anger as the inevitable response to the widening gulf between those “rooted” in a particular place and cosmopolitans at home anywhere. “France is not a ‘start-up nation,’” Finkielkraut told me. “It can’t be reduced to that.”

    Finkielkraut said that the attack was a sign that the reasonable critiques orginally made by the gilets jaunes had vanished, and that they had no real future. “I think the movement is in the process of degradation. It’s no longer a social movement but a sect that has closed in on itself, whose discourse is no longer rational.”

    Although the Paris prosecutor has opened an investigation into his attackers, Finkielkraut has not pressed charges. He told me that the episode, as violent as it was, did not necessarily suggest that all those who had worn yellow vests in recent months were anti-Semites or extremists. “Those who insulted me were not the nurses, the shopkeepers, or the small business owners,” he said, noting that he doubted he would have experienced the same prejudice at the roundabouts, the traffic circles across the country where gilets jaunes protesters gathered every Saturday. In a sense, these were the essence of the movement, which was an inchoate mobilization against many things, but perhaps none so much as loneliness. The roundabouts quickly became impromptu piazzas and a means, however small, of reclaiming a spirit of community that disappeared long ago in so many French towns and villages.

    In Paris, where the remaining gilets jaunes have now focused most of their energy, the weekly protests have become little more than a despicable theater filled with scenes like the attack on Finkielkraut. There is no convincing evidence that those still wearing yellow vests are troubled by the presence of bigotry in their ranks. What is more, many gilets jaunes now seem to believe that pointing out such prejudice is somehow to become part of a government-backed conspiracy to turn public opinion against them.

    Consider, for instance, a February 19 communiqué released in response to the attack on Finkielkraut from La France en Colère, one of the movement’s main online bulletins. “For many days, the government and its friends in the national media seem to have found a new technique for destabilizing public opinion and discrediting the Gilets Jaunes movement,” it begins. “We denounce the accusations and the manipulations put in place by this government adept at fake news.” But this is all the communiqué denounces; it does not address the anti-Semitic violence to which Finkielkraut was subjected, nor does it apologize to a national figure who had defended the movement when few others of his prominence dared to do the same.

    A month after our last conversation, I called Priscillia Ludosky back, to see if she had any reaction to the recent turn of events in the movement her petition had launched. She was only interested in discussing what she called the French government’s “systematic abuse to manipulate public opinion.” She also believes that a government-media conspiracy will stop at nothing to smear the cause. “If there was one person who ever said something homophobic, it was on the front page of every newspaper,” she told me.

    In the days after the attack, Finkielkraut lamented not so much the grim details of what had happened but the squandered potential of a moment that has increasingly descended into paranoid feverishness. As he told me: “This was a beautiful opportunity to reflect on who we are that’s been completely ruined.”

    https://www.nybooks.com/articles/2019/03/21/low-visibility-france-gilet-jaunes

  • affordance.info : Fallait pas ... publier.
    https://www.affordance.info/mon_weblog/2019/03/fallait-pas-publier-.html

    Beaucoup de ces gens là ont simplement la trouille irraisonnée d’un média qu’ils ne comprennent pas et qu’ils vivent, parfois sincèrement et presque toujours hystériquement, comme une remise en cause de leur autorité et de leur légitimité. Ce sont ces fameuses aristocraties de la parole et de la publication qui ont peur du principe de réalité que Twitter leur assène quotidiennement comme autant de gifles au regard de la plupart de leurs pratiques discursives et de leur entre-soi habituel. C’est cette crainte là que je m’efforçais de remettre en perspective historique dans ce que je racontais à propos de la manière dont les Gilets Jaunes investissaient Facebook sous les invectives répétées d’une classe politico-médiatique incapable de voir ce qui s’y jouait :

    "A chaque étape de l’histoire de l’internet et du web, il y a toujours eu une aristocratie de la publication. Seuls certains, seuls les plus éduqués, seuls ceux disposant de suffisamment de temps libre, seuls ceux protégés par une institution ou une situation sociale stable se sont exprimés, d’abord sur leurs « forums IRC », puis sur leur « Homepage », puis sur leurs « blogs ». Et ainsi de suite. Et à chaque fois que l’on a essayé d’ouvrir l’espace discursif du web à un tiers-état de la parole, on lui a très rapidement claqué la porte au nez. On ne trouvait trop bruyant, trop bavard, trop indiscipliné, trop « troll »."

    L’autre excuse la plus souvent brandie par les éditocrates, journalistes et personnalités publiques prises en flagrant délit d’effacement ou d’effarement, c’est celle d’un second degré que l’on n’aurait pas compris. Là encore au-delà du (vieux) réflexe de l’entre-soi discursif, il faut rappeler, à Jean-Michel Apathie par exemple, que oui, le second degré est bien mort et enterré, sur Twitter en tout cas. Car « le second degré » ou « l’ironie, un peu méchante » invoquée par le même Jean-Michel Apathie lorsqu’il traite Michele Bachelet de « sous secrétaire désoeuvrée », suppose une connivence avec le destinataire qui est triplement impossible. Elle est impossible du fait de la posture d’autorité dont se prévaut la personnalité s’exprimant sur un compte public. D’autant que le compte public concerné comptabilise plus de 450 000 followers. Le second degré avec 450 000 personnes c’est compliqué (ou alors faut s’appeler Jean-Marie Bigard et faire le Stade de France mais même là un gros doute subsistera toujours ...) Elle est impossible du fait de ce que danah boyd appelle les « audiences invisibles » qui désignent l’impossibilité de (sa)voir si les gens à qui l’on s’adresse sont présents au moment où l’on s’adresse à eux. Et elle est impossible enfin dans l’architecture de ces agoras connectées dont l’architecture technique fabrique une polarisation qui se nourrit d’hystérisation (et réciproquement).

  • Michèle Sibony : « L’antisémitisme n’est pas le #Racisme le plus virulent mais le plus manipulé »
    https://nantes.indymedia.org/articles/44817

    État d’Exception : une inscription « Juden » sur la vitrine d’une boutique Bagelstein, des tags de croix gammées sur les portraits de Simone Weil, la dégradation du lieu de mémoire d’Ilan Halimi… Quelle est ta lecture des actes antisémites des derniers jours ?

    #Répression #Resistances #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #antifascisme #Racisme,Répression,Resistances,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,antifascisme

  • Un projet d’autoroute hérisse les défenseurs de l’environnement en Camargue AFP - Le figaro - 2 mars 2019
    http://www.lefigaro.fr/conjoncture/2019/03/02/20002-20190302ARTFIG00042-un-projet-d-autoroute-herisse-les-defenseurs-de-l

    Relancé par le gouvernement, un projet de contournement de la ville d’Arles hérisse les écologistes, qui redoutent l’impact sur les terres agricoles et les écosystèmes aux portes de la Camargue.

    Chaque jour, Arles - la cité provençale prisée des touristes pour sa feria et son festival de photographie - est empoisonnée par les gaz d’échappement de 80.000 véhicules en transit. Parmi eux, des milliers de camions qui relient l’Espagne à l’Italie. Évoqué depuis au moins un quart de siècle et plusieurs fois enterré, le projet de contournement autoroutier, baptisé A54, a été relancé fin 2018 par le gouvernement, dans une liste de « grands projets » d’infrastructures à mener à bien malgré la disette budgétaire. Des études ont été lancées pour réactualiser le projet.

    Très soutenu localement, des milieux économiques à la mairie communiste, le projet fait cependant bondir des associations écologistes qui tentent de protéger les équilibres fragiles d’une zone unique, entre le parc régional de Camargue, la plus vaste zone humide d’Europe, et la plaine de la Crau, steppe de 25.000 hectares. Et vendredi, ils ont reçu l’appui de deux eurodéputés EELV, José Bové et Michèle Rivasi, venus dénoncer un projet qu’ils estiment « dévastateur, polluant et climaticide ». « Ce contournement, c’est 900 hectares de terres agricoles perdues, dont 700 hectares de terres arables ! », s’alarme Michèle Rivasi. « Faire cette autoroute, c’est montrer qu’on n’a rien compris au changement climatique », ajoute-t-elle, contemplant depuis un pont la plaine déjà balafrée par la voie rapide et une voie ferrée.

    Les flamants roses au contact des camions
    Cigognes, canards, flamants roses et tortues du parc régional de Camargue devront voisiner avec les camions, dénoncent les détracteurs du projet, qui craignent une hausse du trafic. « On ne passe pas au milieu du delta du Rhône », rétorque Jean-Luc Masson, élu d’Arles qui préside l’entité chargée de veiller sur les digues du fleuve. Le périmètre du parc régional a été rogné pour le « rendre compatible » avec le projet, précise-t-il. Pour tenter de mobiliser, l’ancien leader paysan José Bové évoque le contournement autoroutier de Strasbourg (GCO), « un projet qui ressemble comme deux gouttes d’eau » à celui d’Arles. Ses travaux ont été en partie suspendus par la justice après une mobilisation des écologistes. . . . .

    #grands_projets_inutiles #capitalisme #massacre de la #Camargue à venir, ainsi que d’#Arles et du #parc_régional #camions #écologie

  • L’antisionisme est une opinion, pas un crime - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/02/28/l-antisionisme-est-une-opinion-pas-un-crime_1712216

    Tribune. Monsieur le Président, vous avez récemment déclaré votre intention de criminaliser l’antisionisme. Vous avez fait cette déclaration après en avoir discuté au téléphone avec Benyamin Nétanyahou, juste avant de vous rendre au dîner du Crif.
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    inRead invented by Teads

    Monsieur le Président, vous n’êtes pas sans savoir que la Constitution de la République énonce en son article 4 que « la loi garantit les expressions pluralistes des opinions. » Or, l’antisionisme est une opinion, un courant de pensée né parmi les juifs européens au moment où le nationalisme juif prenait son essor. Il s’oppose à l’idéologie sioniste qui préconisait (et préconise toujours) l’installation des juifs du monde en Palestine, aujourd’hui Israël.

    L’argument essentiel de l’antisionisme était (et est toujours) que la Palestine n’a jamais été une terre vide d’habitants qu’un « peuple sans terre » serait libre de coloniser du fait de la promesse divine qui lui en aurait été donnée, mais un pays peuplé par des habitants bien réels pour lesquels le sionisme allait bientôt être synonyme d’exode, de spoliation et de négation de tous leurs droits. Les antisionistes étaient, et sont toujours, des anticolonialistes. Leur interdire de s’exprimer en prenant prétexte du fait que des racistes se servent de cette appellation pour camoufler leur antisémitisme, est absurde.

    Monsieur le Président, nous tenons à ce que les Français juifs puissent rester en France, qu’ils s’y sentent en sécurité, et que leur liberté d’expression et de pensée y soit respectée dans sa pluralité. L’ignominie des actes antisémites qui se multiplient ravive le traumatisme et l’effroi de la violence inouïe dont leurs parents ont eu à souffrir de la part d’un Etat français et d’une société française qui ont largement collaboré avec leurs bourreaux. Nous attendons donc de vous que vous déployiez d’importants moyens d’éducation, et que les auteurs de ces actes soient sévèrement punis. Mais nous ne voulons certainement pas que vous livriez les juifs de France et leur mémoire à l’extrême droite israélienne, comme vous le faites en affichant ostensiblement votre proximité avec le sinistre « Bibi » et ses amis français.

    C’est pourquoi nous tenons à vous faire savoir que nous sommes antisionistes, ou que certains de nos meilleurs amis se déclarent comme tels. Nous éprouvons du respect et de l’admiration pour ces militants des droits humains et du droit international qui, en France, en Israël et partout dans le monde, luttent courageusement et dénoncent les exactions intolérables que les sionistes les plus acharnés font subir aux Palestiniens. Beaucoup de ces militants se disent antisionistes car le sionisme a prouvé que lorsque sa logique colonisatrice est poussée à l’extrême, comme c’est le cas aujourd’hui, il n’est bon ni pour les juifs du monde, ni pour les Israéliens, ni pour les Palestiniens.

    Monsieur le Président, nous sommes des citoyens français respectueux des lois de la République, mais si vous faites adopter une loi contre l’antisionisme, ou si vous adoptez officiellement une définition erronée de l’antisionisme qui permettrait de légiférer contre lui, sachez que nous enfreindrons cette loi inique par nos propos, par nos écrits, par nos œuvres artistiques et par nos actes de solidarité. Et si vous tenez à nous poursuivre, à nous faire taire, ou même à nous embastiller pour cela, eh bien, vous pourrez venir nous chercher.

    Premiers signataires : Gilbert Achcar universitaire Gil Anidjar professeur Ariella Azoulay universitaire Taysir Batniji artiste plasticien Sophie Bessis historienne Jean-Jacques Birgé compositeur Simone Bitton cinéaste Laurent Bloch informaticien Rony Brauman médecin François Burgat politologue Jean-Louis Comolli cinéaste Sonia Dayan-Herzbrun sociologue Ivar Ekeland universitaire Mireille Fanon-Mendès France ex-experte ONU Naomi Fink professeure agrégée d’hébreu Jean-Michel Frodon critique et enseignant Jean-Luc Godard cinéaste Alain Gresh journaliste Eric Hazan éditeur Christiane Hessel militante et veuve de Stéphane Hessel Nancy Huston écrivaine Abdellatif Laâbi écrivain Farouk Mardam-Bey éditeur Gustave Massiah économiste Anne-Marie Miéville cinéaste Marie- José Mondzain philosophe Ernest Pignon-Ernest artiste plasticien Elias Sanbar écrivain, diplomate Michèle Sibony enseignante retraitée Eyal Sivan cinéaste Elia Suleiman cinéaste Françoise Vergès politologue.

    Liste complète des signataires disponible sur : https://bit.ly/2BTE43k

  • Réactions à l’assimilation #antisémitisme / #antisionisme

    L’antisémitisme ne passera pas !
    BDS France, le 18 février 2019
    https://www.bdsfrance.org/lantisemitisme-ne-passera-pas

    Du bon usage de l’antisémitisme en politique
    Michel Tubiana, Médiapart, le 18 février 2019
    https://blogs.mediapart.fr/michel-tubiana/blog/180219/du-bon-usage-de-l-antisemitisme-en-politique

    L’antisémitisme n’est pas le racisme le plus virulent mais le plus manipulé
    Michèle Sibony, Etat d’Exception, le 18 février 2019
    https://seenthis.net/messages/761116

    Antisionisme, antisémitisme et idéologie coloniale
    Alain Gresh, Orient XXI, le 19 février 2019
    https://seenthis.net/messages/761437

    Macron says France will define anti-Zionism as anti-Semitism
    Middle East Eye, le 20 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/news/macron-says-france-will-define-anti-zionism-anti-semitism

    Intégrer l’antisionisme à l’antisémitisme, l’annonce polémique d’Emmanuel Macron
    Middle East Eye, le 21 février 2019
    https://www.middleeasteye.net/fr/news/integrer-lantisionisme-lantisemitisme-lannonce-polemique-demmanuel-ma

    Aux ordres d’Israël, Macron a choisi de diviser la France
    AFPS, le 21 février 2019
    http://www.france-palestine.org/Aux-ordres-d-Israel-Macron-a-choisi-de-diviser-la-France

    Redéfinir l’antisémitisme pour taire les défenseurs des droits des Palestiniens
    Plateforme des ONG françaises pour la Palestine, le 21 février 2019
    https://plateforme-palestine.org/Redefinir-l-antisemitisme-pour-taire-les-defenseurs-des-droits

    Priviously on seenthis sur ce sujet :

    https://seenthis.net/messages/337856
    https://seenthis.net/messages/580647
    https://seenthis.net/messages/603396
    https://seenthis.net/messages/604402
    https://seenthis.net/messages/606801
    https://seenthis.net/messages/690067
    https://seenthis.net/messages/700966
    https://seenthis.net/messages/716567
    https://seenthis.net/messages/718335
    https://seenthis.net/messages/760906
    https://seenthis.net/messages/761775

    #Palestine #censure #Liberté_d'expression #BDS #criminalisation_des_militants

  • « Détentions arbitraires et trafic de dates de naissance de migrants : le procureur de la République ouvre une enquête sur les pratiques policières à la frontière »

    Tout est parti d’un document de vingt pages fourni par les associations et les élus.

    Ils y dénonçaient des détentions arbitraires, "parfois jusqu’à onze heures pour certains mineurs", et un trafic de dates de naissance, afin de pouvoir renvoyer les mineurs de l’autre côté de la frontière.

    Sans autre forme de procès.

    "Les dates de naissance sont délibérément tronquées, les expulsions se font à la chaîne et directement", expliquait ainsi, scandalisée, l’eurodéputée Michèle Rivasi au sortir d’une visite surprise à la police aux frontières de Menton en avril 2018.

    Nombre d’ONG, avocats et associations évoquent ce type de pratiques depuis des années.

    "Même les autorités italiennes ont donné de la voix en expliquant que les policiers français renvoyaient des mineurs de l’autre côté de la frontière", commente Me Zia Oloumi, qui défend régulièrement des migrants. (...)

    LE PRÉFET DES ALPES-MARITIMES DÉFEND LA LÉGALITÉ DES ACTES

    "La loi prévoit qu’un mineur doit être retenu un jour franc pour être en mesure de faire valoir ses droits. Or, les policiers n’ont pas les locaux pour les retenir, ils préfèrent alors maquiller les dates de naissance pour les faire passer pour des adultes et les renvoyer de l’autre côté de la frontière."

    Me Mireille Damiano, du syndicat des avocats de France, affirme avoir étudié les documents de refoulement et découvert que les procédures prenaient entre huit et dix minutes chacune seulement. "Impossible dans un si court laps de temps de s’assurer de la minorité réelle d’un migrant", dénonce-t-elle.

    "Il ne s’agit pas de s’en prendre individuellement à des fonctionnaires de police, mais peut-être faut-il les encadrer, les informer, mieux les former", estime l’avocate.

    Le préfet des Alpes-Maritimes, de son côté, affirme de manière constante que tout est fait dans la légalité.

    Ce qui n’a pas empêché la préfecture d’être condamnée à de nombreuses reprises (plus d’une vingtaine) pour avoir illégalement renvoyé des mineurs de l’autre côté de la frontière. (...) »

    Relayé par http://www.infomie.net/spip.php?breve3280
    Article source : https://www.nicematin.com/justice/detentions-arbitraires-et-trafic-de-dates-de-naissance-de-migrants-le-pro
    #MIE #MNA #exils #migration #repression

  • Trump Discussed Pulling U.S. From NATO, Aides Say Amid New Concerns Over Russia - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/01/14/us/politics/nato-president-trump.html

    There are few things that President Vladimir V. Putin of Russia desires more than the weakening of NATO, the military alliance among the United States, Europe and Canada that has deterred Soviet and Russian aggression for 70 years.

    Last year, President Trump suggested a move tantamount to destroying NATO: the withdrawal of the United States.

    Senior administration officials told The New York Times that several times over the course of 2018, Mr. Trump privately said he wanted to withdraw from the North Atlantic Treaty Organization. Current and former officials who support the alliance said they feared Mr. Trump could return to his threat as allied military spending continued to lag behind the goals the president had set.

    In the days around a tumultuous NATO summit meeting last summer, they said, Mr. Trump told his top national security officials that he did not see the point of the military alliance, which he presented as a drain on the United States.

    At the time, Mr. Trump’s national security team, including Jim Mattis, then the defense secretary, and John R. Bolton, the national security adviser, scrambled to keep American strategy on track without mention of a withdrawal that would drastically reduce Washington’s influence in Europe and could embolden Russia for decades.

    Now, the president’s repeatedly stated desire to withdraw from NATO is raising new worries among national security officials amid growing concern about Mr. Trump’s efforts to keep his meetings with Mr. Putin secret from even his own aides, and an F.B.I. investigation into the administration’s Russia ties.

    A move to withdraw from the alliance, in place since 1949, “would be one of the most damaging things that any president could do to U.S. interests,” said Michèle A. Flournoy, an under secretary of defense under President Barack Obama.

    “It would destroy 70-plus years of painstaking work across multiple administrations, Republican and Democratic, to create perhaps the most powerful and advantageous alliance in history,” Ms. Flournoy said in an interview. “And it would be the wildest success that Vladimir Putin could dream of.”

    Retired Adm. James G. Stavridis, the former supreme allied commander of NATO, said an American withdrawal from the alliance would be “a geopolitical mistake of epic proportion.”

    “Even discussing the idea of leaving NATO — let alone actually doing so — would be the gift of the century for Putin,” Admiral Stavridis said.

    Senior Trump administration officials discussed the internal and highly sensitive efforts to preserve the military alliance on condition of anonymity.

    After the White House was asked for comment on Monday, a senior administration official pointed to Mr. Trump’s remarks in July when he called the United States’ commitment to NATO “very strong” and the alliance “very important.” The official declined to comment further.

    American national security officials believe that Russia has largely focused on undermining solidarity between the United States and Europe after it annexed Crimea in 2014. Its goal was to upend NATO, which Moscow views as a threat.

    Comme on le voit au début et à la fin de cet extrait, si les #USA quittent l’#Otan ce sera pas mal la faute de la #Russie de #"Poutine

  • Michèle Sibony : « Conte et légende d’un lobby sioniste »
    https://nantes.indymedia.org/articles/44007

    Nous publions ci dessous la traduction d’un article titré : « Manifestations d’antisémitisme dans le contexte des protestations des gilets jaunes en France. » - de Yossi Lempkowicz suivie d’un commentaire de Michèle Sibony

    #Racisme #Répression #Resistances #contrôle #social #antifascisme #Racisme,Répression,Resistances,contrôle,social,antifascisme

  • Philémon, vieux de la vieille, de Lucien Descaves

    Michèle Audin

    https://lavoiedujaguar.net/Philemon-vieux-de-la-vieille-de-Lucien-Descaves

    C’est un roman. Il est paru en 1913.

    L’auteur, Lucien Descaves (1861-1949), écrivain (bien sûr), collectionneur, dans la mouvance libertaire, un des membres fondateurs de l’Académie Goncourt si vous voulez une référence plus convenable.

    Dans son œuvre, il y a deux romans « sur » la Commune, La Colonne et Philémon.

    Philémon n’est pas un roman de cape et d’épée, le personnage principal ne s’appelle pas Philémon, le roman ne « se passe » pas pendant la Commune et d’ailleurs, d’une certaine façon, il ne « se passe » pas.

    Dans Philémon dit « je » un narrateur plus ou moins confondu avec l’auteur. Il observe ses voisins, accumule des indices de ce qu’ils sont, ces indices s’assemblent, comme une « image dans le tapis », pour acquérir du sens, et le roman devient un roman historique, « sur » la Commune. (...)

    #littérature #histoire #Commune_de_Paris #Lucien_Descaves #réédition #Amédée_Dunois #Paule_Minck

  • Chroniques de la couleur

    Une grosse recension de textes (et autres médias) sur les Gilets Jaunes.

    Les liens cliquables sont par là :
    http://inter-zones.org/chroniques-de-la-couleur

    –—

    Sophie Wahnich : Les gilets jaunes et 1789 : Résurgences révolutionnaires, 18 Décembre 2018

    Achille Mbembe : Pourquoi il n’y aura pas de gilets jaunes en Afrique, 18 décembre 2018

    Michalis Lianos : Une politique expérientielle – Les gilets jaunes en tant que peuple, 17 décembre 2018

    Fanny Gallot : Les femmes dans le mouvement des gilets jaunes : révolte de classe, transgression de genre, 17 décembre 2018

    Stéphane Zagdanski : Réflexions sur la question jaune, 17 décembre 2018

    Yves Pagès : Bloqueurs de tous les ronds-points, rions jaune… et ne cédons rien, 17 décembre 2018

    Alessandro Stella : Gilets jaunes et Ciompi à l’assaut des beaux quartiers, 16 décembre 2018

    Juan Chingo : Gilets jaunes : Le retour du spectre de la révolution, 16 décembre 2018

    Pierre-Yves Bulteau : À Saint-Nazaire : Je ne suis pas en lutte, je suis une lutte, 15 décembre 2018

    Florence Aubenas : Gilets jaunes : La révolte des ronds-points, 15 décembre 2018

    Sarah Kilani et Thomas Moreau : Gilets jaunes : Pour la gauche, l’antifascisme ne doit pas être une option, 15 décembre 2018

    Anonyme : Danse imbécile ! Danse ! Notes sur le mouvement en cours, 14 décembre 2018

    Jean-Baptiste Vidalou : L’écologie du mensonge à terre, 14 décembre 2018

    Toni Negri : Chroniques françaises, 14 Décembre 2018

    David Graeber : Les gilets jaunes font partie d’un mouvement révolutionnaire plus large, 14 décembre 2018

    Jérôme Ferrari : On fera de vous une classe bien sage, 13 décembre 2018

    Etienne Balibar : Gilets jaunes : Le sens du face à face, 13 décembre 2018

    Jérôme Baschet : Pour une nouvelle nuit du 4 août (ou plus), 13 décembre 2018

    Andreas Malm : Ce que le mouvement des gilets jaunes nous dit du combat pour la justice climatique, 13 décembre 2018

    Collectif : Communiqué de la coordination de Saint-Lazare, 12 décembre 2018

    Michèle Riot-Sarcey : Les gilets jaunes ou l’enjeu démocratique, 12 décembre 2018

    Mathieu Rigouste : Violences policières : Il y a derrière chaque blessure une industrie qui tire des profits, 12 décembre 2018

    Leslie Kaplan : Un monde soudain devenu injustifiable aux yeux de tous, 12 décembre 2018

    Pierre Dardot et Christian Laval : Avec les gilets jaunes : Contre la représentation, pour la démocratie, 12 décembre 2018

    Jacques Rancière : Quelle égalité de la parole en démocratie ? 12 décembre 2018

    Collectif : Gilets jaunes : Une enquête pionnière sur la révolte des revenus modestes, 11 décembre 2018

    Cédric Durand et Razmig Keucheyan : Avec les gilets jaunes, pour une nouvelle hégémonie, 11 décembre 2018

    Cédric Durand : Le fond de l’air est jaune, 11 décembre 2018

    Joshua Clover : Les émeutes des ronds-points, 11 décembre 2018

    Joao Gabriell : À propos du discours de Macron du 10 décembre, 11 décembre 2018

    Femmes en lutte 93 : Acte V Gilets jaunes : La place des femmes et LGBT est dans la lutte, 10 décembre 2018

    Michelle Zancarini-Fournel : Le mouvement des gilets jaunes favorise la cohésion intergénérationnelle des milieux populaires, 10 décembre 2018

    Syllepse : Gilets jaunes : Des clefs pour comprendre, 10 décembre 2018

    Annie Ernaux : Il n’y a pas de nouveau monde, ça n’existe pas, 9 décembre 2018

    Alain Bertho : Il ne s’agit pas d’un simple mouvement social, 8 décembre 2018

    Jérôme Baschet : Lettre à celles et ceux qui ne sont rien, depuis le Chiapas rebelle, 8 décembre 2018

    Raoul Vaneigem : Les raisons de la colère, 8 décembre 2018

    Laurent Mucchielli : Deux ou trois choses dont je suis presque certain à propos des gilets jaunes, 8 décembre 2018

    Les Gilets Jaunes de St Nazaire et leur Maison du Peuple, 7 décembre 2018

    Appel des gilets jaunes de Commercy à la formation d’assemblées populaires, 7 décembre 2018

    Lundimatin : Ici La Réunion ! 7 décembre 2018

    Pierre Bance : L’heure de la commune des communes a sonné ! En soutien à l’appel de Commercy, 7 décembre 2018

    Alèssi Dell’Umbria : Marseille, Debout, Soulève-toi ! 7 décembre 2018

    Eric Hazan : Paris n’est pas un acteur, mais un champ de bataille, 7 décembre 2018

    Rafik Chekkat : À Mantes-la-Jolie, domination policière et humiliation de la jeunesse, 7 décembre 2018

    Etienne Penissat et Thomas Amossé : Gilets jaunes : des automobilistes aux travailleurs subalternes, 6 décembre 2018

    Plateforme d’Enquêtes Militantes : Une situation excellente ? 6 Décembre 2018

    Alain Bertho : Gilets jaunes : Crépuscule du parlementarisme, 6 décembre 2018

    Frédéric Gros : On voudrait une colère, mais polie, bien élevée, 6 décembre 2018

    Danielle Tartakowsky : Les gilets jaunes n’ont rien de commun avec Mai 68, 6 décembre 2018

    Ballast : Gilets jaunes : Carnet d’un soulèvement, 5 décembre 2018

    Frédéric Lordon : Fin de monde ?5 décembre 2018

    Eric Toussaint : Gilets jaunes : Apprendre de l’histoire et agir dans le présent - Des propositions à ceux et celles qui luttent, 5 décembre 2018

    Grozeille, Que leur nom soit Légion : À propos des gilets jaunes, 5 décembre 2018

    Samuel Hayat : Les Gilets Jaunes, l’économie morale et le pouvoir, 5 décembre 2018

    Sophie Wahnich : La structure des mobilisations actuelles correspond à celle des sans-culottes, 4 décembre 2018

    Stefano Palombarini : Les gilets jaunes constituent une coalition sociale assez inédite, 4 Décembre 2018

    Édouard Louis : Chaque personne qui insultait un gilet jaune insultait mon père, 4 décembre 2018

    Chantal Mouffe : Gilets jaunes : Une réaction à l’explosion des inégalités entre les super riches et les classes moyennes, 3 décembre 2018

    Yves Pagès : La façade du triomphalisme macronien ravalée à l’aérosol par quelques bons-à-rien, 3 décembre 2018

    Yannis Youlountas : Cours, gilet jaune, le vieux monde est derrière toi ! 3 décembre 2018

    Les Lettres jaunes, Bulletin de lecture quotidien des Gilets Jaunes, pour aller plus loin ! 3 décembre 2018

    Alain Bihr : Les gilets jaunes : pourquoi et comment en être ? 2 décembre 2018

    Gérard Noiriel : Pour Macron, les classes populaires n’existent pas, 2 décembre 2018

    Temps critiques : Sur le mouvement des Gilets jaunes, 1 décembre 2018

    Zadibao : Climat jaune et changement de gilet, 30 novembre 2018

    Plateforme d’Enquêtes Militantes : Sur une ligne de crête : Notes sur le mouvement des gilets jaunes, 30 novembre 2018

    Lundimatin : Le mouvement des Gilets Jaunes à la Réunion, 29 novembre 2018

    Sophie Wahnich : Postérité et civisme révolutionnaire, 28 novembre 2018

    Le comité Adama rejoint les gilets jaunes : Ce n’est pas une alliance au prix d’un renoncement politique, 27 novembre 2018

    Comité Adama : Si nous voulons changer notre destin, nous devons lutter dans la rue, 26 novembre 26

    Bruno Amable : Vers un bloc antibourgeois ? 26 novembre 2018

    Benoît Coquard : Qui sont et que veulent les gilets jaunes ? 23 novembre 2018

    Félix Boggio Éwanjé-Épée : Le gilet jaune comme signifiant flottant, 22 novembre 2018

    Anshel K. et Amos L. : Les amours jaunes, 21 novembre 2018

    Les Chroniques de La Meute, 18 novembre 2018

    Aurélien Barrau : À propos de la manif du 17 novembre, 15 novembre 2018

  • La « mise en biais » des problèmes sociaux : ce que l’économie comportementale fait aux situations complexes | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/analyse/2018/12/19/mise-biais-problemes-sociaux-leconomie-comportementale-aux-situations-complex

    L’économie comportementale est le fer de lance des sciences cognitives contemporaines. S’appuyant sur des résultats de la psychologie et des neurosciences, elle entend mettre en évidence les limites à la rationalité des individus et dessiner des politiques publiques « clés en main ». Popularisées sous le terme nudge, celles-ci jouent avec les « biais de rationalité » des individus, pour les pousser à agir dans leur intérêt ou dans celui de la collectivité.

    La légitimité scientifique et politique de l’économie comportementale semble désormais bien établie. Elle a reçu les marques de l’institutionnalisation dans le domaine scientifique, à travers, notamment, l’octroi de Prix de la Banque de Suède à plusieurs de ses représentants (dont Richard Thaler en 2017) comme dans le domaine politique, avec la création de structures ad hoc, appelées nudge units ou behavioral insight teams, dans divers gouvernements (démocratiques ou non). La sphère économique n’est pas en reste avec la création de structures similaires dans des entreprises, à, l’instar, en France, de la société d’études et de conseil BVA.

    Néanmoins, l’économie comportementale et les solutions politiques qu’elle inspire ont fait l’objet de critiques : le caractère éthique des expérimentations et des solutions politiques déployées a été amplement débattu, du fait de la part de manipulation des individus qu’elles recèlent. De même, des doutes ont été émis sur l’efficacité de ces solutions, en particulier à long terme. Un autre problème, moins souligné et pourtant essentiel à nos yeux, auquel nous souhaitons consacrer cet article, réside dans la propension de l’économie comportementale et des nudges à réduire des problèmes sociaux, fussent-ils complexes, à des biais cognitifs.

    Jusqu’aux années 1990, de riches traditions de recherche s’intéressaient aux interactions entre acteurs ou aux contextes organisationnels et institutionnels et avaient démontré en quoi ces dimensions étaient essentielles pour comprendre les décisions et les comportements de santé. Pourtant, de tels travaux sont aujourd’hui moins nombreux et moins visibles, au profit de travaux massivement orientés vers l’analyse des biais cognitifs. Karen Luftey Spencer et Matthew Grace, pourtant non hostiles aux sciences cognitives, qu’ils pratiquent dans certaines recherches, situent ce virage cognitiviste – et la marginalisation des autres approches – au tournant des années 2000 et déplorent cette situation dans un article de la prestigieuse revue littéraire Annual review of sociology. Elles appellent à s’intéresser à nouveau aux « fondations sociales des inégalités de santé et des biais de traitement ».

    C’est ce qu’a proposé un groupe de chercheurs nord-américains, autour de la sociologue Michèle Lamont et du politiste Peter Hall. Dans une démarche pluridisciplinaire mêlant l’anthropologie, la sociologie et la science politique, mais aussi l’épidémiologie et l’économie, ces chercheurs concluent que les déterminants des états de santé dépendent des ressources non seulement matérielles (économiques), mais aussi sociales des individus. Ces derniers, en fonction de leur position dans la structure sociale n’ont accès ni aux mêmes ressources « horizontales » provenant de l’insertion dans des réseaux – d’entraide et de soutien – d’autres individus, ni aux même ressources « verticales », associées au statut social. Par exemple, une recherche comparative a montré pourquoi les habitants d’Ouganda avaient été mieux protégés de l’épidémie du sida que ceux du Botswana, pourtant considéré comme un pays exemplaire par la communauté internationale car son gouvernement applique à la lettre les recettes des organisations internationales. Toutefois, le gouvernement ougandais a réussi, en s’appuyant sur les structures sociales et les communautés locales, à mobiliser les solidarités entre individus, ce qui s’est avéré in fine plus efficace dans la prévention du sida.

    #Santé_publique #Nudge #Neurocapitalisme

  • Les Gilets Jaunes ou l’enjeu démocratique | AOC media - Analyse Opinion Critique
    https://aoc.media/opinion/2018/12/12/gilets-jaunes-lenjeu-democratique

    par Michèle Riot-Sarcey

    Ronds points, parkings de supermarchés, voies routières, carrefours déshumanisés : les Gilets Jaunes investissent des lieux où, d’ordinaire, ne passent que des ombres et des anonymes. Alors, tout un monde se révèle, un monde d’oubliés qui s’auto-organisent pour leurs droits, refusant de déléguer leur pouvoir à des gouvernants plus gestionnaires que démocrates.

    Si nous acceptons de saisir l’événement tel qu’il se donne à voir, le mouvement est parfaitement intelligible. Prévisible, il l’est comme symptôme des échecs passés ; celui des organisations « ouvrières » politiques et syndicales, dépossédées de leur puissance d’agir et réduites à l’incapacité de conserver les droits acquis ; mais aussi celui d’un État « libéral » dont les promesses de justice sociale n’ont cessé d’être reportées. La cohérence, souvent contestée, du mouvement n’en est pas moins lisible. Mises bout à bout, avec des nuances, les revendications convergent vers beaucoup plus d’équité. Cependant, en l’absence de leader identifiable, la peur que le soulèvement suscite brouille les cartes des commentateurs qui n’y voient que des expressions « gazeuses » ou chaotiques. Parce que rien n’est comme avant, tout devient trouble. L’irruption de la protestation est d’autant plus déstabilisante que la population qui l’exprime expose des gens mal aimés, écartés des débats et des bénéfices d’une économie financiarisée. Une population sans tradition politique, mal désignée par ce terme de « peuple » toujours commode, mais qui ne dit rien de sa spécificité sociale.

    Les lieux de rassemblement d’abord : ronds points, parkings de supermarchés, voies routières, carrefours déshumanisés, autant d’endroits d’un monde falsifié où, d’ordinaire, ne passent que des ombres et des anonymes. En revêtant ce vêtement fluorescent, les « gilets jaunes » donnent une visibilité manifeste à leur présence en même temps qu’ils avertissent de l’imminence de l’accident ou de la catastrophe, si le monde tel qu’il va ne marque pas un coup d’arrêt. Les formes de regroupement ensuite, par petits collectifs qui se connaissent, ou se reconnaissent, habitant un même territoire, ou vivant la même galère, à leur manière réinventent une sociabilité qui s’effacent après la désertion des centres villes et l’abandon des services publics. Tout un monde se révèle, un monde d’oubliés, à travers l’accélération de la précarité et de la misère.

    Le vocabulaire est si bien travesti, que la distance entre le discours et le réel s’est élargie au point de rendre impossible la compréhension d’autres significations à l’œuvre dans le passé. Détournés de son sens réellement réformateur, par exemple, le mot réforme désormais s’entend comme une adaptation à l’économie ultra-libérale, avide de productivité en dépit de ses effets destructeurs. Or, au début du XIXe siècle avant que la révolution industrielle ne confisque l’idée de progrès, mise au service des privilégiés, le mot réforme, dans l’esprit du moment « utopique », annonçait la transformation des rapports sociaux jugée nécessaire à la « la classe la plus nombreuse et la plus pauvre », selon l’expression de Saint-Simon. Cette dernière avait été tenue éloignée jusqu’alors des promesses des Lumières. Il est vrai que nous étions au temps où l’on croyait encore à la marche irréversible du progrès humain, l’humanité tout entière, dont le destin était le bonheur commun, devait s’organiser en ce sens, selon le souhait d’un autre utopiste nommé Condorcet.

    Le temps a passé et, au cours du siècle dernier en particulier, l’efficacité de la représentation par délégation de pouvoir fut jugée pertinente parce qu’elle recueillait l’assentiment apparent du plus grand nombre. Or, à l’aube du XIXe siècle, les classes ouvrières naissantes sans droit politique, en l’absence de toute protection sociale, avaient appris à s’auto-organiser, tels les canuts en 1831 qui surprirent la bourgeoisie lyonnaise découvrant dans les rues de sa ville un monde nouveau composé de « prolétaires » ; mot nouveau, mais mot vilain qu’il s’agissait de rayer de la carte du vocabulaire politique, selon l’expression d’Alphonse de Lamartine, futur ministre des affaires étrangères du gouvernement provisoire de la deuxième République de 1848.

    La résistance des « gilets jaunes » à toute idée de délégation ou de médiation pour obtenir une réelle justice sociale, toujours remise à des temps ultérieurs, est d’autant plus pertinente que les commentateurs de presse ou d’ailleurs s’évertuent à déplorer la perte de capacité d’intervention des syndicats et des corps intermédiaires. Tous l’expriment sans détour : les organisations traditionnelles manquent aux pouvoirs en place parce qu’elles sont censées apaiser ou réguler un mouvement incontrôlable. En clair, ce ne sont pas les représentants des oubliés de la modernité qui sont attendus mais ce sont les auxiliaires de la discipline libérale qui sont requis afin de « calmer le jeu ».

    #Gilets_jaunes #Histoire

  • L’éternel retour de la loi anticasseurs
    https://www.nouvelobs.com/justice/20181210.OBS6865/tribune-gilets-jaunes-l-eternel-retour-de-la-loi-anticasseurs.html

    Par Vincent Tolédano, avocat au barreau de Paris.

    Qui s’en souvient ? Le 5 mai 2009, Christian Estrosi et un groupe de députés UMP, dont son ancien collaborateur Eric Ciotti, déposent sur le bureau de l’Assemblée nationale une proposition de loi « renforçant la lutte contre les violences de groupes et la protection des personnes chargées d’une mission de service public ».

    Un an plus tard, la proposition des parlementaires devient la loi du 2 mars 2010 promulguée sous la signature de Nicolas Sarkozy, François Fillon, Michèle Alliot-Marie et Brice Hortefeux. Elle insère dans le Code pénal un article 222-14-2 ainsi rédigé :

    « Le fait pour une personne de participer sciemment à un groupement, même formé de façon temporaire, en vue de la préparation, caractérisée par un ou plusieurs faits matériels, de violences volontaires contre les personnes ou de destructions ou dégradations de biens est puni d’un an d’emprisonnement et de 15 000 € d’amende. »

    A défaut des 35 heures, la droite vient de renverser l’un des totems de la gauche en rétablissant de fait la loi anticasseurs dont l’abrogation en décembre 1981 réalisait l’une des 101 propositions de François Mitterrand.

    Elu deux ans après, François Hollande n’abrogera pas le texte qui permet aujourd’hui d’arrêter et poursuivre les « gilets jaunes » pourtant soutenus par Christian Estrosi et Eric Ciotti, qui ne sont plus amis, du seul fait de leur présence à une manifestation. Et tant pis si les « faits matériels » sont des plus ténus. A charge pour les juges, dernier rempart de la démocratie, de faire primer les principes fondamentaux du droit sur la communication du pouvoir exécutif. « Il n’y a point de crime ou de délit sans intention de le commettre », dit aussi le Code pénal.

    En finir avec la chienlit

    Promulguée sous la signature de Georges Pompidou, Jacques Chaban-Delmas et René Pleven, la loi du 8 juin 1970 tendait « à réprimer certaines formes nouvelles de délinquance ». Elle punissait jusqu’à cinq ans d’emprisonnement, outre les organisateurs, les participants volontaires à une manifestation ayant entraîné des violences ou des dégradations. Après le joli mois de mai, le retour à l’ordre. Sous les pavés, la prison.

    « Les casseurs seront les payeurs », plaidait Chaban. Cette mauvaise loi limite le droit de manifester en introduisant une responsabilité collective, répondit Mitterrand qui fit de l’abrogation de la loi anticasseurs l’un de ses chevaux de bataille vers la victoire finale.

    Après les violences du 1er mai 2018, la droite qui a la mémoire courte demandait encore le rétablissement de la loi anticasseurs pourtant effectué huit ans plus tôt par Nicolas Sarkozy. Eternel retour. Président du groupe Les Républicains au Sénat, Bruno Retailleau qui vote la loi mais ne la lit pas, proposait d’introduire « dans notre droit une responsabilité pénale et pécuniaire collective de ceux qui, en bande, cassent et brûlent ce qui leur tombe sous la main ». Les Black Blocs seront les payeurs. Il faut en finir avec la chienlit.

    50 ans après mai 68, le débat demeure. Responsabilité collective ou personnelle. Délit intentionnel ou restriction du droit de manifester. Politique pénale ou communication gouvernementale. Les arrestations « préventives » du week-end dernier réalisent la prophétie du François Mitterrand de 1970 qui sonne comme un avertissement à Emmanuel Macron : « Craignez que demain l’opinion ne se retourne contre vous. Un jour, elle saura qu’elle a été trompée. Elle voulait réduire la violence. Vous lui avez offert en prime la fin du droit de rassemblement. Bientôt la somme des injustices réveillera ceux qui vous approuvent aujourd’hui ».

    #gilets_jaune #état_d'urgence

  • Palestine-Israël : 70 ans
    Festival des Libertés
    Ajoutée le 31 oct. 2018
    https://www.youtube.com/watch?v=UQ9Uuh4YLuc

    Un débat filmé dans le cadre d’un atelier vidéo ZIN TV (www.zintv.org) En 1948, les Britanniques ont quitté la Palestine et l’État d’Israël était proclamé par les autorités sionistes. À l’issue du conflit armé qui s’en est suivi, Israël contrôlait 78% du territoire de la Palestine. Depuis lors, le “conflit israélo-palestinien” n’a pas cessé. Aujourd’hui, plus que jamais, il convient de mettre en œuvre des moyens pour que le droit international soit respecté. Comment agir ? Avec Michèle Sibony (Union Juive Française pour la Paix), Eléonore Bronstein (anthropologue, chercheuse au CNRS) et Sandrine Mansour (auteure de L’Histoire occultée des Palestiniens 1947-1953, Paris, 2013).
    Partenariat : Association Belgo-Palestinienne et Union des Progressistes Juifs de Belgique.