Avez-vous quelque espoir en une solution négociée ? Quel serait le meilleur scénario ?
Oui, j’ai un espoir limité en la possibilité d’une solution négociée. Certains membres du système se sont dissociés du régime Assad et se sont même réconciliés avec l’opposition, acceptant même une transition vers un système démocratique.
Comment empêcheriez-vous les sunnites et les alaouites de se combattre ? Est-ce possible ? Y a-t-il un espoir ?
Je ne sais pas comment nous pouvons empêcher des affrontements confessionnels sans un programme national qui fasse appel à toutes les parties. Ce programme intégrateur n’existe pas aujourd’hui parce que l’opposition a manqué l’opportunité de l’élaborer et de le mettre en œuvre auparavant. Je pense que nous avons besoin aujourd’hui d’une espèce de programme qui encourage tout le monde à coopérer à un projet national commun afin de couper la route à un conflit confessionnel ou, pour le moins, limiter la possibilité de son éclatement.
Pensez-vous qu’il y ait des membres du régime actuel qui pourraient ou qui devraient rester dans une Syrie à venir ?
Oui, il y a des gens qui peuvent jouer un rôle dans le futur de la Syrie… certains de ceux qui sont actuellement au pouvoir, en particulier ceux qui sont en train de faire défection du pouvoir et du clan Assad pour rejoindre le peuple.
Qu’est-ce qui maintient actuellement en place le régime Assad ?
La résistance et la force militaire d’Assad découle du soutien de la Chine, de la Russie et de l’Iran ainsi que de l’absence d’une opposition de l’Occident face à cet appui. Cela permet à ces trois pays de poursuivre leur soutien sans rencontrer de réel obstacle. De la sorte, un feu vert a été donné à Assad, ce qui lui permet d’opprimer le peuple et de détruire la Syrie.