person:minister ashraf rifi

  • Michel Samaha condamné à « seulement » quatre ans et demi de prison, le 14 Mars archi-furieux.

    Ex-minister Samaha sentenced to four and a half years in prison
    http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2015/May-13/297834-ex-minister-samaha-sentenced-to-four-and-half-years-in-prison-o

    The Military Court Wednesday sentenced former information minister Michel Samaha, who was being tried on terror charges, to four and a half years in prison a judicial source told The Daily Star.

    Samaha, who has been under arrest since 2012, will be set for release by Dec. 27, since he has already served the majority of his sentence - the judicial year lasting only nine months.

    He was sentenced after being found guilty of forming an armed gang, smuggling exposives from Syria into Lebanon and attempting to assassinate political and religious figures.

    The court also revoked Samaha’s civilian rights, the source added.

    Two Future Movement officials slammed the Military Court following Wednesday’s verdict.

    Justice Minister Ashraf Rifi, a Future Movement member, said that he “mourned the death of the Military Court,” after the court sentenced the former minister to only four and a half years in prison.

    "What happened in the case of Samaha is shameful and I will work through all means to amend the laws of the Military Courts,” Rifi told reporters on the sidelines of a Cabinet meeting in the Grand Serail.

    “We will not be false witnesses to the violation of Lebanese security,” he added.

    In a later statement Rifi said former Prime Minister Saad Hariri expressed support for his position regarding the Military Court’s verdict. Hariri also condemned the verdict and said that it is a national issue that will not be dismissed.

    Affaire Samaha : Hariri fait part à Rifi de son mécontentement après le jugement du Tribunal militaire
    http://www.lorientlejour.com/article/924859/affaire-samaha-hariri-fait-part-a-rifi-de-son-mecontentement-apres-le

    Le ministre de la Justice Achraf Rifi a affirmé mercredi que l’ancien Premier ministre libanais, le député Saad Hariri, lui a fait part de son mécontentement quant au jugement rendu par le Tribunal militaire à l’encontre de l’ex-ministre Michel Samaha, rapporte l’Agence nationale d’information (Ani, officielle).

    Plus tôt en cours de journée, M. Samaha, avait été condamné par le Tribunal militaire à quatre ans et demi de prison, après avoir été reconnu coupable d’avoir voulu mener des attentats au Liban en 2012. Comme l’année judiciaire est de neuf mois et qu’il avait été arrêté en août 2012, il devrait être libéré à la fin de l’année, a affirmé le Tribunal militaire.

    Selon le ministre de la Justice, M. Hariri se serait renseigné auprès de lui, lors d’une conversation téléphonique, sur les recours juridiques possibles « afin de casser ce scandale moral et national ». M. Rifi avait promis plus tôt de tout faire afin de casser le jugement en question.

    • @gonzo : je suppose que tout le monde est surpris, même chez le 8 Mars. (Surtout s’il sort en novembre…)

      Il va falloir attendre de voir s’il y a des articles intéressants demain. Ce que je suspecte :
      – les 14 Mars avaient monté une opération de communication délirante dès l’arrestation, avec des accusations énormes (genre Samaha voulait assassiner le patriarche maronite pour provoquer un guerre civile confessionnelle) ; forcément, au moment du jugement, ils sont déçus ;
      – les 8 Mars n’ont pas trop communiqué, parce que c’est une affaire tout de même très embarrassante, et une nouvelle fois ont laissé le 14 Mars occuper le terrain médiatique ; pire, ils ont laissé Charles Ayoub et le Diyar assurer la seule contre-communication, à base d’une théorie franchement farfelue (de mémoire, la France aurait organisé la manipulation avec Samaha, payé plusieurs millions par le Qatar, dans le but d’impliquer le régime syrien) ;
      – quand les retranscriptions des interrogatoires de Samaha sont sortis dans la presse (de mémoire, c’était dans le Joumhouria de Murr), il apparaissait que les accusations du 14 Mars étaient totalement disproportionnées, et que la thèse d’Ayoub n’était même pas « utile » comme contrefeu. Mais je n’ai rien lu ensuite d’intéressante pour ramener l’affaire dans ses proportions plus réelles ;
      – de fait, si le 14 Mars est furieux, c’est sans doute parce qu’il reste sur une thèse maximaliste et délirante, et que le tribunal ne l’a pas du tout suivi ;
      – par ailleurs, le procès fait apparemment ressortir qu’il s’agit largement d’un « entrapment » (un agent a largement manipulé l’accusé) ; je ne sais pas dans le droit libanais, mais il me semble qu’autant le droit américain donne des peines maximales sur la base d’affaire d’entrapmen, en France je crois que ça risque de totalement disqualifier l’accusation ; j’ai l’impression qu’ici cet aspect « entrapment » a beaucoup joué pour minimiser la peine (au départ, on disait que Samaha pourrait échapper à la pendaison si le tribunal retenait cet aspect ; j’ai l’impression que c’est allé beaucoup plus loin).

      Et surtout, encore une fois, je vois que personne n’attend de lire les attendus du jugement pour disqualifier le tribunal – (Et je suspecte que Rifi a aussi un intérêt d’agitation sectaire à attaquer le tribunal militaire, lequel expédie les jihadistes libanais à la potence ou à Roumieh pour de très longues durées.)

    • Aujourd’hui, le Akhbar fait un article essentiellement politique (le 14 Mars essaierait de faire passer la pilule de la défaite du Qalamoune), donc pas intéressant. Rien sur le jugement lui-même et ses motivations :
      http://al-akhbar.com/node/233130

      Juste une notule pour indiquer que ce n’est pas la première fois que le Tribunal militaire se montre « indulgent » :

      عدل في الرعية

      في وقت سابق، كانت السهام نحو المحكمة العسكرية تصوب من ناحية فريق 8 آذار. منها في عام 2010، عندما أخلت سبيل الشيخ عمر فستق بكفالة مالية بعد حكم سابق ضده بالسجن المؤبد. ثم بعد عامين، بإخلاء سبيل العميل فايز كرم بعد حكم مخفف عليه بالسجن لعامين. بعد أقل من شهر، في 22 أيار، حاولت أن تعدّل الميزان. فأخلت سبيل شادي المولوي الذي وصل إلى طرابلس بطلاً بسيارة الصفدي. قبل أقل من شهر، حكمت على فستق بالمواد ذاتها التي أدانت بها ميشال سماحة، 3 سنوات. وحكمت على أحد أبرز قياديي «القاعدة» ومحاور طرابلس وقاتل الجيش في نهر البارد، حسام الصباغ بالسجن عامين. وعادلت سجل جمال الدفتردار الإرهابي بالسجن لسبعة أعوام. واكتفت بمدة توقيف «القاعدي» الطرابلسي الشيخ محمد بسام حمود. قبيل النطق بحكم سماحة، أعلن رئيس المحكمة العميد خليل إبراهيم بأن النيابة العامة العسكرية صرفت النظر عن الإستماع لشهادة عميد حمود المتهم بتمويل أحداث طرابلس وتحضير المقاتلين وتحريضهم. محكمة التمييز التي لجأ المتضررون من حكم سماحة إليها، أخلت في السنوات الأخيرة سبيل عدد من العملاء من شربل القزي إلى زياد الحمصي ويوسف الجراح.

    • Scarlett Haddad évoque le fond : Deux oppositions ne font pas des institutions...
      http://www.lorientlejour.com/article/925122/deux-oppositions-ne-font-pas-des-institutions.html

      Enfin, au sujet du contenu du dossier, il est clair qu’à partir du moment où il a été convenu de dissocier l’affaire du chef des SR militaires syriens Ali Mamlouk du cas Samaha, l’idée était de juger celui-ci au lieu de le laisser croupir indéfiniment en prison, dans l’impossibilité de notifier Mamlouk de sa convocation devant le tribunal. Or, dans ce contexte, le tribunal a aussi renoncé à convoquer le témoin-clé Milad Kfoury, qualifié « d’informateur protégé » auprès du service de renseignements des FSI.

      L’ancien ministre et député a, de son côté, reconnu les faits, déclarant avoir été convaincu par Milad Kfoury de transporter les explosifs. Dans ces conditions, il n’y avait plus de nouvel élément possible à ajouter au dossier, du moment que les responsables syriens et le témoin-clé n’avaient aucune intention de comparaître devant le tribunal. Celui-ci s’est donc retrouvé face à un dossier clos, qu’il a jugé selon la loi qui punit ce crime d’une peine allant de 3 à 7 ans de prison. Samaha n’a donc pas bénéficié d’une peine allégée ou minimale, mais de quatre ans et demi de prison, tout en étant déchu de ses droits civiques et politiques. Le tribunal a donc tenu compte des données disponibles, sans chercher à politiser le dossier.

      Preuve en est que la famille et les avocats de l’ancien ministre comptent se pourvoir en cassation, qualifiant le jugement d’excessif. Sachant que ce dossier a des implications politiques dans le contexte actuel, aucun autre tribunal, ordinaire ou militaire, n’aurait pu prendre un autre jugement. À moins de jouer les prolongations et de faire traîner le procès indéfiniment, en attendant des développements politiques ou militaires de l’autre côté de la frontière. Est-ce cela qui était requis et est-ce cela la justice voulue pour les Libanais, ceux-là-mêmes qui protestent contre la lenteur des procédures judiciaires ? Autant de questions qui attendent des réponses calmes, loin de tout déchaînement des passions.

    • Ça m’avait échappé : Scarlett Haddad a consacré un article à la dernière audience avant le délibéré et le prononcé de la peine. Ça va dans le sens de mes suppositions (ce qui est retenu contre lui n’est pas ce que le 14 Mars a prétendu depuis le premier jour, et l’aspect « entrapment » a joué) :
      http://www.lorientlejour.com/article/924945/samaha-condamne-a-quatre-ans-et-demi-de-prison-pour-delivery-dexplosi

      Le général Ibrahim lui a ensuite posé quelques questions pour obtenir des précisions sur Milad Kfoury et l’ancien ministre a affirmé qu’il a été bel et bien piégé par ce dernier qu’il connaissait depuis de longues années, étant tous les deux originaires du même village. Milad Kfoury a même travaillé pendant un certain temps à Tripoli avec le député défunt Maurice Fadel, puis avec l’ancien ministre Mohammad Safadi. Il a donc réussi à gagner sa confiance et à le convaincre de se rendre en Syrie pour réclamer une liste d’explosifs aux autorités et notamment à l’officier Adnane du bureau du général Ali Mamlouk, chef des renseignements militaires syriens. Selon Michel Samaha, la liste avait été préparée par Milad Kfoury lui-même et il s’est contenté de la transmettre à ses interlocuteurs syriens. De même, il a précisé que de son côté il n’était pas question de faire exploser des mosquées pendant le mois de ramadan ni même de cibler le député Khaled Daher, mais plutôt de placer les charges le long de la frontière syro-libanaise. Quant aux excuses qu’il a présentées à Khaled Daher au cours de la précédente audience, elles n’étaient pas dictées par un quelconque sentiment de culpabilité à son égard, mais bien parce qu’il a cité son nom dans ce procès.

  • Le ministre de la justice libanais, Libanais civilisé-modéré-moderne selon la terminologie atlantiste, veut poursuivre en justice des Libanais qui ont brûlé des drapeaux de l’ISIS et de al-Nosra, parce qu’un tel acte « désacralise un symbole religieux... »
    http://www.dailystar.com.lb/News/Lebanon-News/2014/Aug-30/269064-lebanons-justice-minister-asks-prosecutor-to-punish-isis-flag-b

    Earlier Saturday, Justice Minister Ashraf #Rifi released a statement that said: “This morning, some people burnt the flag of ISIS in Sassine Square and their symbol reads: ‘No God but Allah and Mohammad the prophet of Allah,’ which is the cornerstone of Islam.”

    “This symbol has nothing to do with ISIS and its terrorist approach.”

    Rifi asked the state prosecutor Samir Hammoud to pursue and prosecute the perpetrators to the fullest extent of the law given that burning the flag desecrated religious symbols and could, he argued, incite sectarian strife – both punishable under Lebanese law.

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  • Attention, tu vas tomber de ta chaise : Rifi : Hariri considering making central Tripoli a new Solidere
    https://now.mmedia.me/lb/en/lebanonnews/543168-rifi-hariri-considering-making-central-tripoli-a-new-solidere

    Justice Minister Ashraf Rifi said that Future Movement leader Saad Hariri is considering following the example set by his father, former Prime Minister Rafiq Hariri, by redeveloping Tripoli’s Syria Street - the center of much of the northern city’s violence.
     
    “I learnt from Social Affairs Minister Rashid Derbas that Hariri is thinking seriously about making Syria Street a model street,” Rifi told Future TV on Sunday.
     
    “[The project would resemble] what Rafiq Hariri made out of the [Green Line] in Beirut: Solidere, an artistic masterpiece of which we are proud.”
     
    He added: “Likewise, we shall see Syria Street become an artistic masterpiece... at the hands of Saad Hariri. The people will forget the periods of military conflict, fighting, shelling, and mortar fire.”

    Évidemment, si tu rases des quartiers entiers de Tripoli en expropriant des gens ruinés par les affrontements pour construire un décor de ville-fantôme avec des magasins de luxe sans clients, que même les ultra-riches ne veulent pas habiter, tout de suite l’ambiance va être plus calme. Après, « artistic masterpiece », je sais pas…

    • Le Histoire de Beyrouth de Samir Kassir n’est désormais plus très récent, mais je me souviens que ça faisait une agréable lecture pour la plage. Mais je pense qu’il faudrait directement demander conseil à @rumor, qui est évidemment la référence absolue (comme son nom l’indique) en matière de villes du Moyen Orient.

    • L’histoire ne vieillit pas trop mal, en général, et le livre de Kassir reste certainement la synthèse de référence (en gros il s’arrête en 2000). Toutefois, il souffre à mon avis d’un défaut de point de vue : il est vraiment écrit à partir du centre et il se focalise presqu’exclusivement sur le centre (plutôt la ville municipale), de sorte que les périphéries sont construites un peu comme des problèmes et les raisons des troubles qu’on connaît.
      Plusieurs travaux ont beaucoup renouvelé ces derniers temps l’histoire des périphéries : le livre de Mona Harb, qui évoque la banlieue du Hezbollah (et qui est très accessible) : Harb M., 2010, Le Hezbollah à Beyrouth (1985-2005). De la banlieue à la ville, Karthala, 300 p.
      Sinon, un autre texte très court expose ce problème de point de vue et propose une autre manière d’écrire l’histoire de la ville : Fawaz M., 2013, Notes on Beirut’s Historiography : Towards a People’s History of the City, in Des banlieues à la ville. Espaces et acteurs de la négociation urbaine, Beyrouth, Presses de l’Ifpo, < http://books.openedition.org/ifpo/3452 > (consultation le 5 juillet 2013)