person:nadine morano

  • « Il est plus qu’irresponsable de laisser Rokhaya Diallo être insultée chaque jour »

    https://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/09/03/il-est-plus-qu-irresponsable-de-laisser-rokhaya-diallo-etre-insultee-chaque-

    Rokhaya Diallo, militante antiraciste française, dérange. Pas un jour sans qu’elle soit victime de violentes attaques publiques. Y prennent part d’obscurs individus, des membres de l’association identitaire Le Printemps républicain et tout ce qu’Internet peut drainer de racistes. Leur haine de Rokhaya Diallo n’est pas surprenante au regard des causes qu’elle défend. Ce qui est en revanche curieux, c’est de voir des politiques, des intellectuels et d’autres acteurs du débat public français la lyncher médiatiquement dans une totale impunité.

    En janvier 2015, l’éditorialiste Ivan Rioufol arracha des larmes à Rokhaya Diallo en l’accusant de sympathie avec les auteurs de l’attentat contre l’hebdomadaire satirique Charlie Hebdo. La femme politique Nadine Morano (Les Républicains) la traita de « Française de papier chanceuse d’être née en France et non au Bénin » (un pays avec lequel elle n’a aucun lien). Récemment, l’essayiste et militante Fatiha Boudjahlat, dans un tweet ensuite supprimé, appela à son viol. Sans oublier une chroniqueuse de Sud Radio qui suggéra de livrer la militante au Ku Klux Klan.

    Rokhaya Diallo a le courage d’assumer ses positions et, surtout, fait preuve d’une capacité de résistance admirable. Sa voix est utile à l’antiracisme moderne. S’il est compréhensible, voire nécessaire, d’avoir des désaccords avec elle, la haine qu’elle cristallise et qui se manifeste par un harcèlement permanent doit davantage interpeller les décideurs publics, les médias et les intellectuels en France.

  • La droite fait le service minimum
    https://www.mediapart.fr/journal/france/200318/la-droite-fait-le-service-minimum

    Le placement en garde à vue de l’ancien président #Nicolas_Sarkozy n’a suscité que de faibles réactions dans les rangs de la droite. Nadine Morano, bien seule sur le front, a raccroché au nez d’un journaliste puis diffusé un message accusant le juge Tournaire de « harcèlement ». Mais le parti s’est contenté d’un communiqué de trois phrases, que plusieurs cadres n’ont même pas relayé.

    #France #affaire_libyenne #Les_Républicains #Mouammar_Kadhafi

  • Accusé de sexisme, cet élu se défend en expliquant qu’il « n’a que des femelles à la maison » (dont « 20 poules ») - Le Lab Europe 1
    http://lelab.europe1.fr/accuse-de-sexisme-cet-elu-se-defend-en-expliquant-quil-na-que-des-feme

    Il y avait le célèbre « je ne suis pas raciste, j’ai un ami noir ». Nadine Morano avait innové avec un joli « je ne suis pas raciste, j’adore le couscous ». Mais on franchit aujourd’hui un nouveau cap dans la course à la justification la plus foireuse du monde, avec un très inattendu « je ne suis pas sexiste, j’ai des poules ».

    Cette nouveauté est l’oeuvre de Philippe Fasan, adjoint à la maire LR de Montauban, Brigitte Barèges.

  • La fachosphère inquiète de la diffusion de fake news... par la fachosphère - Libération
    http://www.liberation.fr/desintox/2017/05/07/la-fachosphere-inquiete-de-la-diffusion-de-fake-news-par-la-fachosphere_1

    Le constat ne manque pas d’ironie quand on sait que Boulevard Voltaire et ses équipes ont un rapport parfois distant avec le concept de vérité et ont activement participé à propager des fausses informations. En octobre dernier, un auteur de Boulevard Voltaire, Gabriel Robin, (par ailleurs membre d’un collectif affilié au FN) avait ainsi diffusé une photo sur Twitter en faisant croire qu’il s’agissait d’un migrant en France, souriant devant une tente en feu. La photo remontait en fait à 2015 et avait été prise en Slovénie. L’intox avait rapidement circulé, bien aidée notamment par des responsables politiques comme Nadine Morano, comme l’expliquait alors le Monde. Quelques mois plus tôt, Boulevard Voltaire avait coup sur coup relayé l’intox sur une (fausse) « nouvelle taxe contre les familles » et une citation construite de toutes pièces de Bernard Cazeneuve et les « racines chrétiennes » de la France.

    Plus largement, le site s’est fait le vecteur de diffusion de nombreuses intox de droite et d’extrême droite. Début 2016, Boulevard Voltaire donnait ainsi dans le cliché de l’intox de droite en fustigeant le « laxisme de Christiane Taubira », qui aurait « facilité la fuite » de 236 détenus (alors que la loi visée, sur les permissions, date de 2004).

    #Linfiltré #PhoneStories #FN #Fachosphere

  • Le dîner du CRIF, rendez-vous incontournable des politiques
    Par lefigaro.fr Mis à jour le 22/02/2017 à 15:55
    http://www.lefigaro.fr/elections/presidentielles/2017/02/22/35003-20170222ARTFIG00021-le-diner-du-crif-rendez-vous-incontournable-des-p

    FOCUS - La principale instance de représentation des Juifs de France tiendra mercredi son dîner annuel. Le président de la République François Hollande sera là ainsi que le candidat de la droite François Fillon et celui de la gauche Benoît Hamon.

    Pour la 32e année consécutive, le Conseil représentatif des institutions juives de France (Crif) tient son dîner de charité mercredi soir à l’hôtel Pullman à Montparnasse, où sont attendus les principaux candidats à la présidentielle. Cette année le dîner du CRIF est dédié aux Chrétiens d’orient, « en témoignage de solidarité ». C’est le premier dîner de Francis Kalifat en tant que président du Crif. Le président de la République François Hollande y sera présent. Selon nos informations , parmi les candidats à la présidentielle, sont attendus François Fillon et Benoît Hamon. Emmanuel Macron devrait être là également. D’autres politiques de tous bords sont attendus : le président de la région Nord Xavier Bertrand, le premier secrétaire du PS Jean-Christophe Cambadélis, la maire de Paris Anne Hidalgo, mais aussi la ministre du Travail Myriam El Khomri, le député écologiste François de Rugy et la députée européenne Nadine Morano. Comme chaque année, le FN n’a pas été invité, car jugé incompatible avec les valeurs du CRIF. Jean-Luc Mélenchon non plus n’a pas été invité. Selon le président du CRif ces deux candidats n’ont pas été invités car « ils véhiculent la haine dans notre société ».

  • France. « Il faut inverser la dynamique politique et médiatique qui est en train de détruire le pacte citoyen et de monter les gens les uns contre les autres », Marwan Muhammad du CCIF
    vendredi 12 août 2016
    http://www.lecourrierdelatlas.com/1176612082016Marwan-Mohammed.html

    (...)LCDA : Pensez-vous vraiment que la France est en train de « virer à la pure folie politique » ?

    Oui. Jamais la situation n’a été si grave sur le plan politique. On ne parle quasiment plus des problèmes du pays. L’espace public est pris en otage par des politiciens qui se lancent dans une compétition islamophobe. C’est à celui qui créera la polémique la plus stérile et la plus destructrice. Entre Geoffroy Didier (NDLR : candidat à la primaire de la droite)qui veut « tester » les enfants musulmans, Nathalie Kosciusko-Morizet (NDLR : députée Les Républicains de l’Essonne) qui calomnie les musulmans de Longjumeau, les menaces de mort contre les organisatrices d’une journée piscine ou Nadine Morano qui soutient les commentaires nazis d’un élu Républicain, la classe politique française sombre dans la folie. Le drame, c’est qu’ils souhaitent faire plonger le pays avec eux, puisque c’est désormais leur seule manière d’exister, face à leur échec sur le plan des idées.(...)

    • C’est bon, si j’avais su provoquer ce genre de réponses, je n’aurais pas posté mon message. Je le supprime de peur d’en induire d’autres du même niveau.

  • J’aimerais, ne serait-ce qu’une fois, que mes amis arrêtent de se faire systématiquement prendre au dépourvu par les niaises tactiques de communication de l’extrême-droite. Le thème « burka, bikini et coquillages », c’est un classique : se souvenir de Nadine Morano il y a deux ans (lequel thème n’est qu’une variante du motif « petites fesses de soldates israéliennes en string à la plage avec leur fusil mitrailleur en bandoullière »), et encore très récemment avec l’image de deux volleyleuses de plage aux JO, une voilée et l’autre très dénudée, largement commentée sur les réseaux sur le thème d’un choc de civilisation ramené au niveau de là où je pense). On y a droit absolument tous les ans. Au mois d’août, le thème c’est « burka et bikini », c’est le marronier du moment. Arrêtez de vous faire surprendre à chaque fois par la communication des fachos !

  • Laïcité : Bianco « On ne tolérerait plus que des Français blonds, blancs, chrétiens »
    Mediapart

    https://www.mediapart.fr/journal/france/030216/laicite-bianco-et-valls-enterrent-la-hache-de-guerre

    « On mélange tout lorsqu’on parle de laïcité, dit-il. On l’invoque pour parler de problèmes qui ne sont pas de son domaine. Les tensions de la société française sont difficiles à traiter et doivent faire l’objet de politiques publiques, pour limiter les ghettos, les ségrégations et les discriminations. C’est la fameuse phrase de Jaurès : “La République restera laïque parce qu’elle aura su être sociale.” Par ailleurs, je suis frappé de la violence des attaques. On m’accuse de vouloir tuer la laïcité, je suis victime d’attaques personnelles agressives, on me prête des citations fausses. »

    Sur le fond, Bianco voit dans « les attaques dont l’Observatoire est la cible l’émergence nouvelle d’une forme de laïcité identitaire qui prétend neutraliser l’espace public ». « C’est très dangereux, dit-il, car c’est aller sur le terrain du Front national. On ne tolérerait plus que des Français blonds, blancs, chrétiens comme les conçoit Nadine Morano. Il y a là quelque chose de nouveau qui n’est pas tout à fait la reproduction de la vieille polémique de 1905 entre Briand et Combes sur la laïcité. » « La laïcité n’est pas mise à mal tout le temps et partout, assure-t-il. Il y a des pressions communautaristes, c’est un fait, mais elles sont minoritaires. » Sur le sujet, l’ancien secrétaire général de l’Élysée, plusieurs fois ministre sous Mitterrand, dit partager « la même position que le ministre des cultes Bernard Cazeneuve ». Il a également le soutien de François Hollande lui-même, même si ce dernier s’est bien gardé d’entrer dans la polémique entre Valls et Bianco.

  • David Bowie, le cauchemar des identitaires - Bibliobs - L’Obs
    http://bibliobs.nouvelobs.com/actualites/20160113.OBS2727/david-bowie-le-cauchemar-des-identitaires.html

    Au plus fort de la polémique sur la « théorie du genre », je revois Nadine Morano, ricanante, invoquant le bon sens dont se prévalent toujours les pensées réactionnaires pour poser la question :

    Franchement, un homme en jupe, vous trouvez ça beau ?"

    Derrière cette bêtise, il y a une vérité : David Bowie aura incarné tout ce que détestent ces gens. Non pas le « genre », comme le croient ceux qui en pratiquent le plus intensivement les distinctions, mais au contraire ce que Judith Butler appellera plus tard le gender trouble : subversion des codes « genrés » par les vêtements, la coiffure, le maquillage, l’attitude, les pratiques sexuelles et, bien sûr, le discours.

  • Réponse du rappeur Kery James à Raphael Enthoven (1)

    Vous intitulez votre chronique « Le vrai respect à conquérir en république est l’indifférence de la couleur de la peau » Pourtant dès les premières secondes de cette même chronique vous posez la question suivante : « Que demande Kery James lorsque il demande le respect ? Qu’on le respecte en tant que noir ou qu’on le respecte en tant que citoyen français ».

    La question en elle même démontre que l’indifférence à la couleur de la peau n’est pas chose acquise en république. En effet, lorsqu’un homme noir vous demande le respect, il ne vous vient même pas à l’esprit qu’il puisse l’exiger en tant qu’être humain. Vous vous demandez immédiatement, si il l’exige en tant que Noir. Est-ce parce que vous le percevez en tant que Noir avant de le percevoir en tant qu’être humain ?

    En effet, je n’ai pas commencé ce texte en disant « J’écris ce texte en tant que noir ». Au contraire, je dis dans la même chanson « Il n’y a pas que les Noirs et les Arabes, ce sont tous les pauvres qu’ils méprisent ». C’est à dire que les pauvres, quelle que soit leur couleur de peau, sont souvent méprisés par ceux qui détiennent le pouvoir économique. Tout comme la couleur de peau de ceux qui sont riches ne dérange jamais ceux qui profitent de leur fortune. Et si je m’étais exprimé au nom d’une classe sociale et non en celui d’une race ? Pourquoi est-ce que cela ne vous a pas effleuré l’esprit ? Il est simple, mais malhonnête de ramener mon discours à des considérations raciales qui sont les vôtres, pas les miennes.

    Figurez vous que l’une des chansons les plus emblématiques de ma carrière et l’un de mes plus grands succès s’appelle justement « Y’a pas de couleur ». Cette chanson est un incontournable pour moi si bien que je l’interprète à chacun de mes concert alors qu’elle date de 2001. Je l’ai notamment interprété à Bercy le 21 Novembre 2013 devant près de 15000 personnes. Pour vous dire ô combien cette chanson et son message sont importants pour moi. La dernière fois que je l’ai interprété c’était en banlieue parisienne à saint-denis le 24 Octobre 2015. Si j’étais un raciste anti-Blanc et que ce racisme anti-Blanc avait un écho en banlieue, je n’aurai pas interprété cette chanson en seine saint-denis.

    Pour dissiper tout malentendu, si malentendu il y a, plutôt que volonté réfléchie et calculée de biaiser mon discours,laissez moi citer un court extrait de cette chanson : « Y’a pas de couleur pour être stupide, ignorant, raciste et borgne. Pas une couleur attitrée à l’absurdité. Pas une couleur qui prouve ton intelligence. Pas une couleur qui témoigne de ta tolérance ». Est-il nécessaire que je mentionne « Pleure en silence » une autre de mes chansons que j’interprète également à chacun de mes concerts en banlieue et ailleurs et dont voici un autre extrait : « La détresse n’a pas de couleur. Réveille-toi, sous combien de peaux blanches se cache la douleur ».

    A la lumière de ces deux extraits, il apparaît clairement que votre tentative de m’accuser de racisme anti-Blanc est infondée voir calomnieuse si cela est volontaire de votre part. Il en est de même pour votre rapprochement très douteux entre mes idées et celles du Front national. Prétendre que c’est ma chanson qui renforce le FN en France est un argument étonnant auquel n’adhéreront jamais ceux qui connaissent ma musique. Et moi qui pensais que c’était la crise économique et l’impuissance des gouvernements successifs à nous en sortir qui expliquait cette montée du FN. Moi qui pensais que cela s’expliquait aussi par la stigmatisation continue d’une certaine partie de la population française par la classe politique et les médias. Je vais même vous avouer un secret, leurs discours m’ont même parfois laissé penser qu’ils voulaient et organisaient la montée du FN .En fait, vous devez comprendre et accepter que quelqu’un puisse être un véritable anti-raciste tout en étant capable de dénoncer des injustices que seuls ceux qui y trouvent leurs intérêts voudraient passer sous silence.

    Vous avez également dérapé quand vous avez expliqué que lorsque je dis « J’ai abandonné l’idée qu’ils me perçoivent un jour comme un Français » cela signifie que « j’ai renoncé à l’intégration ». C’est très grave. Je suis né en Guadeloupe et je suis en métropole depuis 1985 et vous pensez encore que je dois « m’intégrer » ? Ce dérapage à lui seul justifie la totalité de mon texte auquel vous avez tenté maladroitement de vous opposer pour des raisons qui me paraissent obscures. En effet, comme vous en faîtes la démonstration, vous ne me considérez pas comme un Français puisque vous pensez que je ne devrais pas renoncer à "l’intégration".

    Vous auriez été plus pertinent et plus juste, si vous aviez fais une chronique sur l’action que je mène avec mon association ACES, comme Apprendre, Comprendre, Entreprendre et Servir. Dans ma chanson « Banlieusards » dont le leitmotiv est « On est pas condamnés à l’échec » j’écrivais « Une question reste en suspens qu’a t-on fait pour nous mêmes ? ». En effet, je refuse d’être de ceux qui pointent du doigt les problèmes et ne proposent aucune alternative. Comme je crois que la véritable révolution passe par l’éducation j’ai fondé l’ACES en 2008. Son objectif, faire du soutien scolaire et du financement d’études supérieures. Alors depuis près de 2 ans maintenant dans le cadre de l’action menée par mon association, je donne des concerts en France et même dans les départements d’outre-mer comme en Guyane par exemple. A chaque date, je reverse une partie de mon cachet personnel pour financer les études supérieures d’un jeune en difficultés économiques.

    Plus d’une dizaine d’étudiants, de toutes les couleurs ,ont bénéficié de cette bourse à ce jour. Pourquoi ne pas avoir fait une chronique sur cette tournée solidaire ? Pas assez sensationnel ? Est-ce parce que cela ne rentre pas dans le projet qui consiste à faire passe les banlieusards comme des terroristes potentiels et des délinquants ? Ou les deux à la fois ? Est-ce que c’est parce que cela contribuerai à montrer les jeunes de banlieue autrement que comme des prétendus paresseux qui ne font que se plaindre et sont incapables de se prendre en main ?

    J’essaie en ce moment de monter un documentaire sur les parcours de ces jeunes qui ont bénéficié de la bourse ACES. Ces jeunes qui, partis du plus bas, ne se contentent pas de pleurer sur leur sort. Ces jeunes qui ne s’arrêtent pas au simple constat des difficultés auxquelles ils doivent faire face mais qui se battent au quotidien. Nous avons démarché plusieurs chaînes de télévision et aucune d’entre elles ne souhaite diffuser ce documentaire. Pouvez-vous m’éclairer et me dire pourquoi ? Est-ce que vous pensez honnêtement que les émissions qui montrent une image positive des jeunes de banlieue sont assez nombreuses et que le pays n’en a pas besoin ? Est-ce que ce n’est pas plutôt l’absence de ce genre de documentaires à la télévision qui facilite la montée du FN ? Vous comprendrez peut-être en quelques mots les raisons de ma colère qui n’est pas et qui j’espère ne sera jamais une colère aveugle qui me fera sombrer dans l’idiotie et l’injustice.

    Vous ne pouvez pas prendre l’extrait d’une chanson qui n’est même pas terminée d’ailleurs et le brandir en occultant l’ensemble de ce que j’ai écris dans ma carrière discographique qui dure depuis 23 ans maintenant. Vous devez également être vigilant et faire attention à ne pas faire passer les conséquences pour les causes. Ce texte « 10 ans après » est une conséquence et non une cause. Tout comme les révoltes de 2005 étaient une conséquence et non une cause. Et pour information, lorsque j’ai écrit « Toute arrivée à son départ » cela signifiait pour moi que les conséquences ont souvent une cause connue. La phrase n’a jamais eu dans ma bouche le sens que vous lui prêtez. Heureusement, je ne suis pas encore mort et quelle interprétation peut-être plus précise que celle de l’auteur lui même ?

    Vous avez demandé sur Twitter à ce qu’on vous apporte des arguments qui vous démontrent que votre analyse est fausse et surtout qu’elle ne s’applique pas à ma personne. Vous avez dis que vous seriez ravi de vous être trompé. Je n’ai aucun doute que cette réponse brève contient non pas les arguments mais les preuves sans ambiguité que ni vous ni aucun autre média ne pourrez jamais m’accuser de racisme anti-blanc si ce n’est en ayant recours au mensonge, à la diffamation, à la déformation de mes propos et à la manipulation.

    Dans votre chronique vous nous sommez de choisir entre Malcolm X et Nelson Mandela. Si seulement vous pouviez me laisser choisir par moi même. Je pourrais peut-être me sentir inspiré par la détermination de Malcolm X tout comme par la capacité de Nelson Mandela à pardonner.

    Et puisque vous vous réclamez du pacifisme de Nelson Mandela je compte sur vous pour avoir l’honnêteté de lire cette réponse à l’antenne sans la dénaturer et de reconnaître qu’au minimum vous vous êtes hâté dans votre jugement à mon sujet. Si vous le faîtes alors là vous serez très proche du pacifisme de Nelson Mandela et vous démontrerez que le dialogue entre ce que j’appelle malgré moi les deux France est possible et n’est pas voué à l’échec.
    Je vous invite même à assister à mon prochain concert solidaire qui aura lieu à Vaux en Velin le 21 Novembre au centre culturel Charlie Chaplin à 20 heures. Concert autour duquel une bourse de 6000 euros sera attribuée à un ou plusieurs étudiants pour les aider à financer leurs études supérieures. Ce sera l’occasion pour vous de découvrir ma musique, de me rencontrer ainsi que de constater la grande diversité de mon public qui est loin, même très loin d’être composé uniquement d’Arabes et de Noirs. Vous pourrez voir par vous même, le bonheur, le courage et la détermination de certains lauréats et peut-être même la fierté et les larmes dans les yeux de leurs parents. Venez donc mettre un pied dans notre réalité et abandonnez le fantasme médiatique d’une banlieue anti-blanche.
    Si vous venez et si vous avez le courage de revenir sur vos dires, alors j’aurai la certitude que vous vous êtes simplement trompé à mon sujet et que vous êtes un homme qui sait reconnaître ses erreurs. Si vous ne le faîtes pas,ou pire encore surenchérissez, j’aurai alors la conviction que vous êtes profondément malhonnête et j’en serais peiné pour vous.

    Je souhaiterai conclure par une citation de Nelson Mandela que vous semblez chérir :

    « Je lisais beaucoup de journaux de toutes les régions, mais ils ne donnent qu’une pauvre image de la réalité, les informations qu’ils donnent sont importantes pour un combattant de la liberté non pas parce qu’elles disent la vérité, mais parce qu’elles révèlent les préjugés de ceux qui écrivent les articles et de ceux qui les lisent »
    L’aube est claire pour celui qui a des yeux.

    Kery James

    (1) http://www.europe1.fr/emissions/la-morale-de-linfo/le-vrai-respect-a-conquerir-en-republique-est-linfference-de-la-couleur-de-l

    • La réponse de Enthoven, nulle, à coté de la plaque, toujours aussi raciste.

      Et voici ma réponse à sa réponse... Je vous laisse le soin, cher ‪#‎keryjames‬, de la partager...

      Merci de cette lettre ! Vivent les désaccords.
      Un pays en paix et en bonne santé est un pays dont les citoyens peuvent s’engueuler sans se détester, et loyalement. Permettez-moi donc, sans revendiquer le dernier mot, de répondre à votre réponse.

      Que les choses soient claires : je ne vous fais aucun procès d’intention. Au contraire, je ne doute ni de la pureté de vos intentions, ni de la sincérité de vos engagements. Est-ce votre parcours qui vous a ouvert le coeur ? Peut-être. Le fait est qu’à vos yeux, et malgré votre succès, le monde n’est pas (seulement) un spectacle. Vous savez souffrir des douleurs que vous racontez. Vous êtes un homme politique, au sens noble du terme : les autres vous importent plus que vous-même, vous avez trop d’ambition pour n’être qu’un ambitieux. C’est de cette générosité-là, peut-être, que vient le talent.

      Mais (à mes yeux) la colère vous aveugle à l’instant où elle vous donne le sentiment de voir plus clair que les autres.
      Qu’il y ait des injustices, c’est un fait. Qu’il faille lutter contre, c’est une certitude, sinon le sens de la vie. Mais la France n’est pas coupée en deux. La France est coupée en mille. Le monde n’est pas seulement réparti en oppresseurs et en opprimés, ce serait trop facile. La lecture en termes de race ou de classe relève, à mon sens, d’une simplification abusive du monde. D’autant que la bonté n’est pas toujours du coté des victimes. Et la force n’est pas toujours une méchanceté. La vie n’est pas noire ou blanche, mais grise (ou marron, les jours de beaux temps).

      Contrairement à vous, je n’ai aucun message à faire passer, mon travail consiste à prélever des paradoxes dans l’actualité, et quand je tombe sur l’un d’entre eux, je suis heureux comme un chercheur d’or quand il met le doigt sur une pépite.

      Pour rédiger ma chronique, je me suis appuyé sur trois de vos textes : Banlieusards, Lettre à la République, et votre hommage (inachevé) à Zyed et Bouna. Et « je revendique » (avec votre permission) le droit d’être en désaccord frontal avec vous.
      La France a un affreux passé colonial, dont il faut enseigner les tortures. Et, sous l’alibi de valeurs universelles, le mal-nommé « pays des droits de l’homme » s’est parfois (pas toujours) conduit en bourreau. Mais la République est belle, malgré tout ; elle ne se confond pas toute entière avec cette histoire sinistre. Et rien n’est plus faux que de traquer dans ses lois le symptôme ou la puanteur d’un passé qui ne passe pas. Bien sûr, le racisme s’y porte bien (comme ailleurs en Europe) mais la France n’est pas l’Afrique du Sud (des années 80), ni l’Alabama.

      La France est un ancien empire, un géant fatigué, dont le déclin n’est plus couvert par le lyrisme d’un héros, et qui a la nostalgie de sa grandeur. Or, l’un des symptômes de cette nostalgie, c’est paradoxalement le discours même qui consiste à la prendre pour la cause de tous les maux ! Même si elle a des raisons d’être, rien n’est plus franchouillard que la détestation de la France. Rien n’est plus paternaliste (et colonial) que le discours qui tient la France pour ce qu’elle n’est plus : une grande puissance coloniale. Quand vous lisez l’actualité à l’aune d’un passé colonial, vous donnez à ce passé une force nouvelle. Et sous le déguisement d’une critique radicale, vous perpétuez l’orgueil des colons. De même que l’idée de « diversité » est une arnaque politique, un racisme à l’envers, une invention de la blancheur qui, sous couvert de respecter l’autre, l’enferme dans une certaine idée (faussement flatteuse) de lui-même, de même qu’il arrive que des débauchés deviennent des puritains sans pour autant changer de nature profonde, la métamorphose du discours colonisateur en discours pénitent ne doit pas nous induire en erreur. « L’odeur du sang, écrivez-vous, vous poursuit même si vous vous parfumez » ? Mais qui est ce « vous » ? Et quel est ce parfum ? Non, décidément. Le devoir de mémoire, ce n’est pas l’éternité d’une pénitence. Sinon, les Allemands, les Turcs, les Serbes et les Hutus seraient pour toujours en enfer.

      Dans la même chanson, vous parlez au nom de « Nous les Arabes et les Noirs » et vous demandez « comment aimer un pays qui refuse de NOUS respecter ? » Mais, encore une fois, qu’entendez-vous par là ? De quel respect parlez-vous ? de celui qu’on doit aux « arabes et aux noirs » ou de celui qu’on doit à tout individu ? Ce n’est pas moi qui réduis votre définition du respect. C’est vous-même ! Moi, je me contente de vous lire (et de vous écouter).Mon sentiment (mais je voudrais me tromper), c’est que, exacerbée par une infinité d’injustices, votre colère vous fait confondre l’universalité du respect avec le respect d’une différence. Et qu’au lieu de demander l’égalité, vous demandez réparation. Ce qui n’est pas pareil. C’est même toute la différence entre Martin Luther King et Malcolm X, entre Obama et Jeremiah Wright... C’est toute la différence entre le courage (de faire la paix) et la rage (qui prolonge une injustice en réclamant une vengeance). L’ennemi, ce n’est pas la pensée molle. L’ennemi, c’est la vengeance comme alibi d’un racisme inversé.

      Quand Mandela, au mépris de sa colère (Dieu sait s’il en avait en lui !), instaure la justice au lieu de satisfaire la vengeance, il crée les conditions de la paix. Parce que la grandeur consiste à être plus grand que soi-même, à dépasser sa propre cause et sa propre indignation pour servir la cause d’un avenir commun. Et que, comme dit Vladimir Jankélévitch, « la violence, c’est de la force faible ».

      Vous déclarez fièrement, à plusieurs reprises, que vous n’êtes pas une « victime ». Mais le ressassement, à longueur de chansons, des offenses de la colonisation, conduit à l’effet inverse : ceux dont vous prenez la défense, vous les enfermez précisément dans la catégorie de victimes. Et parler de « France d’en bas », c’est encore la regarder d’en-haut.

      De même que Marx voyait dans le prolétariat « une sphère qui possède un caractère d’universalité par l’universalité de ses souffrances » (et qui, à ce titre, incarne à elle seule l’injustice toute entière), vous semblez désigner les descendants des victimes de la colonisation comme seuls dépositaires de la souffrance légitime. Il en résulte une lecture raciale des comportements qui n’est pas toujours pertinente, et qui, le plus souvent, obscurcit les choses quand elle croit les éclaircir. C’est pour cela qu’il est si important que vous précisiez ce que vous entendez par « respect ». Encore une fois : est-ce le respect d’une différence, ou le respect indifféremment de celui dont on parle ? (Suis-je le seul à entendre cette ambivalence ?)

      De façon générale, il ne suffit pas de dénoncer le « système » pour ne plus lui appartenir. Au contraire (et votre succès, par exemple, en témoigne), le système adore les gens qui le combattent ! C’est son plat préféré. Croire qu’on est libre parce qu’on dénonce les tyrannies, c’est un péché d’orgueil. Les moutons noirs ne sont pas moins moutonniers que les autres. On est moins libre quand on croit qu’on l’est, que quand on sait qu’on ne l’est pas.

      Autre chose : je n’ai jamais assimilé vos idées à celles du FN ! Il faudrait être fou pour le faire. Mais il y a la matière et il y a la manière. Et des discours ouvertement antagonistes recouvrent parfois des proximités inattendues : Nadine Morano ne vous donne-t-elle pas raison quand elle déclare que la France est un « pays de race blanche » ? Je vous cite : « A tous ces racistes à la tolérance hypocrite / Qui ont bâti leur nation sur le sang /Maintenant s’érigent en donneurs de leçons/ Pilleurs de richesses, tueurs d’africains / Colonisateurs, tortionnaires d’algériens... » Mais qui, à part la droite de la droite de la droite, peut se reconnaître dans le portrait que vous faites de la France elle-même ? Comment entendre « Nous, les arabes et les noirs, on est pas là par hasard, toute arrivée a son départ... » autrement que comme l’autre versant de l’affreux « La France, tu l’aimes ou tu la quittes » ? Encore une fois, comment voulez-vous lutter contre le délit de facies et tous les clichés négrophobes, si vous vous dites « noir et fier de l’être » ?
      Si je me disais « blanc et fier de l’être », vous trouveriez que j’ai l’air con, n’est-ce pas ? Vous auriez raison.

      Enfin, l’essentiel. Zyed et Bouna. Leur mort est une tragédie. Et la preuve de bien des malaises qui asphyxient la société (à commencer par le délit de non-assistance à personne en danger). Mais leur mort n’est pas un assassinat. Quand j’entends certains (pas vous, il est vrai) confondre la mort des deux adolescents avec le meurtre de Malik Oussekine en 1986 (assassiné à la matraque par des policiers), je me dis qu’on a perdu en lucidité, qu’on mélange tout, que l’injustice (incontestable) empêche de voir des nuances essentielles, et que, comme chaque fois qu’on pratique les amalgames, les extrêmes ont gagné du terrain.

      La police française n’est pas parfaite. Heureusement. Mais ce n’est pas la police de Vichy, ni même celle de Charles Pasqua ! En vérité, il y a chez les flics la même proportion de connards, de racistes et d’abrutis que dans n’importe quel corps de métier. Mais on y trouve aussi d’authentiques républicains qui ne font aucune différence entre les citoyens, et qui font respecter la loi (c’est-à-dire la liberté de chacun). Ni plus, ni moins. La mort de Zyed et Bouna est une catastrophe, mais, si difficile que cette phrase soit à entendre, ce n’est pas un scandale d’Etat.

      Voilà. J’arrête ici cette réponse, dont la longueur vient uniquement de l’intérêt que je prends à discuter avec vous. Et puis, comme dit Maeterlinck, (un autre amoureux du silence) « les paroles passent entre les hommes, mais le silence, s’il a un moment l’occasion d’être actif, ne s’efface jamais. »

      Merci pour l’invitation. Je ne suis pas libre le 21 novembre.
      Mais une prochaine fois, avec plaisir. Et intérêt.

      Respectueusement.

    • Cette tendance à vouloir expliquer aux Autres, comment ils doivent se sentir et penser, c’est plus qu’usant, c’est épuisant. On a eu récemment un exemple sur un débat seenthis sur les femmes (je ne sais plus lequel - cela parlait d’une jeune fille courtoise au travail et de l’interprétation de sa gentillesse par un homme). C’est comme si l’homme blanc, puisque c’est de cela qu’il s’agit, qui n’expérimente aucune des oppressions sur lesquelles il s’exprime, détenait intrinsèquement le discours universel, ad nauseam sur l’expérience humaine et qu’aucune remise en cause de celui-ci n’était possible, à ses yeux. Cette position de "celui qui sait parce qu’il s’ait" s’accompagne d’une tare presque génétique, celle de la surdité sélective, car presque systématiquement la faconde s’accompagne d’un incapacité non seulement à écouter, mais surtout à entendre ce que disent ceux qu’IL disqualifie d’un revers de bras éditorial. Où sont les docteurs ?

    • Une transcription du rap de Kery James

      « Dix ans après tu peux faire le constat, très peu de choses ont changé.
      Rabsa et renoi on est toujours des étrangers.
      J’ai abandonné l’idée qu’ils nous perçoivent un jour comme un Français
      Mais je n’abandonne pas l’idée que l’Etat français me doit le respect
      Je l’ai déjà dit, le respect n’est pas une chose qui se mendie
      L’indépendance a un prix souvent trempée de sang sous des drapeaux brandis
      Val de Meurtre où j’ai grandi, la violence nous heurte on doit rester en vie
      On n’a jamais rien attendu de l’Etat, on ne va pas commencer aujourd’hui
      ( Zyed et Bouna )
      De la gauche à la droite, ils font du fric entre énarques
      De Sarkozy à Guéant en passant par ce gros mytho de Cahuzac
      Et c’est les mêmes qui font la leçon à nos petits frères qui sont dans l’arnaque
      Ils envoient les flics pour mater la rébelion à coup de matraques
      C’est nous qu’ils accusent sans cesse d’avoir pillé le pays
      Alors qu’ils tapent dans la caisse, ne font jamais ce qu’ils ont promis
      Six heures du mat, ils envoient les condés défoncer ta porte
      Eux se rendent au tribunal en voiture sous escorte
      Ils n’ont jamais connu la crise.
      Et ils s’étonnent que le peuple se rebelle, les pourchasse et arrache leur chemise
      Il n’y a pas que les noirs et les arabes, ce sont tous les pauvres qu’ils méprisent
      Lorsqu’ils nous parlent de l’Islam, ils espèrent que ca nous divise
      Quand vous chercherez des solutions ca se verra
      Pour l’instant, vous ne faites que fabriquer des futurs Merah
      Votre mépris du peuple, les patrons, il se paiera
      Pourquoi à l’Assemblée, on dirait un opéra ? »

    • Nouvelle réponse de Kery James

      RAPHAËL ENTHOVEN

      Je ne voudrais pas vous accuser de recourir à des sophismes mais je constate que vous n’avez pas répondu à mes interrogations et aux graves contradictions que j’ai pointées dans vos propos. La réponse que j’ai publiée hier reste donc la même et elle sera la seule.
      Je crains qu’il y ait toujours un fossé entre un discours fondé et ancré dans la réalité et un autre qui consiste à prétendre produire de la pensée coûte que coûte quitte à déformer ou nier le réel.
      Un fossé entre les acteurs et les spectateurs.
      Un fossé entre ceux qui subissent et ceux qui commentent, expliquant à ceux qui subissent avec quelle grandeur d’âme ils doivent subir.
      Néanmoins, mon invitation à l’un de mes concerts, celui de votre choix, car je vous sais très occupé à produire de la pensée, est toujours valable. Ce sera l’occasion de vous rencontrer et d’échanger. J’espère toujours en effet, voir une France unifiée et cela ne peut se faire que dans le réel.
      Je vous souhaite le meilleur.
      Humainement.

      Kery James

      https://www.facebook.com/keryjamesofficial/posts/10156292644535235

    • @biggrizzly Bien sur, mais dans ce cas cela s’applique bien. Il n’écoute clairement pas ce que dit Kery James, qu’il disqualifie par défaut... Je parlais plus que du biais du privilège surtout de la surdité selective de certains dominants.

    • Je parlais plus que du biais du privilège surtout de la surdité selective de certains dominants.

      C’est de cela dont il s’agit, une surdité sélective qui consiste à ne relever que les propos, les idées qui alimentent les à-priori.
      Donc une malhonnêteté patente vis à vis de l’auteur et de son message.
      Dans le but de faire de l’audience, de faire réagir ; sans aucun doute. Mais toutes ces « têtes pensantes » médiatiques contrôlent-elles les réactions qu’elles se flattent de provoquer ?
      Par contre, certaines personnalités politiques assoiffées de pouvoir et biberonnées à l’idéologie de la supprématie blanche trouveront là l’aubaine pour exploiter le filon de l’opinion.

      Gougueule est ton ami :
      https://www.google.fr/webhp?tab=mw&ei=F008Vtj-IIHd-QHUuIGAAg&ved=0CAQQqS4oAQ#q=rapha%C3%ABl+enthove

    • @aude_v Quant à moi, je suis un vieil homme blanc, avec quatre enfants métis. Le plus jeune en souffre déjà, car les cons l’entourent, ce que j’ai envisagé depuis très longtemps. Une vieille femme dans la rue m’a un jour soufflé à l’oreille, à propos du petit qui n’avait que trois ans « Petit bâtard ». Il faut un peu arrêter d’essentialiser l’homme blanc. J’ai connu un paquet de racistes pas blancs du tout, et une jeune noire en co-voiturage il y a deux mois m’a raconté son lot d’injures dans la cité face à d’autres minorités pas blanches non plus... Le manichéisme à l’américaine - celui qui est si souvent défendu ici - nous mène au gouffre : c’est son but. Et les rappeurs en sont les porte-voix, bien trop souvent.

    • je vois ce que tu veux dire , cependant je n’en pense pas moins à des formes d’illusions dans l’efficacité de la pensée magique ( malgré les univers parallèles) ; ainsi de la chansonnette !

    • @aude_v : merci, tu m’as compris. Exprimer ce point de vue est sensible, puisque évidemment, il peut être pris comme une forme de reprise de contrôle du débat de la part du/de la privilégié•e... et c’est alors sans fin... Quand les arguments des uns et des autres ne sont écoutés qu’à l’aune de la position de privilège de ceux qui les expriment, j’ai un petit peu l’impression que le dialogue devient impossible.

  • La #société_française est-elle un grand parc d’attraction ?
    https://reflets.info/la-societe-francaise-est-elle-un-grand-parc-dattraction

    Une forme de dérive médiatico-politique faite de polémiques absconses, de petites phrases, de scandales de personnes, de lynchages ou de mise en avant de personnalités et d’opinions souvent binaires est devenue prégnante en cette rentrée 2015. Des affirmations délirantes de Nadine Morano aux #Tribunes dichotomiques de Michel Onfray — en passant par les commentaires sur […]

    #Bienvenue_dans_la_com #Politique #Canal+ #cerveau_disponible #distraction_des_foules #infotainement #populisme #Propagande #Réfugiés #société_du_spectacle

  • De l’offensive conservatrice et du racisme : Daniel et Valérie

    Ce que les nostalgiques de l’avant c’était mieux ne disent pas, c’est que dans les années 70, sous la présidence de Valéry Giscard d’Esteing, les fournitures scolaires sont passées à la charge des communes. Et que très rapidement les communes ont commencé à faire des économies. À partir des années 80, les enseignants ont eu recours aux polycopiés, aux stencils. Les livres comme Daniel et Valérie ont disparu.
    Accuser la méthode globale est donc un peu fort de café quand en réalité les enfants et les enseignants ont été les victimes de politiques d’économies budgétaires concernant l’année la plus importante et la plus déterminante pour un enfant, son cours préparatoire. (...)
    Daniel et Valérie était une méthode globale. Afin de pouvoir alimenter l’activité de découverte, afin de susciter la curiosité de l’enfant, afin d’en appeler à sa créativité et mobiliser ainsi toutes ses capacités (on est donc à l’opposé d’une méthode syllabique qui transforme l’enfant en une feuille blanche qu’un « maître » va remplir et policer), le livre reproduisait le monde qui entourait l’enfant, un monde connu, avec des gestes et des objets de la vie courante. Et dans la France de la fin des années 50 début des années 60 quand la méthode est apparue, ce monde était encore un monde rural, avec la ferme, la maman qui portait un tablier et une robe, un papa qui fumait la pipe et travaillait dans les champs, la chèvre, la mule et l’âne, la sortie « en ville » et la visite dans de petits commerces. Daniel et Valérie nous replonge dans une France de villages et de villes moyennes, où l’agriculture avait encore sa place. Et cela, les enfants pouvaient en parler, en discuter. Avec un instituteur réellement ouvert aux pédagogies nouvelles, toute une classe pouvait s’exprimer et devenir une agora où chaque enfant partait de son expérience pour comprendre et forger son propre apprentissage. Dans les années 60, cette collection représentait le pays tel qu’il était encore, les HLM n’avaient pas encore défiguré les paysages et, pour tout dire, même un enfant des bidonvilles où s’entassaient les immigrés pouvait s’y reconnaître, une maman qui reste à la maison et met un foulard pour aller en ville, une vie dehors…

    Mais la France a changé. J’aimerai les rencontrer, les enfants qui aujourd’hui savent ce qu’est un mulet, un âne, une chèvre, une maman en tablier et mettant un foulard pour faire les courses. D’un livre qui représentait un réel possible, on est désormais en face de la nostalgie pour un monde qui n’existe plus et dont beaucoup d’aspects dégoûteraient ses promoteurs actuels. Vous les imaginez, ces parents de classe moyenne, à la corvée de vache, en train de curer l’étable, aux labours, leurs vêtements souillés comme nous le montrent souvent les dessins ?"


    "Non, ce que nos nostalgiques aiment, c’est la France blanche, celle dont Nadine Morano se réclame et qu’elle entend protéger. C’est une certaine idée de la France, provinciale, surtout pas ouverte au monde. Figée. La nouvelle édition de la collection, « méthode traditionnelle » a supprimé toute l’originalité qui en avait fait sa force. Finis les posters, finis les tampons à colorier. Et bonjour les lignes d’écritures. Ne reste plus qu’une sorte de méthode Boscher avec l’histoire de deux bouseux d’une époque que personne ne connaît mais qui sont sensés incarner des valeurs solides, celles de la terre, car « la terre, elle, ne ment pas », comme disait le patriarche d’une autre époque où la France s’est rêvée éternelle, et blanche.

    http://madjidbenchikh.fr/de-loffensive-conservatrice-et-du-racisme-daniel-et-valerie

    #conservatisme #éducation #lecture #france #société

    • C’est le cliché inverse, tout comme il dit dans l’article « oui mais c’est pas la méthode globale qui est pourrie c’était le contexte économique et social qui faisait que… », ben son cliché de merde c’est pareil mais dans l’autre sens. La méthode syllabique était fait par des enseignants de la génération qui précédait, qui avait d’autres valeurs, souvent réac, etc, et donc on a assimilé la méthode avec le contexte social par qui elle était enseignée.

      Mais tu peux parfaitement faire la méthode syllabique en Montessori, ou avec des méthodes modernes, pas réac et pas gnangnan, il en existe plein, c’est pas méga compliqué à trouver sur internet.

      (Par exemple l’excellent Syllamots, tous les enfants que j’ai vu avec ça entre les mains, dont le mien, voulaient plus s’arrêter… Malheureusement j’ai l’impression qu’il n’est plus fabriqué et le site des deux instits qui l’ont conçu a l’air down depuis au moins un an… :(
      http://suivre-timi.blogspot.fr/2013/11/les-syllamots-jeu-de-lecture.html)

      Et #selon_une_étude ? (des études), toute chose égale par ailleurs (même envie de lire donnée aux enfants, etc), ben neurologiquement ça va diminuer les risques de dyslexie.

      Le sens et l’envie de la découverte, tu peux le donner dans le même temps par plein d’autres moyens qu’en apprenant des mots entiers trop rapidement (et en premier lieu : passer des heures à lire aux enfants, à oraliser des livres, des contes, des documentaires, complexes, avec un vocabulaire riche, c’est la base de tout).

    • Le texte m’a intéressé sur d’autres aspects que la pédagogie stricto-sensu vu que je n’y connais absolument rien. Globale, syllabique, je n’ai pas de point de vue sur le sujet.

      J’ai de la chance de venir d’une famille qui adore les mots, qui joue beaucoup avec, ce qui fait qu’on a tous su lire facilement, sans efforts et dans le jeu et ce avant d’être à l’école - pour plein de raisons pas vraiment liées à notre milieu socio-économique, ni à nos systèmes cognitifs hein, mais plutôt à la génération de mes parents - qui, si ils ont arrêté l’école à 14 ans, ont toujours lu, y compris à haute voix entre eux et surtout pour nous - parce que bon, la télé avait pas la même place (mais ma grand-mère n’arrêtait pas de répéter que les premiers mots que j’ai lu c’était quand on regardait ensemble les chiffres et les lettres), que ce sont des cruciverbistes et qu’ils connaissent plein de poèmes par cœur - et qu’ils partagent de longs moments joyeux en se les récitant.

      Je ne sais pas ce qu’il faut faire avec les gamins, sur ce sujet, je fais comme mes parents : on va à la bibliothèque, on a des livres parce que c’est rigolo, on lit à haute voix, on a le droit de lire au lit avant de dormir, on lit ce qu’on veut, on fait des blagues avec les mots et on cherche le sens des mots dans le dictionnaire quand on sait plus. Le reste m’échappe franchement...

  • Nadine Morano persiste et signe, son investiture aux régionales bientôt retirée...
    http://www.crashdebug.fr/index.php/actualites-france/10724-nadine-morano-persiste-et-signe-son-investiture-aux-regionales-bien

    Pathétique, pour gagner quelques voix ces gugus sont près à renier les origines de leur patrie, quelle honte..., malheureusement ça en dit long sur l’avenir de notre pays...

    AFP/POOL/AFP/Archives - Nicolas Sarkozy (g) et Nadine Morano, alors ministre de l’Apprentissage, lors d’une

    visite à Metz le 1er janvier 2012

    L’eurodéputée Nadine Morano devrait se voir retirer son investiture Les Républicains en Meurthe-et-Moselle aux élections régionales après qu’elle a réitéré mercredi ses propos polémiques sur la "race blanche". Nicolas Sarkozy, silencieux depuis samedi sur ce sujet, a finalement saisi la Commission nationale d’investiture, comme le demandait la tête de liste du parti pour les élections régionales dans le Grand Est, Philippe Richert. (...)

  • Sidération générale devant les propos de Nadine Morano : « La France est un pays de race blanche »
    http://blogs.mediapart.fr/blog/loic-cery/270915/sideration-generale-devant-les-propos-de-nadine-morano-la-france-est

    La sidération est-elle une position qui vaut la conscience des phénomènes insidieux ou avoués qui se déroulent sous les yeux de tous, ou trahit-elle au contraire une paralysie généralisée, une torpeur confinant au silence et à l’inaction ? Nadine Morano, reçue samedi 26 septembre 2015 dans l’émission « On n’est pas couché » de Laurent Ruquier, a déclenché par ses propos une sidération de cet ordre, un état d’étonnement qui est en lui-même révélateur de ce que beaucoup de Français n’ont pas vu venir ce qui se passe dans ce pays, ce glissement aujourd’hui revendiqué, à force de renoncements et de torpeur justement, vers l’extrême droite, ce que naguère on avait nommé la « lepénisation des esprits ». Est-il trop tard pour réagir ?

    Simultanément, l’analyse de Sudhir Hazareesingh, professeur d’histoire française à Oxford met en exergue une « tentation du repli » des élites françaises.

    Michel Onfray, Eric Zemmour, Régis Debray, Michel Houellebecq... tous ces intellectuels occupent le devant de la scène médiatique, affichant leur conviction selon laquelle la France est au bord du gouffre, la culture française moribonde. « Une tentation du repli », selon Sudhir Hazareesingh, spécialiste de l’histoire française et auteur de Ce pays qui aime les idées (Flammarion).

    Interviewé par Thomas Wieder, ce professeur à Oxford explique les origines « de ce mouvement presque philosophique de pessimisme et de déclinisme en France ».

    En savoir plus sur http://www.lemonde.fr/videos/video/2015/09/26/onfray-zemmour-houellebecq-pourquoi-cette-tendance-francaise-au-declinisme_4

  • Le procès Bedos-Morano mis en délibéré
    Publié le 07.09.2015
    http://www.20minutes.fr/strasbourg/1681395-20150907-proces-bedos-morano-mis-delibere

    Guy Bedos et Nadine Morano se sont retrouvés à Nancy, ce lundi. La raison ? Pas un duo, mais un procès au Tribunal de grande instance. L’humoriste a traité la députée européenne de « conne » et de « salope » lors d’un spectacle à Toul, en octobre 2013.
    « Une personne que j’ai aimée en tant qu’acteur »

    Mis en examen pour injures publiques, Guy Bedos a déclaré à la barre : « Si j’ai prononcé les mots qu’on me reproche, je le regrette », rapporte L’Est Républicain dans le live qu’il a assuré le temps de l’audience.

    De son côté, Nadine Morano a avoué : « C’est difficile pour moi de me retrouver ici face à une personne que j’ai aimée en tant qu’acteur ». Puis, relève le quotidien régional lorrain, l’ex-ministre chargée de l’Apprentissage et de la Formation professionnelle a poursuivi : « Des hommes, drapés de leur statut d’humoriste, pourraient insulter des femmes, et d’autres non ? Au nom du droit des femmes je ne peux pas laisser passer ça. »

    Les avocats de Nadine Morano ont plaidé que la liberté d’expression avait atteint ses limites avec les injures à l’encontre de sa cliente. Pour le procureur adjoint, la ligne jaune a été franchie et il a requis une amende à l’encontre du comédien.

    #liberté_d’expression

  • Pour que ça ne se perde pas : j’ai posté dans la réponse ci-dessous ce qui, je pense, devrait constituer la communication contre « Tel-Aviv sur Seine », si on ne veut pas se faire une fois de plus avoir par la communication victimaire israélienne (qui a déjà commencé, peux-tu le croire ?) :
    http://seenthis.net/messages/397033#message397052

    @stephane_m : par « anticiper », j’entends justement ne pas reprendre ces thèmes « explicatifs » ou « défensifs », comme on se retrouve à le faire à chaque fois.

    – Il n’est pas nécessaire de redire la longue litanie des crimes israéliens : tu peux être certain que ceux d’en face le savent parfaitement, et le grand public le sait parfaitement. En rappelant les bombardements, l’épuration ethnique, on est en retard d’une communication : parce que tout le monde le sait déjà (tous les sondages sont très clairs sur l’image épouvantable d’Israël en Europe et en France).

    – Il ne faut pas se défendre de « radicalisation », il faut affirmer dès le début que c’est ce genre d’« initiative » qui relève de la provocation parfaitement assumée. Le public est à mon avis parfaitement capable de l’entendre et de le comprendre : ces « élus » sont en train, purement et simplement, de cracher à la gueule de leur propre population et ils savent que ça ne va pas bien se passer. Ne pas se défendre et ne pas se justifier : il faut dire avec évidence que cette petite festivité balnéaire est une agression évidente et planifiée qui va forcément accentuer les tensions dans notre société.

    – C’est très évidemment du whitewashing des crimes israéliens via un axe parfaitement connu de la hasbara israélienne : la liberté sexuelle, l’hédonisme à l’occidentale, images de « femmes-soldats » à la fois cool et sexy en haut de bikini avec un pistolet-mitrailleur, le #pink_washing n’est jamais bien loin non plus… À nouveau : il ne faut pas se défendre, mais attaquer sur le fait que la mairie de Paris se livre à un exercice de propagande pro-israélien archi-connu et archi-classique.

    – En enfin, à nouveau rappeler que la propagande pro-israélienne n’est jamais éloignée ou étrangère à la banalisation de la haine raciste et islamophobe. Ici, très clairement : après l’épisode « Islam, bikini et coquillages » de Reims, qui reprenait exactement le thème de l’année précédente « burka, bikini et coquillages » de Nadine Morano, on recycle à nouveau dans la thématique : « au contraire, les Israéliens aime les top-models à moitié nues à la plage ». Les arabes et leur islam c’est intolérant (thème : « islam bikini-incompatible »), au contraire les Israéliens c’est naturisme et petits culs bronzés (thème : « Tel Aviv, société ouverte et tolérante »).

    Résumé : ne pas se défendre, attaquer tout de suite sur le fait que :
    – c’est une provocation radicale parfaitement assumée, pas une « erreur » de jugement, ça va mal se terminer, ça fait monter volontairement les tensions dans la société, (et ça se dit de gauche) ;
    – c’est un axe parfaitement identifié, de longue date, de la hasbara israélienne ; c’est tellement classique que la Mairie ne peut pas l’ignorer, elle est forcément complice de ça (à nouveau : réfuter l’idée d’une « erreur » de jugement ou une différence d’opinion) ;
    – ce faisant, c’est aussi un axe de la communication israélienne qui promeut, exploite et banalise la haine islamophobe en France (et ça se dit de gauche…).

    Dans ce contexte, rappeler les bombardements, l’occupation, etc., c’est une perte de temps que la communication adverse exploite à son avantage.

    • On peut effectivement penser à une volonté de faire monter les tensions et de casser la cohésion sociale en France.

      Tel-Aviv-sur-Seine c’est une humiliation pour les arabes et des musulmans français.

      Tel-Aviv-sur-Seine c’est l’expression du racisme judéo-chrétien blanc des hauts responsables politiques français (gauche, droite, extrême-droite) qui s’identifient aux Israéliens occidentalisés et qui entendent bien affirmer : nous ne respecterons rien de vos sentiments de proximité avec les victimes palestiniennes, nous tenons à rire et danser sur la mort de ce nourrisson palestinien, parce qu’il est arabe.

      Tel-Aviv-sur-Seine c’est nous obliger à être partie prenante de l’apartheid israélien en acceptant de participer à la fête de la capital très blanche de l’état d’Israël.

    • les israeliens imaginent encore que la strategie de ’je me baladait mine de rien quand un horrible terroriste palestinien est venu m’agresser’ fonctionne encore. et donc on transforme la date anniversaire des massacres des plages de Gaza en une preuve suplementaire des israeliens passifs victimes de l’entourage aggressif.
      le probleme, c est que si rien de violent ne se passe, ils auront rappelles au monde les evenements de l’ete passe.
      je crains que la prochaine etape est une provocation suplementaire et deliberee sur la plage. les israeliens vont mettre en scene une aggression de la part de pro palestinies. il faut etre vigilents.

  • Pour Anne Hidalgo et Bruno Julliard, si tu n’apprécies pas l’épuration ethnique, le bombardement de population civile, et l’incinération d’un nouveau-né, c’est que tu appartiens à la « radicalisation » :
    http://www.lefigaro.fr/actualite-france/2015/08/09/01016-20150809ARTFIG00109-tel-aviv-sur-seine-annuler-ce-serait-ceder-a-la-r

    Tel-Aviv, avec seulement 4,2% d’habitants arabes (dans un pays qui en compte 20%), repoussés dans quelques quartiers marginalisés, c’est l’idéal urbain socialiste de « tolérance » :
    http://www.lepoint.fr/politique/paris-plages-bruno-julliard-repond-a-la-polemique-tel-aviv-09-08-2015-195573

    @nidal : Comment et à quoi bon « anticiper » ce genre de campagne médiatique, ils osent tout.

    • @stephane_m : par « anticiper », j’entends justement ne pas reprendre ces thèmes « explicatifs » ou « défensifs », comme on se retrouve à le faire à chaque fois.

      – Il n’est pas nécessaire de redire la longue litanie des crimes israéliens : tu peux être certain que ceux d’en face le savent parfaitement, et le grand public le sait parfaitement. En rappelant les bombardements, l’épuration ethnique, on est en retard d’une communication : parce que tout le monde le sait déjà (tous les sondages sont très clairs sur l’image épouvantable d’Israël en Europe et en France).

      – Il ne faut pas se défendre de « radicalisation », il faut affirmer dès le début que c’est ce genre d’« initiative » qui relève de la provocation parfaitement assumée. Le public est à mon avis parfaitement capable de l’entendre et de le comprendre : ces « élus » sont en train, purement et simplement, de cracher à la gueule de leur propre population et qu’elle sait que ça ne va pas bien se passer. Ne pas se défendre et ne pas se justifier : il faut dire avec évidence que cette petite festivité balnéaire est une agression évidente et planifiée.

      – C’est très évidemment du whitewashing des crimes israéliens via un axe parfaitement connu de la hasbara israélienne : la liberté sexuelle, l’hédonisme à l’occidentale, images de « femmes-soldats » à la fois cool et sexy en haut de bikini avec un pistolet-mitrailleur, le #pink_washing n’est jamais bien loin non plus… À nouveau : il ne faut pas se défendre, mais attaquer sur le fait que la mairie de Paris se livre à un exercice de propagande pro-israélien archi-connu et archi-classique.

      – En enfin, à nouveau rappeler que la propagande pro-israélienne n’est jamais éloignée ou étrangère à la banalisation de la haine raciste et islamophobe. Ici, très clairement : après l’épisode « Islam, bikini et coquillages » de Reims, qui reprenait exactement le thème de l’année précédente « burka, bikini et coquillages » de Nadine Morano, on recycle à nouveau dans la thématique : « au contraire, les Israéliens aime les top-models à moitié nues à la plage ». Les arabes et leur islam c’est intolérant (thème : « islam bikini-incompatible »), au contraire les Israéliens c’est naturisme et petits culs bronzés (thème : « Tel Aviv, société ouverte et tolérante »).

      Résumé : ne pas se défendre, attaquer tout de suite sur le fait que :
      – c’est une provocation radicale parfaitement assumée, pas une « erreur » de jugement, ça va mal se terminer, ça fait monter volontairement les tensions dans la société, (et ça se dit de gauche) ;
      – c’est un axe parfaitement identifié, de longue date, de la hasbara israélienne ; c’est tellement classique que la Mairie ne peut pas l’ignorer, elle est forcément complice de ça (à nouveau : réfuter l’idée d’une « erreur » de jugement ou une différence d’opinion) ;
      – ce faisant, c’est aussi un axe de la communication israélienne qui promeut, exploite et banalise la haine islamophobe en France (et ça se dit de gauche…).

      Dans ce contexte, rappeler les bombardements, l’occupation, etc., c’est une perte de temps que la communication adverse exploite à son avantage.

    • Ca m’avait échappé.

      Mais j’aime particulièrement :

      « Il ne faut pas faire d’amalgame entre la politique brutale du gouvernement israélien, et la ville de Tel-Aviv, dont les habitants et les élus sont des acteurs progressistes du conflit israélo-palestinien », explique l’adjoint d’Anne Hidalgo

      Parce que Tel-Aviv, c’est une lointaine province isolée (comme la Creuse ou la Lozère, en France) et ce n’est pas du tout la capitale de l’état d’Israël.

      Ce qu’en dise des Israéliens :

      « Le massacre de Gaza par les Israéliens a été orchestré deuis le centre de Tel Aviv dans le complexe ’Kyria’ où sont situés le Ministère de la Défense et le Commandement Général des FDI. Qui plus est, la majeure partie de l’industrie militaire high-tech d’Israël qui développe les armes utilisées contre les civils palestiniens et les enfants palestiniens se trouve à Tel Aviv. »

      http://bdsfrance.org/index.php?option=com_content&view=article&id=3794%3Atel-aviv-sur-seine-de

  • 8月8日のツイート
    http://twilog.org/ChikuwaQ/date-150808

    Top story: «Nadine Morano reprend à son compte la propagande pétainiste» - Libé… www.liberation.fr/societe/2015/0…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 13:03:15

    My Tweeted Times tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=rgp posted at 12:00:01

    Top story: Writers at Vice Media Vote to Unionize - CMO Today - WSJ blogs.wsj.com/cmo/2015/08/07…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 10:25:09

    Papier is out! paper.li/ChikuwaQ/13277… posted at 09:17:57

    Top story: Vine is a sleeping giant (while everyone is focused on Snapchat) - Q… qz.com/473399/vine-is…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 07:05:49

    Top story: 少女マンガに?る戦争チラシ決定.pdf firestorage.jp/download/46df7…, see more tweetedtimes.com/ChikuwaQ?s=tnp posted at 04:00:10

    胡ゆ猫の災難 blog.goo.ne.jp/kuru0214/e/6c4… posted at 02:41:32

    Top story: (...)

  • Euh..

    Au total « 35 ornements funéraires, principalement des crucifix et des plaques, ont été déplacés », dont quatre ont été brisés, a précisé le procureur de Briey, Yves Le Clair.

    (..)

    « Indignation face à la profanation de tombes chrétiennes en Meurthe-et-Moselle. Ces actes devront être sanctionnés durement », a tweeté mardi matin Manuel Valls.

    Non vous ne rêvez pas.. Ce n’est pas du Gorafi...
    A l’heure qu’il est on ne sait pas encore s’il se rendra sur place, ni s’il décidera de renforcer la présence militaire autour des cimetières..

    https://fr.news.yahoo.com/tombes-profan%C3%A9es-actes-devront-%C3%AAtre-sanctionn%C3%A9s-dureme

    • https://fr.news.yahoo.com/meurthe-moselle-quarantaine-tombes-chr%C3%A9tiennes-profan%C3%A9es-21

      La députée européenne et ancienne ministre (Les Républicains) Nadine Morano, élue de Lorraine, s’est dite « profondément choquée » lors d’une visite sur place. « On ne peut pas se contenter de dire que c’est la bêtise humaine (...). On a l’impression qu’on veut s’attaquer à nos racines chrétiennes », a-t-elle commenté.

      (...)

      Ces trois mineurs - une fille de 12 ans et deux garçons de 14 et 15 ans -, qui habitent dans les environs de Labry, ont reconnu les faits, a précisé le procureur de Briey, Yves Le Clair.

      Voilà, voilà...
      #gorafi_encore_plagié

      Donc les prochains gamins qui mettent le feu à une grange, on peut s’attendre à ce que les plus hauts responsables politiques montent au créneau pour condamner cette inadmissible agression contre le monde agricole, et que rien, je dis bien rien, n’affaiblira notre plus totale détermination à ne rien céder face à ces tentatives d’intimidations.....

      pfff...

  • Collège occupé par des migrants à Paris : « On veut juste un toit »
    http://www.leparisien.fr/paris-75/paris-75019/college-occupe-par-des-migrants-on-veut-juste-un-toit-31-07-2015-4982927.

    Ils n’ont eu à faire que quelques centaines de mètres. Les migrants qui occupaient depuis jeudi le siège de l’association Ni putes ni soumises, dans le XXe arrondissement, se sont installés ce vendredi, en milieu d’après-midi, dans les locaux du collège Guillaume-Budé (XIXe).

    Epaulés par une poignée de militants, ils ont escaladé les grilles de l’établissement et se sont barricadés à l’intérieur, sous l’œil de riverains médusés et de policiers particulièrement nombreux en début de soirée. Très vite, une partie du groupe s’est installée dans les salles de classe, puis d’autres ont commencé à sortir des ballons et jouer au football dans la cour.

    Une vidéo
    http://www.leparisien.fr/paris-75/une-centaine-de-migrants-investissent-un-college-de-l-est-de-paris-31-07-
    avec la chapelle en lutte
    https://www.facebook.com/pages/Comité-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763

    Second jour d’#occupation du Collège Guillaumé Budé (rue Jean Quarré 75019 Paris) par les #Réfugiés de la Chapelle en #lutte et leurs soutiens. Afin de faire valoir leurs droits, de nombreux réfugiés soudanais de la Chapelle et du campement d’Austerlitz les ont rejoints, ainsi que des réfugiés syriens de la porte de Saint-Ouen. Les négociations avec la #Mairie_de_Paris et la Préfecture reprendront aujourd’hui à 18 heures, n’ayant abouti à rien hier soir.
    La Chapelle en Lutte maintient sa demande d’ouverture d’un lieu collectif pérenne dans Paris intra-muros et sa volonté de rester dans le collège en attendant la mise aux normes de ce lieu.

    et Fadela Amara (NPNS), chagrinée
    http://www.leparisien.fr/paris-75/une-centaine-de-migrants-investissent-un-college-de-l-est-de-paris-31-07-

    un soutien des migrants de la Chapelle raconte son tabassage par les lardus de la #BAC lors de l’occupation du collège, via
    https://twitter.com/OlivierCyran

    https://video-ams3-1.xx.fbcdn.net/hvideo-xtf1/v/t42.1790-2/11072176_1617744161835830_95196437_n.mp4?efg=eyJybHIiOjcwMiwi

    • Troisième jour d’occupation du Collège Guillaume Budé (7, rue Jean Quarré 75019 Paris) par les Réfugiés de la Chapelle en lutte et leurs soutiens.
      Cette occupation fait suite au 10e démantèlement de campement en 8 semaines dans le quartier de la Chapelle et à la réunion qui s’est tenue à la Mairie de Paris, au cours de laquelle les Réfugiés ont fait part de leur désarroi au cabinet de Mme Hidalgo, sans qu’aucune réaction constructive leur soit apportée.
      Les négociations avec la Mairie de Paris et la Préfecture prévues hier à 18 heures ont été reportées à lundi, sur demande des réfugié(e)s, qui demandent à s’adresser directement à Mme Anne Hidalgo et à un représentant de la Préfecture.
      En effet, ils estiment qu’après de longs mois à la rue sans être pris en considération, les pouvoirs publics n’ont pas à leur manifester une telle précipitation sitôt qu’ils ont trouvé un toit, inoccupé de surcroît.
      De son côté, la Préfecture a envoyé hier soir vers 22h un huissier sur les lieux. Les réfugiés sont toujours sous la menace d’une évacuation, peut-être avec un #prétexte_sanitaire cette fois-ci. « Mais la rue est-elle un lieu salubre », interrogent-ils ?
      La Chapelle en Lutte maintient sa demande d’ouverture d’un lieu collectif pérenne dans Paris intra-muros et sa volonté de rester dans le collège en attendant la mise aux normes de ce lieu.

      via un mel

    • GRAND-FORMAT. Dans le lycée des migrants à Paris - L’Obs
      reportage photo (Louis Witter)

      http://tempsreel.nouvelobs.com/galeries-photos/societe/20150804.OBS3647/grand-format-dans-le-lycee-des-migrants-a-paris.html

      Plusieurs fois par jour, une assemblée générale permet à chacun de prendre la parole. Migrants et réfugiés sont prioritaires et passent systématiquement avant les soutiens. 

      Dimanche soir, une fête est organisée dans la cour du lycée Jean Quarré par les migrants et leurs soutiens. Un tract, distribué dans les rues alentour, invite les habitants du 19e à venir à la rencontre de leurs « nouveaux voisins » et partager le barbecue.

      Les Afghans jouent aux cartes dans une ancienne salle de classe, vendredi soir. Chaque chambre s’est constituée par affinités mais également par origines ethniques. Beaucoup ont fait le voyage ensemble. « On se sent bien, ici », dit l’un d’eux en souriant devant la porte d’entrée. Des militantes ont aussi décidé de réserver une pièce aux seules femmes. Une intimité retrouvée, que ne permettait pas la rue.

    • Un aperçu des soit disant ’prises en charge" organisées par la Ville de Paris....

      Communiqué des migrants du centre Emmaüs-Solidarité de Joinville-le-Pont

      Lors de l’évacuation du jardin d’Eole le 19 juin 2015, Pascal Brice, directeur de l’OFPRA, nous a promis deux choses : un suivi de nos démarches et un hébergement correct. Nous avions alors été relogés au centre Emmaüs Solidarité de Joinville-le-Pont.
      Presque deux mois plus tard, ces promesses n’ont pas été tenues.
      Nul suivi de nos démarches n’a été entrepris. Si nous comparons notre situation légale à celle des migrants restés à la Chapelle, nous constatons qu’ils sont plus avancés que nous.
      Nous vivons dans un foyer entouré de grilles, loin de la ville et cachés par la forêt. Les conditions d’hygiène y sont déplorables. Il n’y a aucun moyen de laver ses affaires, pas même une bassine et de l’eau ; un savon est divisé entre vingt personnes. La nourriture est mauvaise et insuffisante. Tous les jours nous sommes contraints de frauder parce que le centre ne nous fournit pas de titres de transport. Après 23h30, il est impossible de rentrer dormir au centre, et si on ne rentre pas une nuit, on est expulsé définitivement. Les visites sont interdites sauf le week-end ; l’administration du centre a également interdit les visites entre les chambres, mais nous passons outre. Ce n’est qu’au prix d’une longue insistance que nous avons obtenu des cours de français. Nos « conditions d’hébergement » ressemblent à des conditions de détention.
      Nous ne sommes pas venus en France par amour pour celle-ci ou pour demander la charité. Nous ne sommes pas venus pour avoir simplement un toit et de la nourriture, nous sommes venus parce que dans nos pays il y a la guerre, nous sommes venus pour être considérés comme des hommes, nous sommes venus pour que nos droits soient respectés.
      Aujourd’hui nous demandons :
      Où est le respect des droits de l’homme ?
      Où est le respect de la loi française ?
      Nous voulons que le gouvernement prenne conscience de notre situation.
      Nous exigeons que les promesses qui nous ont été faites, celle d’un suivi pour nos démarches et d’un hébergement correct (avec tout ce que cela comprend en termes de droits sociaux), soient respectées.
      Nous exigeons des explications en personne de la part de Pascal Brice, directeur de l’OFPRA.

      Appel à dons pour les réfugiés du collège Guillaume Budet : 7 rue Jean Quarré 75019. Urgence literie, couettes, couvertures, de préférence sacs de couchage. Merci de faire en sorte que la distrib soit effectuée par l’organisation pour éviter les tensions et un partage inégal

    • http://blogs.mediapart.fr/blog/la-chapelle-en-lutte
      Le blog de La Chapelle en Lutte

      –-

      "Bruno Julliard, maintenant passons aux choses sérieuses...",
      communiqué du 4 Août 2015
      06 AOÛT 2015 | PAR LA CHAPELLE EN LUTTE

      Aujourd’hui, en fin d’après-midi, Bruno Julliard annonçait en conférence de presse que la Mairie de Paris ne procéderait pas à l’expulsion de l’établissement scolaire que plus de 200 réfugiés de 12 nationalités occupent depuis 4 jours, soutenus par le collectif La Chapelle en Lutte.

      Si nous sommes soulagés par cette déclaration, qui augure quelque répit pour les réfugiés et nous permet à tous d’envisager la reprise du suivi sanitaire et juridique des migrants, de redémarrer les cours de langues et d’organiser une série d’évènements culturels et intellectuels, nous tenons à exprimer que cette résistance ne s’arrête pas ici.

      Avant-hier encore, la Mairie nous assurait qu’il était inenvisageable de transformer le collège que nous occupons car les cours y reprendraient à la rentrée. Aujourd’hui, le premier adjoint de Mme Hidalgo propose de transformer ce lieu en centre d’hébergement d’urgence. Ce volte-face est la preuve que notre mouvement porte ses fruits mais justifie aussi notre circonspection à l’égard des pouvoirs publics concernant la question des droits des réfugiés.

      En effet, M. Julliard déclare vouloir poursuivre la politique que la Mairie applique depuis le mois de juin, celle de l’atomisation des réfugiés dans des centres d’hébergement de qualité pour le moins inégale, éparpillés dans toute l’Île de France.

      Encore une fois, nous réitérons notre refus de la mise en concurrence des indigences et réclamons la création de lieux d’accueil adaptés aux migrants et demandeurs d’asile, en respect, notamment, de la Convention de Genève.

      Les hébergements d’urgence ne sont pas pérennes et l’offre de M. Julliard ne correspond pas aux demandes des migrants.

      Enfin, à la lumière des précédentes évacuations et des prétendues mises à l’abri humanitaires, nous sommes sceptiques quand à l’établissement des listes de migrants que la Mairie nous réclame.

      La Chapelle en Lutte

      –-
      https://www.facebook.com/pages/Comit%C3%A9-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763
      https://twitter.com/MigrantChapelle

    • A Paris, l’occupation d’un lycée professionnel désaffecté du 19e arrondissement a entraîné une salve de communiqués. Claude Goasguen, député de Paris, a dénoncé un « précédent qui constitue un attrait toujours plus important des migrants », et Nadine Morano, députée européenne, a pris la même ligne, évoquant un « #appel_d’air considérable à l’immigration illégale », tout en dénonçant dans le même texte la #saleté des rues de Paris « envahies de SDF, de matelas sur les trottoirs. Une honte pour l’#image_de_la_France ».

      Les migrants, angle d’attaque estival de la droite
      http://www.lemonde.fr/politique/article/2015/08/05/les-migrants-angle-d-attaque-estival-de-la-droite_4712207_823448.html

    • Communiqué de Presse

      L’occupation du lycée désaffecté Guillaume Budé a été émaillée de plusieurs violences policières, ce dès son occupation. En effet, un membre du comité de soutien a été gravement blessé au crâne lors de l’occupation et un réfugié afghan s’est vu emmener au poste dès le lendemain matin de la prise des lieux qui a permis à quelques centaines de migrant-e-s d’échapper à la rue en occupant un bâtiment public inusité.

      
Les pouvoirs publics ont depuis lors manié la carotte, en disant être prêts au « dialogue » avec les réfugiés et leurs soutiens, sans jamais lâcher le bâton. Ainsi, des patrouilles et des contrôles récurrents ont lieu dans le quartier et, notamment, au métro Place des Fêtes, station par laquelle les migrant-e-s qui souhaitent avoir un toit sur la tête et rejoindre le mouvement sont contraints de passer pour rejoindre les autres réfugié-e-s.
Ces contrôles au faciès sont inadmissibles comme est inadmissible la circulation de policiers armés de flash-balls aux abords du bâtiment occupé.

      
Aujourd’hui en fin de journée, une membre du Comité de soutien aux migrants de La Chapelle cherchant à s’enquérir des conditions d’un énième contrôle dans les couloirs du métro, a été arrêtée et placée en garde à vue au commissariat central du XIXème arrondissement, dont espérons-le ! , elle devrait ressortir d’un instant à l’autre.

      
Hier soir, toujours à la station Place des Fêtes, deux autres membres du Comité de Soutien ont été intimidées par une femme policier qui les a menacées de conduire les deux réfugiés qu’elle et ses collègues contrôlaient au poste si celles-ci ne quittaient pas le lieu du contrôle. Heureusement, ceux-ci étaient munis de titres de séjour provisoires en tant que demandeurs d’asile. Mais quid de tous ceux qui sont encore en cours de domiciliation (cette démarche prend 2 mois) et n’ont pas encore obtenu de rendez-vous en préfecture ?

      
Nous dénonçons vigoureusement cette arrestation tout comme ce hiatus entre la Mairie de Paris - qui nous promet - notamment par voie de presse - de ne pas être expulsés par les forces de l’ordre de l’établissement scolaire que nous occupons - et le Ministère de l’Intérieur, qui ordonne ces contrôles d’identité dans le quartier.

      
Nous exigeons l’arrêt immédiat de ce harcèlement policier.

      La Chapelle en Lutte

      via https://www.facebook.com/pages/Comit%C3%A9-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763

    • Maison des migrants à Paris : Appel à la solidarité et au soutien matériel des 200 réfugié(e)s qui occupent le collège Guillaume Budé... [Dons en ligne]
      https://www.facebook.com/pages/Comité-de-soutien-des-Migrants-de-la-Chapelle/383876428489763

      Maintenant que nous avons une maison, même provisoire, nous avons à nouveau vraiment besoin de vos dons, financier, matériels et « temporels » (présence). Nous aimerions réhabiliter au moins partiellement le lieu lui donner un coup de frais. Nous avons besoin de draps, de couettes, de couvertures, de sacs de couchage, de tapis de sol et de matelas, de matériel de cuisine etc... Merci infiniment pour votre soutien, vous avez rendu énormément de choses possibles. Nous voulons continuer de faire avancer leur cause, tous ensemble.
      http://www.gofundme.com/wp4c9k

    • 40 migrants hébergés dans un centre emmaüs 47 rue raymond losserand dps le 28 juillet, ont commencé une #grève_de_la_faim auj pour dénoncer leurs conditions de prise en charge : nourriture immangeable et en quantité insuffisante, pas de produits d’hygiène, pas de tickets de métro, pas de suivi administratif, pas droit aux visites...

      Samedi 15/8 à 15h Assemblée générale à la Maison des réfugiés, collège Guillaume Budé, rue Jean-Quarré, Paris 19e.

      infos reçues par mel

    • La police intervient au foyer Emmaus occupé...

      Communiqué des migrants du centre Emmaüs-Solidarité du 47 rue Raymond Losserand - 75014 Paris

      Lors de l’évacuation de la halle Pajol, le 28 juillet dernie, Pascal Brice, directeur de l’OFPRA, nous a promis deux choses : un suivi de nos démarches et un hébergement correct. Nous avions alors été relogés au centre Emmaüs Solidarité de la rue Raymond Losserand.
      15 jours plus tard, ces promesses n’ont pas été tenues.
      Nul suivi de nos démarches n’a été entrepris. Si nous comparons notre situation légale à celle des migrants restés à la Chapelle, nous constatons qu’ils sont plus avancés que nous.
      Nous avons décidé de commencer ce matin une grève de la faim pour protester contre les conditions indignes que nous subissons : absence de titres de transport, nourriture insuffisante et de très mauvaise qualité, interdiction de droit de visite, entre autres.
      Nous sommes venus parce que dans nos pays il y a la guerre, nous sommes venus pour être considérés comme des hommes, nous sommes venus pour que nos droits soient respectés.
      Aujourd’hui nous demandons :
      Où est le respect des droits de l’homme ?
      Où est le respect de la loi française ?
      Nous voulons que le gouvernement prenne conscience de notre situation.
      Nous exigeons que les promesses qui nous ont été faites, celle d’un suivi pour nos démarches et d’un hébergement correct (avec tout ce que cela comprend en termes de droits sociaux), soient respectées.
      Nous exigeons des explications en personne de la part de Pascal Brice, directeur de l’#OFPRA.

  • « Islamo-racaille » : le droit de haïr ? | Vincent Cespedes
    http://www.huffingtonpost.fr/vincent-cespedes/-islamo-racaille-le-droit-de-hair-charlie-hebdo_b_6434686.html

    L’expression « islamo-racaille » est fièrement revendiquée par le rappeur Médine, qui appelle à « [crucifier] les #laïcards » dans son titre Don’t Laïk. En livrant des noms en pâture (de Caroline #Fourest à Nadine Morano), sa plume trempe dans tous les encriers de l’intolérance : celui de la propagande djihadiste et des appels au meurtre de l’État islamiste ("J’mets des fatwas sur la tête des cons", « Au croisement entre le voyou et le révérend / Si j’te flingue dans mes rêves je te demande pardon en me réveillant », « On ira tous au #paradis, enfin seulement ceux qui y croient ») ; celui, insidieux, des doctrinaires qui donnent mine de rien des éléments d’explication-justification aux crimes fanatiques ("Pour repousser les nazislamistes, on ferme les portes de l’éducation", se plaint Médine).

    Au sortir de ce n’importe-quoi diabolisateur, un jeune exclu, mal dans sa vie et mal dans sa peau, a des chances de se sentir à la fois victime d’un vaste complot antimusulman fomenté par la #République (ça, c’est le côté « islamo »), et légitimé d’user de la violence et de la délinquance pour se défendre (ça, c’est le côté « racaille »). Le rappeur résume son prêche en une formule finale : « Islamo-racaille, c’est l’appel du muezzin ». Tout est là : le gangsterisme et le sacré, l’appel à la prière et l’appel à la violence, mixés en un flow assassin qui ne veut pas dire grand-chose, mais qui autorise de se réclamer de Dieu pour faire couler le sang.

    C’est pas, comme l’union nationale d’hier et de demain, l’#opium_du_peuple, mais une toute autre #chimie. Et celle là non plus n’est pas notre meilleure amie...

    #culture_populaire #rap #le_passé_ne_passe_pas #présent_néantifié #nihilisme_généralisé #analgésique #dopamine #épouvante

    • @mona, oui la période est et sera révélatrice. Pas seulement des positionnements (plus ou moins craignos), mais aussi de l’aptitude à prendre en compte une réalité profondément #contradictoire, et des différences, singulières, non dialectisables (?). Comment est on forcé à penser ?

      Je connais pas ce Cespedes, et ai pas d’a priori favorable, mais suis pas sûr qu’il s’agisse d’un glissement de sa part. Oui, il y a la laïcarde Fourest qui vend sa came raciste, et il y a d’autres marchands du temple, tel ce rapeur qui exploite un humus spirituel et une situation de relégation, la hogra (voir le Je suis l’ouest, http://seenthis.net/messages/329590).

      Un trait commun ? Il me semble que cela se fonde sur une #angoisse fondamentale, à la fois terrible et banale. Commune. le besoin de chercher à répondre (et donc de prétendre chercher à répondre) au nihilisme généralisé de « nos » sociétés.

      Autre cas : il y a (?) des pratiques islamiques révolutionnaires et démocratiques, et il y a, dans la révolution, une contre révolution islamiste, (voir l’entretien avec Pierre Torres sur Lundi matin http://lundi.am/spip.php?article27).

    • Je comprends pas @Mona. Il ne défend pas Fourest ou Morano, si ?

      En tous cas sinon je le rejoins sur la question de la responsabilité. La liberté d’expression est un concept creux qu’il va falloir remplir en réfléchissant à l’impact de l’expression publique, avant que la censure ne le fasse à notre place, et j’ai peur qu’on soit bien en retard...

      Six jours après l’arrivée de ce clip sur les réseaux surviennent les attentats à Charlie-Hebdo. Médine n’est bien sûr pas responsable de ces crimes. Mais Médine s’est justement montré irresponsable -en tant qu’artiste diffuseur de mots, d’idées, d’images et d’émotions saturés de rage et de glorifications du pire. De la même irresponsabilité que ces médias qui font tourner en boucle les prêcheurs de haine plutôt que de donner la parole aux jeunes, de contextualiser les enjeux, d’élever les débats au-delà des polémiques odieuses et des hystéries tueuses d’avenir.

    • Bon, mon premier message était un peu elliptique. J’observais simplement le subtil changement de positionnement de quelqu’un que j’ai connu proche de Rokhaya Diallo (il a été son éditeur) et qui semble décider tout à coup de changer de motifs d’indignation prioritaires. C’est très sage de sa part, je ne dis pas le contraire.

  • Réponse à Nadine Morano
    Crêpe Georgette
    http://www.crepegeorgette.com/2014/08/24/islam-nadine-morano

    Et c’est cela, madame, le danger de l’amalgame raciste ; interpréter tous les faits et gestes d’une personne au regard de sa religion (supposée ou non). Vous n’avez pas une seconde pensé que cette femme puisse ne pas se baigner pour d’autres raisons que sa religion car, pour vous, elle n’est que sa religion.

  • Réponse à Nadine Morano - Valerie CrepeGeorgette
    https://www.facebook.com/valeriecrepegeorgette/posts/10152431509738052

    « Dans un court texte public sur facebook (https://www.facebook.com/Nadine.Morano/posts/10152202000275793) Nadine Morano s’élevait contre la présence d’une femme portant un foulard sur une plage publique. Nadine Morano voit donc arriver un couple ; l’homme va se baigner. La femme qui porte un foulard reste sur la plage.

    En 3 minutes Nadine Morano en a conclu qu’ils sont mariés et que cette femme est une "douce soumise" à son mari ce qui l’empêche de se baigner.

    Il existe des milliers de raisons qui ont pu empêcher cette femme de se baigner. Peut-être a-elle ses règles et n’aime t elle pas se baigner dans ces circonstances là ? Peut-être n’est elle pas à l’aise en maillot de bain ? Peut-être ne supporte-t-elle pas l’eau de mer ? Peut-être vient elle de manger ?

    Mais parce qu’elle porte un (...)

    • Ce qui me choque surtout, dans le texte de Morano, c’est le « Lorsqu’une Française se déplace dans un pays où la culture est différente, elle respecte et ne se présente pas en tenue de Bardot ». Selon cette approche identitaire, lorsqu’un français va en Arabie Saoudite, il peut battre sa femme pendant le séjour ? Curieuse conception des droits de la femme, considérés comme non universels.

    • Rien dans nos coutumes n’interdit de s’habiller en tutu vert si ça nous chante pourtant.
      De là à pondre une loi pour forcer les femmes à se mettre en bikini sur la plage, sous peine de crime contre nos valeurs, il n’y a qu’un pas que ces gens biens devraient franchir allégrement, histoire de bien montrer le côté totalitaire de leur raisonnement. N’y-a-t-il pas d’ailleurs des communes, de droite, aussi, qui interdisent de circuler dans la rue le torse nu ? Est-ce une atteinte aux bonnes pratiques laïques ? Je termine sur les obligations de tenues décentes dans les églises, sur les lieux de pèlerinages en particulier, je pense à Lourdes par exemple, où shorts et t-shirts sont indésirables.
      Il n’y a rien à faire... ce genre de sorties est une provocation volontaire, raciste et imbécile, il n’y a rien à répondre d’autre que ce que Valérie a répondu fort bien... mais quelle misère que de devoir supporter ce genre de personnes. Pourquoi les propos de cette ectoplasme sont-ils donc répercutés avant tant d’efficacité ?

  • Dominique Potier : « Notre proposition de loi est un début de réponse au véritables scandales de notre époque, comme le Rana Plaza »
    http://multinationales.org/Dominique-Potier-Notre-proposition

    Dominique Potier est député socialiste de la 5e circonscription de Meurthe-et-Moselle depuis les élections de juin 2012, remportées face à Nadine Morano. Agriculteur-exploitant de profession, il a signé l’« Appel des 100 » députés socialistes pour plus d’emploi et de justice sociale. Avec ses collègues Danielle Auroi (EELV) et Philippe Noguès (PS), il est aussi à l’origine d’une proposition de loi sur le « devoir de vigilance des sociétés mères et des entreprises donneuses d’ordre ». Très soutenue par le (...)

    #Invités

    / #France, #Responsabilité_sociale_des_entreprises_et_investissement_éthique, #responsabilité_juridique_des_entreprises, #responsabilité_sociale_des_entreprises, #influence, #droits_humains, A la (...)

    "http://ccfd-terresolidaire.org/IMG/pdf/pacte_pour_une_terre_solidaire_ccfd.pdf"
    "http://www.espritcivique.org"
    "http://www.lemonde.fr/economie/article/2014/05/04/rana-plaza-quelle-loi-faut-il_4411353_3234.html"
    "https://www.flickr.com/photos/joyoflife/1391412875/in/photostream

    Flickr
    "
    "http://www.liberation.fr/economie/2014/04/21/rana-plaza-en-finir-avec-l-esclavage-moderne_1001783"