person:panagiotis grigoriou

  • Emmanuel au pays d’Hermès | Panagiotis Grigoriou
    http://www.greekcrisis.fr/2017/09/Fr0635.html

    Temps donc de l’hybris. Emmanuel Macron est reparti d’Athènes... comme il était déjà arrivé. Il n’aura pas vu, ni les soupes populaires qui reprennent dans la foulée du temps automnal qui s’annonce, ni les messages désespérés marqués au feutre par ceux de la dite “génération 400€”, autrement-dit, ces jeunes qui ne gagneront au mieux que 400€ par mois pour un travail qualifié et à temps plein. Source : greek crisis

  • En une Grèce dévastée par l’#austérité, Macron salue les réformes de Syriza
    http://www.wsws.org/fr/articles/2017/sep2017/grma-s08.shtml

    Macron a applaudi le « courage » qu’auraient eu Syriza et la classe dirigeante à imposer l’austérité au peuple grec : « La résistance dont vous avez fait preuve, le courage de mener plusieurs réformes, la volonté de ne rien oublier des principes, et cette volonté que vous, votre Premier ministre et votre gouvernement, avaient toujours eue, de tenir la Grèce dans l’Europe, alors qu’autour de vous tant d’extrêmes poussaient votre peuple à la quitter, elle nous oblige, elle nous oblige à avoir plus d’ambition encore, pour cette Europe que nous continuons à chérir. »

    Cette collection de mensonges politiques, qui chantent les louanges d’une suite de gouvernements grecs qui ont pillé les travailleurs et dévasté l’économie, constituent un avertissement sur la #politique de Macron et de l’UE, ainsi que sur le rôle de Mélenchon et du NPA.

    La bourgeoisie grecque n’a pas « résisté », elle s’est aplatie devant le diktat de l’UE, qu’elle utilise depuis 2009 pour justifier ses attaques sociales contre les travailleurs. L’impact cumulatif des #réformes successives des retraites et du SMIC grec a été de réduire les retraites et les salaires d’environ 40 pour cent en moyenne depuis le krach de 2008. Les faillites et les licenciements en série parmi les PME et les plans sociaux à répétition dans la fonction publique dictés par l’UE ont gonflé le chômage, qui a atteint le quart des actifs et 60 pour cent des jeunes.

    Athènes et l’UE ont utilisé l’hécatombe économique qu’ils créaient – le PIB grec a chuté d’un quart, comme dans les pays les plus durement touchés par la dépression des années 1930 – pour démolir les acquis sociaux des travailleurs. La réduction de la retraite minimum à €382 par mois et l’élimination de la couverture médicale pour les chômeurs, pour n’en citer que deux, signifiaient la répudiation des droits universels à une retraite et à des soins publics.

  • Éphémère finissant | Panagiotis Grigoriou
    http://www.greekcrisis.fr/2017/08/Fr0632.html

    L’été grec bat son dernier plein. Sur certaines plages du... Grand Péloponnèse le camping libre rappelle à sa juste manière toute la force du royaume de l’éphémère finissant. Même aux alentours de la grande fête du 15 août, au demeurant dès lors derrière nous, ces vacanciers héroïques des classes pressées peuvent encore se dire que (seule) la nature leur réserve enfin un supposé quelque part. Illusion ? Source : greek crisis

  • Lavage complet ! | Panagiotis Grigoriou
    http://www.greekcrisis.fr/2017/08/Fr0630.html

    “Je vais mettre la clef sous la porte, je ne peux plus et je ne veux plus payer pour cet État-zombi, celui qui nous suce le sang pour alimenter sa clientèle politique, ses sbires, tous ces bons à rien. Je laisse plus de 75% de mon chiffre d’affaires en impôts, taxes et cotisations. Je travaillerai en informel désormais, que tout s’effondre... qu’ils crèvent”. Lámbros, petit imprimeur d’Athènes et ses états d’âme en ce mois d’août. Source : greek crisis

  • Des épaves brisées de voyages inachevés | Panagiotis Grigoriou
    http://www.greekcrisis.fr/2017/07/Fr0626.html

    Les contractuels au ramassage des ordures ont repris le travail mettant fin à leur grève. Seulement... Daniela Prelorenzou, employée au contrat précaire transformé en CDI il y a peu, âgée de 62 ans et mère d’un enfant handicapé ; elle a été littéralement et définitivement tuée à la tâche. Accident cardiaque sous peine d’un double service durant la même journée accablante. Ramasser les ordures d’Athènes sous les 44 degrés Celsius, c’était à la fin de la semaine dernière (presse grecque du 30 juin 2017) . Le blog... ainsi désemparé... et pourtant dans ses habits d’été, rend ainsi hommage à Daniela, comme à chaque Daniela ! Modernité, cruauté, mœurs relâchés. Été grec, dit celui des vacanciers Source : greek (...)

  • Mémoires du large | Panagiotis Grigoriou
    http://www.greekcrisis.fr/2017/06/Fr0621.html

    Pratiquement toutes les administrations de l’État grec sont tutélisées par les contrôleurs troïkans, et d’ailleurs, les contribuables grecs remplissent et déposent déjà très officiellement leurs déclarations de revenus auprès cette Autorité (dite) Indépendante des Recettes Publiques (conçue directement et contrôlée par la Troïka et par Bruxelles), et non pas, auprès de l’administration fiscale de leur pays dont le caractère régalien et (supposons démocratiquement contrôlée) vient d’être tout simplement supprimé (loi 4389 - 94/Α/27-5-2016 “gouvernement” SYRIZA). Source : greek crisis

  • L’austérité pousse les Grecs vers la #dépression collective - Le Temps
    https://www.letemps.ch/monde/2017/02/19/lausterite-pousse-grecs-vers-depression-collective

    Seule certitude : le pays connaît une véritable #paupérisation. Chercheur à l’Institut du Travail, Christos Triandafilou précise que plus d’un tiers des Grecs sont aujourd’hui en risque de pauvreté ou d’exclusion sociale ; 21,4% vivent déjà sous le seuil de pauvreté. Et il souligne qu’avec les baisses successives des salaires, le seuil de pauvreté a baissé. « Il était de 6120 euros en 2007 pour une personne seule, il est désormais de 4512 euros. » Dans ce contexte, le découragement est généralisé : le nombre de chômeurs longue durée a explosé « et eux n’ont aucune indemnité ni couverture sociale. »

    « L’instabilité et l’insécurité sont les deux mots qui décrivent l’état psychologique actuel des Grecs », selon Christos Koutsaftis. Psychologue et psychanalyste, il exerce, lui, à Glyfada, un quartier huppé en bord de mer. « Les Grecs ne peuvent plus faire de projet d’enfant, de vie… Sur trois ou quatre mois, c’est le maximum. » Pourquoi ? « Il est impossible de construire quand on ne sait même pas si l’on aura encore son emploi dans six mois. » Après sept années de crise et trois mémorandums (un quatrième est évoqué avec insistance), la société grecque est en dépression collective.

  • TSIPRAS ATTAQUE À NOUVEAU LES SQUATS À ATHÈNES !
     
    La tension monte à Athènes depuis l’aube, suite à une nouvelle agression du pouvoir contre le mouvement social et les réfugiés. Huit mois après l’attaque surprise et simultanée de trois squats à Thessalonique le 27 juillet 2016*, Tsipras vient de recommencer ce matin à l’aube, mais cette fois au centre de la capitale.
     
    C’est à nouveau un squat de réfugiés et de migrants qui a été la victime principale de sa répression policière : le squat « Scholeio » (École) de la rue Alkiviadou (Alcibiade), dans le quartier d’Acharnon, à 500 mètres d’Exarcheia .

    Les 126 réfugiés et migrants, pour la plupart des familles syriennes (une cinquantaine d’enfants), ont été malmenés, effrayés et parfois trainés sur le sol dans la rue selon des témoins, avant d’être envoyés au centre d’identification des étrangers de Petrou Ralli. Ils rejoindront par la suite les indignes camps de rétention de l’Attique, pour la plupart conçus à l’initiative des dirigeants de l’Union européenne. Début 2016, Bernard Cazeneuve (alors ministre de l’intérieur) s’était déplacé en personne, accompagné par plusieurs dizaines de techniciens français pour faire ce sale boulot en Attique et dans plusieurs îles dont Lesbos.

    Simultanément, une deuxième attaque a été planifiée, à l’aube également, contre le squat « Villa Zografou », au cœur d’un parc tranquille de l’autre côté du Lycabette, qui était pourtant occupé depuis 2012 et offrait de nombreuses activités gratuites ou à prix libres à tous les habitants du quartier : projections de films, débats, activités sportives et artistiques, jardins partagés… 7 camarades anarchistes et antiautoritaires ont été arrêtés et transférés à la Division générale de la police de l’Attique (GADA) et le parc est bouclé par une armada de CRS (MAT).

    Préparée en secret, l’ensemble de l’opération a été coordonnée par le sinistre Nikos Toskas, ministre de l’ordre public, homme de main de Tsipras et ancien général de l’armée à la retraite.
     
    Alors que la journée avance, une forte présence policière vient d’être déployée dans plusieurs secteurs du centre d’Athènes, principalement autour d’Acharnon, Exarcheia, Zografou et derrière le parlement.
     
    Parmi les premières ripostes du mouvement social, en ce moment même, des rassemblements ont commencé : place Gardenias à Zografou, place Exarcheia, mais aussi dans d’autres villes en solidarité avec les expulsés.
     
    Le rassemblement de la place Exarcheia vient maintenant de se déplacer devant le nouveau squat « Gare » situé 74 rue Kalidromiou à Exarcheia. Une grande manif « Pas touche aux occupations » est prévue ce soir à Athènes, à 18 heures locales, au départ de la place Gardenias. Demain, il y aura également une manif à motos et d’autres actions (dont probablement plusieurs mauvaises surprises pour le pouvoir).
     
    Une rumeur évoque un risque d’attaque dans les prochains jours au cœur même d’Exarcheia. Des assemblées ont prévu, dès ce soir, de débattre et de s’organiser pour parer à cette éventualité. Une attaque qui ne serait pas sans dommages collatéraux, quand on connait l’énorme capacité de résistance d’Exarcheia, qui plus est à quelques jours de l’arrivée du convoi solidaire** (avec son soutien politique, financier et matériel, et la présence dans le quartier des 57 camarades venus de France, Suisse, Espagne et Belgique).
     
    A suivre…

    Yannis Youlountas, 13/03/2017

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    L’attaque des trois squats à Thessalonique le 27 juillet 2016 et les suites :
    http://blogyy.net/2016/07/27/tsipras-attaque-les-squats-videos
    http://blogyy.net/2016/07/27/riposte-le-siege-de-syriza-thessalonique-occupe
    http://blogyy.net/2016/07/28/syriza-jusquau-bout-de-labject
    http://blogyy.net/2016/07/29/tsipras-la-honte
    http://blogyy.net/2016/07/30/festival-je-lutte-donc-je-suis-a-thessalonique
    http://blogyy.net/2016/08/04/s-o-s-thessalonique
    http://blogyy.net/2016/08/07/greve-de-la-faim-des-refugies-en-grece
    http://blogyy.net/2016/08/07/lettre-ouverte-a-alexis-tsipras-et-a-son-gouvernement
     
    *
    Le convoi solidaire de 23 fourgons qui est attendu à Exarcheia le 28 mars :
    http://blogyy.net/2017/03/12/un-convoi-qui-fait-boule-de-neige
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    http://blogyy.net/2017/03/13/tsipras-attaque-a-nouveau-les-squats-cette-fois-a-athenes

    • Visiblement le cheminot s’en prend à la mauvaise personne et ferait mieux de se battre contre tous les Macron-Fillon-Le Pen-Valls et tous les libéraux de ce pays. Contrairement au PS qui a oublié le peuple, Mélenchon reste un des seul à le défendre. Le pire c’est Le Pen.

      http://melenchon.fr/2017/01/23/trump-prend-leurope-a-lenvers

      https://youtu.be/xU5OtxsbvNQ

      Depuis plusieurs mois, il règne dans les milieux institutionnels européens une ambiance guerrière anti -Russe dont on a peu idée depuis la France. Mais il est vrai qu’en France aussi l’opinion a été assommée et martelée sur tous les registres pour entrer dans le sentiment anti-Russe primaire et puéril sur lequel reposait la volonté d’un déploiement militaire sans précédent dont l’administration Démocrate des USA avait muri le plan. En Europe l’idée tombait bien. Après le Brexit, les dirigeants de l’Union européenne ont saisi l’occasion de proposer la peur des Russes et la militarisation comme un nouveau projet commun donnant à l’Union une raison d’être. L’Europe de la Défense était donc devenue le leitmotiv des récitations officielles des eurocrâtes. Ce discours, le projet et les moyens qui ont été affectés à cette orientation ont de claires conséquences politiques. En effet la logique des officiels européens les situe dans le camp des faucons atlantistes nord-américains. C’est-à-dire du côté de ceux, aux USA, dans les États-majors militaires et les agences de sécurité, qui sont totalement installés dans la stratégie de la confrontation avec la Russie. Ceux-là sont très puissants Outre-Atlantique. Leur travail de sape pour mettre en cause le rôle des Russes dans l’élection présidentielle américaine n’a pas d’autre origine que la volonté de tordre le bras du président élu. Sans doute ne s’arrêteront-ils pas là. Pendant ce temps les « réalistes », autour de Trump, tournent leur batterie contre leurs véritables rivaux : ceux qui menacent leur production et leur monnaie c’est-à-dire la Chine et l’Europe. Ce bouleversement laisse donc tout pantois les éternels alignés que sont les Européens. Ce n’était vraiment pas prévu...

    • @marielle : N’empêche que pour un politique qui prend le peuple à témoin à chacune de ses déclarations, Mélenchon perd vite patience vis à vis d’un simple quidam qui s’en prend à lui juste parce qu’il n’a que lui sous la main pour crier sa colère et son désespoir. J’attendais de lui un peu plus de self-contrôle (même si ses nerfs sont sûrement mis à rude épreuve par cette campagne et son ambiance délétère) et un peu plus de pédagogie. Mélenchon ne reste que ce qu’il est : un homme d’appareil qui parle au nom du peuple mais sans vraiment bien connaître les soucis quotidiens des gens dont ils se veut le porte-parole. Bref, pas terrible comme prestation.

    • Mélenchon ne reste que ce qu’il est : un homme d’appareil qui parle au nom du peuple mais sans vraiment bien connaître les soucis quotidiens des gens dont ils se veut le porte-parole.

      I fully agree tothe above statement.

    • Mais en réalité qui connait sincèrement les soucis du peuple ?
      Je pense qu’il les connait mais on ne peut pas le juger uniquement sur cette vidéo. Face aux électeurs du front national il est parfois difficile de garder son calme.
      Malgré tout, je préfère son tempérament à celui de la plus-part des hommes politiques hypocrites, arrivistes et opportunistes tel Le Pen, Macron et tutti quanti.
      Reste à voir sa position sur la sortie de cette europe libérale et il ne nous restera plus que l’abstention.@sombre
      http://www.alainlasverne.fr/abstention-ou-melenchon-a128068778

    • Concernant l’Union Européenne, la position de Mélenchon n’a jamais été très explicite. Ce qui est sûr, c’est qu’il refuse la construction européenne telle qu’elle a eu lieu jusqu’à maintenant, contre les peuples et par l’austérité budgétaire avec en toile de fond la casse des services publics. Il ne parle pas de sortir de l’Euro mais entend imposer ses conditions si jamais il est élu. Maintenant, je crains fort que son opposition de principe au libre-échange et au dumping social ne fasse long feu lorsqu’il sera confronté aux « réalités » qu’on lui imposera, un peu comme ce que la troïka a fait subir à la Grèce pour faire plier Tsipras en 2015.

    • Oui, je lis régulièrement les billets de Panagiotis Grigoriou et voici ce qu’il déclare :

      Avis donc aux futurs électeurs de France et d’ailleurs. Avant que le survivalisme et le cannibalisme ambiants ne deviennent les seules règles sous ce nouveau régime totalitaire, il n’y a aucune autre issue (à gauche comme à droite) que de dissoudre l’Union européenne.
      http://www.greekcrisis.fr/2017/01/Fr0576.html

      Voir aussi :
      http://blog.europa-museum.org/post/2016/12/12/30-bonnes-raisons-de-sortir-de-l-Europe

  • Greek crisis : Du Donbass... à Patras

    http://www.greekcrisis.fr/2016/11/Fr0542.html

    Les nuits grecques, bien de saison, sont désormais fraîches. Dans l’immeuble, au chauffage central mis définitivement à l’arrêt depuis 2012, on appréhende alors l’hiver, et cela, pas uniquement à cause de la météo. Les Grecs se préparent aussi comme ils peuvent, à la géopolitique du pire... insuffisamment armées il faut dire, d’une conscience désormais plus alerte, quand à la situation de leur pays qui est autant la leur. Est-ce donc la fin des illusions ?

    • Il reste la guerre
      http://blog.europa-museum.org/category/Quatri%C3%A8me-nuit-de-Walp%C3%BCrgis
      Extrait de l’article de Panagiotis Grigoriou paru sous le titre « Du Donbass... à Patras » sur son blog Greekcrisis

      J’ajouterais pour aussi faire bref, alors ceci : Dans le gouvernement Tsipras-III, y figurent deux membres du Think tank étasunien Levy Institut, Dimítris Papadimitríou, Président du “Levy Economics Institute of Bard College” et “Executive Vice President of Bard College” devient le nouveau ministre de l’Économie à Athènes, tandis que sa... compagne, Rania Antonopoulou du même Institut Levy, conserve toujours son poste ministériel (Ministre déléguée... à la lutte contre le chômage).

      Aux contrées... moins périphériques de l’Empire, le personnel politique ainsi recruté, peut encore apparaître comme débarqué... de l’intérieur (Emmanuel Macron, banquier d’affaires chez les Rothschild par exemple).

      De nos jours en réalité, il n’y a (pratiquement) plus de régime démocratique sur cette planète, et nous sommes introduits dans la phase d’une transformation imposée et sans doute radicale comme jamais, autrement-dit, sans retour possible, à défaut de réagir encore à temps.

      Ce long cercle historique durant lequel l’Occident ayant paraphrasé les philosophes de l’Antiquité grecque pour ainsi s’offrir un emballage “démocratique” à la domination de son oligarchie a déjà pris fin, au détriment bien entendu de ce que les luttes des peuples ont pu faire... ainsi admettre, en termes de libertés, de justice sociale et de pratiques plus généralement ayant tendance à donner l’illusion que le progrès démocratique, comme le progrès tout court, serait de règle.

      Nos oligarchies actuelles mondialisées utilisent encore pour l’instant les coquilles vides ainsi que le jargon... démocratiques, cela comme camouflage. Plus pour très longtemps d’ailleurs. Le financierisme mondialisateur a hâte d’imposer sa techno-féodalité à travers sa volonté de se maintenir comme étant l’unique “propriétaire” du système mondial, sans même... détenir de (vrais) capitaux en main. Car le financierisme actuel repose sur le factice de sa “recapitalisation continue”, le tout, en “avalant” les réalités (ainsi que les possibilités concrètes) dont ferait preuve l’immense majorité de tous ces autres devenus... “gênants” (bouffeurs d’énergie comme de ressources), avant de les exterminer d’une manière ou d’une autre.

      Pour y arriver, il reste la guerre, à une échelle encore inégalée, issue nécessaire aussi parce que d’autres acteurs du monde actuel, les BRICS notamment, ne l’entendraient pas de la même oreille, d’où par exemple la diabolisation sans précédent de la Russie, et dans une moindre mesure de la Chine. Une guerre, et autant entreprise contre les sociétés (occidentales) en commençant (entre autres) par la destruction en cours de leur immense classe moyenne. Et dans cette guerre nous y sommes, la Grèce (de manière visible), depuis 2010 (aussi pour de raisons géopolitiques, et nous y reviendrons), et d’autres pays également, la société française par exemple le sera aussi nous semble-t-il... directement concernée dès 2017... et de manière plus que sensible.

  • Grèce - Tourner la page Okeanews
    http://www.okeanews.fr/20151113-tourner-la-page-okeanews

    Si vous lisez okeanews, vous connaissez très certainement le blog de mon ami Panagiotis Grigoriou (greekcrisis). Nous échangeons depuis longtemps sur la situation grecque et sur ces temps historiques que nous vivons depuis quelques années. Et si nous ne sommes pas toujours d’accord, nous arrivons au même constat sur l’austérité en Grèce mais aussi sur nos situations : nous ne pouvons pas continuer à travailler gratuitement. Nous avons donc décidé de nous réunir autour d’un projet centré sur l’humain (anthropos en grec) et la crise, d’où le nom crisanthrope. Source : Okeanews

  • Dignité victorieuse
    Panagiotis Grigoriou
    http://www.greekcrisis.fr/2015/01/Fr0401.html

    L’émotion du monde de la Gauche et des Grecs tout court, est indescriptible. Le centre-ville se rempli d’heure en heure. La victoire de la dignité sur l’infamie. Aux bureaux de vote, la participation a été massive. Nous construisons, nous l’espérons en tout cas notre histoire. C’est alors dans la nuit que les sièges attribués à chaque parti seront connues. Patience. Moments graves et légers à la fois. Dignité. À lundi.

  • De démocratie lasse - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/De-democratie-lasse

    C’est à une archéologie du chaos que nous invite l’ethnologue Panagiotis Grigoriou dans son dernier essai [1]. Sous la férule des « Troikans », « il s’agit de faire de la Grèce un cobaye pour expérimenter le modèle de faillite contrôlée en Europe ». Pas moins. Et l’auteur de nous raconter, depuis son blog Greek Crisis, le quotidien des Grecs de la capitale, mais aussi, au gré de ces excursions, le lent suicide du pays.

    #stratégie_du_choc

  • The Mall et le Mal | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2013/01/the-mall-et-le-mal.html

    Il était une fois un terrain, censé accueillir le centre de presse de l’olympiade de 2004. Sauf que le POS a été modifié par décision du Service de l’urbanisme (3044/2002) et par la loi 3207/2003 proposée par Evangelos Venizélos, pour permettre d’y construire « des locaux à usage commercial », sauf que la famille Latsis a pris la… chose en main. C’est ainsi qu’est né « The Athens Mall », un insultant centre commercial, pour lequel l’ancien maire de Maroussi fut condamné à 12 mois de prison (en février 2009), et que surtout, le Conseil d’État grec, a jugé tardivement (2012) cette construction comme étant illégale , car déjà, les lois « fabriquées » à l’occasion sont inconstitutionnelles. C’est précisément à ce « Mall » qui constituait déjà un… mal en soi, qu’un attentat à la bombe a causé hier dimanche (20/01) deux blessés légers, effaçant de l’actualité, le meeting antifasciste du samedi, place de la Constitution. Source : greek crisis

  • Hybrides | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2013/01/hybrides.html

    C’est à force de faire dans l’hybride que nous finirons par nous habituer définitivement à l’hybris. En ce jeudi (17/01), nos medias consacrent l’essentiel de leur bruit au… quadruple vote (en quatre urnes) au « Parlement », lequel serait en train de vivre un « grand jour » de plus. Il s’agit de se prononcer sur la suite judiciaire à l’encontre des principaux prestidigitateurs présumés de la liste dite « Lagarde », à savoir, des anciens chefs de l’exécutif, Papandréou, Papademos et de leurs ministres des Finances, Papakonstantinou et Venizélos. Nous autres, habitants des territoires et des îles par contre, nous nous désintéressons des agissements de ce type, visiblement, le « Parlement » ne constitue plus à, nos yeux… un biotope du politique. Source : greek crisis

  • Ne tirez pas sur le… lampiste | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2013/01/ne-tirez-pas-sur-le-lampiste.html

    Le pays est visiblement immergé sous les eaux glaciales du mémorandum profond. Il n’y a plus de travail, ni de conventions collectives, et c’est la fin officielle de notre (petite) souveraineté depuis le décret du 12/12/12, alors ratifié il y a quelques heures par le « Parlement ». Simultanément, vendredi dernier et ce week-end, des « explosifs artisanaux » (et leurs initiateurs qui le sont sans doute moins), ont visé les demeures d’un certain nombre de journalistes « jugés systémiques », ainsi que l’appartement habité par le frère du porte-parole du gouvernement et par sa famille. Et pour finir (?), c’était vers 3h du matin ce lundi (14/01), que le siège du parti de Samaras (Nouvelle démocratie) a été mitraillé par des inconnus. La police a recueilli sur place neuf douilles de fusils d’assaut Kalachnikov, dont une à l’intérieur même du bureau du Premier ministre. Les rumeurs courent la ville et ses cafés, pétards mouillés, complots, déflagration spontanée ou alors passage à l’âge des fusées de détresse, après celui du naufrage ? Manolis Glezos s’est posé la question (rhétorique) de « ce mitraillage qui aurait pu être l’œuvre du para-État, proche de la Nouvelle démocratie, la gauche de toute manière n’est jamais gagnante à la suite de tels actes » (reportage sur enikos.gr du 14/01). Source : greek (...)

    • Et même, si ce n’est pas « à l’improviste » (c’est-à-dire en "s’approvisionnant" chez le voisin), c’est au sein des familles que le conflit du bois éclate, lorsque par exemple, Takis fait abattre les arbres hérités des arrière-grands-parents et dont la famille (et sa mémoire) étaient si fières... car il faut passer l’hiver : « Les arbres peuvent être replantés, pas nous… alors nous n’allons pas mourir de froid avant l’heure ». C’est logique, non ? D’autant plus, que ce qui en restait de l’esprit des campagnes, c’est-à-dire de cette population encore capable de résistance, a été détruit par les politiques de l’U.E., autrement-dit, ses subventions accompagnées d’un certain choix dans le type d’agriculture et… d’oisiveté, c’est selon, pratiques en tout cas largement instrumentalisées par les petites et moyennes élites locales avec la complicité de certains habitants. Ce qui par les temps qui courent, renforce le sentiment de la « culpabilité partagée », immense trouvaille des troïkans de l’extérieur, comme de l’intérieur dans la gestion des division du corps social et institutionnel du pays. D’où sans doute, une part dans l’explication de la passivité des habitants de la baronnie, peut-être, (une autre explication étant tout "simplement" la peur).

    • Dire que les villages sont éloignes de la première ligne n’est pas exact. A l’occasion de la projection en Grèce de son dernier film « Le Capital », Costa Gavras se dit persuadé que « nous vivons une sorte de IIIème Guerre mondiale, les riches deviennent encore plus riches, la codification des valeurs qui régissaient jadis les sociétés ont changé, toute éthique est mise de côté, à l’exception de celles de l’égoïsme et de l’enrichissement à la seul et unique hauteur de l’individu. Cette guerre mondiale économique planétaire, fonctionne en même temps comme une guerre civile au sein des sociétés » (entretien accordé au journal Avgi – 13/01). Je dirais même qu’il s’agit d’une guerre totale que l’on appelle « crise », pour en imposer à la fois le « texte » et le contexte. Ainsi, nos îles et nos contrées n’y échappent pas, en tout cas, pas vraiment. Ce qui n’enlève rien à la relative « douceur » de la crise, ailleurs qu’à Athènes, douceur en somme fragile et potentiellement précaire.

  • Équipage subalterne | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2013/01/equipage-subalterne.html

    Le temps s’est bien radouci depuis que le vent nous vient du sud et sur Athènes, la pluie était de retour ce matin (11/01) avant enfin le soleil. C’est le seul changement significatif du moment, d’autant plus (et à notre grande satisfaction) que notre immense classe ex-moyenne a aussitôt modéré l’usage de ses cheminées. Alors on respire déjà un peu mieux. Ou presque, car l’actualité choisie et imposée, s’attarde toujours sur la liste dite « Lagarde », ses CD en copie, ses clés USB en circulation, ou sur le député Pasokien d’hier qui a quitté le parti historique du meilleur « socialisme » offshore du siècle. « Nos » médias enfin, dramatisent cette « guerre » entre la droite qui gouverne et les « autonomes » des squattes autogérés de la capitale, violemment évacués par la police depuis peu, l’un après l’autre. Source : greek crisis

  • Jour de neige | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2013/01/jour-de-neige.html

    La première neige de l’année 2013 sur Athènes c’était ce matin (8/01). « C’est déjà un changement », tel est message d’une auditrice sur Real-FM. Effectivement, à part les déboires de certains ex-ministres depuis « l’arrivée » de la prétendue (nouvelle) liste dite « Lagarde », la radiographie du jour s’attarde davantage sur les routes déjà bloquées au nord de l’agglomération et dans une moindre mesure, sur le séisme de 5,8 R de l’après midi dans la partie nord de la mer Egée. Une fine petite poudreuse tombée dès la levée du jour, et voilà, qu’à la dérégulation bancocrate planétaire, s’ajoute la dérégulation athénienne tout court. Source : greek crisis

  • Convivialité frugale | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2013/01/convivialite-frugale.html

    Nous avons alors célébré notre deuxième réveillon de type nouveau chez nos amis sans chauffage, le cœur toujours bien réchauffé. Les filles de Théodoros et de Fanny, tous deux dentistes, se sont regroupées devant le seul radiateur portatif allumé, c’est désormais la place d’honneur dans les foyers grecs sans feu, n’ayant que la flamme… de vivre. Alors les dents en crise sont bien creusées par les caries et on abandonnera la dentine dans son déclin… organique, sauf que Theodoros n’a plus trop envie de plaisanter cette année, ni de raconter des anecdotes sur le collagène de type I de la matrice dentinaire de ses patients comme les autres années. Il n’a pourtant pas perdu tout son sens de l’humour, et il n’a plus tellement envie non plus, de reprendre sérieusement ses analyses politiques : « La Révolution arrivera camarades, mais certainement après notre mort à nous tous, faisons donc la fête ce soir ! ». Nous nous sommes alors remémorés nos étés et nos hivers d’antan entre un verre de vin et les friands aux poireaux faits-maison, les salades et le salami. Nos amis n’ont pas cuisiné de viande cette année pour le réveillon, ce qui n’a infortuné évidement personne, "l’essentiel étant ailleurs" selon la nouvelle formule consacrée. Source : greek (...)

  • 2013 : Bonne chance et liberté | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/12/2013-bonne-chance-et-liberte.html

    Quand on a un vœu à se dire, on se le dit alors entre nous, la bouche pleine de sens : liberté. C’est à peu de choses près ce que suggère une autre affiche récente sur certains murs d’Athènes nous souhaitant « Bonne année 1967 », 1967 étant l’année de la précédente dictature, celle des Colonels. Ce qui implique de notre part, un certain sens de l’histoire et de compréhension des enjeux en cours. Le stalag grec sera rejoint par les autres baraquements de l’U.E., elle-même, pièce (con)jointe à l’univers concentrationnaire de la planète des funds… saisissants. Déjà, les citoyens allemands ont été prévenus par la chancelière Merkel : « l’environnement économique sera plus difficile en 2013 qu’en 2012, [appelant] à la patience et au courage ». Nous comprenons que même les métropolitains de l’U.E. ne seront pas épargnés, quant à nous, sujets des colonies du… tiers-sud, n’en parlons pas. Source : greek crisis

  • L’année enfumée | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/12/lannee-enfumee.html

    En ces dernières nuits de 2012, l’année bi-mémorandaire part littéralement en fumée. La presse faisait même sa une hier vendredi (28/12) sur cette épaisse fumée qui rend l’air si irrespirable depuis un mois, on ne bascule pas impunément en effet, vers la civilisation du bois (de chauffage). Et nous regrettons souvent d’avoir ouvert si ce n’est que brièvement nos fenêtres, car la fumée s’infiltre aussitôt dans nos appartements. De ce point de vue, à Athènes comme en Thessalie par exemple, c’est du pareil au même. Source : greek crisis

  • Ruptures biographiques | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.ch/2012/12/ruptures-biographiques.html

    En ce temps festif la Grèce entière se reprend comme elle peut... contre son sort. Nous célébrons… comme c’est encore permis ces fêtes 2012, plus que jamais en rupture espérée avec la durée troïkane. Nous ignorons combien cela peut encore durer, jusqu’à 2060, si l’on tient compte du mémorandum III, c’est alors inimaginable. Nous découvrons, sans trop y croire parfois, que la… biométrie de la crise survivra de notre propre mort. Donc, adaptons-nous et surtout faisons la fête ! C’est d’autant plus indispensable en ce moment, car nous réalisons – peut-être un peu tard – que depuis le premier mémorandum de 2010, nous sommes tous en… rupture biographique. Source : greek crisis

  • Clôtures | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/12/clotures.html

    Nos univers décousus se croisent ces jours-ci au centre-ville pour une dernière fois cette année, qui s’achève décidément sans fracas. Les flâneurs, les lèche-vitrines, les sans-abri, les possédants, certains députés et leurs gardes du corps plus les gardes du corps des possédants, c’est-à-dire les mêmes… policiers, officiels et officieux. Et hier mercredi (19/12), nos derniers manifestants de l’année, ont paradé peu nombreux pour un (supposé) ultime bras d’honneur à la Troïka. Symbolique, plus qu’autre chose en cette double journée de grève décrétée par les principaux syndicats (« compréhensifs ») du pays pour ainsi finir l’année… en vœu(x) (pieux ?). En… bouquet fin, la municipalité à Athènes organise certes « la fête et ses événements », dont une patinoire place de la Constitution, dans le plus bel « atopisme » de Noël jamais atteint, car l’esprit général semble plutôt défait : « Que les fêtes passent vite, qu’on en termine, je n’ai plus envie », propos entendus récemment dans le métro athénien. Source : greek crisis

  • Clôtures | Panagiotis Grigoriou (greek crisis)
    http://greekcrisisnow.blogspot.fr/2012/12/clotures.html

    Nos univers décousus se croisent ces jours-ci au centre-ville pour une dernière fois cette année, qui s’achève décidément sans fracas. Les flâneurs, les lèche-vitrines, les sans-abri, les possédants, certains députés et leurs gardes du corps plus les gardes du corps des possédants, c’est-à-dire les mêmes… policiers, officiels et officieux. Et hier mercredi (19/12), nos derniers manifestants de l’année, ont paradé peu nombreux pour un (supposé) ultime bras d’honneur à la Troïka. Symbolique, plus qu’autre chose en cette double journée de grève décrétée par les principaux syndicats (« compréhensifs ») du pays pour ainsi finir l’année… en vœu(x) (pieux ?). En… bouquet fin, la municipalité à Athènes organise certes « la fête et ses événements », dont une patinoire place de la Constitution, dans le plus bel « atopisme » de Noël jamais atteint, car l’esprit général semble plutôt défait : « Que les fêtes passent vite, qu’on en termine, je n’ai plus envie », propos entendus récemment dans le métro athénien. Source : greek crisis