▻https://www.lesallumesdujazz.com/actualite-andre-francis-figure-incontournable-du-jazz-s-est-eteint
▻http://desordre.net/bloc/ursula/2017/sons/coltrane_mating_call.mp3
Je suis arrivé au jazz par la bifurcation possible entre la très mauvaise musique que j’écoutais alors et les passerelles possibles avec Weather Report et Miles Davis, puis j’ai écumé le catalogue d’ECM pour arriver à Ornette Coleman en passant par son disque avec Pat Metheny (voilà des aveux qui me coûtent assez cher), et ce n’est qu’à partir de ce moment que je me suis dit que le mieux sans doute serait d’aller puiser directement à la source, donc Ornette Coleman mais aussi John Coltrane, Thelonious Monk, Charles Mingus, Eric Doplphy etc… et à force de faire le saumon dans ce patrimoine je suis arrivé jusqu’aux disques que mon père écoutait quand j’étais enfant, donc le Modern Jazz Quartet, le Miles Davis de Kind of Blue, Cannonball Adderley etc…
Ce n’est que bien plus tard que j’ai eu un peu de curiosité pour ce qui s’était passé encore avant et pour cela il y a un outil bien pratique, les petits coffrets d’André Francis et Jean Schwarz, intitulé Les Trésors du jazz que j’ai cessé d’acheter à leur parution quand leurs auteurs étaient arrivés à l’année 1958, parce qu’après cela c’est 1959, l’année de Kind of Blue et là je ne manque pas de repères.
Je dois donc à André Francis de savoir un peu comment tout a commencé, ce qui n’est pas rien quand on y pense. Et de fait, quand on écoute ces petits coffrets on a souvent le sentiment qu’un grand frère nous prêts ses disques, mieux nous les fait écouter en montant le son sur les passages importants.
Maintenant, j’écoute surtout de la musique improvisée, mais je vois bien où cela a commencé.
Ce matin j’écoute Tad Dameron, jouant Mattin Call (il y a un petit jeune talentueux au ténor). La boucle est bouclée. Merci Monsieur Francis.