Pierre Conesa : L’Arabie Saoudite, c’est Daesh qui a réussi !
▻https://www.les-crises.fr/pierre-conesa-larabie-saoudite-cest-daesh-qui-a-reussi
Pierre Conesa : L’Arabie Saoudite, c’est Daesh qui a réussi !
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[Vidéo] Pierre Conesa : Guerres, Embargos et Propagandes, par Thinkerview
▻https://www.les-crises.fr/video-pierre-conesa-guerres-embargos-et-propagandes-par-thinkerview
La fabrique de l’ennemi par le cinéma américain avec Pierre Conesa
▻https://www.les-crises.fr/la-fabrique-de-lennemi-par-le-cinema-americain-avec-pierre-conesa
« Hollywar : Hollywood, arme de propagande massive » – 3 questions à Pierre Conesa, par Pascal Boniface
▻https://www.les-crises.fr/hollywar-hollywood-arme-de-propagande-massive-3-questions-a-pierre-conesa
Pierre Conesa : #Propagande de , #Cinéma , #Géopolitique , #Opinion_publique
▻https://www.youtube.com/watch?v=luJBZfVWhXM
L’influence de l’Arabie saoudite par Pierre Conesa - YouTube
▻https://www.youtube.com/watch?v=R816t_9G9E0
Stratpol
Ajoutée le 1 nov. 2016
Pierre Conesa, auteur de Dr Saoud et Mr Djihad, la diplomatie religieuse de l’Arabie Saoudite (Robert Laffont)
Ancien haut fonctionnaire au ministère de la Défense
Un demi-siècle de diplomatie wahhabite, par Pierre Conesa
▻https://www.monde-diplomatique.fr/mav/147/CONESA/55676 #st
L’#Arabie_saoudite a déployé durant plusieurs décennies une stratégie d’influence destinée à diffuser sa doctrine religieuse. S’appuyant sur des moyens financiers colossaux, cette démarche a consolidé une lecture rigoriste de l’islam dans le monde musulman et au-delà.
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/66271 via Le Monde diplomatique
Is this really our conflict ?, by Pierre Conesa
▻http://mondediplo.com/2015/12/03conflicts
There isn’t one war, the West versus Isis. Not even after last month’s terrorist attacks in Paris. There are layers of Middle Eastern conflicts, all linked to international intervention, of which the most intractable are heightened by the Sunni-Shia divide. [#st]
▻http://zinc.mondediplo.net/messages/12388 via Le Monde diplomatique
Pierre Conesa : « Au Moyen-Orient, c’est nous qui avons déclaré la guerre- ►http://www.middleeasteye.net/fr/analyses/pierre-conesa-au-moyen-orient-c-est-nous-qui-avons-d-clar-la-guerre-1
Le contenu, en dents de scie, ne tient pas tout à fait les promesses du titre.
Il y a des choses intéressantes dans ce texte.
Mais tous les courants salafistes ne prônent pas la violence, il me semble. Le terme « salafiste » recouvre une réalité plus hétérogène qu’on ne pense.
Et les imams musulmans mis en avant par l’état sont généralement des gens bien intégrés socialement auxquels les jeunes musulmans de banlieue ont bien du mal à s’identifier. Le contre-discours religieux, il faut qu’il vienne de la base sinon il n’aura pas la moindre légitimité.
et en yougoslavie ? c’est qui ? le contre discours religieux doit envisager d’autres modes de dévotion , pas de démo de puissance ! on prie par téléphone !
Vos guerres, nos morts
Julien Salingue, le 14 novembre 2015
►http://resisteralairdutemps.blogspot.fr/2015/11/vos-guerres-nos-morts.html
Un peu de sérénité face à l’horreur
Alain Lipietz, le 14 novembre 2015
►http://lipietz.net/spip.php?article3081
Raison garder
Orient XXI, le 14 novembre 2015
►http://orientxxi.info/magazine/raison-garder,1087
24h après les faits, je remarque qu’il n’y a pas vraiment de hashtag consensus ici sur ce sujet. On se contente d’un petit #Attentats #Paris ? #VosGuerresNosMorts ?
Et pourquoi pas un drapeau français sur nos avatars, ça aurait de la gueule.
Angry Arab : Quelques remarques sur le carnage de Paris
As’ad Abu Khalil, Culture et politique arabes, le 14 novembre 2015
►http://cpa.hypotheses.org/5766
Se sortir de la guerre
Roger Martelli, Regards, le 14 novembre 2015
►http://www.regards.fr/web/article/se-sortir-de-la-guerre
Pierre Conesa : « Au Moyen-Orient, c’est nous qui avons déclaré la guerre »
Hassina Mechaï, Middle East Eye, le 14 novembre 2015
►http://www.middleeasteye.net/fr/analyses/pierre-conesa-au-moyen-orient-c-est-nous-qui-avons-d-clar-la-guerre-1
L’Âge du désespoir : les fruits du soutien occidental à la violence extrémiste
Chris Floyd, CounterPunch, le 13 novembre 2015
►http://www.info-palestine.net/spip.php?article15729
off_topic, (comme ça se dit ici), #attentat est pas clair, ça pourrait désigner des atteintes aux biens ou une violence à personne ciblée, #attentat_massacre ?
après le drapeau nigérian, le drapeau français, le drapeau malien et maintenant le drapeau tunisien, notre avatar est un clignotant...
@colporteur : si je vous propose #vendredi_13, z’allez pas le prendre mal ?
(Je réagis mais un peu tardivement)
C’est toujours mieux que d’être en gare d’Avue.
Qu’est-ce que le Salafisme jihadiste ? Réponse. P. Conesa - États membres
▻http://www.diploweb.com/Le-Salafisme-jihadiste-de-quoi-s.html
un long long long papier de Pierre Conesa
Le Salafisme jihadiste : de quoi s’agit-il ?
Par Pierre CONESA, le 4 juillet 2015 Imprimer l’article lecture optimisée Télécharger l’article au format PDF
Ancien haut fonctionnaire du Ministère de la Défense (France). Pierre Conesa est l’auteur de « La fabrication de l’ennemi ou comment tuer avec sa conscience pour soi », Paris, éd. Robert Laffont, 2011. Un livre recommandé par le Diploweb.com.
« Quelle politique de contre-radicalisation en France ? », c’est le titre d’un rapport remis par Pierre Conesa en décembre 2014 à la Fondation d’aide aux victimes du terrorisme. Compte tenu des attentats de 2015, Pierre Conesa, membre du Conseil scientifique auquel est adossé le Diploweb.com, offre à ses lecteurs les extraits suivants, issus de la première partie du rapport, intitulée : La radicalisation : un phénomène en expansion. Il présente de manière précise le Salafisme jihadiste.
La radicalisation : un phénomène en expansion
Y a- t-il des symptômes communs aux mouvements radicaux ?
IL N’EST PAS dans l’objet de l’étude de dresser un bilan exhaustif de tous les phénomènes de radicalisation mais de s’en servir pour comprendre la spécificité de la radicalisation islamiste. Les quelques constats qui suivent, concernent principalement les diverses formes de radicalisation religieuse [1].
#Terrorisme #salafisme #radicalisation #is #isis #daech #etat_islamique
Une monarchie qui alimente le djihadisme international - Pierre Conesa
▻http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/12/une-monarchie-qui-alimente-le-djihadisme-international_4653063_3232.html
Mais le salafisme auquel la France est confrontée est un produit d’exportation du wahhabisme saoudien, exemple de stratégie d’influence rarement analysée par notre réseau diplomatique.
Depuis quelques décennies, la diplomatie religieuse est devenue plus active que la diplomatie de la laïcité et de la tolérance, et l’Arabie saoudite, pays allié et bon client, à qui le boom pétrolier fournit en trois jours ce que le pays gagnait en un an avant 1973, y a joué un rôle particulièrement actif.
Les dépenses pour « cause religieuse » à l’étranger tournent en moyenne autour de 2 à 3 milliards de livres anglaises par an depuis 1975…
Arg, #paywall…
Une version ici:
▻https://www.facebook.com/pierre.abisaab.1/posts/1628384104070835
Ça fait partie d’un dossier intitulé : « L’Arabie saoudite, allié infréquentable ? »
▻http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/12/l-arabie-saoudite-allie-infrequentable_4653130_3232.html
Le régime saoudien entend réguler les tensions au Proche-Orient et compte sur le soutien occidental pour parvenir à ses fins. Agit-il en puissance stabilisatrice ou en Etat qui attise les conflits dans la région ?
Avec également un article de Laurent @bonnefoy : Les Occidentaux doivent tirer les leçons de l’échec de l’option militaire au Yémen
▻http://www.lemonde.fr/idees/article/2015/06/12/les-occidentaux-doivent-tirer-les-lecons-de-l-echec-de-l-option-militaire-au
Suffit de demander gentiment :
Une monarchie qui alimente le djihadisme international
LE MONDE | 12.06.2015 à 15h28
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François Hollande et le roi Salman à Riyad, le 4 mai.
On peut rire des imams saoudiens pour qui la Terre est plate (grand moufti Abd Al-Aziz Ibn Baz) ; qu’elle ne tourne pas autour du soleil (cheikh Al-Bandar Khaibari) ; des efforts de la Muslim World League pour faire reconnaître le créationnisme version coranique ; rappeler les premières destructions archéologiques, dont le fameux cimetière Al Baqi des compagnons du Prophète (cheikh Mohamed Al-Tayeb) lors de la prise de La Mecque ; ou s’étonner que les juges ne soient pas tenus d’enregistrer le témoignage de non-musulmans. La liste des inepties saoudiennes, aussi longue que les interdits concernant les femmes, occuperait un double annuaire téléphonique.
On rit moins de la condamnation de Raef Badaoui à dix ans de prison qu’il n’effectuera probablement pas puisqu’il mourra certainement avant la fin des mille coups de fouet auxquels il est également condamné. Si encore ces règles n’étaient applicables que sur le territoire ! Mais le salafisme auquel la France est confrontée est un produit d’exportation du wahhabisme saoudien, exemple de stratégie d’influence rarement analysée par notre réseau diplomatique.
Depuis quelques décennies, la diplomatie religieuse est devenue plus active que la diplomatie de la laïcité et de la tolérance, et l’Arabie saoudite, pays allié et bon client, à qui le boom pétrolier fournit en trois jours ce que le pays gagnait en un an avant 1973, y a joué un rôle particulièrement actif.
Propagande
Les dépenses pour « cause religieuse » à l’étranger tournent en moyenne autour de 2 à 3 milliards de livres anglaises par an depuis 1975 (l’équivalent de 2,7 à 4,1 milliards d’euros, soit deux à trois fois plus que le budget de la propagande soviétique). Chaque année, plusieurs milliers d’étudiants musulmans sont accueillis dans les universités religieuses du royaume qui exportent imams, livres, média, bourses, écoles, centres islamiques, madrasas… Plus de 1 500 mosquées ont été financées en cinquante ans, en Europe, en Afrique subsaharienne, en Asie et même en Russie. L’argent sert également à ouvrir des campus satellites autour des grands lieux de la théologie musulmane comme l’université Al-Azhar, la plus vieille et la plus influente.
Une étude des manuels wahhabites trouvés dans les mosquées, réalisée par l’ONG américaine Freedom House, aux Etats-Unis, relève des énoncés comme : « Les musulmans ne doivent pas seulement s’opposer aux infidèles, mais aussi les haïr et les combattre » ou « les démocraties sont responsables de toutes les guerres en association avec les chiites ».
Un rapport britannique de même nature, du Office for Standards in Education Children’s Services and Skills, constatait les mêmes dérives en 2014 outre-Manche. L’association des leaders musulmans américains a donc rédigé le traditionnel communiqué appelant à « ne pas stigmatiser » et à convaincre par la discussion. Mais est-ce possible dans un pays où la nouvelle loi antiterroriste, promulguée en 2014, qualifie les athées et les manifestants pacifiques de « terroristes ».
Apocalypse
L’apostasie comme le blasphème y sont passibles de la peine capitale. Mais certaines interrogations sont plus préoccupantes. D’abord, pourquoi ce pays phare de l’islam n’accueille-t-il aucun réfugié des guerres en Syrie et en Irak et, bien au contraire, construit un mur long de 800 kilomètres, plus long que le mur israélien, pour empêcher des entrées de réfugiés clandestins sur son territoire ? Payer oui, accueillir des camps non ! Solidarité bien ordonnée… L’expulsion forcée de réfugiés est d’ailleurs un mode d’action fréquent à Riyad, comme par exemple à l’encontre des Somaliens.
Et le djihadisme ? Cette nouvelle version islamique de la lutte anti-impérialiste a supplanté en une trentaine d’années le tiers-mondisme des années 1980 et 1990 avec les mêmes arguments : légitimation de la violence par dénonciation de l’impérialisme et du capitalisme occidental ; solidarité internationale ; promesse d’une société égalitaire et juste ; et enfin dénonciation des partis réformateurs (les Frères musulmans) et des révisionnistes (les mauvais musulmans).
Durant la guerre soviétique en Afghanistan, entre 1982 et 1989, près de 15 000 des 25 000 combattants étrangers auraient été saoudiens. Le prince Turki, qui finançait 75 % de l’aide aux combattants antisoviétiques, imposa au Pakistan du maréchal Zia des madrasas hanbalites (salafistes) d’où sortiront, dix ans plus tard, les talibans (étudiants en religion) que personne ne vit arriver.
Dans les années 1980, une quarantaine de groupes terroristes s’entraînaient dans les camps palestiniens de l’OLP. Aujourd’hui, près de cent nationalités sont présentes en Syrie, dont plus de 2 300 Saoudiens. Les réseaux salafistes y ont développé depuis peu les techniques de recrutement des sectes de l’apocalypse en annonçant la fin du monde imminente et le retour du Messie. Si Riyad déploie si peu d’avions contre Daech (autant que les forces danoises et hollandaises additionnées et deux fois moins que la France) et le double contre l’insurrection houthiste au Yémen, c’est que le véritable ennemi du wahhabisme est le chiisme.
En revanche, les sympathies intérieures à l’égard du salafisme djihadiste sont patentes, et une action militaire trop agressive contre l’EI serait mal comprise à l’intérieur, voire déstabilisatrice. L’immense richesse de l’Arabie saoudite suffit-elle à en faire un allié ? Si oui, contre qui ? La France va-t-elle voter en faveur de la candidature de Riyad à la Commission des droits de l’homme de l’ONU ?
Pierre Conesa est spécialiste des questions stratégiques internationales. Il est l’auteur de l’étude « Quelle politique de contre-radicalisation en France ? » téléchargeable sur Favt.org
Et larticle de Laurent :
Les Occidentaux doivent tirer les leçons de l’échec de l’option militaire au Yémen
LE MONDE | 12.06.2015 à 15h41
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Pendant des affrontements à Aden, le 3 mai. Des soldats de la coalition emmenée par la monarchie saoudienne ont débarqué dans la capitale du sud du Yémen, en proie à de violents combats.
Le 14 juin doivent s’ouvrir à Genève, sous l’égide de l’ONU, des discussions entre les belligérants d’une guerre que personne n’est en train de gagner. Cette conférence pourrait amorcer un long processus de pacification et réclamera une implication des acteurs internationaux. Celle-ci ne pourra alors se limiter à un suivisme aveugle de la politique saoudienne.
Il y a deux mois et demi, la coalition militaire emmenée par l’Arabie saoudite débutait son offensive au Yémen. L’opération « Tempête décisive » avait pour objectif affiché de rétablir le pouvoir du président Abd Rabo Mansour Hadi. Celui-ci avait été poussé vers la sortie en janvier par la rébellion houthiste et avait trouvé refuge à Riyad. Il espérait mettre les houthistes à genoux, tout en écrasant leurs soutiens militaires liés aux réseaux de l’ancien président Ali Abdallah Saleh.
L’attaque saoudienne s’est révélée bien peu « décisive ». La pertinence d’une intervention armée extérieure pouvait déjà en elle-même être considérée comme discutable, mais elle s’appuyait sur une vision stratégique tangible. De fait, les avancées houthistes généraient du rejet de la part de très larges segments de la population yéménite et constituaient une impasse isolationniste. Qui pouvait accepter de voir à la tête d’un pays aussi dépendant que le Yémen une rébellion dont le slogan principal est « Mort à l’Amérique » ?
L’Iran avait certes choisi de soutenir les miliciens « zaïdites-chiites » dans le pré carré yéménite des Saoudiens mais la République islamique a finalement lâché son allié houthiste. Elle n’a en tout état de cause pas fait de l’offensive saoudienne un casus belli et se tient en retrait en dépit d’un discours offensif.
Soutien timide à Tempête décisive
Malgré tout, l’inefficacité de « Tempête décisive » est patente. Les frappes aériennes devaient permettre de « sauver » Aden, la deuxième ville du pays, vers laquelle les houthistes avançaient mi-mars. Les bombardements saoudiens ont participé à sa destruction. La ville portuaire reste l’objet d’âpres combats et les soldats de la coalition n’ont toujours pas pu y poser un pied. Pire, la capacité de projection des houthistes atteint maintenant les villes saoudiennes. Alors que les armes lourdes étaient censées avoir été détruites, début juin, trois missiles Scud étaient tirés vers le nord, explosant au-delà de la frontière.
En dépit d’une communication efficace et du contrôle exercé sur les chaînes d’information, l’échec de la stratégie yéménite portée par le roi Salman et son fils Mohamed Ben Salman, jeune ministre de la défense, risque bien d’apparaître au grand jour. Leur position pourrait s’en trouver fragilisée, dans un contexte de concurrence au sein de la famille royale.
Par ailleurs, les pays membres de la coalition n’apportent qu’un soutien timide à Tempête décisive. De fait, la manne pétrolière ne peut pas tout ! Aucune armée ne semble donc prête à jouer les supplétifs des Saoudiens en intervenant au sol. Les Egyptiens gardent un très mauvais souvenir de leur intervention au Yémen entre 1962 et 1967. Le Parlement pakistanais a même voté début avril pour son retrait de la coalition. Ce ne sont pas les 2 100 soldats sénégalais promis mais toujours attendus qui viendront effacer ces affronts ni changer la donne sur le terrain.
Dans ce cadre, la stratégie aérienne se révèle bien inefficace pour rétablir le pouvoir de Hadi. En revanche, elle tue des civils par centaines, détruit des infrastructures ainsi qu’un patrimoine culturel et archéologique unique au monde. La vieille ville de Sanaa, joyau classé par l’Unesco, le mythique barrage de Mareb, situé au cœur du royaume antique de Saba, ont été touchés par les bombardements.
Le blocus maritime et aérien imposé par les Saoudiens plonge le pays dans la famine. Les groupes djihadistes sunnites, Al-Qaida mais aussi « l’Etat islamique » qui émerge, voient leur logique sectaire anti-chiite légitimée par l’offensive saoudienne. Ils bénéficient en même temps du chaos ambiant et de l’affaiblissement militaire des houthistes qui les combattaient avec ardeur depuis de nombreux mois.
Les houthistes uniques responsables
La communauté internationale est quelque peu perdue face au dossier yéménite. Elle soutient sans grande nuance la stratégie saoudienne et apporte même selon toute vraisemblance une aide logistique à la coalition. En avril, le Conseil de sécurité de l’ONU a voté à l’unanimité (moins l’abstention russe) la résolution 2216 qui demande aux seuls houthistes de rendre les armes et les considère donc comme uniques responsables du conflit. La résolution échoue ainsi à prendre en compte les racines de la détérioration de la situation et l’ampleur du ressentiment de la population à l’égard des Saoudiens mais aussi du pouvoir de Hadi, dit « légitime ».
Dans ce contexte, qu’attendre de la conférence de Genève que Hadi a lui-même refusé de qualifier de « négociations » ? Sans doute pas grand-chose si les grandes puissances et l’institution onusienne continuent de suivre la logique intransigeante des Saoudiens et de Hadi. A priori, ce dernier ne se rendra d’ailleurs pas à Genève, tout comme son premier ministre, Khaled Bahah, un temps pourtant perçu comme l’homme providentiel.
Avec l’approche du ramadan qui débute le 18 juin, un cessez-le-feu pourrait toutefois être obtenu. Il ne réglerait rien sur le long terme mais offrirait du répit aux civils comme aux acteurs humanitaires. Il permettrait aussi à la coalition de sortir la tête haute de ce qui devient une impasse stratégique, en offrant du temps pour les négociations.
Maintenir le pari d’une solution militaire et d’un retour au pouvoir de Hadi lui-même a fait perdre un temps précieux. Il est urgent de mettre en avant des alternatives, élaborées notamment par la diplomatie omanaise. Il est essentiel de faire pression sur l’ensemble des parties en conflit de façon équilibrée. Genève pourrait alors inaugurer une phase de reconstruction, qui sera de toute évidence longue et difficile.
L’Union européenne, Allemagne en tête du fait de sa diplomatie passée au Yémen, a sans doute là une carte à jouer. Cette dernière, qui devrait aussi impliquer la France, exige certes un peu de compétence mais surtout le courage de faire de la stabilité régionale une authentique priorité, même si cela doit être au prix de quelques contrats d’armement payés en pétrodollars.
Laurent Bonnefoy est chercheur du CNRS au CERI/Sciences Po et membre du projet européen When Authoritarianism Fails in the Arab World (WAFAW)
Pour ceux qui préfèrent le lire en arabe, repris le 16 juin dans le Akhbar :
▻http://www.al-akhbar.com/node/235664
La vidéo du gouvernement français (#SIG) pour contrer la propagande djihadiste sur les réseaux… :
Chercher le paradis et trouver l’enfer : la #propagande_djihadiste veut convaincre en décrivant un « monde idéal » mensonger.
Les recruteurs trompent des personnes en leur promettant un avenir, un idéal ou une cause à défendre, là où ils ne rencontreront que manipulation, barbarie et mort.
#infoguerre #OEI etc.
Le site : ►http://www.stop-djihadisme.gouv.fr
A comparer avec la version US (via @oliviertesquet)
▻https://www.youtube.com/watch?v=-wmdEFvsY0E
Dans le @mdiplo de février, lire « Comment tarir les sources du recrutement salafiste armé », par Pierre Conesa : ▻http://www.monde-diplomatique.fr/2015/02/CONESA/52626 (#paywall)
L’après-7 janvier ne doit surtout pas se restreindre à un débat sur les budgets de la police et de l’armée.
(…) Comme acte fondateur, la parole publique doit désigner la cible : le salafisme djihadiste, et non pas le « #terrorisme international »
Toutes les occurrences de stop-djihadisme : ▻http://seenthis.net/sites/633905
Cf. aussi : ▻http://seenthis.net/messages/339238
Contre l’Etat islamique, l’armée active une cellule de contre-propagande
▻http://lemonde.fr/international/article/2015/02/04/contre-l-etat-islamique-l-armee-active-une-cellule-de-contre-propagande_4569 #psysops #cyberguerre
U.S. Intensifies Effort to Blunt ISIS’ Message
▻http://www.nytimes.com/2015/02/17/world/middleeast/us-intensifies-effort-to-blunt-isis-message.html
At the heart of the plan is expanding a tiny State Department agency, the Center for Strategic Counterterrorism Communications, to harness all the existing attempts at countermessaging by much larger federal departments, including the Pentagon, Homeland Security and intelligence agencies.
U.S. Cyberattacks Target ISIS in a New Line of Combat
▻http://www.nytimes.com/2016/04/25/us/politics/us-directs-cyberweapons-at-isis-for-first-time.html
Pierre Conesa - 22/03/2014 - 2ème Partie
▻http://telechargement.rfi.fr/rfi/francais/audio/magazines/r170/une_semaine_d_actualite_2_20140322_0833.mp3
RFI - Une semaine d’actualité // Pierre Conesa, agrégé d’histoire, ancien élève de l’ENA, auteur notamment de « La fabrication de l’ennemi ». Il vient d’écrire « Surtout ne rien décider, manuel de survie en milieu politique » un livre publié aux Editions Robert Laffont.
Pierre Conesa - 22/03/2014 - 1ère Partie
▻http://telechargement.rfi.fr/rfi/francais/audio/magazines/r170/une_semaine_d_actualite_1_20140322_0810.mp3
RFI - Une semaine d’actualité // Pierre Conesa, agrégé d’histoire, ancien élève de l’ENA, auteur notamment de « La fabrication de l’ennemi ». Il vient d’écrire « Surtout ne rien décider, manuel de survie en milieu politique » un livre publié aux Editions Robert Laffont.
Où mène la logique guerrière avec l’Iran ? | Pierre Conesa et Thierry Coville (Le Monde)
►http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/16/ou-mene-la-logique-guerriere-avec-l-iran_1630299_3232.html
L’Iran est seul pays du monde contre lequel 5 livres en vente en libraire appelle à faire la guerre rapidement, certains d’ailleurs écrits par ceux là même qui avaient justifié l’attaque américaine en Irak pour y trouver les armes de destruction massives. (...) Source : Le Monde
Enfin un article « opinion » intéressant sur l’Iran et" l’Occident", intitulé « Où mène la logique guerrière avec l’Iran ? » par Pierre Conesa , ancien directeur adjoint de la délégation aux affaires stratégiques, chercheur associé à l’IRIS et Thierry Coville , chercheur à l’IRIS
►http://www.lemonde.fr/idees/article/2012/01/16/ou-mene-la-logique-guerriere-avec-l-iran_1630299_3232.html
Très intéressant. Une analyse que l’on avait perdue l’habitude de lire dans le Monde. Ce journal deviendrait-il rebelle ?
#impérialisme #droit_international_bafoué #Pakistan_peut-être_la_cible_véritable
La difficulté avec ce genre d’article, c’est qu’il soutient l’idée d’une irrationalité occidentale sur ces sujets. Comme si l’invraisemblable succession de destructions au Moyen Orient n’était due qu’à l’incompétence de nos dirigeants. Ce qui revient à participer à la « théorie du cowboy fou » décrite par Chomsky.
Un Américain bien tranquille | Pierre Conesa
►http://www.monde-diplomatique.fr/2011/05/CONESA/20459
Vendre des centrales nucléaires après la catastrophe de Fukushima ? Si ce défi peut en effrayer certains, d’autres ont déjà accompli des prouesses au moins aussi remarquables. / États-Unis, #Golfe, #Défense, #Entreprise, Nucléaire civil, #Stratégie, #Environnement - (...) / États-Unis, Golfe, Défense, Entreprise, Nucléaire civil, Stratégie, Environnement - 2011/05
Un Américain bien tranquille | Pierre Conesa
►http://www.monde-diplomatique.fr/2011/05/CONESA/20459
Vendre des centrales nucléaires après la catastrophe de Fukushima ? Si ce défi peut en effrayer certains, d’autres ont déjà accompli des prouesses au moins aussi remarquables. 2011/05 / États-Unis, #Golfe, #Défense, #Entreprise, Nucléaire civil, #Stratégie, #article, #Environnement
#2011/05 #États-Unis #Nucléaire_civil
►http://www.goodharbor.net
Comment les démocraties fabriquent leurs ennemis
►http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/jean-guisnel/comment-les-democraties-fabriquent-leurs-ennemis-13-09-2011-1372758_53.php
Pierre Conesa, ancien de la Délégation aux affaires stratégiques du ministère de la Défense et de la CEIS (Compagnie européenne d’intelligence stratégique), est un penseur original sur les affaires militaires. Ce professeur à Sciences-Po revient dans son dernier ouvrage (1) sur ce qu’il appelle la « fabrication de l’ennemi », c’est-à-dire la manière dont les États se représentent la figure fort utile, pour la politique intérieure, de l’adversaire combattu les armes à la main.
Par exemple :
Pierre Conesa : Mon raisonnement s’applique plus à la « guerre globale contre le terrorisme et la prolifération » qui est l’exemple même de guerre inventée par les stratèges du Pentagone. Kadhafi présente l’avantage de réunir toutes les caractéristiques d’un bon ennemi : régime dictatorial et policier, personnalité psychotique, soutien au terrorisme, orateur délirant... et évidemment perturbateur régional. Cela dit, quand on voit la rapidité avec laquelle Kadhafi a rétrogradé du statut de chef d’État ami à dictateur sanguinaire, on a le droit de se dire que ce n’est pas l’homme qui a changé, mais le regard porté sur lui. On peut faire la même analyse sur Saddam Hussein, ou sur d’autres dictateurs bien tolérés, puis soudainement damnés. Aujourd’hui, le cas iranien est le plus intéressant : ce pays est moins islamiste que l’Arabie saoudite ou le Pakistan, fait moins de prosélytisme, a fourni moins de terroristes que ces deux charmants pays, s’adonne moins à la prolifération nucléaire qu’Israël ou le Pakistan, n’a pas caché Ben Laden comme le Pakistan... mais c’est Téhéran l’ennemi !