person:pierre de saintignon

  • Lille 3000 : Champagne 19 Juin 2017 - Écrit par Lille43000
    http://lille43000.com/index.php/joomla-fr/en-short/867-champagne

    Christophe Itier, notable macroniste lillois qui souhaite en finir avec l’État-providence (1) , a été battu dans la première circonscription du Nord. Le soir du premier tour, il assurait pourtant à ses soutiens (2) : « On se retrouve ici la semaine prochaine pour fêter la victoire » .

    Ceci explique sans doute le fou rire général qui a saisi les élèves de l’École Néogonzo de Lille (ENL) (3) , hier, lors de l’annonce des résultats. Après avoir perdu aux côtés de Pierre de Saintignon (4) – patronal-socialiste –, il perd à nouveau aux côtés d’Emmanuel Macron (5) , son actuel business manager . Vers qui se tournera-t-il pour perdre les prochaines élections ? On ne préfère pas y penser, et on compatit plutôt avec les salariés de la Sauvegarde du Nord (6) qui, pour beaucoup, voyaient en ce scrutin l’occasion rêvée de se débarrasser de leur directeur.

    (1) http://www.directions.fr/Piloter/organisation-reglementation-secteur/2016/5/-Reinventons-le-modele-social-post-Etat-providence---2047691W
    (2) http://www.lavoixdunord.fr/176625/article/2017-06-12/christophe-itier-rem-comme-s-il-y-etait
    (3) http://lille43000.com/index.php/l-ecole-neogonzo-de-lille-enl/quelques-mots
    (4) http://lille43000.com/index.php/joomla-fr/en-peignoir/187-pas-de-doute-monsieur-pierre-de-saintignon-est-un-socialiste
    (5) http://lille43000.com/index.php/joomla-fr/en-peignoir/861-comment-j-ai-vomi-violemment-lors-du-discours-de-macron
    (6) http://labrique.net/index.php/thematiques/hors-canard/908-le-talentueux-monsieur-itier

    #Lille #Christophe_Itier #râteau

  • Le journal #20minutes a publié un article sur l’affaire et sur le lancement d’alerte fait en juillet 2015. Ce portrait de ma personne vous donne aussi des nouvelles des procédures en cours et de mon militantisme à venir avec l’association #Anticor en tant que co-référent du Nord avec Daniel Cordiez.

    J’espère que cette médiatisation continuera et permettra aux nombreux lanceurs d’alerte locaux qui subissent des situations professionnelles complexes d’être enfin reconnus dans leur action citoyenne.

    Si vous avez loupé l’article papier voici le lien vers l’article web :

    http://www.20minutes.fr/lille/1870267-20160622-lille-lanceur-alerte-licencie

    N’hésitez pas à communiquer sur cette affaire et sur le blog ( http://www.osere.eu ) dans vos réseaux. C’est primordial car :

    – nous avons tous besoin que le contribuable connaisse ce détournement de l’argent public.

    – nous avons tous besoin de connaitre les liens officieux entre certains élus de la Région et de la Métropole lilloise avec certains dirigeants de la Catho de Lille.

    – nous avons tous besoin de constater la « solidarité » malsaine des quelques dirigeants du Parti Socialiste local envers Pierre de Saintignon et sa compagne Caroline Le Dantec. Ces dirigeants actuels ont méprisé la communication de salariés bafoués qui n’avaient comme motivation que de dénoncer une injustice envers eux et les institutions garantes de l’utilisation de nos impôts.

    Je profite de cet article pour dire merci aux nombreux soutiens. Mes collègues et moi ne les remercieront jamais assez. Merci encore.

    #universitécatholiquedelille #pierredesaintignon #lille #hautsdefrance #institutsocialdelille #partisocialiste #martineaubry #economienumerique #argentpublic

  • LILLE MÉTROPOLE SERT LA SOUPE À KEOLIS... ET CRACHE DANS CELLE DES PAUVRES
    La Brique Lille Décembre 2015, Par Riton

    Parce qu’elle s’est embarquée dans un nouveau contrat foireux, Lille Métropole s’est mise en tête de faire les poches des pauvres pour rembourser la société qui gère Transpole, Keolis. Au passage, Darmanin, maire de Tourcoing et vice-président aux transports, en a profité pour nous coller des flics et des portiques. Ce qui devait arriver est déjà là : depuis le basculement à droite de Lille Métropole, la nouvelle majorité poursuit la même politique que l’ancienne – en pire.  
     
    Tout commence par une tambouille mal ficelée. En 2011, Lille Métropole (MEL) signe avec la société Keolis un nouveau contrat pour la gestion du réseau lillois de Transpole. Une série de clauses stipulent que la MEL doit tout mettre en œuvre pour assurer la rentabilité du réseau. Sauf que rien ne se passe comme prévu : pas assez de voyages assurés (178 millions sur les 245 convenus pour 2017), et une fraude qui dépasse toutes leurs prévisions. Conséquence : Keolis n’est pas, mais alors pas du tout rentrée dans ses frais. Depuis 2011, 40 millions de dette se sont accumulées. Alors à la MEL, c’est la panique : la fin du contrat est pour 2017, et il faudra bientôt rendre des comptes – ou plutôt les solder. Keolis réclame 50 millions, quand la MEL estime qu’elle ne devra que 4 millions. Dans tous les cas, il faudra passer à la caisse. Et Darmanin, élu délégué aux transports de la Métropole, a trouvé une parade lui permettant de faire coup double : renflouer les caisses... en donnant libre cours à ses délires sécuritaires.

    T’es pauvre ? Ben reste chez toi.

    On connaît désormais la solution retenue : une hausse du prix du transport chiffrée à 3 millions d’euros. La MEL justifie cette augmentation en invoquant une augmentation de la TVA1 sur les transports. Prévue pour 2014, elle avait été initialement repoussée – il faut dire qu’à l’époque, on était en période pré-électorale. Darmanin a beau s’imaginer une tarification « sociale » et un souci d’ « équité »  : il a surtout précisé que « plus personne ne voyagera gratuitement ». Et tant pis pour les retraité.es, les chômeur.ses et les déficient.es visuel.les visé.es par la mesure. On vous le dit, la gratuité c’est fini : un abonnement pour un minimum de sept euros par mois sera désormais requis. Plus généralement, la nouvelle grille appliquée à partir du 1er janvier 2016 se traduira par une hausse massive des tarifs pour une bonne partie des usagers.

    Mais de quoi je me MEL ?

    En guise de nouvelle grille2, on parle plutôt d’un tableur avec 30 000 catégories différentes. Au point de se demander si la complexité n’a pas été pensée pour perdre les usagers – la clientèle, pardon. La nouvelle tarification sera calculée sur la base du quotient familial, soit les ressources de la famille divisées en parts. En gros : la gratuité est remplacée par trois seuils de réduction. Ces seuils concernent les personnes disposant d’un QF allant de 375 euros à 716 euros. Au-dessus de ce dernier seuil, il faudra désormais payer plein pot. Pour les réducs, il faudra donc montrer patte blanche et prouver au millimètre qu’on est aussi pauvre qu’on le prétend. Place à la paperasse, qui en découragera sûrement plus d’un.e de recourir à ses droits.

    Si une partie des usagers pourra peut-être s’y retrouver (comme les chômeur.ses non-indemnisé.es qui n’avaient droit à rien auparavant), les plus défavorisés seront davantage dépouillés que les plus riches : alors que certain.es personnes bénéficiaient de la gratuité, ils devront à présent allonger 72 euros par an quand les plus aisé.es devront eux s’acquitter de... 40 euros supplémentaires. Ces derniers régaleront néanmoins – et au total – Transpole de la maudite somme de 588 euros par an, rien que ça. La fin de toute gratuité pose aussi la question de l’accompagnement des personnes à mobilité réduite : la nouvelle tarification touchera-t-elle les accompagna—teurs de personnes dont la carte d’invalidité précise « avoir besoin d’une tierce personne »  ?

    Humour orwellien

    La MEL a donc besoin d’argent. Sauf quand il s’agit de financer les projets sécuritaires de Darmanin : alors là, c’est carte bleue. D’ici 2017-2018, sept stations seront équipées d’imposants portiques à l’entrée des quais, le tout pour un coût invraisemblable de 9 millions d’euros. Peut-être que les vitres seront en diamant. Avec ces nouveaux dispositifs de contrôle, Darmanin espère enrayer la fraude jusqu’à obtenir un taux de recouvrement de 100% des amendes. Les agents de contrôles de Transpole sont certes habilités à demander l’identité des fraudeurs et fraudeuses, mais ils ne peuvent pas les fouiller. C’est ainsi que, d’après Transpole, les deux-tiers des personnes donnent une fausse identité pour esquiver leurs amendes. Autant dire que si Darmanin vise les 100% de recouvrement, il devra assurer un taux de présence des flics de... 100%. C’est pourtant écrit partout : « Avec Transpole, vous allez aimer être libre ».
     
    Riton

    1. Délibérations de la MEL du 17 avril 2015. La délibération du contrôle d’accès et de la nouvelle tarification ont été expédiées et votées à la suite.
    2. Nouvelle tarification issue du rapport officiel de Transpole.

    TARIFICATION ANTI-SOCIALE : LE P.S. COMPOSTE SON TICKET

    Sur 179 élu.es, seul.es 15 d’entre eux se sont abstenus lors du vote. Et ce n’est pas la gauche, mais l’extrême-droite qui profite des réformes anti-pauvres pour se la jouer miséricordieuse. En plein contexte austéritaire, comment une dépense aussi élevée a-t-elle pu recueillir autant de voix ? Un élu de la MEL nous livre bien un indice : « Sur ce débat, il doit y avoir seulement 5 élus sur les 179 qui connaissent les tenants et les aboutissants » . Et il est fort probable que, comme d’habitude lors de ces longues séances où rien ne se joue1, la plupart a soit roupillé, soit égayé sa torpeur en prenant des selfies2.

    On en est là, et certains vont même encore au-delà : à la sortie du métro République, on croise par hasard un élu du coin occupé à tracter pour Pierre de Saintignon. Sébastien Duhem est président PS du conseil de quartier de Fives, et proche de certains élus métropolitains. Après avoir cherché à nous refourguer sa came sur l’amélioration des transports promise par son leader, il nous présente Darmanin comme seul responsable de l’augmentation des tarifs et de l’installation des portiques. Aimablement, on lui rappelle donc que le groupe PS a voté pour ces décisions. S’ensuit une courageuse tentative de fuite : « Le Conseil régional, ben c’est pas la MEL, alors que nous là, on tracte pour la Région euh... » . On l’interroge sur la possible baisse de la fréquentation liée à la hausse des tarifs. Il répond comme un automate : « Croyez-vous vraiment que les gens qui utilisent le métro pour aller travailler vont arrêter de le prendre parce qu’on augmente les tarifs ? S’ils en ont besoin, ils l’utiliseront » . En voilà, une belle idée du service public !
     
    1. La plupart des délibérations sont déjà ficelées au moment de passer en Conseil communautaire, au point que la mise au vote relève le plus souvent de la pure formalité. « Lille Métropole : ’’Ils ne rendront pas ce qu’ils nous ont confisqué’’ », voir La Brique n°33.
    2. Si si, on est allé vérifier.

    2014 - 2016 Kéolis LE SYSTÈME DE COMPOSTAGE FONCTIONNE TOUJOURS AUSSI ALÉATOIREMENT !

    2016 C’est toujours comme ça  :

    6/11/2013 par Patrick Seghi de La Voix du Nord : Métropole lilloise : billettique, les pannes passent et (re) passent chez Transpole

    Il y a des sujets qui fâchent. Évoquer la fiabilité de la billettique de Transpole en fait partie. La carte Pass-Pass reste en travers de la gorge d’un bon nombre de valideurs. Promis, juré, ce sera réglé cette semaine ou la prochaine au plus tard. Quant au bon vieux ticket de métro, il représente toujours un tiers des voyages.

    Spectaculaire. Un énorme bug. Une panne totale, « indépendante de Transpole » et fruit « d’une fausse manœuvre sur la fibre optique » survenue samedi dernier où tous les valideurs sont restés en rade (nos éditions précédentes). Il n’en fallait pas plus pour relancer la question de la fragilité de la billettique. Un petit tour ces lundi et mardi stations Rihour, porte des Postes et CHRB Calmette et toujours quelques cartons rouges. « Les contrôleurs se montrent conciliants, ils savent que les pannes sont nombreuses » , glisse une étudiante. Le valideur lui souhaite « bon voyage ». Une attention délicate qui ne doit pas occulter les nombreuses interrogations qui ne trouvent, pour le moment, que des réponses très évasives de la part de la direction de Transpole. Au moins, reconnaît-elle l’étendue du problème. « Le système n’est pas encore stabilisé mais globalement il s’améliore et il fonctionne ».

    Lorsqu’on pousse Olivier Broche, directeur commercial, dans ses derniers retranchements, celui-ci convient « d’un taux de validation variable en fonction des stations et des heures de la journée. » . Plus, les passages sont nombreux et plus les incidents sont proportionnels. Un taux qui voici quelques semaines était de façon très imprécise évalué à « plus de 10 % sur l’ensemble d’une journée et sur une station précise » . De l’histoire ancienne promet Olivier Broche. « En fin de semaine, notre prestataire mettra en place un nouveau logiciel censé corriger l’essentiel des dysfonctionnements. »

    #Lille #La_Brique #MEL #Kéolis #Transports #Transpole #transports_en_commun #Darmanin #sécuritaire #gratuité #Lille_Métropole #PS #contrôle #Pass_Pass #métro #tramway #bus

    • Gauche vivante ? ? ? ? ? ?
      Pierre Joxe n’est pas sorti de chez lui depuis trés trés longtemps !
      Quand aux Jeunes Socialistes, si ce sont ceux que j’aperçu, soutenant la candidature de Pierre de Saintignon à Lille, il y a un problème d’adjectif. Rien de jeune chez eux.

  • Circulez, y’a rien à voir ! La Brique N°45 - Automne 2015
    http://labrique.net/index.php/numeros/729-n-45-circulez-y-a-rien-a-voir

    Édito : Réarmer les imaginaires
    Cours ou crève
    Pierre de Saintignon : si vous aviez raté un métro
    Lille Métropole sert la soupe à Keolis et crache dans celle des pauvres
    Mutuelle des Fraudeurs, ensemble créons des liens
    Réseau express vers la faillite
    SNCF : la voie libérale
    Tous mobiles ou tous flexibles ? Les dessous de la « mobilité généralisée »...
    Prisonniers de Calais
    Mon vélo est-il révolutionnaire ?
    La ville à mobilité réduite
    BD Google Car par Achille Blaster
    Delta 3 : dans l’enfer du capitalisme logistique
    Péniches d’hier et d’aujourd’hui
    Canal Seine Nord
    Des marins marchands aux marchands de marins
    * Fives : voie rapide contre voix ouvrières

    #transports

  • Lille : prié d’étudier un atterrissage au Grand Sud, l’Aéronef en pleines turbulences - Lille et ses environs - La Voix du Nord
    http://m.lavoixdunord.fr/region/lille-prie-d-etudier-un-atterrissage-au-grand-sud-ia19b0n2253982

    À la demande de la mairie, la salle de concert programme de plus en plus d’événements au Grand Sud, équipement inauguré cet automne. Au point d’imaginer une occupation permanente des lieux, situés au-delà du périphérique alors que l’Aéronef réside depuis 20 ans en plein centre. Rien n’est tranché mais le scénario prend corps. Il pose des questions, qui touchent aussi à la politique de la ville envers les musiques actuelles.

    1. Quoi de neuf ?

    En mars, le premier adjoint de Martine Aubry à la mairie de Lille (principale tutelle de l’Aéronef via une subvention et la mise à disposition des murs) assurait que la ville n’avait « aucune velléité de faire partir l’Aéronef de l’avenue Willy-Brandt ». La position de Pierre de Saintignon a évolué. La migration vers le Grand Sud aurait désormais la faveur des élus lillois. Une étude de faisabilité concernant cette option est actuellement menée. La rumeur n’en est donc plus une. Fin septembre, un conseil d’administration devrait trancher la question. L’éventuel déménagement n’interviendrait pas avant 2015, la plupart des concerts programmés à la rentrée le sont à Euralille.

    2. Le Grand Sud : bonne ou mauvaise idée ?

    Décrite de manière imagée par un connaisseur du dossier comme « la bouée de secours par rapport au Grand Sud », la migration de l’Aéronef se défend dans un contexte de budgets toujours plus serrés. La mairie récupérerait une surface immense en plein centre-ville. Sur le papier, le Grand Sud, conçu comme une salle facilement modulable, offre par ailleurs des jauges similaires : 600 places assises, 1 800 places debout (voire 6 000 une fois ouverte la façade donnant sur le parc). Il faut bien faire vivre, enfin, des murs ayant coûté 12,9 millions d’euros, aux deux tiers financés par la ville. La méthode pose cependant question.

    Il semblerait qu’on ait construit un lieu (inauguré en octobre 2013, cinq mois avant les élections municipales) avant seulement de se pencher sur le projet censé le faire vivre. Si ce n’est une vocation polyvalente permettant « d’accueillir aussi bien des mariages que des concerts », dixit Martine Aubry. Le déménagement de l’Aéronef nécessiterait des travaux. Dans une salle flambant neuve, ça ferait mauvais genre... Les élus ne voudraient d’ailleurs pas en entendre parler.

    Quid, ensuite, de l’accessibilité d’un équipement excentré offrant un parking riquiqui, une station de métro lointaine (près de 1 km) et pas de station de V’lille ? La fréquentation des concerts organisés en fin de saison montre qu’un gros travail serait nécessaire pour rendre le Grand Sud attractif. Une quarantaine de personnes étaient présentes pour le plateau Cheveu - Bertrand Burgalat le 13 juin. Bien maigre. Une baisse substantielle par rapport aux soirées dans le centre paraît évidente (une source évoque - 30 % en moyenne).

    3. Quel rapport la mairie de Lille entretient-elle avec l’Aéronef ?

    Martine Aubry n’a jamais manifesté une affection débordante pour un équipement né bien avant son arrivée à Lille. Sa discrétion avenue Willy-Brandt est symptomatique (elle n’y aurait quasiment pas été vue ces dernières années pour un concert). Les coupes claires dans les subventions intervenues l’an dernier, maintenues cette année (- 25 %, pour passer de 414 000 à 300 000 €), ne constituent pas non plus un message positif. Malgré les spectaculaires efforts de la salle pour aller chercher des financements privés et établir un budget dans lequel la part des subsides publics est minoritaire. Pierre de Saintignon a une tout autre analyse (lire ci-dessous). La structure paie également l’héritage d’une implantation compliquée à Euralille et des années de déficits qui n’ont pas, sans doute, facilité la relation de confiance avec sa tutelle. Elle fait néanmoins figure aujourd’hui de bon élève. On rapporte l’abattement des salariés (ils sont seize), affectés par le manque de considération manifesté par la mairie. « Ils ont fait des efforts considérables et ont l’impression de ne pas être récompensés », dit un proche du dossier.
    Le chiffre

    57 % : c’est la part des ressources propres dans le budget de l’Aéronef (qui s’établit entre 2,5 et 3 millions d’euros), le reste étant couvert par les subsides publics (ville, État, conseils régional et général). La montée en puissance des recettes propres est impressionnante pour une telle structure : le ratio était de 60 % de subventions pour 40 % d’autofinancement il y a quelques années. À titre de comparaison, le Grand Mix, à Tourcoing, s’autofinance, lui, à hauteur de 36 %. Pour en arriver là, l’Aéronef a multiplié les concerts, les locations de sa salle, les coproductions, etc., pour atteindre plus de 150 événements en 2013.
    « Il n’y a aucune défiance »

    Pour Pierre de Saintignon, il n’y a ni malaise ni « défiance » envers la structure.

    Du nouveau depuis mars ?

    « Il n’y a rien de neuf, si ce n’est toute une série d’hypothèses. Ce qui est normal, on regarde notre ville, elle bouge, elle vit… »

    Pourquoi maintenir cette année la baisse de subvention ?

    « On ne baisse pas la subvention, on a réajusté une aide en concertation avec l’Aéronef. On donne 300 000 € et on met les murs à disposition, ce qui représente un loyer à peu près comparable. Ça fait donc 600 000 €. On est le premier financeur, et de loin. La subvention prend en compte l’exploitation en hausse, les recettes supplémentaires, le fait que la salle a désormais pignon sur rue… Le compte d’exploitation monte, il est normal qu’il y ait moins d’aide. L’argent public sert souvent d’amorçage. L’Aéronef est bien géré, renommé, la salle a plus de clients… »

    Aucun problème, donc ?

    « Non. On n’a que de l’amitié et de la confiance pour l’équipe, il n’y a aucune défiance envers la structure. Personne n’a de vision négative d’un lieu qui reste la plus grande scène de musiques actuelles de France. »
    Deux figures sur le départ

    Une page se tourne avec les départs de deux figures arrivées en 2008 au moment d’un renouvellement de direction. Celui de Patrice Budzinski, venu du Grand Mix de Tourcoing, qui avait lâché l’an dernier le poste de directeur de l’Aéro pour n’être plus que programmateur, n’est pas une surprise. Il n’était guère présent depuis des mois avenue Willy-Brandt. Il est parti définitivement la semaine dernière, et la procédure de recrutement de son successeur s’accélère : le grand oral des quatre candidats de la short-list (sur 170 postulants) a lieu ce mardi. La démission d’Alex Mélis, qui sera parti à la mi-septembre, étonne davantage. Le futur ex-secrétaire général, homme affable au réseau étoffé, justifie sa décision en évoquant un « sentiment d’usure ». Le contexte politique actuel n’y est certainement pas non plus étranger…