person:pierre henry

  • Rapport #2018 sur les centres et locaux de rétention administrative

    24 centres de rétention sont passés au crible : #statistiques précises, témoignages et spécificités locales. Analyses et #chiffres inédits pour décrypter une politique migratoire menée au détriment des #droits_fondamentaux des personnes étrangères.

    Rapport commun sur les centres de rétention administrative par ASSFAM Groupe SOS Solidarités, Forum réfugiés-Cosi, France terre d’asile, La Cimade, Ordre de Malte France et Solidarité Mayotte.

    Les six associations intervenant dans les centres de rétention administrative présentent leur neuvième rapport commun sur ces lieux anxiogènes marqués par la violence, résultat d’un durcissement de la politique d’éloignement.

    L’année 2018 a été marquée par une utilisation importante de l’#enfermement des personnes étrangères en centres de rétention administrative, y compris les plus vulnérables. Ainsi, plus de 45000 personnes ont été placées dans des lieux de rétention administrative, en métropole et en outre-mer. Le gouvernement a également décidé d’accroître très fortement la capacité de ces lieux de privation de liberté avec 480 places supplémentaires en métropole (de 1069 à 1549) par le moyen d’ouvertures de #LRA, de réouvertures de #CRA, d’extensions des centres déjà existants.

    Cette #politique_d’enfermement s’est encore renforcée à travers l’adoption de la loi du 10 septembre 2018 qui a instauré au 1er janvier 2019 le doublement de la durée maximale de rétention, passée de 45 à 90 jours. Aucun gouvernement français n’avait jusque-là proposé une telle durée de privation de liberté pour tenter d’éloigner des personnes étrangères.

    Dans ce rapport, nos associations font le constat alarmant d’une forte dégradation du respect des droits des personnes enfermées. Nos associations en appellent donc au gouvernement pour que cessent le recours prioritaire à l’enfermement dans la politique d’éloignement des personnes étrangères et la violation des droits qui s’attachent, en toute circonstance, à la privation de liberté.


    https://www.lacimade.org/publication/rapport-2018-centres-locaux-retention-administrative
    #rétention #détention_administrative #France #migrations #asile #réfugiés #rapport

    • Les centres de rétention administratives fonctionnent à plein régime

      Dans un rapport publié ce mardi, six associations dont la Cimade et France Terre d’Asile s’inquiètent du nombre élevé d’étrangers placés en rétention en 2018

      Les centres de rétention ont été « utilisés à plein régime » en 2018, indiquent six associations dans un rapport présenté ce mardi.
      Selon leurs chiffres, 45.851 personnes ont été placées en rétention l’an dernier, contre 46.800 en 2017. La durée moyenne de rétention a en revanche augmenté.
      « La grande promiscuité, conjuguée à l’enfermement de personnes en grande précarité ou affectées de troubles psychologiques pour certaines, ont abouti à des tensions très fortes », soulignent les auteurs du document.

      Elles tirent la sonnette d’alarme. Dans un rapport publié ce mardi, six associations (Assfam-Groupe SOS, Forum Réfugiés-Cosi, France Terre d’Asile, Cimade, Ordre de Malte, Solidarité Mayotte) estiment que les centres de rétention ont été « utilisés à plein régime » en 2018. Selon leurs chiffres, 45.851 personnes ont été placées en rétention l’an dernier, dont 26.614 en métropole, contre 46.800 en 2017. Mais la durée moyenne de rétention a augmenté. Elles s’inquiètent notamment d’« une détérioration des droits » des étrangers enfermés dans ces lieux dans l’attente de leur éventuelle expulsion.

      Lors d’une conférence de presse, David Rohi, en charge des questions de rétention à la Cimade, a notamment dénoncé une « une banalisation de l’enfermement qui s’est fortement aggravée depuis l’arrivée au pouvoir d’Emmanuel Macron ». Le rapport de 132 pages pointe un « usage quasi systématique de la rétention par de nombreuses préfectures ». « La France demeure le pays européen qui a le plus recours à l’enfermement des personnes étrangères en vue de les éloigner », est-il écrit.
      « Remplir davantage les CRA »

      Ces associations rappellent que le gouvernement a décidé l’an dernier « d’accroître très fortement la capacité de ces lieux de privation de liberté » avec 480 places supplémentaires en métropole (portées à 1.549). Un tel développement « n’avait plus été constaté depuis plus d’une décennie », assurent-elles. Selon elles, « les préfets ont reçu pour instruction de remplir davantage » les centres de rétention administrative (CRA) et « cet usage intensif de la rétention s’est encore accentué au second semestre et a généré des conséquences graves pour les personnes enfermées ».

      « Cette année, des révoltes inédites ont eu lieu dans les CRA : des émeutes, des feux de lits, des grèves de la faim, des automutilations et même un suicide », énumère David Rohi. Il s’agit, dit-il, « d’actes de désespoir » provoqué par un « sentiment d’injustice extrêmement fort ». Il appelle par conséquent le gouvernement « à changer de politique d’enfermement ».

      « On enferme et puis on voit ensuite »

      Par ailleurs, les auteurs du rapport remarquent que la durée moyenne de rétention a « sensiblement » augmenté l’an dernier, à 14,6 jours, et que le « nombre de personnes enfermées durant plus de 30 jours a explosé, passant de 2.468 en 2016 à 4.432 en 2018 ». Les associations redoutent une aggravation de cette tendance en 2019 avec l’entrée en vigueur, le 1er janvier, de la loi asile-immigration, qui a doublé de 45 à 90 jours la durée maximale de la rétention.

      Directeur général de France Terre d’Asile, Pierre Henry est un peu pessimiste. Le « diagnostic ne s’arrange pas », observe-t-il. « On enferme et puis on voit ensuite », complète Céline Guyot d’Assfam-Groupe SOS. Les associations s’inquiètent également du « nombre élevé de familles avec enfants enfermées en rétention » au cours de l’année 2018 : 1.221 enfants à Mayotte et 114 familles comptant 208 enfants en métropole. Pour Laetitia N’Diaye de l’Ordre de Malte, « les enfants sont traumatisés par cet univers carcéral : troubles du sommeil, angoisses fortes, mutisme, perte d’appétit… »

      https://m.20minutes.fr/amp/a/2532871
      #machine_à_enfermer

    • Centres de rétention pour migrants : les associations dénoncent une « #banalisation de l’enfermement »

      Les conditions de vie dans ces centres, où sont enfermés des étrangers que la France ne veut pas garder sur son territoire, se dégradent, selon le rapport annuel de plusieurs associations, dont la Cimade, présenté mardi.

      En France, plus de 45 000 migrants ont été enfermés dans des centres ou des locaux de rétention administrative en 2018. Un chiffre stable par rapport à 2017, selon le rapport annuel de plusieurs associations, dont la Cimade, présenté mardi 4 juin. Les associations dénoncent une « banalisation de l’enfermement » dans ces lieux de rétention et constatent « une forte dégradation du respect des droits des personnes enfermées ».

      En France métropolitaine, près de 40% des personnes enfermées ont ainsi été libérées par des juges, en raison du non-respect de leurs droits par les autorités. « L’usage quasi systématique de la rétention par de nombreuses préfectures s’accompagne trop souvent d’un défaut d’examen approfondi des situations personnelles », explique le rapport.
      Un « déficit » de protection des femmes

      En 2018, près de 500 places supplémentaires ont été créées en France métropolitaine. Un développement inédit depuis une décennie, qui s’accompagne d’un allongement de la durée de rétention. En moyenne, une personne enfermée dans un centre reste près de 15 jours contre 12,8 jours en 2017. Le rapport dénonce également le doublement de la durée maximale de rétention, passée de 45 à 90 jours depuis le mois de janvier, ainsi que les procédures abusives d’enfermement.

      Stress, pression, sentiment d’injustice, violences : les conditions de rétention sont de plus en plus difficiles, précise le rapport. Certains migrants enfermés ont manifesté, selon les associations, de fortes atteintes sur le plan psychologique. La rétention reste majoritairement masculine, 93% d’hommes et 7% de femmes. Les associations pointent du doigt « un déficit de protection des femmes victimes de la traite des êtres humains. » Certaines femmes ont été ou en sont victimes au moment de leur placement en rétention en centre. Quand elles manifestent « leur volonté de sortir du réseau, leur situation administrative prévaut trop souvent sur leur statut de victimes », explique le rapport.

      https://mobile.francetvinfo.fr/monde/europe/migrants/centres-de-retention-pour-migrants-les-associations-denoncent-un

  • Treize maires interpellent le gouvernement : « La rue n’est pas un lieu pour vivre »

    Face à la situation des réfugiés et demandeurs d’asile en France, qui se retrouvent souvent à la rue faute de places d’hébergement disponibles, treize maires, de bords politiques variés, en appellent aux ministres de l’Intérieur et du Logement.
    Un sur deux. C’est, d’après le directeur de la Fédération des acteurs de la solidarité, Florent Gueguen, le nombre de demandeurs d’asile hébergés dans le dispositif national d’accueil. Les autres ? S’ils ne trouvent personne pour les loger, ils se retrouvent à la rue, qui dans une tente d’un campement de fortune, qui sous une bretelle de périphérique, qui dans un squat…

    Pour les municipalités, la situation est complexe : elles sont au quotidien en première ligne, or l’hébergement d’urgence comme la politique de l’asile ne relèvent pas des compétences communales, mais de celles de l’Etat. Donc de financements sur lesquels les édiles locaux n’ont pas la main. « On est mobilisés tous les jours. Les villes sont volontaires mais on manque de moyens », résume Emmanuel Carroz, adjoint au maire de Grenoble.

    La maire de Paris, Anne Hidalgo, qui accuse le gouvernement de « déni de réalité » depuis plusieurs semaines déjà, juge que « le dispositif mis en place par l’Etat ne marche pas. Il est trop rigide parce qu’il ne considère pas que l’accueil doit être inconditionnel ». Avec douze autres maires, de droite comme de gauche, la socialiste a donc écrit aux ministres de l’Intérieur et du Logement, estimant ne pas pouvoir « accepter plus longtemps cette situation indigne de nos valeurs et de la tradition humaniste de notre pays ».

    « Malgré les dispositifs mis en place par l’Etat et les efforts réalisés en matière de création de places d’hébergement, les besoins restent largement supérieurs à l’offre », écrivent encore Nathalie Appéré (Rennes), Martine Aubry (Lille), François Baroin (Troyes), Damien Carême (Grande-Synthe), Nicolas Florian (Bordeaux), Eric Piolle (Grenoble), Johanna Rolland (Nantes), Laurent Russier (Saint-Denis), Jean-Luc Moudenc (Toulouse), Roland Ries (Strasbourg), Dominique Gros (Metz), Meriem Derkaoui (Aubervilliers) et Anne Hidalgo.


    https://twitter.com/Anne_Hidalgo/status/1120969177735618561?ref_src=twsrc%5Etfw%7Ctwcamp%5Etweetembed%7Ctwterm%5E11

    « La rue n’est pas un lieu pour vivre, c’est un lieu pour se promener », estime la première magistrate de Paris, qui peste contre la théorie de « l’appel d’air », qui voudrait qu’offrir des conditions décentes de subsistance aux demandeurs d’asile débouche sur des arrivées massives. « Quand on a ouvert la Bulle [le centre d’hébergement de la porte de la Chapelle, ndlr], explique-t-elle, les flux sont restés constants ».

    Selon Florent Guegen, il faudrait « ouvrir 40 000 places d’ici la fin du quinquennat » pour parvenir à loger tout le monde correctement. Mais aussi en finir avec le règlement de Dublin, qui veut qu’une demande d’asile soit traitée dans le premier pays européen d’arrivée, par exemple l’Italie, ou l’Espagne. Or, toutes les personnes qui débarquent dans le sud de l’Europe n’entendent pas forcément y rester, ayant parfois de la famille dans un autre pays, et se retrouvent en errance. « Seulement 13% des personnes sous statut "Dublin" sont transférées vers le pays européen instructeur de leur demande », rappelle le responsable associatif, qui appelle également à « une politique pragmatique de régularisation des personnes qui ne seront pas expulsées vers leur pays d’origine » et qui peuplent les campements indignes des grandes villes.

    Pierre Henry, directeur général de France Terre d’asile, rappelle de son côté qu’évacuer régulièrement les campements, qui se reforment tout aussi régulièrement, coûte cher. Il faut mobiliser des hébergements, des travailleurs sociaux, des policiers, des agents de nettoyage… Les « politiques d’urgence sont plus dispendieuses » que les investissements de long terme dans l’hébergement digne.

    https://www.liberation.fr/france/2019/04/24/treize-maires-interpellent-le-gouvernement-la-rue-n-est-pas-un-lieu-pour-
    #villes-refuge #asile #migrations #réfugiés #maires #municipalité #France #hébergement #SDF #sans-abrisme #sans-abris #logement

    J’imagine que les treize maires sont les maires qui ont initié le réseau #ANVITA (https://seenthis.net/messages/759638), même si il n’est pas mentionné dans l’article.

    Ajouté à ici :
    https://seenthis.net/messages/759638

    ping @karine4

    • C’est le deuxième article. Le premier est ici :
      https://seenthis.net/messages/573068

      #Paris #France #Migrants #Cruauté #honte #pierres #Solidarité

      Je met les deux in extenso ici pour éviter d’aller sur le site de Libération qui limite à 4 articles gratuits par jour :

      Je suis ici à la mémoire de Karim, mort de l’incurie de l’Etat français
      Kim Hullot-Guiot et Edouard Caupeil, Libération, le 11 mars 2018
      http://www.liberation.fr/france/2018/03/11/je-suis-ici-a-la-memoire-de-karim-mort-de-l-incurie-de-l-etat-francais_16

      Une centaine de personnes se sont réunies à Paris ce dimanche pour honorer la mémoire d’un trentenaire soudanais, mort jeudi 8 mars dans la rue, en face du centre de premier accueil de la porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement.

      Pendant une minute, ce dimanche, le silence a régné sur un bout de trottoir de la porte de la Chapelle (Paris XVIIIe). Une centaine de riverains et d’exilés s’y étaient réunis en début d’après-midi pour rendre hommage à Karim Ibrahim, un trentenaire soudanais mort, jeudi 8 mars, à deux pas de « la Bulle », le centre de premier accueil et d’hébergement pour migrants installé en novembre 2016 par la mairie de Paris et géré par Emmaüs. Les circonstances de son décès sont pour l’heure incertaines : est-il mort de froid ? De maladie ? D’épuisement ? Pour Clarisse Bouthier, membre du collectif Solidarité migrants Wilson, Karim Ibrahim est surtout mort « de désespoir ».

      « Il est mort sur la bouche d’aération, 3 m2 où il y a un tout petit peu de chaleur », explique cette habitante de la Plaine-Saint-Denis, de l’autre côté du boulevard périphérique. Avec son collectif, fondé au moment de l’ouverture du centre, « c’est la débrouille tous les jours. Pour les nourrir, pour les faire soigner… Des milliers de gens à Paris et en banlieue se relaient pour donner des repas, des vêtements, des serviettes hygiéniques… Ça devient mission impossible. [Les migrants] ne sont pris en charge que par les citoyens ! », s’insurge-t-elle.

      Ces 3m2, c’est aussi la « maison » d’Ali, arrivé de Libye il y a un mois, de Kaba et Alpha Diallo, venus de Guinée, et de Vidal, débarqué il y a deux mois du Cameroun, au même moment que Karim Ibrahim. Lequel était « comme un frère », disent-ils. Ils décrivent un personnage avenant, qui « donnait le sourire. Depuis qu’il est mort, le coin est mort. Il se débrouillait en français et en arabe donc il parlait à tout le monde », explique Vidal.

      « Il disait "moi je suis français" »

      « Il disait "moi je suis français". Il faisait rire, il ambiançait le coin. C’est lui qui balayait [il montre les détritus sur le trottoir, ndlr]. Pour encourager les gens à ramasser leurs déchets, il leur donnait de l’argent », raconte Kaba. Avant son décès, Karim Ibrahim « était malade, il était gris. Il faisait froid. Il a dormi longtemps, longtemps, ce n’était pas normal. La police a essayé de le réanimer, mais je pense qu’il s’est étouffé » sous les couvertures lestées d’eau de pluie, raconte encore Vidal. Et d’ajouter, dépité : « S’ils avaient trouvé une maison pour lui, il ne serait pas mort, il ne serait pas mort. »

      Pour honorer sa mémoire, Clarisse Bouthier a lu un texte, traduit en plusieurs langues : « La mort est partout ici porte de la Chapelle. Dans les souvenirs du pays, de la route, de ceux qui ont disparu en mer, dans la vallée de la Roya, ou porte de la Chapelle. Mais Karim, tu sais que la vie est aussi partout. Difficile mais riche, elle est dans la solidarité de tous envers tous. » Avant d’encourager chacun à se saisir d’une bougie ou d’une fleur blanche, jaune ou violette, et de la déposer sur l’une des pierres disposées par la mairie, en février 2017, sous l’un des ponts voisins de la Bulle, officiellement pour « éviter de constituer des camps de migrants à l’endroit où des travaux [étaient] prévus » selon le communiqué de l’Hôtel de Ville.

      Quand les pierres ont été installées, cela a révolté Yan Noblet, un habitant de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qui traverse le quartier pour aller jouer au football en salle au Five, à quelques rues de là. Avec son collectif Cœur de pierre, un regroupement d’artistes tailleurs de pierre et de compagnons, il est venu en faire des sculptures. Les mots « liberté » ou encore « Salut à toi le Soudanais » ont été gravés sur les blocs. « On aimerait savoir dans quel cerveau malade cette idée a germé… Ça me fout hors de moi, je vois des bâtiments entiers qui sont chauffés et restent vides. En bas, il y a des gens qui crèvent de froid », juge-t-il.

      « La France n’est pas à la hauteur »

      Une dame d’environ 65 ans, rose blanche à la main, porte un panneau autour du cou : « Je suis ici à la mémoire de Karim, mort de l’incurie de l’Etat français ». Sur un trottoir, les mots « Sorry Karim » ont été peints à la bombe de peinture jaune. Le chanteur Francis Lalanne est là aussi. Depuis Sangatte, au début des années 2000, il est engagé contre « la situation inacceptable des demandeurs d’asile en France. Les dirigeants politiques surfent sur la peur des étrangers pour mettre en place des mesures liberticides, qui trouvent leur paroxysme dans le projet de loi de Collomb. Gérard Collomb, il transforme Marine Le Pen en modérée ! » L’artiste, qui a été candidat aux dernières législatives, milite désormais, via le lancement d’une pétition, pour sortir des accords du Touquet, qui font selon lui des policiers français les « mercenaires de l’Angleterre, ce qui n’a aucun sens depuis que l’Angleterre a quitté l’Europe ».

      Traverser la mer, arriver porte de la Chapelle, et y mourir : le destin de Karim révolte, au-delà de la tristesse, Vidal, Kaba, Ali et Alpha Dialo. « La France n’est pas à la hauteur. Elle a perdu, juge Vidal. Ce n’est pas seulement les immigrés : j’ai vu un Français qui avait travaillé toute sa vie aller aux Restos du cœur… Macron, il est parti en Afrique dire qu’il allait investir, pour le développement, pour aider les gens, mais nous on est là et on meurt ! »

      Vidal reprend : « C’est eux [les dirigeants européens, ndlr] qui disent que nos présidents sont des dictateurs. On fuit. Et voilà comment on est accueillis. Liberté, égalité, fraternité, mais c’est quoi ça ? La liberté de dormir dehors ? L’égalité de dormir dans le froid ? Macron donne des leçons mais chez lui c’est pourri. » Kaba ajoute, de plus en plus énervé : « La France nous a colonisés. On nous a dit : "Ici, il y a les droits de l’homme, il y a l’humanité, il y a la dignité." On est venus et on n’a pas trouvé ça ici. En Afrique, quand il n’y a pas la guerre, il n’y a pas d’homme qui meurt dans la rue. Même les animaux ne meurent pas comme ça. »

      Tous les quatre s’inquiètent de ce que va devenir le corps de leur ami. Sera-t-il enterré ? Sera-t-il « brûlé », comme ils disent ? Sous le pont, à côté du terminus de la ligne de tramway T3b, Karim Ibrahim aura au moins un ersatz de pierre tombale. Comme personne ne connaît son âge exact, on y lit : « Karim, 198...-2018 ».
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      Réfugié mort à Paris : « Karim a vu des choses atroces, il était livré à lui-même »
      Kim Hullot-Guiot, Liberation, le 12 mars 2018
      http://www.liberation.fr/france/2018/03/12/refugie-mort-a-paris-karim-a-vu-des-choses-atroces-il-etait-livre-a-lui-m

      Jeudi, un trentenaire soudanais et érythréen a été retrouvé mort porte de la Chapelle, à Paris, un an après avoir obtenu l’asile. S’il disposait bien d’un logement, l’absence de suivi psychiatrique lui a été fatale, selon des associations.

      Au mois de mars l’année dernière, la France a accordé sa protection à Karim Ibrahim, un migrant d’origine soudanaise et érythréenne, en le reconnaissant comme réfugié. Un an plus tard, le 8 mars, Karim Ibrahim est mort dans une rue du XVIIIe arrondissement de Paris. Que s’est-il passé durant cette année pour que ce trentenaire perde la vie sur une bouche d’aération ? La France a-t-elle failli à sa mission d’accueillir et protéger ? Dimanche, lors du rassemblement citoyen en sa mémoire, c’est le sentiment qui dominait parmi la centaine de personnes présentes. Ce lundi, de nouvelles informations viennent éclairer la funeste trajectoire de Karim Ibrahim.

      S’il vivait ces derniers temps porte de la Chapelle, il semble que Karim Ibrahim n’était en fait pas « réellement » à la rue. Il y a environ un an, Yannick Martin, le vice-président de l’association Rallumeurs d’étoiles qui propose des activités sportives et culturelles au centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Laval (Mayenne), a fait sa connaissance. Il décrit un homme traumatisé par son passé, dont la famille avait quitté son Erythrée natale pour le Darfour : « Il a vu des choses atroces, sa famille a été massacrée devant lui. Il s’est réfugié dans l’alcool. Et puis Karim n’avait pas de but. La demande d’asile c’est une procédure longue, qui génère de l’ennui. Laquelle est la mère de tous les vices… Il était livré à lui-même. » « Il avait un vrai problème d’addiction tout à fait identifié », confirme Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’asile, association qui intervient aussi au CAO de Laval.

      « On pressentait qu’un drame allait arriver »

      Après avoir obtenu son statut de réfugié, en appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile, Karim Ibrahim s’est vu proposer un logement dans une résidence sociale en Mayenne. Il y disposait de sa propre chambre mais partageait la cuisine avec d’autres hommes. « Karim avait du mal à rester tout seul, explique Yannick Martin. Il revenait régulièrement au CAO. Parfois il se montrait difficile, enfantin. Il était aussi assez malin. Son problème, c’était qu’il avait besoin de se raccrocher à des gens. » Seul, Karim Ibrahim n’arrivait pas à prendre soin de lui. Pour Pierre Henry, « on retombe sur la question du système de soins disponibles pour les personnes malades, alcooliques, sur la misère de la psychiatrie. Ce secteur est sinistré ».

      Les deux responsables associatifs s’accordent à dire que si l’Etat n’a pas failli en proposant bien à Karim Ibrahim une solution d’hébergement, l’absence de prise en charge psychiatrique et sociale lui a été fatale. Pour Yannick Martin, « l’accueil c’est une bonne chose mais l’intégration c’est une autre paire de manches. Ce garçon n’a pas eu le suivi psychiatrique ou psychologique qu’il aurait dû avoir. Je ne jette la pierre à personne, les assistantes sociales ont déjà beaucoup de dossiers à traiter. Mais on pressentait qu’un drame allait arriver, il était retombé dans ses démons ».

      Même discours chez Pierre Henry : au-delà du cas de Karim Ibrahim, c’est toute la prise en charge psychiatrique des personnes réfugiées ou exilées, dont certaines sont par leur parcours et leur histoire particulièrement fragiles, qui est défaillante. « On a de plus en plus souvent ce type de pathologie, il y a un phénomène de décompensation lourde et on est très, très mal outillés pour y faire face, juge-t-il. Les centres d’accueil pour demandeurs d’asile ne sont absolument pas équipés pour traiter ces sujets. Sans accompagnement, les gens ne s’en sortent pas. On est démunis. »

  • The History of Electronic Music in 476 Tracks (1937-2001) | Open Culture
    http://www.openculture.com/2016/03/the-history-of-electronic-music-in-476-tracks-1937-2001.html

    You may hear the phrase “electronic music” and think of superstar dubstep DJs in funny helmets at beachside celebrity parties. Alternately, you may think of the mercurial compositions of Karlheinz Stockhausen, the musique concrete of Pierre Henry, or the otherworldly experimentalism of François Bayle. If you’re in that latter camp of music nerd, then this post may bring you very glad tidings indeed. Ubuweb---that stalwart repository of all things 20th-century avant-garde---now hosts an extraordinary compilation: the 476-song History of Electronic/Electroacoustic Music, originally a 62 CD set. (Hear below Stockhausen’s “Kontact,” Henry’s “Astrologie,” and Bayles’ spare “Theatre d’Ombres” further down.)

    #Musique_électronique #Musique #Archives #Histoire_numérique

  • #Harcèlement_moral : l’association #France terre d’asile condamnée
    https://www.mediapart.fr/journal/france/101117/harcelement-moral-l-association-france-terre-d-asile-condamnee

    Responsable de l’hébergement de plusieurs milliers de demandeurs d’asile, l’opérateur associatif a été condamné aux prud’hommes pour harcèlement moral et licenciement abusif, dans un jugement qui vise directement son directeur général Pierre Henry. Des syndicats dénoncent des dysfonctionnements managériaux, ayant pour effet, selon eux, de dégrader les conditions d’accueil des exilés.

    #asile #France_terre_d'asile

  • The Art of Sounds (2007) - Pierre Henry - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=Zsb1w-3iFa8&spfreload=10

    Veteran and co-inventor of Musique Concrète, Pierre Henry invites us for a short walk through his long career, his music, his concerts, his film-collaborations, and his home. An unique personality who fathered some of the most important developments in the music of the 20th century, remaining faithful to his vision and work till today.

  • Messe pour le temps présent - Vidéo Ina.fr
    http://www.ina.fr/video/I10234010/messe-pour-le-temps-present-video.html

    Au lendemain de la mort de Pierre Henry. Le mélange rock/jerk/électronique qui fait date.
    Pour ma part, j’ai beaucoup aimé Ceremony, le disque « rock » fait par Spooky Tooth et Pierre Henry, même si les musiciens le rejettent car trop « trafiqué » par P.H. En fait, c’est un mariage qui n’a pas eu de suite (on n’est pas dans la musique concrète devenant l’électro, mais dans l’apport de l’électronique au rock... dans le sens bruitiste, et pas dans le sens ambient d’un Eno par exemple.

    #Musique

  • A la Chapelle, les bénévoles inquiets du sort des réfugiés cet été - Libération
    http://www.liberation.fr/france/2017/07/06/a-la-chapelle-les-benevoles-inquiets-du-sort-des-refugies-cet-ete_1581812

    Collectifs et #associations s’activent devant la non-prise en charge des migrants qui affluent dans ce quartier parisien. Plus d’un millier vivent à la rue à proximité d’un centre de premier accueil totalement débordé.
    ...
    Le système solidaire improvisé par des centaines de volontaires du quartier depuis novembre dernier fonctionne tant bien que mal. Mais depuis que le centre est totalement débordé par les arrivées en continu, tout ce petit monde peine à joindre les deux bouts. Mardi, le conseil de Paris dirigé par Anne Hidalgo a de nouveau tiré la sonnette d’alarme auprès de l’Etat, plaidant pour la « mise à l’abri » de ces réfugiés et l’ouverture de nouveaux établissements, notamment dans les « métropoles situées sur les routes migratoires ».
    ....
    Épuises et agacés, les bénévoles attendent les solutions promises par le ministre de l’Intérieur Gérard Collomb, qui devrait dévoiler un « plan » sur l’asile dans les prochains jours. Sans quoi, l’été à la Chapelle se passera, selon Pierre Henry, « avec plus de sécurité [l’emploi de la force pour déloger les réfugiés, ndlr] ». Et moins d’humanitaire.

    #accueil #Paris #La_Chappelle #logement #hébergement #sans-abris #SDF

    • « Nous déplacerons ces blocs, nous les graverons, nous les taillerons, nous les sculpterons et nous reviendrons si cela est nécessaire car la pierre, la petite et les autres, a valeur d’éternité et de symbole. Et nous ne voulons pas que ce symbole soit celui de la lâcheté », est-il écrit dans un message daté de mercredi. « Nous sommes tailleurs de pierres, alors c’est un matériau qui nous parle », a expliqué à l’AFP l’un des organisateurs, Richard.

    • À Paris, les tailleurs de pierre aux côtés des exilés

      Un reportage photographique de #Célia_Bonnin aux abords du centre de la porte de la Chapelle. Le camp dit « humanitaire » est saturé et participe des dysfonctionnements orchestrés par la préfecture de police et le ministère de l’intérieur. Un collectif de tailleurs de pierres s’est rendu sur place pour déplacer et inscrire des messages de solidarité avec les personnes exilées contraintes de survivre entre ces blocs.



      http://www.lacimade.org/a-paris-les-tailleurs-de-pierre-aux-cotes-des-exiles

    • Publié sur FB par Chowra Makaremi, le 10.03.2018 :

      Karim, 1988-2008.
      Today, a gathering in the North of Paris porte de la Chapelle commemorated the death of a soudanese man, last week among these stones, at the gates of Paris’ humanitarian centre, where hundreds of people queue and wait for a shelter.
      Instead of increasing housing capacities, the city council put these stones in order to “deter” migrants from waiting there (in the trend of anti-homeless urban furniture and situational prevention strategies).
      In resistance, the stones have been carved by activists stone masons (@coeurs de pierre et solidaires) with the words “Welcome” and “Freedom”.
      Today, these stones are literally becoming grave stones. And mirroring the horror.


      https://www.facebook.com/chowra.makaremi/posts/10156254094452363

    • J’ai trouvé cela, @sinehebdo

      « Je suis ici à la mémoire de #Karim, mort de l’incurie de l’Etat français »

      Pour honorer sa mémoire, Clarisse Bouthier a lu un texte, traduit en plusieurs langues : « La #mort est partout ici porte de #la_Chapelle. Dans les souvenirs du pays, de la route, de ceux qui ont disparu en mer, dans la vallée de la Roya, ou porte de la Chapelle. Mais Karim, tu sais que la vie est aussi partout. Difficile mais riche, elle est dans la solidarité de tous envers tous. » Avant d’encourager chacun à se saisir d’une bougie ou d’une fleur blanche, jaune ou violette, et de la déposer sur l’une des pierres disposées par la mairie, en février 2017, sous l’un des ponts voisins de la Bulle, officiellement pour « éviter de constituer des camps de migrants à l’endroit où des travaux [étaient] prévus » selon le communiqué de l’Hôtel de Ville.

      Quand les pierres ont été installées, cela a révolté #Yan_Noblet, un habitant de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qui traverse le quartier pour aller jouer au football en salle au Five, à quelques rues de là. Avec son collectif #Cœur_de_pierre, un regroupement d’artistes tailleurs de pierre et de compagnons, il est venu en faire des sculptures. Les mots « liberté » ou encore « Salut à toi le Soudanais » ont été gravés sur les blocs. « On aimerait savoir dans quel cerveau malade cette idée a germé… Ça me fout hors de moi, je vois des bâtiments entiers qui sont chauffés et restent vides. En bas, il y a des gens qui crèvent de froid », juge-t-il.


      http://www.liberation.fr/france/2018/03/11/je-suis-ici-a-la-memoire-de-karim-mort-de-l-incurie-de-l-etat-francais_16

    • Et un deuxième article aujourd’hui. Je met les deux in extenso ici pour éviter d’aller sur le site de Libération qui limite à 4 articles gratuits par jour :

      Je suis ici à la mémoire de Karim, mort de l’incurie de l’Etat français
      Kim Hullot-Guiot et Edouard Caupeil, Libération, le 11 mars 2018
      http://www.liberation.fr/france/2018/03/11/je-suis-ici-a-la-memoire-de-karim-mort-de-l-incurie-de-l-etat-francais_16

      Une centaine de personnes se sont réunies à Paris ce dimanche pour honorer la mémoire d’un trentenaire soudanais, mort jeudi 8 mars dans la rue, en face du centre de premier accueil de la porte de la Chapelle, dans le XVIIIe arrondissement.

      Pendant une minute, ce dimanche, le silence a régné sur un bout de trottoir de la porte de la Chapelle (Paris XVIIIe). Une centaine de riverains et d’exilés s’y étaient réunis en début d’après-midi pour rendre hommage à Karim Ibrahim, un trentenaire soudanais mort, jeudi 8 mars, à deux pas de « la Bulle », le centre de premier accueil et d’hébergement pour migrants installé en novembre 2016 par la mairie de Paris et géré par Emmaüs. Les circonstances de son décès sont pour l’heure incertaines : est-il mort de froid ? De maladie ? D’épuisement ? Pour Clarisse Bouthier, membre du collectif Solidarité migrants Wilson, Karim Ibrahim est surtout mort « de désespoir ».

      « Il est mort sur la bouche d’aération, 3 m2 où il y a un tout petit peu de chaleur », explique cette habitante de la Plaine-Saint-Denis, de l’autre côté du boulevard périphérique. Avec son collectif, fondé au moment de l’ouverture du centre, « c’est la débrouille tous les jours. Pour les nourrir, pour les faire soigner… Des milliers de gens à Paris et en banlieue se relaient pour donner des repas, des vêtements, des serviettes hygiéniques… Ça devient mission impossible. [Les migrants] ne sont pris en charge que par les citoyens ! », s’insurge-t-elle.

      Ces 3m2, c’est aussi la « maison » d’Ali, arrivé de Libye il y a un mois, de Kaba et Alpha Diallo, venus de Guinée, et de Vidal, débarqué il y a deux mois du Cameroun, au même moment que Karim Ibrahim. Lequel était « comme un frère », disent-ils. Ils décrivent un personnage avenant, qui « donnait le sourire. Depuis qu’il est mort, le coin est mort. Il se débrouillait en français et en arabe donc il parlait à tout le monde », explique Vidal.

      « Il disait "moi je suis français" »

      « Il disait "moi je suis français". Il faisait rire, il ambiançait le coin. C’est lui qui balayait [il montre les détritus sur le trottoir, ndlr]. Pour encourager les gens à ramasser leurs déchets, il leur donnait de l’argent », raconte Kaba. Avant son décès, Karim Ibrahim « était malade, il était gris. Il faisait froid. Il a dormi longtemps, longtemps, ce n’était pas normal. La police a essayé de le réanimer, mais je pense qu’il s’est étouffé » sous les couvertures lestées d’eau de pluie, raconte encore Vidal. Et d’ajouter, dépité : « S’ils avaient trouvé une maison pour lui, il ne serait pas mort, il ne serait pas mort. »

      Pour honorer sa mémoire, Clarisse Bouthier a lu un texte, traduit en plusieurs langues : « La mort est partout ici porte de la Chapelle. Dans les souvenirs du pays, de la route, de ceux qui ont disparu en mer, dans la vallée de la Roya, ou porte de la Chapelle. Mais Karim, tu sais que la vie est aussi partout. Difficile mais riche, elle est dans la solidarité de tous envers tous. » Avant d’encourager chacun à se saisir d’une bougie ou d’une fleur blanche, jaune ou violette, et de la déposer sur l’une des pierres disposées par la mairie, en février 2017, sous l’un des ponts voisins de la Bulle, officiellement pour « éviter de constituer des camps de migrants à l’endroit où des travaux [étaient] prévus » selon le communiqué de l’Hôtel de Ville.

      Quand les pierres ont été installées, cela a révolté Yan Noblet, un habitant de Montreuil (Seine-Saint-Denis) qui traverse le quartier pour aller jouer au football en salle au Five, à quelques rues de là. Avec son collectif Cœur de pierre, un regroupement d’artistes tailleurs de pierre et de compagnons, il est venu en faire des sculptures. Les mots « liberté » ou encore « Salut à toi le Soudanais » ont été gravés sur les blocs. « On aimerait savoir dans quel cerveau malade cette idée a germé… Ça me fout hors de moi, je vois des bâtiments entiers qui sont chauffés et restent vides. En bas, il y a des gens qui crèvent de froid », juge-t-il.

      « La France n’est pas à la hauteur »

      Une dame d’environ 65 ans, rose blanche à la main, porte un panneau autour du cou : « Je suis ici à la mémoire de Karim, mort de l’incurie de l’Etat français ». Sur un trottoir, les mots « Sorry Karim » ont été peints à la bombe de peinture jaune. Le chanteur Francis Lalanne est là aussi. Depuis Sangatte, au début des années 2000, il est engagé contre « la situation inacceptable des demandeurs d’asile en France. Les dirigeants politiques surfent sur la peur des étrangers pour mettre en place des mesures liberticides, qui trouvent leur paroxysme dans le projet de loi de Collomb. Gérard Collomb, il transforme Marine Le Pen en modérée ! » L’artiste, qui a été candidat aux dernières législatives, milite désormais, via le lancement d’une pétition, pour sortir des accords du Touquet, qui font selon lui des policiers français les « mercenaires de l’Angleterre, ce qui n’a aucun sens depuis que l’Angleterre a quitté l’Europe ».

      Traverser la mer, arriver porte de la Chapelle, et y mourir : le destin de Karim révolte, au-delà de la tristesse, Vidal, Kaba, Ali et Alpha Dialo. « La France n’est pas à la hauteur. Elle a perdu, juge Vidal. Ce n’est pas seulement les immigrés : j’ai vu un Français qui avait travaillé toute sa vie aller aux Restos du cœur… Macron, il est parti en Afrique dire qu’il allait investir, pour le développement, pour aider les gens, mais nous on est là et on meurt ! »

      Vidal reprend : « C’est eux [les dirigeants européens, ndlr] qui disent que nos présidents sont des dictateurs. On fuit. Et voilà comment on est accueillis. Liberté, égalité, fraternité, mais c’est quoi ça ? La liberté de dormir dehors ? L’égalité de dormir dans le froid ? Macron donne des leçons mais chez lui c’est pourri. » Kaba ajoute, de plus en plus énervé : « La France nous a colonisés. On nous a dit : "Ici, il y a les droits de l’homme, il y a l’humanité, il y a la dignité." On est venus et on n’a pas trouvé ça ici. En Afrique, quand il n’y a pas la guerre, il n’y a pas d’homme qui meurt dans la rue. Même les animaux ne meurent pas comme ça. »

      Tous les quatre s’inquiètent de ce que va devenir le corps de leur ami. Sera-t-il enterré ? Sera-t-il « brûlé », comme ils disent ? Sous le pont, à côté du terminus de la ligne de tramway T3b, Karim Ibrahim aura au moins un ersatz de pierre tombale. Comme personne ne connaît son âge exact, on y lit : « Karim, 198...-2018 ».
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      Réfugié mort à Paris : « Karim a vu des choses atroces, il était livré à lui-même »
      Kim Hullot-Guiot, Liberation, le 12 mars 2018
      http://www.liberation.fr/france/2018/03/12/refugie-mort-a-paris-karim-a-vu-des-choses-atroces-il-etait-livre-a-lui-m

      Jeudi, un trentenaire soudanais et érythréen a été retrouvé mort porte de la Chapelle, à Paris, un an après avoir obtenu l’asile. S’il disposait bien d’un logement, l’absence de suivi psychiatrique lui a été fatale, selon des associations.

      Au mois de mars l’année dernière, la France a accordé sa protection à Karim Ibrahim, un migrant d’origine soudanaise et érythréenne, en le reconnaissant comme réfugié. Un an plus tard, le 8 mars, Karim Ibrahim est mort dans une rue du XVIIIe arrondissement de Paris. Que s’est-il passé durant cette année pour que ce trentenaire perde la vie sur une bouche d’aération ? La France a-t-elle failli à sa mission d’accueillir et protéger ? Dimanche, lors du rassemblement citoyen en sa mémoire, c’est le sentiment qui dominait parmi la centaine de personnes présentes. Ce lundi, de nouvelles informations viennent éclairer la funeste trajectoire de Karim Ibrahim.

      S’il vivait ces derniers temps porte de la Chapelle, il semble que Karim Ibrahim n’était en fait pas « réellement » à la rue. Il y a environ un an, Yannick Martin, le vice-président de l’association Rallumeurs d’étoiles qui propose des activités sportives et culturelles au centre d’accueil et d’orientation (CAO) de Laval (Mayenne), a fait sa connaissance. Il décrit un homme traumatisé par son passé, dont la famille avait quitté son Erythrée natale pour le Darfour : « Il a vu des choses atroces, sa famille a été massacrée devant lui. Il s’est réfugié dans l’alcool. Et puis Karim n’avait pas de but. La demande d’asile c’est une procédure longue, qui génère de l’ennui. Laquelle est la mère de tous les vices… Il était livré à lui-même. » « Il avait un vrai problème d’addiction tout à fait identifié », confirme Pierre Henry, le directeur général de France Terre d’asile, association qui intervient aussi au CAO de Laval.

      « On pressentait qu’un drame allait arriver »

      Après avoir obtenu son statut de réfugié, en appel auprès de la Cour nationale du droit d’asile, Karim Ibrahim s’est vu proposer un logement dans une résidence sociale en Mayenne. Il y disposait de sa propre chambre mais partageait la cuisine avec d’autres hommes. « Karim avait du mal à rester tout seul, explique Yannick Martin. Il revenait régulièrement au CAO. Parfois il se montrait difficile, enfantin. Il était aussi assez malin. Son problème, c’était qu’il avait besoin de se raccrocher à des gens. » Seul, Karim Ibrahim n’arrivait pas à prendre soin de lui. Pour Pierre Henry, « on retombe sur la question du système de soins disponibles pour les personnes malades, alcooliques, sur la misère de la psychiatrie. Ce secteur est sinistré ».

      Les deux responsables associatifs s’accordent à dire que si l’Etat n’a pas failli en proposant bien à Karim Ibrahim une solution d’hébergement, l’absence de prise en charge psychiatrique et sociale lui a été fatale. Pour Yannick Martin, « l’accueil c’est une bonne chose mais l’intégration c’est une autre paire de manches. Ce garçon n’a pas eu le suivi psychiatrique ou psychologique qu’il aurait dû avoir. Je ne jette la pierre à personne, les assistantes sociales ont déjà beaucoup de dossiers à traiter. Mais on pressentait qu’un drame allait arriver, il était retombé dans ses démons ».

      Même discours chez Pierre Henry : au-delà du cas de Karim Ibrahim, c’est toute la prise en charge psychiatrique des personnes réfugiées ou exilées, dont certaines sont par leur parcours et leur histoire particulièrement fragiles, qui est défaillante. « On a de plus en plus souvent ce type de pathologie, il y a un phénomène de décompensation lourde et on est très, très mal outillés pour y faire face, juge-t-il. Les centres d’accueil pour demandeurs d’asile ne sont absolument pas équipés pour traiter ces sujets. Sans accompagnement, les gens ne s’en sortent pas. On est démunis. »

    • Et autre décès à Paris. Le décès de #Nour.

      Un mineur isolé pris en charge par l’ASE de Paris meurt faute d’un suivi adapté

      Il se prénommait #Malik_Nurulain mais préférait qu’on l’appelle Nour. Nour est mort le 14 février 2018, retrouvé noyé dans la Seine à Paris. Il avait 17 ans. Victime de tortures, il avait fui le Pakistan à l’âge de 15 ans.

      En France depuis un an, sous la responsabilité de l’Aide Sociale à l’Enfance (ASE) de Paris, il bénéficiait depuis peu de la protection subsidiaire accordée par l’OFPRA (Office français de protection des réfugiés et apatrides).

      Depuis cinq mois, il était pourtant logé seul à l’hôtel sans encadrement adéquat et en grande détresse psychique. Il avait déjà été pris en charge à deux reprises en hôpital psychiatrique avant que l’ASE ne décide de le mettre à l’hôtel faute de place adaptée en foyer.

      Quelques mois après son placement à l’hôtel, il est sauvé d’une première tentative de suicide dans la Seine et pris en charge pour la troisième fois en hôpital psychiatrique. À sa sortie, il est à nouveau relogé à l’hôtel, seul face à ses traumatismes. Son corps inerte est repêché sept jours après sa sortie de l’hôpital.

      Seule responsable légale de ce mineur non accompagné, l’ASE l’a maintenu à l’hôtel, dans un environnement manifestement inadapté pour assurer sa protection et ce malgré les risques avérés de suicide et les signalements répétés de l’entourage (amis, associations, administrateur ad hoc). En conséquence, nous dénonçons l’inaction de l’ASE de Paris qui, selon nous, relève d’une situation manifeste de non assistance à personne en danger.

      Interrogée par l’entourage de Nour cinq jours après sa sortie de l’hôpital, l’ASE affirmait n’avoir aucune nouvelle de lui. Le signalement de la disparition à la Brigade des mineurs ne sera fait que douze jours après sa sortie de l’hôpital. Au moment du signalement de sa disparition par l’ASE, il était déjà mort depuis cinq jours. Sans la mobilisation d’associations et d’individus qui ont croisé le chemin de ce garçon, la mort de Nour serait probablement passée sous silence.

      Le système actuel de la prise en charge de ces jeunes est totalement inadapté. Il est inadmissible qu’un mineur, qui relève de la protection de l’enfance, reste seul dans un hôtel sans l’accompagnement régulier de professionnels, alors qu’on connaît, de surcroît, sa vulnérabilité puisqu’il sort d’un séjour en hôpital psychiatrique. L’ASE a failli à son obligation de protection.

      Comme de nombreux autres exilés, Nour avait risqué sa vie pour venir chercher la protection de la France. Ce n’est pas l’exil qui l’a tué, mais la défaillance du système de prise en charge des mineurs non accompagnés à Paris.
      Le 15 mars 2018

      http://www.gisti.org/spip.php?article5880

    • Idem à #Calais :

      Calais : la France doit fournir de l’eau potable et des services d’assainissement aux migrants (experts de l’ONU)
      ONU info le 16 octobre 2017
      https://seenthis.net/messages/705052

      Et à #Nice :

      Dans sa place forte de Nice le Duc d’Estropier installait mille camera et chassait par mille moyens les pauvres au nom de La Défense des valeurs chrétiennes qui édictait d’aimer son prochain comme soi même. Il avait déduit que ses prochains étaient les riches qu’il fréquentait
      Duc de Saint-Frippon, Twitter, le 13 juillet 2018
      https://seenthis.net/messages/708067

      #eau

    • Paris : Un dispositif anti-SDF retiré d’une banque après un tollé sur les réseaux sociaux
      J.-L. D., 20 Minutes, le 28 juillet 2019
      https://seenthis.net/messages/794770

      Quels sont les pires dispositifs anti-SDF « primés » par la Fondation Abbé-Pierre
      Delphine Bancaud, 20 Minutes, le 13 février 2019
      https://seenthis.net/messages/794770

      Site web de la Fondation Abbé-Pierre consacré à ces dispositifs anti-SDF en France, et qui organise la cérémonie des « Pics d’or » :
      https://soyonshumains.fr
      https://seenthis.net/messages/650079

      #Pics #dispositif_anti-SDF #Fondation_Abbé-Pierre #Soyons_Humains #anti-SDF #SDF #pauvreté #Pics_d’or

  • Music and more music....
    http://www.radiopanik.org/emissions/moacrealsloa/music-and-more-music-

    Tonight 2 hours with a lot of music :

    Playlist :

    Pierre Henry : Astrologie

    Bisk : Rolling and Pitching

    Councy Pack : Brunswick Index

    Autechre : Eggshell

    Paul Schütze : Hallucinations

    The Legendary Pink Dots : Nine Shades To The Circle

    Harry Partch : Revelation in the Courthouse Park : Scene One + Hymn to Dionysus : Holy Joy and Get Religion

    Jean-François Pauvros : ACME 1

    Biota / Mnemonists : Movements 4

    Das Synthetische Mischgewebe : In Feedback Projected On a Friend

    Barbed : Charlie K

    The Foetus Symphony Orchestra : Puddlin" Doorway

    ....

    http://www.radiopanik.org/media/sounds/moacrealsloa/music-and-more-music-_03262__1.mp3

  • Migrants : qui se cache vraiment sous le bénévole parisien ?

    http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2016/08/23/migrants-qui-se-cache-vraiment-sous-le-benevole-parisien_4986671_1654200.htm

    Cet hiver, un jour de grand froid, Aubépine Dahan, 44 ans, a acheté trois bouteilles thermos grand format qu’elle a remplies de soupe bien chaude. Sur Marmiton, elle a cherché la recette du riz afghan et est allée servir son repas à la trentaine de migrants qui campaient, frigorifiés, place de la République. Cette docteur en sociologie n’avait jamais milité dans un syndicat ou un parti. Marquée par « ces images des colonnes de migrants de la route des Balkans à l’été 2015 », elle a décidé de leur venir en aide. Sans se douter que cet engagement la conduirait au tribunal.

    Cette mère de deux enfants, femme au foyer après avoir enseigné comme attachée temporaire dans plusieurs universités, encourt un an de prison. Le 7 août, elle a été gardée à vue durant neuf heures dans le commissariat du 20e arrondissement et est ressortie avec une convocation en justice pour le 9 novembre, pour « organisation d’une manifestation illicite » le 6 août à Paris.

    Marqués par des évacuations répétées de campements de migrants, les bénévoles parisiens ont été mis en première ligne cet été. Aux dires du directeur de France terre d’asile, Pierre Henry, le mois d’août « a été un enfer ». N’ayant pas les places d’hébergement nécessaires pour prendre en charge les 70 demandeurs d’asile qui arrivent quotidiennement dans la capitale, les services de l’Etat ont cherché à éviter les regroupements risquant d’aboutir à la formation de campements.

    « Solution digne »

    Les forces de l’ordre ont donc dispersé à tour de bras les migrants pour « préserver la salubrité et l’ordre public », « éviter la reconstitution de campements sur la voie publique », comme le rappelle la préfecture de région, qui s’enorgueillit d’avoir proposé plus de 15 000 offres d’hébergements depuis juillet 2015. De son côté, la préfecture de police a distribué des centaines d’obligations de quitter le territoire (OQTF). Offusqués par cette « gestion policière », Emmaüs solidarité et France terre d’asile ont d’ailleurs toutes deux annoncé, lundi 22 août, la suspension de leurs maraudes « le temps que l’on trouve des solutions plus humaines pour les primo-arrivants », rappelle Aurélie El-Hassak Marzorati, directrice d’Emmaüs. « Une solution va être proposée dans Paris avec l’ouverture du camp humanitaire, en septembre. Mais entre-temps, il nous faut une solution digne », insiste-t-elle.

    « Nous qui aidons les migrants, avons dénoncé ces rafles. Résultat, nous avons été stigmatisés tout l’été », déplore aujourd’hui la cinéaste Valérie Osouf. « Personne n’essaie pourtant de regrouper les arrivants pour créer des camps dans Paris, contrairement à ce que les autorités veulent faire croire pour nous discréditer », insiste pour sa part Sylvie Lhoste, la fondatrice du mouvement Entraides citoyennes, agacée elle aussi de cette critique permanente des bénévoles, « alors que l’Etat est bien content que nous nourrissions les exilés ».

    Dans les zones de tension que sont Paris, Vintimille (Italie) ou Calais (Pas-de-Calais), un malentendu s’installe entre les bénévoles et l’Etat, renforcé par un discours paradoxal des autorités. D’un côté, Emmanuelle Cosse, la ministre du logement, a appelé le 10 août à héberger des réfugiés chez soi et propose 1 500 euros par personne et par an aux associations qui s’engagent dans le dispositif. De l’autre, les soutiens aux migrants ont mauvaise presse au ministère de l’intérieur, qui soupçonne un militant du mouvement d’ultra-gauche « No Border » derrière chaque citoyen engagé.

    Un Niçois de 37 ans vient d’en faire l’expérience. Interpellé le 17 août près de Breil-sur-Roya (Alpes-Maritimes) alors qu’il faisait monter dans sa fourgonnette huit migrants érythréens, il avait été présenté par la police comme un militant No Border. L’homme, qui a assuré n’appartenir « à aucune mouvance politique », a finalement bénéficié d’un classement sans suite, le procureur de la République de Nice ayant invoqué, dimanche 21 août, « l’immunité humanitaire » prévue par la loi.

    S’il reconnaît que « M. et Mme Tout-le-monde » font partie des bénévoles, le préfet d’Ile-de-France, Jean-François Carenco, chef d’orchestre des évacuations de campements, tient à souligner que « certaines personnes sont bel et bien là pour transformer l’aide aux migrants en un combat politique ».

    « Je n’ai pas enfreint la loi »

    Ce n’est pas le cas d’Aubépine Dahan. La Parisienne, qui « apprécie le modèle de société française avec sa laïcité et sa tolérance », n’a pas vraiment un profil révolutionnaire. D’ailleurs, le Collectif parisien de soutien aux exilés (CPSE) auquel elle adhère serait « le plus bobo des regroupements de la capitale », selon un habitant du 18e arrondissement, mobilisé depuis 2015, et fin observateur des forces en action. C’est surtout du « réconfort » qu’Aubépine Dahan voulait apporter « durant ce moment d’attente où le migrant, pas encore réfugié, a ce sentiment terrible de n’être personne », explique-t-elle.

    « Je n’ai pas enfreint la loi », observe celle qui croit assez dans l’Etat pour avoir choisi la filière Service public lors de ses études à Science Po, après sa maîtrise d’économie appliquée à Dauphine. Avec un autre soutien aux réfugiés, Houssam El-Assimi, lui aussi convoqué devant la justice, elle avait juste déposé un parcours de manifestation. « La préfecture a souhaité le voir transformé en simple rassemblement place de la République. Nous avons acquiescé, avec la réserve qu’il fallait que les migrants s’acheminent de leur campement vers République », résume celle qui estime avoir « géré au mieux tout l’après-midi en liaison permanente avec la préfecture, et en faisant tout pour éviter ces violences que nous refusons ».

    Houssam El-Assimi appartient, lui, au collectif La Chapelle debout. Le troisième groupe important, baptisé le Bureau d’aide aux migrants (BAM), existe à leurs côtés, constitué récemment en association.

    Sociologue de formation, observateur de la situation parisienne, Nicolas Jaoul estime que « si les soutiens de la première heure ont été des militants parisiens de partis à gauche du PS, le second groupe à intervenir a été celui, sociologiquement très mélangé, des voisins, les riverains des campements. Sont ensuite arrivés les jeunes issus de l’immigration qui, parce qu’ils parlent arabe, ont vite gagné une position stratégique à laquelle ils n’étaient pas habitués ».

    Durant tout l’hiver et ses multiples déjeuners servis aux migrants, Aubépine Dahan a particulièrement goûté ce melting-pot, « qui me rassurait sur la société française » se réjouit-elle. « On nous parle de société fracturée, mais dans l’aide aux exilés, le boulanger qui apporte ses baguettes côtoie le plus normalement du monde l’universitaire ou les dames retraitées qui ont fait une collecte », rappelle la jeune femme, « et personne ne demande à l’autre son métier », ajoute-t-elle. Etudiants, enseignants, artistes, interrogés par Le Monde, racontent intervenir par humanisme d’abord, pour rendre « un peu de dignité », « être en accord avec ses valeurs » ou conjurer « la honte de l’accueil indigne offert à ces gens ».

  • Maléfices - Henri Decoin - Juliette Gréco, Jean-Marc Bory, Liselotte Pulver - Gaumont
    http://www.gaumont.fr/fr/film/Malefices.html

    Synopsis

    François, jeune vétérinaire, est appelé pour soigner le guépard d’une belle et mystérieuse femme venue d’Afrique, Myriam, dont il devient bientôt l’amant. Lorsque celle-ci lui demande de quitter sa femme Catherine pour partir avec elle, François hésite, encore troublé par l’empoisonnement dont Catherine vient d’être la victime. Il accepte cependant, mais pris de remords au cours de leur fuite, il laisse Myriam se noyer.

    Année de sortie : 1962
    Durée : 88 mn
    De : Henri Decoin
    Avec : Juliette Gréco, Jean-Marc Bory, Liselotte Pulver

    Salut, ceci est un #avis_de_recherche :-) Si quelqu’un a la moindre idée d’une piste pour pouvoir acquérir (une license pour la vision de) ce film, quel que soit le support, merci de commenter ;-)

  • Hear Seven Hours of Women Making Electronic Music (1938- 2014) | Open Culture
    http://www.openculture.com/2015/06/hear-seven-hours-of-women-making-electronic-music-1938-2014.html

    Two years ago, in a post on the pioneering composer of the original Doctor Who theme, we wrote that “the early era of experimental electronic music belonged to Delia Derbyshire.” Derbyshire—who almost gave Paul McCartney a version of “Yesterday” with an electronic backing in place of strings—helped invent the early electronic music of the sixties through her work with the Radiophonic Workshop, the sound effects laboratory of the BBC.

    She went on to form one of the most influential, if largely obscure, electronic acts of the decade, White Noise. And yet, calling the early eras of the electronic music hers is an exaggeration. Of course her many collaborators deserve mention, as well as musicians like Bruce Haack, Pierre Henry, Kraftwerk, Brian Eno, and so many others. But what gets almost completely left out of many histories of electronic music, as with so many other histories, is the prominent role so many women besides Derbyshire played in the development of the sounds we now hear all around us all the time.

    In recognition of this fact, musician, DJ, and “escaped housewife/schoolteacher” Barbara Golden devoted two episodes of her KPFA radio program “Crack o’ Dawn” to women in electronic music, once in 2010 and again in 2013. She shares each broadcast with co-host Jon Leidecker (“Wobbly”), and in each segment, the two banter in casual radio show style, offering history and context for each musician and composer. Recently highlighted on Ubu’s Twitter stream, the first show, “Women in Electronic Music 1938-1982 Part 1” (above) gives Derbyshire her due, with three tracks from her, including the Doctor Who theme. It also includes music from twenty one other composers, beginning with Clara Rockmore, a refiner and popularizer of the theremin, that weird instrument heard in the Doctor Who intro, designed to simulate a high, tremulous human voice. Also featured is Wendy Carlos’s “Timesteps,” an original piece from her A Clockwork Orange score. (You’ll remember her enthralling synthesizer recreations of Beethoven’s 9th Symphony from the film).

    • Women In Electronic Music 1938-1982, broadcast April 1, 2010
      Jon Leidecker and Barbara Golden

      http://ubumexico.centro.org.mx/sound/leidecker_jon/Leidecker-Jon_Women-In-Electronic-Music-Part-1.mp3

      Clara Rockmore – Vocalise (Rachmaninoff) (recorded 1987)
      Johanna M. Beyer – Music of the Spheres (1938, recorded 1977)
      Bebe and Louis Barron – Forbidden Planet / Main Titles, Overture (1956)
      Daphne Oram – Bird of Parallax (1962-1972)
      Delia Derbyshire – Dr. Who (1963)
      Delia Derbyshire - Blue Veils and Golden Sands (1967)
      Delia Derbyshire - Ziwzih Ziwzih OO-OO-OO (1966)
      Else Marie Pade – Faust and Mephisto (1962)
      Mirelle Chamass-Kyrou – Etude 1 (1960)
      Pauline Oliveros – Mnemonics III (1965)
      Ruth White – Evening Harmony (1969)
      Ruth White - Sun (1969)
      Micheline Colulombe Saint-Marcoux – Arksalalartoq (1970-71)
      Pril Smiley – Koloysa (1970)
      Alice Shields – Study for Voice and Tape (1968)
      Daria Semegen – Spectra (Electronic Composition No. 2) (1979)
      Annette Peacock – I’m The One (1972)
      Wendy Carlos – Timesteps (1972)
      Ruth Anderson – DUMP (1970)
      Priscilla McLean – Night Images (1973)
      Laurie Spiegel – Sediment (1972)
      Eliane Radigue – Adnos III (1980)
      Maggi Payne – Spirals (1977)
      Maryanne Amacher – Living Sound Patent Pending: Music Gallery, Toronto (1982)

      Women In Electronic Music Part 2, broadcast February 8, 2013
      Jon Leidecker and Barbara Golden

      http://ubumexico.centro.org.mx/sound/leidecker_jon/Leidecker-Jon_Women-In-Electronic-Music-Part-2.mp3

      Monique Rollin — Etude Vocale (1952)
      Jean Eichelberger Ivey — Pinball (1967)
      Gruppo NPS - Module Four (1967)
      Jocy De Oliviera - Estória II (1967)
      Tera de Marez Oyens - Safed (1967)
      Franca Sacchi - Arpa Eolia (1970)
      Sofia Gubaidulina - Viente-non-Vivente (1970)
      Beatriz Ferreyra - l’Orvietan (1970)
      Suzanne Ciani - Paris 1971 (1971)
      Françoise Barrière - Cordes-Ci, Cordes-Ça (1972)
      Jacqueline Nova - Creation de la Tierra (1972)
      Teresa Rampazzi - Musica Endoscopica (1972)
      Lily Greenham - Traffic (1975)
      Annea Lockwood - World Rhythms (1975-97)
      Megan Roberts - I Could Sit Here All Day (1976)
      Laurie Anderson - Is Anybody Home? (1977)
      Laetitia de Compiegne Sonami - Migration (1978)
      Constance Demby - The Dawning (1980)
      Miquette Giraudy (w/Steve Hillage) - Garden of Paradise (1979)
      Ann McMillan - Syrinx (1979)
      Doris Hays - Celebration of No (from Beyond Violence) (1982)
      Brenda Hutchinson - Fashion Show (1983)
      Barbara Golden / Melody Sumner Carnahan - My Pleasure (1997)
      Catherine Christer Hennix - The Electric Harpsichord (1976)

      Jon Leidecker and Barbara Golden
      Two episodes of Barbara Golden’s Crack’O’Dawn, KPFA FM, 94.1, Berkeley, California

    • #Interruption de Valls à Calais
      http://www.lemonde.fr/politique/video/2015/08/31/valls-interrompu-par-une-mlitante-pendant-sa-conference-sur-les-migrants-a-c

      "La fin de la conférence de presse a été brièvement perturbée par une militante qui a fait irruption dans la salle, faisant basculer plusieurs caméras (oh la méchante, c’est une atteinte à la liberté d’expression] et criant à plusieurs reprises : « Il vous a fallu 200 000 morts pour retrouver votre humanité ! » , faisant allusion au bilan de la guerre en Syrie. Elle a rapidement été [#baillonnée à la main par une #flic-chargée_de_com puis] expulsée puis interpellée.

      #vidéo

      Calais : Valls annonce la construction d’un nouveau campement humanitaire d’ici à 2016
      http://www.lemonde.fr/europe/article/2015/08/31/calais-manuel-valls-annonce-la-construction-d-un-campement-humanitaire-d-ici

      « La Commission européenne va mettre à la disposition des autorités françaises jusqu’à 5 millions d’euros », a annoncé lundi 31 août son vice-président Frans Timmermans à l’occasion d’un déplacement à Calais avec le premier ministre, Manuel Valls, le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, le secrétaire d’Etat aux affaires européennes, Harlem Desir, et le commissaire en charge des migrations, Dimitris Avramopoulos.

      Cette enveloppe financera principalement l’installation de quelque 120 tentes pour abriter environ 1 500 personnes sur la lande où sont actuellement regroupés 3 000 migrants dans des conditions insalubres. Une zone qui a été rebaptisée « la jungle » de Calais. « L’idée, c’est qu’il [le campement] puisse ouvrir au début de l’année 2016 ».

      Et on entend déjà le pdt de FTDA, Pierre Henry, qui s’est tant démené pour la « prise en charge » humanitaire policière des réfugiés de la chapelle à Paris, s’escrimer en radio pour faire la pub de cette annonce.

  • L’alliance franco-allemande pour des « centres de tri » au sud de l’Europe

    « On est très clairement dans une stratégie de dramatisation de la situation », relève Pierre Henry, responsable de France terre d’asile, en doutant des chiffres spéculatifs qu’avance Berlin. « Ce qui est certain, c’est que se dessine un axe franco-allemand pour contraindre tant la Grèce que l’Italie à accepter sur leur sol des #zones_d’attente, dont le rôle sera de trier ceux qui ont droit à l’asile et ceux qui n’y ont pas droit. Mais cela ne sera pas si simple à mettre en place. En Italie, des courants contraires s’affrontent, entre la Ligue du Nord, qui veut renvoyer tout le monde, et le Vatican, qui plaide pour une politique charitable. »


    http://www.tdg.ch/monde/Lalliance-franco-allemande-pour-des-centres-de-tri-au-sud-de-lEurope/story/21442250
    #hotspot #externalisation #asile #réfugiés #migrations #politique_migratoire #Europe #UE #Italie #Grèce #centres_de_tri #tri

  • Mort de Bernard Baschet, l’homme qui « gonflait » les guitares
    http://www.lemonde.fr/musiques/article/2015/07/23/mort-de-bernard-baschet-qui-gonflait-les-guitares-et-cristallisait-les-piano


    #Bouhou :(

    Un an après son frère François, Bernard Baschet est mort le 17 juillet 2015 à l’âge de 97 ans, laissant dans son atelier leur travail éternellement en chantier. « Notre boulot, c’était de fabriquer des timbres musicaux », expliquait-il au visiteur en donnant à entendre les sons issus de leurs derniers instruments, nénuphars métalliques majestueux, entonnoirs dégingandés, tôles joliment froissées, qui peuplaient la petite maison de Saint-Michel-sur-Orge (Essonne), où il habitait.

    « Une névrose. Une nécessité. Une psychothérapie… », riait-il quand on lui demandait l’origine de ces recherches, trait d’union entre musique et art plastique que le MoMA, le Museum of modern art de New York, n’hésita pas à exposer en 1965. « À l’époque, on était dans la mouvance : faire du nouveau, confiait-il récemment au journaliste Antoine Mairé, dans une interview vidéo accordée à Télérama. Aujourd’hui, l’époque est à remettre les gens sur des rails. »

    François est guitariste, Bernard est centralien. La France se relève de la Guerre. Les années 1950 arrivent et, avec elles, la musique concrète de Pierre Henry et Pierre Schaeffer, que Bernard Baschet écoute en boucle pendant ses études. Dans la famille, dans les quartiers bourgeois de Paris, tout le monde joue du piano. Bernard, lui, a pris le solfège en horreur. A force de voyager un peu partout sur la planète avec sa guitare, François s’est mis en tête d’en fabriquer un modèle gonflable. Son ingénieur de frère imagine une caisse de résonance en vessie de matière plastique. Ça marche. Un industriel américain, convaincu de l’intérêt du projet, annonce le lancement de la production. Hélas, l’industriel et l’avion qui le transportent vont disparaître en mer.

    https://www.youtube.com/watch?t=116&v=8cmzjIkx6b8

    • Premier mai 2011, alors que des harragas Tunisiens occupaient des locaux à Paris afin de ne pas rester à la rue et de s’organiser collectivement, la FTDA avait joué son rôle :

      « La France doit apporter une réponse digne et responsable à la question tunisienne. », dit « France terre d’asile » qui lance un appel à « cesser les interventions policières », signé par ... Bertand Delanoé [ordonateur de plusieurs expulsions par la #police, ndc] et la CFDT, dont des permanents ont assisté de leur balcon, aux premières loges, à l’#évacuation manu militari des Tunisiens de l’immeuble avenue Simon Bolivar, puis à leur menottage et à leur embarquement sans broncher, dehors à 100 mètres de là...

      De qui la Ville de Paris est-elle l’amie ?
      http://www.cip-idf.org/article.php3?id_article=5620

      #migrants #sans-papiers #caritatifs #humanisme_expulseur #socialistes

    • Évacuation humanitaire ? Non, à La Chapelle, les pouvoirs publics ont dispersé la misère

      02 juin 2015 | Par Carine Fouteau

      Le campement de La Chapelle a été expulsé mardi. Comment la mairie de Paris peut-elle se féliciter d’avoir mis à l’abri ses occupants, alors que beaucoup se retrouveront à la rue dans quelques jours ? Pourquoi demander l’assistance des forces de l’ordre pour « venir en aide » aux migrants ?

      Le campement sous le métro aérien à la station La Chapelle, à Paris, sur lequel s’étaient installés environ 350 migrants venus principalement de la Corne de l’Afrique et de l’Afrique de l’Ouest, a été expulsé mardi 2 juin. Les cars de CRS ont commencé à se positionner dans les alentours aux aurores. La zone a été bouclée. En quelques heures, les lieux ont été vidés de leurs occupants. Sous le pont, les policiers ont bâché les affaires restantes. Certains exilés sont montés dans des bus. D’autres avaient passé la nuit ailleurs et n’ont pu accéder à leur tente. D’autres encore sont partis à pied avec leur sac plastique à la main.

      En amont, ils avaient été recensés et séparés en deux groupes : d’un côté les personnes relevant de l’asile, c’est-à-dire susceptibles d’obtenir le statut de réfugié et donc de rester en France ; de l’autre les migrants dits « économiques », considérés comme en situation irrégulière sur le territoire et à ce titre sans perspective aux yeux de l’État.

      Les premiers ont été envoyés dans un centre en région parisienne d’où ils devaient être répartis dans différents centres d’accueil de demandeurs d’asile (Cada) en France. Selon le préfet de police de Paris, Bernard Boucault, sur les 160 personnes identifiées comme demandeurs d’asile potentiels, une centaine se sont présentées dans la matinée. Les autres, en transit, cherchent à rejoindre l’Angleterre ou l’Allemagne. Faute de lieu d’accueil temporaire correspondant à leur parcours, ces exilés dormiront dehors, ce soir et les soirs d’après.

      Les seconds se sont vu proposer un hébergement d’urgence consistant en quelques nuits de mise à l’abri (en foyers ou en hôtels sociaux en Ile-de-France). Pour beaucoup, cette solution est pire que le statu quo : après une semaine maximum, ces migrants indésirables savent qu’ils seront remis à la rue, avec comme horizon un 115 saturé qui ne répond plus aux appels. Entre-temps, ils auront perdu leurs affaires (tente, couverture, matelas, réchaud, etc.) et leur recoin. Pour éviter de repartir de zéro, quelques-uns ont déserté le campement ces derniers jours, sachant que l’expulsion allait avoir lieu.

      Au total, seules les personnes voulant demander l’asile et ayant une chance de l’obtenir profitent de ce processus. Pour les autres, c’est l’inverse. Plutôt que d’être rassemblés à un endroit où ils s’étaient fabriqué un semblant de sécurité, les migrants de La Chapelle sont désormais dispersés dans Paris, isolés et livrés à eux-mêmes. Plus invisibles encore qu’ils ne l’étaient avant que leur présence ne soit jugée intolérable.

      Les pouvoirs publics présentent les choses différemment. À lire les communiqués publiés par la préfecture de Paris (PP) et la mairie, un problème a été résolu de la manière la plus humanitaire qu’il soit et pour le bien de tous. Signe que la gauche est au pouvoir : l’exercice de la force se doit d’être justifié. L’argument, comme souvent dans ce genre de cas, est sanitaire. Des risques d’épidémie sont avancés pour rendre l’opération inévitable. Et incontestable. « Lors de son dernier passage sur le site le 22 mai, indique la PP, le médecin mandaté par l’agence régionale de santé d’Ile-de-France a précisé que les occupants de ce campement étaient soumis à un risque majeur “avec notamment la possibilité de transmission de parasitoses et la survenue d’épidémies de dysenterie”, une épidémie de gale n’étant pas à exclure. » Pas de cas avérés, donc, mais une expulsion préventive, en quelque sorte. Le directeur général de France terre d’asile (FTDA), Pierre Henry, cautionne : « On est là pour rassurer et faire monter dans les bus. C’est une opération sanitaire et d’accès aux droits. »

      Il ne s’agit pas de dire que les conditions de vie étaient acceptables dans ce campement. Elles ne l’étaient pas. Les déchets commençaient à déborder de partout. Mais la question est de savoir si une prise en charge médicale et un soutien en nettoyage n’étaient pas plus adaptés qu’une « évacuation » pour empêcher une épidémie.

      Ce terme d’« évacuation », ensuite, est problématique, même s’il a une existence administrative, tant il euphémise la réalité. Répété en boucle par les responsables politiques et repris par les journalistes, il a pour effet de minimiser la violence subie par des hommes et des femmes sommés de quitter l’abri qu’ils s’étaient constitué. Expulsion, en ce sens, est plus approprié. Sinon, pourquoi boucler la zone au petit matin ? Pourquoi recourir aux forces de l’ordre ? Pourquoi empêcher les personnes de récupérer leurs affaires ? S’agissait-il d’une opération de relogement ou de maintien de l’ordre ? Sur Twitter, la maire de Paris lie les deux. Anne Hidalgo se félicite que la Ville « accompagne l’évacuation et la mise à l’abri des migrants ». « Ceux-ci bénéficieront d’un accompagnement personnalisé », ajoute-t-elle.

      Relogement ? Accompagnement personnalisé ? La situation est plus sommaire. Plus dramatique aussi. La responsabilité, en l’occurrence, n’est pas celle de la Ville, mais de l’État, contraint par la loi française de loger les demandeurs d’asile et de mettre à l’abri les personnes sans toit. En proposant des places, les services compétents ne font pas une faveur aux personnes concernées. Ils ne font que respecter leurs obligations. Encore faut-il se rendre à l’évidence. Les solutions proposées aux « migrants économiques » sont de si courtes durées que la plupart hésitent à les accepter. Quant à l’accompagnement personnalisé, aucun des exilés rencontrés sur place ne sait à quoi cela fait référence.

      Agissant en fonction d’intérêts distincts, la mairie et l’État ont fini par se préoccuper de ce campement car le nombre de migrants ne cessait d’augmenter. Avec les milliers d’arrivées ces derniers jours sur les côtes italiennes, il était peu probable que la tendance s’infléchisse. Il fallait envoyer des messages à l’opinion publique et aux occupants : pas question de laisser ce type de situation s’« enkyster », selon une expression utilisée sans gêne par de nombreux élus et agents administratifs. En procédant à une expulsion, les pouvoirs publics ont apparemment fait place nette. En fin de matinée, les pelleteuses et véhicules de nettoyage faisaient disparaître les traces de ce lieu de vie. Quelle meilleure démonstration de leur action ? Pourtant, rien n’est réglé, ou si peu. Cette gestion de l’immédiat n’est pas de nature à changer la donne. Elle peut cacher la misère… le temps que celle-ci réapparaisse sous un autre pont.

      Laisser des bidonvilles investir la ville n’est pas non plus une solution. Mais la catastrophe humanitaire en cours, y compris en Europe de Lampedusa à Calais, ne peut se satisfaire des vieilles recettes de gouvernance de l’espace public. Les logiques migratoires se modifient. De nouvelles sortes d’accueil correspondant aux besoins doivent être trouvées. Une politique renouvelée pourrait commencer par renoncer à faire appel aux forces de l’ordre quand le projet est de « venir en aide » aux migrants, comme l’affirme le communiqué de la Ville de Paris, aucune technique de contrôle des corps n’ayant jamais produit de l’hospitalité.

    • « On les trie sur le trottoir » : les migrants de La Chapelle évacués

      L’arrêté d’expulsion avait été affiché samedi 30 mai en préfecture. Depuis, les migrants qui campaient boulevard de La Chapelle à Paris, entre les stations de métro Barbès et La Chapelle, dans le 18e arrondissement, s’attendaient à être expulsés d’un jour à l’autre. Mardi 2 juin, la police a bouclé le périmètre aux alentours de 6 heures et a procédé à l’évacuation du camp, mettant en avant, comme souvent dans ce genre de cas, l’insalubrité et les risques sanitaires.

      http://www.lemonde.fr/immigration-et-diversite/article/2015/06/02/le-campement-de-migrants-de-la-chapelle-evacue-par-la-police_4645361_1654200

    • Au milieu de l’indifférence générale
      https://paris-luttes.info/au-milieu-de-l-indifference

      (...) Pendant que les« migrants » se faisaient embarquer sous la commande du trio travailleurs de la #mairie-crs-représentants #associatifs, quelques dizaines d’individus solidaires étaient rassemblés à proximité, gueulant des slogans et manifestant leur solidarité derrière une banderole sur laquelle on pouvait lire : « L’épidémie c’est le capitalisme et ses guerres, ses flics et ses frontières. Solidarité aux migrants. »

      Ce « camp de migrant », ce « bidonville », ces « abris d’infortunes », nous n’avons pas l’indécence de défendre leur occupation, car personne ne désirerait vivre dans de telles conditions. Pas d’indignation, la larme au coin, dans nos propos. De la rage. Rage de voir la sale patte de l’autorité de l’État derrière des fonctionnaires envoyés pour trier ces individus selon une origine qu’ils n’ont pas choisi, comme on trie les bêtes dans un cheptel. Rage face à un monde ravagé par les guerres et l’exploitation des êtres et des choses au noms du profit. Rage face aux sbires en uniformes s’attelant à une expulsion qui signifie aussi, aujourd’hui ou plus tard , arrestations,enfermement en #centre_de_rétention et #expulsion, mais aussi contrôle diffus, humiliation, résignation, exclusion. Rage donc face à l’État qui s’attribue le droit de décerner des permis d’existences, et donc réprime, enferme, exclut, humilie, et à l’économie qui dicte nos vies selon ses impératifs. Tous chair à patron, gibiers à flics, bétail à frontières.

      Il y a tout juste un mois, à 100 mètres de là ouvrait la nouvelle brasserie Barbès, cossue et branchée où une faune friquée peut s’envoyer une côte de bœuf à 30 euros sous l’oeil bienveillant de ses protecteurs les policiers. Mis en perspective ces deux événements nous rappellent, mieux que le plus brillant des discours, une évidence claire comme l’eau du matin : le rôle de la police est d’assurer la soumission de tous aux lois du frics, à des lois faites pour perpétuer une économie basée sur l’exploitation et pour assurer à l’État sa mainmise sur le bétail humain réduit à la condition de marchandise.

      Le train train quotidien, la banalité et la surexposition à la misère la plus visible ont-il si bien atrophié notre sensibilité que l’on en est tristement parvenus à composer avec ? Quelles valeurs a la vie si en guise d’entrailles il ne nous reste que des viscères ?
      Les politiciens, ces infâmes réussiront-ils éternellement à voiler la #pauvreté et la #violence qui minent les rapports entre les êtres, propageant le cannibalisme social et l’indifférence générale au sort de chacun, quand en lieu et place de celà l’entraide et la solidarité entre les exploités et les révoltés pourraient envoyer valser tous ces salauds, exploiteurs et gouvernants, plein de sous et avides de pouvoir, et renverser l’ordre qu’ils maintiennent et qui leur confère du pouvoir sur nos vies ? Nos cœurs sont-ils si profondément avilis que nous pouvons nous contenter de reproduire cet existant délétère, sacrifiant l’essentiel de nos journées à se vendre pour quelques sous qui finiront dans les coffres des propriétaires et des marchands de tous types, abandonnant la possibilité de la révolte, seule capable de créer des horizons où y semer notre imagination, de donner vie à nos désirs de liberté et à nos élans les plus généreux ?

      Il existe une épidémie plus nuisible à nos existences que l’épidémie imaginaire qui sert de prétexte à cette opération de police ; cette épidémie c’est la peur, cette épidémie c’est la résignation, cette épidémie c’est la guerre entre pauvre, cette épidémie c’est d’attendre indéfiniment que l’on nous accorde ce que l’on aura que par nous mêmes. (...)

    • Opération humanitaire ou rafle “de gauche” ?

      Depuis plus d’une décennie, plusieurs campements précaires de migrants fleurissent aux alentours de la gare du Nord, à Paris. Entre répercussion des exodes d’Afghanistan, du Mali ou de Somalie, et espoirs d’un asile sûr outre-Manche ou dans l’Hexagone.
      Mardi 2 juin, l’un de ces bivouacs de fortune, apparu depuis de nombreux mois, était évacué au petit matin, à grands renforts de moyens policiers… et de discours « sociaux ». Une expulsion parmi tant d’autres, dont l’objectif semble avant tout d’invisibiliser les indésirables.

      http://www.quartiersxxi.org/local/adapt-img/960/10x/IMG/jpg/cgcafeywsaahbt2.jpg?1433343454
      http://www.quartiersxxi.org/operation-humanitaire-ou-rafle-de-gauche

    • Des migrants expulsés de La Chapelle : « Nous sommes des personnes pacifiques »

      À la suite de l’expulsion, mardi 2 juin aux aurores, du campement de La Chapelle, qualifiée d’« évacuation humanitaire » par les pouvoirs publics et l’association France terre d’asile, plusieurs dizaines de migrants se sont retrouvés à la rue. Dès le lendemain, une centaine d’entre eux ont trouvé refuge dans la salle Saint-Bruno, dans le XVIIIème arrondissement de Paris, à proximité de l’église Saint-Bernard. La nuit d’après, de jeudi 4 à vendredi 5 juin, ils l’ont passée dans le square d’à côté. Dans la soirée, des policiers accompagnés de chiens les ont empêchés d’entrer dans le lieu de culte, celui-là même que des sans-papiers avaient occupé en 1996, jusqu’à l’intervention des forces de l’ordre, entrées à coups de hache. Le ministre de l’intérieur d’alors, Jean-Louis Debré, avait estimé avoir agi « avec humanité et cœur ».

      http://blogs.mediapart.fr/blog/carine-fouteau/050615/des-migrants-expulses-de-la-chapelle-nous-sommes-des-personnes-pacif

    • Après La Chapelle, la mairie de Paris veut ouvrir un lieu d’accueil pour les migrants

      Anne Hidalgo vient d’annoncer qu’elle était favorable à l’ouverture d’un centre d’accueil des migrants à Paris. La question du logement est urgente, alors que des personnes expulsées de La Chapelle, Saint-Bernard et Pajol continuent de dormir dans la rue.

      http://www.mediapart.fr/journal/france/100615/apres-la-chapelle-la-mairie-de-paris-veut-ouvrir-un-lieu-d-accueil-pour-le

  • Un rapport au vitriol fustige les politiques d’intégration
    http://www.liberation.fr/societe/2013/02/07/un-rapport-au-vitriol-fustige-les-politiques-d-integration_880067
    "« La politique de lutte pour l’intégration des immigrés a toujours été un désir ou un regret (...) plutôt qu’une réalité », écrit le conseiller d’Etat Thierry Tuot. Les responsables, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration » et ont « détruit les outils » de cette politique, en coupant les crédits des établissements et des associations, poursuit-il.."

    L’article se fini par une déclaration de Pierre Henry.

    "Elle « risque de détourner l’attention de la question posée : celle de l’intégration », a pour sa part déploré Pierre Henry, directeur général de France Terre d’Asile (FTA), qualifiant le rapport de « bienveillant mais confus »."

    Critiques sur France terre d’asile dans WP :
    "

    France terre d’asile est souvent critiquée pour sa proximité avec les pouvoirs publics. Certains suggèrent même que son caractère d’organisation indépendante serait à interroger5. Derrière ces critiques se cachent souvent des positionnements idéologiques différents. France terre d’asile a toujours considéré que l’État devait intervenir dans la gestion des flux migratoires et la protection des populations réfugiées, s’occuper d’assurer le financement de l’accueil et de l’insertion de ces populations. C’est là un enjeu important où l’arbitrage entre solidarité nationale et charité publique est nécessaire. France terre d’asile est également accusée d’être une organisation excessivement professionnalisée. Elle accueille cependant de nombreux bénévoles et tente d’accomplir au mieux les missions complexes et diverses qui lui sont confiées[citation nécessaire]." https://fr.wikipedia.org/wiki/France_terre_d%27asile

    Rapport Thierry Tuot sur l’immigration : des mesures pour aller vers une société « inclusive »
    http://www.ldh-france.org/section/loudeac/2013/02/09/rapport-thierry-tuot-sur-limmigration-des-mesures-pour-aller-vers-une-so

    "Le site de France Terre d’asile publie un rapport sur les politiques d’immigrations menées en France depuis une trentaine d’année. Commandé par le premier ministre, il a été réalisé par Thierry Tuot, conseiller d’Etat et ancien directeur général du Fond d’action sociale pour les travailleurs immigrés et leurs familles (FAS).

    Et le moins qu’on puisse dire, c’est qu’il remet en question bon nombre de clichés sur l’immigration. Cité par le journal La Croix, Thierry Tuot estime par exemple que les responsables politiques, « tous partis confondus », ont « oublié jusqu’au mot même d’intégration » et ont « détruit les outils » de cette politique.

    Mais le plus intéressant dans ce rapport, ce sont les propositions. Elles sont nombreuses, précises, argumentées. Chacune part d’un diagnostic, et s’appuie sur des faits précis.

    La première de ces propositions, demande « la vérité des flux maintenant » : « les chiffres de l’immigration restent parcellaires et ne font l’objet que de peu de publicité ». D’où la difficulté pour « l’élaboration de politiques publiques », et les âneries véhiculées, et rarement contredites, notamment par les officines d’extrême droite. La proposition ? « Confier au Haut conseil à l’intégration refondé la mission d’établir et de rendre publics, au moins annuellement, les chiffres des flux migratoires », qui permettront d’établir clairement les besoins et de cibler les mesures.

    Deuxième proposition : « l’acquisition de la nationalité (française) est présentée comme la consécration d’une intégration réussie. Elle est pourtant rendue difficile » pour « les enfants d’étrangers ayant suivi l’intégralité du parcours scolaire français », et les « ascendants de Français résidant sur le territoire depuis une longue période ». Pour ces deux catégories, Thierry Tuot préconise l’attribution de la nationalité « sur simple déclaration ».

    Les mots aussi ont leur importance : Thierry Tuot préfère parler « d’inclusion » plutôt que « d’intégration » ; et il a titré son rapport : « La grande nation, pour une société inclusive ». "

    Rapport de Thierry TUOT sur la refondation des politiques d’intégration : http://www.france-terre-asile.org/images/stories/interviews-pdf/Rapport_de_Thierry_Tuot_sur_la_refondation_des_politiques_dintgr

    #rapport #immigration #politiques_inclusives #etat_des_lieux #propositions

  • Femmes compositrices

    Je voulais rebondir sur un billet de @reka http://seenthis.net/messages/300581 en présentant les femmes compositrices méconnues. Je connaissais Germaine Tailleferre et une petite dizaine d’autres compositrices, je souhaitais les présenter ici, et en découvrir d’autres.

    J’ai commencé par l’époque contemporaine, un site m’en a proposé 3 que je ne connaissais pas :

    Yvonne DESPORTES 
    http://fr.wikipedia.org/wiki/Yvonne_Desportes


    Yvonne Desportes : Symphonie n°3 "l’Eternel féminin »
    http://www.ina.fr/audio/PHF07009625

    Adrienne CLOSTRE


    http://www.editions-rubin.com/clostre.html

    Toute sa vie, elle restera fidèle à cette vocation précoce : elle composera jusqu’à sa dernière semaine où elle termine son opéra Lénine ou la Récréation.
    Passionnée de théâtre, elle imagine de nouvelles formes d’action musicale et puise son inspiration et les livrets de ses œuvres lyriques dans des domaines très variés : littérature nordique (Le chant du Cygne d’après la nouvelle de Tchekov, Julien l’Apostat d’après Empereur et Galiléens d’Ibsen) ou médiévale (Le triomphe de la vertu d’après l’œuvre de la nonneRosvita), faits divers (Cinq scènes de la vie italienne), philosophes (Nietzsche sur un montage de textes de F. Nietzsche, Le Secret, lecture musicale dujournal de S. Kierkegaard), exploits sportifs (Annapurnad’après le roman de MauriceHerzog), poètes (L’Albatros sur un montage de textes de C. Baudelaire, El tigre de oro y sombra, d’après neuf poèmes de Borges), femmes mystérieuses ou passionnées (Garbo la solitaire, suite pour violoncelle seul et voix off inspirée par Greta Garbo, Camille Claudel Sculpteur, action chorégraphique en trois épisodes)…

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Adrienne_Clostre

    Thérèse Brenet
    http://www.musimem.com/brenet.htm

    Sa formation, sa nature, sa recherche constante de la beauté et sa quête de l’absolu font d’elle une musicienne un peu à part, dont l’œuvre, riche et variée, écrite dans un style clair, atteste une parfaite maîtrise du langage. Humble dans son œuvre, elle déclare elle-même : " Le compositeur est un ouvrier, oui, mais non pas un tâcheron : il travaille ordinairement dans la solitude et le secret, sans fard et sans journaliste. Ce qu’il doit, par dessus tout, éviter, ce sont les discours inutiles, abscons et prétentieux sur son oeuvre.

    http://www.youtube.com/watch?v=SzxBJqwy6P8

    A partir de celles que je connaissais, j’ai établi une première liste qui s’est considérablement enrichi au fil de mes recherches :

    Lili Boulanger

    Elsa Barraine

    Germaine Tailleferre

    Marguerite Canal

    Claude Arrieu
    de son vrai nom Louise-Marie Simon

    Louise Héritte-Viardot

    Alma Mahler

    Sophie Gail

    Louise Bertin

    Marie Jaëll

    Clara Schumann

    Maude Valerie White

    Louise Farrenc

    Giselle Galos.

    Fanny Mendelssohn

    Pauline Duchambge

    Augusta Holmès

    Cécile Chaminade

    Armande de Polignac

    Amy Beach

    Elisabetta de Gambarini,

    Genovieffa Ravissa et

    Anna Bon di Venezia.

    Wilhelmine de Bayreuth

    Sophie Elisabeth von Braunschweig-Wolfenbüttel

    Francesca Caccini

    Leonora Duarte

    Elisabeth Jacquet de la Guerre

    Isabella Leonarda

    Barbara Strozzi

    Maddalena Casulana

    Beatritz de Dia

    Beatritz de Romans

    Azalaïs de Porcairagues

    Castelloza

    Hildegarde de Bingen

    Kassia

    Sappho

    Et puis j’ai découvert ce site qui propose une looooongue liste de compositrices dont certains noms sont déjà cités
    http://www.lamediatheque.be/travers_sons/fc_04.htm

    Allemagne

    XIe siècle
    Hildegard von BINGEN (1098 - 1179)

    XVIIIe siècle
    Wilhelmine Friederike Sophie von Bayreuth (1709 - 1758)
    Amalia, princesse de Prusse (1723 - 1787)
    Anna Amalia, duchesse de Saxe-Weimar (1739 - 1807)

    XIXe siècle
    Fanny MENDELSSOHN-BARTHOLDY (1805 - 1847)
    Johanna KINKEL (1810 - 1858)
    Josephine LANG (1815 - 1880)
    Clara SCHUMANN (1819 - 1896)
    Emilie MAYER (1821 - 1883)

    XIXe / XXe siècle
    Ingeborg von BRONSART (1840 - 1913)
    Sophie MENTER (1846 - 1918)
    Luise Adolpha LE BEAU (1850 - 1927)
    Clara M. FAISST (1872 - 1948)
    Johanna SENFTER (1879 - 1961)
    Ilse FROMM-MICHAELS (1888 - 1986)

    XXe siècle
    Felicitas KUKUCK (1914 - 2001)
    Gertrud FIRNKEES (1925)
    Ruth ZECHLIN (1926)
    Ursula GÖRSCH (1932)
    Barbara HELLER (1936)
    Dorothée EBERHARDT(1952)
    Ursula EUTENEUER-ROHRER (1953)
    Babette KOBLENZ (1956)

    Argentine
    XXe siècle
    Maria Luisa ANIDO (1907-1996)
    Hilda DIANDA (1925)

    Australie

    XIXe / XXe siècle
    May BRAHE (1885-1956)

    XXe siècle
    Mary MAGEAU (1934) [originaire des États-Unis]

    Autriche

    XVIIIe siècle
    Marianne d’AUENBRUGG ( ? -1786)

    XVIIIe / XIXe siècle
    Maria Anna MARTINEZ (1744-1812)
    Maria Theresia von PARADIS (1759-1824)
    Katharina CIBBINI (1790-1858)

    XIXe / XXe siècle
    Alma MAHLER-WERFEL (1879-1964)
    Grete von ZIERITZ (1899- 2001)
    XXe siècle
    Silvia SOMMER (1944)

    Azerbaïdjan
    XXe siècle
    Franguiz ALI-ZADE (1947)

    Belgique

    XVe/XVIe siècle
    Marguerite d’Autriche (1480-1530)

    XIXe / XXe siècle
    Eva dell ACQUA (1860-1930)
    Lucie VELLERE (1896-1966)

    XXe siècle
    Rose THISSE-DEROUETTE (1902)
    Claire LEPLAE (1912)
    Berthe DI VITO-DELVAUX (1915)
    Nini BULTERIJS (1929)
    Jacqueline FONTYN (1930)
    Jacqueline NOVA (1937 - 1975)
    Joanna BRUZDOWICZ (1943) [originaire de Pologne]

    Bolivie
    XXe siècle
    Teresa LAREDO ( ? )

    Brésil
    XXe siècle
    Vania Dantas LEITE (1945)

    Canada

    XIXe / XXe siècle
    Sophie-Carmen ECKHARDT-GRAMATTE (1899-1974)

    XXe siècle
    Barbara PENTLAND (1912-2000)
    Elma MILLER (1954)
    Linda BOUCHARD (1957)

    Corée

    XXe siècle
    Younghi PAGH-PAAN (1945)

    Danemark

    XXe siècle
    Gudrun LUND (1930)
    Birgitte ALSTED (1942- )
    Irène BECKER (1954- )

    Espagne

    XIXe / XXe siècle
    Maria GREVER (1884-1951)

    XXe siècle
    Maria de ALVEAR (1960- )

    Estonie

    XXe siècle
    Ester MÄGI (1922- )

    Etats-Unis

    XIXe / XXe siècle
    Amy BEACH (1867-1944)
    Maria GREVER (1884-1951) [originaire d’Espagne]
    Rebecca CLARKE (1886-1979) [originaire d’Angleterre]

    XXe siècle
    Ruth CRAWFORD-SEEGER (1901-1953)
    Lilian FUCHS (1903- 1991)
    Myriam GIDEON (1906- )
    Louise TALMA (1906- )
    Ann MACMILLAN (1923- )
    Cathy BERBERIAN (1925-1983)
    Marga RICHTER (1926- )
    Mary Jeanne VAN APPLEDORN (1927- )
    Arline DIAMOND (1928- )
    Betty JACKSON KING (1928- )
    Ursula MAMLOCK (1928- )
    Ann Loomis SILSBEE (1930- )
    Nancy VAN DE VATE (1930- )
    Lucia DLUGOSZEWSKI (1931- )
    Joyce MEKEEL (1931- )
    Pauline OLIVEROS (1932- )
    Gitta STEINER (1932-1990)
    Mary MAGEAU (1934- )
    Vivian RUDOW ADELBERG (1936- )
    Katherine HOOVER (1937- )
    Gloria COATES (1938- )
    Joan Peabody TOWER (1938- )
    Barbara KOLB (1939- )
    Ellen Taaffe ZWILLICH (1939- )
    Kay GARDNER (1941- )
    Maryanne AMACHER (1942- )
    Meredith MONK (1942- )
    Alice SHIELDS (1943- )
    Pril SMILEY (1943- )
    Dianda GALAS ( ? )
    Barbara HELD ( ? )
    Janice GITECK (1946- )
    Daria SEMEGEN (1946- )
    Sheila SILVER (1946- )
    Joan LA BARBARA (1947- )
    Faye-Ellen SILVERMAN (1947- )
    Bernadette SPEACH (1948- )
    Jane BROCKMAN (1949- )
    Libby LARSEN (1950- )
    Anne LEBARON (1953- )
    Kate WARING (1953- )
    Kim SHERMAN (1954- )
    Alicyn WARREN (1955- )
    Laura KAMINSKY (1956- )
    Frances WHITE (1960- )
    Augusta Read THOMAS (1964- )
    Vanessa LANN (1968- )

    Finlande

    XXe siècle
    Kaija SAARIAHO (1952- )

    France

    XIIe / XIIIe siècle
    Béatrice de Die (v.1160-1212)
    Blanche de Castille (1188-1252)

    XVIIe / XVIIIe siècle
    Élisabeth JACQUET de LA GUERRE (1666/7-1729)

    XVIIIe siècle
    Marie-Antoinette (1755-1793)

    XVIIIe siècle
    Thérésia DEMAR (1801- ? )
    Louise FARRENC (1804-1875)
    Louise Angélique BERTIN (1805-1877)

    XIXe / XXe siècle
    Pauline VIARDOT-GARCIA (1821-1910)
    Cécile CHAMINADE (1837-1944)
    Augusta HOLMES (1847-1903)
    Guy d’HARDELOT (1858-1936)
    Henriette RENIE (1875-1956)
    Lili BOULANGER (1893-1918)
    Nadia BOULANGER (1887-1979)
    Germaine TAILLEFERRE (1892-1983)
    Marcelle de MANZIARLY (1899-1989)

    XXe siècle
    Marguerite MONNOT ( ? -1961)
    Claude ARRIEU (1903- )
    Madeleine PERISSAS (1906-1971)
    Yvonne DESPORTES (1907-1993)
    Paule MAURICE (1910-1967)
    Yvonne DALY (1918- )
    Adrienne CLOSTRE (1921- )
    Jeanne DEMESSIEUX (1921-1968)
    Janine RUEFF (1922- )
    Monique GABUS (1924- )
    Ida PRESTI (1924-1964)
    Eliane RADIGUE (1924- )
    Jeannine RICHER (1924- )
    Denise ROGER (1924- )
    Ginette KELLER (1925- )
    Betsy JOLAS (1926- )
    Ida GOTKOVSKI (1933- )
    Lucie ROBERT (1936- )
    Isabelle ABOULKER (1938- )
    Michèle BOKANOVSKI (1943- )
    Michèle REVERDY (1943- )
    Françoise BARRIERE (1944- )
    Christine MENNESSON ( ? )
    Joëlle LEANDRE (1951- )
    Karen TANAKA (1961- ) [originaire du Japon]

    Hongrie

    XXe siècle
    Erzsébet SZÖNY (1924- )
    Katalin POCS (1963- )

    Israël

    XXe siècle
    Verdina SHLONSKY (1909/13-1990)
    Zippi FLEISCHER (1946- )
    Shulamit RAN (1949- )

    Islande

    XXe siècle
    Karolina EIRIKSDOTTIR (1951- )

    Italie

    XVIe siècle
    Maddalena CASULANA DE MEZARII (v.1540-v.1583)

    XVIe / XVIIe siècle
    Francesca CACCINI (v.1581-v.1640)
    Gracia BAPTISTA (16e - 17e s.)

    XVIIe siècle
    Barbara STROZZI (1619-v. 1664)

    XVIIe / XVIIIe siècle
    Camilla DE ROSSI (fin XVIIe / XVIIIe siècle)

    XVIIIe siècle
    Maddalena SIRMEN LOMBARDINI (v.1735-v.1800)
    Anna BON DI VENEZIA (1738/40-1767)

    XIXe / XXe siècle
    Adelina PATTI (1843-1919)

    XXe siècle
    Ada GENTILE (1947- )
    Serena TAMBURINI (1948- )

    Japon

    XXe siècle
    Keiko ABE (1937- )
    Toyoko YAMASHITA (1942- )
    Izumi NAKAGAWA ( > 1945)
    Mayako KUBO (1947- )
    Karen TANAKA (1961- )

    Norvège

    XIXe / XXe siècle
    Agathe BACKER-GRONDHAL (1847-1907)

    XXe siècle
    Maj SONSTEVOLD (1917- )
    Ruth BAKKE (1947- )
    Cecilie ORE (1954- )

    Nouvelle-Zélande

    XXe siècle

    Annea LOCKWOOD (1939- )

    Pays-Bas

    XIXe / XXe siècle

    Catharina VAN RENNES (1858-1940)
    Elisabeth KUYPER (1877-1953)
    Rosy WERTHEIM (1888-1949)
    Henriette BOSMANS (1895-1952)

    XXe siècle

    Iet STANTS (1903-1968)
    Tera de MAREZ OYENS (1932- )
    Margriet HOENDERDOS (1952- )

    Pologne

    XVIIIe / XIXe siècle
    Maria SZYMANOWSKA (1789-1831)

    XVIIIe siècle
    Tekla BADARZEWSKA-BARANOWSKA (1834-1861)

    XXe siècle
    Grazyna BACEWICZ (1913-1969)
    Janina GARSCIA (1920- )
    Krystyna MOSZUMANSKA-NAZAR (1924- )
    Barbara NIEWIADOWSKA (1938- )
    Joanna BRUZDOWICZ (1943- )
    Marta PTASZYNSKA (1943- )

    Tchèquie

    XXe siècle
    Jana OBROVSKA (1930- )
    Ivana LOUDOVA (1941- )

    Roumanie

    XXe siècle
    Carmen PETRA-BASACOPOL (1926- )
    Myriam MARBE (1931- )
    Adrianna HÖLSZKY (1943- )

    Royaume-Uni

    XVIe siècle
    Ann BOLEYN (v.1507-1536)

    XVIIIe siècle
    Elisabetta de GAMBARINI (1731-1765)
    Cecilia Maria BARTHELEMON (v.1770- ? )

    XVIIIe / XIXe siècle
    Mary Hester PARK (1775-1822)

    XVIIIe siècle
    Mary PLUMSTEAD (1805-1890)
    Jane SCOTT-SPOTTISWOODE (1810-1900)

    XIXe / XXe siècle
    Annie FORTESCUE HARRISON (1851-1944)
    Maude Valérie WHITE (1855-1937)
    Ethel Mary SMYTH (1858-1944)
    Amy WOODFORDE-FINDEN (1860-1919)
    Liza LEHMANN (1862-1918)
    Teresa DEL RIEGO (1876-1968)
    Myra HESS (1890-1965)

    XXe siècle
    Priaulx RAINIER (1903-1986)
    Elisabeth POSTON (1905-1987)
    Elisabeth LUTYENS (1906-1983)
    Grace WILLIAMS (Ecosse) (1906-1977)
    Imogen HOLST (1907- )
    Elisabeth MACONCHY (1907-1994)
    Dilys ELWYN-EDWARDS (Ecosse) (1920- )
    Madeleine DRING (1923-1977)
    Thea MUSGRAVE (Ecosse) (1928- )
    Nicola LEFANU (1947- )
    Sylvia HALLET (1953- )
    Judith WEIR (Ecosse) (1954- )
    Evelyn GLENNIE (Ecosse) (1965- )

    Russie

    XXe siècle

    Galina USTVOLSKAYA (1919- )
    Sofia GUBAÏDULINA (1931- )
    Elena FIRSOVA (1950- )
    Tatiana KOMAROVA (1968- )

    Slovaquie

    XXe siècle
    Viera JANARCEKOVA (1941- )

    Suède

    XIXe / XXe siècle
    Amanda MAIER (1853-1894)
    Laura NETZEL (1839-1927)
    Elfrida ANDREE (1841-1929)
    Laura Valborg AULIN (1860-1928)
    Alice TEGNER (1864-1943)

    XXe siècle
    Kerstin JEPPSON (1948- )
    Ase HEDSTROM (1950- )

    Suisse

    XXe siècle
    Marianne SCHROEDER ( ? - )
    Tona SCHERCHEN-HSIAO (1938- )

    Uruguay

    XXe siècle
    Graciela PARASKEVAIDIS (1940- )

    #on_ne_les_entend_jamais #musique #femmes

  • FRANCHIR LES FRONTIERES ?

    La Bibliothèque du Centre Pompidou et le CERI ont le plaisir de vous convier à la conférence intitulée

    Lundi 29 septembre 19h
    Petite salle • Niveau -1 •
    Entrée rue Saint-Martin (Piazza)
    Entrée libre

    Avec

    Catherine De Wenden,
    chercheuse au CERI (Sciences-Po/CNRS)

    Michel Foucher,
    géographe et diplomate, auteur de L’obsession des frontières (Perrin, 2012)

    Philippe Leclerc,
    représentant du Haut Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR) en France

    Pierre Henry,
    délégué général de France Terre d’Asile

    La rencontre sera animée par

    Marie-France Chatin,
    animatrice de l’émission Géopolitique, le débat sur RFI

    #frontières #murs #géographie #cartographie