person:richard wright

  • Il y a 60 ans : le premier Congrès des écrivains et artistes noirs à La Sorbonne

    http://culturebox.francetvinfo.fr/tendances/il-y-a-60-ans-le-premier-congres-des-ecrivains-et-artistes-n

    Il y a 60 ans exactement, un amphithéâtre de La Sorbonne réunissait le Premier #Congrès_des_écrivains_et_artistes_noirs, entre le 19 et 21 septembre 1956. La décennie des décolonisations donnait visage à une fraternisation d’intellectuels venus d’Amérique, d’Europe et d’Afrique.
    C’est une photographie historique, empreinte de nostalgie et de fraternisation, de reconnaissance et de fierté, une « Sorbonne noire » composée d’intellectuels venus des Etats-Unis, d’Afrique, des Antilles. Une rencontre entre des écrivains et des penseurs dont les pays d’origine sont des colonies.

    #colonialisme

    • Léopold Sédar-Senghor, Alioune Diop, Aimé Césaire, Louis Armstrong, Joséphine Baker, Richard Wright, Frantz Fanon, René Depestre, Édouard Glissant, James Baldwin, mais aussi Jean-Paul Sartre, André Gide, Claude Lévi-Strauss ou Albert Camus...

      Lumières Noires, Bob Swaim, 2006, 52 minutes :
      http://www.youtube.com/watch?v=iMGPM4UMhp0


      http://fr.wikipedia.org/wiki/Lumi%C3%A8res_noires

      « Le 19 septembre 1956, alors que la France se débat avec l’une de ses dernières colonies, alors que les Etats-Unis sont en froid avec le bloc communiste ; alors que les Droits de l’Homme ne concernent pas les noirs, un congrès d’un genre nouveau va bouleverser la face du Monde. Pendant 3 jours, Léopold Sédar-Senghor, Alioune Diop, Aimé Césaire, Louis Armstrong, Joséphine Baker et bien d’autres, vont animer le premier Colloque des intellectuels et artistes noirs à l’amphithéâtre Descartes de la Sorbonne. Leur but, obtenir la reconnaissance de leurs valeurs, de leurs négritudes. Forts des soutiens de Sartre, Gide ou Camus, ils vont allumer la mèche de l’émancipation, pour qu’on laisse enfin entrer l’Homme de couleur sur la grande chaîne de l’Histoire. N’en déplaise au monde occidental.

      Dans ce documentaire qui a été diffusé en octobre 2006 sur France 2 dans le cadre de l’émission Infrarouge, le réalisateur américain Bob Swaim revient sur les circonstances de la tenue de ce colloque et explique pourquoi les grandes puissances de l’époque - la France, les Etats-Unis et l’URSS — ont tout fait pour le perturber, en dénigrer les conclusions et en étouffer la portée. Des images d’archives et le récit de certains participants illustrent le propos. »

  • IL N’Y A PAS DE PROBLÈME MUSULMAN, SEULEMENT UN PROBLÈME FRANÇAIS - Recension du livre d’Edwy Plenel Pour les musulmans par Rafik Chekkat avec des extraits, cf lien http://www.etatdexception.net/il-ny-a-pas-de-probleme-musulman-seulement-un-probleme-francais-2

    A Maurice Nadeau lui demandant à son arrivée Gare Saint-Lazare à Paris en 1945, si le problème noir aux Etats-Unis était en voie de règlement, Richard Wright eut cette réponse : « Il n’y a pas de problème noir aux Etats-Unis, seulement un problème blanc. » Pas plus, pourrions-nous dire 70 ans après, qu’il n’y a de problème musulman en France. Seulement un problème français.
    Pareille intuition guide Edwy Plenel, tout au long des 130 pages de l’essai qui vient de paraitre aux éditions La Découverte, Pour les musulmans. A lui seul, le titre détone avec le climat délirant sur l’Islam.
    (…) Comme toute initiative qui permettrait un reflux de la lame de fond islamophobe qui déferle en continu depuis des années, ce livre est sans nul doute nécessaire. Le style y est enlevé, le verbe particulièrement élégant. Comme pour mieux répondre à ceux qui convoquent en permanence les belles lettres du « génie français » pour justifier leur obsession antimusulmane.

    Le livre souffre pourtant de quelques défauts. En plus d’une focalisation excessive sur l’extrême-droite, l’auteur convoque en permanence l’idéal républicain, que le racisme, notamment antimusulman, viendrait trahir, En ce sens, E. Plenel s’en tient le plus souvent à un discours de principe, qui l’empêche de mener une véritable réflexion politique, pourtant nécessaire pour repenser les rapports de domination et lutter efficacement contre l’islamophobie.

    « Un cri de colère contre un sale climat »

    Pour les musulmans, comme on avait écrit il y a plus d’un siècle Pour les juifs. Si le pamphlet de Zola – et son fameux J’accuse… – sont aujourd’hui célébrés, ils lui valurent en son temps bien des ennuis, et une condamnation à un an de prison et un exil forcé à Londres. Revendiquant pleinement cette filiation, E. Plenel voit dans l’islamophobie actuelle une persistance de l’antisémitisme : le racisme antimusulman occuperait la place laissée vacante par la réprobation qui frappe désormais l’antisémitisme.
    (...)
    Rappelant la tragédie qui avait présidé à l’acceptation passive de la construction d’une question juive en Europe, E. Plenel se livre à une réfutation passionnée de cette « insidieuse et insistante construction contemporaine d’une question musulmane. » Et pour ce faire, il choisit à l’instar de Zola, de s’adresser « explicitement aux siens » (...)

    Cette honnêteté intellectuelle est à mettre au crédit d’E. Plenel, dont le propos ne verse jamais dans le paternalisme. En tant que Blanc, il parle « aux siens », aux autres Blan-he-s, tout en mobilisant des références bibliographiques elles aussi majoritairement blanches. Il évite ainsi de tomber dans le travers consistant à vouloir s’ériger en porte-parole de la cause musulmane. (...)

    Le fait, d’ailleurs, qu’il soit très peu question dans le livre du mode de vie des populations musulmanes, vient appuyer cette idée simple, que nous partageons totalement : l’islamophobie a plus à voir avec la manière dont l’Europe, et plus particulièrement la France, se définit et définit son « identité », qu’avec un quelconque comportement des musulman-e-s.
    (...)

    C’est sans doute là que se loge la contradiction principale du livre, qui oscille en permanence entre une dénonciation de l’universalisme abstrait, et un éloge continu, presque une exaltation, de la promesse républicaine. Une promesse qui serait fondée sur l’« égalité des humanités, quelles que soient leurs origines, leurs races, leurs croyances, leurs cultures, leurs civilisations. » (p. 49)
    En faisant de l’islamophobie une atteinte aux principes de la « grande France », généreuse, résistante et antiraciste, puis en préconisant un retour à l’esprit originel de la République, l’ancien rédacteur en chef du Monde commet selon nous une double méprise.

    Car cette « grande France » parée de toutes les vertus, n’a de notre point de vue jamais existé . Quant à la République, profondément façonnée par l’expansion coloniale, elle est loin d’être ce creuset où viendraient se dissoudre toutes les appartenances et les identités, pour ne laisser que des citoyens égaux . Elle a plutôt constitué – à travers la notion d’universalisme – une modalité nouvelle d’appréhension de la question raciale, mais en aucun cas une négation de l’idée de race même. (...)

    Les pages consacrées par E. Plenel aux propos de Claude Guéant sur l’inégalité des civilisations[5], peuvent dès lors apparaitre en contradiction avec le portrait ô combien élogieux qu’il fait de Jean Jaurès, auteur en son temps de sorties antisémites et ouvertement colonialistes, et qui a fait sa carrière politique durant la grande expansion de l’empire colonial français.
    (...)
    Le racisme de l’ère Sarkozy, sur laquelle insiste un peu trop E. Plenel, est érigé en véritable « crime contre la République ». Si son mandat fut bien celui de toutes les outrances, du ministère de l’identité nationale, à la chasse aux Rroms et aux sans-papiers, en passant par le projet de déchéance de la nationalité française, et le « débat » sur l’identité nationale, s’en tenir à cette séquence nous fait retomber dans certains pièges du discours antiraciste.
    Celui de l’inversion de la règle et de l’exception, par exemple, où le racisme est vu comme une anomalie du champ social, de la « République », voire de la « démocratie », indépendamment de ses fondements structurels. (...)

    (...)

    Et pour dire ce qui lui paraitrait pertinent à partir de sa position, un travail critique et réflexif sur ses propres milieux politiques – ceux de gauche – aurait été nécessaire . (...)

    L’exigence d’une véritable réflexion politique est, à notre sens, l’enjeu véritable de la question de l’islamophobie.

  • Pink Floyd’s The Wall: The Original Live Show & Behind-the-Scenes Footage of the 1980 Tour and 1982 Film | Open Culture
    https://www.youtube.com/watch?v=_MTLw_fa5kg

    Opening with maximum fanfare and pomp, and closing with the sound of dive bombers, “In the Flesh?,” the first track on Pink Floyd’s magnum opus The Wall announces that the two-disc concept album will be big, bombastic, and important. All that it is, but it’s also somber, groovy, even sometimes delicate, harnessing the band’s full range of strengths—David Gilmour’s minimalist funk rhythms and soaring, complex blues leads, Nick Mason’s timpani-like drum fills and thumping disco beats, and Richard Wright’s moody keyboard soundscapes. Under it all, the propulsive throb of Roger Waters’ bass—and presiding over it his jaded, nostalgic vision of personal and social alienation.

    Expertly blending personal narrative with trenchant, if at times not particularly subtle, social critique, Waters’ rock opera—and it is, primarily, his—debuted just over 35 years ago on November 30, 1979. The project grew out of a collection of demos Waters wrote and recorded on his own. He presented the almost-fully formed album (minus the few collaborations with Gilmour like “Comfortably Numb”) to the band and producer Bob Ezrin, who described it as “Roger’s own project and not a group effort.” That may be so in its composition, but the final recording is a glorious group effort indeed, showcasing each member’s particular musical personality, as well as those of a host of guest musicians. The legendary stage show drew together an even larger pool of talent, such as political cartoonist Gerald Scarfe, whose animations were projected on a giant cardboard wall that slowly came down over the course of the concert......

    #Pink_Floyd’s
    #The Wall : The Original Live Show & Behind-the-Scenes Footage of the 1980 Tour and 1982 Film

  • Il n’y a pas de problème musulman, seulement un problème français
    http://www.etatdexception.net/?p=7809

    A Maurice Nadeau lui demandant à son arrivée Gare Saint-Lazare à Paris en 1945, si le problème noir aux Etats-Unis était en voie de règlement, Richard Wright eut cette réponse : « Il n’y a pas de problème noir aux Etats-Unis, seulement un problème blanc[1]. » Pas plus, pourrions-nous dire 70 ans après, qu’il n’y a de problème musulman en France. Seulement un problème français. Plenel Pareille intuition guide Edwy Plenel, tout au long des 130 pages de l’essai qui vient de paraitre aux éditions La Découverte, Pour les musulmans. A lui seul, le titre détone avec le climat délirant sur l’Islam. Un délire que le matraquage politique et médiatique voudrait bien rendre collectif, et contre lequel s’érige le co-fondateur et patron de Mediapart. Source : Etat (...)

  • ▶ Lumières Noires - Bob Swaim (2006 - documentaire) - YouTube

    http://www.youtube.com/watch?v=k-hmL1PM62s&feature=share

    Via Irène Bonnaud

    Lumières Noires - Bob Swaim

    Il y a cinquante ans, surmontant obstacles et préjugés, une poignée de créateurs noirs revendiquant avec fierté l’appellation de nègres » parvenait à rassembler à Paris, à la Sorbonne, de nombreux artistes et écrivains venus du monde entier pour un premier Congrès des intellectuels noirs. À la tribune, Alioune Diop, Léopold Sédar Senghor, Aimé Césaire, Richard Wright, Frantz Fanon.Le documentaire raconte comment et pourquoi un tel événement a pu voir le jour, comment et pourquoi les autorités ont cherché à perturber ce colloque, en dénigrer les conclusions, en étouffer la portée.

    #documentaire #négritude #film

  • Les statues meurent aussi | Alain Resnais, Chris Marker (La Revue des Ressources)
    http://www.larevuedesressources.org/les-statues-meurent-aussi,2239.html

    De 1952 à 1953, Alain Resnais et Chris Marker tournent un film documentaire sur l’Art nègre dans un contexte où la décolonisation semble inéluctable. Il s’agit d’une commande. Les deux auteurs répondent à la demande du collectif « Présence africaine » patronné par Alioune Diop et animé notamment par des intellectuels comme Aimé Césaire, Price Mars, Léopold Sédar Senghor, Richard Wright ou Jean-Paul Sartre qui veut offrir à la palabre africaine un espace de discussions où se rencontrent les figures les plus marquantes du monde noir de l’après-guerre. Alain Resnais et Chris Marker partent d’une interrogation : « Pourquoi l’art nègre se trouve t-il au musée de l’Homme alors que l’art grec ou égyptien se trouve au Louvre ? » (...) Source : La Revue des Ressources

  • Ce soir c’est « l’ultime razzia ». (a.k.a The killing ).


    http://www.cinemovies.fr/images/data/photos/G12975614427071.jpg

    Kubrick + Jim Thompson adaptant un roman de Lionel White (célèbre aussi pour son polar le Démon de onze heures, qui deviendra dans les pattes de Godard le film Pierrot le fou ). Assez intéressant de voir la réception en 58 de ce qui est devenu un classique notamment au niveau technique (la scène d’intro) ou formel (la narration) : http://www.cinematheque.fr/fr/dans-salles/hommages-retrospectives/revues-presse/kubrick/kub-razzia1.html

    Où l’on retrouve Sterling Hayden, l’anti-héros hardboiled par excellence (voir Quand la ville dort, par exemple ). Pour la petite histoire, l’acteur a combattu en tant qu’agent secret américain au côté des partisans titistes et se retrouva, en raison de ses sympathies communistes, sur la liste noire maccarthiste, comme Dalton Trumbo ou Richard Wright.

    #cinéma