person:roger waters

  • ‘How do they sleep?’ Roger Waters calls out US, UK & France over ‘faked’ Douma chemical attack — RT World News
    https://www.rt.com/news/459638-roger-waters-douma-opcw

    Citing newly leaked OPCW documents casting doubt on the April 2018 ‘chemical attack’ that triggered a bombing of Syria, rock star Roger Waters is calling out everyone who believed in the ‘murderous fairytale’ of the White Helmets.

    US, UK and France launched air strikes against Syria in April last year, after an alleged chemical attack in the city of Douma, northeast of Damascus. The claims came from the White Helmets, a self-styled ‘civil defense’ organization backed by Western governments and embedded with the Islamist militants in Syria.

    “The White Helmets probably murdered 34 women and children to dress the scene that sorry day in Douma,” Waters posted on his Facebook page on Thursday, next to a video of his April 2018 concert in Barcelona in which he challenged the group as “a fake organization that exists only to create propaganda for the jihadists and terrorists.”

    Waters added he hopes that those in the media and the governments in Paris, London and Washington that bought into the White Helmets’ “callous and murderous fairytale are suitably haunted by the indelible images of those lost innocent Syrian lives.”

    Internal OPCW documents leaked earlier this week cast doubt on the organization’s final report about the Douma incident, which claimed chlorine was ‘likely’ used against civilians. Syrian and Russian soldiers that liberated the town from militants found chlorine containers and a laboratory for producing chemical weapons. Moscow has suggested that the OPCW hedged its report because it did not want to contradict the US narrative.

    #syrie #propagande

    • Intéressant : Brian Whitaker a publié un assez gros point sur cette « fuite ». Leaked document revives controversy over Syria chemical attacks
      https://al-bab.com/blog/2019/05/leaked-document-revives-controversy-over-syria-chemical-attacks

      A leaked document which contradicts key findings of an official investigation into chemical weapons in Syria has surfaced on the internet. Described as an “engineering assessment” and marked “draft for internal review”, it appears to have been written by an employee of the Organisation for Prohibition of Chemical Weapons (OPCW) — the international body charged with the investigation.

      In April 2018 dozens of people were reportedly killed by a chemical attack in Douma, on the outskirts of Damascus, and western powers responded with airstrikes directed against the Assad regime.

      In March this year, after a lengthy investigation, the OPCW issued a report which found “reasonable grounds” for believing a toxic chemical had been used as a weapon in Douma and suggested the chemical involved was chlorine gas, delivered by cylinders dropped from the air.

      Although the investigators’ brief did not allow them to apportion blame, use of air-dropped cylinders implied the regime was responsible, since rebel fighters in Syria had no aircraft.

      The 15-page leaked document takes the opposite view and says it is more likely that the two cylinders in question had been “manually placed” in the spot where they were found, rather than being dropped from the air. The implication of this is that Syrian rebels had planted them to create the false appearance of a chemical attack by the regime.

      Whitaker, sur ce sujet, s’est régulièrement illustré par une dénonciation virulente de ce qu’il appelle les « truthers » sur la Syrie. Encore très récemment :
      https://medium.com/@Brian_Whit/how-a-yellow-cylinder-became-a-propaganda-weapon-in-syria-cc696a0bb0d9

    • Après, personnellement, le fait de conclure directement à l’analyse opposée (« les casques blancs ont fait le coup ») sur la foi d’un seul rapport minoritaire non retenu dans le rapport final, ça me semble excessivement prématuré.

  • Pétition de personnalités britanniques (Vivienne Westwood, Peter Gabriel, Mike Leigh, Julie Christie, Maxine Peake, Wolf Alice, Roger Waters, Caryl Churchill, Al Kennedy) contre la tenue de l’Eurovision en israel et sa diffusion par la BBC.

    (un article en parlait déjà là: https://seenthis.net/messages/756450 )

    The BBC should press for Eurovision to be moved from Israel
    The Guardian, le 29 janvier 2019
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2019/jan/29/the-bbc-should-press-for-eurovision-to-be-moved-from-israel

    Traduction en français:

    La BBC devrait faire pression pour que l’Eurovision n’ait pas lieu en Israël
    The Guardian, le 29 janvier 2019
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2019/01/31/la-bbc-devrait-faire-pression-pour-que-leurovision-nait-pas-lie

    Peter Ahrends, architect
    Amir Amirani, filmmaker
    Jonathan Arndell, architect, artist
    Roy Battersby, director
    Bloody Knees, band
    brave timbers, band
    Jen Brister, comedian
    Carmen Callil, publisher, writer
    Taghrid Choucair-Vizoso, performer
    Julie Christie, actor
    Ian Christie, film historian, broadcaster
    Chipo Chung, actor
    Caryl Churchill, playwright
    Michael Darlow, tv writer and director
    Paula Darwish, musician
    April De Angelis, playwright
    Tam Dean Burn, actor
    Drones Club, band
    Nancy Elan, violin
    Gareth Evans, producer, curator
    Peter Gabriel, musician, founder WOMAD festival
    Lots Holloway, singer, songwriter
    Rachel Holmes, writer
    Brigid Keenan, author
    Patrick Keiller, artist, filmmaker
    Reem Kelani, musician, broadcaster
    AL Kennedy, writer
    Desmond Lambert, musician
    Mike Leigh, writer, director
    Ken Loach, director
    Sabrina Mahfouz, writer
    Miriam Margolyes, actor
    Yann Martel, writer
    Declan McKenna, singer, songwriter
    JD Meatyard, musician
    Pauline Melville, writer
    Giuliano Modarelli, musician, composer
    Object Blue, DJ
    Maxine Peake, actor
    Jocelyn Pook, composer
    TJ Rehmi, composer, producer
    Reverend & the Makers, band
    Leon Rosselson, songwriter
    Rrose, DJ
    Alexei Sayle, comedian, author
    David Scott, music producer
    Nick Seymour, musician
    Sarah Streatfeild, violin
    Roger Waters, musician
    Vivienne Westwood, fashion designer
    Wolf Alice, band

    #Palestine #Eurovision #BDS #Boycott #BBC #Grande-Bretagne

  • En Israël, la culture est prise entre deux feux
    Pierre Sorgue, Le Monde, le 16 novembre 2018
    https://www.lemonde.fr/m-actu/article/2018/11/16/en-israel-la-culture-est-prise-entre-deux-feux_5384505_4497186.html

    Lana Del Rey, Brian Eno, Peter Gabriel ou Arcade Fire… L’appel au boycott d’Israël pour dénoncer le sort des Palestiniens rencontre de plus en plus d’écho chez les artistes. Un dilemme pour le monde de la culture israélien.

    A trois heures du matin, The Block est à bloc. Le plus célèbre club électro de Tel-Aviv, enfoui sous le béton de la gare routière centrale, reçoit Carl Craig, ponte de la techno de Detroit (Michigan) aux Etats-Unis.

    La foule ondule, saute, tressaute au rythme des basses, dans le brouillard bleu que découpent les faisceaux de projecteurs épileptiques.

    BDS pour Boycott, désinvestissement, sanctions

    Yaron Trax, le maître des lieux, s’est glissé entre les danseurs pour s’assurer des bons réglages de sa sono analogique, réputée l’une des meilleures du monde. Le quadragénaire aux airs adolescents est aux anges parmi ces jeunes gens dont beaucoup sont venus au club comme ils étaient à la plage, en short et tee-shirt. Celui que porte Yaron ce soir-là reproduit les briques et la typographie reconnaissable entre toutes : Pink Floyd, The Wall. Lorsqu’on lui fait remarquer, il sourit comme un enfant contrit : « C’est un tee-shirt formidable et l’album l’est aussi. Quel dommage que Roger Waters soit devenu aussi décevant… »

    Car le musicien britannique, ex-membre de Pink Floyd, est le spectre qui hante la scène israélienne et dérange l’intelligentsia de gauche, celui qui empêche la bulle libérale et hédoniste qu’est Tel-Aviv de flotter innocemment à cinquante kilomètres du mouroir à ciel ouvert qu’est la bande de Gaza.

    Depuis des années, Roger Waters offre sa voix aux militants internationaux du BDS (Boycott, désinvestissement, sanctions), mouvement né en 2005 de la société civile palestinienne, un an après que la Cour internationale de justice a jugé illégal le mur de séparation construit entre Israël et les territoires occupés.

    Il prône les pressions sur l’État d’Israël pour parvenir à ce que n’ont jamais obtenu des décennies de guerre, de résolutions de l’ONU et de vains processus de paix pendant lesquels le nombre des colons n’a cessé de croître (500 000 aujourd’hui) : la fin de l’occupation des territoires, la pleine égalité pour les citoyens palestiniens d’Israël, le droit au retour des réfugiés chassés de leurs terres.

    La scène musicale comme estrade politique

    Il suffit de voir les gratte-ciel bleutés qui poussent à Tel-Aviv pour s’en convaincre : le boycott économique n’a que peu d’effets. La « start-up nation » se porte bien, ses relations commerciales et diplomatiques n’ont cessé de se développer avec l’Afrique, l’Inde, la Chine, voire certains pays arabes. En ce mois d’octobre encore estival, les plages sont noires de monde, les ruelles de la vieille ville de Jérusalem, pleines de visiteurs : le pays aura accueilli plus de 4 millions de touristes à la fin de l’année, soit 46 % de plus qu’en 2016.

    Au-delà du portefeuille, le BDS s’attaque aussi aux cœurs et aux têtes. Il appelle au boycott culturel et académique, comme celui qui s’exerçait sur l’Afrique du Sud au temps de l’apartheid. Et celui-là trouve, ces derniers mois, un écho bien supérieur. Depuis longtemps, la scène musicale sert d’estrade politique. D’un côté, Roger Waters, Peter Gabriel, Brian Eno, Elvis Costello, Lauryn Hill (The Fugees), Arcade Fire et d’autres ont annoncé qu’ils ne joueront plus en Israël tant qu’ils ne pourront en accepter la politique.

    De l’autre, Nick Cave, Radiohead, Paul McCartney, Alicia Keys, parmi beaucoup, sont venus au nom du dialogue et du refus de se voir dicter leur conduite. Mais, récemment, deux chanteuses moins politisées et plus populaires parmi les adolescents ont suivi le mouvement : en décembre, Lorde, la jeune rockeuse néo-zélandaise, annulait son concert après avoir été « alertée » par une lettre ouverte signée de deux fans – l’une Juive, l’autre Palestinienne –, puis en septembre, après de nombreux appels dont celui de Roger Waters, Lana Del Rey faisait faux bond. Parce qu’elle ne pourrait pas se produire également dans les territoires palestiniens, dit-elle, elle renonçait à jouer au festival Meteor qui devait être une sorte de Coachella version kibboutznik, dans le nord d’Israël.

    Un « tsunami d’annulations »

    Après le refus, en avril, de l’actrice Natalie Portman de recevoir le Genesis Prize (considéré comme un « Nobel » israélien) pour exprimer son désaccord avec le gouvernement Nétanyahou et les violences commises à Gaza, après la défection de l’équipe d’Argentine de Lionel Messi qui, en juin, a annulé une rencontre amicale avec celle d’Israël à la suite de pressions internationales (de menaces, dit-on du côté israélien), le retrait de Lana Del Rey fut une autre secousse médiatique.

    « Une belle surprise qui aidera peut-être les jeunes à se poser des questions sur une politique insoutenable dans les territoires occupés, mais aussi en Israël, où les Palestiniens, qui représentent 20 % de la population, sont victimes d’une cinquantaine de lois discriminatoires, à commencer par le logement et la terre », explique Kobi Snitz, chercheur en neurobiologie au Weizmann Institute et cofondateur de Boycott from Within (« boycott de l’intérieur »), qui rassemble une poignée de militants suffisamment téméraires pour affronter les torrents de haine qu’ils suscitent au sein du pouvoir, des médias et sur les réseaux sociaux.

    Dans la foulée de Lana Del Rey, quatorze artistes, dont plusieurs DJ, ont décliné l’invitation du festival. Des dizaines d’autres ont exprimé leur soutien au boycott sur les réseaux sociaux. Yaron Trax commence à se faire du souci pour « la capitale du clubbing » qu’est Tel-Aviv. Idit Frenkel, qui officie souvent derrière les platines de The Block, a signé un long article dans le quotidien israélien Haaretz, pour évoquer le « tsunami d’annulations ». Le titre de la tribune était emprunté aux paroles d’une chanson de Don McLean, American Pie (1971) : « The day the music died » [« le jour où la musique est morte »].

    Le boycott la laisse amère : « On peut comprendre ceux qui veulent lutter de manière non violente contre les morts de Gaza, le développement des colonies ou la décision de Trump d’installer l’ambassade des Etats-Unis à Jérusalem. Mais ne pas venir, c’est punir ceux qui essaient de changer les choses, y compris dans la minuscule scène underground qu’abhorrent les nationalistes et les religieux du gouvernement. »

    Si certaines figures de l’électro, comme l’Américano-Chilien Nicolas Jaar ou les Français d’Acid Arab, viennent encore en Israël, ils ne jouent plus à Tel-Aviv mais à Haïfa, au Kabareet, tenu et animé par Jazar Crew, un collectif d’artistes palestiniens. Haïfa, la cité portuaire qui soigne sa réputation de tolérance et de coexistence entre Juifs et Arabes…

    Une forme d’apartheid ?

    Attablé dans un café du centre-ville, Ayez Fadel, 31 ans, l’un des fondateurs et DJ de Jazar Crew, connaît l’antienne par cœur : « Mais même ici, grandir en étant palestinien, c’est éprouver la discrimination. Les écoles publiques arabes moins dotées que les établissements juifs, les boîtes de nuit où l’on te demande ton “Hoger”, le livret militaire que tu n’as pas [la majorité des Arabes citoyens d’Israël n’effectuent pas leur service militaire], la langue… Une nouvelle loi fait de l’hébreu la seule langue officielle, elle dit aussi que le pays est “l’Etat-nation du peuple juif”, alors que je suis un Palestinien vivant ici par la force de l’histoire, que mes impôts servent à protéger les colonies juives et à financer une armée qui a tué 44 enfants palestiniens ces trois derniers mois… Parler d’apartheid ne me paraît pas exagéré. »

    Ayez Fadel comprend le boycott et revendique la dimension politique de Jazar Crew : « Une manière de sensibiliser les jeunes. Nous n’avons plus honte d’être palestiniens, nous sommes éduqués et confiants. Et nous ne cessons de répéter que nos positions ne sont pas contre les Juifs mais contre ce régime. » Le jeune homme se dit prêt à collaborer avec Yaron Trax, qui l’a appelé pour que The Block et Kabareet « organisent quelque chose ensemble ». Mais, précise-t-il, « à condition qu’il fasse une déclaration claire sur l’occupation des territoires et les droits des Palestiniens ».

    Les turbulences qui agitent le microcosme underground reflètent assez bien le désarroi du monde de la culture devant ces appels au boycott. « En ce moment, pas un dîner sans qu’on en parle », reconnaît la responsable d’une galerie d’art installée aux franges de Florentine, ancien quartier d’entrepôts et d’ateliers de Tel-Aviv devenu le préféré des artistes et des bobos. Comme beaucoup d’opposants à l’occupation, elle refuse d’acheter les produits des colonies – certaines se sont spécialisées dans l’agriculture et l’élevage bio – ou le vin venu du Golan. « Mais le BDS culturel, dit-elle, frappe ce qui reste de l’élite de gauche, celle que Nétanyahou et son gouvernement détestent. Si on la muselle, on n’entendra plus que les voix des plus réactionnaires… »

    C’est aussi ce que pense Avi Pitchon, écrivain, critique et commissaire d’expositions : « Le boycott culturel réduit le débat à une polarisation extrême entre les activistes et le gouvernement, il déshumanise et nourrit la paranoïa, ce “nous” contre “eux” dont joue un régime de moins en moins démocratique. Ce tout ou rien est un piège, quoi que disent les créateurs ils seront perdants. Alors, ils préfèrent laisser parler leur art… »

    C’est peut-être pour cela que chercher à les rencontrer pour évoquer la question relève de la chasse au dahu. Groupe pop connu pour ses textes radicaux, écrivain loué comme l’une des « grandes voix morales » du pays, cinéastes, producteurs de concerts, responsables de théâtre, de centre d’art contemporain… tous se disent trop occupés. D’autres se ravisent après avoir parlé et demandent à n’être plus cités.

    Pnina Blayer, la directrice artistique du Festival international du film de Haïfa qui s’est déroulé fin septembre sans les « grands noms » invités, exige les questions par courriel et adresse des réponses aussi sèches que le fleuve Jourdain surexploité : selon elle, la situation dans la bande Gaza et la guerre en Syrie sont les motifs des absences, dont aucune n’a été motivée par le BDS, qui n’aura découragé qu’un film marocain, et si Agnès Varda, à qui le festival rendait hommage, n’est pas venue, ce n’est pas pour des raisons politiques.

    Il faut comprendre sa prudence : pendant que le festival est soumis aux pressions de l’étranger, sa propre ministre de la culture, la très droitière Miri Regev, demande à celui des finances de lui couper les vivres pour avoir accueilli deux films israéliens qui « sapent les valeurs et symboles » de l’Etat (l’un d’eux raconte l’histoire d’un metteur en scène palestinien qui monte une pièce narrant un amour entre une Juive et un Arabe…).

    Le projet de loi « Loyauté dans la culture »

    La même ministre se démène pour l’adoption d’un projet de loi « Loyauté dans la culture » qui veut supprimer les fonds à toute organisation déniant « Israël comme un Etat juif et démocratique » ou qui ferait du jour de l’indépendance celui de la Nakba, la « catastrophe » que vécurent 700 000 Palestiniens expulsés en 1948.

    Le monde de la culture a manifesté le 27 octobre contre ce texte, de nombreux cinéastes israéliens, comme Amos Gitaï ou Ari Folman, sont parmi les signataires d’une tribune parue lundi 12 novembre dans Le Monde pour demander le retrait du texte. En attendant, des députés ont également proposé de punir de sept ans de prison tout appel au boycott et l’entrée du pays est déjà interdite à tout étranger qui soutient activement le BDS.

    Car, pour le gouvernement, c’est la guerre. Au vingt-neuvième étage d’une tour de Bnei Brak, dans la banlieue de Tel-Aviv, une trentaine de personnes travaillent au sein de la National Task Force for Countering Delegitimization (« force d’intervention contre la délégitimisation »), qui dépend du ministère des affaires étrangères.

    « Nous révélons les relations entre le BDS et des organisations terroristes comme le Hamas ou le Front populaire de libération de la Palestine ; comment, sous couvert de droits de l’homme, il s’attaque à la légitimité d’Israël ; comment il bombarde les artistes par des cyberattaques menées par des robots. Nous travaillons avec des centaines d’organisations pro-israéliennes en leur offrant articles, vidéos et autres outils pour affronter les arguments du BDS », résume Tzahi Gavrieli, le directeur.

    Le bureau a lancé la plate-forme 4il sur Internet, Facebook et Twitter : des images de jolies filles montrent la diversité du pays, des vidéos soulignent la réussite de certains « Arabes israéliens ». Des posts saluent la criminalisation du boycott en France (en 2015, la justice a confirmé la condamnation de militants ayant appelé au boycott des produits israéliens) ou en Allemagne (le BDS a été jugé antisémite par l’Office fédéral de la protection de la constitution de Berlin).

    Un post du 23 octobre relaie le rapport de Human Rights Watch sur la torture pratiquée par le Hamas et l’Autorité palestinienne en demandant si la communauté internationale va exercer sur eux les mêmes pressions que sur Israël… Des messages vantent le concours Eurovision de la chanson de mai prochain : avec ses 186 millions de téléspectateurs, la manifestation est une vitrine que le gouvernement ne veut pas voir entachée, malgré l’appel au boycott lancé par 140 artistes internationaux.

    L’« instrumentalisation » du monde de la culture ?

    La lutte contre le BDS est aussi l’affaire d’Adam Shay au sein du Jerusalem Center for Public Affairs, un think tank niché dans un quartier tranquille de la ville sainte. Il « scrute » les militants locaux, conseille les promoteurs de spectacles, essaie de convaincre des artistes ciblés que ce qu’on leur raconte est un tissu de mensonges et qu’ils ne regretteront pas de venir.

    « David Guetta était là la semaine dernière », se réjouit le jeune homme avant de confier qu’il cherchait à faire venir Rachid Taha, peu avant sa mort, en septembre : « Cela aurait été un gros truc » (vu les relations qui liaient le rockeur français à Brian Eno, très impliqué dans le BDS, on imagine mal une réponse positive).

    C’est cette « instrumentalisation » du monde de la culture qui, aux yeux des militants du BDS, justifie les appels au boycott de ceux dont les travaux ou les voyages sont financés par le gouvernement. Ils aident, disent-ils, le pays à soigner son image de démocratie favorable à la liberté d’expression. Les artistes se retrouvent coincés entre le marteau du gouvernement, qui tient (et serre) les cordons de la bourse, et l’enclume des pressions internationales.

    « À l’étranger, nous sommes considérés par certains comme des collaborateurs ; ici, comme des traîtres. Mais l’argent du ministère est aussi celui de mes impôts. Si la solution est de dire non, où va-t-il aller et qui va dire ce que l’on dit ? », demande Hillel Kogan, danseur et chorégraphe de la célèbre compagnie Batsheva, qui dut affronter cet été quelques militants pro-BDS à Montpellier et à Toulouse alors que, invité de la très diplomatique saison « France-Israël », il s’apprêtait, avec le Palestinien d’Israël Adi Boutros, à interpréter sa pièce We Love Arabs.

    Certains dans le pays ont regretté que l’écrivain David Grossman, considéré comme une « conscience » par le camp de la paix, se laisse « enrôler » par le pouvoir en acceptant le prix Israël de littérature 2018 des mains du ministre de l’éducation ou, en 2017, lorsqu’il accompagne à New York une pièce tirée de l’un de ses romans et adaptée par deux troupes israéliennes qui s’étaient produites dans les colonies (ce que l’auteur désapprouve). Ce, sous les yeux de la ministre de la culture qui avait fait le voyage. « Une manière de résister au BDS qui est une nouvelle forme d’antisémitisme », avait dit Miri Regev ce jour-là.

    Car c’est l’argument massue des contempteurs du BDS. Le mouvement a beau condamner racisme et antisémitisme, le public hétéroclite qu’il mobilise laisse parfois suinter des attaques haineuses, voire négationnistes. Dans le petit théâtre de Jérusalem où il travaille avec de jeunes comédiens juifs et arabes, Arik Eshet se souvient du festival de théâtre d’Édimbourg de 2014, lorsque des militants « agressifs » avaient fait annuler son spectacle : « Tu entends des gens crier qu’Israël ne devrait pas exister. C’est traumatisant… »

    La nécessaire mobilisation de la société civile

    Roger Waters est systématiquement accusé d’infamie. Du coup, Gideon Levy, le journaliste de Haaretz qui se démène inlassablement pour évoquer le sort des Palestiniens, ne cesse de défendre le chanteur. « J’ai passé de longues nuits à discuter avec lui, rien ne lui est plus étranger que les sentiments antisémites, ces accusations sont intolérables », assène-t-il dans le salon de sa maison, dont un mur est orné d’une vieille publicité ensoleillée où est inscrit : « Visit Palestine ».

    Un BDS efficace, ajoute-t-il, serait le seul moyen d’en finir avec les bains de sang : « Le changement ne viendra pas de l’intérieur d’Israël, la vie est trop bonne ici. Or les Etats-Unis soutiennent le pays et l’Europe est une plaisanterie : le seul espoir est la mobilisation de la société civile. La gauche sioniste appelle depuis des lustres à deux Etats mais n’a rien fait pour ça, nous devons en payer le prix. La criminalisation du BDS est un scandale : pourquoi serait-il légitime de boycotter l’Iran et pas Israël ? »

    En les réduisant au rang de producteurs de « biens culturels » ou d’instruments du soft power d’un Etat dont ils n’approuvent pas la politique, le BDS interroge les artistes de manière inconfortable sur leurs responsabilités de créateurs et de citoyens au cœur d’une opinion publique au mieux indifférente, au pis de plus en plus xénophobe. Et dans les conversations un nom revient souvent, comme s’ils étaient orphelins d’une figure capable d’indignation, de « courage », disent certains.

    « Il nous manque un penseur comme Leibowitz », glisse le photographe Miki Kratsman, l’un des fondateurs de l’ONG Breaking the Silence qui recueille les témoignages des soldats sur les exactions auxquelles les contraint l’occupation. C’est aussi ce que dit Zeev Tene, un vieux rockeur dont Ari Folman utilisa une chanson pour son film Valse avec Bachir et qui, depuis deux ans, part, le 6 juin, date anniversaire de la guerre des Six-Jours, le long du mur de séparation avec quelques musiciens et un camion en guise d’estrade pour jouer devant une banderole qui proclame « Make Israel small again ».

    Yeshayahu Leibowitz, mort en 1994, grand penseur et moraliste, religieux convaincu et sioniste affirmé, fut un critique féroce de l’occupation qui « détruit la moralité du conquérant ». Outré par la torture, il alla jusqu’à employer le terme de « judéo-nazis »… Or, constate l’historien « post-sioniste » Shlomo Sand, qui fait lui aussi référence à Leibowitz, « je n’ai pas vu l’Université se mettre en grève lorsqu’une succursale a été ouverte dans la colonie d’Ariel. Je n’ai entendu aucune de nos voix de la gauche sioniste prôner l’objection de conscience dans les territoires ou soutenir les refuzniks [qui refusent de servir dans l’armée]. Le BDS les met devant leurs contradictions… »

    Mais le malaise, explique-t-il, vient aussi du fait que, « en posant le droit au retour des réfugiés, le BDS questionne les conditions mêmes de la naissance d’Israël dans un pays encore hanté par la Shoah. Ce droit au retour ne peut être ignoré, mais il faut être honnête : on ne pourra pas accueillir 5 millions de réfugiés. Je soutiens le BDS à condition qu’il ne mette pas en danger l’existence d’Israël. »

    Une situation parfois absurde

    L’historien déplore aussi la « stupidité » de certains appels au boycott culturel. Les musiciens d’Apo and the Apostles, un Arménien de Jérusalem et trois Palestiniens de Bethléem, partagent sûrement son avis. Lorsque ces talentueux garçons qui mêlent leur folk-rock à des nuances orientales doivent se produire dans un festival de musique alternative arabe à Tel-Aviv, le BDS décrète que ce n’est pas acceptable parce qu’ils ne sont pas des « Palestiniens de 48 », ceux restés en Israël…

    Shady Srour aussi a quelques remarques à faire sur les censeurs du BDS : cinéaste palestinien de Nazareth, il a tourné un très joli film dans sa ville natale, Holy Air, où comment un homme essaie de s’en sortir en vendant de l’« air saint » aux touristes venus sur les traces de Jésus. C’est drôle, féministe, sexy, acide, « beckettien », plus grave lorsque les rêves sont empêchés par le seul fait de n’être pas un citoyen comme les autres.

    Mais le BDS ne rit pas : il a demandé son retrait d’un festival du film israélien à Londres, puis du Festival des cinémas arabes de l’Institut du monde arabe, à Paris, qui a congédié le réalisateur d’un bref courrier. « Je suis palestinien, mon père fut l’un de ceux chassés vers le Liban. Me boycotter, c’est m’empêcher d’affirmer mon propre récit face à celui des Israéliens. Le BDS vient chez moi pour me couper la langue… Aucun financement arabe ne m’est accordé parce que j’ai un passeport israélien, où est-ce que je trouve l’argent ? » On comprend que son film soit teinté de tristesse et d’absurde.

    #Palestine #Culture #Apartheid #BDS #Boycott_culturel

  • Compilation de chansons contre #Donald_Trump :

    ELO#347 - Chansons anti-Trump
    Dror, le 7 novembre 2018
    http://entrelesoreilles.blogspot.com/2018/11/elo347-chansons-anti-trump.html

    #Musique #Musique_et_politique #compilation

    https://www.youtube.com/watch?v=ZvqYabGI6HQ&index=1&list=PLkeA_mTMOkTtgSXyRLTzunt6ZPMZRdT3P

    #Musique #Musique_et_politique #compilation #playlist #recension

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    Anthony Hamilton - Donald Trump will Grab You by the Pu**y (2016)
    https://seenthis.net/messages/532425
    https://www.youtube.com/watch?v=7yU7UqXF68M

    Pussy Riot - Straight Outta Vagina (2016)
    https://seenthis.net/messages/536722
    https://www.youtube.com/watch?v=Bp-KeVBNz0A

    Pussy Riot - Organs (2016)
    https://seenthis.net/messages/536722
    https://www.youtube.com/watch?v=dTmNxp3e4m4

    Pussy Riot - Make America Great Again (2016)
    https://seenthis.net/messages/536722
    https://www.youtube.com/watch?v=s-bKFo30o2o

    Ryan Harvey, Ani DiFranco & Tom Morello - Old Man Trump (2016)
    https://seenthis.net/messages/546050
    https://www.youtube.com/watch?v=TmZnlGBhwKg

    Aretha Franklin ne chantera pas pour Donald Trump
    Jazz Radio, le 15 decembre 2016
    https://seenthis.net/messages/552736

    Dee Snider - So What (2016)
    https://seenthis.net/messages/566521
    https://www.youtube.com/watch?v=CAigAI-dZgQ

    John Legend - Love Me Now (2016)
    https://seenthis.net/messages/542046
    https://www.youtube.com/watch?v=NmCFY1oYDeM

    John Legend - Surefire (2017)
    https://seenthis.net/messages/601935
    https://www.youtube.com/watch?v=7kZ46Lz8rug

    A New York, les jazzmen sonnent la charge contre Trump
    Eric Delhaye, Télérama, le 11 janvier 2017
    https://seenthis.net/messages/561478

    Dumpstaphunk - Justice (2017)
    https://seenthis.net/messages/563842
    https://www.youtube.com/watch?v=lp_tdt61EVA

    Stone Foundation - Season of Change (2017)
    https://seenthis.net/messages/566521
    https://www.youtube.com/watch?v=8o8SsH9sZrE

    Lee Fields - Make The World (2017)
    https://seenthis.net/messages/599341
    https://www.youtube.com/watch?v=U231bka4als

    Sheila E. - America (2017)
    https://seenthis.net/messages/616928
    https://www.youtube.com/watch?v=um4sJhdyWGU

    Sheila E. - Funky National Anthem: Message 2 America (2017)
    https://seenthis.net/messages/632453
    https://www.youtube.com/watch?v=Jd0n9Fu6P44

    Mavis Staples - If All I Was Was Black (2017)
    https://seenthis.net/messages/632453
    https://www.youtube.com/watch?v=TTgFZtu2ohk

    Mighty Mo Rodgers - Charlottesville Song (2017)
    https://seenthis.net/messages/632453
    https://www.youtube.com/watch?v=tZj8M1oZZLc

    Stevie Wonder, toujours en pointe, s’agenouille contre Donald Trump et la pauvreté
    Le Figaro, le 24 septembre 2017
    https://seenthis.net/messages/632454

    Eminem Rips - The Storm (2017)
    https://seenthis.net/messages/636772
    https://www.youtube.com/watch?v=LunHybOKIjU

    Rafeef Ziadah - In Jerusalem (2017)
    https://seenthis.net/messages/660181
    https://www.youtube.com/watch?v=G9OOUb-z5b0

    Miguel - Now (2017)
    https://seenthis.net/messages/576637
    https://www.youtube.com/watch?v=6eFL1zzGK8o

    Marc Ribot - Never Again (Muslim Jewish Resistance) (2017)
    https://seenthis.net/messages/722355
    https://www.youtube.com/watch?v=SP7bdigwRgU

    Marc Ribot - Songs Of Resistance (2018)
    https://seenthis.net/messages/721583

    Avec par exemple:

    Marc Ribot, Steve Earle & Tift Merritt - Srinivas (2018)
    https://seenthis.net/messages/721583
    https://www.youtube.com/watch?v=BszPwW2tpyM

    Sharon Jones - Tear It Down (2018)
    https://seenthis.net/messages/661484
    https://www.youtube.com/watch?v=5PUsEt5IJHM

    Trio Joubran & Roger Waters - SUPREMACY (2018)
    https://seenthis.net/messages/676836
    https://www.youtube.com/watch?v=8i-TMG7k_QM

    Janelle Monáe - PYNK (2018)
    https://seenthis.net/messages/685655
    https://www.youtube.com/watch?v=PaYvlVR_BEc

    Janelle Monae - Americans (2018)
    https://seenthis.net/messages/685655
    https://www.youtube.com/watch?v=9ivqFkLYxp8

    Childish Gambino - This Is America (2018)
    https://seenthis.net/messages/692466
    https://www.youtube.com/watch?v=VYOjWnS4cMY

    Madeleine Peyroux- Anthem (2018)
    https://seenthis.net/messages/723202
    https://www.youtube.com/watch?v=DYo5lBQ-Fa0

    Eric Bibb - What’s he gonna say today (2018)
    https://seenthis.net/messages/721203
    https://www.youtube.com/watch?v=X-eGbB4uhDE

    Ben Comeau - Donald Trump is a Wanker (2018)
    https://seenthis.net/messages/722115
    https://www.youtube.com/watch?v=RZxCAqCUgug

  • L’article d’une DJ israélienne à propos des annulations récentes. Quelques points à noter :
    1) elle n’est pas surprise de l’annulation de Lana del Rey
    2) elle est surprise en revanche de l’annulation de DJs, car ce milieu n’était pas touché par la politique et BDS, et elle se demande si ce n’est pas le début de quelque chose...
    3) elle cite Gaza, la loi sur l’Etat Nation, les arrestations d’activistes à l’aéroport, mais aussi la proximité entre Trump et Netanyahu, qui influence surtout les artistes américains
    4) on apprend que tout le monde sait qu’il y a des artistes, et non des moindres, qui même s’ils ne le disent pas ouvertement, ne viendront jamais en israel : Beyoncé, The Knife, Grizzly Bear, Arcade Fire, Deerhunter, Sonic Youth, Lil Yachty, Tyler the Creator, Kendrick Lamar, Chance the Rapper, Vince Staples, Moodymann, Kyle Hall, the Martinez Brothers, Ben UFO, DJ Ricardo Villalobos, Matthew Herbert, Andrew Weatherall... C’est ce qu’on appelle le boycott silencieux...
    5) il y a aussi le cas de ceux qui ne viennent que si les concerts sont organisés par des Palestiniens : Acid Arab et Nicolas Jaar
    6) même si cela me semble faux, le fait d’accuser certains artistes de boycotter parce que c’est à la mode est un aveu que BDS a le vent en poupe dans le milieu de la musique

    The Day the Music Died : Will BDS Bring Tel Aviv’s Club Scene to a Standstill ?
    Idit Frenkel, Haaretz, le 7 septembre 2018
    https://www.haaretz.com/israel-news/.premium.MAGAZINE-the-day-the-music-died-will-bds-halt-tel-aviv-s-club-scen

    Lana Del Rey should have known better. And if not Del Rey herself, then at least her managers, PR people and agents.

    As the highest-profile artist who was scheduled to appear at the Meteor Festival over the weekend in the north, it was clear she’d be the one caught in the crossfire , the one boycott groups would try to convince to ditch an appearance in Israel. That’s the same crossfire with diplomatic, moral and economic implications that confronted Lorde, Lauryn Hill and Tyler, the Creator: musicians who announced performances in Israel and changed their minds because of political pressure.

    Del Rey, however, isn’t the story. Her cancellation , which included some mental gymnastics as far as her positions were concerned, could have been expected. Unfortunately, we’ve been there many times and in many different circumstances.

    Tsunami of cancellations

    The ones who caught us unprepared by drafting an agenda for the Israeli-Palestinian conflict turned out to be DJs like Shanti Celeste, Volvox, DJ Seinfeld, Python and Leon Vynehall, who also dropped out of Meteor. Why was this unexpected? Because Israel’s nightlife and clubbing scene – especially in Tel Aviv – had been an oasis regarding cultural boycotts, an extraterritorial hedonistic space with no room for politics.

    The current tsunami of cancellations, while it might sound trivial if you’re untutored in trance music, could reflect a trend with effects far beyond the Meteor Festival. In the optimistic scenario, this is a one-off event that has cast the spotlight on lesser-known musicians as well. In the pessimistic scenario, this is the end of an era in which the clubbing scene has been an exception.

    Adding credence to the change-in-direction theory are the cancellations by DJs who have spun in Tel Aviv in recent years; Volvox, Shanti Celeste and Leon Vynehall have all had their passports stamped at Ben-Gurion Airport. And those times the situation wasn’t very different: Benjamin Netanyahu was prime minister, the occupation was decades long and there were sporadic exchanges of fire between the sides.

    Moreover, two of the DJs spearheading the struggle on the nightlife scene regarding Mideast politics – the Black Madonna and Anthony Naples – have been here, enjoyed themselves, been honored and promised to return, until they discovered there’s such a thing as the occupation.

    Americans and Brits cancel more

    So what has changed since 2015? First, there has been a change on the Gaza border, with civilians getting shot. These incidents have multiplied in the past three months and don’t exactly photograph well.

    Second, news reports about the nation-state law and the discrimination that comes with it have done their bit. Third, the arrests and detentions of left-wing activists entering Israel haven’t remained in a vacuum.

    Fourth, and most importantly, is Donald Trump’s presidency and his unconditional embrace of Netanyahu, including, of course, the controversial opening of the U.S. Embassy in Jerusalem. As in the case of Natalie Portman’s refusal to accept a prize from the state, the closeness between the Trump administration and the Netanyahu government – under the sponsorship of evangelical Christians – has made Israel a country non grata in the liberal community, of which Hollywood is one pole and nightlife the other.

    It’s no coincidence that the DJs canceling are either Americans or Brits on the left; that is, Democrats or Jeremy Corbyn supporters in Labour – people who see cooperation with Israel as collaboration with Trump and Britain’s Conservative government.

    Different from them is Honey Dijon, the black trans DJ from Chicago who in response to the protest against her appearance at the Meteor Festival tweeted: “All of you people criticizing me about playing in Israel, when you come to America and stand up for the murder of black trans women and the prison industrial complex of black men then we can debate. I play for people not governments.” Not many people tried to argue with her. Say what you will, contrarianism is always effective.

    The case of DJ Jackmaster

    Beyond the issue of values, at the image level, alleged collaboration can be a career killer, just as declaring a boycott is the last word in chic for your image nowadays. That’s exactly what has happened with Scotland’s DJ Jackmaster, who has gone viral with his eventual refusal to perform at Tel Aviv’s Block club. He posted a picture of the Palestinian flag with a caption saying you have to exploit a platform in order to stand up for those who need it. The flood of responses included talk about boycotting all Tel Aviv, not just the Block.

    Yaron Trax is the owner of the Block; his club is considered not only the largest and most influential venue in town but also an international brand. Trax didn’t remain silent; on his personal Facebook account he mentioned how a few weeks before Jackmaster’s post his agent was still trying to secure the gig for him at the Block.

    “Not my finest hour, but calling for a boycott of my club at a time when an artist is trying to play there felt to me like crossing a line,” Trax says. “Only after the fact, and especially when I saw how his post was attracting dozens of hurtful, belligerent and racist responses – and generating a violent discourse that I oppose – did I realize how significant it was.”

    Trax talks about the hatred that has welled up in support of Jackmaster’s Israel boycott – just between us, not the sharpest tool in the shed and someone who has recently been accused of sexual harassment. As Trax puts it, “The next day it was important to me to admonish myself, first off, and then all those who chose to respond the way they responded.”

    In a further well-reasoned post, Trax wrote, “I have always thought that people who take a risk and use the platform that is given to them to transmit a message they believe in, especially one that isn’t popular, deserve admiration and not intimidation or silencing.” Unsurprisingly, the reactions to this message were mostly positive.

    Notwithstanding the boycotters who have acceded to the demands of Roger Waters and Brian Eno – the most prominent musicians linked to the boycott, divestment and sanctions movement – there are plenty of superstar musicians like Lady Gaga, Justin Timberlake and the Rolling Stones who have come to Israel as part of their concert tours, even though they suffered the same pressures. The performers most vocal about their decision to appear in Israel have been Radiohead and Nick Cave.

    At a press conference on the eve of his concert, Cave expressed his opinion on the demand to boycott Israel: “It suddenly became very important to make a stand, to me, against those people who are trying to shut down musicians, to bully musicians, to censor musicians and to silence musicians.”

    Radiohead frontman Thom Yorke took the message one step further and tweeted: “Playing in a country isn’t the same as endorsing its government. We’ve played in Israel for over 20 years through a succession of governments, some more liberal than others. As we have in America. We don’t endorse Netanyahu any more than Trump, but we still play in America.” As Yorke put it, music, art and academia are “about crossing borders, not building them.”

    There’s a lot of truth in Yorke’s declaration, but whether or not musicians like it, appearances in Israel tend to acquire a political dimension; any statement becomes a potential international incident. Thus, for example, after Radiohead’s statement, Public Security Minister Gilad Erdan saluted the band, and after Cave’s press conference, Foreign Ministry spokesman Emmanuel Nahshon tweeted “Bravo Nick Cave!”

    The trend continues when we step down a league from the A-listers, like Beyoncé, who doesn’t intend to perform in Israel despite her annual declaration that she’ll come “next year.” There’s the second level, the cream of international alternative rock and pop – refusals to appear in Israel by bands “of good conscience” like the Knife, Grizzly Bear, Arcade Fire and Deerhunter.

    The most prominent voice from this territory is that of former Sonic Youth guitarist and vocalist Thurston Moore. Yes, he appeared with his band in Tel Aviv 23 years ago, but since then he has become an avid supporter of BDS, so much so that he says it’s not okay to eat hummus because it’s a product of the occupation.

    ’Apartheid state’

    At the next level of refusers are the major – and minor – hip-hop stars. In addition to Lil Yachty and Tyler, who canceled appearances, other heroes of the genre like Kendrick Lamar, Chance the Rapper and Vince Staples have refused from the outset to accept invitations to Israel. It’s quite possible that the connection between BDS and Black Lives Matter is influential. As early as 2016, Black Lives Matter published a statement supporting BDS and declaring Israel an “apartheid state.”

    Which brings us to electronic music and the cultural phenomenon that goes with it – the club culture. In numerical terms, club culture is smaller, but the information that flows from it on the ground or online flows much faster.

    Moreover, not only is club culture more sensitive to changes and far more alert to ideas and technological advances, its history is marked by struggles by oppressed groups. It can be said that African-Americans, Hispanics and gay people were the first to adopt the “night” way of life, back in the days of New York’s clubs and underground parties in the ‘70s. Accordingly, these groups have been the ones to nurture this lifestyle into today’s popular culture. Hence also the association with movements like BDS.

    Boiler Room Palestine

    Indeed, the current trend points to a step-up in the discourse; in the past year the top alternative culture magazines – of which the electronic music magazines play a key role – have published articles surveying musical and cultural happenings in Palestinian society.

    The online music magazine Resident Advisor has had two such stories, the first about a workshop for artists with the participation of the Block 9 production team, musicians Brian Eno and Róisín Murphy (formerly of Moloko) and American DJ the Black Madonna. The workshop, which included tours, discussion groups and joint musical work, was held at the Walled Off Hotel in Ramallah, also known as Banksy’s hotel because of the street artist’s involvement in its planning in the shadow of the separation barrier.

    The second article surveyed the Palestinian electronic scene and its leading players – promoters, DJs and producers who are operating despite the restrictive military regime. In addition, the writer accompanied the production of Boiler Room Palestine in Ramallah in June. (The wider Boiler Room franchise has been the world’s most popular pop party for the past five years.)

    Another example includes the style magazine Dazed, which wrote about the cultural boycott movement immediately after the cancellation of Lorde’s concert, and just last month New York Magazine’s culture supplement Vulture set forth its philosophy on the boycott (also in the context of Lana Del Rey). It predicted that the awakening we’re seeing today is only in its infancy.

    This partial list isn’t a clear declaration about “taking a stance” – after all, progressive media outlets in culture laud Israeli artists (for example Red Axes, Moscoman and Guy Gerber) or local venues, like the Block club. But if you add to these the scores of Facebook battles or Twitter discussions (like the one Del Rey found herself in), you’ll get noise. And noise generates questions, which generate more noise and raise consciousness. And from there to change on the ground is a modest distance.

    ’These are people who slept on my sofa’

    Refusals of invitations or cancellations of concerts in Israel by artists didn’t begin with BDS or the increasing volume of the past two years. After all, a visit to Israel all too often requires an intrusive security check. It’s hard to complain about a DJ who isn’t keen to have his underwear probed.

    Also, there’s a stratum of artists who’ve appeared in Tel Aviv, Jerusalem or Haifa and have decided to stop coming – unless there’s a Palestinian production. Two examples are the French band Acid Arab (Parisians Guido Minisky and Hervé Carvalho) and the American producer – and darling of the hipster community – Nicolas Jaar . Jaar appeared in Tel Aviv a bit under a decade ago, just before he became a star, while Acid Arab not only performed in Tel Aviv but was also involved in projects with Israeli musicians – so plenty of people called the duo hypocrites.

    “I have no problem with strong opinions, but in the case of Acid Arab it annoyed me at the personal level – these are people who slept on my sofa, recorded with local musicians, and the day they put up their post announcing they wouldn’t play in Tel Aviv, they also asked me to send them some music,” says Maor Anava, aka DJ Hectik.

    “I have no problem with people changing their minds on the go; it’s clear to me that a visit to the separation fence can do it, but what bothered me is that it’s entirely a PR and image move, apparently at the advice of their agent,” he adds.

    “We’ve reached a situation in which a boycott of Israel is the trendiest thing and situates you in the right place in the scene – as a supporter of the Palestinian freedom fighters against the terrible Zionist occupier, something that can get you to another three big festivals. If you performed in Tel Aviv, apparently they’d do without you.”

    Thus at the end of last year, Acid Arab and Nicolas Jaar appeared in Haifa and Ramallah at parties produced by Jazar Crew, the only electronic collective in Israel that isn’t afraid to mix in politics.. So it surprised no one when Jazar received laudatory – and justified – coverage not only in Bar Peleg’s Haaretz piece but also in Resident Advisor.

    Is the party over?

    So are we seeing the onset of the electronic boycott of Tel Aviv, one of the world’s clubbing capitals? Well, the city is still a flourishing center of parties and club events every week. “ As of today it hasn’t yet happened that we’ve directly encountered an attempt by the cultural boycott to influence artists who are slated to appear at the club,” Trax says.

    “But we’re definitely seeing a change in the surrounding behavior. Nasty responses that people are leaving for a DJ who announced an upcoming gig with us have led to fewer famous DJs announcing appearances at the Block – even those who always promote themselves.”

    He notes a slowdown in the past two years. “A number of DJs who used to appear with us – Moodymann, Kyle Hall, the Martinez Brothers – have announced they won’t be returning, ” Trax says, referring to three American acts. “But there isn’t any set reason why. If the cultural boycott has an influence here I wouldn’t be surprised, because the Detroit junta is very political. And this also applies to UFO,” a successful British DJ and a high-profile voice in the European underground arena.

    Not all DJs who have chosen not to come to Israel have taken their stance amid the strengthening of the BDS movement. Some of the top people in the dance industry – including star Chilean-German DJ Ricardo Villalobos and British DJs and producers like Matthew Herbert and Andrew Weatherall – have for years been refusing to spin in Israel. They’ve made clear that this is their way of opposing Israel’s activities in the territories.

    Another great DJ, Tunisian-born Loco Dice who lives in Germany, is also considered a vocal opponent of Israel. But in December he played at the Block, and Trax doesn’t recall any signs that his guest was hostile to the country. This shows that a change of awareness works both ways.

    There’s a similar story: the decision by DJ Tama Sumo of the Berghain club in Berlin to play in Israel after a long boycott. She and her partner DJ Lakuti, a pillar of the industry, donated the proceeds of her Tel Aviv set to an organization for human rights in the territories.

    “As of now I don’t feel that the names who have decided to stop coming will change anything regarding the Block, because our lineup of VIPs isn’t based on them,” Trax says. “But if the more commercial cream of the clubs – DJs like Dixon, Ame and Damian Lazarus, or the big names in techno like Nina Kraviz, Ben Klock, Jeff Mills or Adam Beyer – change their minds, that will be a real blow to us, and not just us.”

    Amotz Tokatly, who’s responsible for bringing DJs to Tel Aviv’s Beit Maariv club, isn’t feeling much of a change. “The cancellations or refusals by DJs and artists based on a political platform didn’t begin just this year. I’ve been encountering this for many years now. There are even specific countries where we know the prevailing mood is political and tending toward the boycott movement. For example England. The rhetoric there is a priori much stronger,” Tokatly says.

    “But take Ben UFO, who has played in Tel Aviv in the past. When we got back to him about another spinning gig he said explicitly, ‘It simply isn’t worth it for me from a public relations perspective, and it could hurt me later on.’ DJs like him make their own calculations.”

    Tokatly doesn’t believe in a “Meteor effect” that will send the visiting DJ economy to the brink of an abyss. “I’m giving it a few weeks to calm down, and in the worst case we won’t be seeing here the level of minor league DJs who have canceled due to the circumstances,” he says.

    “In any case, they’re names who would have come here – if at all – once a year. Regarding artists who have a long-term and stable relationship with the local scene, we haven’t seen any change in approach yet.”

    Unlike Trax and Tokatly, Doron “Charly” Mastey of the techno duo TV.OUT and content director at Tel Aviv’s Alphabet Club says the recent goings-on haven’t affected him too much; his club is unusual in that doesn’t base itself on names from abroad.

    “I don’t remember any case of a refusal or cancellation because of political leanings,” he says. “But with everything that’s happening now regarding Meteor, and if that affects the scene down the road and the airlift to Tel Aviv stops, I’m not at all sure that’s a bad thing.”

    Mastey has in mind the gap between the size of the audience and the number of events, parties and festivals happening in Israel right now. “The audience is tired, and indifferent,” he says.. “And if this kick in the pants – of cancellations – is what’s going to dismantle the scene in its current format, then it will simply rebuild itself. I hope in a way that’s healthier for everyone.”

    In any case, if the rest of the world has realized that it’s impossible to separate politics from anything, and definitely not from club culture, which started out as a political and social movement, then the best thing we can do is try to hold the discussion in an inclusive a way as possible. An Israeli DJ working in Berlin who requested anonymity thinks that these ideas should be taken one step further.

    “Nowadays, for artists who want to go to Israel, two proposals are on the table,” he says. “Support the boycott or support the occupation. These two things are depicted even if they aren’t accurate, and between the two options there are a thousand more levels.”

    He believes there is scope for taking action. “The local scene must know how to fill the vacuum and craft alternatives to the boycott’s demands,” he says. “For example, by showing artists other ways to take a stand, whether by cooperating with Palestinians or suggesting that they donate the proceeds of their Tel Aviv appearances to a human rights group.”

    The voices calling for a cultural boycott of Israel, whether in sports, concerts or the subfield of electronic music, aren’t going to disappear. If anything, they’re only going to grow louder.

    Moreover, if we take into account the complexity of the conflict, maybe we should seek to communicate these insights in a way that drops the imagery of absolutes like left-right, bad-good, Zionist-anti-Semitic. The club culture exists to connect extremes, not separate people. Our demand to continue a vibrant electronic scene is just as legitimate as that of the boycott supporters’ attempts to create awareness.

    Even if we don’t agree with the idea of the boycott, it’s still possible to accept the realization that there are people who think differently – who want to perform for the other side as much as they want to perform for us. This doesn’t make them an existential danger.

    Moreover, as the Israeli DJ working in Berlin says, the Israeli scene needs an arsenal of proposals for constructive activism; it must provide alternatives to the BDS call to boycott – and not automatically flex an insulted patriotic muscle. This might not be the easiest thing to do, but hey, this is Israel. It’s not going to be easy.

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel

  • Plus de 140 artistes (dont une vingtaine de français) de 18 pays, dont des participants à l’Eurovision signent une lettre appelant au boycott de l’Eurovision 2019 si elle a lieu en israel:

    Eurovision, ne blanchissez pas l’occupation militaire et les violations des droits humains par Israël
    The Guardian, le 7 septembre 2018
    https://www.bdsfrance.org/plus-de-140-artistes-signent-une-lettre-appelant-au-boycott-de-leurovisio

    Boycott Eurovision Song Contest hosted by Israel
    The Guardian, le 7 septembre 2018
    https://www.theguardian.com/tv-and-radio/2018/sep/07/boycott-eurovision-song-contest-hosted-by-israel

    L-FRESH The LION, musician, Eurovision 2018 national judge (Australia)
    Helen Razer, broadcaster, writer (Australia)
    Candy Bowers, actor, writer, theatre director (Australia)
    Blak Douglas, artist (Australia)
    Nick Seymour, musician, producer (Australia)
    DAAN, musician, songwriter (Belgium)
    Daan Hugaert, actor (Belgium)
    Alain Platel, choreographer, theatre director (Belgium)
    Marijke Pinoy, actor (Belgium)
    Code Rouge, band (Belgium)
    DJ Murdock, DJ (Belgium)
    Helmut Lotti, singer (Belgium)
    Raymond Van het Groenewoud, musician (Belgium)
    Stef Kamil Carlens, musician, composer (Belgium)
    Charles Ducal, poet, writer (Belgium)
    Fikry El Azzouzi, novelist, playwright (Belgium)
    Erik Vlaminck, novelist, playwright (Belgium)
    Rachida Lamrabet, writer (Belgium)
    Slongs Dievanongs, musician (Belgium)
    Chokri Ben Chikha, actor, theatre director (Belgium)
    Yann Martel, novelist (Canada)
    Karina Willumsen, musician, composer (Denmark)
    Kirsten Thorup, novelist, poet (Denmark)
    Arne Würgler, musician (Denmark)
    Jesper Christensen, actor (Denmark)
    Tove Bornhoeft, actor, theatre director (Denmark)
    Anne Marie Helger, actor (Denmark)
    Tina Enghoff, visual artist (Denmark)
    Nassim Al Dogom, musician (Denmark)
    Patchanka, band (Denmark)
    Raske Penge, songwriter, singer (Denmark)
    Oktoberkoret, choir (Denmark)
    Nils Vest, film director (Denmark)
    Britta Lillesoe, actor (Denmark)
    Kaija Kärkinen, singer, Eurovision 1991 finalist (Finland)
    Kyösti Laihi, musician, Eurovision 1988 finalist (Finland)
    Kimmo Pohjonen, musician (Finland)
    Paleface, musician (Finland)
    Manuela Bosco, actor, novelist, artist (Finland)
    Noora Dadu, actor (Finland)
    Pirjo Honkasalo, film-maker (Finland)
    Ria Kataja, actor (Finland)
    Tommi Korpela, actor (Finland)
    Krista Kosonen, actor (Finland)
    Elsa Saisio, actor (Finland)
    Martti Suosalo, actor, singer (Finland)
    Virpi Suutari, film director (Finland)
    Aki Kaurismäki, film director, screenwriter (Finland)
    Pekka Strang, actor, artistic director (Finland)
    HK, singer (France)
    Dominique Grange, singer (France)
    Imhotep, DJ, producer (France)
    Francesca Solleville, singer (France)
    Elli Medeiros, singer, actor (France)
    Mouss & Hakim, band (France)
    Alain Guiraudie, film director, screenwriter (France)
    Tardi, comics artist (France)
    Gérard Mordillat, novelist, filmmaker (France)
    Eyal Sivan, film-maker (France)
    Rémo Gary, singer (France)
    Dominique Delahaye, novelist, musician (France)
    Philippe Delaigue, author, theatre director (France)
    Michel Kemper, online newspaper editor-in-chief (France)
    Michèle Bernard, singer-songwriter (France)
    Gérard Morel, theatre actor, director, singer (France)
    Daði Freyr, musician, Eurovision 2017 national selection finalist (Iceland)
    Hildur Kristín Stefánsdóttir, musician, Eurovision 2017 national selection finalist (Iceland)
    Mike Murphy, broadcaster, eight-time Eurovision commentator (Ireland)
    Mary Black, singer (Ireland)
    Christy Moore, singer, musician (Ireland)
    Charlie McGettigan, musician, songwriter, Eurovision 1994 winner (Ireland)
    Mary Coughlan, singer (Ireland)
    Luka Bloom, singer (Ireland)
    Robert Ballagh, artist, Riverdance set designer (Ireland)
    Aviad Albert, musician (Israel)
    Michal Sapir, musician, writer (Israel)
    Ohal Grietzer, musician (Israel)
    Yonatan Shapira, musician (Israel)
    Danielle Ravitzki, musician, visual artist (Israel)
    David Opp, artist (Israel)
    Assalti Frontali, band (Italy)
    Radiodervish, band (Italy)
    Moni Ovadia, actor, singer, playwright (Italy)
    Vauro, journalist, cartoonist (Italy)
    Pinko Tomažič Partisan Choir, choir (Italy)
    Jorit, street artist (Italy)
    Marthe Valle, singer (Norway)
    Mari Boine, musician, composer (Norway)
    Aslak Heika Hætta Bjørn, singer (Norway)
    Nils Petter Molvær, musician, composer (Norway)
    Moddi, singer (Norway)
    Jørn Simen Øverli, singer (Norway)
    Nosizwe, musician, actor (Norway)
    Bugge Wesseltoft, musician, composer (Norway)
    Lars Klevstrand, musician, composer, actor (Norway)
    Trond Ingebretsen, musician (Norway)
    José Mário Branco, musician, composer (Portugal)
    Francisco Fanhais, singer (Portugal)
    Tiago Rodrigues, artistic director, Portuguese national theatre (Portugal)
    Patrícia Portela, playwright, author (Portugal)
    Chullage, musician (Portugal)
    António Pedro Vasconcelos, film director (Portugal)
    José Luis Peixoto, novelist (Portugal)
    N’toko, musician (Slovenia)
    ŽPZ Kombinat, choir (Slovenia)
    Lluís Llach, composer, singer-songwriter (Spanish state)
    Marinah, singer (Spanish state)
    Riot Propaganda, band (Spanish state)
    Fermin Muguruza, musician (Spanish state)
    Kase.O, musician (Spanish state)
    Soweto, band (Spanish state)
    Itaca Band, band (Spanish state)
    Tremenda Jauría, band (Spanish state)
    Teresa Aranguren, journalist (Spanish state)
    Julio Perez del Campo, film director (Spanish state)
    Nicky Triphook, singer (Spanish state)
    Pau Alabajos, singer-songwriter (Spanish state)
    Mafalda, band (Spanish state)
    Zoo, band (Spanish state)
    Smoking Souls, band (Spanish state)
    Olof Dreijer, DJ, producer (Sweden)
    Karin Dreijer, singer, producer (Sweden)
    Dror Feiler, musician, composer (Sweden)
    Michel Bühler, singer, playwright, novelist (Switzerland)
    Wolf Alice, band (UK)
    Carmen Callil, publisher, writer (UK)
    Julie Christie, actor (UK)
    Caryl Churchill, playwright (UK)
    Brian Eno, composer, producer (UK)
    AL Kennedy, writer (UK)
    Peter Kosminsky, writer, film director (UK)
    Paul Laverty, scriptwriter (UK)
    Mike Leigh, writer, film and theatre director (UK)
    Ken Loach, film director (UK)
    Alexei Sayle, writer, comedian (UK)
    Roger Waters, musician (UK)
    Penny Woolcock, film-maker, opera director (UK)
    Leon Rosselson, songwriter (UK)
    Sabrina Mahfouz, writer, poet (UK)
    Eve Ensler, playwright (US)
    Alia Shawkat, actor (US)

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Eurovision

  • Histoire un peu longue : l’an dernier un festival de musique allemand avait accepté comme sponsor le consulat israélien. Du coup des groupes Palestiniens l’avaient boycotté, et des groupes du monde entier leur avaient emboité le pas en solidarité.

    Cette année, un autre festival de musique allemand, sous pression de groupes sionistes, avait annulé le concert d’un groupe (The Young Fathers) qui faisait partie de ces groupes solidaires. En solidarité, d’autres groupes avaient eux aussi, la semaine dernière, annulé leur participation à ce deuxième festival, tout en lui demandant de revenir sur sa décision.

    C’est donc en solidarité avec les Young Fathers que le texte ci-dessous a été écrit, même si entre temps le festival est revenu à la raison, et que tous les groupes initialement prévus sont revenus dans la programmation...

    Ruhrtriennale festival wrong to expel Young Fathers over support for Palestinian rights
    The Guardian, le 26 juin 2018
    https://www.theguardian.com/world/2018/jun/26/ruhrtriennale-festival-wrong-to-expel-young-fathers-over-support-for-pa

    Chacun ses préférés, mais moi je kiffe de voir Saleh Bakri, Cat Power, Noam Chomsky, Jarvis Cocker, Angela Davis, Brian Eno, Rebecca Foon, Peter Gabriel, Danny Glover, Ian Ilavsky, Ghada Karmi, Aki Kaurismaki, Naomi Klein, Mike Leigh, Ken Loach, Massive Attack, Thurston Moore, Viggo Mortensen, Mira Nair, Ilan Pappe, Eyal Sivan, Patti Smith, Desmond Tutu, Alice Walker, Roger Waters, Eyal Weizman, Vivienne Westwood et Don Wilkie parmi les signataires !

    #Palestine #Allemagne #BDS #Boycott_culturel

  • Finale de Roland-Garros : Roger Waters avait un message politique à faire passer dans les tribunes
    10/06/2018 16:17 CEST
    https://www.huffingtonpost.fr/2018/06/10/finale-de-roland-garros-roger-waters-avait-un-message-politique-a-fai

    (...) Le musicien britannique avait d’ailleurs un message politique à faire passer. Et ce, via sa tenu. L’ancien bassiste des Pink Floyd arborait en effet le Keffieh palestinien, comme vous pouvez le voir ci-dessous. Il faut dire que Roger Waters est un des plus fervents soutiens à la cause palestinienne. « Que la police vienne m’arrêter ! Parce que je milite pour les Palestiniens qui sont tués comme des chiens. Personne n’élève la voix en Occident. Dites à Monsieur Macron qu’il est temps que ça cesse ! Beaucoup ont oublié 1789, mais moi je m’en souviens. C’est dans votre grand pays qu’est née l’idée que tous les hommes sont égaux », avait par exemple lancé le musicien en mai dernier à Lyon.

  • Vague de soutien d’artistes suite aux massacres à Gaza :

    La chanteuse Patti Smith jouera en concert au profit des enfants réfugiés palestiniens, avec les Libertines, Eric Cantona, Thurston Moore, Loyle Carner et d’autres
    20 minutes, le 15 mai 2018
    https://www.20minutes.fr/arts-stars/people/2271623-20180515-chanteuse-patti-smith-jouera-concert-profit-enfants-refug

    Gilberto Gil annule enfin son concert en israel (après y être allé 3 ou 4 fois au moins)
    https://www.bdsfrance.org/les-palestiniens-accueillent-chaleureusement-lannulation-par-gilberto-gil

    De nouveaux artistes s’engagent dans la campagne BDS, y compris le groupe Portishead (mais aussi d’autres, que je ne connais pas, Wolf Alice, Shame, Circa Waves, Carl Barat...), et des anciens confirment, comme Roger Waters :
    https://www.facebook.com/rogerwaters/photos/a.101083179935496.481.101052049938609/1807801195930344/?type=3&theater

    Un groupe d’artistes de Gaza a produit un clip musical intitulé « Red Spring », pour la Grande Marche du Retour :
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/05/23/les-artistes-de-gaza-donnent-un-nouveau-tempo-a-la-grande-march

    Et Leila Shahid incite toujours plus d’artistes à rejoindre le mouvement :

    Israël doit être sanctionné par les États et boycotté par les citoyens »
    Pierre Barbancey, L’Humanité, le 22 mai 2018
    https://www.humanite.fr/leila-shahid-israel-doit-etre-sanctionne-par-les-etats-et-boycotte-par-les-

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Nakba #Gaza

  • Roger Waters, entre nostalgie et révolte, offre à Lyon un show très politique
    Par Culturebox (avec AFP) @Culturebox | Publié le 10/05/2018
    https://culturebox.francetvinfo.fr/musique/rock/roger-waters-entre-nostalgie-et-revolte-offre-a-lyon-un-show

    (...) Paris, où il doit faire escale à l’U Arena les 8 et 9 juin, est prévenu : Waters est en mode « Combat Rock ». « Que la police vienne m’arrêter ! Parce que je milite pour les Palestiniens qui sont tués comme des chiens. Personne n’élève la voix en Occident. Dites à M. Macron qu’il est temps que ça cesse ! Beaucoup ont oublié 1789, mais moi je m’en souviens. C’est dans votre grand pays qu’est née l’idée que tous les hommes sont égaux. » (...)

  • Lettres ouvertes d’artistes soutenant le boycott culturel de l’Etat israélien :

    40 artistes en #Grande_Bretagne dont Aki Kaurismäki, Helena Kennedy, Mike Leigh, Ken Loach, Maxine Peake, Juliet Stevenson, Roger Waters :

    Israël utilise la culture pour dissimuler sa brutalité, affirment des cinéastes, journalistes et artistes
    The Guardian, le 8 mai 2018
    http://www.agencemediapalestine.fr/blog/2018/05/09/israel-utilise-la-culture-pour-dissimuler-sa-brutalite-affirmen

    80 artistes en #France, dont Simone Bitton, Alain Damasio, Annie Ernaux, Jean-Luc Godard, Eric Hazan, HK, Imhotep, Daniel Mermet, Ernest Pignon-Ernest, Nathalie Quintane, Eyal Sivan, Tardi, Serge Teyssot-Gay, Martin Winckler... :

    Contre la saison France-Israël
    Médiapart, le 4 mai 2018
    https://seenthis.net/messages/691799

    Et 500 artistes en #Amérique_Latine, dont Jesús Abad Colorado, Patricia Ariza, Daniel Devita, Doctor Krápula, Carlos Labbé, Carlos Latuff, Lina Meruane, Álvaro Rodríguez... :

    500 artistes latino-américains soutiennent le boycott culturel d’Israël
    Zoe PC, The Dawn News, le 13 avril 2018
    https://seenthis.net/messages/688262

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel

  • Lettre ouverte qui demande aux institutions britanniques (cinéma, média, culture...) de ne pas collaborer avec des célébrations de l’Etat israélien, de ne pas utiliser la culture pour cacher la brutalité de l’Etat d’apartheid.

    Signée par une quarantaine d’artistes et journalistes, dont Aki Kaurismäki, Helena Kennedy, Mike Leigh, Ken Loach, Maxine Peake, Juliet Stevenson, Roger Waters...

    Israel using culture to mask brutality, say film-makers, journalists and artists
    The Guardian, le 8 mai 2018
    https://www.theguardian.com/world/2018/may/08/israel-using-culture-to-mask-brutality-say-film-makers-journalists-and-

    #Palestine #BDS #Boycott_culturel #Grande_Bretagne

  • Le refus de Natalie Portman est perçu comme un signal de désaffection à l’égard d’Israël
    Thomas Cantaloube, Médiapart, le 27 avril 2018
    https://www.mediapart.fr/journal/international/270418/le-refus-de-natalie-portman-est-percu-comme-un-signal-de-desaffection-l-eg

    L’actrice américano-israélienne Natalie Portman semblait la candidate idéale pour recevoir le « Genesis Prize », une récompense célébrant « les êtres humains exceptionnels qui représentent les valeurs juives dans leurs contributions au bien de l’humanité ». Même si ce prix est abusivement présenté comme le « Nobel juif » alors qu’il émane de trois oligarques russes cherchant à s’acheter une bonne conscience, il est jugé suffisamment important en Israël pour être remis par le premier ministre en personne.

    La star hollywoodienne, née en Israël et vivant depuis son enfance aux États-Unis, diplômée de Harvard et oscarisée, a rarement démérité dans ses actions caritatives variées (la cause des animaux, le micro-crédit) ou dans son soutien à la culture israélienne : elle a notamment regretté que le film Valse avec Bachir soit reparti sans récompense du festival de Cannes où elle était jurée en 2008, et son premier long-métrage en tant que réalisatrice, Une histoire d’amour et de ténèbres, est une adaptation du roman éponyme d’Amos Oz.

    Quand elle s’est vu attribuer le « Genesis Prize » il y a cinq mois, il n’y avait donc rien de polémique. Mais voilà qu’au moment de recevoir le prix lors d’une cérémonie en Israël, Natalie Portman a fait savoir qu’elle refusait de s’y rendre. Après avoir d’abord évoqué des « événements récents extrêmement éprouvants » l’empêchant de « prendre part la conscience libre » à la cérémonie, elle a détaillé ses objections dans un communiqué sur Instagram où elle explique qu’elle « ne veut pas donner l’impression d’approuver Benjamin Netanyahou qui doit faire un discours lors de la cérémonie. (…) Comme de nombreux juifs dans le monde, je peux être critique des dirigeants israéliens sans vouloir boycotter l’ensemble de la nation. (…) Israël a été créé il y a exactement 70 ans comme un havre pour les réfugiés de l’Holocauste. Mais les mauvais traitements infligés à ceux qui souffrent d’atrocités aujourd’hui ne correspondent pas à mes valeurs juives ».

    Là encore, ce communiqué prudent d’une comédienne en désaccord avec les gouvernants du pays dont elle possède la nationalité, n’aurait pas dû provoquer de polémique. Après tout, les « mauvais traitements » auxquelles elle fait référence sans les nommer, sans doute le sort réservé aux migrants africains en Israël et peut-être aux manifestants palestiniens tués par balles à Gaza, sont des indignations partagées par de nombreux Israéliens et de juifs dans le monde. Et pourtant, c’est une tempête de haine et de désaveu qui s’est élevée en Israël contre Natalie Portman. Elle a été suspectée de haute trahison et d’avoir « basculé du côte obscur de la force » (en référence à son rôle de mère de Luke Skywalker dans la saga Star Wars), un parlementaire a demandé sa déchéance de nationalité et, sans surprise, elle a été accusée d’antisémitisme par un ministre.

    Plus intéressant, le geste de l’actrice a provoqué de multiples débats, enflammés et argumentés, dans la presse israélienne et américaine sur le sens qu’il faut lui attribuer. Car, qu’elle l’ait souhaité ou pas, la décision de Portman est révélatrice d’une double tendance – certains préfèrent parler de menace – qui préoccupe fortement les dirigeants d’Israël, des travaillistes à l’extrême droite religieuse, et les organisations communautaires juives dans le monde : la progression du mouvement BDS (boycott, désinvestissement, sanction) et l’attitude des jeunes juifs de la diaspora.

    Même si la comédienne a bien pris soin de spécifier dans son communiqué qu’elle ne faisait pas partie ni ne soutenait la campagne BDS, son geste a fréquemment été interprété comme tel, aussi bien par les nationalistes israéliens que par les organisateurs de ladite campagne. Imen Habib, l’une des animatrices de BDS France, explique bien que « c’est la campagne BDS qui a préparé le terrain à Natalie Portman pour qu’elle sache que le boycott est une façon d’exprimer son courroux envers Netanyahou, et c’est aussi la campagne qui a rendu éminemment politiques ces actes de boycott ».. Car le désistement de la star survient dans la foulée d’autres annulations qui ont marqué les esprits, en particulier celle de la chanteuse Lorde qui a annoncé en janvier 2018, « après avoir mûrement réfléchi », qu’elle ne jouerait pas son concert prévu, qui devait être un des plus importants de l’année en Israël.
    Une pleine page de publicité dans le « Washington Post » pour dénoncer le refus de la chanteuse Lorde de jouer cette année en Israël.
    Une pleine page de publicité dans le « Washington Post » pour dénoncer le refus de la chanteuse Lorde de jouer cette année en Israël.

    Contrairement aux vieux routiers du boycott culturel comme Roger Waters, Brian Eno ou Ken Loach, le cas de Lorde a particulièrement irrité les Israéliens, dont une partie a réagi, comme contre Portman, de manière véhémente. Un rabbin orthodoxe américain s’est même payé une pleine page de publicité dans le Washington Post taxant la chanteuse d’antisémitisme et l’associant aux crimes de Bachar al-Assad (voir illustration ci-contre). Car Lorde représente la jeunesse (elle a 21 ans et son public le même âge) et l’impact croissant du mouvement BDS.

    Même si son ampleur est difficile à quantifier, la campagne de boycott et de désinvestissement sème lentement ses petits cailloux. Trois événements récents en attestent. Le premier, bien moins visible que les actions de chanteurs connus, est celui d’auteurs de théâtre britanniques qui refusent d’octroyer les droits de leurs pièces afin qu’elles soient montées en Israël. Une enquête du quotidien Haaretz raconte comment des dramaturges israéliens (pourtant généralement de gauche et opposés à Netanyahou) ne cessent de se heurter aux réponses négatives de leurs homologues anglo-saxons. Peu médiatisé, ce boycott se fait néanmoins sentir.

    Le deuxième événement est le vote par le conseil municipal de Dublin d’une motion soutenant des sanctions économiques contre Israël et le boycott de certains produits fabriqués sur place, dont ceux de Hewlett Packard et de ses filiales, accusées de « fournir une grande partie de la technologie qu’Israël utilise pour maintenir son système d’apartheid et sa colonisation du peuple palestinien ». Dublin est la première capitale européenne à rejoindre la position déjà adoptée par plusieurs dizaines de municipalités en France, en Espagne, en Irlande, en Norvège ou au Royaume-Uni, en dépit de lois nationales interdisant parfois le BDS (comme en France) ou d’actions en justice (comme en Espagne).

    Le troisième événement est le vote des étudiantes du Barnard College de New York, une des universités féminines les plus élitistes (et les plus juives, avec un tiers des inscrites de confession juive) des États-Unis. Mi-avril, un référendum estudiantin a été approuvé par 64 % des élèves demandant à la direction de se désinvestir des huit entreprises qui ont des activités en Israël avec lesquelles l’université travaille ou place ses fonds. Ce vote, qui n’est pas le premier aux États-Unis, est significatif à deux titres. Non seulement parce qu’il a largement été approuvé dans un établissement cher à la communauté juive new-yorkaise, et que le scrutin a été porté par une association juive, Jewish Voice for Peace. Mais aussi parce qu’en dépit de référendums similaires dans d’autres universités américaines où la direction a refusé de suivre la volonté des étudiants, Barnard College a été le premier établissement à couper les ponts avec des entreprises responsables du changement climatique, du fait de la pression des élèves.
    Une équation perverse a été mise en place : soutien à Israël = soutien au gouvernement d’Israël

    Selon la plupart des observateurs, cités dans la presse américaine et israélienne, ce qui s’est passé à Barnard montre que le mouvement BDS progresse, en particulier sur les campus américains. Cela est dû à une sensibilisation accrue des étudiants à la situation palestinienne, notamment grâce aux réseaux sociaux et aux chaînes d’informations qui diffusent beaucoup les images emblématiques de la répression des Palestiniens (à Gaza ou lors de l’arrestation d’Ahed Tamimi pour n’évoquer que les plus récentes). Mais aussi et surtout, à un basculement de la jeunesse juive au sein de la diaspora américaine (les États-Unis possèdent la seconde population juive au monde après Israël, voire la première lorsque l’on compte en termes de « population élargie », c’est-à-dire les non-juifs dans les foyers juifs).

    Un des piliers de la communauté juive américaine, Ronald Lauder, le président du Congrès juif mondial, s’est fendu d’une tribune dans le New York Times pour célébrer les 70 ans d’Israël dans laquelle il s’alarme « du nombre croissant de “millenials” juifs – en particulier aux États-Unis – qui prennent leur distance avec Israël en raison de politiques qui sont en contradiction avec leurs valeurs. Les conséquences ne sont pas surprenantes (…) : une érosion sévère de l’affinité de la communauté juive globale avec le foyer juif ».. Lauder ne spécifie pas sur quelles études il s’appuie pour justifier son inquiétude (il en existe plusieurs), mais il faisait sûrement référence à celle publiée en 2017 par Brand Israel Group, l’organisme chargé de « vendre » l’image d’Israël à l’étranger, qui a fait couler beaucoup d’encre car elle évalue que le soutien des étudiants juifs américains en faveur d’Israël a chuté de 32 % entre 2010 et 2016.

    Les leaders de la communauté juive américaine ont tendance à interpréter les résultats de ces études comme une désaffection à l’égard d’Israël. Mais, selon l’universitaire Dov Waxman, qui a disséqué les chiffres avec précision, « contrairement à l’idée commune selon laquelle les jeunes Américains juifs se sentent étrangers à Israël, je pense en fait qu’ils sont pour la plupart attachés émotionnellement à Israël, mais qu’ils sont très critiques des politiques du gouvernement israélien à propos du conflit avec les Palestiniens. Ils sont, par conséquent, plus ambivalents, voire plus tiraillés dans leur soutien à Israël que les juifs américains plus âgés dont le soutien à Israël est moins critique et davantage inconditionnel ».

    C’est évidemment une très mauvaise nouvelle pour les dirigeants actuels d’Israël et les organisations représentant la diaspora. Parce les jeunes juifs d’aujourd’hui seront les leaders de demain, c’est un lieu commun. Mais aussi parce que depuis deux décennies, c’est-à-dire depuis la domination de Netanyahou et de la droite sur le paysage politique israélien, une équation perverse a été mise en place : soutien à Israël = soutien au gouvernement d’Israël. Et sa version encore plus néfaste mais pourtant très prégnante : lutte contre l’antisémitisme = soutien à Israël = soutien au gouvernement d’Israël.

    La plupart des organisations représentatives juives dans le monde sont ainsi devenues des chambres d’échos du gouvernement israélien, y compris quand celui-ci est ultranationaliste et composé de multiples représentants de l’extrême droite, religieuse ou pas. Cet alignement où juifs de gauche comme de droite, laïques comme religieux, attachés à Israël ou indifférents se retrouvent derrière la même bannière communautaire, a permis à Netanyahou et à ses successeurs/prédécesseurs de réduire à néant le processus de paix, d’enterrer toute perspective d’État palestinien, d’accroître la religiosité de la société israélienne et, de manière générale, de museler toute critique trop appuyée. C’est cet alignement qui est aujourd’hui en train de se fissurer.

    La conférence annuelle de l’AIPAC, le plus important lobby juif de Washington et l’un des plus puissants après la NRA (défense des armes à feu), a été traversée en mars 2018 par un fort sentiment de paranoïa. Selon le journaliste Philip Weiss, spécialisé dans les relations entre Israël et les États-Unis, « c’était la panique cette année à la conférence de l’AIPAC où tous les intervenants se sont efforcés de vendre Israël comme une cause progressiste. AIPAC est inquiet car elle pense que la défection des jeunes va avoir un coût politique direct en autorisant les politiciens démocrates à ne plus soutenir Israël ».

    Le journaliste et auteur Peter Beinart, qui suivait également la conférence de l’AIPAC, a écrit dans The Atlantic un article où il estime que l’organisation, si elle continue sur le même chemin d’une défense inconditionnelle du gouvernement israélien, va devenir un repaire de conservateurs et perdre ses alliés à gauche et donc son poids politique. « Les jeunes juifs américains ont plus rarement eu affaire personnellement à l’antisémitisme que leurs aînés. Ils ont moins de parents qui ont survécu à l’Holocauste. Et ils n’ont pas assisté aux guerres de 1967 et 1973, lorsque l’existence d’Israël semblait en péril. Au contraire, ils sont entrés dans l’âge adulte en observant à la fois les juifs américains et l’État juif comme étant privilégiés et puissants. (…) Ils sont plus susceptibles d’hériter du progressisme de leurs parents que de leur sionisme. Les mêmes préoccupations pour les droits humains et l’égalité qui forgent leur position politique les éloignent des politiques d’Israël qui maintiennent des millions de Palestiniens sous occupation militaire sans droits élémentaires en Cisjordanie. »

    Cette analyse n’est guère éloignée de celle d’Omar Barghouti, le co-fondateur de la campagne BDS, selon qui « il y a un soutien croissant des jeunes juifs en faveur de BDS, qui représente une forme de solidarité avec les combat des Palestiniens pour la justice et l’égalité. Les jeunes juifs américains en particulier, qui sont très à gauche sur la plupart des questions, ne parviennent plus à réconcilier leurs valeurs juives progressistes avec celles promues aujourd’hui par Israël et le sionisme. Le mouvement Jewish Voice for Peace, qui est un de nos partenaires clefs aux États-Unis, progresse plus vite que n’importe quelle autre organisation juive dans le monde, en mettant en avant les valeurs de justice sociale de la tradition juive pour plaider en faveur des droits palestiniens ».

    C’est dans ce contexte que s’inscrit le désistement de Natalie Portman, actrice diplômée et progressiste israélo-américaine de 36 ans, qui, qu’elle le veuille ou non, représente ces deux tendances : la progression mondiale de la campagne BDS, et l’inflexion de l’attitude politique des jeunes juifs de la diaspora, en particulier américains, qui refusent de se solidariser coûte que coûte avec un gouvernement nationaliste, religieux et violent, au nom de la défense inconditionnelle d’Israël.

    Avant :
    https://seenthis.net/messages/688308
    https://seenthis.net/messages/688331
    https://seenthis.net/messages/688388
    https://seenthis.net/messages/689012
    https://seenthis.net/messages/689021

    #Palestine #Natalie_Portman #BDS

  • That’s the spirit, Ms. Portman, but it’s just a start
    https://www.haaretz.com/opinion/.premium-that-s-the-spirit-ms-portman-but-it-s-just-a-start-1.6014090
    Gideon Levy Apr 22, 2018 8:24 AM

    Natalie Portman’s refusal to appear at the Genesis Prize ceremony was a huge shot in the arm. Her clarification blunted the force of the step she had taken

    Natalie Portman’s announcement of her decision to boycott the Genesis Prize ceremony was a tremendous shot in the arm. Here it is, coming from the heights of glamor, from a lover of Israel like she is, Jewish, Jewish, Hebrew-speaking, born in Israel, a citizen of Israel and a source of pride for Israel, who has a lot to lose. Not an anti-Semite or a fundamentalist, not extreme right or radical left, not Roger Waters, not even BDS. From smack in the middle, from the heart of the Jewish center: criticism of Israel, the Biblical “wounds of a friend,” even a kind of boycott.

    While “leftist” Israeli artists are scared of far-right rapper “The Shadow” and especially of their own shadow, an artist of her caliber goes and makes a clear statement about Israel. Together with a conscience, a large helping of courage is required for such a step, especially in the face of Jewish, Zionist, ruthless Hollywood, which will neither forgive Portman nor forget.

    Nor will the Israeli right wing forgive her for this: The minister of war (against the BDS movement), Public Security Minister Gilad Erdan, was quick to publish a letter explaining the situation to Portman. What’s happening in Gaza is not because of us, it’s all because of Hamas. The usual propaganda of lies and nonsense, on the very day when Israeli army sharpshooters killed another 15-year-old in cold blood and the photo of Mohammed Ayoub bleeding in the sands of Gaza was made public around the world. It soon turned out that Erdan, like many others, was sure that the slaughter of protesters in Gaza was what lit the fire in Portman’s belly. But that was not the case.

    Portman’s clarification blunted the force of the step she had taken: “I chose not to attend because I did not want to appear as endorsing Benjamin Netanyahu,” she wrote. A great step forward and a small step backward. Netanyahu is indeed a problem, but he is not the problem over which Portman, as a person of good conscience and a Zionist, must make her voice heard. Netanyahu is Israel.

    Portman has come a long way, not only between her first film and her Oscar, but also between the letter she published in the Harvard Crimson 16 years ago defending Israel and denying its apartheid conditions, and the step she took on Friday.

    The change in her, which has apparently taken place in many Jews, is good news, as is her courage. But the road is still long. Portman wrote that she would not come because of “violence, corruption, inequality, and abuse of power.” Not one direct word about the original sin, the occupation.

    Neither is Portman’s protest directed to the right address. It is self-protective to blame Netanyahu for everything. Like most liberal Jews (and Israelis), Portman considers Netanyahu the root of all evil. And what about his predecessors, those who sowed the seeds of destruction and killing in Gaza and in Lebanon, who imposed a cruel closure on Gaza, who strengthened the occupation in the West Bank and tripled the number of settlers – she shakes their hands, just not Netanyahu’s?

    Portman’s media power is enormous. Friday morning her statement on Instagram already had 100,000 “likes.” The Jews breathed a sigh of relief, as did many Israelis. Portman is against BDS and against Netanyahu, but she continues to celebrate “Israeli food, books, art, cinema and dance.”

    With all respect, Ms. Portman, Israeli food, dance and cinema are also tainted by the occupation to a greater or lesser extent. We are all to blame for it. The way to end it, which is the first and essential condition for making Israel a more just country, passes through courageous steps like the one you took, but they must address the core of the inferno and not just its edges; the focus of the cancer and not just its metastases. They must become practical steps, like those the BDS movement calls for. That’s the only way to shake Israel out of its complacency.

    I humbly take my hat off to you for your courage, Ms. Portman. Your direction is the right one; without a tailwind from people like you, nothing here will change. But it’s just a start.

  • Le chanteur des Pink-Floyd Roger Waters accusé d’antisémitisme – Salimsellami’s Blog
    https://salimsellami.wordpress.com/2018/03/06/le-chanteur-des-pink-floyd-roger-waters-accuse-dantisemitism

    Fin novembre 2017 différentes chaînes de télévision allemandes ont annoncé que les concerts du chanteur Roger Waters prévus début 2018 en Allemagne ne seraient pas diffusés. Et cela parce qu’on lui a reproché d’être antisémite. Avant tout, cela est fondé sur l’engagement du chanteur Waters dans le mouvement « BDS ». « BDS », qui signifie « Boycott, désinvestissement, et sanctions », est dirigé contre la politique palestinienne du gouvernement israélien. Ce mouvement international se mobilise pour des sanctions et un boycott contre l’Etat d’Israël à cause de sa politique palestinienne. Le « BDS » essaye d’inciter des artistes à ne plus se produire en Israël jusqu’à ce que ce pays arrête d’opprimer les Palestiniens. Waters lui-même, lors de plusieurs concerts, a fait appel au boycott contre Israël. A présent se pose la question de savoir si un tel comportement justifie le grave reproche d’antisémitisme. D’après le dictionnaire, antisémitisme signifie « aversion ou inimitié contre des Juifs » et est un synonyme de « haine et hostilité envers les Juifs ». Mais est-ce qu’un appel au boycott et à des sanctions est assimilable à la haine pour les personnes de ce peuple ?

    Et voici une comparaison : en ce moment les sanctions sont un moyen très apprécié pour imposer des buts politiques. C’est ainsi par exemple que les Etats de l’UE ont prononcé des sanctions contre la Russie à cause de l’annexion de la Crimée à la fédération russe ; la Corée du Nord est sanctionnée à cause de son programme de missiles ; et depuis le début de la guerre la Syrie souffre beaucoup sous les sanctions occidentales, comme Kla-tv l’a présenté déjà plusieurs fois (www.kla.tv/8452 ; http://www.kla.tv/9397 ; http://www.kla.tv/11168). Malgré tout, les chaînes de télévision mentionnées, n’ont pas eu l’idée d’insinuer que la chancelière Merkel a de la haine pour les Russes ou même qu’elle est raciste vis-à-vis des Syriens ou des Nord-Coréens. Par contre en ce qui concerne Roger Waters on suggère qu’il a un tel sentiment de haine. Et cela bien que Waters ait expliqué dans une lettre ouverte, il y a des années déjà, qu’il a de nombreux amis juifs très proches et que sa belle-fille et ses petits-enfants sont juifs.

    Cet appel au boycott et aux sanctions contre le gouvernement israélien, que lance Roger Waters, Kla.tv ne cherche pas à évaluer s’il amène en fin de compte une amélioration de la situation des Palestiniens en Israël. Mais pourquoi les médias publics emploient-ils des moyens aussi radicaux contre Roger Waters ? Est-il possible qu’avec cette façon d’agir acharnée on essaye de faire taire un autre critique influent de la politique belliciste de l’Occident ? Car Roger Waters a sans cesse mis le doigt sur cette plaie. Ainsi par exemple dans une interview réalisée par le journal Bâlois le 30 mai 2017, Waters dit :

    « Malheureusement je dois à nouveau parler de nos guerres. Comment des écoliers innocents à l’autre bout du monde peuvent-ils être nos ennemis ? Alors qu’on dit : « Nous ne visons pas les enfants, mais uniquement les terroristes ». Mais ils tuent les enfants, merde ! Pourquoi tuons-nous des humains ? […] Soit tu as peur, soit tu penses : […] « Ça ne me fait rien, que tous les jours des enfants soient tués par des drones. Ça ne se passe pas devant ma porte ». […] Mais tu dois t’imaginer que tu es toi-même parent d’un enfant mort, que tu le retires en morceaux d’une montagne d’ordures et de décombres. Imagine ce que ça fait, comme impression et dis encore une fois que ça t’est égal ! Nous devons nous lever et chaque jour crier « Ça, pas en mon nom ! »

    Apparemment des mots aussi clairs sont très gênants pour les médias occidentaux. Car comme kla.tv le présente sans cesse, ce sont exactement ces médias qui justifient les guerres dans leurs infos, oui, et même en partie qui les exigent et attisent la haine des peuples (www.kla.tv/11064 ; http://www.kla.tv/10672 ; http://www.kla.tv/11458). En assimilant les critiques contre la politique du gouvernement israélien avec de « l’antisémitisme », on mine délibérément la confiance du public vis-à-vis de personnes critiques comme Waters.

    Depuis longtemps déjà le reproche d’antisémitisme est un instrument médiatique efficace et effectif pour faire taire des personnes qui critiquent ouvertement des pratiques illégitimes qui encouragent les guerres.

    Roger Waters n’est absolument pas le seul à être exposé à de telles accusations massives. D’autres personnalités importantes, qui ont également été accusées d’antisémitisme, sont par exemple les journalistes d’investigation et les activistes pour la paix Ken Jebsen et Jürgen Elsässer ainsi que le Suisse historien et chercheur sur la paix Daniele Ganzer ; celui-ci a dévoilé que la façon de faire les guerres du gouvernement américain et de l’OTAN est tout à fait illégitime et contraire aux droits de l’homme. L’écrivain allemand Günter Grass, aujourd’hui décédé, et l’humoriste Dieter Hallervorden ont aussi dû subir de tels reproches lorsqu’ils ont ouvertement remis en question la politique du gouvernement israélien. (www.kla.tv/5722, http://www.kla.tv/568)

    – Source : Kla TV (Allemagne)                                                                                                                                         http://zejournal.mobi/index.php/news/show_detail/14452

  • Ziad Doueiri, réalisateur de “L’Insulte”, en lutte contre les tabous du Liban - Cinéma - Télérama.fr
    http://www.telerama.fr/cinema/ziad-doueiri,-realisateur-de-linsulte,-en-lutte-contre-les-tabous-du-liban,

    A côté de cet article "mesuré", publié à la date du 31 janvier, on trouve dans la version papier et sous la même signature ("propos recueillis par Jacques Morice") des propos répugnants, à commencer par le surf (assez maladroit) entre antisionisme et antisémitisme. Comme cela ne figure pas sur internet, je cite in extenso ce qui mérite le détour :

    LE LIBAN EST-IL MINE PAR L’ANTISEMITISME ?

    Un vent de censure semble souffler sur la création au Liban. De plus en plus d’artistes ont du mal à y montrer leurs oeuvres pour la seule raison qu’ils ont travaillé avec des Israéliens. Le réalisateur de L’Insulte fait même face à la justice militaire.

    A mon retour de la Mostra de Venise, où l’Insulte a été primé, j’ai été arrêté à Beyrouth. J’ai dû comparaître devant un tributnal militaire, après la plainte dune personne liée au BDS (Boycott, désinvestissements et sanctions). Le BDS, soutenu par Roger Waters et Ken Loach, c’est ce groupe de pression issu de la société civile palestinienne qui veille à interdire tous ceux qui se sont rendus en Israël. Leur méthode est fasciste. L’écrivain Amin Maalouf et le metteur en scène Wajdi Mouawwad ont du mal à revenir à Beyrouth parce qu’ils ont parlé ou travaillé avec des Israéliens. Pentagon Papers vient d’être retiré de l’affiche parce que Sielberg est juif ! Que se passe-t-il ? Le Liban n’a jamais été un pays antisémite... Heureusement, L’Insulte est sori au Liban, où il a très bien marché, mais il est interdit en Palestine et en Jordanie. C’est d’autant plus triste que l’acteur palestinien Kamel el-Basha a remporté le prix d’interprétation à Venise. Une première dans l’histoire de la Palestine.! Mes parents sont des musulmans laïcs qui ont toujours été propalestiniens. Pour L’Attentat, l’ai voulu donner une voix aux deux parties, arabe et israélienne. J’ai fait pareil sur L’Insulte, avec un réfugié palestinien et un chrétien libanais ? En levant un coin du voile sur un autre tabou. Si tout le monde connaît le massacre de civils palestiniens dans le camp de Sabra et Chatila en 1982, beaucoup ignorent celui de Damour, où plus de cinq cents civils chrétiens ont été assassinés en 1976. Je me souviens très bien que, dans ma famille, on l’avait presque célébré. Avec le recul, cela fait froid dans le dos.

    #antisémitisme #antisionisme #BDS #palestine #fakenews

  • Pour la Palestine, LORDE (star Néo- Zelandaise ayant annulé un concert en Israel et Ahed Tamimi ; la jeune rebelle, la Djamla Bouhired palestinienne)

    –-> Un billet de Roger Waters ( Ex-leader et créateur du mythique groupe PINK FLOYD, membre du Tribunal Russell pour la Palestine)

    « On se souviendra de Noël 2017 pour deux jeunes femmes courageuses. Lorde , parce que vous avez défendu les droits de l’homme, devenant la premiere d’une nouvelle génération sur les barricades pour défendre l’égalité, la justice et la liberté, et Ahed Tamimi, âgée de 16 ans, parce qu’elle a giflé un soldat lourdement armé, un soldat de l’armée qui a brutalement occupé la terre de son peuple pendant les 70 dernières années. Le soldat se prélassait contre le mur dans la cour de sa famille, deux jours après qu’une de ses unités ait tiré dans la tête son jeune frère non armé avec une balle enduite de caoutchouc. Son frère est dans un coma médicalement induit. Ahed est en prison. »

    Beaucoup de respect et d’amour pour vous deux.

    En solidarité,

    Roger Waters

  • Artists attack Trump over Jerusalem move
    Tunde Adebimpe Musician
    Nick Broomfiel Film director
    Caryl Churchill Playwright
    Julie Christie Actor
    Molly Crabapple Writer and artist
    Angela Davis Writer
    Brian Eno Musician
    Eve Ensler Playwright
    Peter Gabriel Musician
    Mona Hatoum Visual artist
    Aki Kaurismaki Film director
    AL Kennedy Writer
    Hari Kunzru Writer
    Mike Leigh Writer, director
    Ken Loach Film director
    Liz Lochhead Poet, playwright
    Emel Mathlouthi Musician
    Thurston Moore Musician
    Maxine Peake Actor
    Michael Rosen Poet
    Mark Ruffalo Actor
    James Schamus Screenwriter, producer, director
    Gillian Slovo Writer
    Ahdaf Soueif Writer
    Juliet Stevenson Actor
    Tilda Swinton Actor
    Marina Warner Writer
    Roger Waters Musician
    Vivienne Westwood Fashion designer
    Robert Wyatt Musician
    The Guardian, le 11 décembre 2017
    https://www.theguardian.com/world/2017/dec/11/artists-attack-trump-over-jerusalem-move

    Autres signatures ici:
    https://artistsletterontrumpandjerusalem.tumblr.com

    #Palestine #Jérusalem #Artistes

  • Roger Waters & Brian Eno respond to Nick Cave’s Israel show press conference
    http://www.brooklynvegan.com/roger-waters-brian-eno-respond-to-nick-caves-israel-show-press-confer

    It’s nothing to do with ‘silencing’ artists – a charge I find rather grating when used in a context where a few million people are permanently and grotesquely silenced. Israel spends hundreds of millions of dollars on hasbara, and its side of the argument gets broadcast loud and clear. Coupled with the scare-tactic of labelling any form of criticism of Israeli policy as ‘antisemitic’, this makes for a very uneven picture of what is going on.

  • He sang ’Creep,’ but we expected more of Thom Yorke
    One can fight politicians, global warming, big corporations and Donald Trump without needing much courage. Not so with the occupation
    By Gideon Levy | Jul. 20, 2017 | 4:09 AM | 4
    http://www.haaretz.com/opinion/.premium-1.802304

    “When we got the call / Saw dollars in my eyes / We’re supporting apartheid / But the pay’s really high / I float like white phosphorous / Over Beit Hanoun skies / I wish I was ethical / We’re so very unethical / But I’m a creep / I’m playing Israel / What the hell am I doing here? / I don’t belong here I don’t even notice / No Palestinians around.”

    These lyrics were superimposed by BDS activists in England on a video from a Radiohead performance of their hit song “Creep,” to protest the band’s appearance Wednesday night in Tel Aviv. Similarly, Scottish activists posted a cover of another Radiohead song, “Karma Police,” with the lyrics “They’re playing apartheid / While Palestinians wait / They’re the worst kind of hypocrites.”

    So these versions circulated online, while Radiohead gathered tens of thousands in Yarkon Park. Gaza is enveloped in darkness and they laughed all the way to the bank. While doors all over the world are being slammed in Roger Waters’ face as part of the delegitimization of the BDS movement, Radiohead can appear anywhere and not pay any price for identifying with Israel and the occupation, and it only got more ridiculous as lead singer Thom Yorke became more entrenched in his positions.

    This battle of music icons, between the protest singer, Waters, and the checkbook singer, Yorke; between the voice of morality and conscience and the voice of escapism and apathy, always ends in victory for Yorke’s “music without borders.” It’s always more comfortable to be an apolitical singer, one who “doesn’t mix music with politics.”

    We expected more from Yorke. Perhaps if he knew more about the occupation than what he probably heard from the Israeli wife of his guitarist, he would change his stance. After all, he’s known to be an artist who gives a damn, a vegan who battles against globalization, supports fairness in trade, opposes Donald Trump and fights for the environment. But that’s just the point: You don’t pay any price for these battles, justified as they may be. They are luxury struggles, like those of Aviv Geffen, our own protest singer.

    One can battle against politicians, against global warming, multinational corporations and the U.S. president without needing much courage. You can be in favor of liberating Tibet and against the occupation of Kashmir; against whale hunting and the oppression of the Falun Gong in China, in favor of animal rights, Native Americans, the Inuit, the Roma and the Aborigines – all of which are justified causes – without it costing a thing.

    There’s only one struggle for which anyone putting his hand in the fire gets immediately burned. Anyone who dares to say “No” to the occupation is immediately accused of anti-Semitism. Say “BDS” and you risk prosecution. That’s why the real test of an artist’s guts and integrity is the struggle against the occupation and Israeli apartheid. That’s the litmus test. The cowards flee from it, only the brave dare take it on. That’s why there are so few Waterses in the world and lots of Yorkes.

    There is no more powerful, rich, well-oiled, effective and aggressive lobby like the one that fights opponents of the Israeli occupation. You can be Yorke, fight Wall Street, be considered a person of conscience and not get hurt. Or you can be Waters, who’s in the middle of a dizzying world tour, and in the midst of this success hasn’t neglected the struggle that burns within him more than any other, and for which he’s paying a heavy price. Nothing will stop him, not even when American governors and mayors threaten to block his appearances. Not even when they call him an anti-Semite or even a Nazi. Waters dreams of appearing in Gaza, and isn’t intimidated when the mayor of Miami Beach threatens to prevent him from appearing in his city. The scandalous criminalization of BDS is already taking its toll, but Waters and his ilk are not afraid.

    Yorke was born with a sealed left eye, which was opened by a series of operations. There’s something symbolic about that. Waters was born with both eyes open. They’ve never met. Their respective level of daring and integrity separates them, apparently forever. Which of them will be more admired? Which will be remembered?