person:sara

  • Barak Ravid sur Twitter : “WATCH: U.S. ambassador to Israel David Friedman takes a 10 pounds hammer and breaks open a tunnel which runs under the Palestinian village of #Silwan to the old city of #Jerusalem. This happens at a settlers organisation event with Sara Netanyahu and Sheldon Adelson at his side” / Twitter
    https://twitter.com/BarakRavid/status/1145362268022067200

    https://video.twimg.com/ext_tw_video/1145362068507430912/pu/vid/640x360/A_akO0XpJxkZ-Rl-.mp4?tag=10

    Des officiels américains à un évènement lié aux colons israéliens à Jérusalem-Est - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1176973/des-officiels-americains-a-un-evenement-lie-aux-colons-israeliens-a-j

    Deux responsables américains ont assisté dimanche à l’inauguration à Jérusalem-Est d’un site archéologique organisée par une association ultranationaliste israélienne, une présence qui rompt une nouvelle fois avec la pratique diplomatique s’agissant de la colonisation et du secteur palestinien de la ville occupé par Israël.

    Jason Greenblatt, conseiller du président américain Donald Trump, et David Friedman, ambassadeur en Israël, ont assisté en compagnie de responsables israéliens à une cérémonie dévoilant le résultat de travaux archéologiques à Silwan, quartier palestinien de Jérusalem-Est. Silwan, situé en contrebas des murailles de la Vieille ville, est le théâtre de tensions permanentes entre les résidents palestiniens et des colons juifs de plus en plus nombreux.

    Les travaux archéologiques, portant sur une route souterraine utilisée il y a environ 2.000 ans pour le pèlerinage vers le Second Temple juif, ont été entrepris par l’association Elad, dont le but avoué est de renforcer la présence juive à Jérusalem-Est.

    [...]

    Les Palestiniens accusent Israël et la fondation Elad de chercher à les chasser de Jérusalem.

    [...]

    L’ONG israélienne Emek Shaveh, qui lutte contre l’usage de l’archéologie au service de la colonisation, a également critiqué la présence d’officiels américains à la cérémonie. Elle dénonce un « acte politique qui se rapproche le plus d’une reconnaissance américaine de la souveraineté israélienne » sur toute la Vieille ville de Jérusalem.

    Israël considère Jérusalem comme sa capitale « unifiée et indivisible ». Mais la communauté internationale ne reconnaît pas l’annexion en 1967 de la partie orientale occupée de la ville, dont les Palestiniens veulent faire la capitale de l’Etat auquel ils aspirent.

    Le président Donald Trump a rompu en décembre 2017 avec des décennies de consensus diplomatique en reconnaissant Jérusalem comme la capitale d’Israël, poussant les Palestiniens à couper tout contact formel avec Washington.

    L’ambassadeur américain en Israël David Friedman est un fervent soutien des colonies israéliennes dans les Territoires palestiniens, considérées comme illégales par la communauté internationale.

    #sionisme #etats-unis

    • Editorial Settlers From the White House
      Haaretz Editorial
      Jun 30, 2019 11:20 PM
      https://www.haaretz.com/opinion/editorial/settlers-from-the-white-house-1.7424748

      The event held Sunday in a tunnel under the main street of the Silwan neighborhood in East Jerusalem, just outside the Old City walls, would have been impossible only a few years ago. Two of the U.S. administration’s most senior diplomats, Special Envoy to the Middle East Jason Greenblatt and U.S. Ambassador David Friedman, were there alongside Israeli ministers at the inauguration of the Path of the Pilgrims – a tunnel excavated by the right-wing Elad organization with generous help from the state.

      The tunnel, which according to Elad exposed a street from the Second Temple period that brought pilgrims from the Shiloah pool to the Temple Mount, is a central project in the organization’s efforts to Judaize Silwan and its environs by way of archaeology and tourism. When the tunnel opens to the public, presumably in a few months, it will become a major tourist attraction.

      The participation of American diplomats at an event sponsored by a right-wing group in East Jerusalem constitutes de facto recognition of Israeli sovereignty in Jerusalem’s historic basin. If anyone had any doubts about that, Friedman made clear in an interview with the Jerusalem Post that, “The City of David is an essential component of the national heritage of the State of Israel.” Giving it up, even in the context of a peace agreement, he said, “would be akin to America returning the Statue of Liberty.”

      This recognition doesn’t just put the American administration on the extreme right of the Israeli political map – thus undercutting the claim that American can be an unbiased broker between Israel and the Palestinians – but it also ignores the complicated reality in Silwan, East Jerusalem and the entire region. The tunnel, which was excavated using controversial methods from a scientific standpoint, harnesses archaeology to politics while ignoring the nuances of Jerusalem’s ancient past.

      But the main problem is that excavating under the street blatantly ignores what’s happening at street level. In Silwan alone there are 20,000 Palestinians without citizenship or civil rights, who justifiably feel that this archaeological project is aimed at forcing them out of their neighborhood. Surrounding Silwan are another 300,000 Palestinian residents of East Jerusalem, also without rights.
      https://www.youtube.com/watch?v=zfbMcYhJY6Q


      Anyone having even a passing familiarity with the Palestinian people knows that there’s no chance of arriving at any kind of agreement that will end the occupation so long as Israel continues to control East Jerusalem and the Temple Mount. Thus, by mere words and an event dripping with sweetness and smiles, the administration of U.S. President Donald Trump has sentenced Israelis to a life of constant conflict, or to an apartheid state in which there are two types of residents, those with rights and those without them.

  • Twice as many plants have gone extinct than birds, mammals, and amphibians combined | Science | AAAS
    https://www.sciencemag.org/news/2019/06/twice-many-plants-have-gone-extinct-birds-mammals-and-amphibians-combine

    When scientists talk about recent extinctions, birds and mammals get most of the attention. But the first global analysis of its kind finds that twice as many plants have disappeared than birds, mammals, and amphibians combined.

  • INVITATION OYE OYE !!!

    Nous sommes très heureuses et heureux de vous convier
    les 13, 14, 17 ou 18 juin 2019 à Grenoble pour l’exposition-performance-requête-procès
    Bureau des dépositions. Exercice de justice spéculative.
    20h00 Théâtre Midi/Minuit, 38 rue Saint Laurent, 38000 Grenoble

    Le Bureau des dépositions est un collectif ouvert, une oeuvre sous licence creative commons, qui a commencé à s’élaborer au Patio solidaire en février 2018, lieu et collectif d’occupation sur le campus universitaire grenoblois.

    Les co-auteur.trice.s du Bureau des dépositions, autorisé.e.s à travailler ou non, fonctionnaires ou non, en demande d’asile ou non, abonné.e.s au gaz ou non, rédigent des lettres qui lèvent les complicités en matière de politiques migratoires.

    Les 13, 14, 17 et 18 juin, en public et sur les ondes (r22 Tout-Monde), les co-auteur.trice.s exposeront une requête juridique en cours d’écriture, qui vise à attaquer le droit des étrangers, depuis le droit d’auteur. Ce travail de justice spéculative, qui part du présent et du droit d’existant et institue une autre justice, s’inspire de la performance Plaidoirie pour une jurisprudence écrite et performée par O. Martin, P. Bernier, S. Preuss-Laussinotte, S. Canevet.

    Essai de requête pour atteinte à l’intégrité de Bureau des dépositions,
    co-auteurs.co-autrices : Mamy Kaba, Ousmane Kouyaté, Sarah Mekdjian, Mamadou Djoulde Baldé, Aliou Diallo, Aguibou Diallo, Diakité Laye, Marie Moreau, Ben Bangoura, Pathé Diallo, Saâ Raphaël Moudekeno.
    Avec la radio r22 Tout-Monde : https://r22.fr

    Réservation et informations : justice.speculative@gmail.com

  • Idriss, 19 ans, gazé, coursé, menotté, frappé, insulté | Sarah Ichou
    https://www.bondyblog.fr/reportages/au-poste/idriss-19-ans-gaze-course-menotte-frappe-insulte-puis-libere

    Le 19 mai dernier, en marge d’un match de football de rue entre jeunes de Levallois, Idriss a été violemment interpellé par la police, menotté, plaqué au sol, pris de convulsions. Les images ont fait le tour des réseaux sociaux et le jeune homme de 19 ans est poursuivi pour outrage. De la violence de son interpellation, il ne reste pourtant rien, sinon le traumatisme. Témoignage. Source : Bondy Blog

  • Info sur la refonte de la #Directive_Retour et les futurs projets de réforme du #régime_d'asile_européen_commun

    info sur la prochaine étape européenne en matière de politique migratoire. Plus précisément sur la refonte de la Directive Retour qui va passer au vote en #LIBE et aussi des infos sur l’évolution du Régime d’Asile Européen Commun (#RAEC), histoire d’informer de ce vers quoi l’on tend probablement pour la prochaine législature (donc le prochain mandat).

    Dans un effort pour réformer le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et tendre vers une #uniformisation du droit d’asile au niveau européen, les directives sont revues une à une depuis quelques années (Directive Accueil, Procédure, Qualification et Retour + le règlement Dublin qui est au point mort depuis 2017 à cause du Conseil Européen).
    Ces #révisions rentrent dans le cadre de l’#agenda_européen_pour_les_migrations qui a été élaboré en 2015 par la Commission sous ordre du Conseil Européen.

    Le package est en état d’avancement prochain et l’étape la plus proche semble concerner la refonte de la Directive Retour.
    Néanmoins, il y a également un nombre assez important de dispositifs prévus dont il est peut-être pas inintéressant d’évoquer dans le sillage de l’analyse sur cette Directive.

    Il y a donc deux parties dans ce mail d’info : la première sur le Régime d’Asile Européen Commun (RAEC) et ce qu’il préfigure ; la seconde sur le texte de la Directive Retour plus précisément.

    Le Régime d’Asile Européen Commun :

    Il y a de nombreux discours actuellement autour de la mise en place d’un droit d’asile "harmonisé" au niveau européen.

    C’est une obsession de Macron depuis son élection. Il a réaffirmé, lors de la restitution du Grand Débat, sa volonté d’une Europe au régime d’asile commun : "c’est aussi une Europe qui tient ses frontières, qui les protège. C’est une Europe qui a un droit d’asile refondé et commun et où la #responsabilité va avec la #solidarité."
    https://www.elysee.fr/emmanuel-macron/2019/04/25/conference-de-presse-grand-debat-national

    La confusion est telle que les journalistes ne semblent pas toujours comprendre si ce régime d’asile commun existe ou non.

    Sur france inter par exemple :
    "Cela fait plusieurs années que l’on parle de la mise en place d’un régime d’asile européen commun. Nous en sommes encore très loin mais plusieurs textes sont actuellement en discussion, sur les procédures, sur l’accueil, les qualifications, les réinstallations, la création d’une agence européenne pour l’asile "
    https://www.franceinter.fr/emissions/cafe-europe/cafe-europe-24-fevrier-2018

    Et non... ça ne fait pas plusieurs années qu’on en parle... ça fait plusieurs années qu’il existe !

    Historique :

    En vérité, cette tentative d’harmonisation des législations est ancienne et date à peu près du Conseil Européen de #Tampere en 1999 qui donna les premières impulsions pour la mise en place du Régime d’Asile Européen Commun avec tout ce que l’on connait maintenant à savoir par exemple, le #règlement_Dublin.
    Ici le résumé des orientations du Conseil sont claires :
    "il faut, pour les domaines distincts, mais étroitement liés, de l’#asile et des #migrations, élaborer une politique européenne commune (...) Il est convenu de travailler à la mise en place d’un régime d’asile européen commun, fondé sur l’application intégrale et globale de la Convention de Genève. (...) Ce régime devrait comporter, à court terme, une méthode claire et opérationnelle pour déterminer l’Etat responsable de l’examen d’une demande d’asile, des normes communes pour une procédure d’asile équitable et efficace, des conditions communes minimales d’#accueil des demandeurs d’asile, et le rapprochement des règles sur la reconnaissance et le contenu du statut de réfugié."
    http://www.europarl.europa.eu/summits/tam_fr.htm#a

    Vous avez ici les bases du RAEC et notamment du règlement Dublin qui vise justement à la détermination de l’#Etat_responsable de l’asile afin de lutter contre le "#shopping_de_l'asile", un """"fléau""""" qui avait déjà touché l’Europe durant les années 90 avec la crise des Balkans (en 1992, 700 000 personnes environ ont demandé l’asile en Europe, ce qui signifie par ailleurs que non... 2015 n’est pas une situation si inédite. La situation s’est stabilisée après 1993 où 500 000 personnes ont demandé l’asile, puis 300 000 dans les années qui ont suivi, mais pas au point de ne pas "forcer" les pays à réagir au niveau européen).
    https://www.persee.fr/doc/homig_1142-852x_1996_num_1198_1_2686

    Cet acte fondateur du #Conseil_de_Tampere est corroboré par plusieurs documents et on peut en trouver aussi confirmation par exemple dans le rapport sur la #politique_européenne_de_Retour (rédigé tous les trois ans) qui commence par :
    "L’Union européenne s’efforce depuis 1999 de mettre au point une approche globale sur la question des migrations, qui couvre l’#harmonisation des conditions d’admission, les droits des ressortissants de pays tiers en séjour régulier ainsi que l’élaboration de mesures juridiques et le renforcement d’une coopération pratique en matière de prévention des flux migratoires irréguliers."
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex:52014DC0199

    Bref, à partir de 1999 et donc du Conseil de Tampere, la direction est prise de mener une politique migratoire à l’échelle européenne pour renforcer le contrôle des frontières extérieures.

    Les Textes du RAEC, l’échec de l’harmonisation et les règlements qui nous attendent en conséquence :

    Le Conseil (donc les États) ordonné à Tampere et donc la Commission exécute en proposant plusieurs textes qui vont dessiner le paysage actuel du droit d’asile européen commun.

    Un ensemble de textes est donc créé et adopté :

    Le règlement Dublin succède donc à la convention de Dublin en 2003
    https://fr.wikipedia.org/wiki/R%C3%A8glement_Dublin_II
    Avec son frère le règlement #Eurodac qui permet la mise en oeuvre de #Dublin aussi en 2003 (logique) :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Eurodac

    #Frontex est lancé en 2004 :
    https://fr.wikipedia.org/wiki/Agence_europ%C3%A9enne_pour_la_gestion_de_la_coop%C3%A9ration_op%C3%A9

    Et les directives qui constituent le coeur du Régime d’Asile Européen Commun avec le règlement Dublin sont lancées dans la foulée :

    La #Directive_Accueil en 2003 (puis réformée en 2013)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=celex%3A32013L0033

    La #Directive_Procédure en 2005 (réformée aussi en 2013)
    https://www.easo.europa.eu/sites/default/files/public/Procedures-FR.pdf

    La #Directive_Qualification en 2004 (réformée en 2011)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX%3A32011L0095

    La Directive Retour en 2008 (qui va être réformée maintenant)
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=LEGISSUM%3Ajl0014

    L’ensemble de ces textes avait pour but d’harmoniser les législations nationales européennes (pour le meilleur et pour le pire d’ailleurs).
    Le problème concerne donc, non pas l’absence de législations européennes communes, mais plutôt les marges de manoeuvres des Etats dans l’interprétation des Directives et leur transposition dans les législations nationales. Cette marge de manoeuvre est telle qu’elle permet aux Etats de retenir ce qui les arrange dans tel ou tel texte, de sorte que toute tentative d’harmonisation est impossible.

    Dès lors, la diversité des procédures est toujours la norme d’un pays à l’autre ; un pays comme les Pays-Bas donne 4 ans de protection subsidiaire, tandis que la France avant la loi Asile n’en donnait qu’une ; la liste des pays sûrs n’est pas la même selon les Etats .... etc etc etc

    Les Etats ont tellement la main que finalement, on peut assez facilement conclure à l’#échec total des tentatives d’harmonisation et donc du RAEC, tant les Etats ont, du début à la fin, fait un peu près ce qu’ils voulaient avec les textes.
    (voir également Sarah Lamort : https://www.amazon.fr/Europe-terre-dasile-Sarah-Lamort/dp/2130734669)

    La Commission a elle-même très bien compris ces faiblesses.

    Exaspérée elle déclare en 2016 que malgré ses efforts pour la mise en place effective du RAEC : " il existe encore des différences notables entre les États membres dans les types de procédures utilisés, les conditions d’accueil offertes aux demandeurs, les #taux_de_reconnaissance et le type de protection octroyé aux bénéficiaires d’une protection internationale. Ces #divergences contribuent à des #mouvements_secondaires et à une course à l’asile (« #asylum_shopping »), créent des facteurs d’attraction et conduisent en définitive à une répartition inégale entre les États membres de la responsabilité d’offrir une protection à ceux qui en ont besoin.(...) Ces #disparités résultent en partie des dispositions souvent discrétionnaires qui figurent dans la version actuelle de la directive relative aux procédures d’asile et de celle relative aux conditions d’accueil." et de toutes les autres en vérité pouvons-nous ajouter...
    L’objectif est donc de "renforcer et harmoniser davantage les règles du régime d’asile européen commun, de façon à assurer une plus grande égalité de traitement dans l’ensemble de l’Union et à réduire les facteurs d’attraction injustifiés qui encouragent les départs vers l’UE" (les facteurs d’attraction étant le "shopping de l’asile")

    Et pour cela la Commission propose de transformer quasiment toutes les Directives citées plus haut en Règlement... :
    " la Commission proposera un nouveau règlement instituant une procédure d’asile commune unique dans l’Union et remplaçant la directive relative aux procédures d’asile ; un nouveau règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile remplaçant l’actuelle directive du même nom, et des modifications ciblées de la directive relative aux conditions d’accueil."
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2016/FR/1-2016-197-FR-F1-1.PDF

    La différence entre la Directive et le Règlement étant que justement la Directive est soumise à une interprétation des Etats dans la transposition au sein des législations nationales de la dite Directive (dont on voit qu’elle est large), tandis qu’un Règlement est contraignant et s’applique sans interprétation, ni marge de manoeuvre whatsoever à tous les Etats (comme le règlement Dublin).
    Ici par exemple, la Commission propose de changer la Directive Procédure en un Règlement, histoire par exemple, que tous les pays aient la même liste de pays d’origine sûrs une bonne fois pour toute : https://eur-lex.europa.eu/legal-content/FR/TXT/?uri=CELEX:52016PC0467

    Ce processus d’abrogation des #directives pour en faire des #règlements est en cours et il est très important puisque cela signifie qu’il va falloir surveiller de très près les dispositions qui vont apparaitre dans ces nouveaux textes qui vont TOUS s’appliquer stricto sensu.
    Ce n’est pas forcément une bonne nouvelle.

    Reste que les Etats pourraient s’opposer à l’imposition de textes aussi coercitifs et d’ailleurs, ils ont eux-mêmes bloqué la révision du règlement Dublin. Cela pose la question de l’Etat d’avancement.

    Etat d’avancement :
    Depuis l’annonce de la transformation des Directives en Règlements en 2016, les dossiers ne semblent pas avoir tant avancés que cela pour autant que je sache sauf concernant quelques dossiers majeurs, notamment la Directive Retour.

    Concernant la mise en place des règlements, la Commission est très vague dans sa dernière communication sur l’état d’avancement de l’agenda européen matière de migrations de mars 2019 : https://eur-lex.europa.eu/LexUriServ/LexUriServ.do?uri=COM:2019:0126:FIN:FR:PDF
    En décembre 2017, elle disait :
    "Présentées il y a un an et demi, ces propositions en sont à des stades d’avancement différents dans le processus législatif. Certaines, comme la proposition concernant l’Agence de l’Union européenne pour l’asile et la réforme d’Eurodac, sont sur le point d’être adoptées. D’autres, à savoir le cadre de l’Union pour la réinstallation, le règlement relatif aux conditions que doivent remplir les demandeurs d’asile et la directive relative aux conditions d’accueil, progressent. En revanche, la proposition de règlement sur les procédures d’asile et, comme pierre angulaire, la proposition de révision du règlement de Dublin, nécessitent encore un travail considérable. Dans ce contexte, il convient aussi de progresser dans les travaux sur la notion de pays tiers sûr au sens de l’UE, en tenant compte des conclusions du Conseil européen de juin"
    https://ec.europa.eu/transparency/regdoc/rep/1/2017/FR/COM-2017-820-F1-FR-MAIN-PART-1.PDF

    Il y a donc fort à parier qu’en à peine 1 an et demi, les choses n’aient pas beaucoup avancées concernant les règlements.
    Bref, comme il était assez attendu, ce qui ne contraint pas totalement les Etats avancent et le reste piétine pour le moment.

    Par contre, elles avancent concernant la politique des retours et donc la Directive Retour !

    Politique des retours et externalisation de l’asile :

    Après le Conseil de Tampere en 1999, vient la "crise des migrants" en 2015, qui ne fera qu’accélérer les constatations de l’échec du RAEC.

    Le Conseil européen lance donc une réunion spéciale en avril 2015 qui annonce un changement de stratégie vers l’extérieur avec notamment un renforcement de la coopération avec les pays tiers pour le "contrôle de l’immigration". Ordre est donné à la Commission de mobiliser tous les moyens nécessaires pour mettre cette nouvelle stratégie en oeuvre.
    Ce n’est pas le lancement officiel de l’externalisation de l’Asile puisque le processus de Khartoum et de Rabat sont antérieurs et déjà lancés.
    Néanmoins, il me parait assez évident personnellement qu’un coup d’accélérateur à la stratégie d’externalisation sera donné à partir de ce Conseil qui sera entièrement tourné vers la coopération internationale :
    https://www.consilium.europa.eu/en/press/press-releases/2015/04/23/special-euco-statement

    Dans le prolongement logique des décisions prises lors du Conseil d’avril 2015 et de l’orientation stratégique vers l’extérieur, le Conseil Européen lancera le Sommet de la Valette en novembre où il invitera un nombre conséquent de pays africains.
    Ainsi le Sommet de la Valette, "fut l’occasion de reconnaître que la gestion des migrations relève de la responsabilité commune des pays d’origine, de transit et de destination. L’UE et l’Afrique ont travaillé dans un esprit de partenariat afin de trouver des solutions communes aux défis d’intérêt commun."
    https://www.consilium.europa.eu/fr/meetings/international-summit/2015/11/11-12

    C’est après ce Sommet que seront initiés le Fond Fiduciaire, les accords avec la Turquie, la Libye, les garde-côtes, la transformation de Frontex etc
    Bien que tout cela ait été préparé en amont.

    Après les ordres du Conseil, la Commission s’exécute avec l’Agenda Européen en Matière de Migrations et la focale sur les retours :
    Devant la stratégie d’orientation du Conseil qui demande des réformes fortes et des actions pour transformer la politique européenne d’asile, la Commission s’exécute en mai 2015 avec l’Agenda Européen des migrations :https://ec.europa.eu/france/node/859_fr

    Cet agenda met l’emphase sur un nombre impressionnant de points, mais une large part est également réservée aux retours page 11 et 12 (puisqu’il faudrait s’assurer que les retours soient efficaces et effectifs d’après la Commission).
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/background-information/docs/communication_on_the_european_agenda_on_migration_fr.pdf

    Dans la foulée la Commission lance donc une réflexion sur la politique des retours qui culminera la même année en 2015 avec The Action Plan of Return.
    L’action plan partira d’un principe assez simple, si les migrants viennent, c’est parce qu’on ne les renvoie pas...
    "The European Agenda on Migration, adopted by the European Commission on 13 May 2015, highlighted that one of the incentives for irregular migration is the knowledge that the EU’s system to return irregular migrants is not sufficiently effective"
    https://eur-lex.europa.eu/legal-content/EN/TXT/?uri=CELEX%3A52015DC0453

    Ce plan est censé résoudre ce problème.
    Mais il sera aussi un relatif échec, ce qui n’empêchera pas la Commission d’insister en lançant un nouveau plan en 2017, The Renewed Action Plan on return :
    "Despite this, the overall impact on the return track record across the European Union remained limited, showing that more resolute action is needed to bring measurable results in returning irregular migrants. "
    https://ec.europa.eu/home-affairs/sites/homeaffairs/files/what-we-do/policies/european-agenda-migration/20170302_a_more_effective_return_policy_in_the_european_union_-_a_renewed_

    Toujours dans la foulée d’une politique d’expulsion efficace, il sera discuté plus tard (en mars 2019 sur l’évaluation de l’application de l’agenda européen) de la meilleure façon d’exécuter les retours en Europe. C’est là où nous en sommes.
    Pour la mise en place d’une politique de retour efficace, il y a donc deux stratégies :

    1) renforcer les accords de réadmission avec des accords bilatéraux ou par le biais des accords de Cotonou (qui vont être révisés et qui ont beaucoup tourné autour des migrations justement...on en reparlera un jour).
    "Concernant donc "les retours et la réadmission, l’UE continue d’œuvrer à la conclusion d’accords et d’arrangements en matière de réadmission avec les pays partenaires, 23 accords et arrangements ayant été conclus jusqu’à présent. Les États membres doivent maintenant tirer pleinement parti des accords existants."
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    2) renforcer les procédures de retour depuis l’Europe.
    La Commission espère en conséquence que "le Parlement européen et le Conseil devraient adopter rapidement la proposition de la Commission en matière de retour, qui vise à limiter les abus et la fuite des personnes faisant l’objet d’un retour au sein de l’Union"
    http://europa.eu/rapid/press-release_IP-19-1496_fr.htm

    C’est pourquoi la Commission propose de revoir la Directive Retour.

    La Directive Retour :
    La directive retour est donc la prochaine directive sur la liste des refontes.
    Ce sera un gros sujet a priori puisque la prochaine étape c’est le vote en Commission LIBE avant donc le vote en plénière.
    L’échéance est donc proche et les discussions bien avancées.

    Un texte problématique :

    Article 6 et 16
    En gros, les problèmes qui se posent avec ce texte ont surtout à voir avec l’article 6 qui décrit une liste de 16 critères de "risque de fuites", les derniers étant particulièrement dangereux puisqu’il semblerait que "résister aux procédures de retour" ou "refuser de donner ses empreintes" peuvent représenter des risques de fuites....
    Cet élargissement des critères est à mettre en lien avec l’article 18 qui permet la détention de toutes les personnes qui représentent un risque de fuite. Avec un élargissement pareil des critères de "fuites", je crains que l’on ne se donne le droit d’enfermer tout le monde.

    Article 7
    L’article 7 oblige les Etats tiers à coopérer dans les procédures de retour.
    L’application de cet article me semblait complexe mais le Brief du Parlement sur la Directive au paragraphe "Council" (donc sur les discussions au Conseil) ajoute que les Etats réfléchissent à la possibilité de sanctions pour les pays tiers en cas de non-respect de cette obligation de coopération.
    Et à ce moment-là j’ai compris.... Ma théorie c’est qu’un chantage quelconque pourra être mis en place pour établir une pression forçant les Etats tiers à coopérer.
    Tout le problème tient sur l’amplitude des sanctions possibles. Je n’en vois pas beaucoup, sauf à menacer de rompre des accords commerciaux ou de développement.

    C’est déjà plus ou moins le cas via le Fond Fiduciaire ou les fonds d’aide au dvp puisque l’on voit parfois que l’aide au dvp dépend de la mise en place d’accords de réadmission.
    Par exemple : l’UE et l’Afghanistan ont signé un accord de réadmission en Octobre 2016 : https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu_afghanistan_joint_way_forward_on_migration_issues.pdf
    Et dans la foulée d’octobre, 5 milliards d’aide au dvp étaient débloqués pour la période 2016-2020 à la conférence de Bruxelles (https://eeas.europa.eu/sites/eeas/files/eu-afghanistan_march_2019.pdf).

    Avec une opération pareille, des soupçons de chantage à l’aide au dvp me paraissent tout à fait légitime.
    Cependant, ils existaient une séparation dans la forme. C’est-à-dire que même si les liens peuvent sembler évidents, les accords de réadmission n’établissaient pas directement de chantage entre l’un et l’autre. Il n’était pas écrit que des "sanctions" étaient possibles (du moins pas dans l’exemple de l’Afghanistan ni même dans l’accord de Cotonou - exception faite de ce qui concerne l’article 96 et le respect des droits—et dans aucun autre texte à ma connaissance).
    Ici le Conseil veut faire un pas de plus dans la direction d’une politique assumée de pressions via des sanctions et donc, indirectement semble-t-il, de chantage.

    Les Pays Tiers-Sûrs
    Un autre élément dangereux dans ce paragraphe sur le Conseil dans le Brief du Parlement : c’est que les Etats de leur côté réfléchissent aussi à la possibilité de renvoyer une personne dans un pays tiers considéré comme sûr qui ne soit pas le pays d’origine.
    En d’autres termes, renvoyer les soudanais par exemple, en Egypte par exemple légalement.

    Cela rejoint a priori les discussions sur la notion de pays tiers sûrs que la Commission et le Conseil continuent de vouloir développer depuis très longtemps malgré les oppositions franches des ONG (http://www.forumrefugies.org/s-informer/actualites/le-concept-de-pays-tiers-sur-une-remise-en-cause-profonde-de-l-acces-) ou même l’avis défavorable de la Commission Nationale Consultative des Droits de l’Homme en 2017 (https://www.cncdh.fr/sites/default/files/171219_avis_concept_pays_tiers_sur_5.pdf)
    On ferait ici un pas de plus au sein du creuset initié par la politique des "pays d’origine sûrs" et on s’offrirait le droit de renvoyer des personnes dans des pays qui n’auraient pas les conditions pour les accueillir dignement (tant matériellement que du point de vue du respect des droits...).

    Article 22
    L’article 22 est aussi très problématique puisque les dispositions aux frontières devraient changer :
    Les migrants en zone d’attente devraient recevoir une décision de retour simplifiée plutôt qu’une explication motivée.
    Il ne devrait plus y avoir aucune chance de départ volontaire, sauf si le migrant possède un document de voyage en cours de validité (remis aux autorités) et coopère pleinement (car s’il ne coopère pas, on l’a vu, il peut être déclaré en "tentative de fuite" ou en "fuite").
    Concernant les recours, les migrants ne disposeront que de 48 heures pour faire appel d’une décision de retour fondée sur un rejet de l’asile à la frontière, et l’effet suspensif ne s’appliquera qu’à la présentation de nouvelles conclusions importantes (type CNDA) ou qu’il n’y a pas déjà eu de contrôle juridictionnel effectif.

    Article 16
    D’ailleurs, les recours peuvent subir un changement relativement dramatique à cause de l’article 16. Selon le brief de la Commission :
    " Proposed Article 16(4) imposes a general obligation on Member States to establish ‘reasonable’ time limits. In relation to appeals lodged against return decisions adopted as a consequence of a decision rejecting an application for international protection, Member States would have to establish a time limit for lodging an appeal of a maximum of five days, but would be free to fix a shorter period."
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf
    Une manière de réduire encore plus les possibilités de recours.

    Article 13
    L’article 13 apporte aussi des changements aux refus d’entrée : " the proposal would allow Member States to impose an isolated entry ban, not accompanied by a corresponding return decision, if the irregularity of a stay is detected when the third-country national is exiting the territory of a Member State"
    http://www.europarl.europa.eu/RegData/etudes/BRIE/2019/637901/EPRS_BRI(2019)637901_EN.pdf

    Néanmoins, j’ai pour le moment du mal à évaluer l’étendue de cette proposition à l’article 13 et il faudrait peut-être en discuter avec l’anafé par exemple.

    #procédure_d'asile #réforme

    Reçu par email via la mailing-list Migreurop, le 06.06.2019

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

    • New EU deportation law breaches fundamental rights standards and should be rejected

      A proposed new EU law governing standards and procedures for deportations would breach fundamental rights standards, massively expand the use of detention, limit appeal rights and undermine ’voluntary’ return initiatives. It should be rejected by the European Parliament and the Council, argues a new analysis published today by Statewatch. [1]

      The original Returns Directive was agreed in 2008, but a proposal for a ’recast’ version was published by the European Commission in September 2018 as one a number of measures aiming to crack down on “illegally staying third-country nationals” in the EU. [2]

      The proposal aims to increase the number of deportations from the EU by reducing or eliminating existing safeguards for those facing deportation proceedings - but even if such a method could be considered legitimate, there is no evidence to suggest that the proposed measures will have the intended effect.

      For example, the proposal introduces numerous new grounds for placing migrants in detention and would introduce a new ’minimum maximum’ period of detention of at least three months. [3]

      However, in 2017, Spain (with a maximum detention period of 60 days) had a ’return rate’ of 37%, while the return rate from countries with a detention limit of 18 months (the maximum period permitted under the current Returns Directive) differed significantly: 11% in the Czech Republic, 18% in Belgium, 40% in Greece and 46% in Germany. [4]

      The report urges EU lawmakers to discard the proposal and focus on alternative measures that would be less harmful to individuals. It includes an article-by-article analysis of the Commission’s proposal and the positions of the European Parliament and the Council, as they were prior to the EU institutions’ summer break.

      The European Parliament and the Council of the EU will begin discussing the proposal again in the coming weeks.

      Quotes

      Statewatch researcher Jane Kilpatrick said:

      “The proposed recast prioritises detention for more people and for longer durations - the physical and mental harms of which are well-known, especially for people with prior traumatic experiences - over any collaborative measures. The recast would remove the option for states to adopt measures more respectful of human rights and health. The fact that it hasn’t relied on any evidence that these will even work suggests it is a political exercise to appease anti-migrant rhetoric.”

      Chris Jones, a researcher at Statewatch, added:

      “The EU cannot claim to be a bastion of human rights at the same time as trying to undermine or eliminate existing safeguards for third-country nationals subject to deportation proceedings. Given that there is no evidence to suggest the proposed measures would actually work, it seems that lawmakers are dealing with a proposal that would be both harmful and ineffective. The previous MEP responsible for the proposal did a good job of trying to improve it - but it would be better to reject it altogether.”

      http://www.statewatch.org/news/2019/sep/eu-returns-directive.htm

  • Bruxelles en mouvements n°300 - Mai-juin 2019
    http://www.ieb.be

    Ce numéro a été coordonné par Gautier Briade, Sarah De Laet, Maud Marsin et Andreas Stathopoulos. Illustrations de Philippe Meersseman.
    • Introduction : 286 + 300 = 40 ans d’histoire et de luttes urbaines
    • Planification urbaine & rapports de force sociopolitiques
    • Le Carré des Chardons restera-t-il un espace vert ?
    • Protéger et valoriser l’îlot industriel Citroën à la place de l’Yser
    • Le goût du G ?
    • La guerre des tours
    • Bruxelles, la marque qui tue la mort !
    • Le capitalisme vert est-il une bonne affaire du point de vue social ?
    • IEB et les mobilisations citoyennes : le Quartier Midi
    • La Cityvision, un choix citoyen
    • Réapproprier les espaces publics : pour mieux dominer ?
    • Voyage au centre commercial : la bulle financière

    Éditorial
    • Le journal de l’A-bruxellisation !

    DOSSIER : Il était 300 fois
    Dans ce numéro anniversaire, nous vous proposons de (re)découvrir une série de textes parus au cours de ces deux décennies. Ces textes nous paraissent intéressants par leur actualité persévérante, par l’éclairage qu’ils peuvent apporter à des processus actuels, ou encore pour ce qu’ils peuvent nous dire de l’évolution d’Inter-Environnement Bruxelles (IEB), fédération de comités de quartier et de groupes d’habitants.
    C’est aussi la preuve par 300 que le travail mené par les habitant·e·s et les associations – même s’il s’apparente parfois à celui de Sisyphe et qu’il est parsemé de réussites ou d’échecs –, se révèle bien nécessaire pour préserver la qualité de vie des Bruxellois·e·s et donner forme à une ville qui répond aux besoins de toutes et tous.

    Liste des points de dépôt De bonnes adresses
    Bruxelles en mouvements est distribué dans une série de lieux bruxellois.
    Anderlecht
    • Bibliothèque communale, rue du Chapelain, 1-7.
    • Centre culturel Escale nord, rue du Chapelain, 1-7.
    • Campus CERIA, avenue Emile Gryson, 1.
    • Ecole Ouvrière Supérieure, route de Lennik, 808.
    • Boutique culturelle, rue Van Lint, 16.
    • Centre d’entreprises Euclides, rue du Chimiste, 34-36.
    • CuroHall, rue Ropsy Chaudron, 7.
    • Les Pissenlits, chaussée de Mons, 192.
    • Union des locataires, Chaussée de Mons, 213.
    • Syndicat des locataires, square Albert Ier, 22.
    • Cosmos, rue Docteur de Meersman, 14.

    Bruxelles-Ville – Laeken
    • Bibliothèque Bockstael, boulevard Emile Bockstael, 246.
    • Maison de la Création, place Bockstael.
    • Maison de Quartier Espace S, rue de la Comtesse de Flandre, 4.
    • Maison de Quartier Mellery, rue Mathieu Desmaré, 10.
    • Cité Modèle - Maison de Quartier, avenue des Citronniers, 61.
    • Maison de la Création / Centre culturel BXL Nord, rue du Champ de l’Eglise, 2.
    • Maison de Quartier Willems, chaussée de Wemmel, 37.
    • Bruxelles BRAVVO, rue Moorslede, 54.
    • Parckfarm, parc de Tour et Taxis.

    Bruxelles-Ville – Neder-Over-Heembeek
    • Maison de la Création NOH, place Saint-Nicolas.
    • Maison de Quartier Rossignol, chemin du Rossignol, 18-20.

    Bruxelles-Ville – Pentagone
    • Point-Culture, rue Royale, 145.
    • Facultés universitaires Saint-Louis, boulevard du Jardin Botanique, 43.
    • Bozar, rue Ravenstein, 23.
    • NOVA, rue d’Arenberg, 3.
    • A la Mort Subite, rue Montagne-aux-Herbes-Potagères, 7.
    • Tropismes, Galerie du Roi, 11.
    • HOB, place de la Monnaie, 6.
    • Quartier Latin, place des Martyrs, 13.
    • El Metteko, boulevard Anspach, 88.
    • Le Coq, rue Auguste Orts, 14.
    • Halles Saint-Géry, place Saint-Géry.
    • Centre culturel des Riches Claires, rue des Riches Claires, 24.
    • Bibliothèque, rue des Riches Claires, 24.
    • Fin de siècle, rue des Chartreux, 9.
    • Den Teepot, Rue des Chartreux, 66.
    • Ligue des Droits de l’Homme, rue du Boulet, 22.
    • Onthaal Café, rue du Vieux Marché aux Grains, 5.
    • Passa porta, rue Antoine Dansaert, 46.
    • De Markten, Rue du Vieux Marché aux Grains, 5.
    • Centre Dansaert, rue d’Alost, 7.
    • Micromarché, quai à la Houille, 9.
    • KVS – Koninklijke Vlaamse Schouwburg, KVS Box, quai aux Pierres de Taille, 9.
    • Bruxelles Nous Appartient, rue de Laeken, 119.
    • Théâtre National, boulevard Emile Jacqmain, 111.
    • La Ferme du Parc Maximilien, quai du Batelage, 2.
    • Café Boom, rue Pletinckx, 7.
    • Académie des Beaux-Arts, rue du Midi, 144.
    • Centre Bruxellois d’Action Interculturelle – CBAI, avenue de Stalingrad, 24.
    • Bruxelles Laïque, avenue de Stalingrad, 8.
    • Pêle-mêle, boulevard Lemonnier, 55.
    • IHECS, rue de l’Etuve, 58.
    • Au Soleil, rue du Marché au Charbon, 86.
    • Recyclart, rue des Ursulines, 25.
    • Marché bio, rue des Tanneurs, 58-62.
    • Archives de la Ville de Bruxelles, rue des Tanneurs, 65.
    • Il est une fois, rue du Chevreuil, 20.
    • Chaff, place du Jeu de Balle, 21.
    • L’imaginaire, place du Jeu de Balle.
    • Warm water- L’eau chaude, rue des Renards, 25.
    • Pianocktail, rue Haute, 304.
    • Le 88 asbl, rue Haute, 88.

    Etterbeek
    • Bibliothèque néerlandophone, avenue d’Audergem, 191.
    • Atelier 210, chaussée Saint-Pierre, 210.
    • ATD Quart-Monde Belgique asbl, avenue Victor Jacobs, 12.
    • Centre culturel Senghor, Chaussée de Wavre, 366.
    • Bibliothèque Hergé, avenue de la Chasse, 211.
    • Maison Médicale Maelbeek, rue de l’Etang, 131.
    • Habitat et Rénovation, rue Gray, 81.
    • Maison de quartier Chambéry, rue de Chambéry, 24-26.

    Forest
    • Brass, avenue Van Volxem, 364.

    Ixelles
    • Horloge du Sud, rue du Trône, 141.
    • Bibliothèque Mercelis, rue Mercelis.
    • CIVA, Rue de l’Ermitage 55.
    • Le Pantin, Chaussée d’ixelles 355.
    • Mundo-B, rue d’Edimbourg, 26.
    • Varia, rue du Sceptre, 78.
    • ERG, rue du Page, 80.
    • Peinture fraîche, place de la Trinité.
    • Pêle-mêle, chaussée de Waterloo, 566.
    • Ecole AS IESSID, rue de l’Abbaye, 26.
    • Point Culture - Médiathèque ULB, Campus du Solbosch.
    • ULB - PUB, avenue Paul Héger, 42.
    • Gracq, rue de Londres, 15.
    • Maison des Solidarités, rue du Viaduc, 133.
    • La Cambre, place Eugène Flagey, 19.
    • Bike paradise, rue Américaine, 101.
    • Maison de la Paix, rue Van Elewyck, 35.
    • Point Culture - Médiathèque ULB, Campus de la plaine.
    • La Cambre, Abbaye de la Cambre.
    • La Cambre, avenue Louise.

    Jette
    • Centre Armillaire, boulevard de Smet de Naeyer, 145.
    • Bibliothèque Mercier, place Cardinal Mercier, 10.
    • Café Excelsior, rue de l’Eglise Saint-Pierre, 8.
    • Rouf-Ressourcerie Textile , chaussée de Wemmel, 37.
    • Maison médicale Antenne Tournesol, rue Henri Werrie, 69.
    • Maison médicale Esseghem, rue Esseghem, 24.

    Molenbeek-Saint-Jean
    • Maison des Cultures, rue Mommaerts, 4.
    • Centre communautaire Maritime, rue VandenBoogaerde, 93.
    • La Raffinerie, rue de Manchester, 21.
    • La Fonderie, rue Ransfort, 27.
    • Café de La Rue, rue de la Colonne, 30.
    • Centrum West asbl, rue de Menin, 42.
    • La Rue, rue Ransfort, 61.
    • Buurthuis Bonnevie, rue Bonnevie, 40.
    • Maison de quartier Heyvaert, quai de l’Industrie, 32.
    • Maison médicale Norman Béthune, rue Piers, 68.
    • RBDH (Rassemblement Bruxellois pour le Droit à l’Habitat), quai du Hainaut, 29.

    Saint-Gilles
    • Les 3 frères, place Morichar.
    • La Boule d’Or, avenue du Parc, 116.
    • Brasserie de l’union, Parvis de Saint-Gilles, 55.
    • Brasserie Verschuren, Parvis de Saint-Gilles, 11.
    • Maison du livre, rue de Rome, 24.
    • Centre culturel J. Franck, chaussée de Waterloo, 94.
    • Manuka, rue du Fort, 1.
    • De Piano Fabriek, rue du Fort, 35A.
    • Smart , rue Émile Féron, 70.
    • Cafétéria Village Partenaire, rue Fernand Bernier, 15.

    Saint-Josse
    • Radio Panik, rue Saint-Josse, 49.
    • Amazone asbl, rue du Méridien, 10.
    • Bibliothèque communale de Saint-Josse, rue de la Limite, 2.
    • GSARA, rue du Marteau, 26.
    • FABRIK , rue de la Commune, 62.
    • Filigranes, avenue des Arts.
    • Théatre de la vie, rue Traversière, 45.
    • Ateliers Mommen, rue de la charité.
    • Haecht 51-53, chaussée de Haecht, 51-53.

    Schaerbeek
    • Ecole de promotion sociale, rue de la Poste, 111.
    • CVB, rue de la Poste, 111.
    • L’âne vert - L’âne fou, rue Royale Sainte-Marie, 11.
    • Halles de Schaerbeek, rue Sainte-Marie, 13.
    • Bar du Gaspi, Chaussée de Haecht, 309.
    • Le Barboteur, avenue Louis Bertrand, 23.
    • Les idées à la pelle, avenue Louis Bertrand, 25.
    • Centre Culturel de Schaerbeek, rue de Locht, 91/93.
    • Soleil du Nord, place Gaucheret, 20.
    • Maison médicale Le Noyer, avenue Félix Marchal, 1a.

    Uccle
    • Candelaershuys, avenue Brugmann, 433.
    • Bibliothèque communale, rue du Doyenné, 64.
    • La Roseraie, chaussée d’Alsemberg, 1299.
    • Bibliothèque communale flamande, rue de Broyer, 27.
    • Ecole des Arts, avenue De Fré, 11.
    • Coté Village, chaussée d’Alsemberg, 895.
    • Centre culturel d’Uccle, rue Rouge, 47.
    • ISTI, rue J. Hazard, 34.
    • Centre Montjoie, chaussée de Waterloo, 935.

    Watermael-Boitsfort
    • Espace Delvaux, rue Gratès, 3.
    • Bibliothèque communale, rue des Trois-Tilleuls, 32.
    • Psylophone, rue de l’Hospice communal, 90.
    • La Vénerie, place Antoine Gilson, 3.

    Woluwe-Saint-Lambert
    • Cook & Book, avenue Paul Hymans, 251.
    • Le 75, avenue J.-Fr. Debecker, 10.
    • Chantier du Temps Libre, cours Paul Henri Spaak, 1.

    Abonnez-vous à Bruxelles en mouvements

    http://www.ieb.be/Abonnez-vous-a-Bruxelles-en-mouvements

    Vous pouvez souscrire à un abonnement annuel en nous faisant parvenir vos coordonnées.
    Le montant annuel de l’abonnement pour les particuliers est de 24 euros à verser sur notre compte : IBAN BE33 2100-0902-0446 / BIC GEBABEBB .
    L’abonnement comprend, si vous le souhaitez, l’envoi chaque semaine par courrier électronique, de l’« Inventaire des enquêtes publiques en Région de Bruxelles-Capitale ».
    Offres valables en Belgique. Pour les autres types d’abonnement, nous contacter : Inter-Environnement Bruxelles.

    Dans les #kiosques #Bruxelles #bruxellisation #urbanisme #spéculation #immobilier #bruxellisation #bruxelles_capitale #espace_public #marchandisation #pietonnier #lutte #médias_libres #médias 
 

  • Condamnés à mort | Sarah Benhaida
    https://making-of.afp.com/condamnes-mort

    Bagdad — L’un jure qu’il était « vendeur de poulets » en Syrie, l’autre qu’il était médecin et « pas tueur », un troisième assure avoir été « radié » de l’EI pour fainéantise tandis qu’un autre encore affirme avoir activé un piston pour toucher un salaire de combattant sans rien avoir à faire... Dans leurs uniformes jaunes en mauvais tissu, claquettes de contrefaçon en plastique aux pieds, les Français du groupe Etat islamique (EI) font bien piètre figure devant le juge irakien qui les condamne l’un après l’autre à la mort. Source : Making-of

    • « Je pensais entendre de nouveau tous ces récits en me rendant au tribunal anti-terroriste de Bagdad. Mais dans les procès de jihadistes présumés en Irak, les juges ne cherchent à établir qu’une seule chose : l’appartenance à l’EI, car selon la loi irakienne, c’est elle qui est passible de la peine capitale.
      Pour les crimes et leurs victimes, l’établissement de bilans ou les dommages et autres réparations, il faudra repasser. »

  • #Géographie_féministe

    GeoAgenda 2019/1 est dédié à la géographie
    féministe. Les Guest Editors Sara Landolt
    et Marina Richter proposent en introduction
    un état de l’art de la géographie féministe
    en Suisse.

    Jasmine Truong et Carolin Schurr présentent ensuite le nouveau groupe de recherche « Geographies of the global intimate » de l’institut de géographie de l’Université de Berne. Isabella Stingl offre une contribution sur la production de connaissances scientifiques féministes au sein de la recherche sur les #migrations. Jennifer Steiner, Karin Schwiter et Anahi Villalba introduisent le projet de « Live-in care », liant le travail de #soins à domicile et la #migration_internationale. Susan Thieme et Marina Richter proposent, quant à elles, une analyse intersectionnelle des compétences du #personnel_médical dans les #hôpitaux au prisme du #genre et du #parcours_migratoire. Kathrin Naegeli et Marlene Kronenberger présentent le programme « #Girls_on_Ice ». Enfin, Karine Duplan et Elisabeth Militz font un résumé du workshop « Bodies, space and difference in the global intimate » qui s’est tenu lors du Swissgeosciences Meeting 2018.
    Dans la rubrique « Autres Contributions », Suzy Blondin nous emmène dans la vallée du #Bartang au #Tadjikistan. Juliane Krenz présente un guide pratique de l’étude du sol, en tant qu’expérience d’enseignement de la géographie. La contribution de Itta Bauer propose de penser au-delà des frontières disciplinaires de la géographie et de la didactique. Finalement, Stephanie Summermatter et Peter Stucki discutent des enjeux liés aux inondations en Suisse, à partir d’une perspective historique remontant à 1868.


    https://sciencesnaturelles.ch/uuid/dfabd5da-19c7-5496-b075-6a3cbad19e0c?r=20190205110021_1557134729_

  • Statistiques de la conférence de presse des organisations syriennes et de la défense civile aujourd’hui sur les résultats de la récente campagne sur les zones libérées, #Idlib :
    - 600 victimes
    - 5 marchés populaires ciblés
    - 22 installations médicales ont été détruites
    - La fermeture de 55 établissements médicaux
    - Utilisation de chlore à Canibiet
    - 80 enfants tués
    - 50 écoles ciblées
    - 45 000 enfants sont sortis de l’éducation
    Déplacés 307 000 plus de 50 000 familles
    - 27 mosquées détruits
    - Destruction de 9 fours de production du pain
    - Brûler des cultures avec du Phosphore

    #guerre #conflit #victimes #statistiques #chiffres #phosphore #armes_chimiques Canibiet #destruction #écoles #enfants #déscolarisation #morts #décès

    Reçu d’un ami réfugié syrien qui vit à Grenoble, via whatsapp, le 01.06.2019

    • Stop the carnage: doctors call for an end to Syria hospital airstrikes

      Dozens of prominent doctors have called for urgent action to halt the bombing campaign by Syrian and Russian planes that has targeted more than 20 hospitals in Syria’s north-west, putting many out of action and leaving millions of people without proper healthcare.

      Coordinates for many of those hit had been shared with the regime and its Russian backers by the United Nations in an effort to protect civilians. The Syrian opposition were promised war planes would avoid identified sites on bombing raids; instead they have endured more than a month of fierce attacks.

      Since late April, in defiance of a truce brokered by Moscow and Ankara last year, regular airstrikes on opposition-held territory in northern Idlib province have killed hundreds of civilians and displaced hundreds of thousands more, rights groups say.

      They have also destroyed key parts of the healthcare system, says a letter from doctors around the world published in the Observer. “We are appalled by the deliberate and systematic targeting of healthcare facilities and medical staff,” they warned. “Their [the medical staff’s] job is to save lives, they must not lose their own in the process.”

      Signatories include Denis Mukwege, a gynaecologist who won the Nobel peace prize last year, Peter Agre, a physician who won the Nobel prize in chemistry in 2003, MP and doctor Sarah Wollaston, and Terence English, former president of the Royal College of Surgeons, as well as David Nott, a surgeon who works in war zones, and Zaher Sahloul, a Syrian exile, doctor and founder of a medical charity. They urged the UN to investigate the targeting of listed hospitals and asked the international community to put pressure on Russia and Syria to stop targeting medical centres and reverse funding cuts to surviving hospitals and clinics that are now overwhelmed by refugees.

      One paediatrician, Abdulkader Razouk, described to the Observer how he and his colleagues evacuated an entire hospital including dialysis patients, mothers in labour and premature babies in incubators, as airstrikes began in their town, at least 12 miles from the frontline. “After the airstrikes, but before the direct attack, we knew the hospital would be targeted,” he said in a phone interview about the Tarmala hospital, which was eventually hit on 10 May. “Only a few medical staff stayed to provide emergency response.”
      Letters: The BBC’s wish for a finger in every pie
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      The airstrike destroyed more than half the hospital and much of its equipment from beds and generators to the operating theatres, emergency services and pharmacy. Staff went back briefly to hunt through the rubble for any supplies that survived the onslaught but the building is now abandoned. “It would be impossible to rebuild and reopen now,” Razouk said. “The airstrikes are continuing and still targeting the hospital until this moment, even though it’s empty.”

      The May bombing was not the first attack on the hospital. That came in 2015, first with the Syrian military’s wildly inaccurate barrel bombs, and later by Russian missiles, that destroyed a residential building next door but spared the clinic itself. In 2018 there was a direct hit on the clinic but then it was able to reopen after repairs.

      However the damage after the latest attack was so severe that it is beyond repair, and anyway most of the civilians it served have fled, Razouk said.

      “This was the worst attack, it has been very tough, there is no possibility whatsoever to continue work there,” he said. “Life can’t return to this area, especially under these brutal attacks. There are no people, not even animals, there’s nothing left in there, it’s like a doomed land. There is no hope to go back.”

      He and other staff are opening a new temporary hospital near the Turkish border, where most of the residents of Tarmala have fled and are now living in refugee camps. It will have some of the neonatal incubators and dialysis machines evacuated before the strike, but there is a desperate need for more supplies.

      Around 80 medical facilities – including clinics and hospitals – have been shut because of damage in attacks or because of fear they will be targeted, said Mohamad Katoub from the Syrian American Medical Society. The huge number of refugees displaced by attacks has left those that are still operating overwhelmed.

      “The tactic of attacking health and other civilian infrastructure in Syria is not new, displacement is not new, these are all chronic issues. But this is the biggest displacement ever, and it is much further beyond our capacity as NGOs to respond,” he said.

      Turkey, which backs Idlib’s rebel groups, is already home to 3.6 million Syrians and faces the dilemma of whether or not to absorb any of the newly displaced. A group were reportedly planning a protest march to the border at the weekend.

      The de-escalation deal brokered last autumn saved Idlib and the surrounding countryside from an impending government assault. At the time, aid agencies warned that a military campaign would put the lives of 3 million civilians at risk, and trigger the worst humanitarian crisis of an already protracted and bloody war.

      But the agreement has unravelled since January, when the hardline Islamist group Hayat Tahrir al-Sham (HTS) wrested control of the area from more moderate rebels.

      Damascus and Moscow have said the HTS takeover legitimises the current campaign against Idlib as they are targeting terrorists not covered by the ceasefire deal.

      Many civilians in Idlib now feel they have been caught between the harsh rule of HTS and the intensified regime assault, and say that life has all but ground to a halt.

      “I was studying at Idlib university but I’ve had to stop going. So has my sister,” said 22-year-old Raja al-Assaad, from Ma’arat al-Nu’maan, which has been under heavy attack.

      “Some people have left to try to go to Turkey but the truth is that there is nowhere to go. Nowhere in Idlib is safe. And in my town we already have lots of people who have been displaced from lots of other areas of Syria.”

      “All normal life has shut down and there is nothing for us to do except wait for death.”

      https://www.theguardian.com/world/2019/jun/02/doctors-global-appeal-stop-syria-bombing-hospitals-idlib

    • Russie/Syrie : Nouveau recours à des #armes interdites

      Ces attaques qui aggravent les souffrances des civils violent les normes du #droit_international.

      Les forces armées russes et syriennes ont utilisé de manière indiscriminée des armes interdites en vertu du droit international contre des zones civiles dans le nord-ouest de la Syrie au cours des dernières semaines, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui. Selon les Nations Unies, cette région est actuellement habitée par environ trois millions de civils, dont au moins la moitié sont des personnes déplacées ayant fui d’autres régions du pays.

      Depuis le 26 avril 2019, l’alliance militaire russo-syrienne a mené quotidiennement des centaines d’attaques contre des groupes antigouvernementaux dans les gouvernorats d’Idlib, de #Hama et d’#Alep,, tuant environ 200 civils, dont 20 enfants. L’alliance a utilisé contre des zones civiles densement peuplées des armes à sous-munitions et des armes incendiaires, pourtant interdites selon le droit international, ainsi que des barils d’explosifs (« #barrel_bombs ») largués sur ces zones, d’après des secouristes, des témoins et des informations disponibles via des sources en accès libre. Le 17 mai, le Conseil de sécurité des Nations Unies a tenu une deuxième réunion d’urgence au sujet de la situation dans le nord-ouest de la Syrie, sans pour autant élaborer une stratégie précise pour protéger les civils qui y résident.

      « L’alliance militaire russo-syrienne utilise de manière indiscriminée contre des civils piégés une panoplie d’armes pourtant interdites par le droit international », a déclaré Lama Fakih, directrice par intérim de la division Moyen-Orient à Human Rights Watch. « Entretemps, la Russie exploite sa présence au Conseil de sécurité des Nations Unies pour se protéger et pour protéger son allié à Damas, et pour poursuivre ces exactions contre des civils. »

      Les armes à sous-munitions peuvent être lancées depuis le sol par des systèmes d’artillerie, des roquettes et des projectiles, ou bien larguées depuis le ciel. Elles explosent généralement dans l’air, dispersant plusieurs petites bombes, ou sous-munitions, au-dessus d’une vaste zone. De nombreuses sous-munitions n’explosent toutefois pas lors de l’impact initial, ce qui laisse au sol de dangereux fragments explosifs qui, à l’instar des mines terrestres, peuvent mutiler et tuer, des années après.

      Les armes incendiaires, qui produisent de la chaleur et du feu par le bais de la réaction chimique d’une substance inflammable, provoquent des brûlures atroces et sont capables de détruire des maisons et d’autres structures civiles.

      La Convention de 2008 sur les armes à sous-munitions interdit l’utilisation d’armes à sous-munitions, tandis que le Protocole III de la Convention sur les armes classiques interdit certaines utilisations des armes incendiaires. La Russie et la Syrie ne font pas partie des 120 pays ayant adhéré à la Convention sur les armes à sous-munitions, mais la Russie est un État partie au Protocole sur les armes incendiaires.

      https://www.hrw.org/fr/news/2019/06/03/russie/syrie-nouveau-recours-des-armes-interdites

    • La battaglia per Idlib

      Dal 26 aprile le forze del governo siriano, sostenute dall’assistenza militare russa, hanno intensificato un’offensiva a Idlib, nella provincia nord-occidentale della Siria, l’ultima roccaforte dell’opposizione armata al presidente Assad. A Idlib vivono quasi tre milioni di persone, metà delle quali sfollate internamente. Per questo gli accordi di Astana firmati proprio dalla Russia, insieme a Turchia e Iran, indicavano Idlib come una zona di de-escalation delle violenze. Un accordo però che non sembra più aver valore. Ieri la Russia ha bloccato una dichiarazione del Consiglio di sicurezza dell’ONU, con la quale il consiglio voleva lanciare un allarme per l’intensificarsi del intorno alla provincia di Idlib, con l’intento di scongiurare un disastro umanitario.

      Anche nel conflitto libico i civili sono quelli a pagare il prezzo più alto. Attualmente in Libia ci sono oltre 1 milione di persone bisognose di assistenza umanitaria e protezione. Non solo migranti e rifugiati, ma anche sfollati libici che vivono in condizioni di estrema marginalità sociale, senza accesso a cure e servizi essenziali e martoriati dal conflitto in corso. La campagna #Oltrelefrontiere ” promossa da CIR vuole migliorare il livello di protezione di migranti, rifugiati e sfollati interni, fornendo assistenza umanitaria e promuovendo la ricerca di soluzioni durature, per contribuire alla progressiva normalizzazione delle loro condizioni di vita.

      https://www.raiplayradio.it/articoli/2019/06/Rai-Radio-3-Idlib-Siria-4e42d346-f7d0-4d71-9da3-7b293f2e7c89.html

  • Non, Game of Thrones n’est pas une série féministe | Sarah Belhadi
    https://www.genre-ecran.net/?game-of-thrones

    Le succès de la série Game of Thrones est un phénomène si retentissant qu’il est devenu impossible de l’ignorer. Elle réunit des millions de personnes à travers le monde, souvent en plein milieu de la nuit pour découvrir la dernière saison. On peut expliquer cet engouement par les nombreux ressorts sensationnalistes de la superproduction : manigances politiques, relations incestueuses, effusion de sang et sexe à profusion. Mais ce qui caractérise avant tout cette fiction c’est sa représentation centrale du pouvoir : le but étant l’accession au trône des personnages présentés comme favoris, le casting se divise entre les prétendants à la couronne et leurs adjuvants/opposants. Et qu’est-ce que le pouvoir, sinon la composante première de nos interactions quotidiennes ? Nous vivons des rapports de force (...)

  • Accord à l’amiable dans le procès de Sara Netanyahu
    Reuters29 mai 2019
    https://fr.news.yahoo.com/accord-%C3%A0-lamiable-proc%C3%A8s-sara-150814898.html

    JERUSALEM (Reuters) - L’épouse du Premier ministre israélien Benjamin Netanyahu, soupçonnée de fraude dans une affaire de frais de bouche, a conclu un accord à l’amiable dans le cadre d’un plaider-coupable, rapporte mercredi Radio Israël.

    Sara Netanyahu a accepté de verser 45.000 shekels (11.000 euros) à l’Etat et de s’acquitter d’une amende de 10.000 shekels (2.500 euros), tout en assurant que le préjudice était moindre.

    L’acte d’accusation initial lui reprochait 90.000 euros de frais de bouche, une pratique interdite lorsqu’un cuisinier est affecté au service d’un haut fonctionnaire.

    (Jeffrey Heller, Jean-Philippe Lefief pour le service français)

  • En 1978, Paul Weller et ses JAM délivrent le mythique « All Mod Cons » (All Modern Convenience, tous conforts), album punk moderne et raffiné. MOD CON : trio australien 100 % féminin mené par Erica Dunn (chant et guitare), Sara Retallick (basse) et Raquel Solier (batterie). Avec leur « Modern Convenience » sorti en 2018 chez Poison City, les australiennes s’inscrivent aujourd’hui avec inspiration,engagement, modernité brute et acérée dans la tradition du punk rock des Slits, de Patti Smith ou de PJ Harvey.


    https://modconmusic.bandcamp.com/album/modern-convenience

    Cet été en Bretagne, à Binic
    https://www.binic-folks-blues-festival.com
    source : http://www.canalb.fr/blues-shit
    #rock'n'roll #punk #bandcamp #canalB

  • Ok, pas fait de vrai seen sur la chanteuse reggae soul Sara Lugo, à part dans le post de @mad_meg sur les chanteuses de reggae
    https://seenthis.net/messages/451823

    Donc Sara Lugo c’est une chanteuse allemande, de père portoricain, et qui fait du reggae avec des accents jazz et soul.

    Je l’ai donc connu en étant tombé par hasard sur son morceau avec Protoje :
    Sara Lugo feat. Protoje - Really Like You
    https://www.youtube.com/watch?v=R3_b9ILs8A0

    Ensuite j’ai écouté son album en boucle :
    Sara Lugo - Hit me with music
    https://www.youtube.com/watch?v=NzhbjUDO67E

    J’adore sa voix, et même si j’aime beaucoup le reggae, elle mériterait de chanter aussi sur des compos vraiment soul et jazz pour changer.

    Et puis (ne pensez pas trop que je dis ça avec un biais sexiste : je pense pareil pour certains artistes mâles qui me font le même effet) elle est toujours trop choupi-joyeuse ! Elle me met de bonne humeur à chaque fois que je l’écoute ou que je la vois en interview, super simple et de bonne humeur.

    Sur les plantes
    Sara Lugo & Randy Valentine - Growing A Jungle
    https://www.youtube.com/watch?v=NzEe1GMG3ZI

    Et elle vient de sortir un nouvel album ya deux mois :
    What About Love
    https://www.deezer.com/fr/album/88033802

    Qui contient aussi de l’ancien, comme ce morceau beauuucoup plus vieux, une dizaine d’année… qui justement n’est pas reggae
    Soul Chaos
    https://www.youtube.com/watch?v=IEVw9toKpaw

    #musique #reggae #soul #jazz #Sara_Lugo #joie #amour #bonne_humeur

    • Glières : "Résister, c’est d’abord avoir un esprit critique"
      Krystel Bablée, Le Dauphiné, le 20 mai 2019
      https://www.apesac.org/presse/dans-la-presse-en-2019/832-glieres-resister-c-est-d-abord-avoir-un-esprit-critique.html

      #Dareen_Tatour, poétesse arabe et israélienne a raconté, la voix coupée par les sanglots, ses années d’enfermement. Son crime ? Avoir écrit un #poème. Sa résistance ? « En écrire des dizaines d’autres et trois livres ».

      Résister aujourd’hui, pour quelle finalité ? La question a été posée aux “Citoyens résistants” rassemblés, dimanche 19 mai, sur le plateau des #Glières.

      « J’ai décidé de résister. De supporter l’intimidation, de tenir bon. Pour défendre la liberté d’expression. » La tête couverte d’un seul foulard, Dareen Tatour résistait, dimanche 19 mai sur le plateau des Glières, d’abord au froid, et aux larmes qui entrecoupaient son récit. La poétesse arabe et israélienne emprisonnée pendant trois ans pour ses écrits, avait répondu à l’invitation de Citoyens Résistants d’hier et d’aujourd’hui qui organisait, comme chaque année depuis 2007, son rassemblement des Glières. Avec Marine Martin, (lanceuse d’alerte sur le scandale de la Dépakine), Gaspard Glanz, journaliste indépendant ou encore Jean-Baptiste Rivoire, ex-rédacteur en chef adjoint du magazine “Spécial investigation”, ils livraient leurs “paroles de résistants”.

      « On se lève, on se bat, on résiste » affirme Gaël Quirante, secrétaire départemental de Sud-Poste, licencié par La Poste. « C’est une véritable révolution des idées, des actes. Ce mouvement m’a redonné espoir » livre Patrice Philippe, membre du collectif “Mutilés pour l’exemple”.

      Face à eux, assis sur des bancs, des chaises pliantes, ou dans l’herbe, des “citoyens résistants”, une grande famille où se mêlent enfants, jeunes et grands-parents. Qui, pour certains, se retrouvent depuis les premières éditions.

      « Venir ici, ça recharge les accus et regonfle le moral »

      Que recouvre pour eux le verbe “résister”, pourquoi et à quoi résister ? Telles sont les questions que je leur ai soumises, et auxquelles ils ont volontiers répondu.

      « On ne résiste pas assez, justement » glisse Camille, venue avec son compagnon et son petit garçon, pour la 4e fois au Rassemblement des Glières. « J’admire ceux qui ont le courage d’être débout et de résister ; en étant là aujourd’hui, à les écouter c’est ma manière de leur apporter mon soutien. » Sa résistance, Camille la trouve dans les échanges avec ses amis. « On parle de la société que l’on aimerait avoir, où l’entraide serait au cœur. Résister, c’est trouver la force de dire : “Non”. »

      Jérôme, lui est pragmatique. « Résister, c’est d’abord avoir un esprit critique, ne pas tout prendre pour argent comptant. Puis, dans un second temps, partager les choses à une dimension humaine et collective pour dessiner le modèle social de demain. »

      « Résister, c’est remettre l’humain au centre », réfléchit Myriam, « et pour ça, il va falloir apprendre à désobéir pour respecter le vivant. » La trentenaire est dans une démarche positive, « Je ne résiste pas contre quelque chose mais pour un monde plus juste, plus humain. » Et de faire un parallèle avec les combattants des Glières, « ils se sont d’abord battus pour la liberté, que contre les envahisseurs. »

      « Résister, c’est apporter des solutions autour de l’entraide et du bon sens ; sortir de sa zone de confort » renchérit son compagnon, Yannick.

      Troisième fois que Rémi, 30 ans, « sensible à l’énergie de ces lieux » vient se ressourcer au Rassemblement des Glières. Sa résistance, il l’a construite au fur et à mesure, en se détournant des chemins professionnels tous tracés. Et en accordant son style de vie à ce qui devrait, selon lui, être la priorité n°1, l’écologie. « De l’écologie, tout découle, les luttes sociales, les réseaux d’influence… »

      « Venir ici où il y a une fraternité, un discours vrai, ça recharge les accus et regonfle le moral » assure Pascale, la mère de Rémi.

      « Il faut résister contre l’ultralibéralisme, au risque de convoquer le fascisme » s’interpose Nadine. « On a affaire à un rouleau compresseur qui exploite autant l’humain que la nature. C’est la première fois dans l’histoire de l’humanité que l’on est face à un risque réel de destruction des espèces vivantes. C’est un devoir envers les anciens résistants qui nous ont montré la voie. À nous de nous montrer digne. »

  • De la difficulté de cartographier l’espace saharo-sahélien

    Depuis les premières cartes de l’Afrique au XVIe siècle où le Sahara apparaissait comme une longue barrière de dunes et le Sahel comme un lieu hanté par des bêtes sauvages, cartographier l’espace saharo-sahélien pose problème. Encore aujourd’hui, il semble difficile de représenter les mutations qui traversent la zone sans entretenir certains clichés. Nous en voulons pour preuve deux récents phénomènes qui ont fait l’objet d’une importante production cartographique : les migrations transsahariennes et la montée de l’insécurité liée au terrorisme.

    Des espaces migratoires lisses

    Les cartes diffusées dans la presse ou les rapports d’expertise sur la question donnent régulièrement à voir le Sahara et le Sahel depuis l’Europe, en les présentant comme des carrefours migratoires incontrôlables et des espaces de transit généralisé. Les concepteurs de ces documents ont fait des choix qui s’expliquent autant par la volonté d’en faciliter la lecture et de permettre une compréhension immédiate que par la difficulté de représenter certains faits complexes sur la carte. La plupart des représentations cartographiques choisies aboutissent à la vision d’un espace migratoire « lisse », c’est-à-dire où le trait de dessin continu de quelques routes migratoires occulte toutes les « #aspérités » — spatiales et temporelles d’ordre politique, policier, pécuniaire… — qui jalonnent les itinéraires empruntés par les migrants. Les concepteurs de ces cartes opèrent ainsi de nombreux raccourcis qu’ils imposent au lecteur ; ils laissent de côté les questions essentielles mais peu documentées de la hiérarchisation des flux ou de l’importance de telle ou telle agglomération le long de ces routes, ou encore de la variabilité du phénomène, de sa saisonnalité…

    Les longs traits qui figurent la migration africaine vers l’Europe (fig. 1) restituent l’image un peu inquiétante d’une invasion passant par des itinéraires (les villes de Ceuta et de Mellila, la Libye...) qui sont pourtant rarement empruntés simultanément par des milliers de migrants. De telles cartes font oublier que ces flux sont marginaux au regard des migrations africaines et même des migrations transsahariennes. Elles induisent aussi une confusion entre « itinéraires » et « flux ». Les centaines de milliers de Soudanais, Éthiopiens qui se rendent en Égypte n’y sont pas représentés, ni les Tchadiens et les Soudanais en Libye, ni les Nigériens et les Maliens en Algérie... À l’inverse, il n’est jamais fait cas des Sahariens qui « descendent » dans les pays sahéliens ni de ceux du golfe de Guinée, flux pourtant plus anciens.

    La carte établie par l’agence européenne Frontex qui dresse le bilan des flux aux frontières extérieures de l’Europe est tout aussi évocatrice (fig. 2). Voulant mettre en lumière l’efficacité des opérations de contrôle des frontières sur le court terme, elle rend compte de la baisse des flux migratoires entre 2008 et 2009. Mais, en sus de figurer de façon confuse chiffres, nationalités et provenances, la carte de Frontex trace également des routes approximatives : l’improbable passage par le Sud-Est égyptien entre le Soudan et la Libye ou le départ depuis le golfe de Syrte vers l’Italie ou Malte. Cette carte gomme également la dimension conjoncturelle propre à ces flux migratoires, qu’il s’agisse de leur baisse progressive depuis le début des années 2000 ou de leur réactivation, largement évoquée depuis le début des révoltes arabes en 2011.

    Des zones grises incontrôlables ?

    Cette carte du ministère des Affaires étrangères (fig. 3) rappelle le changement géopolitique brutal qu’a connu la zone ces dernières années. Les nomades seraient passés du statut fascinant de Bédouins hospitaliers qui menaient les caravanes et accompagnaient les trekkeurs à celui de dangereux islamistes à la solde d’AQMI (al Qaïda au Maghreb islamique). Les récentes turbulences géopolitiques, généralement mises sur le compte d’al Qaïda, entretiennent l’idée que des régions entières échappent à l’emprise des États. Sur cette carte élaborée par le centre de crise du ministère des Affaires étrangères, la menace prend la forme d’une surface de couleur rouge couvrant une vaste zone qui s’étend de la Mauritanie au Niger. Qualifiée de « Sahel », alors même qu’elle couvre davantage le Sahara, elle est fortement déconseillée aux voyageurs. À l’évidence, représenter en surface une menace ne s’accorde pas avec la réalité d’AQMI, groupe qui opère toujours par des attaques ciblées et ponctuelles et selon une stratégie « fondée sur le mouvement et les réseaux » (Retaillé, Walther, 2011). Une carte réticulaire qui présenterait ses bases terrestres (le terme d’al Qaïda signifie justement base en arabe) et les lieux d’actes terroristes serait bien plus juste. Devant l’impossibilité à réaliser cette carte, c’est toute la zone qui est montrée du doigt pour le « risque terroriste » qu’elle représente et, par conséquent, délaissée par les touristes, les chercheurs, les ONG et les investisseurs. Seules les grandes firmes multinationales continuent à tirer bénéfice des ressources que la zone renferme et sont prêtes à investir beaucoup d’argent pour assurer la sécurité des enclaves extractives.


    https://mappemonde-archive.mgm.fr/num31/intro/intro2.html
    #Sahara #Sahel #cartographie #migrations #itinéraires_migratoires #parcours_migratoires
    ping @reka

    • Sarah Mekdjian cite le texte de Armelle Choplin et Olivier Pliez dans son article : "Figurer les entre-deux migratoires"
      https://journals.openedition.org/cdg/790

      Sur de nombreuses cartes migratoires, qui paraissent notamment dans les médias, les espaces parcourus par les migrants pendant leurs voyages sont souvent « lissés », selon la terminologie utilisée par Armelle Choplin et Olivier Pliez (2011) au sujet des cartes de l’espace migratoire transsaharien : « la plupart des représentations cartographiques choisies aboutissent à la vision d’un espace migratoire « lisse », c’est-à-dire où le trait de dessin continu de quelques routes migratoires occulte toutes les « aspérités » -spatiales et temporelles d’ordre politique, policier, pécuniaire...- qui jalonnent les itinéraires empruntés par les migrants » (Pliez, Chopplin, 2011). En réaction à la figuration d’espaces « lissés », des chercheurs tentent de produire des cartes où apparaissent les expériences vécues pendant les déplacements et les difficultés à franchir des frontières de plus en plus surveillées. L’Atlas des migrants en Europe publié par le collectif Migreurop (2009, 2012), mais aussi des productions de contre-cartographie sur les franchissements frontaliers, entre art, science et activisme, se multiplient7.

  • L’art du discours... Le fil de la métaphore !
    https://www.youtube.com/watch?v=xwXaBOtvhTE

    Ancienne élève de l’École Normale Supérieure Lettres et Sciences Humaines, Sarah Al-Matary est maître de conférences en littérature à l’université Lumière Lyon 2.

    Elle s’intéresse aux relations qu’entretiennent la littérature et les idéologies, notamment aux définitions stratégiques de la communauté politique (XIXe-XXIe siècles). Elle est notamment l’auteur de La Haine des clercs. L’anti-intellectualisme en France (Paris, Seuil, 2019).

    Elle est rédactrice en chef à La Vie des idées.

  • J’ai l’impression qu’on n’avait pas posté celui-ci :

    Adolfo Kaminsky — le monde entier
    Hassina Mechaï , Ballast, le 1 mars 2019
    https://www.revue-ballast.fr/adolfo-kaminsky

    Quel paradoxe pour ce faussaire que de s’être retrouvé si souvent sans papiers ! On pourrait y voir un clin d’œil facétieux de la vie. Au lendemain de la guerre, Adolfo Kaminsky est menacé d’une mesure d’éloignement, faute de pouvoir prouver sa nationalité. Il s’en indigne. Et quand il rejoint le réseau de l’Aliyah Beth, les premiers papiers qu’il fabrique sont… pour lui, lui qui a combattu pour la libération d’un pays dans lequel il estime alors désormais avoir toute sa place. Des années plus tard, l’histoire se répète en Algérie, quand il souhaite épouser Leïla : Adolfo n’étant pas musulman, le mariage doit être contracté à Genève. Et comme ce mariage n’a pas été enregistré en Algérie, son fils aîné, Atahualpa, sera déclaré au consulat… argentin : « Ce n’était pas simple », admet-il, constamment étonné de ces méandres administratifs qui enferment l’être humain dans des rets absurdes. Lorsqu’il décide de rentrer en France à la fin des années 1980 en raison de la montée de l’islamisme en Algérie, il se heurtera au même écueil. Par ailleurs, « la reconnaissance de son passé a pris du temps, par l’État français ». Nulle amertume dans sa voix : un simple constat.

    #Adolfo_Kaminsky #faux_papiers #résistance

  • C’était 1993... et #Jacques_Rancière écrivait ce texte...
    L’immigré et la loi du consensus

    Il faut bien constater que le dispositif des #lois_Pasqua-Méhaignerie sur le #code_de_la_nationalité, la #maîtrise_de_l'immigration et l’extension des #contrôles_d'identité a rencontré dans l’opinion qui fut de gauche un assez large assentiment. Celui-ci repose essentiellement sur deux arguments. Premièrement, il y a un #problème objectif de l’immigration qu’il faut avoir le courage de regarder en face. Et déjà les socialistes avaient compris avec #Michel_Rocard l’impossibilité d’accueillir « toute la misère du monde ».

    Deuxièmement, puisque des décisions « courageuses » s’imposent, autant vaut que la droite les prenne et aussi que l’ablation, chirurgicalement nécessaire, s’opère par les moyens du #droit et de la #loi. Charles #Pasqua l’a d’ailleurs dit : il ne s’agit que de donner cohérence et force de loi à des mesures disparates imposées par l’urgence de solutions ponctuelles à des problèmes particuliers. En un sens, donc, il n’y aurait rien de nouveau, sinon cet avantage, bien fait pour plaire aux amoureux de l’« État de droit », que l’universel de la loi se substitue au hasard des mesures réglementaires.

    L’argument de l’#objectivité courageusement abordée séduit aisément ceux qui n’en finissent pas de se repentir, généralement sur le dos des autres, de leurs errements d’antan mais oublient seulement que le premier principe de ces errements était précisément l’adhésion aveugle à l’« objectivité » de la « #nécessité_historique ». L’espérance déçue ne fait pas une réalité ni le reniement une pensée. S’il y a une leçon à tirer des déceptions de l’histoire contemporaine, c’est bien plutôt celle-ci : il n’y a pas en politique de #nécessité objective ni de problèmes objectifs. On a les #problèmes_politiques qu’on choisit d’avoir, généralement parce qu’on a déjà les réponses. C’est un #choix_politique que de déclarer que l’entrée de travailleurs clandestins, les problèmes des collèges de banlieue, les phénomènes de délinquance impliquant des jeunes nés en France de parents nés français, les mariages blancs ou supposés tels et les déficits des comptes sociaux relèvent d’un même #problème_immigré.

    A qui conteste cette identification, on vient dire qu’il ferait mieux de quitter les beaux quartiers où il étale ses bons sentiments pour aller voir ce qui se passe dans les #banlieues. Allez donc voir à la chaîne la situation faite aux #travailleurs_immigrés, disait-on naguère. Allez donc voir dans les banlieues la situation que les immigrés font à la population travailleuse, dit-on aujourd’hui. L’argument culpabilisant est toujours sûr de son effet. Mais il faut justement s’interroger sur ce passage de la chaîne à la #banlieue et sur la logique de ces « #problèmes_de_société » dont nos politiques se font les diagnosticiens réalistes et les chirurgiens courageux. Socialistes ou libéraux, nos gouvernements ont adopté le même credo : la politique, à notre époque, est le seul règne de la #nécessité, laquelle s’identifie aux exigences capricieuses et incontournables du #marché mondial. Ils fondent leur #légitimité même sur la #démonstration qu’ils ne peuvent rien faire d’autre que ce qu’ils font : enregistrer, mois après mois, les caprices de cette divinité et gérer aux moindres frais leurs conséquences pour les populations dont ils ont la charge. Ils ont pris pour politique de renoncer à toute #politique autre que de gestion des « conséquences ». Ils ont organisé la déstructuration du monde du #travail pas seulement pour obéir à la nécessité mais aussi parce que ce monde portait en lui la visibilité même de la politique, celle d’une #société_divisée et vivant du #conflit. Dans toute fermeture d’usine, on a fini par saluer avec satisfaction la fin d’un « #mythe » et la preuve que, puisqu’on détruisait les mythes, on faisait de la bonne politique réaliste.

    Le problème est que, en détruisant ces « mythes », on ne met pas seulement en crise les systèmes de #régulation_sociale liés au monde du travail comme la #sécurité_sociale et l’#éducation. On supprime les capacités d’une société fondée sur le conflit à accueillir les altérités. Nous n’avons pas numériquement beaucoup plus d’immigrés qu’il y a vingt ans. Mais ces #étrangers, il y a vingt ans, avaient un autre nom et une autre identité : ils s’appelaient #ouvriers. Aujourd’hui, ils ne sont plus que des immigrés, des gens de peau et de moeurs différentes. La scène est alors créée pour que, sur la ruine des #identités et des altérités politiques, apparaissent d’une part les « problèmes de société » créés un peu partout, dans les rues et les cités, les collèges, les organismes de sécurité sociale etc., par les groupes les plus fortement précarisés et les classes d’âge les plus sensibles à cette précarisation, d’autre part la figure immédiatement identifiable du facteur de problèmes : cet autre qui n’est plus rien qu’un autre. Nos politiques se font alors dire par l’opinion publique que les problèmes sont devenus critiques et qu’il faut « courageusement » les résoudre.

    Car les problèmes de société se laissent toujours ramener à un seul et unique problème : l’existence dans une société de gens « problèmes », de gens qui ne devraient pas y être et ne doivent plus y être. La réponse est toujours là avant la question. Il ne s’agit que de constituer la figure de cet autre et de prendre les mesures nécessaires à son encontre.

    C’est ici que la loi intervient. Et c’est en cela que consiste le « progrès » qui fait passer des mesures de circonstance à la généralité de la loi. Là où elle est censée régler un problème, la loi en fait le constitue. Elle dessine la figure unitaire de l’autre en unifiant les objets d’articles de loi ou de règlement séparés. Elle nous dit que c’est le même (mauvais) sujet qui s’introduit clandestinement pour chercher du travail et qui s’introduit légalement comme conjoint d’un mariage blanc. Elle fait un même étranger indésirable du jeune Français d’origine maghrébine, du travailleur sri-lankais sans papiers, de la femme algérienne qui vient accoucher à Marseille et du père de famille malien qui demande le regroupement familial. Elle unifie tous les cas en faisant circuler entre eux quelques notions, en faisant par exemple de « clandestin » le moyen terme entre « étranger » et « délinquant ».

    La loi, dit-on, permettra de séparer les « bons » étrangers des indésirables, donc de combattre le racisme qui repose sur les amalgames. C’est tout le contraire. Et le juge Marsaud a vendu la mèche. Il s’agit d’identifier « étranger » et « suspect » en ramenant toute altérité à la figure d’une clandestinité coupable. La loi objective le contenu de ce sentiment diffus, dit d’insécurité, lequel convertit lui-même en seul objet de peur une multitude de cas et de groupes qui causent à divers titres trouble ou désagrément à telle ou telle partie de la population. A partir de là, elle construit la figure une de l’objet à rejeter pour que la société soit sans problème : cet autre qui prolifère cancéreusement sur son corps. En liant les « mariages blancs » et le regroupement familial sous la représentation insistante de la polygamie musulmane, elle impose l’image de l’objet de peur et de rejet : la multitude proliférant sans loi. Et, face à cet autre, elle institue l’identité du peuple souverain avec la multitude de ceux qui ressentent la même peur.

    C¹est cela que veut dire consensus : non pas la niaise idylle des partenaires responsables discutant en commun des données et des solutions des problèmes objectifs, mais l’identifications immédiate du sujet qui a peur. Ce n’est pas sur l’opinion « raisonnable » que le consensus politique a coutume de s’instaurer mais sur la passion déraisonnable. Ce n’est pas d’abord entre soi que l’on consent mais contre l’autre. Consentir, c’est d’abord sentir ensemble ce qu’on ne peut pas sentir.

    Tel est le double cercle du consensus. C’est d’abord la complémentarité d’une politique niée, abdiquée devant la seule nécessité et les « problèmes de société » qui en sont le revers. Qui imagine sérieusement qu’un monde du travail déréglementé et déstructuré à outrance par ce consentement ne produise pas des phénomènes comme le travail clandestin, le déséquilibre des systèmes de protection sociale et la délinquance diffuse ? La conséquence en est, bien sûr, que cet État qui affiche sa modestie dans la gestion à la petite semaine des conséquences locales de la nécessité mondiale reprend allègrement du service dans la répression.

    Mais le consensus, c’est aussi la complémentarité de la position « raisonnable » des problèmes « objectifs » et de leur solution passionnelle. La transformation des choix et les conflits politiques en problèmes de société, c’est aussi la transformation de l’objet de problème en objet de haine. Un certain nombre de gens de gauche, désireux de marquer une réticence mais soucieux de manifester leur réalisme, se sont tirés d’embarras en prédisant que la loi ne serait pas « efficace ». Assurément, une loi contre ceux qui entrent illégalement sur le territoire est condamnée à l¹efficacité réduite de toute loi visant à atteindre ceux qui enfreignent la loi. Mais elle a toutes chances d’être efficace sur un autre terrain : pour entretenir le sentiment commun à l’égard des indésirables et la résolution des bons citoyens désireux de voler au-devant de la loi et d’aider concrètement à la réalisation de son objectif : l’« immigration zéro ».

    Le racisme n’est pas la conséquence malheureuse de problèmes de société que l’objectivité d’une politique consensuelle devrait régler. « Problèmes de société », réalisme consensuel et déchaînements racistes sont les éléments d’une seule et même configuration. Une décennie a emprisonné l’opinion de gauche dans cette logique. Le ressentiment des intellectuels à l’égard de leurs amours d’antan a fait le reste. Il est de bon ton de considérer que l’opposition au système insensé qui se met en place est réservé aux nostalgiques des vieilles lunes tiers-mondistes et à des jeunes sympathiques et un peu débiles qui confondraient la politique avec les réunions festives entre potes. Il faut en finir avec ce « réalisme » de quatre sous. Les réalistes sont toujours en retard d’un réel. S’opposer absolument au dispositif des trois lois scélérates, ce n’est pas manifester des bons sentiments démodés et ignorants des dures réalités de la politique. C’est au contraire restaurer, face aux illusions du réalisme gestionnaire et à ses conséquences criminelles, la dimension d’une action politique capable de supporter les divisions de la société et de prendre en charge les altérités. Le réalisme consensuel n’est pas la médecine douce qui guérira la société de ses monstres. C’est la nouvelle folie qui les entretient. C’est au contraire le dissentiment qui rend une société vivable. Et la politique, si on ne la réduit pas à la gestion et à la police d’État, est précisément l’organisation de ce dissentiment.

    http://www.bok.net/pajol/debat/presse/libe/ranciere0.html
    #migrations #histoire #gauche #droite #France #la_migration_comme_problème #migration_comme_problème #altérité #Rancière #altérisation

    On l’a évoqué hier soir autour de la table avec Sarah Mekdjian, @isskein et @karine4
    Je le mets ici pour archivage...

  • Refugee, volunteer, prisoner: #Sarah_Mardini and Europe’s hardening line on migration

    Early last August, Sarah Mardini sat on a balcony on the Greek island of Lesvos. As the sun started to fade, a summer breeze rose off the Aegean Sea. She leaned back in her chair and relaxed, while the Turkish coastline, only 16 kilometres away, formed a silhouette behind her.

    Three years before, Mardini had arrived on this island from Syria – a dramatic journey that made international headlines. Now she was volunteering her time helping other refugees. She didn’t know it yet, but in a few weeks that work would land her in prison.

    Mardini had crossed the narrow stretch of water from Turkey in August 2015, landing on Lesvos after fleeing her home in Damascus to escape the Syrian civil war. On the way, she almost drowned when the engine of the inflatable dinghy she was travelling in broke down.

    More than 800,000 people followed a similar route from the Turkish coast to the Greek Islands that year. Almost 800 of them are now dead or missing.

    As the boat Mardini was in pitched and spun, she slipped overboard and struggled to hold it steady in the violent waves. Her sister, Yusra, three years younger, soon joined. Both girls were swimmers, and their act of heroism likely saved the 18 other people on board. They eventually made it to Germany and received asylum. Yusra went on to compete in the 2016 Olympics for the first ever Refugee Olympic Team. Sarah, held back from swimming by an injury, returned to Lesvos to help other refugees.

    On the balcony, Mardini, 23, was enjoying a rare moment of respite from long days spent working in the squalid Moria refugee camp. For the first time in a long time, she was looking forward to the future. After years spent between Lesvos and Berlin, she had decided to return to her university studies in Germany.

    But when she went to the airport to leave, shortly after The New Humanitarian visited her, Mardini was arrested. Along with several other volunteers from Emergency Response Centre International, or ERCI, the Greek non-profit where she volunteered, Mardini was charged with belonging to a criminal organisation, people smuggling, money laundering, and espionage.

    According to watchdog groups, the case against Mardini is not an isolated incident. Amnesty International says it is part of a broader trend of European governments taking a harder line on immigration and using anti-smuggling laws to de-legitimise humanitarian assistance to refugees and migrants.

    Far-right Italian Deputy Prime Minister Matteo Salvini recently pushed through legislation that ends humanitarian protection for migrants and asylum seekers, while Italy and Greece have ramped up pressure on maritime search and rescue NGOs, forcing them to shutter operations. At the end of March, the EU ended naval patrols in the Mediterranean that had saved the lives of thousands of migrants.

    In 2016, five other international volunteers were arrested on Lesvos on similar charges to Mardini. They were eventually acquitted, but dozens of other cases across Europe fit a similar pattern: from Denmark to France, people have been arrested, charged, and sometimes successfully prosecuted under anti-smuggling regulations based on actions they took to assist migrants.

    Late last month, Salam Kamal-Aldeen, a Danish national who founded the rescue non-governmental organisation Team Humanity, filed an application with the European Court of Human Rights, challenging what he says is a Greek crackdown on lifesaving activities.

    According to Maria Serrano, senior campaigner on migration at Amnesty International, collectively the cases have done tremendous damage in terms of public perception of humanitarian work in Europe. “The atmosphere… is very hostile for anyone that is trying to help, and this [has a] chilling effect on other people that want to help,” she said.

    As for the case against Mardini and the other ERCI volunteers, Human Rights Watch concluded that the accusations are baseless. “It seems like a bad joke, and a scary one as well because of what the implications are for humanitarian activists and NGOs just trying to save people’s lives,” said Bill Van Esveld, who researched the case for HRW.

    While the Lesvos prosecutor could not be reached for comment, the Greek police said in a statement after Mardini’s arrest that she and other aid workers were “active in the systematic facilitation of illegal entrance of foreigners” – a violation of the country’s Migration Code.

    Mardini spent 108 days in pre-trial detention before being released on bail at the beginning of December. The case against her is still open. Her lawyer expects news on what will happen next in June or July. If convicted, Mardini could be sentenced to up to 25 years in prison.

    “It seems like a bad joke, and a scary one as well because of what the implications are for humanitarian activists and NGOs just trying to save people’s lives.”

    Return to Lesvos

    The arrest and pending trial are the latest in a series of events, starting with the beginning of the Syrian war in 2011, that have disrupted any sense of normalcy in Mardini’s life.

    Even after making it to Germany in 2015, Mardini never really settled in. She was 20 years old and in an unfamiliar city. The secure world she grew up in had been destroyed, and the future felt like a blank and confusing canvas. “I missed Syria and Damascus and just this warmness in everything,” she said.

    While wading through these emotions, Mardini received a Facebook message in 2016 from an ERCI volunteer. The swimming sisters from Syria who saved a boat full of refugees were an inspiration. Volunteers on Lesvos told their story to children on the island to give them hope for the future, the volunteer said, inviting Mardini to visit. “It totally touched my heart,” Mardini recalled. “Somebody saw me as a hope… and there is somebody asking for my help.”

    So Mardini flew back to Lesvos in August 2016. Just one year earlier she had nearly died trying to reach the island, before enduring a journey across the Balkans that involved hiding from police officers in forests, narrowly escaping being kidnapped, sneaking across tightly controlled borders, and spending a night in police custody in a barn. Now, all it took was a flight to retrace the route.

    Her first day on the island, Mardini was trained to help refugees disembark safely when their boats reached the shores. By nighttime, she was sitting on the beach watching for approaching vessels. It was past midnight, and the sea was calm. Lights from the Turkish coastline twinkled serenely across the water. After about half an hour, a walkie talkie crackled. The Greek Coast Guard had spotted a boat.

    Volunteers switched on the headlights of their cars, giving the refugees something to aim for. Thin lines of silver from the reflective strips on the refugees’ life jackets glinted in the darkness, and the rumble of a motor and chatter of voices drifted across the water. As the boat came into view, volunteers yelled: “You are in Greece. You are safe. Turn the engine off.”

    Mardini was in the water again, holding the boat steady, helping people disembark. When the rush of activity ended, a feeling of guilt washed over her. “I felt it was unfair that they were on a refugee boat and I’m a rescuer,” she said.

    But Mardini was hooked. She spent the next two weeks assisting with boat landings and teaching swimming lessons to the kids who idolised her and her sister. Even after returning to Germany, she couldn’t stop thinking about Lesvos. “I decided to come back for one month,” she said, “and I never left.”
    Moria camp

    The island became the centre of Mardini’s life. She put her studies at Bard College Berlin on hold to spend more time in Greece. “I found what I love,” she explained.

    Meanwhile, the situation on the Greek islands was changing. In 2017, just under 30,000 people crossed the Aegean Sea to Greece, compared to some 850,000 in 2015. There were fewer arrivals, but those who did come were spending more time in camps with dismal conditions.

    “You have people who are dying and living in a four-metre tent with seven relatives. They have limited access to water. Hygiene is zero. Privacy is zero. Security: zero. Children’s rights: zero. Human rights: zero… You feel useless. You feel very useless.”

    The volunteer response shifted accordingly, towards the camps, and when TNH visited Mardini she moved around the island with a sense of purpose and familiarity, joking with other volunteers and greeting refugees she knew from her work in the streets.

    Much of her time was spent as a translator for ERCI’s medical team in Moria. The camp, the main one on Lesvos, was built to accommodate around 3,000 people, but by 2018 housed close to 9,000. Streams of sewage ran between tents. People were forced to stand in line for hours for food. The wait to see a doctor could take months, and conditions were causing intense psychological strain. Self-harm and suicide attempts were increasing, especially among children, and sexual and gender-based violence were commonplace.

    Mardini was on the front lines. “What we do in Moria is fighting the fire,” she said. “You have people who are dying and living in a four-metre tent with seven relatives. They have limited access to water. Hygiene is zero. Privacy is zero. Security: zero. Children’s rights: zero. Human rights: zero… You feel useless. You feel very useless.”

    By then, Mardini had been on Lesvos almost continuously for nine months, and it was taking a toll. She seemed to be weighed down, slipping into long moments of silence. “I’m taking in. I’m taking in. I’m taking in. But it’s going to come out at some point,” she said.

    It was time for a break. Mardini had decided to return to Berlin at the end of the month to resume her studies and make an effort to invest in her life there. But she planned to remain connected to Lesvos. “I love this island… the sad thing is that it’s not nice for everybody. Others see it as just a jail.”
    Investigation and Arrest

    The airport on Lesvos is on the shoreline close to where Mardini helped with the boat landing her first night as a volunteer. On 21 August, when she went to check in for her flight to Berlin, she was surrounded by five Greek police officers. “They kind of circled around me, and they said that I should come with [them],” Mardini recalled.

    Mardini knew that the police on Lesvos had been investigating her and some of the other volunteers from ERCI, but at first she still didn’t realise what was happening. Seven months earlier, in February 2018, she was briefly detained with a volunteer named Sean Binder, a German national. They had been driving one of ERCI’s 4X4s when police stopped them, searched the vehicle, and found Greek military license plates hidden under the civilian plates.

    When Mardini was arrested at the airport, Binder turned himself in too, and the police released a statement saying they were investigating 30 people – six Greeks and 24 foreigners – for involvement in “organised migrant trafficking rings”. Two Greek nationals, including ERCI’s founder, were also arrested at the time.

    While it is still not clear what the plates were doing on the vehicle, according Van Esveld from HRW, “it does seem clear… neither Sarah or Sean had any idea that these plates were [there]”.

    The felony charges against Mardini and Binder were ultimately unconnected to the plates, and HRW’s Van Esveld said the police work appears to either have been appallingly shoddy or done in bad faith. HRW took the unusual step of commenting on the ongoing case because it appeared authorities were “literally just [taking] a humanitarian activity and labelling it as a crime”, he added.
    Detention

    After two weeks in a cell on Lesvos, Mardini was sent to a prison in Athens. On the ferry ride to the mainland, her hands were shackled. That’s when it sank in: “Ok, it’s official,” she thought. “They’re transferring me to jail.”

    In prison, Mardini was locked in a cell with eight other women from 8pm to 8am. During the day, she would go to Greek classes and art classes, drink coffee with other prisoners, and watch the news.

    She was able to make phone calls, and her mother, who was also granted asylum in Germany, came to visit a number of times. “The first time we saw each other we just broke down in tears,” Mardini recalled. It had been months since they’d seen each other, and now they could only speak for 20 minutes, separated by a plastic barrier.

    Most of the time, Mardini just read, finishing more than 40 books, including Nelson Mandela’s autobiography, which helped her come to terms with her situation. “I decided this is my life right now, and I need to get something out of it,” she explained. “I just accepted what’s going on.”

    People can be held in pre-trial detention for up to 18 months in Greece. But at the beginning of December, a judge accepted Mardini’s lawyer’s request for bail. Binder was released the same day.
    Lingering fear

    On Lesvos, where everyone in the volunteer community knows each other, the case came as a shock. “People started to be... scared,” said Claudia Drost, a 23-year-old from the Netherlands and close friend of Mardini’s who started volunteering on the island in 2016. “There was a feeling of fear that if the police… put [Mardini] in prison, they can put anyone in prison.”

    “We are standing [up] for what we are doing because we are saving people and we are helping people.”

    That feeling was heightened by the knowledge that humanitarians across Europe were being charged with crimes for helping refugees and migrants.

    During the height of the migration crisis in Europe, between the fall of 2015 and winter 2016, some 300 people were arrested in Denmark on charges related to helping refugees. In August 2016, French farmer Cédric Herrou was arrested for helping migrants and asylum seekers cross the French-Italian border. In October 2017, 12 people were charged with facilitating illegal migration in Belgium for letting asylum seekers stay in their homes and use their cellphones. And last June, the captain of a search and rescue boat belonging to the German NGO Mission Lifeline was arrested in Malta and charged with operating the vessel without proper registration or license.

    Drost said that after Mardini was released the fear faded a bit, but still lingers. There is also a sense of defiance. “We are standing [up] for what we are doing because we are saving people and we are helping people,” Drost said.

    As for Mardini, the charges have forced her to disengage from humanitarian work on Lesvos, at least until the case is over. She is back in Berlin and has started university again. “I think because I’m not in Lesvos anymore I’m just finding it very good to be here,” she said. “I’m kind of in a stable moment just to reflect about my life and what I want to do.”

    But she also knows the stability could very well be fleeting. With the prospect of more time in prison hanging over her, the future is still a blank canvas. People often ask if she is optimistic about the case. “No,” she said. “In the first place, they put me in… jail.”

    https://www.thenewhumanitarian.org/feature/2019/05/02/refugee-volunteer-prisoner-sarah-mardini-and-europe-s-hardening-
    #criminalisation #délit_de_solidarité #asile #migrations #solidarité #réfugiés #Grèce #Lesbos #Moria #camps_de_réfugiés #Europe

    Avec une frise chronologique:

    ping @reka

    • Demand the charges against Sarah and Seán are dropped

      In Greece, you can go to jail for trying to save a life. It happened to Seán Binder, 25, and Sarah Mardini, 24, when they helped to spot refugee boats in distress. They risk facing up to 25 years in prison.

      Sarah and Seán met when they volunteered together as trained rescue workers in Lesvos, Greece. Sarah is a refugee from Syria. Her journey to Europe made international news - she and her sister saved 18 people by dragging their drowning boat to safety. Seán Binder is a son of a Vietnamese refugee. They couldn’t watch refugees drown and do nothing.

      Their humanitarian work saved lives, but like many others across Europe, they are being criminalised for helping refugees. The pair risk facing up to 25 years in prison on ‘people smuggling’ charges. They already spent more than 100 days in prison before being released on bail in December 2018.

      “Humanitarian work isn’t criminal, nor is it heroic. Helping others should be normal. The real people who are suffering and dying are those already fleeing persecution." Seán Binder

      Criminalising humanitarian workers and abandoning refugees at sea won’t stop refugees crossing the sea, but it will cause many more deaths.

      Solidarity is not a crime. Call on the Greek authorities to:

      Drop the charges against Sarah Mardini and Seán Binder
      Publicly acknowledge the legitimacy of humanitarian work which supports refugee and migrant rights

      https://www.amnesty.org/en/get-involved/write-for-rights/?viewCampaign=48221

  • Slow Fermissage
    http://constantvzw.org/site/Slow-Fermissage.html

    Wicked Technologiesis a project considering the ethics and aesthetics of fermentation in relation to artistic research. This project is developed by Sara Manente, a choreographer, performance artist and amateur fermentress, in collaboration with drawing artist Gunbike Erdemir. On Wednesday 8 May from 15:00 until 18:00 the artists will be present in the office of Constant to share their experiences about the different physical, metaphorical and theoretical fermenting processes that occurred (...)

    #Constant_V

  • Sarah, « travailleuse du clic » : « La nuit, je remplis des demandes de devis qui me rapportent plusieurs euros d’un coup »
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2019/04/25/sarah-travailleuse-du-clic-la-nuit-je-remplis-des-demandes-de-devis-qui-me-r

    Des dizaines de milliers de personnes vont régulièrement sur des sites proposant des tâches rémunérées à la pièce pour arrondir leurs fins de mois. Souvent, l’activité de microtravailleur est exercée par des femmes au foyer.

    Où va le travail ? On pourrait la prendre pour une femme d’affaires. Assise sur son canapé, des lunettes papillon vissées sur le nez et l’œil fixé sur l’écran de son ordinateur portable, Sarah Guyon parcourt, imperturbable, la liste des « missions » rémunérées du jour.

    Deux centimes d’euro pour cliquer sur un article du Figaro, 18 centimes pour installer un logiciel permettant de lire des fichiers PDF, 36 pour inscrire ses coordonnées dans une demande de devis pour le réparateur automobile Speedy… « Ça ne paraît pas énorme comme ça, mais, en me connectant tous les jours, j’arrive à gagner 200 à 300 euros par mois », explique cette mère de 26 ans.

    Il y a cinq ans, après la naissance de son deuxième enfant et les premières « galères financières », elle est venue grossir les rangs de l’armée invisible des « travailleurs du clic », ces individus effectuant en ligne des tâches, souvent très rapides, rémunérées à la pièce. Ils seraient aujourd’hui plus de 250 000 en France à se connecter occasionnellement sur des plates-formes de microtravail – un nombre qui dépasse celui des personnes travaillant pour Uber ou Deliveroo –, et 15 000 à y être « très actifs » selon une étude publiée en février par des chercheurs de Télécom ParisTech, du CNRS et de MSH Paris Saclay.
    Lire notre enquête : Sur Amazon Turk, les forçats du clic

    Pour l’heure, le travail du clic n’est ni encadré ni reconnu comme tel. Et Sarah Guyon, qui vit à Montmeyran, dans la Drôme, est toujours considérée par l’Insee comme « inactive ».

  • Bruxelles et la gentrification du canal
    http://www.radiopanik.org/emissions/du-pied-gauche/bruxelles-et-la-gentrification-du-canal

    Nous avons parlé de la gentrification du canal à Bruxelles, du Nord au Sud

    En compagnie de

    Sarah De Laet, Inter-Environnement Bruxelles

    José Garcia, Syndicat des locataires

    Hugo Périlleux Sanchez, ULB

    On a expliqué l’histoire du canal, ce qu’est la gentrification

    On a parcouru les problèmes actuels et les principaux bénéficiaires des nouveaux projets immobiliers

    On a révé à une autre ville, avec plus de logements pour tous et toutes, et plus d’égalité

    Loin des faux concepts de revitalisation et de mixité sociale, on a voulu voir la réalité politique du terrain...

    On a écouté Kenny Arkana, Capitale de la Rupture et Jacques Brel, les (...)

    #logement #construction #intérets_privés #pauvres #droit_à_la_ville #riches #logement,construction,intérets_privés,pauvres,droit_à_la_ville,riches
    http://www.radiopanik.org/media/sounds/du-pied-gauche/bruxelles-et-la-gentrification-du-canal_06597__1.mp3

  • 28 Years Ago, Our Enslavement was Predicted — and We’re Still Not Listening
    https://hackernoon.com/28-years-ago-it-was-predicted-and-we-are-not-listening-652c0be46df7?sour

    28 Years Ago, Our Enslavement was Predicted — and We’re Still Not Listening“An untold #future lies ahead, and for the first time, I face it with a sense of hope. For if a machine, a Terminator, can learn the value of human life; maybe we can too.” — Sarah ConnorI was a kid when I first heard this quote, and It was shocking how we could even think of machines having feelings. Even more, it was interesting the idea in that quote referring that human beings don’t appreciate life.At that moment I wasn’t a big fan of terminator and to be honest I’m still not the biggest follower, yet, that bit of the end of the movie was nailed into my memory even -especially these days- several years after.Some years after Terminator, the first movie of The Matrix was released and from the very first time, I was hooked (...)

    #smartphone-addiction #machine-takeover #giveashit #technology

  • Un timbre pour célébrer les 75 ans du droit de vote des femmes en France - LCI
    https://www.lci.fr/social/un-timbre-pour-celebrer-les-75-ans-du-droit-de-vote-des-femmes-en-france-2119173

    C’était il y a 75 ans. Le 21 avril 1944, une ordonnance du général de Gaulle permettait aux femmes de voter. Et par-là de devenir des citoyennes. Dans son article 17, il rédige que « les femmes sont électrices et éligibles dans les mêmes conditions que les hommes ». Pour célébrer cette date qui met fin une des inégalités femme-homme, La Poste va mettre en vente un timbre collector à 88 centimes, dès mardi. Dessiné par Sarah Bougault, il sera tiré à 700.014 exemplaires. Les Françaises voteront pour la première fois le 29 avril et le 13 mai 1945, lors d’élections municipales.

    « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune »

    Le vote des femmes est une promesse du général de Gaulle de 1942 : le 23 juin, il déclare qu’"une fois l’ennemi chassé du territoire, tous les hommes et toutes les femmes de chez nous éliront l’Assemblée nationale". L’année suivante, Marthe Simard et Lucie Aubrac participent à l’Assemblée consultative provisoire, créée à Alger. La France en 1944 n’est pas en avance. De très nombreux pays l’ont précédée, et pas seulement occidentaux. Les Turques votent depuis 1929, les Brésiliennes depuis 1932.

    C’est pourtant une revendication de très longue date. Dès 1790, Condorcet se prononce en faveur du vote des femmes, relayé un an plus tard par Olympe de Gouges qui déclare, lors de la présentation de la « Déclaration des droits de la femme et de la citoyenne ». « La femme a le droit de monter sur l’échafaud, elle doit avoir également celui de monter à la tribune ».

    @simplicissimus est-ce que tu sais ce qu’est ce symbole en haut à gauche du timbre ?

  • soundtrack du 01/04
    http://www.radiopanik.org/emissions/soundtrack-de-minuit/soundtrack-du-01-04

    April Fool’s Day mix by Moonshine Maverick, dedicated to Felix. A hypnotic, potent and perplexing mix to welcome springtime and forget about Brexit...

    Playlist:

    1. John Barry - Capsule In Space

    2. Jim O’Rourke - Never Again

    3. Henri Pousseur - Scambi

    4. Maryanne Amacher - Living Space

    5. Aphex Twin - avril 14th

    6. Michael O’Shea - No Journey’s End

    7. Robert Hampson - Umbra

    8. Sarah Davachi - Matins

    9. Lea Bertucci - At Dawn

    10. David Tudor & Takehisa Kosugi - Event: February 16, 1993, Red Wing Minnesota

    11. Fennesz / O’Rourke / Rehberg - Fenn O’Berg Theme

    12. Continental OP - La La La

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    http://www.radiopanik.org/media/sounds/soundtrack-de-minuit/soundtrack-du-01-04_06486__1.mp3