person:sarah beydoun

  • Sarah’s Bag When Fashion is socially responsible - #Accessories
    http://www.orientpalms.com/Sarah-s-Bag-4149

    Sarah Beydoun is a Lebanese social entrepreneur. She is the Founder and Creative Director of “Sarah’s Bag”, a worldwide reknown brand of handmade bags and accessories. Fashionistas of all ages crave for her designs. Perhaps the reasons for this success involve the following: First, the fact that each bag design is unique, telling a story inspired by Sarah’s Lebanese and Arab culture like poetry, food, architectural elements, etc. Pop culture like Arab pop stars, divas as well as cinema (...) (...)

    #Sarah's_Bag

    • Notes pendant le visionnage :
      – La première accepte de se faire filmer en train de se maquiller dans un appartement très luxueux. Elle balance alors des généralités sur le fait que « toutes les libanaises » aiment se maquiller pendant des heures.
      – Le second est un coiffeur (visiblement chic). Il balance des généralités sur le fait que « toutes les libanaises » aiment passer des heures chez le merlan.
      – Ensuite, le couturier Rabih Kayrouz (que, par ailleurs, je connais, et dont le travail est intéressant) parle des femmes qu’il habille (mais le documentaire sur « la femme libanaise » n’ira pas se demander quelle part de la population libanaise peut s’habiller en R. Kayrouz).
      – Au passage, ce n’est pas dit, mais il est en train d’habiller Sarah Beydoun (que je connais aussi) qui n’est pas non plus la libanaise la plus représentative (elle a une ligne de sacs nommés « Sarah’s bags » – avec Kayrouz et Yasmine Hamdan, ce sont des gens qui représentent une forme de raffinement très, disons, moderne – c’est certes intéressant, mais c’est sociologiquement très spécifique).
      – Ensuite on interviewe un chirurgien esthétique, qui explique que « la femme libanaise » (« nos dames »…) ceci et cela.
      – Ensuite une femme qui se fait filmer en train de se faire manucurer les pieds et les mains, dans un déshabillé tout à fait mignon : elle parle de l’importance de se faire les ongles, et généralise évidemment à « les Libanais », « on… », etc.
      – Une femme (la même, je sais pas, elle est tartinée de trucs colorés) se fait filmer pendant un « drainage » (non, je ne sais pas ce que c’est et je ne vais pas le googler), et généralise évidemment sur « on aime… ».
      – Une présentatrice de la télévision avec des cheveux violets qui présente une émission « consacrée à la mode » (qui dit « ethnique » pour le fait de porter des vêtements traditionnels), évidemment ne va pas trop remettre en doute l’importance de se maquiller et de bien se coiffer. Considérations sur les autres femmes (superficielles).
      – « Avec 18 communautés religieuses »…, ah, on va donc parler de l’islam (ça marche toujours comme ça, dans les médias français).
      – Du coup : le hijab comme accessoire de mode. Les jeunes femmes voilées et en talons hauts se font filmer assises au Lina’s de la marina de Beyrouth devant des yachts. Ça ne s’invente pas.
      – Puis Sheika Ghina Hammoud qui prêche devant des femmes dont certaines ne se couvrent pas les cheveux (Ghina Hammoud est un peu connue). Curieusement, elle ne parle que de chirurgie esthétique (je croyais qu’on en était au hijab).
      – ESMOD Beyrouth, une jeune étudiante en stylisme, voilée, généralise, évidemment, à toutes les femmes « conservatrices » : « nous avons besoin de plus de stylistes », « nous aimons la mode », « nous… nous… nous… »
      – Une autre étudiante en stylisme d’ESMOD… (ah, à ce moment on arrête de parler du voile fashion) : « on… on… on… »
      – Retour de la star de Future TV, qui se promène dans les magazins ultra-chics des souks de Beyrouth (ça tombe bien, c’est à quelques mètres à peine de la marina) et elle commente les chaussures (dont on s’aperçoit bien qu’elles coûtent un an du salaire moyen) et, évidemment, « toutes les femmes veulent… », « les femmes libanaises… ».
      – Gros plans sur des gamines en mini-robe en boîte de nuit. Surprise : « la femme libanaise » s’habille sexy quand elle va en boîte.
      – Joumana Haddad se promène dans Ashrafieh, et là tu as envie d’éteindre le truc.
      – Considérations sur la destruction des « vieilles maisons libanaises », mais je ne pige pas le rapport avec le sujet.
      – Plans sur le palais Sursock, et interview avec Lady Sursock dans un salon juste somptueux (« et tout Beyrouth était comme ça », « c’était ça le charme de Beyrouth »).
      – Considérations ultra-convenues sur le besoin de vivre malgré la guerre.
      – Pendant ce temps, plans sur le restaurant à ciel ouvert Iris, au sommet de l’immeuble du Nahar.
      – Viviane Ghanem, co-auteure d’un livre plein de photos du Liban d’avant la guerre, tout en stars libanaises, arabes et occidentales, en gros « comment c’était le Liban » (rien que des vedettes et des milliardaires, dis-donc !) : « est-ce que “nous” avons été trop heureux ? ». Arrive à ce moment, tu dois avoir bien compris que tout le Liban était comme ça, à boire du Champagne dans les chaussures de la Bardot.
      – Puis : conventions sociales qui pèsent sur les jeunes femmes, « tabou de la virginité », pendant que la caméra filme des jeunes femmes aux jolies cuisses dans le centre ville… Puis la sheikha parle de sexualité. (J’apprécie l’élégance du procédé qui consiste à voler avec gourmandise, au téléobjectif, des images de gamines très courtement vêtues, et à leur associer en voix off des considérations sur le tabou de la virginité et l’hyménoplastie.)
      – Après ces, disons, quatre minutes un peu moins superficielles, retour à Joumana Haddad et son magazine. Je… je… mon combat ceci… je… Et ça conclut avec elle.

      Le truc est donc ultra-localisé géographiquement et, surtout, ultra-concentré sur la très grande bourgeoisie libanaise et les professionnels de la « beauté » qui travaillent pour cette bourgeoisie. Et on s’arrange pour que tout ces gens forts concernés parlent uniquement par généralités sur « les Libanaises ceci » et « toutes les femmes libanaises cela »…

      Je te me ferais bien un sujet pour Arte, tourné uniquement chez des grandes bourgeoises, sans jamais sortir des limites d’Auteuil, Neuilly et Passy, dont au moins deux qui ne voient pas d’inconvénient à ce qu’on les filmer pendant qu’on leur fait la moustache, et qu’on interroge aussi des gens qui, tous, travaillent dans le luxe, la mode et la beauté, et on dirait que c’est un sujet sur « Ce que pensent les Françaises ». Ce qui donnerait des phrases définitives du genre « nous les françaises, nous pensons qu’il est très important que mon esthéticienne vienne chaque jour à la maison pour me décolorer la moustache, parce que nous-la-femme-française, on ne voudrait quand même pas ressembler à une Marie-souillon ». Et on inviterait Houellebecq à s’insurger sur le fait « certaines populations » ont un tabou avec ces histoires de moustache.

    • Je ne connais rien au Liban mais ce reportage me donne envie de vomir par son sexisme, son ravalement au rôle de la femme objet... Je doute fortement que les libanaises (et comme dit ci dessus, faudrait savoir de quelles libanaises on parle) puissent se définir par le temps qu’elles passent chez le coiffeur, la manucure, les boutiques...
      En représailles de ce documentaire et en solidarité avec toutes les femmes du monde qui se battent pour leurs libertés, je vais aller ... faire les soldes :)))

      #sexisme
      #beurk

    • soyons bien clair, je ne pense pas que ce reportage n’apporte en quoi que ce soit une once de connaissance sur le Liban et je ne donne pas dans cette vision caricaturale, servie à toutes les sauces effectivement de la bourgeoise beyrouthine, mais qui tend (bêtement il est vrai) à me faire rire. Mais c’est ma très grande faute de ne jamais accompagner les liens que je recense de commentaires pour situer ma position par rapport au machin.

      Désolée des incompréhensions.

      En tout cas @Nidal, tu rigoles pas quand tu fais une exégèse !

    • Pas de soucis @osezkarl, j’avais bien compris que tu avais mis ce lien pour signifier « la dernière connerie en date » :)
      Je réagissais sur le doc même et je te remercie de l’avoir diffusé, après tout il est toujours bon de voir les bêtises d’aujourd’hui qui vont faire les stéréotypes de demain.

      OH... j’avais pas dis que j’allais faire les soldes moi ???

    • Pareil pour moi, @osezkarl, avec ta remarque sur les cheveux-moitié-de-la-femme, je pense qu’on avait bien compris le recul qu’il fallait y voir. Et j’étais bien content que tu références ce chef-d’œuvre, ça m’aurait déçu de le manquer.

      J’ai détaillé mon intervention, parce que ce n’est pas le premier sujet d’Arte consacré au Liban, et j’ai besoin de documenter le fait que c’est toujours une catastrophe (je veux dire : comment ils font, c’est exprès ?). Il y a tout juste un mois, on avait commenté une précédente horreur :
      http://seenthis.net/messages/318457

  • Sarah’s Bag “The fast & the fabulous”, A-H 2014-2015 - #Accessoires
    http://www.flip-zone.fr/fashion/accessories/bags/sarah-s-bag-4861

    http://img-new.flip-zone.com/local/cache-vignettes/L600xH382/f986efa7b51904e5273ed6b9495d37c2-55570.jpg In its latest collection, Sarah’s Bags continues its unabashed love story with 60s and 70s pop culture nostalgia. ‘The Fast and the Fabulous’ is a funky line of printed clutches, box clutches and totes inspired by the golden years of pre-war Beirut in the early 70s, vintage MatchBox toy cars and Michel Vaillant comic book series of the same era. The latter include bags with signature #Sarah's_Bag beading on an eye-popping comic book canvas. For Creative Director and Founder, Sarah Beydoun, a (...) (...)

  • Sarah’s Bag - When Fashion is socially responsible
    http://www.flip-zone.net/b/en/sarah-s-bag-4149

    Sarah Beydoun is a Lebanese social entrepreneur. She is the Founder and Creative Director of “Sarah’s Bag”, a worldwide reknown brand of handmade bags and accessories. Fashionistas of all ages crave for her designs.

    Perhaps the reasons for this success involve the following:

    First, the fact that each bag design is unique, telling a story inspired by Sarah’s Lebanese and Arab culture like poetry, food, architectural elements, etc. Pop culture like Arab pop stars, divas as well as cinema (...)