person:september

  • La militante palestinienne Ahed Tamimi reçue par le Real Madrid
    30/09/2018
    https://www.huffpostmaghreb.com/entry/la-militante-palestinienne-ahed-tamimi-recue-par-le-real-madrid_mg_

    PALESTINE - Quand sport et politique internationale se croisent... L’adolescente Ahed Tamimi, qui selon l’AFP se trouve actuellement en Espagne avec sa famille pour “participer à différents événements sociaux et politiques” a, à l’occasion d’une escale à Madrid, été reçue par le club légendaire de la ville, le Real Madrid.

    Une visite au cours de laquelle la jeune militante de 17 ans a reçu un maillot à son nom, remis par Emilio Butragueño, ancien joueur et désormais vice-président chargé des affaires sportives du Real. La rencontre a eu lieu dans le stade mythique du Bernabéu, propriété du club.

    Indignation des autorités israéliennes

    Le cliché a provoqué une vague de protestation en Israël. Le porte-parole du ministère des Affaires étrangères, Emmanuel Nahshon, s’est notamment exprimé sur Twitter, accusant le Real Madrid de “soutenir une terroriste incitant à la haine et à la violence”.

    L’ambassadeur d’Israël en Espagne, Daniel Kutner, a également partagé son indignation sur le réseau social :

    Ahed Tamimi no es una luchadora pacífica sino una defensora de la violencia y el terror. Las instituciones que la recibieron y festejaron alientan indirectamente la agresión y no el diálogo y el entendimiento que necesitamos.
    Hoy no voy al Bernabéu.@realmadrid@PSOE
    — Embajador Israel ?? (@Isr_Amb_Esp) September 29, 2018

    “AHED Tamimi n’est pas une combattante pacifiste, mais une défenseur de la violence et la terreur. Les institutions qui l’ont reçue et l’ont célébrée indirectement encouragent l’agression et non le dialogue et la compréhension dont nous avons besoin. Aujourd’hui je ne vais pas au Bernabéu”. (...)

  • « Non à l’artwashing apartheid » : au Maroc, un appel au boycott culturel d’Israël
    Middle East Eye | Safa Bannani et Margaux Mazellier
    Friday, 21st September 2018
    https://www.middleeasteye.net/reportages/non-l-artwashing-apartheid-au-maroc-un-appel-au-boycott-culturel-d-is

    (...) Contacté par MEE, Sion Assidon, l’un des fondateurs de l’antenne BDS Maroc, a indiqué que celle-ci avait « appelé les réalisateurs au boycott du festival de Haïfa » car « cela entre parfaitement dans le champ d’action du BDS ».

    Après l’annonce de cette participation de films marocains au festival de Haïfa, « les trois réalisateurs ont immédiatement affirmé qu’ils n’étaient pas au courant et qu’ils n’avaient pas été invités au festival », a-t-il précisé. « En effet, ils ne sont plus propriétaires du bien culturel. C’est un bien commercial qui appartient maintenant aux diffuseurs internationaux. »

    Les cinéastes ont exprimé leur indignation suite à cette sélection au festival israélien. Dans un communiqué parvenu à MEE, Meryem Benm’ Barek, a déclaré : « J’ai appris la sélection de mon film Sofia au festival de Haïfa. J’en ai demandé le retrait. Ce sont des vendeurs internationaux qui se chargent de l’envoi des films aux festivals, sans que le réalisateur ne soit impliqué dans ce choix ».

    La réalisatrice a précisé que son film « Sofia est la voix de ceux qui n’ont plus de voix. Il dénonce l’oppression et la domination du faible par le fort dans une société qui divise jusqu’au sein d’une même famille ».

    Dans un communiqué de presse consulté par MEE, Nabil Ayouch explique qu’il n’a « aucune responsabilité » dans la projection de son film en Israël, insistant sur le fait qu’il « est et reste toujours contre toute normalisation des relations avec Israël ».

    Toutefois, le réalisateur marocain affirme qu’il « ne peut pas interdire la projection en Israël d’un film » dont il a « cédé les droits internationaux ». Il précise qu’il a en revanche « le droit de refuser de partir en Israël ». (...)

    #BDS #propriété_intellectuelle #BDS
    #Maroc #Vol #Boycott_Culturel

  • [Projet] Altaïr - Human mobility knowledge | Vedecom - UTBM

    Altaïr est un projet de Vedecom, réalisé en collaboration avec Média Mobiles et l’UTBM (Université Technologique de Belfort Montbéliard) issu du projet ANR Norm Atis (Nouveaux standards pour développer des services de mobilité intelligents) du programme Transports durables et mobilités.

    En savoir plus sur le projet : http://www.agence-nationale-recherche.fr/Projet-ANR-13-TDMO-0007

    Aussi ici : http://www.vedecom.fr/normatis

    Altaïr est un modèle mathématique de prédiction (apprentissage automatique) de flux Origine-Destination réalisé par fusion de données hétérogènes, telles le fichier MOBPRO (INSEE), des données de comptage routier, de Floating car data (Média mobile), des enregistrements GPS, des fonds de carte, des variables telles le mode de transport, etc.

    Une application de visualisation de flux illustrant les résultats du modèle à été présentée à l’ITS World Congress (17-21 September 2018) Copenhague.

    ‏ht @GuilhemSanmarty

    MAJ : 25/09/2018

    #flowmap #projet #application #flux #reseau #matriceOD #MOBPRO #Altaïr

  • i24NEWS - Israël aurait secrètement armé et financé des groupes rebelles syriens (médias)
    06/09/2018
    https://www.i24news.tv/fr/actu/international/moyen-orient/183627-180906-israel-aurait-secretement-arme-et-finance-des-groupes-rebelles

    Israël aurait secrètement armé et financé près d’une douzaine de groupes rebelles dans le sud de la Syrie afin d’éloigner les troupes iraniennes du plateau du Golan, a rapporté jeudi le magazine Foreign Policy.

    Les groupes ont ainsi empêché l’implantation de forces affiliées à l’Iran le long de la frontière israélo-syrienne.

    Selon le journal, des fusils d’assaut, des mitrailleuses, des mortiers et des véhicules ont été transférés ces dernières années jusqu’à la fin du mois dernier, par trois points de passage utilisés pour l’aide humanitaire acheminée en Syrie.

    D’après cette source, Israël a versé à chaque membres des groupes rebelles la somme de 75 dollars par mois, et des transferts d’argent supplémentaires ont également été effectués pour l’achat d’armes sur le marché noir syrien.

    Mardi, l’armée israélienne a affirmé lors d’une conférence de presse, avoir bombardé 200 fois le territoire syrien au cours des derniers 18 mois.

    #vousm'endireztant

  • #Astroterf : Le coucou dans le nid
    https://tradfem.wordpress.com/2018/08/21/le-coucou-dans-le-nid


    Quelle situation tragique et tout à fait inutile ; les choses n’ont jamais été comme cela auparavant. Les transfemmes et les femmes étaient autrefois les plus grandes alliées. Nous respections et appuyons nos droits et nos sécurités mutuelles. Nous nous sommes battues côte à côte dans la même équipe contre l’ennemi commun : une masculinité toxique. Les transfemmes n’ont jamais tenté de s’approprier la condition féminine. Les deux camps savaient que nos vies, nos difficultés, nos expériences et notre biologie étaient différentes. Mais cela n’avait pas d’importance ; les transfemmes étaient accueillies dans le club en tant que membres honoraires et nous nous côtoyions en harmonie.
    Tout cela se passait avant, à l’époque où nous connaissions le véritable sens du mot « trans ». Étaient transsexuelles les personnes ayant subi un traitement médical et une chirurgie afin de vivre socialement comme le sexe opposé. Mais aujourd’hui, le nouveau dada de la politique identitaire a permis à la communauté trans d’être envahie et subvertie par des travestis, des fétichistes, des autogynéphiles, des hommes aux fantasmes lesbiens imbibés de pornographie, et toutes sortes d’hommes se disant non conformistes au genre qui aiment les paillettes et le rouge à lèvres et se qualifient de « non binaire »… Ils se retrouvent tous sous le « parapluie trans ». Trans signifie maintenant n’importe quoi, c’est-à-dire que ça ne veut plus rien dire du tout.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://astroterf.wordpress.com/2018/07/16/the-cuckoo-in-the-lgbt-nest

    #identité_de_genre #féminisme #trans #misogynie

  • Ángel Parra - Litany for a computer and a baby about to be born.
    https://www.youtube.com/watch?v=6EemkVpoug8

    Angel Parra canta «letania para una computadora y para un niño que va a nacer», compuesta para dar a conocer y argumentar las metodologias del socialismo cibernetico.

    https://fr.wikipedia.org/wiki/Stafford_Beer

    Stafford Beer et son assistante Sonia Mordojovich, qui était à la fois son interprète et à qui il déléguait la coordination de l’équipe lorsqu’il n’était pas au Chili. Stafford Beer, qui s’intéressait à l’organisation des entreprises a vu dans le Chili un moyen d’appliquer ses théories à une échelle incomparable. Il avait, en outre, la plus grande sympathie pour le projet politique d’Allende.

    Hay que parar al que no quiera
    que el pueblo gane esta pelea
    Hay que juntar toda la ciencia
    antes que acabe la paciencia”.

    Letra de la canción escrita por Stafford Beer y Ángel Parra

    Heute vor 40 Jahren : Pinochet zerstört das Internet, Mittwoch 11. September 2013
    http://www.klaus-meier.de/Heute-vor-40-Jahren-Pinochet-zerstort-das-Internet

    #Chili #socialisme #cybernétique #internet #histoire

  • Carte | La loterie de l’asile 2017
    https://asile.ch/2018/07/25/carte-la-loterie-de-lasile-2017

    L’asile, une loterie ? De 9% à 89%. La probabilité d’obtenir une protection internationale varie du tout au tout selon que l’examen des motifs de fuite est fait par la Tchèquie, la Pologne, la France, l’Espagne, l’Irlande ou la Suisse. Nous publions la carte actualisée de cette loterie de l’asile, réalisée par le cartographe Philippe Rekacewicz […]

  • Je viens de trouver cet article sur twitter qui parle d’un rapport-choc (que je n’ai pas lu) où il est question de « 13’000 migrants mineurs refoulés à la frontière » :
    13.000 migranti minorenni respinti alla frontiera italo-francese nel 2017 : il rapporto choc
    http://minoristranierinonaccompagnati.blogspot.com/2018/07/13000-migranti-minorenni-respinti-alla.html

    Or, sans vouloir nier la gravité de la situation à la frontière, je pense que ces chiffres sont gonflés… car il s’agit très probablement de « passages » et non pas de « personnes », une personne pouvant passer plusieurs fois (et donc être comptée plusieurs fois).

    En #Suisse, c’était le cas :
    https://asile.ch/2016/08/12/parlant-de-personnes-lieu-de-cas-medias-surestiment-nombre-de-passages-a-front
    https://asile.ch/2016/09/16/decryptage-frontieres-migrants-refugies-usage-termes-chiffres

    Et pour les frontières d’ex-Yougoslavie aussi (même si le mécanisme était un peu différent) :
    https://seenthis.net/messages/418518
    #statistiques #frontières #frontière_sud-alpine #chiffres #refoulement #push-back #Italie #France #2017

    Lien vers le rapport :
    https://www.oxfamitalia.org/wp-content/uploads/2018/06/Se-questa-%C3%A8-Europa_BP_15giugno2018.pdf
    https://seenthis.net/messages/687096

    cc @isskein

  • Winnie

    Pasionaria en Afrique du Sud de la lutte antiapartheid, « Winnie », ex-épouse controversée de l’icône #Nelson_Mandela, a inextricablement lié son destin à celui de son pays. Un portrait documenté de la figure emblématique des townships, décédée à l’âge de 81 ans, le 2 avril 2018.

    Un beau visage sous un chapeau cloche, #Winnie_Madikizela-Mandela, jeune assistante sociale née dans un village du Transkei, a 25 ans lorsque son mari, Nelson Mandela, est arrêté en 1962 à la suite d’une campagne de sabotage de l’#ANC, puis condamné à perpétuité : « Nous nous connaissions à peine. » Militante au puissant charisme et à la détermination sans faille, la pasionaria va alors mener la lutte antiapartheid en Afrique du Sud et maintenir haut la flamme de la résistance, récoltant des fonds pour les prisonniers et orchestrant sans relâche la mobilisation. Cible du régime, espionnée et maintes fois arrêtée, cette mère de deux petites filles, qui jamais ne désarme, est bientôt accusée d’avoir provoqué la vague de violence qui submerge le pays en 1976. Assignée à résidence à #Brandfort – « un tombeau vivant » –, l’opposante, courtisée par les médias internationaux, assume d’être prête à tuer pour la liberté. Ne craignant rien ni personne, Winnie, qui recrute avec #Chris_Hani et #Oliver_Tambo les soldats d’#Umkhonto_we_Sizwe, la branche militaire du #Congrès_national_africain, joue aussi les courroies de transmission entre le terrain et le prisonnier légendaire dont le monde entier exige la libération. Mais tandis que, dans les années 1980, le pouvoir engage des négociations secrètes avec Mandela en vue de sa libération, le régime s’acharne à discréditer son épouse, figure emblématique des #townships, qui comprend mieux que personne les aspirations de la jeunesse et ne cesse de fustiger le capitalisme.

    Le saint et la pécheresse
    Entrelaçant archives et témoignages précieux, dont le sien et celui de sa fille Zindzi, ce portrait dense et très documenté éclaire le rôle majeur – et souvent sous-estimé – de cette militante engagée en première ligne dans la lutte antiapartheid. Il montre surtout comment le régime sud-africain s’est ingénié à opposer « le saint » Nelson Mandela à la « pécheresse » Winnie, redoutée pour son intransigeance, jusqu’à leur séparation et sa diabolisation. Mais si le film la réhabilite politiquement, il n’occulte pas pour autant les zones d’ombre de cette flamboyante personnalité, accusée d’avoir commandité l’assassinat du jeune #Stompie_Seipei_Moketsi, 14 ans. Au travers du parcours de cette femme insoumise, dont la popularité n’a jamais faibli dans son pays, une subtile réflexion sur l’histoire récente tourmentée de l’Afrique du Sud.

    https://www.arte.tv/fr/videos/060778-000-A/winnie
    #film #documentaire #Afrique_du_Sud #Winnie_Mandela #résistance #femmes #histoire #biographie

    • #WinnieMandela: Remembering Nomzamo, the girl from Bizana

      So who was Nomzamo Winifred Madikizela, and what shaped her?

      She was born on 26 September 1936, the last in a family of four daughters in a part of South Africa – the Eastern Cape – that had already experienced several waves of subjugation, some more effective than others.

      Forty years earlier the Glen Grey Act had been passed which led to the annexation of the Transkei and Pondolond under the control of the Cape Colony. It was the culmination of several attempts to seize the rich agricultural land of the Eastern Cape over more than 100 years.

      The draconian measures put in place by the colonial state to bring the region under control were not completely successful. The indomitable spirit of resistance forged over centuries of conflict made it impossible to fully subjugate the people of this region.

      By the time the Union of South Africa was established in 1910 it became clear that more controls were needed to smash resistance to land appropriation by white settlers. In 1913 the Union state passed the inhuman Natives Land Act. With this act, the South African state prohibited Africans from owning and renting land in 93% of the country. It laid the groundwork for massive segregation.

      The various waves of subjugation from colonial wars, skirmishes and laws, missionaries, encroachments of settlers and the mass expropriation of land meant that even the lush bountiful valleys of the Transkei were made poor. Men were then forced into migrant labour on the golden reefs of Witwatersrand.

      Madikizela was born into this contested space and into a family of accomplished women who encouraged open questioning about oppression.


      https://www.iol.co.za/news/opinion/winniemandela-remembering-nomzamo-the-girl-from-bizana-14475889

  • Zone euro : la fracture politique s’élargit (http://lesakerfrancoph...
    https://diasp.eu/p/6930723

    Zone euro : la fracture politique s’élargit

    Par Ashoka Mody – Le 21 mars 2018 – Source vox

    Deux élections européennes – en Allemagne le 24 septembre 2017 et en Italie le 4 mars 2018 – montrent que les peuples d’Europe se séparent. Une grande partie de l’approfondissement récent de ces divisions peut être attribuée à la monnaie unique de l’Europe, l’euro. Cet article fait valoir que la fracture politique en Europe peut maintenant être difficile à réduire en l’absence d’un changement d’orientation vers les priorités nationales qui accordent une attention urgente aux besoins de ceux qui sont laissés pour compte.

    L’économiste de l’Université de Cambridge, Nicholas Kaldor, a été le premier à avertir que l’euro diviserait l’Europe (réimprimé dans Kaldor 1978). Sa critique date de mars 1971, en réponse au rapport (...)

    • #Emmett_Till

      Emmett Louis « Bobo » Till, né le 25 juillet 1941 à Chicago en Illinois et mort le 28 août 1955 à Money au Mississippi, est un adolescent afro-américain qui fut brutalement assassiné dans la région du delta du Mississippi aux États-Unis. Son meurtre fut l’un des principaux événements à l’origine de la création du mouvement afro-américain des droits civiques.

      Les principaux suspects du crime, Roy Bryant et son demi-frère J.W. Milam, furent acquittés. Ils avouèrent plus tard être les coupables du meurtre de l’adolescent.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Emmett_Till

    • #James_Lawson (ou #Jim_Lawson) :

      James Morris Lawson, Jr. (born September 22, 1928) is an American activist and university professor. He was a leading theoretician and tactician of nonviolence within the Civil Rights Movement.[1] During the 1960s, he served as a mentor to the Nashville Student Movement and the Student Nonviolent Coordinating Committee.[2][3] He was expelled from Vanderbilt University for his Civil Rights activism in 1960, and later served as the pastor in Los Angeles, California for 25 years.


      https://en.wikipedia.org/wiki/James_Lawson_(activist)

      #Fellowship_of_Reconciliation

      The Fellowship of Reconciliation (FoR or #FOR) is the name used by a number of religious nonviolent organizations, particularly in English-speaking countries. They are linked by affiliation to the International Fellowship of Reconciliation (IFOR).

      https://en.wikipedia.org/wiki/Fellowship_of_Reconciliation

    • #Nashville_Student_Movement

      The Nashville Student Movement was an organization that challenged racial segregation in Nashville, Tennessee during the Civil Rights Movement. It was created during workshops in nonviolence taught by James Lawson. The students from this organization initiated the Nashville sit-ins in 1960. They were regarded as the most disciplined and effective of the student movement participants during 1960.[1]

      https://en.wikipedia.org/wiki/Nashville_Student_Movement

    • Sit-ins de Nashville

      Les sit-ins de Nashville, qui ont eu lieu du 13 février au 10 mai 1960, font partie d’une campagne d’actions directes non-violentes pour mettre fin à la ségrégation raciale aux comptoirs des restaurants du centre-ville de Nashville, dans le Tennessee. La campagne des sit-ins, qui a été coordonnée par le mouvement étudiant de Nashville et le Nashville Christian Leadership Councel, est importante de par son succès immédiat et l’importance accordée à la non-violence. Tout au long de la campagne, les sit-ins ont eu lieu dans différents magasins situés au cœur du centre financier de Nashville. Les participants, dont la majorité était des étudiants Afro-Américains, étaient souvent victimes d’agressions physiques et verbales de la part des passants. Malgré leur refus de répondre à ces attaques, plus de 150 étudiants sont arrêtés pour avoir refusé de libérer leur place à des comptoirs de restaurants alors que la police leur a ordonnés de le faire. Lors des procès, les étudiants sont représentés par un groupe de 13 avocats dirigé par Z. Alexander Looby (en) Le 19 avril, la maison d’Alexander Looby est la cible d’une attaque à la bombe, mais ni lui ni sa famille ne sont blessés. Plus tard, ce même jour, presque 4000 personnes marchent jusqu’à la mairie de Nashville pour parler avec le maire Ben West (en) de l’augmentation des violences. Lorsqu’on lui demandé s’il pense qu’il faut mettre fin à la ségrégation dans les comptoirs de la ville, il répond par l’affirmatif. Un accord est trouvé entre les propriétaires des restaurants et les participants aux manifestations durant la première semaine de mai. Le 10 mai, six restaurants du centre-ville servent des clients noirs à leur comptoir pour la première fois. Même si cette première campagne a permis de mettre fin à la ségrégation dans les restaurants du centre-ville, d’autres manifestations et sit-ins continuent d’avoir lieu dans le reste de la ville, jusqu’au vote du Civil Rights Act de 1964, qui permet de mettre fin à la ségrégation raciale à travers l’ensemble des États-Unis. La plupart des organisateurs de ces sit-ins ont par la suite joué un rôle important dans le mouvement des droits civiques.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/Sit-ins_de_Nashville
      #sit-in

      #cartographie des lieux visés par les sit-in à Nashville :

    • #Student_Nonviolent_Coordinating_Committee

      Le Student Nonviolent Coordinating Committee ou SNCC (littéralement « Comité de coordination non-violent des étudiants ») est l’un des principaux organismes du mouvement afro-américain des droits civiques dans les années 1960.

      Il est né en 1960 lors d’assemblées étudiantes menées par Ella Baker à l’université Shaw de Raleigh, en Caroline du Nord. Avant de contribuer à la formation de la SNCC, Baker avait été la directrice de la Southern Christian Leadership Conference. Toutefois, cela ne signifiait pas que le SNCC soit une association dépendante de la SCLC. Au contraire, au lieu d’être très proche d’autres organisations comme la SCLC ou le NAACP, l’objectif du SNCC était de fonctionner indépendamment. Deux cents étudiants afro-américains étaient présents lors du premier meeting, parmi lesquels Stokely Carmichael de l’université Howard. Celui-ci dirigea la branche militante du groupe lors de sa scission à la fin des années 1960. Les membres du SNCC se faisaient appeler les « troupes de choc de la révolution. »

      Le SNCC joua un rôle de premier plan dans les Freedom rides, la révolte de Washington en 1963 ou encore le Freedom Summer du Mississippi. À la fin des années 1960, sous l’impulsion de leaders comme Stokely Carmichael, le SNCC se concentra sur le Black Power et la lutte contre la guerre du Viêt Nam. Comme d’autres organismes de l’époque, le SNCC a également joué un rôle important dans le quartier de Harlem où les populations afro-américaines étaient victimes de ségrégation raciale. En 1969 la SNCC a officiellement changé de nom pour Student National Coordinating Committee afin de refléter l’élargissement de ses stratégies. Cependant, le mouvement disparut dans les années 1970.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Student_Nonviolent_Coordinating_Committee

    • John Lewis (homme politique)

      John Robert Lewis, né le 21 février 1940 à Troy (Alabama), est un militant et homme politique américain. Figure du Mouvement afro-américain des droits civiques, il est depuis la fin des années 1980 membre de la Chambre des représentants des États-Unis sous la bannière du Parti démocrate.


      https://fr.wikipedia.org/wiki/John_Lewis_(homme_politique)

  • Les Émirats chassés de Somalie ?
    http://www.presstv.com/DetailFr/2018/02/28/553877/Corne-de-lAfrique-Les-Emirats-jouent-de-malheur

    Je serais à la place de MBS, je leur dirais de faire une coalition pour attaquer le Somalie et Djibouti.

    Et pourquoi pas l’Ethiopie, si j’en crois l’article arabe dont je mets le lien. @simplicissimus, ça a l’air super compliqué, et je te sens plus motivé que moi sur le sujet ;-)

    http://thenewkhalij.news/%D8%B3%D9%8A%D8%A7%D8%B3%D8%A9/%D8%A7%D9%84%D8%B5%D9%88%D9%85%D8%A7%D9%84-%D8%A7%D9%84%D8%A7%D8%AA%D)

    #fret_maritime #corne_de_l'afrique #émirats

    • Pouf, pouf !

      Deux choses distinctes, si je comprends bien. Mais pas tant que ça…

      • base navale à Berbera
      ça coince entre les EAU et le Somaliland. Pb, de qui s’agit-il Divers Marine Contracting LLC (citée dans l’article) est présente à Dubaï, à Abou Dhabi c’est Diver Marine Contracting LLC, à Sharjah (Head Office), Diver Shipping & Cargo and Ship Maintenance LLC, le tout dans un groupe du nom de Divers Group LLC (dont la (délicieuse) devise est Consider it done
      http://www.divers-marine.com/global-presence.html
      Ce même site mentionne une filiale dans la corne de l’Afrique, mais c’est à Bosasso au Puntland, donc en Somalie…

      Le litige porte sur une liaison routière Berbera-Wajale (à la frontière avec l’Éthiopie, sur la route vers Djidjiga, Harar (ô mânes de Rimbaud…) et (loin…) Addis-Abeba.

      • développement du port de Berbera
      Accord tripartite hier, jeudi, pour un projet de développement conjoint avec DP World aux manettes (filiale du fonds souverain Dubai World) avec 51%, le Somaliland (30%) et l’Éthiopie (19%)

      DP World Signs Agreement with Ethiopia, Somalia to Develop Port of Berbera | Asharq AL-awsat
      https://aawsat.com/english/home/article/1191896/dp-world-signs-agreement-ethiopia-somalia-develop-port-berbera
      https://www.youtube.com/watch?v=V6Q5tbitEXY

      Dubai’s state-owned DP World said on Thursday the Ethiopian government had taken a 19 percent stake in Somaliland’s Port of Berbera. The port operator said it would retain a 51 percent stake in the port and that Somaliland would retain 30 percent.

      DP World Group chairman and CEO Sultan Bin Sulayem lauded the strategic partnership, and stressed the role of partnerships between the public and private sectors in accelerating the pace of economic growth of countries.

      Bin Sulayem, said: “I am so excited about the prospects of working with the Ethiopian government. Ethiopia is home to approximately 110 million people."

      Accord dénoncé dès le lendemain par la Somalie (qui ne reconnait pas l’indépendance du Somaliland, pas plus qu’aucun autre pays d’ailleurs…)

      • MAIS…
      l’accord pour la base navale (février 2017) parlait (déjà…) de DP World (et on ne touche pas un mot de la liaison routière)

      Les Emirats arabes unis s’offrent une nouvelle base navale au Somaliland - RFI (article du 13/02/17, modifié (?) le 13/11/17…)
      http://www.rfi.fr/afrique/20170213-emirats-arabes-unis-base-navale-militaire-somaliland

      Les Émirats arabes unis (EAU) avaient déjà une base navale en Érythrée, ils en auront bientôt une seconde au Somaliland. Le Parlement de cette république auto-proclamée vient de lui donner son feu vert, en tout cas. Cette base doit renforcer la présence des Émirats dans la Corne de l’Afrique.

      Les EAU et le Somaliland sont sur le point de signer un bail de 25 ans. En 2042, donc, la base navale et aérienne deviendra la propriété du gouvernement de cette république auto-proclamée.

      En contrepartie, DP World, basé à Dubaï, troisième opérateur portuaire au monde, s’est engagé à agrandir le port de Berbera à l’horizon 2019 et à le gérer pendant 30 ans. Un contrat d’une valeur de plus de 400 millions d’euros.

      Ce port de commerce, l’un des rares en eau profonde de la Corne de l’Afrique, devrait renforcer le rôle économique de Berbera. L’Éthiopie s’en réjouit déjà, elle qui n’a aucun accès à la mer. Berbera est encore plus près d’Addis-Abeba que ne l’est Djibouti.

      Quant à la future base navale de Berbera, elle pourrait jouer un rôle stratégique dans la région. Il est probable que les EAU s’en servent dans le conflit qui, de l’autre côté de la mer Rouge, oppose le gouvernement du Yémen aux Houthis.

      Les Émirats, qui soutiennent Aden, utilisent déjà Assab, leur base en Erythrée, ou des avions de combat, y compris des Mirages, ont été déployés, selon la presse spécialisée. Pour la base d’Assab aussi, c’était du donnant-donnant. Pour s’y installer, les Émirats se sont engagés à moderniser l’aéroport d’Asmara.

      • Quant à Djibouti et Doraleh, on n’est pas sorti de l’auberge… le conflit est déjà ouvert, après un premier échec pour obtenir une renégociation en 2014, l’Assemblée nationale djiboutienne a passé une loi en novembre 2017 demandant la révision des contrats à caractère stratégique…

      Djibouti en conflit avec DP World sur le port de Doraleh - RFI (article du 24/02/18, modifié le 25/02/18)
      http://www.rfi.fr/afrique/20180224-djibouti-conflit-dp-world-port-doraleh-dubai

      Nouvelle escalade dans le conflit qui oppose le gouvernement de Djibouti à l’exploitant portuaire de l’émirat de Dubaï, DP World. Djibouti a repris la gestion du terminal de conteneur de Doraleh au nom des intérêts de la nation. Un conflit lourd de conséquences pour l’approvisionnement des pays de la Corne de l’Afrique.

      Le gouvernement de Djibouti a résilié le contrat de concession attribué à DP World en 2006 et repris la gestion directe du terminal portuaire de Doraleh, au nom de la souveraineté de l’Etat et des intérêts supérieurs de la nation. Et ce, de manière totalement illégale, selon Dubaï Ports World, l’un des plus grands gestionnaires d’installations portuaires au monde.

      DP World entend donc bien ne pas en rester là et a engagé une procédure devant la cour d’arbitrage international de Londres. Une cour qui s’est déjà prononcée en faveur du consortium de Dubaï dans le passé, quand Djibouti en 2014 avait déjà remis en cause le contrat qui les liait. Djibouti accusait l’opérateur portuaire d’avoir versé des pots-de-vin pour obtenir la concession de 50 ans.

      Ce conflit est lourd de conséquences et pas seulement pour les deux protagonistes, car le port en litige approvisionne les pays de la Corne de l’Afrique. Au premier rang desquels l’Ethiopie, dépourvue de façade maritime, qui dépend à 90% de ce port pour ses échanges commerciaux.

      • Cette dernière péripétie n’a en tous cas pas l’air d’avoir entamé l’optimisme de M. Bin Sulayem, comme on peut le voir sur la vidéo et qui doit certainement compter sur un arbitrage international favorable.
      De plus, avec Assab en Érythrée, Doraleh à Djibouti et Berbera au Somaliland, où les EAU disposent (ou vont disposer) de facilités, Djibouti va entrer en concurrence avec ses voisins pour garder son rôle de porte d’accès de et à l’Éthiopie. Pour le moment, il a l’avantage de la liaison ferroviaire toute neuve (et chinoise) reliant Djibouti à Addis Abeba.

      liaison inaugurée le 5 octobre 2016 et qui vient tout juste de commencer ses opérations commerciales, le 1er janvier 2018 (enfin, il paraît…)
      Chinese-built Ethiopia-Djibouti railway begins commercial operations - Xinhua | English.news.cn (article du 1er janvier 2018)
      http://www.xinhuanet.com/english/2018-01/01/c_136865306.htm

      The Chinese-built 756-km electrified rail project connecting landlocked Ethiopia to Djibouti officially started commercial operations on Monday with a ceremony held in Ethiopia’s capital Addis Ababa.

      Contracted by two Chinese companies, the first 320 km of the rail project from Sebeta to Mieso was carried out by the China Rail Engineering Corporation (CREC), while the remaining 436 km from Mieso to Djibouti port section was built by the China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC).

      Bref, grandes manœuvres et compagnie. Ajoutes à cela ce qui se passe de l’autre côté de la Porte des Lamentations

      Enfin, tu remarqueras que tous les pays cités sont hautement démocratiques et connus pour la transparence de leurs décisions d’investissement…

    • A Djibouti, « la Chine commence à déchanter »
      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2018/02/05/a-djibouti-la-chine-commence-a-dechanter_5252153_3212.html


      Le président djiboutien Ismaïl Omar Guelleh (à gauche) et le président chinois Xi Jinping, à Pékin, le 23 novembre 2017.
      Jason Lee / AFP

      Le torchon est-il en train de brûler ? Les entreprises chinoises qui espéraient décrocher des contrats dans la zone commencent à déchanter. Ainsi, les travaux des deux nouveaux aéroports confiés à China Civil Engineering Construction Corporation (CCECC) sont remis en cause. Celui d’Ali Sabieh, la deuxième ville de Djibouti, devait compter deux pistes d’atterrissage, avec la capacité de traiter 600 000 tonnes de fret par an. Le second devait quant à lui desservir le détroit de Bab Al-Mandeb, une zone stratégique pour le commerce international et pour la Chine.

      Mais les deux contrats signés par CCECC en janvier 2015 ont été brutalement remis en cause. La raison de la brouille n’est pas claire, personne ne souhaitant évidemment commenter, ni côté chinois, ni côté djiboutien. Electricité, transport, logistique… Les contrats sont tous plus ou moins remis en cause les uns après les autres, et rien n’est vraiment acquis pour les entreprises chinoises, qui apprennent sur le terrain la dure réalité des négociations dans une zone rongée par la corruption et les conflits politiques.

      Selon Africa Intelligence, l’exaspération des Chinois a atteint son comble lorsque le président Ismaïl Omar Guelleh est revenu sur sa promesse de leur laisser le monopole des zones franches dans le pays, ouvrant ainsi le jeu à des groupes indiens et émiratis. Une concurrence que vit très mal Pékin, qui pensait écraser tout le monde grâce à sa puissance militaire et financière et à ce fameux « partenariat stratégique ». Mais le jeu national est beaucoup plus complexe.

      Remarques :
      • le président Guelleh s’est rendu en Chine après le vote de l’Assemblée demandant le réexamen des contrats. Il a dû s’y faire sonner les cloches. Ce qui n’a, apparemment, pas empêché la remise en cause des contrats…
      • vu les articles qui précèdent, il se pourrait qu’il ait alors (ou un peu avant) découvert que le contrat de concession de DP World (de 2006, pour une durée de 30 ans) lui interdisait de confier d’autres zones portuaires à des tiers. Or, #OBOR, l’initiative stratégique des nouvelles routes de la soie a de grandes chances de comprendre un terminal multimodal à Djibouti.
      • or, c’est la Chine qui finance le développement de Doraleh, terminal multimodal dont la gestion est confiée à DP World, ainsi que Damerjog, spécialisé dans le bétail. J’imagine qu’elle y verrait bien un opérateur… chinois.

      Djibouti Starts Construction of Two Major Ports | World Maritime News
      (article de septembre 2013 où l’on retrouve Bin Sulayem, à l’époque former CEO de DP World)
      https://worldmaritimenews.com/archives/93197/djibouti-starts-construction-of-two-major-ports

      Djibouti President, Ismail Omar Guelleh, officially launched the construction of the Damerjog livestock port in Arta district and the multipurpose Doraleh port on Sunday.

      Also present was Somali Prime Minister, Abdi Farah Shirdon who was on an official visit to Djibouti, the former chief executive officer of Dubai’s DP World, Sultan Ahmed Bin Sulayem, and representatives from Ethiopia and South Sudan.

      Construction of the two ports is being funded by the China Merchants Group.

    • Pour La Tribune, à propos des développements récents à Djibouti (article du 24/02/18) parle des investissements de DP World et d’une durée de 50 ans pour la concession…

      Djibouti : le gouvernement rompt le contrat de l’exploitant portuaire DP World
      https://afrique.latribune.fr/politique/gouvernance/2018-02-24/djibouti-le-gouvernement-rompt-le-contrat-de-l-exploitant-portuair

      Le contentieux entre Djibouti et DP World remonte à 2014, suite à la plainte déposée contre l’opérateur portuaire émirati, dont le capital est détenu majoritairement par le gouvernement de Dubaï. Une action en justice justifiée par des accusations de paiements illégaux pour obtenir une concession portuaire d’une durée de 50 ans pour le Doraleh Container Terminal. Pour le cabinet présidentiel djiboutien, le contrat aurait pris fin après l’échec de la résolution du différend entre les deux parties survenu en 2012.

      Pour l’heure, les autorités djiboutiennes n’ont donné aucun détail sur la nature du différend qui les oppose à DP World, tout en rappelant que la décision de résilier l’accord de gestion vise à protéger la souveraineté nationale et l’indépendance économique du pays. Cette décision du président Guelleh a de fortes chances de mettre terme au contrat de concession signé en 2006. Le terminal a pour rappel connu son démarrage effectif en 2008.

      DP avait investi 400 millions de dollars pour la construction du terminal qui était géré par le Doraleh Container Terminal, détenu à hauteur de 66% par l’autorité portuaire djiboutienne et à 33% par l’opérateur émirati. La collaboration entre les deux partenaires se tend en 2015, lorsque le gouvernement djiboutien accuse DP World d’avoir versé des commissions occultes de plusieurs millions de dollars à Abdourahman Boreh, qui était à la tête de l’Autorité des ports et zones franches entre 2003 et 2008.

      L’entreprise est également accusée de fraude fiscale et de détournement de fonds publics. La procédure de résiliation lancée dans la foulée par Djibouti sera déboutée à Londres en février 2017. En réaction, le gouvernement Guelleh mettra en place une loi votée en octobre dernier, lui permettant de résilier unilatéralement des contrats publics liés à la réalisation de grandes infrastructures au nom de la souveraineté du pays.

      « Il convient de noter que le Doraleh Container Terminal sera désormais sous l’autorité de la Doraleh Container Terminal Manangement Company qui appartient à L’Etat », précise le communiqué du cabinet présidentiel.

      Bref, ça castagne dur et les Chinois ne sont pas réputés être tendres en affaire…

    • @simplicissimus : Heureusement, c’est plus calme dans la corne de la France ! Merci d’avoir débrouillé ce très gros sac de noeuds dont je n’imaginais même pas à quel point il était complexe. Le tout dernier lien sur le missile chinois est réjouissant si on peut dire...

    • Le nouvel exploitant (tout récemment devenu public…) du terminal de Doraleh fait affaire avec les singapouriens.

      Djibouti Signs New Container Terminal Deal – gCaptain
      http://gcaptain.com/djibouti-signs-new-container-terminal-deal

      Djibouti’s Doraleh Container Terminal Management Company has signed a deal with Singapore-based Pacific International Lines (PIL) to raise by a third the amount of cargo handled at the port, the country’s Ports and Zones Authority said on Tuesday.

    • Djibouti says its container port to remain in state hands
      https://www.reuters.com/article/us-djibouti-port/djibouti-says-its-container-port-to-remain-in-state-hands-idUSKCN1GQ1IB

      Djibouti’s container port will remain in state hands as the government seeks investment, a senior official said on Wednesday in comments likely to reassure Washington where lawmakers say they fear it could be ceded to China.

      The Doraleh Container Terminal is a key asset for Djibouti, a tiny state on the Red Sea whose location is of strategic value to countries such as the United States, China, Japan and former colonial power France, all of whom have military bases there.

      Djibouti last month terminated the concession of Dubai’s state-owned DP World to run the port, citing a failure to resolve a six-year contractual dispute.

      The cancellation accelerated diplomatic competition in Djibouti and renewed concerns in a number of capitals that other nations could use it to strengthen their influence.

      The port would remain “in the hands of our nation” as the government seeks new investors, said Djibouti’s Inspector General Hassan Issa Sultan, who oversees infrastructure for President Ismail Omar Guelleh.

      There is no China option and no secret plans for the Doraleh Container Terminal,” he told Reuters in an interview. “The port is now 100 percent managed by the state.

      The top U.S. general for Africa told U.S. lawmakers last week the military could face “significant” consequences should China take control of the terminal. Lawmakers said they had seen reports that Djibouti had seized control of the port to give it to China as a gift.

    • Et encore un nouveau terminal de containers à Doraleh, mais cette fois-ci avec… la France !
      … et Djibouti va (unilatéralement…) racheter les parts de DP World dans le premier terminal de Doraleh.

      Djibouti plans new container terminal to bolster transport hub aspirations
      https://uk.reuters.com/article/uk-djibouti-port/djibouti-plans-new-container-terminal-to-bolster-transport-hub-aspiratio

      The new container terminal project could break ground as early as September with construction expected to take 24 months, Hadi said, speaking on the sidelines of the Africa CEO Forum in Abidjan, Ivory Coast.

      We are going to build DICT, Doraleh International Container Terminal. This is a new plan,” he said. “We are in discussions with #CMA_CGM._

      The port authority was not in talks with any other potential partners, he said. Shipping group CMA CGM declined to comment.
      […]
      Meanwhile, Hadi said the port authority was ready to end a dispute with DP World over its cancellation of a concession contract for another facility, the Doraleh Container Terminal, by buying out DP World’s 33 percent stake.

      Djibouti ended the contract with the Dubai state-owned port operator last month, citing a failure to resolve a dispute that began in 2012.

      DP World has called the move illegal and said it had begun proceedings before the London Court of International Arbitration, which last year cleared the company of all charges of misconduct over the concession.

      “_We are prepared to pay them their 33 percent of shares,” Hadi said. “There is no need for arbitration. We are going to buy their shares.

      Ce qui semble du pur #wishful_thinking.

      Par ailleurs, à force de fricoter avec tout le monde, il va bien finir par arriver un accident dans cette zone hyper stratégique.

      Genre un missile « houthi » (?) qui s’égarerait et franchirait les quelques 120 km de Bab el Mandeb (et baie de Tadjoura) séparant l’île de Perim du palais présidentiel de Djibouti…

      Encore un coup des Persans et de leurs copains Chinois…

  • En relation avec l’article précédent sur l’art pariétal par Néandertal, voici la Première gravure sur roche néandertalienne trouvée à Gibraltar
    (article de septembre 2014, Cnrs).

    The first example of a rock engraving attributed to Neanderthals has been discovered in Gorham’s Cave, Gibraltar, by an international team1 bringing together prehistorians from the French Laboratory ’De la Préhistoire à l’Actuel: Culture, Environnement et Anthropologie’ (PACEA - CNRS/Université Bordeaux/Ministère de la Culture et de la Communication), and researchers from the UK and Spain. Dated at over 39 000 years old, it consists of a deeply impressed cross-hatching carved into rock. Its analysis calls into question the view that the production of representational and abstract depictions on cave walls was a cultural innovation introduced into Europe by modern humans. On the contrary, the findings, published in PNAS on September 1, support the hypothesis that Neanderthals had a symbolic material culture.

    Traduction :

    Le premier exemple de gravure rupestre attribuée à Néandertal a été découvert à Gorham’s Cave, Gibraltar, par une équipe internationale réunissant des préhistoriens du Laboratoire français de la Préhistoire à l’Actuel : Culture, Environnement et Anthropologie (PACEA - CNRS / Université Bordeaux / Ministère de la Culture et de la Communication) et des chercheurs britanniques et espagnols. Daté de plus de 39 000 ans, il se compose d’un hachurage profondément gravé dans la roche. Son analyse remet en question l’idée que la production de représentations figuratives et abstraites sur les murs des grottes était une innovation culturelle introduite en Europe par les humains modernes. Au contraire, les résultats, publiés dans PNAS le 1er septembre, confortent l’hypothèse que les Néandertaliens avaient une culture matérielle symbolique.

    Dans sciencedaily, le titre devient

    First Neanderthal rock engraving found in Gibraltar: Abstract art older than thought?

    https://www.sciencedaily.com/releases/2014/09/140904084506.htm

    http://www2.cnrs.fr/en/2443.htm

    #préhistoire #art #Néandertal #Université_de_Bordeaux #Cnrs #gravure #39000bp

  • Une énergie nucléaire sans danger ni déchets, c’est la promesse, longtemps sabotée par les lobbies de l’énergie et de la défense, que brandissent les partisans du #thorium. Ce combustible alternatif, découvert à la fin du XIXe siècle, représente-t-il une piste sérieuse pour échapper aux dangers et à la pollution induits par l’utilisation du plutonium par l’industrie atomique ?

    https://www.arte.tv/fr/videos/050775-000-A/thorium-la-face-gachee-du-nucleaire
    98 min.
    Disponible du 08/02/2018 au 09/05/2018

    Une énergie nucléaire « verte » ? Au début de la série Occupied, diffusée par ARTE fin 2015, le nouveau chef écologiste du gouvernement norvégien, pour mettre un terme à l’exploitation pétrolière, inaugurait une centrale fonctionnant au thorium. Une hypothèse nullement fictive, selon ce documentaire, qui montre combien ce combustible alternatif, découvert à la fin du XIXe siècle et répandu sur toute la planète, représente une piste sérieuse pour échapper aux dangers et à la pollution induits par l’utilisation du plutonium par l’industrie atomique. Si le #nucléaire n’avait pas été inventé pour bombarder Hiroshima et propulser des flottes militaires, nos centrales fonctionneraient sans doute aujourd’hui avec des réacteurs à sels fondus de thorium. Tchernobyl et Fukushima seraient peut-être restés des points anonymes sur la carte du monde. La surexploitation de l’énergie fossile aurait probablement cessé beaucoup plus tôt, et le changement climatique se révélerait moins alarmant qu’il ne l’est aujourd’hui…

    La Chine à l’avant-garde ?
    Pour réaliser ce scénario, qui semble aujourd’hui utopique, il aurait peut-être suffi de s’intéresser vraiment aux travaux visionnaires du physicien américain Alvin Weinberg qui, après avoir participé à la fabrication de la bombe atomique, a voulu travailler sur une utilisation civile et pacifique de l’atome. Il s’est acharné de 1945 à sa disparition, en 2006, à inventer les conditions d’une #énergie nucléaire propre reposant sur des #réacteurs révolutionnaires et sur l’extraction du thorium. Mais les intérêts liés aux lobbies de l’énergie et de la défense en ont décidé autrement. Les États qui ont opté pour l’énergie atomique ont longtemps cherché à étouffer l’éolien et le solaire, et aucun n’a voulu prendre en compte les problèmes bien connus d’enfouissement des matières fissiles. Aujourd’hui, pourtant, l’idée d’un recours à des combustibles nucléaires liquides et à des réacteurs à sels fondus refait surface, défendue par le monde de la recherche et même par des écologistes combattant l’industrie nucléaire. Le gouvernement chinois a décidé d’investir 350 millions de dollars pour étudier cette filière révolutionnaire. La Fondation de Bill Gates s’y intéresse aussi. L’Europe va-t-elle rester à la traîne ? Un voyage teinté d’espoir vers la face gâchée du nucléaire.

    • Le nucléaire, avec ou sans thorium, implique une production centralisée et commandée, confiée aux états ou à des entreprises dont les conditions d’existence sont garanties par des états et leur police. Cette technique engage les sociétés dans une activité productive non réappropriable, reconduisant la soumission des sociétés à la production (d’énergie) pour la production. L’écologie se résume pas aux becquerels.

    • Le choix d’une production nucléaire centralisée n’est pas une fatalité.
      • au tout début de l’énergie nucléaire, il a été envisagé (brièvement…) des installations au niveau des unités d’habitation (je n’ai pas de référence sous la main)
      • un bon nombre de satellites possèdent des sources d’énergie nucléaires (on n’en entend parler que quand ils retombent sur terre…)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Générateur_thermoélectrique_à_radioisotope

    • Quelques références, en fouillant un peu…

      • à tout seigneur, tout honneur, WP[en] sur le réacteur aqueux homogène
      https://en.wikipedia.org/wiki/Aqueous_homogeneous_reactor


      avec un premier modèle en 1952 à 150 kW électriques

      • une belle image du National Geographic de l’époque (numéro à préciser)

      • en France aussi, des réflexions du CEA en 1958, Idées sur un projet de réacteur homogène
      les dernières figures présentent des schémas d’un réacteur à 80 kW et d’un autre à 500 kW (j’imagine thermiques, on s’arrête à l’extraction de vapeur, donc à diviser par 5 pour l’électrique)
      http://www.iaea.org/inis/collection/NCLCollectionStore/_Public/38/063/38063230.pdf

      • (nettement) plus contemporain, les projets de la NASA pour une nouvelle génération de réacteur pour satellite
      KRUSTY - Wikipedia
      https://en.wikipedia.org/wiki/KRUSTY

      As of September 2017 a test reactor has been constructed. It is designed to produce up to 1 kilowatt of electric power and is about 6.5 feet tall (1.9 meters). The prototype Kilopower uses a solid, cast uranium-235 reactor core, about the size of a paper towel roll. Reactor heat is transferred via passive sodium heat pipes, with the heat being converted to electricity by Stirling engines. Testing to gain TRL 5 started in November 2017 and continued into 2018.

      (TRL5 : entre technologie en développement et technologie en démonstration, quand c’est à TRL9, c’est que c’est déjà en fonctionnement)
      https://fr.wikipedia.org/wiki/Technology_readiness_level
      (ou en anglais)

      • nettement plus prospectif, les technologies dite de #fusion_froide (qui, comme chacun sait, n’est dit de la fusion ni froid…)
      p. ex. tout frais (janvier 2018) la technologie LENR
      https://steemit.com/news/@csulip/nasa-s-cold-fusion-tech-could-put-a-nuclear-reactor-in-every-home-car-and-p

      ou, un peu plus ancien (septembre 2017) annonce de dépôt de brevet sur le sujet par la NASA
      http://e-catworld.com/2017/09/19/lenr-at-nasa-new-patent-application-for-methods-and-apparatus-for-enhanc

    • Lorsque j’avais 12 ans, j’aimais beaucoup la fusion nucléaire pour sa promesse d’abondance infinie et pour ainsi dire gratuite, mais j’en suis revenu.
      La pollution de l’espace d’origine « humaine » peut sans doute être plus nucléarisée, tant que cela amuse du monde qui en a le pouvoir mais je ne vois vraiment pas l’intérêt (sauf pour certains et pour un certain « ordre ») de passer sur terre d’une dépendance séculaire au capitalisme fossile à un développement toujours plus fondé sur le nucléaire, selon une temporalité mesurable cette fois en (dizaine de) millénaires.
      edit : Le réacteur au thorium : une nouvelle impasse
      http://www.sortirdunucleaire.org/Le-reacteur-au-thorium-une-nouvelle-impasse

      Seul, le thorium n’est pas un combustible. L’intérêt est de le transformer en uranium 233. Pour cela, il doit être bombardé de neutrons. Par capture de neutrons, le thorium 232 se transforme après plusieurs étapes en uranium 233, qui est un élément fissile [7] performant, ce qui facilite les réactions en chaîne. [...]
      Le réacteur à sels fondus (RSF) est conçu pour être surgénérateur, c’est-à-dire générer plus d’uranium 233 qu’il n’en consomme. [...]

      Le démarrage du RSF : une difficulté majeure

      Le RSF est conçu pour produire plus d’uranium 233 qu’il n’en consomme. Encore faut-il pouvoir d’abord le charger en quantité suffisante de cet élément. L’uranium 233 n’existant pas à l’état naturel, les chercheurs proposent diverses solutions pour obtenir les 3,6 tonnes [16] nécessaires au démarrage :
      Tapisser le cœur d’un REP d’une couverture de thorium, puis récupérer l’uranium 233 produit. Des dizaines d’années seraient nécessaires pour obtenir la quantité requise au démarrage d’un 1er RSF [17]. Et avec un retraitement de 40 litres de sels par jour (cf. infra), il faudrait 56 ans pour démarrer un 2ème RSF avec l’uranium 233 extrait de ce 1er RSF.
      Ou encore démarrer un RSF où le thorium serait transformé par un mix : plutonium et actinides mineurs des REP, mélangés avec de l’uranium 233 ou avec de l’uranium enrichi à 13 %.
      Il n’est possible d’utiliser ni le plutonium seul (il en faudrait 13 tonnes, quantité non suffisamment soluble dans les sels), ni l’uranium enrichi seul, qui devrait être trop enrichi (à 25 %).

      Le RSF génèrerait d’importants déchets radioactifs

      Le RSF génèrerait d’importants déchets radioactifs qu’il faudrait traiter, stocker, surveiller pendant des centaines d’années, des milliers d’années pour certains.
      Ce seraient des produits de fission, en natures et quantités similaires à celles des réacteurs actuels. Hautement radioactifs pendant des centaines d’années, ces déchets sont classés dans la catégorie des plus dangereux : HAVL, Haute Activité à Vie Longue. Absorbeurs de neutrons, les produits de fission entravent la formation d’uranium 233, d’où la nécessité de les retirer. Gazeux, ils seraient extraits en continu par bullage d’hélium. Pour les autres qui sont solubles, 40 litres de sels seraient pompés chaque jour, d’où ils seraient extraits.
      Les actinides seraient remis dans le cœur sauf 0,1 % qui sortiraient en déchets, n’ayant pu être séparés des produits de fission. Le thorium produit un actinide mineur très radiotoxique, le protactinium 231 (période : 33 000 ans), qui n’existe qu’à l’état de traces dans la nature.
      Peu d’actinides mineurs sortiraient en déchets réguliers, mais le circuit primaire en contiendrait une forte quantité.
      Petit calcul… Un RSF d’une puissance de 1000 MWe requerrait une charge initiale d’environ 3,6 tonnes d’uranium 233 et 26 tonnes de thorium. En fonctionnement, à l’équilibre, il y aurait près d’1 % d’actinides mineurs, soit environ 300 kg. À comparer avec les 960 kg d’actinides mineurs compris dans les combustibles usés déchargés des REP chaque année, soit 17 kg par REP (960/58).
      La présence d’uranium 233 implique celle d’uranium 232 et de ses descendants (cf. supra). D’autres éléments se forment également. Le thorium n’est pas fissile, mais fissible, il peut fissionner sous un flux de neutrons rapides et générer des produits à période radioactive longue, comme le technétium 99 de période 215 000 ans.
      Il est avancé que le RSF nous débarrasserait des déchets nucléaires les plus difficiles à gérer. Mais une grande partie de ceux déjà produits sont vitrifiés et ne sont pas extractibles. En revanche, le RSF créerait des déchets radioactifs supplémentaires.
      De plus, la surgénération n’est possible qu’avec l’uranium et le thorium. Si le RSF était alimenté avec du plutonium ou d’autres actinides produits par le REF, il ne pourrait plus être surgénérateur. [...]

      Un réacteur surfait, qui n’est encore qu’un concept théorique

      Ce n’est que depuis 2008 que le RSF à neutrons rapides fait partie des 6 systèmes retenus par le Forum International Génération IV. Étudié au Laboratoire de Physique Subatomique de Grenoble, ce type de réacteur « n’existe aujourd’hui qu’à l’état de concept théorique » [25]. Les récentes publications du CNRS [26] l’attestent. Aucun réacteur de démonstration de ce type, même de faible puissance, n’a encore fonctionné. Sont ressassées les qualités de ce réacteur… mais technologiquement, le RSF est-il faisable ? Dans quel délai ? À quel coût ?
      Délai – « en partant du principe que la décision de passer au cycle thorium est prise vers 2040 – hypothèse prenant en compte la durée de vie des réacteurs actuels – le MSFR (RSF à neutrons rapides) est introduit à l’échelle industrielle en 2070 » estime Daniel Heuer [27], directeur de recherche au CNRS.
      Coût – « Nous avons l’espoir qu’il soit moins cher qu’un réacteur à eau pressurisée (...) Cela reste à vérifier » poursuit-il [28].
      En France, ni EDF-Areva, ni le Commissariat à l’Énergie Atomique ne semblent beaucoup s’y intéresser. Les premiers souhaitent avant tout rentabiliser les infrastructures industrielles de la filière uranium. Le second développe un prototype de surgénérateur au sodium (Astrid, 600 MWe) qui a bénéficié de 650 millions d’euros dans le cadre du grand emprunt national de 2010. Ce réacteur est l’axe prioritaire de recherche et développement. Est juste assurée « une veille technologique » pour le RSF [29], d’où les faibles crédits alloués à son étude.
      L’Ademe [30] a publié le 22 octobre 2015 le rapport « Vers un mix électrique 100 % renouvelable en 2050 » [31]. Il est montré que le scénario 100 % renouvelable est tout à fait réalisable, pour un coût raisonnable. Le RSF ? Le Réacteur où Se Fourvoyer, encore une impasse.

      #thorium #réacteur_à_sels_fondus #achtung #apologie

    • Au sujet de la fusion nucléaire après celui de la fission. Je me souviens d’un point de vue beaucoup plus optimiste qu’original par un maître de la SF. Monsieur Spinrad , sans boire ses paroles, j’attache plus d’importance à son avis sur ce sujet qu’à celui des scientifiques. ( je crois presque que la SF est une science ). Surement que ce qu’il dit est plus compréhensible et aussi parce que j’aime beaucoup ce que fait ce monsieur.
      Voici ce qu’il dit et pense de "La Crise de Transformation"

      Des hommes qui, au sens biologique, ont a peine plus évolué que les habitants des premières colonies humaines parvenues à maîtriser le feu.
      Et qui maintenant, pour le meilleur ou pour le pire, tiennent la puissance nucléaire entre leurs petites mains fébriles.
      Ce qui nous ramène au point où nous nous trouvons aujourd’hui.
      Tout aussi sûrement que le Big-Bang a impliqué la formation des planètes, tout aussi sûrement que la chimie organique a mené au développement de la vie et tout aussi sûrement que la conscience émerge de l’évolution de la bio-masse, toute espèce sensible qui évolue vers la science et la technologie va inévitablement un jour ou l’autre mettre les mains sur la puissance de l’atome et inévitablement se trouver en possession du moyen de détruire la biosphère qui lui a donné naissance.
      La destruction atomique n’est certainement pas le seul moyen de détruire la vie sur la Terre, mais c’est un moyen suffisant,ce qui veut dire que notre espèce est entrée dans sa Crise de Transformation parvenue à maturité avec les premières explosions nucléaires de 1945.

      Aussi, en fin de compte, I’étape suivante de notre évolution, celle que nous devons franchir si nous voulons traverser la #Crise_de_Transformation qui est la conséquence de ce qui s’est passé auparavant, n’est de nature ni biologique, ni scientifique, ni technologique, ni même politique.
      Nous devons atteindre le niveau de sensibilité morale et de conscience spirituelle indispensable pour parvenir à la viabilité à long terme de notre espèce. Il ne s’agit pas d’un voeu pieux désinvolte, mals d’impératif dur et froid de notre évolution. Toute espèce incapable de l’atteindre se détruira tôt ou tard en même temps que sa biosphère. Celles qui l’atteindront survivront. Il n’y aura pas d’autres survivants.
      Tandis que le progrès technologique capable de mener à une civilisation Transformationnelle stable à long terme se trouve dans l’avenir, c’est dans notre présent qu’existe le pouvoir de détruire notre espèce et notre biosphère.
      Aussi ne pouvons-nous laisser la responsabilité d’accomplir cette indispensable transformation spirituelle et morale à nos hypothétiques descendants.
      Nous sommes les générations de la Crise de Transformation.
      Faisons le travail comme il faut, ou bien nous n’en aurons plus aucun à faire.

      Ce ne sont que deux extraits, le texte entier est disponible avec ce lien : http://generationsf.ucoz.com/index/0-29

      Quelques liens pour aller plus loin avec #Norman_Spinrad
      La Spirale.org un site précieux pour moi et référencé ici sur @seenthis #laspirale
      https://laspirale.org/texte-152-norman-spinrad-pop-culture-chaos.html
      2 autres : http://www.nova.fr/novamag/8283/reve-de-fer-de-norman-spinrad
      https://sitamnesty.wordpress.com/2006/12/05/la-der-des-der-norman-spinrad


      Norman Spinrad qui aujourd’hui est un vieux monsieur a exploré cette question sur la crise transformationnelle de bien des façons. De lire ce texte aujourd’hui me met la larme à l’œil. J’aime vraiment beaucoup ce que vous faites monsieur Spinrad.

    • Je vais dans le sens de ce que dit @colporteur et c’est ce genre de réflexions que pousse @pmo depuis des années que ce soit sur les OGM, les téléphones mobiles, les nanos, Linky, etc : oui il y a très sûrement des problèmes sanitaires, des débats scientifiques, mais ça veut dire une bataille d’experts permanentes entre technocrates : « cette étude montre que c’est dangereux », « mais cette étude montre que non », « mais ensuite cette nouvelle étude montre que si », etc à l’infini. Alors que le débat doit être avant tout politique et social, est-ce que c’est appropriable, est-ce que ça nous rend plus libres, plus autonomes dans une communauté (pas individuellement !). Réflexions issues entre autre d’Illich et Ellul évidemment (pour ce qui concerne PMO).

    • Du côté de la science-fiction ...

      « L’accident, qui n’était que de la routine aux yeux de ceux qui travaillaient à la centrale,
      pouvait apparaître à d’autres personnes comme la preuve irréfutable que tout ce qui avait trait à l’énergie nucléaire était dangereux et que les centrales devaient être exilées le plus loin possible des centres urbains.« 
      Pure journée pour Doc Ferrel, médecin d’entreprise auprès d’une usine nucléaire. La présence d’une commission d’enquête rend les hommes nerveux et favorise les accidents. La peur règne en ville. Et Jorgenson, le plus qualfié des Ingénieurs, le plus irascible aussi, entreprend une réaction qui, mal dirigée, peut conduire au déchaînement de l’isotope R.
      Soudain, c’est la catastrophe...
      Dans ce roman, tiré d’une nouvelle initialement publiée en 1942, Lester del Rey a développé avec une prescience remarquable quelques-uns des problèmes soulevés depuis par l’industrie nucléaire.
      Un dossier concernant drains aspects sociaux de l’électronucléaire vient compléter cette œuvre exceptionnelle qui prend aujourd’hui valeur de document.

      https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=355

      Crise, c’est un accident nucléaire dans le futur antérieur, car le roman, écrit en 1956, est issu d’une nouvelle publiée en 1942 dans Astounding #science-fiction. Dans sa préface et dans son article au dossier, Gérard Klein conjugue le nucléaire à la forme interrogative, et c’est une interrogation lucide, profonde et angoissée. Le scénario d’accident d’André-Clément Decouflé (dossier) est naturellement pensé au conditionnel ; mais il est rédigé au présent, avec brio. Georges Morlat représente dans ce débat le Commissariat à l’Energie Atomique et l’Electricité de France, c’est-à-dire peu ou prou le pouvoir. Pour le gouvernement de la France et ses agents, le #nucléaire est un impératif...
      Gérard Klein a écrit pour son dossier Les temps du nucléaire. Il ne s’agit plus ici de temps grammaticaux, mais d’une réflexion sur les temporalités distinctes mises en jeu par le projet #électro-nucléaire. Et c’est certainement la réflexion la plus intelligente et la plus passionnante que j’aie jamais lue sur ce sujet.
      Le livre, dans son ensemble, laisse apparaître nettement les qualités et les défauts de la science-fiction comme moyen d’appréhender la réalité. Négligeons le côté prophétique du roman de Lester del Rey qui est secondaire et, d’ailleurs, peu convaincant. Le récit, intense et captivant de bout en bout, illustre une célèbre réflexion d’André Maurois, que nos techniciens refusent obstinément de prendre en considération : toujours l’inattendu arrive. Et Lester del Rey montre avec précision et ingéniosité comment cet inattendu peut se glisser dans un programme de sécurité très serré.
      L’intégration du temps dans les mentalités, l’aptitude à imaginer l’avenir lointain sont aussi, pour une part, des conquêtes de la science-fiction. Dans le long terme, les spécialistes de science-fiction sont souvent plus convaincants que les futurologues. Et ne parlons pas des gouvernants ! « ... L’électro-nucléaire apparaît comme entrecroisant des temporalités distinctes, parfois contradictoires, et pour la plupart non maîtrisables en l’état actuel des connaissances théoriques et de la pratique, » écrit Gérard Klein page 259 (dossier). Il distingue ainsi le « temps technicien » qui correspond « à la durée nécessaire pour concevoir, réaliser, faire fonctionner et finalement démanteler une installation » ; le temps économique, « haché, imprévisible » ; le temps social, « celui dans lequel évoluent et s’affrontent les classes et catégories sociales », le temps historique qui « introduit l’échelle du siècle et (...) les relations internationales » ; le temps géologique, enfin, mis en cause par la durée de vie de certains produits de #fission (la période du plutonium est de 24000 ans).
      Chaque mot de ce texte est à lire et à peser. S’il fallait en extraire une seule phrase, je choisirais celle-ci : « Nous ne devons jamais rien léguer à nos descendants qui puisse les menacer et les détruire s’ils se retrouvaient ignorants et nus sur la surface de la Terre, » (p. 274). Je n’ai jamais rien entendu, jamais rien lu de plus fort, de plus définitif sur la question.
      Mais c’est une idée de science-fiction que nos descendants puissent se retrouver un jour ignorants et nus, et comme telle absolument inconcevable pour les technarques qui nous mènent. Un père de l’Eglise aurait mieux admis peut-être un monde sans Dieu qui n’eût été pour lui, après tout, que l’enfer. Voici donc un défaut de la science-fiction, qui tient à sa qualité même : ses visions, ses rêves et ses avertissements ne touchent que très peu d’humains, et pour ainsi dire jamais les hommes de pouvoir, rivés au présent.
      Un autre défaut du genre, sensible celui-ci dans le roman, c’est que la science-fiction, par nature et par vocation, fait le plus souvent la demande et la réponse. L’usine atomique de Kimberly, où se sont produits la crise et l’accident que décrit Lester del Rey avec un immense talent, est plus une fabrique d’isotopes « lourds » qu’une centrale nucléaire productrice d’énergie. La nouvelle, à l’origine, avait été classée document secret, et cela souligne le coté prophétique de l’œuvre. Néanmoins ou par conséquent, je ne sais, les problèmes spécifiques de cette #centrale, l’auteur les a, pour une large part, inventés, ce qui lui permet d’inventer du même coup la solution. Une solution technologique, naturellement. Détail romanesque, ce sera un jeune médecin, physicien amateur, qui sauvera l’usine, la ville et peut-être la moitié du continent nord-américain menacés de destruction par le redoutable « isotope R ». Les lecteurs de science-fiction admettront que ces choses-là sont possibles ; qu’il est même probable que l’on rencontre un jour un isotope infiniment dangereux, ou n’importe quoi de ce genre. Ils reconnaîtront que la technologie pourrait dans ce cas juguler la menace créée par elle ; mais ils sauront que ce n’est pas une certitude et que le risque est grand.
      Les #technarques et leurs peu humbles serviteurs s’estimeront non concernés. L’hypothèse sera pour eux méprisable : de la science-fiction.
      Quoi qu’il en soit, le #roman de Lester del Rey est extrêmement intéressant. Le décor est décrit avec une précision hallucinante. Les personnages secondaires sont vivants et vrais, au point de rejeter parfois dans la grisaille le personnage central, le brave docteur Ferrel. Le suspense est maintenu jusqu’à la dernière ligne, ou presque. La conclusion rappelle que le roman a été écrit en 1956 : domestiqué, le méchant isotope R servira à fabriquer un carburant pour les #fusées. Le ciel était au fond de l’enfer.

      Michel JEURY
      Première parution : 1/6/1978 dans Fiction 291

      #anthologie #post_catastrophe


      Mines et Mineurs #anthologie

      Mines, mineurs et géologues

      Chaque année, depuis 1974, les professionnels français de la Science-fiction ont l’occasion de se rencontrer lors de leur convention annuelle. En 2006, celle-ci est organisée à Bellaing, dans le Nord (France) du 24 au 27 août. Les nouvelles rassemblées dans ce volume ont été pour la plupart spécialement écrites par des auteurs participants à la manifestation.
      Tous les auteurs de science fiction ne sont pas des géologues, et toutes les planètes ne seront sans doute pas vouées à l’exploitation minière. Mais il n’empêche que plusieurs auteurs de SF sont ou furent effectivement des géologues (Ivan Efremov, Francis Carsac, etc.), et que le thème minier revient dans de nombreuses œuvres du genre.
      Cela, joint au fait que la convention 2006 se tient à deux pas d’un des derniers sites historiques d’exploitation minière du bassin du Nord-Pas-de-Calais, a fourni à l’organisateur, qui reçut lui-même une formation de géologue, le thème de ce recueil.
      Merci à tous ceux qui auront participé à la convention de Bellaing 2006. à tous ceux qui l’auront rendue possible, à tous ceux qui à un titre ou à un autre, ont donné leur coup de pioche pour que cette mine produise !

      https://www.noosfere.org/livres/niourf.asp?numlivre=2146572818

      Dans le monde diplomatique et ses livres du mois @mdiplo
      "Enquêteurs galactiques et communauté stellaires"
      « 2312 », de Kim Stanley Robinson
      https://www.monde-diplomatique.fr/2018/02/MELAN/58365

  • French institute suspects nuclear accident in Russia or Kazakhstan in September
    https://www.reuters.com/article/us-russia-nuclearpower-accident/french-institute-suspects-nuclear-accident-in-russia-or-kazakhstan-in-septe
    https://s2.reutersmedia.net/resources/r/?m=02&d=20171109&t=2&i=1209160788&w=&fh=545px&fw=&ll=&pl=&sq=&r=LYN

    A cloud of radioactive pollution over Europe in recent weeks indicates that an accident has happened in a nuclear facility in Russia or Kazakhstan in the last week of September, French nuclear safety institute IRSN said on Thursday.

    #nucléaire #accident #tout_va_bien

    • ​Du ruthénium-106 a été détecté dès fin septembre 2017 par plusieurs réseaux européens de surveillance de la radioactivité dans l’atmosphère, à des niveaux de l’ordre de quelques millibecquerels par mètre cube d’air. Les investigations de l’IRSN permettent d’apporter des éléments sur la localisation possible de la source de rejet ainsi que l’ordre de grandeur des quantités rejetées.

      http://www.irsn.fr/FR/Actualites_presse/Actualites/Pages/20171109_Detection-Ruthenium-106-en-france-et-en-europe-resultat-des-investigat


    • La zone de rejet la plus plausible se situe entre la Volga et l’Oural (en rouge sur la carte). L’échelle de couleur va du plus probable (rouge) au moins probable (blanc).

      A partir des données météorologiques de Météo France (sur les déplacements des masses d’air notamment) et des résultats des mesures des autres pays européens, l’IRSN a réalisé des simulations afin de localiser et de quantifier le rejet. Il en ressort que « la zone la plus plausible se situe entre la Volga et l’Oural, sans qu’il soit possible de préciser la localisation exacte du point de rejet ». Celui-ci « aurait eu lieu au cours de la dernière semaine du mois de septembre ».

      Quant à la quantité de ruthénium 106 relâchée dans l’atmosphère, elle est « très importante », entre 100 et 300 térabecquerels, un térabecquerel équivalant à mille milliards de becquerels.

      EDIT : le point rouge est dans la région de Perm.

    • la quantité de ruthénium 106 relâchée dans l’atmosphère […] est " très importante "

      si je ne me trompe pas dans mes calculs (relativement élémentaires), on est autour de 2 grammes de Ru 106 :

      • prenons 200 TBq, le milieu de la fourchette, soit 2.10^14 désintégrations par seconde
      • demi-vie T = 373,59 jours, soit 3,2.10^7 s
      => constante de temps, λ = ln(2)/T = 2,15.10^-8 s^-1

      => nombre d’atomes soumis à désintégration :
      2.10^14 / 2,15.10^-8 ≈ 1.10^22
      => nombre de moles 1.10^22 /N =1.10^22 /6,02.10^23 = 1,6.10^-2
      => masse molaire 106 (en fait, 105,9 g) => masse = 1,6 g

      Allez, je vous le fait à 2 grammes.

    • D’après google news, des articles sont sortis dans la presse et médias FR aujourd’hui.
      Avant ça, rien à part deux articles sur le figaro les 8 et 22 octobre.

      L’incident date quand même de fin septembre !!

      J’appelle bien ça aucun écho dans la presse (jusqu’à ce soir).

    • Techniquement, le réseau de détection fonctionne plutôt bien : l’incident a été détecté dès l’arrivée de la radioactivité aux stations de mesure qui publient leurs résultats, hors Russie, donc. Il n’a pas été détecté par le réseau de balises aériennes géré par la Criirad dans la Drôme.

      C’est ce qui se passe après (rien !) qui n’est pas rassurant. En France, la transparence est plutôt bonne, conséquence évidente de la vigilance citoyenne attentive de la Criirad. Ainsi, je regardais pour comparaison le suivi des incidents de dépassement de seuil de rejet par la Socatri au Tricastin en juillet 2008 (p. ex. là : http://www.lyoncapitale.fr/Journal/Lyon/Actualite/Environnement/Fuite-d-uranium-au-Tricastin-apres-des-dysfonctionnements-la-CRIIRAD-de ) on dispose d’une information le lendemain, voire le jour même (pour l’activité, on est de l’ordre du GBq). Pour cet incident russe, activité 10 000 fois plus forte, il faut attendre presque 2 mois pour avoir confirmation, par l’émetteur et sans aucun détail de l’existence de l’incident.

      Sans parler de la reprise dans la presse, inexistante dans la presse française, alors en Russie… Déjà, il faut chercher un peu pour découvrir que #RosHydroMet n’est pas que l’organisme fédéral de météo mais qu’il a également en charge le suivi de l’environnement (d’où la remarque d’un des commentateurs).

      Federal Service for Hydrometeorology and Environmental Monitoring of Russia, WP[en], https://en.wikipedia.org/wiki/Federal_Service_for_Hydrometeorology_and_Environmental_Monitoring_of_R , rien d’équivalent en français, ce qui en approche le plus est la mention de ce service comme maison mère de la météo en Russie
      Centre hydrométéorologique de Russie, WP[fr] https://fr.wikipedia.org/wiki/Centre_hydrométéorologique_de_Russie

      Bien évidemment, on peut chercher (obligatoirement en russe, la version anglaise est « en construction »…) sur le site de RosHydroMet, rigoureusement pas un mot sur une quelconque radioactivité où que ce soit (j’ai été vérifier par acquit de conscience, les 100 dernières dépêches, (rapidement avec gg:translate), ce qui nous met au 16/08/2017).
      http://www.meteorf.ru/press/news

    • Dans la presse russe :

      • le 11 octobre, Rossiyskaya Gazeta (et d’autres) reprend un communiqué de Rosatom : tout va bien, d’ailleurs RosHydroMet ne détecte rien, il y a du Ruthénium en Europe, mais ce n’est pas nous. Le sous-titre affirme même que l’AIEA et Rosatom savent déjà d’où et de qui provient le ruthénium (non repris dans l’article, sauf une phrase qui dit que Rosatom n’a pas pour habitude de dénoncer qui que ce soit…)

      «Росатом» опроверг информацию о выбросе рутения-106 в России — Российская газета

      https://rg.ru/2017/10/11/rosatom-oproverg-informaciiu-o-vybrose-ruteniia-106-v-rossii.html

      titre et sous-titre (pour la traduction par gg)

      «Росатом» опроверг информацию о выбросе рутения-106 в России
      В МАГАТЭ и «Росатоме» уже знают, откуда и чей над Европой рутений

      la conclusion

      Поэтому общий вывод в заявлении сдержанный: «Предприятия атомной отрасли России не могут рассматриваться в качестве источника выброса Ru-106. Версия о, якобы, российском происхождении загрязнения несостоятельна».

      • le 20 novembre, Nastoyashee Vremia (transcription française, Nastoyachtcheïé vremia, çàd Temps Présent), site et chaîne télé filiale de Radio Free Europe et Voices of America signale la détection (en septembre…) par RosHydroMet de ruthénium 106 dans la région de Tchéliabinsk et notamment, proche de Maïak.

      Росгидромет подтвердил рост загрязнения рутением в Челябинской области в сентябре - Настоящее время

      https://www.currenttime.tv/a/28865007.html

      Наибольшая концентрация радиоактивного рутения-106 (Ru-106) в сентябре наблюдалась в Челябинской области, в стокилометровой зоне ПО «Маяк»

      Федеральная служба по гидрометеорологии и мониторингу окружающей среды России опубликовала бюллетень о радиационной обстановке на территории России в сентябре 2017 года. В нем прямо сказано о содержании радиоактивного рутения-106 (Ru-106) в пробах, отобранных в сентябре в Челябинской области, в стокилометровой зоне производственного объединения «Маяк».

    • Report : Russia Confirms Radioactivity Emanating From Southeastern Urals (20/11/2017)
      https://www.rferl.org/a/report-russia-confirms-radioactivty-ruthenium-106-emanating-southeastern-urals/28865773.html

      Russia’s meteorological service has confirmed there were “extremely high” concentrations of the radioactive isotope ruthenium-106 in several parts of the country in late September, Agence France-Press reported on November 20.

      The reported findings from Russia appear to confirm reports from Europe earlier this month that a cloud containing the radioisotope Ru-106 drifted over Europe last month which European meteorological agencies had said likely originated in either the southeastern Urals region of Russia or Kazakhstan.

      “Probes of radioactive aerosols from monitoring stations Argayash and Novogorny were found to contain radioisotope Ru-106” between September 25 and October 1, Russia’s Rosgidromet service said, according to AFP.

      si je ne m’abuse, il s’agit de la version anglaise du même article sur RFE/RL, complété d’éléments de cadrage provenant de l’AFP.

      Rosatom later said in response to the French agency’s report [IRSN report] that “radiation around all objects of Russian nuclear infrastructure are within the norm and are at the level of background radiation.

      But Rosatom suggested that a discharge from an installation linked to the nuclear fuel cycle or which produces radioactive materials could be the cause of the radioactive cloud.

      Greenpeace Russia on November 20 called on Rosatom to open “an in-depth inquiry and publish the results about the incidents at Mayak.

      Greenpeace will send a letter asking prosecutors to open an inquiry into potential concealment of a nuclear incident,” it said in a statement.

    • Le titre du 20 minutes (La Russie reconnaît avoir détecté une pollution radioactive sur son territoire http://www.20minutes.fr/monde/russie/2172799-20171121-russie-reconnait-avoir-detecte-pollution-radioactive-terr) me semble plus proche du communiqué non ? Ils n’expriment pas qu’ils sont « à l’origine » ou responsables de cette pollution ? Un satellite ou une malveillance étrangère pourrait être encore possible. C’est fou qu’ils ne disent pas précisément de quelle usine cela vient, ils devraient le savoir maintenant même si le rejet était involontaire et passé inaperçu (gasp). Je vois pas vraiment ce qu’ils leur en coûterait…

      Quelle confiance peut on accorder à leurs dires (« dans les échantillons relevés du 25 septembre au 7 octobre, y compris dans le sud de l’Oural, aucune trace de ruthénium-106 n’a été découverte à part à Saint-Pétersbourg ») alors même qu’ils ont menti en disant les jours précédents qu’ils n’avaient pas vu signe de pollution (ou alors ils disaient déjà ne pas être à l’origine de la pollution sans préciser qu’ils l’avaient bien détecté) ?

      C’est absurde et tellement inconscient…

    • http://www.20minutes.fr/planete/2173303-20171121-hallucinant-mystere-possible-incident-nucleaire-fin-septe

      [...]

      Les regards tournés vers Maïak, le site militaire russe secret
      Il reste alors la troisième piste : celle d’un problème survenu dans un site de retraitement du combustible nucléaire usagé. « 
      Ces sites extraient et séparent de ces combustibles le plutonium et l’uranium, qui pourront servir à des fins militaires ou à la production d’électricité, des autres radionucléides, dont le ruthènium 106, explique Yves Marignac. Ces autres éléments radioactifs, encore très chauds, sont des déchets et vont être conditionnés en colis vitrifiés. »

      Cette fois-ci, cette hypothèse d’un couac dans le processus de retraitement colle bien. Arguaïach, le village où l’agence météorologique russe a relevé des concentrations très élevées de ruthénium 106, est à 30 km du complexe nucléaire Maïak, un site militaire secret et marqué en 1957 par un grave accident nucléaire. « On sait que le complexe sert aujourd’hui de site de retraitement au combustible nucléaire usé », précise Yannick Rousselet.

      [...]

      Voilà ce qui fait dire à Yves Marignac que cette histoire est « sidérante ». « Nous sommes face à un incident nucléaire majeur et il demeure caché. » « En France, il aurait très certainement été classé au niveau 5 sur une échelle qui en compte 7, renchérit Yannick Rousselet.

    • Nuage de ruthénium 106 : toute la lumière doit être faite sur un possible accident nucléaire en Russie !
      http://sortirdunucleaire.org/Nuage-de-ruthenium-106-toute-la-lumiere-doit-etre

      Sur le site en pdf, un témoignage très détaillé de Nadejda Kutepova
      http://sortirdunucleaire.org/IMG/pdf/te_moignage_de_nadezda_kutepova_19.11.17-2.pdf

      Je m’appelle Nadezda Kutepova. Je suis réfugiée politique en France depuis juillet 2015.Pendant seize ans (1999-2015), en tant qu’avocate et directrice de l’ONG « La Planète des Espoirs », j’ai défendu des habitants contaminés par les usines de Mayak qui vivent dans la ville fermée d’Ozersk dans la région de Tcheliabinsk. C’est pourquoi mon ONG a été reconnue comme étant un « agent de l’étranger » et accusée d’espionnage. Ainsi, j’ai été contrainte de quitter la Russie pour éviter la prison.

      Je suis née et j’ai grandi dans la ville fermée Ozersk, tandis que ma grand-mère, comme mon père, travaillaient à Mayak.
      Je suis toutes les nouvelles en provenance d’Ozersk et de Mayak parce que je voudrais y revenir et continuer à travailler dans cette région dès que je serais sûre d’obtenir des garanties pour ma sécurité. J’ai suivi de près l’évolution des données sur la contamination par le ruthénium 106, dès l’instant où le Ministère allemand en charge de la Sûreté Nucléaire a publié son premier communiqué de presse.

      Ses hypothèses :

      D’où peut provenir cette émission de ruthénium, à Mayak ?
      1. De l’usine de retraitement
      2. De l’usine de vitrification de déchets nucléaires de très haute activité.

      C’est l’hypothèse qui est privilégiée dans cette interview.

      Выброс рутения-106 на Урале : что произошло и что делать ? — Новости политики, Новости России — EADaily
      https://eadaily.com/ru/news/2017/11/21/vybros-ruteniya-106-na-urale-chto-proizoshlo-i-chto-delat

      «Я предполагаю, что в ночь с 25 на 26 либо днем 26 сентября на электрической печи остекловывания радиоактивных отходов завода по переработке ядерных отходов 235, который работает круглосуточно, во время технологического процесса остекловывания высокоактивных ядерных отходов произошел аварийный выброс рутения-106», — написала в Facebook Надежда Кутепова.

    • Dans cette autre version du communiqué de N. Kutepova, cette hypothèse sur la source.

      Nuage de Ruthénium-106 sur l’Europe : que s’est-il réellement passé ?
      http://sortirdunucleaire.org/Nuage-de-Ruthenium-106-sur-l-Europe-que-s-est-il

      6. L’IRSN estime à 300 ou 400 TBq la quantité relâchée à la source, soit la quantité contenue dans une dizaine de tonnes de combustibles retraités (environ 20 assemblages combustibles).. C’est une quantité compatible avec une opération de vitrification.

    • Sur Euronews, hier (21/11) des hypothèses (essentiellement les mêmes : accident dans un four lors de la vitrification).

      Что такое изотоп рутения-106 ? | Euronews
      http://ru.euronews.com/2017/11/21/russia-ruthenium-what-it-is

      Другая точка зрения у Игоря Смирнова, доктора химических наук, профессора, ученого секретаря ФГУП НПО Радиевый институт им. В.Г. Хлопина.

      «В печке остекловывания предусмотрены меры по предотвращению летучести всех летучих соединений. Там добавляют восстановитель, который оксид рутения в том числе превращает в металл абсолютно не летучий. Поэтому из этой печки выбросов рутения не может быть в принципе просто по технологии. Там все сделано так, чтобы ничего не было», – говорит профессор в интервью euronews.

      En français sur le même site, à la même date, aucun détail de ce genre.

      Pollution radioactive : les hypothèses de Greenpeace | Euronews
      http://fr.euronews.com/2017/11/21/pollution-radioactive-les-hypotheses-de-greenpeace

      Selon plusieurs réseaux de surveillance européens le complexe nucléaire russe Maïak pourrait être à l’origine de la pollution radioactive détectée au mois de septembre sur le Vieux continent. Le site sert de retraitement de combustible nucléaire. Pour Jan Vande Putte, qui suit ces questions pour Greenpeace, les risques pour la santé demeurent assez faibles au sein de l’Union. “C’est dangereux localement disons autour de Maïak, mais il y a une dilution importante de la radioactivité sur une telle distance et cette dilution réduit évidemment les risques pour les personnes dans l’ouest de l’Europe”, assure-t-il.

      Les agences de surveillance ont détecté des taux élevé de ruthénium-106, un élément particulièrement employé “par le secteur médical, c’est pour cela qu’il est connu, pour le traitement de cancers”, précise Jan Vande Putte.

    • En lien avec le sujet, l’impact de la qualification, en 2012, d’#agent_de_l'étranger pour les ONG russes les plus actives en particulier pour la défense de l’environnement. Parmi les ONG impactées, celle de Nadejda Kutepova.

      HRW Calls Russian ’Foreign Agent’ Law ’Devastating’ For Environmental Groups
      https://www.rferl.org/a/russia-hrw-says-foreign-agent-law-devastating-environmental-groups/28868194.html

      It cites the case of Planeta Nadezhd (A Planet of Hope), an NGO based in the city of Ozersk, near the Mayak nuclear complex in the Chelyabinsk region. The group, which has ceased its activities, was active in defending the rights of radiation victims.

      The organization’s director, Nadezhda Kutepova, left Russia for France in 2015 after the authorities branded it a “foreign agent” and a local television channel accused her group of espionage. She received political asylum in France last year.

    • #damage_control (autant qu’on peut…)
      1. chez RosHydroMet

      RosHydroMet va modifier la forme de ses communiqués relatifs aux mesures environnementales, il semblerait que la forme actuelle soit mal comprise…

      Росгидромет изменит форму отчетов мониторинга в РФ после ситуации с рутением-106
      http://www.interfax.ru/russia/588721

      Росгидромет изменит форму отчетов мониторинга в РФ после ситуации с рутением-106.

      «Мы учли факт некорректной и иногда преднамеренно недобросовестной интерпретации наших данных по рутению-106 некоторыми общественными организациями и СМИ. Для однозначного понимания данных мониторинга качества окружающей среды на территории страны Росгидромет внесет изменения в форму представления соответствующих отчетов. В таблицах будут даваться данные о концентрациях обнаруженных загрязняющих веществ в сравнении с установленными предельно допустимыми концентрациями (ПДК)», - говорится в распространенном в четверг комментарии руководителя Росгидромета Максима Яковенко.

      В настоящее время данные мониторинга приводятся в сравнении с предыдущим месяцем.

      Кроме того, по словам Яковенко, в Росгидромете «обеспокоены тем фактом, что в некоторых СМИ появились утверждения о якобы сокрытии Росгидрометом информации о данных мониторинга радиационной обстановки на территории России и, в частности, о фиксации повышения уровня рутения-106 в некоторых регионах страны. Это не соответствует действительности и вводит в заблуждение население страны», - заявил он.

    • #damage_control
      2. chez Rosatom

      En gros, #TVB (article intégral)
      les journalistes vont être invités à Ozersk et pourvoir y toucher du ruthénium. J’imagine pas l’isotope 106 ni parmi ces isotopes (34 au total) ceux qui sont actifs…

      Pour Rosatom, il n’y a pas eu d’incident ou d’accident qui aurait pu avoir pour conséquence d’élever les concentrations en ruthénium.
      « Росатом » предложил блогерам понюхать и потрогать рутений : Деловой климат : Экономика : Lenta.ru
      https://lenta.ru/news/2017/11/23/rutenitour

      «Росатом» предложил блогерам понюхать и потрогать рутений

      Госкорпорация «Росатом» предложила журналистам и блогерам отправиться в рутений-тур, чтобы получить полную информацию об одноименном изотопе. Об этом «Росатом» говорится в сообщениях, размещенных в социальных сетях на странице госкорпорации.

      «"Росатом" начинает тотальный ликбез и приглашает вас в поездку по местам «боевой славы» Ru-106. В рамках пресс-тура, у вас есть возможность посетить производство ПО «Маяк» в закрытом городе Озерск, которое, по мнению зарубежных журналистов, и стало «колыбелью» рутения», — говорится в сообщении на странице госкорпорации в Facebook.

      В ходе поездки «Росатом» предлагает найти ответы на вопросы о том, что такое рутений и существует ли он вообще, как он может образоваться и как его обнаружить, «где та труба на «Маяке», откуда вылетает рутений», можно понюхать и потрогать рутений?

      Несколькими днями ранее Росгидромет сообщил, что в Челябинской области и некоторых других регионах страны в сентябре-октябре фиксировалась в аэрозольных пробах концентрация изотопа рутений-106. При этом, по данным ведомства, с 29 сентября по 3 октября Ru-106 был обнаружен в незначительных количествах на территории стран Евросоюза.

      Позже специалисты федеральной службы заявили, что уровень концентрации рутения-106 не представляет опасности. В пресс-службе Минприроды России также подтвердили, что зафиксированный на Южном Урале уровень превышения содержания рутения-106 был на несколько порядков ниже допустимой нормы.

      В свою очередь, в «Росатоме» сообщили, что никаких инцидентов и аварий, из-за которых мог бы вырасти уровень концентрации изотопа, не было.

      На повышение уровня содержания изотопа первоначально пожаловались в Европе. В конце сентября немецкое ведомство по радиационной защите обнаружило в воздухе Германии и Австрии безопасные для населения концентрации рутения-106. В ведомстве предполагали, что источник изотопа мог находиться в России на Южном Урале.

      « Росатом » предложил блогерам понюхать и потрогать рутений : Деловой климат : Экономика : Lenta.ru
      https://lenta.ru/news/2017/11/23/rutenitour

      «Росатом» предложил блогерам понюхать и потрогать рутений

      Фото: Рамиль Ситдиков / РИА Новости
      Госкорпорация «Росатом» предложила журналистам и блогерам отправиться в рутений-тур, чтобы получить полную информацию об одноименном изотопе. Об этом «Росатом» говорится в сообщениях, размещенных в социальных сетях на странице госкорпорации.

      «"Росатом" начинает тотальный ликбез и приглашает вас в поездку по местам «боевой славы» Ru-106. В рамках пресс-тура, у вас есть возможность посетить производство ПО «Маяк» в закрытом городе Озерск, которое, по мнению зарубежных журналистов, и стало «колыбелью» рутения», — говорится в сообщении на странице госкорпорации в Facebook.

      В ходе поездки «Росатом» предлагает найти ответы на вопросы о том, что такое рутений и существует ли он вообще, как он может образоваться и как его обнаружить, «где та труба на «Маяке», откуда вылетает рутений», можно понюхать и потрогать рутений?

      Несколькими днями ранее Росгидромет сообщил, что в Челябинской области и некоторых других регионах страны в сентябре-октябре фиксировалась в аэрозольных пробах концентрация изотопа рутений-106. При этом, по данным ведомства, с 29 сентября по 3 октября Ru-106 был обнаружен в незначительных количествах на территории стран Евросоюза.

      Позже специалисты федеральной службы заявили, что уровень концентрации рутения-106 не представляет опасности. В пресс-службе Минприроды России также подтвердили, что зафиксированный на Южном Урале уровень превышения содержания рутения-106 был на несколько порядков ниже допустимой нормы.

      В свою очередь, в «Росатоме» сообщили, что никаких инцидентов и аварий, из-за которых мог бы вырасти уровень концентрации изотопа, не было.

      На повышение уровня содержания изотопа первоначально пожаловались в Европе. В конце сентября немецкое ведомство по радиационной защите обнаружило в воздухе Германии и Австрии безопасные для населения концентрации рутения-106. В ведомстве предполагали, что источник изотопа мог находиться в России на Южном Урале.

    • Dans un tout autre genre, un blogueur pro-ukrainien dénommé #Michel_le_Prophète (en référence à #Nostradamus dont le portrait illustre la notice de l’auteur) et dont les autres articles sont engagés mais pas aussi délirants :
      • entre 1,5 et 2 millions de personnes de la région de Tcheliabinsk ont reçu une dose létale et vont mourir dans les 6 mois
      • 15 à 20 millions de personnes à l’ouest de Tcheliabinsk (Bachkirie, Tatarstan, Rostov-sur-le Don) ont reçu une dose très dangereuse
      • 150 millions (de Moscou au nord du Kazakhstan et de la Sibérie occidentale à l’Ukraine) ont reçu des doses importantes.

      2 млн человек в Челябинской области получили смертельные дозы рутения-106 и обречены на тотальное вымирание. Украина тоже пострадает – Экономика от Пророка
      https://www.economics-prorok.com/2017/11/2-%d0%bc%d0%bb%d0%bd-%d1%87%d0%b5%d0%bb%d0%be%d0%b2%d0%b5%d0%ba-%d

      1.Челябинск и приблизительно около 1.5- 2 миллионов человек в области получили смертельные дозы рутения-106 (последствия начнут проявляться через полгода) обречены на тотальное вымирание.

      2. 15-20 миллионов жителей ( Свердловской области, Башкирии, Татарстана, Ростова-на Дону и др. получили очень опасные дозы радиоактивного рутения.

      3. Вся остальная Европейская часть России от Урала, включая Москву, Украина, часть Западной Сибири, Северного Казахстана — более 150 млн. человек !!!!! получили опасные дозы радиоактивного изотопа.

    • Le texte de l’article traduit par une intelligence artificielle donne encore plus froid dans le dos.

      « Rosatom » commence un programme éducatif complet et vous invite à un voyage aux lieux de « gloire militaire » Ru-106.

  • Reçu via la mailing-list geotamtam

    Bâillonner les universitaires

    Bonjour,
    Dans l’affaire de #censure politique de Jacques Sapir par la coupole d’#OpenEdition, depuis le 26 septembre, le silence des universitaires et de leurs associations et syndicats, depuis trois semaines, est impressionnant. A quelques exceptions près : http://libertescheries.blogspot.fr/2017/09/menace-sur-la-pensee-libre-le-blog-de.html
    Dans l’affaire certes plus récente de censure, d’un autre type, mais tout aussi politique du colloque sur l’islamophobie à Lyon 2, les réactions de la communauté universitaire et de ses syndicats, sur le plan national, se fait encore cruellement attendre : https://www.mediapart.fr/journal/france/051017/un-colloque-universitaire-sur-l-islamophobie-annule-sous-la-pression
    La somme des lâchetés individuelles risque de se payer collectivement... au prix fort !
    Voici, la suite de l’histoire, au concret dans un établissement malheureusement toujours pionnier sur beaucoup de domaines : une procédure générale de subordination de toute expression publique des enseignants-chercheurs ainsi soumis au bon vouloir des services centraux de communication et du président de l’université de Strasbourg. Elle a fait, avant-hier, l’objet d’une lettre du président à l’ensemble de l’université que vous trouverez ci-dessous (après mon message) et d’un document de procédure que vous trouverez ci-joint (en PDF) ; lisez le, vraiment, c’est édifiant !
    Naturellement, cette procédure porte atteinte à l’indépendance des enseignants-chercheurs et l’on retrouve la question que je viens de poser aux collègues membres du comité scientifique d’OpenEdition : http://rumor.hypotheses.org/4121/comment-page-1#comment-105984
    « Chers membres du comité scientifique d’Openedition, que pensez-vous de ces « opinions » qui s’expriment à votre sujet dans nos textes normatifs et instances républicaines : la Convention européenne des droits l’homme prescrivant, selon la jurisprudence de la Cour, « la possibilité pour les universitaires d’exprimer librement leurs opinions, fussent-elles polémiques ou impopulaires, dans les domaines relevant de leurs recherches, de leur expertise professionnelle et de leur compétence » (CEDH 27 mai 2014 n°346/04 et 39779/04) ; les principes fondamentaux reconnus par les lois de la république, dont celui de l’indépendance des universitaires, selon la jurisprudence du Conseil Constitutionnel français (CC n° 83-165 DC du 20 janvier 1984 et n° 94-355 du 10 janvier 1995) ; l’article L.111-1/al. 4 du Code de la propriété intellectuelle qui déroge, pour les universitaires, au statut général de la fonction publique ; l’article L.411-3 du code de la recherche qui protège l’autonomie de la démarche scientifique ; les articles L.123-9, L.141-6, L.952-2 du code de l’éducation qui rappellent une norme d’indépendance et de liberté d’expression des enseignants, chercheurs et enseignants-chercheurs ? »
    J’attends leur réponse en ligne... mais en attendant, il faut bien reconnaître que ce qui est arrivé à Strasbourg est le point d’aboutissement logique d’une histoire déjà longue... même en la considérant dans sa brève temporalité des derniers mois :
    Février 2016 : procès contre Bernard Mezzadri, au motif de ce que l’on pourrait appeler un "crime de lèse-majesté", par raillerie, contre le premier ministre Valls ; le parquet et l’université d’Avignon, partie civile (sans autorisation du CA), sont déboutés (mais celui qui était président de l’université au moment des faits, 27 mai 2015, est nommé Recteur par le gouvernement Valls, en décembre 2015) : https://blogs.mediapart.fr/pascal-maillard/blog/180216/relaxe-de-bernard-mezzadri-reaction-de-l-universitaire-et-analyse-de
    Décembre 2016 : déclarations de la présidente de la région d’Ile-de-France annonçant son refus de financer les études sur le genre, les inégalités et les discriminations ; comme le titre Libération : « Valérie Pécresse coupe les bourses aux études de genre », Libération, 15.12.2016 ; cette décision interrompt les finances des thèses de doctorats et des recherches professionnelles sur ce domaine du genre et plus largement de l’intersectionnalité (cf. ci-après) : http://www.liberation.fr/direct/element/valerie-pecresse-coupe-les-bourses-aux-etudes-de-genre_54010
    Janvier 2017 : décision politico-administrative de la direction de Science Po Paris d’interdire la conférence d’un chercheur sur la Russie de Poutine et ses relations avec les activités terroristes par crainte de retombées négatives pour l’établissement dans ses relations universitaires avec ce pays ; c’est précisément l’argument de "l’image de l’établissement" qui est aujourd’hui utilisé par les dirigeants de l’Université de Strasbourg ; cf. « Sciences Po annule une conférence sur la Russie de Poutine », Le Monde, 31.01.2017 : http://www.lemonde.fr/campus/article/2017/02/01/sciences-po-annule-une-conference-sur-la-russie-de-poutine_5072473_4401467.h
    Mai 2017 : menaces politiques contre un colloque en Ile de France sur l’intersectionnalité dans les recherches en éducation, intersectionnalité des imbrications classe/race/genre qui n’est plus bon chic bon genre depuis la décision de Valérie Pécresse : suivies de blocages administratifs rectoraux visant à l’annulation pour motifs de troubles à l’ordre public, puis contournement des blocages par réorganisation différente et restreinte du colloque sous haute protection policière ; voir à ce sujet l’analyse de Didier Fassin : http://bibliobs.nouvelobs.com/idees/20170518.OBS9602/comment-un-colloque-sur-l-intersectionnalite-a-failli-etre-censu
    Septembre 2017 : censure politique de Jacques Sapir par la coupole d’OpenEdition, fermeture du blog, depuis le 26 septembre 2017 au motif, comme dans l’affaire Mezzadri, de ce que l’on peut appeler un "crime de lèse majesté" à l’encontre du président Macron, pour lui avoir donné leçon notamment sur le concept de laïcité (dernier billet avant censure du blog) et aussi de l’image très "scientifique" de la plateforme de blogs (!) un peu comme l’image de l’université à Strasbourg ; voir par exemple le débat en cours dans la blogosphère notamment ici : http://rumor.hypotheses.org/4121/comment-page-1#comment-105984 et là (surtout dans les commentaires après le mauvais billet) : http://affordance.typepad.com//mon_weblog/2017/09/hypothese-sapir-en-pire-.html
    Octobre 2017 : fin de la procédure judiciaire dans le cadre d’une "procédure-baillon" intentée par l’entreprise Chimirec contre Denis Mazeaud, professeur de droit commentant dans une revue scientifique, une décision de justice... certes la justice lui donne raison, mais comme le remarque P.Robert-Diard (Le Monde) : "La vigilance des juges face à ce type de procédures ne rassure toutefois pas complètement les universitaires. Comme le soulignait le professeur de droit Denis Mazeaud en février 2017 dans la revue La Gazette du Palais au lendemain du jugement de relaxe deLaurent Neyret, « ce qui doit retenir l’attention, c’est le message subliminal adressé à tous les enseignants-chercheurs qui n’ont pas peur de déranger, de s’engager, de faire leur métier (...) et d’exprimer leurs opinions sans concession en toute liberté et en parfaite indépendance. Attention, leur est-il dit, il pourrait vous en coûter très cher et pas seulement en frais d’avocat ! »" : http://sociologuesdusuperieur.org/article/procedures-baillons-la-cour-dappel-de-paris-au-soutien-de-la
    Octobre 2017 : ... menaces politiques contre un colloque sur l’islamophobie à Lyon 2 ; sous la pression de l’extrême droite... là c’est plus simple : le colloque a été purement et simplement annulé : https://www.mediapart.fr/journal/france/051017/un-colloque-universitaire-sur-l-islamophobie-annule-sous-la-pression
    5 Octobre 2017 : procédure générale de subordination de toute expression publique des enseignants-chercheurs de l’université de Strasbourg, ainsi soumis au bon vouloir des services centraux de communication et du président de l’université de Strasbourg. Elle a fait, ce 5 octobre, l’objet d’une lettre du président à l’ensemble de l’université (ci-dessous) et d’un document de procédure édifiant (ci-joint en PDF) ! Plus aucune communication avec les journalistes sans prévenir 10 jours avant le Service de la communication, le Directeur de la composante, le Correspondant communication de la composante et obtenir leurs accords ou à J-2 de la "date prévisionnelle" ! CQFD
    S’agissante de l’analyse juridique de cette note de service à l’université de Strasbourg, je ne peux que dupliquer l’analyse faite sur une autre note de service, d’un autre établissement et à un autre sujet, mais équivalente sur le plan juridique, dans un article récent ( d’ailleurs hautement scientifique puisqu’il est publié sur OpenEdition ! ...dans Rfsic-11 : http://rfsic.revues.org/3194#tocto2n4 )
    "24 - Il s’agit d’une note de service qui, sur le plan juridique, comme le rappel le « Guide de légistique » publié par la Documentation Française et le site de Légifrance29, a la même valeur qu’une circulaire : « Sous des appellations diverses - circulaires, directives, notes de service, instructions, etc. - les administrations communiquent avec leurs agents et les usagers pour exposer les principes d’une politique, fixer les règles de fonctionnement des services et commenter ou orienter l’application des lois et règlements. Si le terme « circulaire » est le plus souvent employé, la dénomination de ces documents qui suivent un régime juridique principalement déterminé par leur contenu n’a par elle-même aucune incidence juridique : une « circulaire » n’a ni plus ni moins de valeur qu’une « note de service ». ».
    25 - Or, ajoute le même guide « une circulaire peut être déférée au juge administratif, y compris lorsqu’elle se borne à interpréter la législation ou la réglementation, dès lors que les dispositions qu’elle comporte présentent un caractère impératif (CE, Sect., 18 décembre 2002, Mme Duvignères, n° 233618), ce qui est le plus fréquemment le cas. Le juge censure alors – c’est le motif le plus fréquent de censure – celles de ces dispositions que le ministre n’était pas compétent pour prendre, non seulement lorsque la circulaire comprend des instructions contraires au droit en vigueur, mais aussi lorsqu’elle ajoute des règles nouvelles. » (nous soulignons). Ce qui vaut pour un ministre valant pour un directeur d’établissement public, et le caractère impératif dans le cas de cette note étant explicite, la conclusion paraît évidente : la création d’une norme d’obligation dans cette note devrait être jugée illégale, mais l’illégalité ne pourra être constatée par le juge administratif que s’il est saisi…"
    En faudra-t-il davantage pour que les universitaires renoncent individuellement et collectivement à la stratégie de la tortue ? ... que les sociétés savantes, les associations professionnelles, les syndicats du secteur, les revues scientifiques, les composantes d’universités s’expriment ?

    La suite de l’histoire le dira...
    Bien cordialement,
    Jérôme Valluy
    PS : ce message est public, merci de le retransmettre sur toutes les listes de diffusions, blogs et réseaux sociaux que vous souhaitez informer...
    –----------------------------------------
    De : <president@unistra.fr>
    Objet : Nouvelle procédure pour les relations avec la presse de l’Université de Strasbourg
    Date : 5 octobre 2017 11:15:09 UTC+2
    À : <congresuniversite@unistra.fr>, <dir-comp@unistra.fr>, <dir-labo@unistra.fr>
    Répondre à : <president@unistra.fr>

    Chers et chères collègues,
    Mesdames et Messieurs,

    L’impact médiatique d’un événement, d’une action, d’une prise de position par un membre de la communauté universitaire dans la presse peut avoir des conséquences importantes sur l’image générale de l’université, positivement ou négativement.
    C’est pourquoi le service communication a formalisé une procédure relative aux relations presse, que je vous adresse aujourd’hui. Cette démarche fait suite à l’une des recommandations de l’audit consacré à la fonction communication, qui préconise que le cabinet de la présidence et le service communication soient a minima informés de toute démarche en direction de la presse, ce qui permettra aussi de mieux suivre et repérer les retombées presse générées par ces actions.
    Cette procédure explique très clairement, en fonction des situations, comment procéder et quelle aide le service communication est en mesure de vous apporter.
    Merci d’accorder à cette nouvelle procédure toute l’attention nécessaire et d’informer vos collègues et collaborateurs de son existence et de la nécessité de la mettre en œuvre.
    Très cordialement,
    Michel Deneken
    Président de l’Université de Strasbourg
    Cabinet de la Présidence
    4 rue Blaise Pascal
    CS 90032
    67081 Strasbourg Cedex
    <http://www.unistra.fr>

    #université #liberté_académique #liberté_d'expression

  • Entreprises : Un site cartographie les sanctions de l’UE - Économie - 24heures.ch

    http://www.24heures.newsnetz.ch/economie/site-cartographie-sanctions-ue/story/24679661`

    EU Sanctions Map
    http://vm.ee/en/eu-sanctions-map

    The Estonian Ministry of Foreign Affairs has developed a new digital tool – the EU Sanctions Map. The EU Sanctions Map will be launched end of September. It will then be publicly available for everyone. After Estonia’s EU Presidency, the tool will be handed over to the EU Commission that will then start maintaining it.

    https://vimeo.com/232642521

    L’Union européenne (UE) lance vendredi un site cartographiant ses différents régimes de sanctions. Les mesures s’afficheront après un simple clic sur le pays ciblé ou grâce à des filtres thématiques (embargo sur les armes, pétrolier, etc.) afin d’aider les entreprises européennes à s’y retrouver.

    Cette base de donnée intitulée « EU Sanctions Map » (La carte des sanctions de l’UE) a été conçue par l’Estonie qui préside l’Union jusqu’en décembre. Elle sera mise en ligne à l’occasion d’un sommet « numérique » des dirigeants européens à Tallinn.

    #cartographie_des_sanctions #EU_sanction_map #eu #europe #sanctions #embargos #armes #armement

  • Maritime Journal | Multi-purpose WIG craft

    http://www.maritimejournal.com/news101/onboard-systems/safety,-survival-and-training/multi-purpose-wig-craft?platform=hootsuite

    Ceci st pour @simplicissimus :)

    A team of Russian developers has been working on the creation of a multipurpose sea-going #ekranoplan, (the Russian name for a Wing-In-Ground-Effect craft, or WIG) which they say could contribute significantly to the speed of seaborne traffic and Search and Rescue response times.

    The project, which has been announced as unique will be presented by MariNet, the National Technological Initiative (NTI) working group, on the sidelines of the International Exhibition NEVA-2017 in St Petersburg, September 19-21.

    #russie #soviétisme

    • #Merci !
      ce projet de RDC-Aqualines a l’air du croisement entre une vedette de la Volga et un Ekranoplan à l’ancienne…

      Décidément à la mode, en ce moment, un mensuel d’histoire maritime décrivait justement ce mois-ci le débarquement par Ekranoplan de forces spéciales soviétiques le 4 décembre 1984 à Karasu, à 50 km à l’est de l’entrée du Bosphore côté Mer Noire. Dans le cadre d’une histoire fiction avec réchauffement brutal de la guerre froide, commençant par l’anéantissement du groupe aéronaval français au large du Liban… Je te rassure, tout de suite, les rouges finissent par perdre, notamment parce qu’ils n’arrivent pas à contrôler l’accès aux détroits, les renforts débarqués plus classiquement n’arrivant pas à faire leur job…
      (Rassurer, façon de parler, puisque l’ensemble des 3 articles se conclut par l’annonce à l’amiral Gorchkov, commandant de la marine soviétique, que les autorités politiques passent aux frappes nucléaires…)

    • Un projet concurrent (?) l’Orion à Pétrozavodsk en Carélie
      https://www.youtube.com/watch?v=6ZImwx6bAuE

      avec quelques soucis, d’ailleurs,…
      https://www.youtube.com/watch?v=CuEsR8DFjHI

      la revue sus-mentionnée indique d’ailleurs que le pilotage de l’engin était « délicat » : imagine que la capacité à virer sur l’aile est assez limitée (notamment au vu de l’envergure des engins soviétiques, aller tout droit est certainement plus simple que de virer…) et quand il essaye de prendre de l’altitude, cela ne lui réussit que peu…

  • | Call for entries. Extended deadline: until September 10, 2017 | New cinema and contemporary art

    http://www.art-action.org/site/_news/17/call/fr_2.htm

    L’APPEL À PROPOSITION POUR LES PROCHAINES RENCONTRES INTERNATIONALES PARIS/BERLIN EST PROLONGÉ JUSQU’AU 10 SEPTEMBRE 2017 (DERNIÈRE DATE LIMITE)

    Evénement incontournable dédié aux pratiques pratiques contemporaine de l’image en mouvement, les prochaines Rencontres Internationales Paris/Berlin se dérouleront à Paris en décembre 2017. Elles proposent chaque année une programmation internationale inédite, réunissant des oeuvres d’artistes et de réalisateurs reconnus sur la scène internationale aux côtés de jeunes artistes et de réalisateurs présentés pour la première fois.

    FILM, VIDÉO, MULTIMÉDIA
    Tout individu ou organisme peut effectuer une ou plusieurs propositions. l’appel à proposition est ouvert pour les cycles film, vidéo et multimédia, sans restriction de genre et de durée. Les propositions sont gratuites, sans limitation de provenance géographique.

    #art#cinéma #vidéo #à_suivre

  • Migrants subsahariens/ Début des expulsions aujourd’hui

    Après des semaines d’expectative, le gouvernement passe à l’acte. Il a décidé d’expulser les migrants subsahariens qui se trouvent de « manière irrégulière » en Algérie. La décision entré en application à partir d’aujourd’hui.


    http://www.algerie-focus.com/2017/08/migrants-subsahariens-debut-expulsions-a-partir-daujourdhui
    #Algérie #migrations #asile #réfugiés #migrants_sub-sahariens #expulsions #renvois

    • A Alger, les nouveaux migrants fragilisés par le départ des anciens

      Alors que de nombreux Subsahariens ont rallié l’Italie via la Libye, les derniers arrivés se retrouvent sans réseau.

      Par Zahra Chenaoui (Alger, correspondance) LE MONDE Le 31.10.2017 à 15h05 • Mis à jour le 31.10.2017 à 19h10

      Sur la photo, elles posent près d’une belle fontaine au cœur d’un jardin. Désirée, Hélène et Grace sont en Italie et elles le font savoir sur les réseaux sociaux. Ces Camerounaises ont vécu entre deux et six ans en Algérie, dans le même quartier. « Presque tous ceux qu’on connaissait dans le quartier sont en Europe désormais », affirme Josiane, une de leurs amies, Camerounaise elle aussi (à sa demande, son prénom a été changé).

      Depuis deux ans, la route de la Libye « passe ». Les migrants installés en Algérie qui souhaitaient aller en Europe ont, en très large majorité, réussi à le faire. Ceux qui hésitaient ont fini par être convaincus par les photos publiées par leurs amis. Résultat : en Algérie, les nouveaux arrivants se retrouvent seuls ou presque, sans réseau communautaire pour les soutenir ou les conseiller, et ce, alors même que l’attitude des autorités à leur égard s’est durcie.

      « Les anciens sont partis »

      Alger, périphérie ouest. Dans son logement, Luc, Camerounais, a fait de la place. Une cousine de sa compagne doit arriver dans la journée avec son fils de 10 ans. « Elle a de la famille en France qui est passée l’année dernière », explique le jeune homme.

      Assis sur le bord d’un matelas, un adolescent regarde des vidéos des manifestations au Cameroun anglophone sur son téléphone portable. « Je suis venu pour prendre la mer, dit-il. Là-bas, ce sera mieux pour moi, l’école est meilleure. » Son père, installé en Europe depuis un an après plusieurs années passées en Algérie, a payé le voyage pour qu’il quitte Douala. L’adolescent, arrivé seul il y a six mois, devait prendre la route de la Libye, mais les combats à Sabratha ont suspendu les départs. Luc résume : « Les anciens sont partis. Et de petits jeunes arrivent. Comme on ne peut plus partir, ils attendent là. »

      Alger toujours, mais banlieue sud. Le long des trottoirs d’une série d’immeubles en construction, des matelas jonchent le sol. De jeunes hommes sont en train de se teindre les cheveux. Ils viennent de Guinée. « Je suis arrivé il y a trois mois », explique le premier.

      Ce jour-là, aucun d’entre eux n’a trouvé de travail, alors ils patientent. « Je ne savais pas que ce serait difficile de travailler en Algérie », regrette Mohamed, 17 ans. Chaque matin, ils sont des dizaines, comme lui, postés sur le bord de la route en espérant qu’un particulier vienne leur proposer une tâche à la journée. Mais, sans réseau ni connaissance de quelques mots d’arabe, ces migrants sont dans une situation précaire. Mohamed et ses amis dorment dans la rue. « Est-ce qu’il y a des associations qui peuvent nous aider ? », interroge l’un. « Vous savez comment je peux retourner chez moi ? Je suis fatigué », ajoute un autre.

      « Les Guinéens sont de plus en plus nombreux à Alger, explique Kader, un Ivoirien installé en Algérie depuis six ans. Ils ne connaissent pas le pays et réagissent très mal dès qu’un Algérien leur parle mal ou les insulte. Ça finit en bagarre et il y a des blessés. »

      « J’ai peur des arrestations »

      La précarité touche aussi les femmes. Dans la ville d’Oran, à 400 km à l’ouest d’Alger, Adamo, un Camerounais, a rendez-vous à l’hôpital. Il fait les cent pas devant le mur d’enceinte en tentant d’expliquer où il se trouve. Une jeune femme, fine, le ventre arrondi, finit par le rejoindre. « Elle est arrivée de Tamanrasset [dans le sud du pays] il y a quelques jours. Elle est enceinte de cinq mois, elle n’a pas vu de médecin depuis le début de sa grossesse », explique Adamo.

      La jeune femme était hébergée par un autre migrant. Elle partageait quelques mètres carrés, sous un toit de tôle, avec trois autres personnes, sans sortir. « Il faut du temps aux femmes pour connaître la ville, apprendre à se déplacer. Celles qui viennent d’arriver sont très vulnérables face aux plus anciens, qui tentent de les effrayer sur le contexte algérien pour mieux les contrôler », soupire Adamo.

      Dans la ville, les quelques acteurs associatifs qui travaillent avec les migrants savent qu’ils risquent d’avoir moins d’impact s’ils ne reprennent pas le travail de sensibilisation qu’ils pensaient acquis. « On travaillait avec une quinzaine de femmes, elles sont toutes parties », explique une militante qui demande à rester anonyme.

      Parallèlement, la présence de migrants nigériens organisés en filière de mendicité dans les grandes villes du pays a sensibilisé une partie de l’opinion publique. Un collectif de jeunes étudiants a organisé un repas de solidarité pendant le mois de ramadan, le chanteur Sadek Bouzinou a réalisé un clip pour appeler à la tolérance.

      Mais ces initiatives, limitées, ont peu d’impact sur le quotidien des migrants. Et, depuis quelques semaines, l’opération d’arrestation lancée à Alger a tendu l’atmosphère. « Je connais un migrant qui s’est fait arrêter dans le bus, en allant au travail le matin. Ma voisine a été arrêtée en sortant de l’hôpital avec son nouveau-né. J’ai peur des arrestations, alors je dis à ma femme de ne pas sortir », raconte Amara, un Libérien qui vit en Algérie depuis deux ans.

      Selon Amnesty International, les forces de l’ordre ont arrêté plus de 2 000 migrants subsahariens depuis le 22 septembre. Une fois interpellés, ils ont été envoyés à Tamanrasset puis expulsés au Niger ou au Mali. Deux amis d’Amara ont été arrêtés alors qu’ils étaient en train de travailler sur un chantier. Il soupire : « J’ai choisi l’Algérie pour pouvoir travailler. Ici, je gagne mieux ma vie comme manœuvre que si j’étais employé dans mon pays. Alors je serre les dents et j’attends que ça passe. »

      http://www.lemonde.fr/afrique/article/2017/10/31/quand-l-europe-renvoie-la-crise-migratoire-de-l-autre-cote-de-la-mediterrane

    • Algeria: Illegal Arrests, Detention and Forced Removal of Hundreds of Migrants

      Several hundred people of sub-Saharan origin were arbitrarily arrested in Algiers between late September and early October 2017 by the police and the National Gendarmerie. Without any regard for procedural safeguards and their fundamental rights, these people were arbitrarily detained at the centre in #Zeralda (a western suburb of Algiers) and forcibly collectively transported to #Tamanrasset where they were confined to a detention centre.

      https://euromedrights.org/publication/algeria-illegal-arrests-detention-forced-removal-hundreds-migrants

    • “They put us on a truck and left us there, in the middle of nowhere. We were in the desert for the next 45 days.”

      “I left Sierra Leone because I wanted to go to Italy. My friend told me to pass through Algeria first so we could make some money. On the way there, the driver sold us to some Arab men and took all of our valuables, including phones and personal documents.

      As soon as we reached Tamanrasset in Algeria, they put us in some sort of prison. The worst thing was that the prison was managed by fellow Africans who had bought us from Arabs. I was there for 15 days with no food or water, and there were more than 70 other people in the same room. The captors gave me a phone and wanted me to call my family, but my mother lives in a very small village - she doesn’t even own a phone.

      One day, they brought in another group of migrants and among them was a man from Sierra Leone so we became friends. He had a friend that had been helped by IOM to go back to Sierra Leone, so he suggested we got in touch with them.

      It was the youth vigilantes in Algeria that rescued us. They had heard about the human trafficking situation in the region; they found us and set us free. They took us to the police station and told us to call our families so they could help us get back home. At the police station, there was a huge group of migrants, including plenty of women and children.

      We asked the police to call IOM, but they said we should do that once in Niger. We asked for a human rights volunteer to assist us, but the police officers said there was no such thing. They put us in a truck, took us past Assamaka, Niger and left us in the middle of nowhere. There were more than 200 people there from all over West Africa. A big group of Nigerians decided to head back to Assamaka, but we stayed. We were in the desert for the next 45 days.

      While there, I asked a soldier to let me make a phone call so I managed to get in touch with IOM. However, soon after, the authorities moved us to another area so we feared that IOM staff wouldn’t be able to find us anymore. We walked and walked for days until we reached #Assamaka again but once we got there, we saw the IOM staff. They had come to assist us. We told them everything that had happened and they took us to their centre in #Arlit. After a week there, we came here, to the centre in #Agadez. There are now more than 50 migrants here from that group. We couldn’t be more grateful for the help.”

      http://iamamigrant.org/stories/niger/mohamed

    • L’Ouganda, première terre d’asile africaine

      Face à l’afflux de plus d’un million de personnes chassées par la crise sud-soudanaise, l’ONU mise sur un modèle novateur de prise en charge des réfugiés.


      http://www.lemonde.fr/international/article/2017/12/01/l-ouganda-premiere-terre-d-asile-africaine_5223193_3210.html

      Deux silhouettes se découpent dans le contre-jour, devant les massifs qui barrent la savane. Elles ont franchi le poste-frontière de Nimule, dernier obstacle entre l’Ouganda et le pays qu’elles veulent fuir : le Soudan du Sud, où fait rage, depuis fin 2013, l’une des guerres civiles les plus meurtrières de l’histoire contemporaine. Leurs traits émaciés se dessinent désormais. Ce sont deux adolescents, progressant vers le centre d’accueil des réfugiés, en silence. Comme en apesanteur.


      Jusqu’au dernier moment, ils ont espéré résister au conflit qui ravage le plus jeune Etat de la planète, né en 2011 de la scission du Soudan. Las. « Entre les rumeurs d’attaques de l’armée [loyaliste, Armée populaire de libération du Soudan (APLS)] et le manque de nourriture, nous avons tout abandonné, à notre tour. Dans notre village, il ne reste que quatre familles. Contre une soixantaine auparavant », murmure Denis, 18 ans, hagard après trois jours d’échappée passés à guetter d’éventuelles embuscades dans la brousse. Lui et son frère vont être pris en charge par les autorités ougandaises et le Haut-Commissariat des Nations unies pour les réfugiés (HCR). Le protocole est rodé : fouille au corps, évaluation médicale, préenregistrement… Dès le lendemain, ils seront transférés vers l’un des vingt et un camps de réfugiés que compte l’Ouganda.

      Face à la plus grave crise de réfugiés en ­Afrique, l’Ouganda figure désormais en première ligne. Il est le pays qui en accueille le plus grand nombre sur le continent. En juillet 2016, Juba, la capitale sud-soudanaise, s’est embrasée : les combats opposent l’armée loyale au président Salva Kiir, principalement constituée de Dinka, aux forces rebelles de Riek Machar, l’ancien vice-président, composées en majorité de Nuer. Les habitants des régions méridionales des Equatorias ont aussitôt été happés dans l’engrenage des violences tribales. Cinq cent mille d’entre eux ont fui en Ouganda. Et l’exode se poursuit. Au total, plus de 1 million de Sud-Soudanais ont déjà trouvé refuge dans ce pays voisin et hospitalier.

      Ni barbelés ni corridors

      A une soixantaine de kilomètres du poste-frontière de Nimule, dans les collines qui verdoient en cette saison des pluies, des cases aux toits de chaume s’éparpillent aussi loin que le regard se porte. Sans ces quelques tentes frappées du logo onusien, on oublierait qu’il s’agit d’un camp de réfugiés, celui de Maaji III, dans le district d’Adjumani : ni barbelés ni corridors, les Sud-Soudanais sont logés au cœur des communautés locales. Les humanitaires préfèrent employer l’appellation « site d’instal­lation », à celui de « camp », trop connoté.

      C’est ici que s’est établi Joseph Lagu, 38 ans, ancien fermier de la région de Yei, dans le sud de son pays. « Des hommes de mon village ont été exécutés lors d’un raid de l’armée [loyaliste], des femmes ont été violées. Les soldats prétendaient que nous soutenions les rebelles. Aujourd’hui, nous sommes en sécurité », dit-il, soulagé. Et de se réjouir : « A notre arrivée, il y a un an, les autorités [ougandaises] nous ont fourni deux lopins de terre : l’un pour construire une case, l’autre – de 2 500 mètres carrés – pour cultiver. »

      Selon une loi ougandaise de 2006, les réfugiés bénéficient, en plus de ces parcelles, de la liberté de travailler et de circuler dans le pays. Ils ont également accès aux services de santé et d’éducation au même titre que les Ougandais. Ce, malgré la faiblesse des ­infrastructures locales. Une stratégie donnant-donnant : cinq ans après leur instal­lation, les réfugiés sont censés être autosuffisants. Ils s’intègrent alors dans le marché du travail, et contribuent à leur tour au ­développement du pays.

      Cette approche inclusive a en partie inspiré le Cadre d’action global pour les réfugiés (CRRF), dirigé par le HCR. Ce nouveau modèle de gestion des crises migratoires à grande échelle est issu de la déclaration de New York pour les réfugiés et les migrants, dont les engagements ont été votés en septembre 2016 par l’ONU. « Sur l’ensemble des crises migratoires internationales, un réfugié conserve ce statut dix-sept ans en moyenne, et aucune perspective de paix ne se profile au Soudan du Sud, observe Isabelle d’Hault, conseillère auprès d’ECHO, l’office d’aide humanitaire de la Commission européenne et l’un des principaux donateurs. Il est donc essentiel d’améliorer la situation des réfugiés et des communautés d’accueil en renforçant leur autosuffisance. »


      En matière de politique migratoire, l’Ouganda est le plus avancé des dix Etats ­pilotes d’Afrique et d’Amérique centrale dans la mise en œuvre du CRRF, lancé en mars 2017. Le projet est scruté. Il a valeur de test pour les Nations unies et les bailleurs de fonds. S’il fonctionne, ce modèle sera répliqué sur des crises à venir pour endiguer les migrations, notamment vers les pays occidentaux. Pour parvenir à cet objectif, la communauté internationale s’engage à partager les responsabilités avec les Etats débordés par des afflux massifs, à travers une aide financière accrue et la relocalisation des réfugiés les plus vulnérables dans des pays tiers.

      Les marchés fourmillent

      Joseph est membre d’un groupe de fermiers sud-soudanais et ougandais dont l’objectif est de renforcer l’autosuffisance des réfugiés. A l’orée du camp, certains défrichent, d’autres débitent des troncs. De nouveaux espaces agricoles émergent. Plus loin s’effectue la récolte de manioc, d’aubergines ou d’oignons. « Depuis l’arrivée des réfugiés, ma production a doublé », s’enthousiasme Robert Obulejo, mains calleuses agrippées à sa fourche. Outils et semences sont fournis par une ONG, le Conseil danois pour les réfugiés (DRC). Les terres sont mises à disposition par les communautés locales.

      En compensation, des ONG bâtissent des infrastructures. Conformément à la loi ougandaise, 30 % de l’aide internationale est dévolue aux Ougandais. Au centre du camp, un marché en béton a remplacé les anciens étals à même le sol ; des écoles et un centre de soins vont être construits, et des tractopelles percent ou entretiennent des kilomètres de piste. Désormais, les acteurs du développement, tels que la Banque mondiale et l’Office d’aide au développement de la Commission européenne interviennent lors des prémices de la crise.

      Cette manne est une aubaine pour ces régions excentrées, parmi les plus pauvres du pays. D’autant qu’elles portent les stigmates de deux décennies de violences. « Des habitants viennent juste de récupérer leurs terres. Ce sont d’anciens déplacés à la suite du conflit opposant l’armée ougandaise à la rébellion de l’Armée de résistance du Seigneur de ­Joseph Kony », détaille John Amabayo, vice-président du district. Tourné vers l’avenir, il se félicite : « Quand les Sud-Soudanais rentreront chez eux, ces infrastructures seront leur legs à notre pays. »


      En attendant, les retombées économiques indirectes des centaines de milliers de dollars investis pour répondre à la crise ont sorti de sa torpeur la bourgade d’Adjumani, chef-lieu du district homonyme. Hôtels et maisons surgissent de terre pour loger les expatriés et les employés des ONG. Plus de deux mille emplois ont été créés : gardes, chauffeurs, etc. Les marchés fourmillent, des restaurants ouvrent et des bus affluent de la capitale.

      Cette embellie a aidé les habitants à accepter la présence des réfugiés, bien qu’ils représentent 58 % de la population du district. La coexistence est encore facilitée par les liens tribaux entre les communautés. Des deux côtés de la frontière tracée par les colons britanniques en 1894, les mêmes ethnies sont ­présentes, principalement les Kakwa. « Nous partageons la même langue, la même histoire. Et nous étions habitués à aller et venir de chaque côté de la frontière pour commercer ou rendre visite à des proches », explique Joseph.

      Modèle d’autonomisation

      Malgré ces atouts, ce modèle d’autonomisation principalement fondé sur l’agriculture montre des limites. Dans le district voisin d’Arua, « rien ne pousse sur cette terre rocailleuse », s’emporte un Sud-Soudanais. Alors des réfugiés se nourrissent des graines qui étaient destinées à la culture. Quant aux parcelles, les autorités réduisent leur taille ou suppriment leurs attributions. Les espaces disponibles se sont raréfiés : en moyenne, ces douze derniers mois, 1 800 exilés arrivent chaque jour. Quant aux groupements agricoles, ils se révèlent inadaptés aux citadins et aux éleveurs, qui manquent d’alternative dans un pays miné par le chômage.

      Ces difficultés sont exacerbées par la nature démographique de l’afflux de réfugiés. Lorsque les combats ont embrasé Yei, pour la énième fois, Janet Sande, 22 ans, s’est enfuie avec son fils de 3 ans. Et sont partis avec eux huit autres enfants : ceux de son frère et d’un voisin. L’attention et les soins que cette ancienne étudiante porte à ses protégés ne lui laissent pas le temps de cultiver la terre. ­Janet a fini par recevoir une aide de l’ONG Care pour construire son abri, mais, s’indigne-t-elle, « personne ne m’aide, pas même mes ­voisins, pour nourrir les petits ».

      Son cas n’est pas isolé. Femmes et enfants représentent 86 % des réfugiés. « Des hommes ont été tués au Soudan du Sud ou continuent de combattre. D’autres refusent d’abandonner leurs champs à la période des moissons », précise Kennedy Sargo, officier de protection du HCR. Sans mari ou sans père, femmes et enfants sont victimes d’exploitations sexuelles. Certains se prostituent en échange de nourriture. Le nombre de vols a augmenté, la délinquance se propage.


      Sous-financement chronique

      Mais le plus grand défi reste le sous-financement chronique de la réponse humanitaire. Pour 2017, le HCR avait lancé un appel de fonds de 673 millions de dollars (568 millions d’euros). Seulement 32 % de cette somme ont été attribués. En juin, un sommet a été organisé à Kampala, la capitale ougandaise, réunissant les bailleurs de fonds. Sur les 2 milliards de dollars demandés pour les années à venir – montant qui ­inclut les 673 millions pour 2017 –, seuls 358 millions, sous forme de promesses de dons, ont été annoncés.

      « Les pays occidentaux investissent peu dans la réponse à cette crise, bien moins que pour la crise syrienne, analyse le coordinateur d’une ONG qui souhaite garder l’anonymat. Les Sud-Soudanais en Ouganda ne représentent pas une menace migratoire pour l’Europe, ils sont trop pauvres pour tenter d’aller aussi loin. »

      Sans surprise, la relocalisation des réfugiés vulnérables vers les pays tiers reste lettre morte. En 2017, le HCR avait besoin d’en déplacer 16 500. En 2016, onze Sud-Soudanais avaient été transférés. Pourtant, en vertu du principe de partage des responsabilités inscrit dans la convention de Genève de 1951 sur les réfugiés, les Etats ont l’obligation de s’entraider, rappelle Amnesty International, qui met en garde : « Manquer [à cette responsabilité] entraînerait une crise humanitaire bien plus grave que celle à ­laquelle nous assistons. »

      A Bidi Bidi, 288 000 réfugiés

      La magnitude de la crise se dévoile à mesure que la piste gagne Bidi Bidi. Cet ancien village, isolé dans une forêt primaire de la région voisine d’Arua, est devenu en un an l’un des plus grands camps de réfugiés au monde. Près de 288 000 Sud-Soudanais y sont dispersés sur des dizaines de kilomètres. Les besoins élémentaires y sont à peine couverts. « Les rations de 12 kg que nous recevons par mois s’épuisent au bout de deux ­semaines », relate Mawa Yosto, du comité du bien-être des réfugiés. A fortiori parce qu’« une partie est revendue pour acheter des biens de première nécessité comme du savon ». Le ton grave, il enchaîne : « Un adolescent vendait des petits sachets de sel dans la zone A. Plutôt que de rester ici le ventre vide, il s’est résigné à retourner au Soudan du Sud. Il s’est fait tuer. » Des dizaines de familles ­endeuillées vivent le même drame.

      Le Programme alimentaire mondial (PAM), le bras nourricier de l’ONU, a été forcé de diminuer de moitié les rations distribuées, au mois de juin, faute de moyens. Ces coupes concernent l’ensemble des Sud-Soudanais et pas ­seulement les réfugiés installés depuis plus de trois ans, censés sortir progressivement des programmes d’aides. Pour Médecins sans frontières (MSF), « la pénurie ­alimentaire pourrait transformer cette situation en urgence ­médicale ». La malnutrition est désormais une « préoccupation majeure ».

      L’accès à l’eau aussi, alerte l’ONG. Les volumes disponibles atteignent à peine le standard minimal du HCR : 15 litres par personne et par jour en situation d’urgence. « On ne sait jamais si on pourra boire le lendemain », se désole une réfugiée, un jerrican à ses pieds dans la file d’attente d’une fontaine. Pompée dans le Nil Blanc, l’eau traitée est acheminée par un onéreux ballet de camions-citernes qui s’embourbent dans des pistes inondées de pluies. Forages et pipelines pallient progressivement ce système. « A un rythme insuffisant », s’inquiète une responsable. La saison sèche approche.


      Le système éducatif est débordé. « L’école est au fondement de la connaissance. Mais que pouvons-nous transmettre aux élèves ? », interroge, faussement candide, un enseignant de la zone C. Le nombre d’élèves atteint 600 par classe dans son école. Jusqu’à 2 000 dans d’autres. Les enfants accourent pieds nus en classe, « le ventre vide ». Ni pupitre ni matériel pédagogique ne sont disponibles dans cette école partagée par les communautés.

      Les populations locales montrent des signes de colère face aux services éducatifs et de santé jugés défaillants. Barrages routiers, acheminement de l’aide suspendu ou menaces contre des expatriés, des manifestants protestent contre l’augmentation des prix et pour l’amélioration de leurs conditions de vie. L’octroi d’emplois par les ONG à des Ougandais originaires d’autres régions alimente aussi les griefs. En mai, World Vision s’est ainsi fait expulser du district de Moyo par les autorités locales. L’environnement aussi subit une pression insoutenable et les ressources naturelles disparaissent. « Des Ougandais nous molestent quand nous collectons du bois pour la cuisine ou les constructions, s’inquiète Jennifer Dodoraia, 60 ans. Ils nous disent : “Ce pays ne vous appartient pas, rentrez chez vous !”. »

      Ces tensions, les sages tentent de les désamorcer lors de médiations publiques. A l’issue de l’une d’elles, à l’ombre d’un manguier dans le camp de Maaji, Paulino Russo, chef du ­conseil des anciens, invective ses concitoyens : « Soyez patients et souvenez-vous : il y a trente ans, c’est nous qui fuyions la guerre civile et partions chez nos frères soudanais. Demain, nous pourrions être des réfugiés à nouveau. »

  • @arno, ben en fait ne va surtout pas voir le dernier film de Philippe Garrel, l’Amant d’un jour que normalement je t’aurais recommandé les yeux fermés, je peux être tellement fan de Garrel et même lui passer des trucs énormes (c’est ce que j’avais tenté d’écrire dans une chornique à propos de L’Eté brûlant http://www.desordre.net/blog/?debut=2011-11-20#2934 ).
    Parce que là quand même je me demande si la sénilité, qui a emporté Woody Allen il y a une vingtaine d’années, n’est pas en
    train de nous voler Philippe Garrel, et c’est fort triste.

    Je passe sur les impensés lamentables d’une certaine répartition des rôles, une jeune étudiante qui tombe éperdument amoureuse de son professeur de philosophie, son aîné d’au moins 25 ans et qui a donc l’âge de la fille du professeur de philosophie, tous les personnages féminins du film ont moins de 25 ans, pour les personnages masculins il y a le choix entre des quinquagénaires à l’intellect séduisant ou au contraire de jeunes hommes aux corps d’appolon, et, sinon, par ci par là, des hommes repoussoirs, tel ancien de l’Algérie et tel clochard dans un bistro, tout ceci est certainement mieux dit que je ne pourrais jamais le faire, sur le sujet, dans cet article : http://www.genre-ecran.net/?L-amant-d-un-jour .

    Mais pour te dire @arno, quand je vais voir un film de Garrel, il y a tant et tant de choses que je suis prêt de laisser sur le bord du chemin pour mieux jouir de ces petites choses qui sont pour moi le sel même de ce cinéma que je vénère, des compositions abstraites admirables avec des bouts de murs, leurs plinthes et les prises électriques, des cadrages aux compositions dignes de la grande peinture, un éclairage en noir et blanc absolument lumineux, des effets de profondeur de champ qui ont une sensualité quasi dérangeante, sauf qu’en fait, hier soir, je me demande à quel moment l’un de ces plans pouvait encore me faire plaisir, me faire jouir, tant il y avait redite d’avec tous les autres films de cet immense réalisateur.

    Du coup je me pose la question de la fameuse oeuvre de trop, de l’oeuvre médiocre qui finit par montrer où se trouve la médiocrité dans les autres oeuvres, par exemple le ratage de Daniel Buren à Monumenta il y a cinq ans et qui jette un jour terriblement décoratif sur une oeuvre dont je pensais jusqu’alors qu’elle était majeure, tel roman de jeunesse de Georges Perec, le Condottière que je regrette tellement qu’on ait publié post mortem et qui donne à voir un jeune Perec qui bourre les côtes de son lecteur en lui disant sans cesse, tu as vu comme c’est malin ce que je viens d’écrire et l’auteur de la Disparition ne sort pas grandi d’un tel éclairage ( https://www.desordre.net/bloc/contre/pages/183.htm ) et je passe sur la longue cohorte des films séniles de Woody Allen depuis Husbands And Wives qui fait oublier qu’avant cela il y a eu Manhattan, Zelig et September .

    Et j’en finis par me dire que ce qui me cause tant de peine, de grands artistes qui tombent de leur piédestal, n’est pas justement une expérience comme une autre de la vie, laquelle reste le foyer de l’art, une expérience de la médiocrité, cette dernière étant sans doute indispensable pour que par contraste on puisse, plus rarement, jouir de chefs d’oeuvre.

    Voilà @arno, j’espère que tu ne te lasses pas trop de ces prises à parti cinéphiles entre nous dont l’intersection pour le moment connue de nos prédielctions est formée par le trio ( Alien, Les ailes du désir , et peut-être les Fantômes d’Isamël )

  • Le traitement des rebelles syriens dans les hôpitaux israéliens.

    النائب السابق زكّور : “إسرائيل تربح على علاج الجرحى السوريين كثيرًا”.. خلافات حادّة بين الوزارات حول التمويل والحكومة مُدانة للمُستشفيات بمئات ملايين الشواقل | رأي اليوم
    http://www.raialyoum.com/?p=669440

    Rai al-yom reprend un article de Haaretz mais sans doute vaudrait-il mieux revenir directement à la source en hébreu. En tout cas, cela confirme ce que l’on sait déjà, à savoir que c’est très organisé depuis 2013 et que cela coûte environ 10 millions de dollars par mois. A l’évidence, il y a un Etat arabe qui paie, mais l’article semble se taire sur cette question.

    Il est précisé, ce qui semble assez logique, que ce sont des traitements lourds et donc plus coûteux que la moyenne. Visiblement, il y a des statistiques précises, tenues par les Israéliens, pour justifier la facture qui suit (on a ainsi la durée de traitement moyenne, 23 jours si je me rappelle bien).

    Il y a également des enfants, ce qui pose un problème juridique lorsqu’il faut une autorisation parentale pour les opéréer. Les Israéliens ont imaginé de demander à des Palestiniens de se portant garants, mais avec des résultats assez moyens comme on s’en doute, la population palestinienne dans sa grande majorité soutenant "le régime" - les autorités légales officielles si vous préférez.

    Autre avantage pour les Israéliens, ils ont de la chair fraiche pour faire de grands progrès dans la médecine d’urgence.

    En Israël, pays où il y a tout plein de correspondants occidentaux pour le "Moyen-Orient", ce serait bien que l’un d’eux se décide à faire son travail sur cette question qui a l’air moyennement secrète...

    #syrie #israël

    • L’article du Haaretz est accessible en anglais ici

      How an Israeli Hospital Took in Syrians and Became the World Leader in Treating War Wounds
      ’There’s nobody to help us but God and Israel’ is a familiar refrain at the hospital near the Lebanese border. But the patients are eager to return home
      http://www.haaretz.com/middle-east-news/syria/.premium-1.787053
      (c’est #paywall /Premium, il faut s’inscrire pour avoir accès à 6 articles par mois)

      • tous les patients sont des « gentils » : un passant, une maman, un enfant (20% des admissions)
      • mais on ne voit pas le visage des 2 gaillards photographiés sur leur lit d’hôpital, dont l’un se cache visiblement le visage…


      Wounded Syrians at Western Galilee Hospital, Nahariya, April 2017
      credit : Rami Shllush

      In the last four years it has treated 1,600 Syrians − 70 percent of the Syrian wounded who have entered Israel. Their average stay is 23 days.
      After Russia joined the war in September 2015, the pace of incoming patients doubled and the type of wounds became much worse, Barhoum says.
      […]
      There’s a storeroom full of clothes and everybody leaving goes with a package. All the kibbutzim in the area donate clothes and toys. We tape episodes of the popular Syrian soap opera ‘Bab Al-Hara’ and show them here, so they have something to watch.

      Emotional ties are created. And upon their arrival, wounded people from Syria cease to be the enemy. “Their stories make us cry,” Barhoum says.

      Human ties, humanitarian help and security considerations are only part of the story. The hospital admits that these horribly complicated cases are a huge opportunity for it to gain experience. All trauma victims will benefit.

      I’m preparing the hospital for the third Lebanon war, which I believe will come,” Barhoum adds.

      Raji is housed in a relatively isolated ward where most of the Syrian patients lie. The ward has been secured 24/7 ever since Druze civilians attacked an ambulance carrying wounded Syrians in June 2015, thinking they belonged to the Nusra Front.

      … et on ne cause pas du tout finances…

  • Vu du monde arabe . Une frappe américaine diversement appréciée | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/vu-du-monde-arabe-une-frappe-americaine-diversement-appreciee

    Les félicitations sont loin d’être à l’ordre du jour dans le quotidien de la gauche arabe de Londres Al-Arabi-Al-Jadeed. Sur un ton amer, Maan Al-Bayari titre son éditorial “Cet éloge de l’agression américaine ». Il constate que “les ‘réalisations’ [meurtrières] d’Assad père et fils permettent aujourd’hui à un criminel de guerre comme le Premier ministre Benyamin Netanyahou de montrer au monde sa compassion pour les enfants syriens… et poussent les Syriens à se féliciter et à couvrir d’éloges l’agression américaine contre leur régime.”

    #fake_news ?
    Al-Arabi al-Jadeed, le quotidien de la gauche arabe de Londres : hahaha ! Trop drôle Courrier international ! Je cite un extrait de la notice Wiki : It was first launched in March 2014 as an online news website by Qatari company Fadaat Media. It went on to establish a daily newspaper in September 2014.[1][2] In January 2015, Fadaat launched Al Araby TV Network as a counterweight to Al Jazeera, which is widely viewed to hold a pro-Muslim Brotherhood bias. Fortunée au Qatar la gauche arabe !

    En arabe, un article de septembre 14 sur les financements qataris de l’organe de la gauche arabe ! http://www.al-akhbar.com/node/214829

  • Basel al-Araj, par Motasem Khaleel
    Ramallah - 6 mars 2017
    Basil al-Araj assassiné par les forces israéliennes d’occupation après un emprisonnement dans les geôles de l’AP et des mois de clandestinité
    Par Samidoun | Traduction : MR pour ISM
    http://www.ism-france.org/temoignages/Basil-al-Araj-assassine-par-les-forces-israeliennes-d-occupation-apres-u

    Basil al-Araj, 31 ans, militant et écrivain palestinien poursuivi par Israël depuis près d’un an, a été exécuté par les forces d’occupation, lors d’une attaque de son domicile à el-Birehn, ce matin avant l’aube. Al-Araj, originaire du village de Walaja, près de Bethléem, a riposté et résisté aux forces d’invasion pendant deux heures avant que les soldats de l’occupation se ruent dans la maison où il séjournait et l’abattent à bout portant. Ils ont ensuite emmené son corps dans un lieu non révélé.

    Les soldats du régime d’occupation ont attaqué la maison à la roquette et ont exécuté Al-Araj dans une grêle de balles. Ils avaient attaqué la maison familiale d’Al-Araj à Al-Walaja à maintes reprises au cours des derniers mois.

    Al-Araj, écrivain et militant impliqué dans un large éventail de luttes populaires palestiniennes pour la libération, faisait partie des jeunes palestiniens qui se consacrent à la revitalisation du mouvement palestinien de libération nationale. Il faisait partie des 6 jeunes (photo ci-dessous) libérés des prisons de l’Autorité palestinienne après près de 6 mois de détention, et après une grève de la faim ; Al-Araj et un autre jeune avait été arrêté en a Avril, dans ce qui a été présenté comme une victoire de la coordination sécuritaire entre l’AP et Israël. Pendant leur détention dans les geôles de l’AP, ils ont subi des mauvais traitements et des tortures par les forces sécuritaires de l’AP.


    Après que leur grève de la faim et une médiatisation de leur affaire, dont des protestations après les articles sur leurs tortures, ont entraîné leur libération, quatre des jeunes – Mohammed al-Salameen, Seif al-Idrissi, Haitham Siyaj, et Mohammed Harb – ont été arrêtés par les forces israéliennes d’occupation. Ils ont été incarcérés sous le régime de la détention administrative, emprisonnement sans inculpation ni procès.

    L’exécution extrajudiciaire de Basil al-Araj est encore un autre exemple de l’utilisation continue des « raids d’arrestation » pour assassiner les Palestiniens en lutte, dont le meurtre d’Abdullah Shalaldeh à l’hôpital et celui de l’ancien prisonnier Muataz Washaha. Elle met également en lumière, une fois encore, la réalité dévastatrice et mortelle de la « coordination sécuritaire » entre l’occupation israélienne et l’Autorité palestinienne pour les Palestiniens luttant pour leur libération, poursuivis et emprisonnés par cette coordination jusqu’à être exécutés.(...)

    #Palestine_assassinée
    “““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““““

    Ramallah : Dans une dernière lettre, Basel al-Araj, militant palestinien assassiné, réfléchit sur sa mort imminente -
    Ramallah - 7 mars 2017 | Maan News | Traduction : MR pour ISM
    http://www.ism-france.org/temoignages/Dans-une-derniere-lettre-Basel-al-Araj-militant-palestinien-assassine-re

    07.03.2017 – Dans une dernière lettre écrite avant d’être tué par les forces israéliennes après deux heures de fusillade, le militant et écrivain palestinien Basel al-Araj révèle ses pensées sur sa fin inéluctable.
    Al-Araj, 31 ans, originaire du village de al-Walaja, dans le district de Bethléem, fuyait les autorités d’occupation depuis Septembre 2016, date de sa libération de la prison palestinienne où il avait été détenu sans inculpation ni explication pendant 5 mois, pendant lesquels il s’est joint à une grève de la faim pour protester contre la torture et les mauvais traitements.

    La police israélienne avait accusé al-Araj d’être « le chef d’une cellule terroriste qui planifiait des attaques contre les Israéliens et les forces de sécurité. »

    Après un mois de chasse à l’homme, les forces d’occupation ont encerclé une maison, à la périphérie du camp de réfugiés de Qaddura, où al-Araj séjournait, tôt lundi matin, déclenchant un échange de tirs entre al-Araj et les forces armées au cours duquel le jeune Palestinien a été tué faute de munitions, selon des témoins et la police israélienne.

    Certains palestiniens ont toutefois soulevé des questions sur le récit de la police israélienne, selon lequel al-Araj a pu riposter ; ils soulignent que le jeune homme – bien connu dans sa communauté comme intellectuel et militant – n’avait pas vraiment le profil typique d’un attaquant.

    « Salutations du nationalisme arabe, de la patrie et de la libération, » dit la lettre partagée sur les réseaux sociaux par sa famille. « Si vous lisez ces mots, cela signifie que je suis mort et que mon âme est montée à son créateur. Je prie Dieu de le rencontrer avec un cœur sans culpabilité, volontairement, sans réticence et sans le moindre soupçon d’hypocrisie. »

    Al-Araj continue en réfléchissant sur la difficulté d’écrire un testament, comme beaucoup d’autres Palestiniens qui ont été tués par les forces israéliennes.

    « Qu’il est dur d’écrire son propre désir. Pendant des années j’ai lu des testaments écrits par des martyrs, et ces volontés m’ont toujours déconcerté. Ils étaient courts, rapides, sans grande éloquence. Ils n’étanchaient pas notre soif de trouver des réponses sur le fait d’être martyr, » écrit-il.

    « Maintenant que je marche vers ma mort fatale, je suis satisfait d’avoir trouvé mes réponses. Que je suis stupide ! Y-a-t-il quelque chose de plus éloquent et de plus clair que la volonté d’un martyr ? J’aurais dû écrire cela il y a plusieurs mois, mais ce qui m’a retenu, c’est que cette question est pour vous, les gens vivants, alors pourquoi devrais-je répondre à votre place ? Cherchez les réponses vous-mêmes, et pour nous, les habitants des tombes, tout ce que nous cherchons c’est la miséricorde de Dieu. » (...)

    https://seenthis.net/messages/575658

    • Israel continues to hold body of slain Palestinian activist Basel al-Araj
      March 10, 2017 3:49 P.M. (Updated: March 10, 2017 3:49 P.M.)
      http://www.maannews.com/Content.aspx?id=775882

      BETHLEHEM (Ma’an) — Israeli authorities postponed on Friday returning the body of slain Palestinian activist Basel al-Araj until further notice, the Palestine Red Crescent Society (PRCS) said in statement.

      According to the statement, Israel had announced on Thursday to return al-Araj’s body at a checkpoint near his home town of al-Walaja, near Bethlehem in the southern occupied West Bank Friday afternoon.

      Al-Araj, 31, was killed by Israeli forces Monday in a two-hour shootout at a home in the outskirts of the Qaddura refugee camp, where al-Araj was staying.

      The activist had been on the run from Israeli authorities since September, when he was released from Palestinian prison after being detained without charges or explanation for five months, during which he joined a hunger strike amid reports of torture and mistreatment.

      Israeli police had accused al-Araj of being the “head of a terrorist cell that planned attacks against Israelis and security forces.”

      Al-Araj’s killing has sparked outrage as some Palestinians have raised questions about the Israeli police narrative that it would have been difficult for al-Araj to return fire for two hours, noting that the house was completely riddled with Israeli bullets, and have highlighted that the man — well known in his community as an intellectual and an activist — did not fit the typical profile of an attacker.(...)

    • Weekly Report On Israeli Human Rights Violations in the Occupied Palestinian Territory (02 – 08 March 2017)
      http://pchrgaza.org/en/?p=8889

      Monday, 06 March 2017
      In the dawn hours, Israeli forces killed Basel Mahmoud Ibrahim al-A’raj (33), who is from al-Walajah village, west of Bethlehem, but lived in al-Shurafah neighbourhood in al-Birah. The Israeli media claimed that al-A’raj opened fire at the Israeli soldiers, who raided his house, so they shot him dead and took his body to an unknown destination. According to PCHR’s investigation and eyewitnesses, at approximately 01:30 on the same day, the Israeli forces accompanied with several military vehicles moved into al-Birah and stationed on al-Ma’aref Street in al-Shurafah neighbourhood. The soldiers used a police dog and raided and searched a house belonging to Ahmed Hamdi Bastami after breaking the main door of the house, which was adjacent to Basel al-A’raj’s house. The soldiers stayed in Bastami’s house for about 10 minutes and then moved directly to Basel’s house. They broke the main door amidst shooting at him. Eyewitnesses said to PCHR’s fieldworker that they heard a sound of 3 to 4 salvos. Few minutes later, they heard a loud explosion and thought it was a sound of a shell from a shoulder-fired weapon inside the house. In the meantime, a number of young men gathered and threw stones and empty bottles at the Israeli soldiers, who immediately fired live bullets at the young men in response. As a result, 2 civilians were hit with bullets to the lower limbs. Later, the Israeli forces withdrew and took al-A’raj’s body to an unknown destination. It should be noted that al-A’raj was pursued by the Israeli forces after he disappeared along with a number of his friends in the end of last March for several weeks. Basel was then accused of preparing to carry out an attack against the Israeli forces.