person:shoshana zuboff

  • La surveillance, stade suprême du capitalisme ?
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2019/06/14/la-surveillance-stade-supreme-du-capitalisme_5476001_3232.html

    Bientôt un autre regard critique sur le concept de capitalisme de surveillance : parution à l’automne du livre de Christophe Masutti qui fait l’archéologie du concept et replonge dans l’évolution sur cinquante ans du traçage informatisé. Chez C&F éditions, évidemment ;-)

    Depuis vingt ans, un capitalisme mutant mené par les géants du Web s’immisce dans nos relations sociales et tente de modifier nos comportements, analyse l’universitaire américaine Shoshana Zuboff dans son dernier ouvrage. Mais son concept de « capitalisme de surveillance » ne fait pas l’unanimité.

    Shoshana Zuboff a été l’une des premières à analyser la manière dont l’informatique transformait le monde du travail. Cette pionnière dans l’étude détaillée des bouleversements du management s’est félicitée, au départ, de l’arrivée de « travailleurs du savoir ». Elle a perçu très tôt que l’extension d’Internet et la généralisation des ordinateurs personnels permettraient de fonder une « économie nouvelle » capable de répondre aux besoins des individus et de renforcer le pouvoir des consommateurs.

    Puis elle a été terriblement déçue. En janvier, Shoshana Zuboff a résumé ses craintes dans The Age of Capitalism Surveillance (Public Affairs, non traduit).

    La presse anglo-saxonne, du libéral Wall Street Journal au très à gauche The Nation, du Guardian à la New York Review of Books, mais aussi l’anticapitaliste Naomi Klein et le professeur de communication Joseph Turow, ont salué ce livre comme un essai majeur.
    « Chef-d’œuvre d’horreur »

    Le titre, « L’Age du capitalisme de surveillance », en annonce le concept : en vingt ans, « sans notre consentement significatif », un capitalisme mutant mené par les géants du Web – Google, Apple, Facebook, Amazon et Microsoft (Gafam) – s’est immiscé dans nos relations sociales et introduit dans nos maisons – « de la bouteille de vodka intelligente au thermomètre rectal », résume Shoshana Zuboff.

    Un de ses concepts centraux est, assure l’universitaire dans son essai, la notion de « surplus de comportement » : les Gafam, mais aussi les opérateurs de téléphonie comme AT&T ou les sociétés de l’Internet des objets et de la « smart city », ne se contentent pas de collecter les données d’usage et de service : ils intègrent dans les pages en réseaux et dans les machines intelligentes des dispositifs d’espionnage invisible. Ils repèrent ainsi, grâce aux algorithmes, nos habitudes les plus intimes. Ils reconnaissent nos voix et nos visages, décryptent nos émotions et étudient leur diffusion grâce à l’« affective computing » afin de capter « la totalité de l’expérience humaine en tant que matière première gratuite ».

    Ces masses de données comportementales sont revendues comme des « produits de prévision » extrêmement lucratifs. « Vous n’êtes pas le produit, résume Shoshana Zuboff, vous êtes la carcasse abandonnée de l’éléphant traqué par des braconniers ! »
    « Un contrat faustien »

    La logique de cette traque mène à ce qu’elle appelle l’« instrumentarianism » (« l’instrumentalisation ») : la capacité de modeler les comportements en vue d’obtenir « des résultats rentables », voire d’« automatiser » les conduites.

    « Il est devenu difficile d’échapper à ce projet de marché dont les tentacules s’étendent des innocents joueurs de Pokémon Go dirigés vers les bars et les magasins qui paient pour les attirer à l’impitoyable exploitation des profils Facebook à des fins d’orientation de comportement individuel » – et ce « en cliquant oui à l’achat de nouvelles chaussures de sport proposé après votre jogging du dimanche matin », ou en ciblant « votre vote de fin de semaine », comme on l’a vu pendant l’affaire Cambridge Analytica, la société de conseil dont le slogan proclame « Data drives all we do » (« Les données déterminent tout ce que nous faisons »). « Ils veulent notre âme, conclut Shoshana Zuboff. Nous avons signé avec eux un contrat faustien. »

    Depuis sa sortie, « L’Age du capitalisme de surveillance » reçoit une volée de critiques. Dans The Nation, Katie Fitzpatrick, professeure de pédagogie à l’Université d’Auckland, estime que le « sombre constat » de Shoshana Zuboff est justifié mais qu’elle « échoue dans son analyse politique » car elle est aveuglée par la confiance qu’elle accorde aux capacités démocratiques du libéralisme. « Nous n’avons pas besoin d’une nouvelle théorie politique alarmiste pour comprendre ce qui se passe », conclut-elle.

    Pour le spécialiste du numérique Evgeny Morozov, auteur du Mirage numérique (Les Prairies ordinaires, 2015), l’analyse de Shoshana Zuboff, qui est d’autant plus dérangeante qu’elle a travaillé pour « deux bastions du techno-optimisme », Fast Company et BusinessWeek, insiste trop sur la surveillance et pas assez sur le capitalisme : « En considérant le capitalisme de surveillance comme notre nouveau Léviathan invisible, elle rate la manière dont le pouvoir fonctionne depuis plusieurs siècles : le Léviathan invisible est avec nous depuis longtemps. »

    #Capitalisme_surveillance #Shoshana_Zuboff

  • Le capitalisme de surveillance, maître des marionnettes
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/020319/le-capitalisme-de-surveillance-maitre-des-marionnettes

    Pour l’économiste Shoshana Zuboff, dont le livre L’Âge du capitalisme de surveillance vient de paraître aux États-Unis, le danger que font courir les géants du Web est bien plus grand qu’on ne l’imagine généralement. En siphonnant les données personnelles pour modifier à leur insu les comportements de leurs utilisateurs, ils menacent la démocratie elle-même. En s’appropriant nos données personnelles, les entrepreneurs du « capitalisme de surveillance » mettent en danger rien de moins que la démocratie, par (...)

    #Google #Facebook #Maps #StreetView #YouTube #algorithme #smartphone #Android #cookies #domotique #manipulation #données #publicité #surveillance #BigData #marketing #Patriot_Act (...)

    ##publicité ##profiling

  • Livestream Tonight : Naomi Klein and Shoshana Zuboff on the Rise of Surveillance Capitalism
    https://theintercept.com/2019/03/01/surveillance-capitalism-book-shoshana-zuboff-naomi-klein

    Join Intercept senior correspondent Naomi Klein and Harvard Business School professor Shoshana Zuboff, author of “The Age of Surveillance Capitalism : The Fight for a Human Future at the New Frontier of Power,” for an engaging discussion about the unprecedented form of power called “surveillance capitalism” and the quest by corporations to predict and control our behavior. Shoshana Zuboff is the author of “The Age of Surveillance Capitalism : The Fight for a Human Future at the New Frontier of (...)

    #algorithme #sécuritaire #surveillance

    //theintercept.imgix.net/wp-uploads/sites/1/2019/03/surveillance-feature-art-for-post-1551395030.gif

  • The real reason why Facebook and Google won’t change, By Shoshana Zuboff Fast Company, on 02.22.19
    https://www.fastcompany.com/90303274/why-facebook-and-google-wont-change

    Zuckerberg, Sandberg, and the company’s other top executives are not radically indifferent because they’re evil but because they’re surveillance capitalists, bound by unprecedented economic imperatives to extract behavioral data in order to predict our futures for others’ gain.

    “We connect people,” [Andrew Bosworth] wrote. “Maybe someone finds love . . . Maybe someone dies in a terrorist attack coordinated on our tools. The ugly truth is that . . . anything that allows us to connect more people more often is de facto good.”

  • “A Fundamentally Illegitimate Choice” : Shoshana Zuboff on the Age of Surveillance Capitalism
    https://theintercept.com/2019/02/02/shoshana-zuboff-age-of-surveillance-capitalism

    Shoshana Zuboff’s “The Age of Surveillance Capitalism” is already drawing comparisons to seminal socioeconomic investigations like Rachel Carson’s “Silent Spring” and Karl Marx’s “Capital.” Zuboff’s book deserves these comparisons and more : Like the former, it’s an alarming exposé about how business interests have poisoned our world, and like the latter, it provides a framework to understand and combat that poison. But “The Age of Surveillance Capitalism,” named for the now-popular term Zuboff herself (...)

    #Google #Facebook #algorithme #données #web #surveillance #BigData #GAFAM #marketing (...)

    ##profiling

  • O.K., #Google: How Much Money Have I Made for You Today? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/01/16/books/review-age-of-surveillance-capitalism-shoshana-zuboff.html

    A friend of mine says that whenever he walks into someone’s home he’s tempted to yell out, “Hey, Alexa,” or “O.K., Google,” and order 50 pizzas, just to see if there’s a device listening in on whatever gossip he planned to dish out next.

    Shoshana Zuboff would undoubtedly get the joke, but she probably wouldn’t laugh. In “The Age of #Surveillance Capitalism,” she warns against mistaking the soothing voice of a personal digital assistant for “anything other than the exploitation of your needs.” The cliché that “if you’re not paying for it, you’re the product” isn’t alarming enough for her. She likens the big tech platforms to elephant poachers, and our personal data to ivory tusks. “You are not the product,” she says. “You are the abandoned carcass.”

    #silicon_valley #capitalisme

  • #Facebook, emblème du « capitalisme de surveillance »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/070418/facebook-embleme-du-capitalisme-de-surveillance

    Le détournement de 87 millions de profils Facebook par #Cambridge_Analytica afin d’influer sur la campagne présidentielle américaine a Mark Zuckerberg lors du Mobile World Congress en février 2016 à Barcelone © Facebook plongé la société de Mark Zuckerberg dans une crise sans précédent en la mettant face à un dilemme en apparence insoluble : comment rassurer investisseurs et utilisateurs alors que son modèle économique repose par définition sur la collecte massive des données personnelles ?

    #International #capitalisme_de_surveillance #GAFAM

    • Même si Cambridge Analytica a bien dérobé quelque 87 millions de profils, c’est en fait quasiment toute l’économie du numérique qui repose sur une collecte massive des données des utilisateurs. Avant l’explosion du scandale, la société se vantait d’ailleurs de posséder des profils sur 220 millions d’Américains, des données obtenues légalement auprès des multiples « data brokers » ou vendeurs de données du pays. Ce modèle économique auquel sont irrémédiablement liés Facebook mais également Google ou Twitter a été théorisé sous l’expression de « capitalisme de surveillance ».

      Le concept a fait l’objet d’une première définition dans un article des universitaires John Bellamy Foster et Robert W. McChesney, publié en juillet 2014 sur le site Monthly Review. Dans celui-ci, les auteurs font du capitalisme de surveillance l’évolution naturelle du complexe militaro-industriel dénoncé par les président Dwight Eisenhower dans son célèbre discours de janvier 1961. Ils rappellent les origines militaires du Net et les efforts constants déployés par l’armée pour contrôler la recherche et les industries de pointe.

      L’article du Monthly Review en question, que j’avais pas vu passer : ▻https://seenthis.net/messages/328312

    • Avec aussi le concept de #surplus_comportemental développé par https://twitter.com/shoshanazuboff
      « [...] les utilisateurs ne sont ni des acheteurs ni des vendeurs ni des produits. Les utilisateurs sont une source de matériaux bruts gratuits [...] »

      Dans un article publié en 2016 dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung, elle explique comment « le capitalisme a été détourné par un projet de surveillance lucratif ». Ce détournement a eu lieu, raconte Shoshana Zuboff, lorsque Google a pris conscience du profit qu’il pouvait tirer des données comportementales de ses utilisateurs, données qu’elle désigne sous le terme de « surplus comportemental ».

      « Le succès dramatique de Google dans le “matching” des publicités et des pages a révélé la valeur transformationnelle de ce surplus comportemental comme moyen de générer des revenus et, finalement, de transformer les investissements en capital », écrit Shoshana Zuboff. « Dans ce contexte, les utilisateurs ne sont plus une fin en eux-mêmes. À la place, ils sont devenus un moyen de faire des profits dans un nouveau type de marché dans lequel les utilisateurs ne sont ni des acheteurs ni des vendeurs ni des produits. Les utilisateurs sont une source de matériaux bruts gratuits qui nourrit un nouveau type de processus de fabrication », poursuit la professeure. « Le jeu ne consiste plus à vous envoyer un catalogue de vente par correspondance ou même à cibler la publicité en ligne. Le jeu consiste à vendre l’accès au flux en temps réel de votre vie quotidienne – votre réalité – afin de l’influencer directement et de modifier votre comportement pour faire des profits. »

    • Les références de l’article sont plus qu’intéressantes :
      – John Bellamy Foster et Robert W. McChesney sur le site Monthly Review sur le complexe militaro-industriel et le #capitalisme_de_surveillance
      https://monthlyreview.org/2014/07/01/surveillance-capitalism

      – Nicholas Confessore et Matthew Rosendbergmarch dans le NY Times sur le lien entre #Cambrige_Analytica et #Palantir
      https://www.nytimes.com/2018/03/27/us/cambridge-analytica-palantir.html

      – Shoshana Zuboff dans la Frankfurter Allgemeine Zeitung sur le #capitalisme_de_surveillance
      http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/the-digital-debate/shoshana-zuboff-secrets-of-surveillance-capitalism-14103616.html
      => Article récemment traduit par l’équipe #Framalang
      https://framablog.org/2017/03/28/google-nouvel-avatar-du-capitalisme-celui-de-la-surveillance

  • The Machines Are Coming - NYTimes.com
    http://www.nytimes.com/2015/04/19/opinion/sunday/the-machines-are-coming.html

    In the 1980s, the Harvard social scientist Shoshana Zuboff examined how some workplaces used technology to “automate” — take power away from the employee — while others used technology differently, to “informate” — to empower people.

    For academics, software developers and corporate and policy leaders who are lucky enough to live in this “informate” model, technology has been good. So far. To those for whom it’s been less of a blessing, we keep doling out the advice to upgrade skills. Unfortunately, for most workers, technology is used to “automate” the job and to take power away.

  • The New Weapons of Mass Detection | Shoshana Zuboff’s Response to Martin Schulz
    FAZ 13/02/2014
    http://www.faz.net/aktuell/feuilleton/debatten/ueberwachung/shoshana-zuboff-s-response-to-martin-schulz-the-new-weapons-of-mass-detection-1

    #surveillance #tracking #silicon_army

    Shoshana Zuboff, author of The Summons: Our Fight for the Soul of an Information Civilization (Forthcoming, 2015), is the Charles Edward Wilson Professor of Business Administration (retired) at the Harvard Business School.

    The challenge I see is that, thanks to Edward #Snowden, we know that the technology revolution has once again been hijacked by the dream of perfect control. It’s being used as a Trojan horse for a still poorly understood convergence of public and private institutions that wield unprecedented power over information. This new power bloc operates outside our control as citizens and consumers. I’m calling it the military-informational complex, because its power derives from the production and deployment of what I call new weapons of mass detection composed of information and the technical apparatus required for its access, analysis, and storage.

    Eisenhower’s Message in a Bottle
    http://seenthis.net/messages/105043#message105105

    The military-information complex is a convergence of public and private expertise in the control and analysis of information camouflaged by a forest of excuses. The official story is that these growing powers are a necessary response to forces beyond control: technological requirements, digital proliferation, autonomous market dynamics, and security imperatives.

    (...)

    Rewind for a moment to 1961 and President Eisenhower’s farewell address to the American people. He had revised the speech many times over a two year period. In each draft he insisted on retaining a crucial passage, as if he was determined to send a message in a bottle to be discovered, read, and grasped by future generations. American society was under threat from a new “military-industrial complex,” he warned, and only “an alert and knowledgeable citizenry” could ensure that “security and liberty” would both prosper. Guardian readers will recognize the phrase “security and liberty” as the tag line on Glen Greenwald’s now immortal series. Greenwald found the bottle.

    Five years later economist John Kenneth Galbraith, elaborated his concept of the “technostructure” in The New Industrial State. “Power,” he wrote, had “passed to...a new production function... men of diverse technical knowledge, experience or other talent, which modern industrial technology and planning require.” Galbraith’s book celebrated an industrial oligarchy at the heart of the military-industrial complex, enmeshed in state functions and protected by state power, insulated from public accountability, and innocent of responsibility. Why? Because it promoted itself as the inevitable expression of technology’s indisputable “requirements.” Galbraith had fallen under the spell of technological determinism.

    «I’m all about demilitarization»

    Demilitarization had been essential for what Harvard Law Professor Jonathan Zittrain calls the “generative” capabilities of the Internet –– the ways it lends itself to trust, interaction, invention, and creativity. Militarization is already having the opposite effect, as firms withdraw their data from cloud servers and governments explore new regulations and infrastructures that enable nation-specific privacy controls.

    Of equal concern are the economic effects of information militarization. It suppresses the creative adaptation to human needs that is #capitalism’s greatest strength . In the annals of capitalism, the production of prosperity and well-being have depended on a steady flow of commercial “mutations” that better align business with the changing needs of people.

    In at least two cases, at Google and Facebook, one of the plans discussed was to build separate secure portals...in some instances on company servers.” In some cases, the New York Times reported, tech company employees have national security clearance. In others, NSA agents installed their own software on company servers, and even hung out at the company for days or weeks of system monitoring.

    Had Google and Facebook learned surveillance tactics from the NSA in the first place? Or was it the other way around? The identity of the military-informational complex was taking shape along with its assumptions, attitudes, interests, and perspectives. Armaments production was well underway.

    #auto-censure

    That self-censorship is a life sentence to an endlessly repeating present. Nothing new can happen once we curb our thoughts.

    • Je parlais plus haut d’Oppenheimer. Il faut comprendre que les grandes inventions réalisées durant la Seconde guerre mondiale, le radar, la pénicilline, la bombe atomique, les microfilms, les servo-mécanismes... étaient portés par des scientifiques et des techniciens auxquels les militaires donnaient à la fois de l’argent et des objectifs mobilisateurs. Ces scientifiques n’étaient pas a priori des techniciens des armées. Peut-on imaginer Einstein ou Wiener sous un uniforme ? Les militaires avaient les objectifs, et les scientifiques les méthodes, notamment une dont on a encore du mal à mesurer l’importance, qui est l’interdisciplinarité. Mais comme toujours avec les militaires, les objectifs prennent le pas sur les acteurs. Même Eisenhower l’a souligné dans son « testament ».
      Dans l’esprit de Brand, mais aussi des autres acteurs de la Silicon Valley, et cela dès les années cinquante, la technique et les méthodes scientifiques avaient une autonomie qui permettrait de les retourner contre les objectifs premiers des militaires et de leur appareil productif centralisé. C’était réellement une utopie, et encore une fois la surveillance généralisée exercée par la NSA vient nous le rappeler. Mais elle a joué son rôle, en produisant une forme de « démocratie technique », c’est-à-dire une méritocratie, dans laquelle les individus chercheurs ou informaticiens sont évalués en fonction de leurs apports et non des objectifs assignés. Que l’on regarde la teneur du culte de Steve Jobs au lendemain de son décès.
      http://www.davduf.net/stewart-brand-aux-sources-troubles-de-la-belle