person:suresh naidu

  • Le salaire minimum à 15 dollars fait rage - Libération
    http://www.liberation.fr/economie/2015/07/06/le-salaire-minimum-a-15-dollars-fait-rage_1344546

    Plusieurs grandes villes ont néanmoins voté l’augmentation du salaire minimum à 15 dollars, Los Angeles étant la dernière en date. La deuxième métropole des Etats-Unis est la plus grande ville américaine à avoir fait passer une loi sur le salaire minimum : d’ici à 2020, celui-ci augmentera par paliers jusqu’à 15 dollars. Dès 2016, le salaire minimum de l’Etat de Californie passera à 10 dollars, soit un niveau comparable au Smic français.

    Cette augmentation du salaire minimum, au-dessus du Smic français, peut-elle réduire les inégalités à Los Angeles ? Ou risque-t-on simplement de perdre des emplois pour les moins qualifiés ? Bien qu’il soit toujours difficile de prédire l’avenir, on reste en mesure de s’inspirer du passé. Ainsi, depuis 2004, la ville de San Francisco a déjà augmenté son salaire minimum bien au-dessus du reste de la Californie.

    En 2007, des chercheurs (Arindrajit Dube, Suresh Naidu et Michael Reich) ont justement évalué l’impact de cette augmentation en comparant la ville de San Francisco avec le comté voisin. La restauration est l’un des secteurs les plus affectés par l’augmentation du salaire minimum, car elle tend à employer beaucoup de salariés peu qualifiés, jeunes ou moins jeunes. S’il existe des effets négatifs du salaire minimum sur l’emploi, on s’attend à ce qu’ils soient encore plus prononcés dans la restauration. Or, l’emploi dans les restaurants de San Francisco n’a pas diminué après l’augmentation du salaire minimum. On pourrait aussi craindre que certains restaurants ferment leurs portes à cause d’un coût du travail excessif. Mais, là encore, on ne voit pas d’effet de l’augmentation du salaire minimum sur la fermeture de restaurants à San Francisco. Si elle n’a donc pas eu d’effet sur l’emploi dans la restauration, cette augmentation a bien permis d’accroître les salaires. Parce que les salaires des moins bien payés ont augmenté, le salaire minimum a contribué à réduire les inégalités dans le secteur de la restauration. Avec de meilleurs revenus, les employés sont probablement plus satisfaits au travail, et ainsi la durée moyenne des emplois s’est prolongée dans les fast-foods. Les entreprises n’y perdent alors pas forcément, puisqu’un salaire minimum plus élevé peut consolider la motivation des employés et réduire le coût de remplacement de ceux qui partent.

    Sur la base de l’expérience de San Francisco, on peut affirmer que le salaire minimum à 15 euros à Los Angeles va probablement contribuer à la diminution des inégalités salariales, sans avoir d’effet néfaste sur l’emploi.

    L’absence d’effet négatif du salaire minimum sur l’emploi va à l’encontre de la théorie économique standard d’un marché du travail parfaitement compétitif. Dans une théorie économique alternative, qui reconnaît que le marché du travail n’est pas parfaitement compétitif, le salaire minimum ne fait pas obligatoirement baisser l’emploi. Ceci dit, même dans cette théorie alternative, un salaire minimum suffisamment élevé va finir par diminuer l’emploi en rendant le coût du travail insupportable pour l’entreprise. Ainsi, toute la question est de savoir à quel niveau précisément le salaire minimum dépasse une certaine frontière.

  • How Much Are the NSA and CIA Front Running Markets? « naked capitalism
    http://www.nakedcapitalism.com/2013/06/how-much-are-the-nsa-and-cia-front-running-markets.html

    A 2008 paper by Arindrajit Dube, Ethan Kaplan, and Suresh Naidu (hat tip MS) found evidence that the CIA and/or members of the Executive branch either disclosed or acted on information about top-secret authorizations of coups. Stocks in “highly exposed” firms rose more in the pre-coup authorization phase than they did when the coup was actually launched.

    ...

    Their conclusions:

    Covert operations organized and abetted by foreign governments have played a sub- stantial role in the political and economic development of poorer countries around the world. We look at CIA-backed coups against governments which had nationalized a considerable amount of foreign investment. Using an event-study methodology, we find that private information regarding coup authorizations and planning by the U.S. government increased the stock prices of expropriated multinationals that stood to benefit from the regime change. The presence of these abnormal returns suggests that there were leaks from the CIA or others in the executive branch of government to asset traders or that government officials with access to this information themselves traded upon it. Consistent with theories of asset price determination under private information, this information took some time to be fully reflected in the stock price. Moreover, the evidence we find suggests that coup authorization information was only present in large, politically connected companies which were also highly exposed.

    We find that coup authorizations, on net, contributed more to stock price rises of highly exposed and well connected companies than the coup events themselves. These price changes reflect sizeable shifts in beliefs about the probability of coup occurrence.

    Our results are robust across countries, except Cuba, as well as to a variety of controls for alternate sources of information, including public events and newspaper articles. The anomalous results for Cuba are consistent with the information leaks and inad- equate organization that surrounded that particular coup attempt.

    Now sports fans, given the fact that there’s reason to believe that people in the intelligence with access to privileged information weren’t above leaking it to people who could take advantage of it, why should we expect things to be different now? And given what has already been revealed about the NSA’s data gathering, if you were a clever trader and had access to this information, how would you mine it? How would you go about finding patterns or events to exploit?