person:tariq ramadan

  • #violences_sexuelles : le système #tariq_ramadan
    https://www.mediapart.fr/journal/france/151117/violences-sexuelles-le-systeme-tariq-ramadan

    Tariq Ramadan, le 9 mai 2009. © Reuters Les témoignages s’accumulent contre Tariq Ramadan. Certaines femmes l’accusent de viols et de harcèlement, d’autres d’avoir profité de son statut pour exercer sur elles une « emprise » mentale. Comment le silence a-t-il perduré pendant des années ? Grâce à une mécanique de contrôle et de menaces, d’après des éléments et témoignages recueillis par Mediapart. De son côté, l’islamologue dénonce une « campagne de calomnie ».

    #France #plaintes

  • La fachosphère islamophobe gagne du terrain : halte aux promoteurs de haine !
    https://nantes.indymedia.org/articles/39155

    Nous assistons ces dernières semaines à une offensive sans précédent visant celles et ceux qui défendent les droits, le respect et la dignité de leurs concitoyens musulmans. Ne nous cachons pas derrière notre petit doigt. Il s’agit d’une nouvelle vague d’islamophobie qui prend prétexte des accusations de viol portées contre Tariq Ramadan, détournées au plus grand mépris des plaignantes pour attaquer celles et ceux qui préfèrent faire émerger du commun et s’opposer au climat de fascisme qui vient.

    #Racisme #Répression #antifascisme #Racisme,Répression,antifascisme

  • Affaire Tariq Ramadan : « Nous choisissons d’inverser la charge de la preuve et de croire la parole des femmes » – Le blog de Christine #Delphy
    https://christinedelphy.wordpress.com/2017/11/12/affaire-tariq-ramadan-nous-choisissons-dinverser-la-charg

    Dans une tribune au « Monde », un collectif de féministes musulmanes et antiracistes affirme refuser de suivre tant les adversaires que les soutiens les plus zélés de ce prédicateur, qui en profitent pour déverser leur haine.

    Car le racisme nourrit le sexisme et le sexisme alimente le racisme. Nous, féministes antiracistes et musulmanes, choisissons une troisième voix : l’engagement pour toutes contre la honte et le silence concernant les violences sexuelles et la solidarité avec les victimes quelle que soit leur identité ou celle de l’agresseur.

    Tribune publiée dans Le Monde du 7 novembre 2017

  • Comment Tariq Ramadan envoûtait ses élèves - Le Temps
    https://www.letemps.ch/suisse/2017/11/10/tariq-ramadan-envoutait-eleves

    Un nouveau témoignage dénonce l’ascendant psychologique exercé par l’enseignant sur ses élèves au Collège de Saussure. Cette femme est ressortie brisée de quatre ans de relation. Si les faits décrits ne sont pas pénaux, ils complètent le portrait d’un homme qui abusait de son charme

    Il y a quelques années, une amie m’a expliqué avoir perdu la foi en raison de l’attitude d’un prêtre catholique qui emmenait son lycée en camp et a fini par sortir avec une des élèves. Le pouvoir des religieux est terrible, toutes religions confondues. Et les femmes sont les principales victimes des religions (dont les servants sont hyper-majoritairement des Zoms). Qu’aujourd’hui le cas Ramadan serve à l’extrême droite (et son journal préféré aujourd’hui Charlie-Hebdo) dans sa campagne anti-musulmane est un épiphénomène de la nécessaire remise en cause de TOUTES les religions. Ce ne sont pas seulement des « opium du peuple », mais aussi des systèmes de pouvoir hiérarchisés et organisés, avec leurs invocations au silence des témoins, au nom du destin supérieur de la religion qu’ils se sont choisis.

    Dans leur bouche aujourd’hui, beaucoup de déception, le sentiment d’une trahison aussi. « Mais ce qui est le plus choquant, c’est que les histoires qu’il a eues ne peuvent être classées dans le libertinage. Car elles sont le fait d’une asymétrie entre un homme mûr et des femmes très jeunes et fragiles », résume un ancien ami. Et encore : « Il exerçait une fascination de gourou. Il n’avait pas besoin de forcer les portes. » Vingt ans plus tard, ce sont ces femmes qui les ouvrent.

    #Religion #Sexisme #Culture_du_viol #Ramadan

  • https://blogs.mediapart.fr/roger-evano/blog/071117/tariq-ramadan-quelle-mouche-les-pique

    Tariq Ramadan : quelle mouche les pique ?

    Pendant deux décennies, des médias ignorants ou inconscients ont permis que se développe ce courant islamique dit « modéré » alors que d’autres auteurs, opposés à leur propagande, n’avaient pas les mêmes tribunes . C’est le reproche que l’on peut faire à E.Plénel, à E.Morin et à beaucoup d’autres, d’avoir participé à mettre au devant de la scène de la deuxième religion de France un type qui, avec habileté, maquillait ses objectifs pour ne pas affronter les valeurs qui fondent notre pays. De nombreux autres intellectuels musulmans restaient ignorés. L’on peut se demander pourquoi ils n’ont pas eu de débats ou de livres d’entretiens avec A. Meddeb (de son vivant), avec A. Bidar, ou F.Benslama sans parler de K.Daoud, M. Sifaoui, G.Bencheikh, S.Rushdie, D.Benhabib, Adonis et tant d’autres ?. La seule réponse tient au fossé politique séparant les protagonistes. Pour T.Ramadan et les Frères musulmans l’objectif est une société régie par la loi islamique, tous les autres se donnent pour but de réformer l’islam pour qu’il soit compatible avec les libertés d’une société démocratique.

    #tariq_ramadan #edwy_plenel #mediapart

  • Tariq Ramadan avant pendant après, par Edgar Morin | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/071117/tariq-ramadan-avant-pendant-apres-par-edgar-morin

    Le philosophe et sociologue Edgar Morin s’exprime pour la première fois sur l’affaire Tariq Ramadan. Pour avoir publié deux livres de discussion intellectuelle avec ce dernier, il fait l’objet d’une campagne de calomnie visant son refus de toute diabolisation de la religion musulmane.

    Le problème de l’oppression des femmes, c’est qu’il est orthogonal à tous les autres problèmes. D’où l’importance de l’intersectionnalité.

    #Metoo #Tarik_Ramadan #Edgar_Morin

  • PANTHERE PREMIERE | PP ?
    http://pantherepremiere.org/le-dilemme-de-cologne.html

    Ce carcan de femme si serré qu’il fait corps, qui démange atrocement dès lors qu’on remarque son existence, que je sens chaque jour, il croise ses mailles avec le filet de la race, et jamais mon expérience concrète ne démêle ce tissage étroit. Cette double appartenance sociale s’incarne, je crois, chez l’individu dans son inextricable unité. Il n’y a pas de rapports sociaux de genre qui ne soient médiés par la race ; il n’y a pas de rapports sociaux de race qui ne soient médiés par le genre. On n’est jamais que femme : on est femme-arabe, femme-blanche, femme-pauvre ; et alors femme n’est plus exactement la même chose.

    par #Mélusine
    #genre #race #intersectionnalité #féminisme

  • Le cas Tariq Ramadan ou le défi de lutter sur plusieurs fronts - Les mots sont importants (lmsi.net)
    http://lmsi.net/Le-cas-Tariq-Ramadan-ou-le-defi-de

    C’est un bien triste spectacle qui a accompagné et suivi les accusations de violences sexuelles et de viol à l’encontre de Tariq Ramadan. Les réactions, comme toujours, ont été extrêmement polarisées. Ici, un déferlement de haine, d’insultes sexistes et de commentaires d’une bassesse inégalée à l’encontre des plaignantes ; là, des commentaires racistes et islamophobes qui accablent, à travers un homme, toute une communauté.

    Et n’est-ce pas le propre du racisme que de recourir à des procédés essentialistes : un homme musulman est toujours plus qu’un homme. Il est l’arbre qui représente la forêt, faute de la cacher. Il est la forêt. D’autres ont vu dans ces accusations une occasion en or pour faire taire Tariq Ramadan, perçu et fantasmé comme le cheval de Troie de l’islamisme en Europe.

    Beaucoup attendent des réactions de la « communauté musulmane » et du monde associatif et religieux musulman. Regrette–t-on l’absence d’une campagne de type #NotInMyName ? Faut-il encore une fois, montrer patte blanche ?

    Bien que critique de cette injonction pressante à réagir, je me retrouve là, moi, musulmane de France, militante antiraciste, prise par l’urgence d’écrire sur ce que révèlent les réactions révoltantes suscitées par cette affaire. Il semble primordial de rappeler que des accusations aussi graves doivent systématiquement être prises au sérieux et être reçues avec gravité. On ne prend pas une accusation de viol à la légère, d’autant plus lorsque des personnalités publiques sont concernées et que par conséquent, la violence des réactions de part et d’autre est si prévisible.

    #viol #violence_faites_aux_femmes

  • L’affaire Tariq Ramadan, Houria Bouteldja et la nécessité d’un féminisme décolonial
    https://blogs.mediapart.fr/camilia-b/blog/011117/laffaire-tariq-ramadan-houria-bouteldja-et-la-necessite-dun-feminism

    Face au dilemme impossible entre la race et le genre, face au fémonationalisme, mais aussi face au patriarcat indigène, nous défendons un féminisme résolument décolonial. Nous plaçons nos forces politiques et nos plus beaux espoirs dans cette sororité à venir Incha’Allah.

    Dans la lancée du mouvement #metoo et #balancetonporce, Henda Ayari a récemment dénoncé sur Twitter Tariq Ramadan comme auteur du viol et des agressions sexuelles dont elle parle dans son livre « J’ai choisi d’être libre », paru en 2016.

    Henda Ayari a déposé une plainte contre l’intéressé pour viol, agression sexuelle, harcèlement et intimidation.

    Quelques jours plus tard, une seconde femme dont le nom n’a pas été révélé par la presse a également porté plainte contre Tariq Ramadan pour viol et agressions sexuelles. Selon certaines sources, une troisième victime hésiterait encore à porter plainte.

    **

    Dans un post Facebook du 21 octobre, Houria Bouteldja fait une brève déclaration sur « l’affaire Tariq Ramadan ».

    **

    A la lecture du bref texte de Bouteldja sur « l’affaire Tariq Ramadan », c’est d’abord le dégoût qui prend aux tripes. Dégoût pour cette militante qui, au lieu de soutenir ses soeurs, préfère se mettre au service des porcs.

    Ensuite, le dégoût a laissé place à la colère. Colère de lire de la main d’une militante indigène, figure de l’antiracisme politique, un texte rempli de misogynie et de mépris pour la douleur des victimes de violences sexuelles.

    Car que dit le bref texte d’Houria Bouteldja ? Il dit que malgré « la consternation dans le camp de Tariq Ramadan », finalement, « c’est déjà une affaire politique qui dépasse les protagonistes » et où la véracité des propos d’Henda Ayari est questionnable. La fameuse théorie du complot, en somme.

    • @mad_meg comme j’ai encore (mais je ne sais pas pour combien de temps...) un compte FB pour les besoin de visionscarto, je te copie colle le texte :

      Houria Bouteldja 21 octobre, 12:48 ·

      La jubilation est à son comble dans le camp des ennemis de Tariq Ramadan accusé de viol par une femme, Henda Ayari. Dans le camp de ses partisans, c’est la consternation.
      Soyons clair, c’est déjà une affaire politique qui dépasse les protagonistes tant les passions soulevées par le sexisme d’une part et par le racisme de l’autre trouvent leurs causes dans les profonds malaises de nos sociétés malades. Ajoutons à cela la haine contre TR et la polarisation des positions à son endroit. C’est un cocktail explosif.

      Si les faits sont avérés et si Hind Ayari est honnête dans sa démarche, l’éthique voudrait que nous refusions toute instrumentalisation raciste de cette affaire pour n’offrir aucune prise à toutes celles et ceux qui se foutent pas mal des violences faites aux femmes mais qui verront là une aubaine providentielle pour faire avancer un agenda politique peu avouable.

      Il est en effet impératif que cette affaire ne serve pas les intérêts des chiens de garde au détriment de la vérité.
      Si les accusations sont fausses, l’accusé doit faire valoir le fait que le procès, s’il a lieu, ne peut pas être fait par les faiseurs d’opinion ou par la vox populi. Toute personne est innocente tant que sa culpabilité n’est pas démontrée à minima.

      Je finirais en citant ma soeur Safiya Meziani qui dit le juste et le sage : « Si les faits sont prouvés, que justice soit faite, et si son honneur a été sali, que justice lui soit rendu. Point final. »

    • 31/10 12h20 Houria Bouteldja

      Sainte Caroline repart en croisade. L’affaire Ayari/Ramadan est en train de se transformer en propagande islamophobe.
      Où l’on apprend que le réseau de TR est « complotiste, antisémite, violent, haineux et sous emprise car TR exerce une fascination sur ses militants qui dépasse la fascination intellectuelle, c’est une fascination d’emprise sectaire. »
      Où l’animateur découvre « une sexualité qui ressemble aux idées qu’il défend ».
      Un affaire qui est en train d’inventer le viol islamique, qui reconvoque les notions de laïcité, de valeurs républicaines alors que ces « valeurs » se sont toujours accommodées de l’oppression patriarcales et que la religion ou les idées politiques de leurs auteurs ne sont pas mises en cause selon qu’ils soient athées, chrétiens, juifs, de gauche ou de droite.
      Une affaire où l’on ethnicise et le viol (rappelons nous Cologne, les « tournantes ») et la peur des femmes victimes de violences sexuelles alors qu’il est un fait parfaitement documenté c’est que la majorité de ces femmes de quelque origine et classe sociale qu’elles soient sont terrifiées à l’idée de porter plainte. L’autre fait indéniable, c’est que les sociétés capitalistes exploitent et chosifient les femmes. Accuser l’islam ou les « Frères musulmans » c’est encore une fois innocenter les sociétés modernes et occidentales et externaliser le sexisme (juste après l’affaire Weinstein, c’est cocasse).
      Une affaire où les médias et politiques sont d’une irresponsabilité terrifiante car il faudrait être particulièrement naïf ou d’un cynisme effroyable pour imaginer que l’instrumentalistaion de cette affaire servira les intérêts des femmes, musulmanes qui plus est. C’est tout le contraire qui se passera. NOUS, femmes indigènes, nous retrouverons une fois de plus entre les feux croisés d’une partie raciste et tranquillement sexiste qui poursuit sa cabale contre toute une communauté en s’en prenant à ses symboles et une partie pétrifiée et clouée au pilori qui réagira en versant comme on le voit déjà dans une défense complotiste. Plus le levier raciste de cette affaire sera utilisé, plus la communauté musulmane se sentira stigmatisée, plus les femmes seront suspectées de faire le jeu des oppresseurs, moins elles auront le courage de dénoncer leurs agresseurs. C’est un cercle vicieux (que j’ai au passage dénoncé dans mon bouquin et qui m’a valu d’être accusée de complaisance vis à vis du viol - lol) d’où les femmes non blanches ressortent plus vulnérables qu’elles ne le sont déjà.
      Je le redis au risque de me répéter : à l’heure actuelle, le seul camp admissible, c’est celui de la DIGNITE. Avec une conscience forte que notre société est profondément sexiste et raciste. Même si la justice est à son l’image, nous n’avons pas d’autre choix que d’attendre que les faits soient établis et de nous soustraire à la folie qui s’empare de nos cerveaux. La parole de la plaignante doit être entendue et respectée. Mais tant que le procès n’a pas lieu, elle n’a pas encore le statut de victime. L’accusé doit bénéficier de la présomption d’innocence. Mais tant que le procès n’a pas eu lieu, il n’est pas coupable au moment où nous écrivons. POINT.

      21/10 12h48 Houria Bouteldja

      La jubilation est à son comble dans le camp des ennemis de Tariq Ramadan accusé de viol par une femme, Henda Ayari. Dans le camp de ses partisans, c’est la consternation.
      Soyons clair, c’est déjà une affaire politique qui dépasse les protagonistes tant les passions soulevées par le sexisme d’une part et par le racisme de l’autre trouvent leurs causes dans les profonds malaises de nos sociétés malades. Ajoutons à cela la haine contre TR et la polarisation des positions à son endroit. C’est un cocktail explosif.
      Si les faits sont avérés et si Hind Ayari est honnête dans sa démarche, l’éthique voudrait que nous refusions toute instrumentalisation raciste de cette affaire pour n’offrir aucune prise à toutes celles et ceux qui se foutent pas mal des violences faites aux femmes mais qui verront là une aubaine providentielle pour faire avancer un agenda politique peu avouable. Il est en effet impératif que cette affaire ne serve pas les intérêts des chiens de garde au détriment de la vérité.
      Si les accusations sont fausses, l’accusé doit faire valoir le fait que le procès, s’il a lieu, ne peut pas être fait par les faiseurs d’opinion ou par la vox populi. Toute personne est innocente tant que sa culpabilité n’est pas démontrée à minima.
      Je finirais en citant ma soeur Safiya Meziani qui dit le juste et le sage : « Si les faits sont prouvés, que justice soit faite, et si son honneur a été sali, que justice lui soit rendu. Point final. »

    • C’est sur que le nom de TR accusé de viol sera utilisé à des fins racistes. Mais aussi à des fins sexiste.
      Il y a la fauxculsserie habituelle des religions, toutes pro viol et patriarcale, islam comme les autres. Le fait que si peu de noms d’agresseurs des milieu religieux (musulman, catho, juifs, indouistes, boudhistes...) sortent en ce moment est le signe d’une très grande pression sur les femmes et les enfants qui subissent certainement beaucoup d’agressions de la part d’hommes osant ce réclamé d’un dieu.
      Sinon bien d’accord sur la ccl sauf que je la mettrais au pluriel car Bouteldja ne s’interesse pas beaucoup à l’honneur et à la dignité des victimes potentielles.
      « Si les faits sont prouvés, que justice soit faite, et si LEUR honneur a été sali, que justice LEUR soit rendu. Point final. »

  • Mediapart met en « Une » du journal un billet qui attaque Houria Bouteldja en lui faisant dire des choses qu’elle ne dit absolument pas. Lire ce billet en suivant le lien
    https://blogs.mediapart.fr/camilia-b/blog/011117/laffaire-tariq-ramadan-houria-bouteldja-et-la-necessite-dun-feminism

    Le vrai texte de Houria Bouteldja sur sa page Facebook, reproduit dans deux commentaires du billet, ci-dessous :

    La jubilation est à son comble dans le camp des ennemis de Tariq Ramadan accusé de viol par une femme, Henda Ayari. Dans le camp de ses partisans, c’est la consternation.
    Soyons clair, c’est déjà une affaire politique qui dépasse les protagonistes tant les passions soulevées par le sexisme d’une part et par le racisme de l’autre trouvent leurs causes dans les profonds malaises de nos sociétés malades. Ajoutons à cela la haine contre TR et la polarisation des positions à son endroit. C’est un cocktail explosif.
    Si les faits sont avérés et si Hind Ayari est honnête dans sa démarche, l’éthique voudrait que nous refusions toute instrumentalisation raciste de cette affaire pour n’offrir aucune prise à toutes celles et ceux qui se foutent pas mal des violences faites aux femmes mais qui verront là une aubaine providentielle pour faire avancer un agenda politique peu avouable. Il est en effet impératif que cette affaire ne serve pas les intérêts des chiens de garde au détriment de la vérité.
    Si les accusations sont fausses, l’accusé doit faire valoir le fait que le procès, s’il a lieu, ne peut pas être fait par les faiseurs d’opinion ou par la vox populi. Toute personne est innocente tant que sa culpabilité n’est pas démontrée à minima.
    Je finirais en citant ma soeur Safiya Meziani qui dit le juste et le sage : « Si les faits sont prouvés, que justice soit faite, et si son honneur a été sali, que justice lui soit rendu. Point final. »

    @mediapart

    #media #islamophobie #féminisme #racisme

  • Viols. L’affaire Ramadan réveille les haines
    Adrien Rouchaleou | Mardi, 31 Octobre, 2017 | L’Humanité
    https://www.humanite.fr/viols-laffaire-ramadan-reveille-les-haines-644766

    (...)
    Mais loin du travail de la justice, sur la Toile, l’affaire Ramadan sert de prétexte à de violentes sorties. Côté soutiens de l’intellectuel, les tweets et commentaires vont de la mise en cause de la victime à l’antisémitisme le plus crasse, en passant par le complotisme. « En islam, comme on le sait tous, il est interdit de s’isoler avec un homme, même s’il est un proche de la famille. Elle a accepté en faisant semblant », écrit par exemple un certain Karim Kheloufi sur la page Facebook de la première plaignante. Sur YouTube, Ha’s58 y voit une « Histoire fabriqé par des juifs pour casser Tarik, c une put tout simplement » (sic.).

    En face, les adversaires de toujours de Tariq Ramadan n’hésitent pas non plus à instrumentaliser l’affaire pour servir leurs agendas respectifs. Ainsi Amine El Khatmi, président de l’association ultralaïque proche de Manuel Valls Printemps républicain, qui, lors du lancement du hashtag #balancetonporc, estimait que le fait « qu’un réseau social tienne lieu de tribunal est tout sauf un progrès, c’est juste terrifiant ! », s’indigne désormais du « silence assourdissant » de l’association féministe musulmane Lallab. Sur les réseaux sociaux, nombre d’internautes dénoncent aussi la maladresse du quotidien Libération, dont la une d’hier s’indignait du « silence dans les rangs musulmans », comme si l’appartenance à la communauté musulmane entraînait de fait une solidarité avec les agresseurs. Alors que certains annoncent d’autres dénonciations à venir, il semble que cette affaire ne pourra échapper aux tentations de l’instrumentalisation. Dommage, car cette histoire mériterait d’être traitée avec considération pour ce qu’elle est : le révélateur du phénomène très répandu qui s’appelle la domination masculine et qui n’a ni religion ni appartenance communautaire.

  • Le trouble du monde associatif et religieux musulman face à l’affaire Tariq Ramadan
    http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/10/30/le-trouble-du-monde-associatif-et-religieux-musulman-face-a-l-affaire-tariq-

    Les institutions, associations et acteurs musulmans ont été remarquablement discrets depuis l’annonce du dépôt de la première plainte pour viol et agression sexuelle contre l’islamologue Tariq Ramadan, le 20 octobre. « Il y a eu une stupeur, une sidération » après les plaintes déposées par deux femmes et les récits qu’elles ont livrés de leur agression, résume Saïd Branine, directeur d’Oumma, le seul site musulman d’information à en avoir rendu compte, dès le 20 octobre. « Si les faits sont avérés, cela va être un tremblement de terre », observe le sociologue et intellectuel musulman Omero Marongiu-Perria.

    • « Les leaders religieux musulmans bâtissent toute une partie de leur discours sur la notion de pureté, confirme Omero Marongiu-Perria. Si ces accusations étaient avérées, elles briseraient la façon dont des musulmans se structurent dans leur rapport à la religion. On comprend que cela déstabilise et que certains cherchent un exutoire dans la calomnie et la thèse du complot. »

      Il n’y a pas que les leaders religieux musulmans qui batissent toute une partie de leur discours sur la notion de pureté. Toutes les religions (issues de la bible au moins) sont bâties sur cette notion. Le mot vierge est bâtie sur cette notion, le mot salope aussi. Le patriarcat et la culture du viol sont bâtis sur cette notion et cela bien au dela des religions (qui sont quant même une forme de superpatriarcat, les croyant·e·s étant invité·e·s à se soumettre à des divinités abusives et mégalo qui ont tout des pères abusifs possessifs et violents qui te font du chantage au paradis et à l’enfer si tu te soumet pas à leurs commandements ineptes).

      #pureté #viol #islam #islamophobie #culture_du_viol #pudeur #religion

    • Je crois meme que ca depasse la religion. Toute personne qui veut donner des conseils (politiques en particulier) se doit d’etre un exemple et de suivre les conseils qu’il donne aux autres, au risque sinon de se discrediter et de perdre son autorite morale...

    • @sinehebdo Je ne pense pas que l’on puisse comparer un discours doctrinal/religieux d’une opinion politique. Exemple polémique : un militant féminisme homme n’est pas pure/parfait. Il fait parti d’un mouvement social et politique visant à l’égalité. Que des hommes violents et sexistes en fasse parti, c’est logique que par cohérence ils en soient exclus. Mais c’est « normal » après tout ils sont eux aussi traversé par le patriarcat ambiant. C’est la différence entre une vision individuelle et moraliste avec une vision social et politique.

      @mad_meg Tout les relgions se valent dans l’absolue, mais on parle ici d’une situation actuelle et réelle. Pour avancer dans le débat il faut parfois régler la focal. Selon Omero Marongiu-Perria (ex-frère musulmans) que la division « halal » / « halam » est plus centrale que d’autres (chez les chrétiens par exemple). Il fait parti du courant réformateur.

      à écouter :

      Omero Marongiu-Perria, Rouvrir des débats que les docteurs de la loi avaient clos au Moyen-Âge

      https://www.franceculture.fr/emissions/questions-dislam/omero-marongiu-perria

    • J’ai pas encor écouté l’émission que tu propose @aktivulo1 mais je croi pas un instant que les questions de pureté ont été close au moyen-age ni dans l’islam ni nulle part. Je pense pas que les musulmans post medieval se gavaient de porc de leur main gauche et encourageaient les filles et femmes à se déviergés toute seule librement en attendant que Deach, el, les talibans, les sahouds et autres wahabites remette ces inepties à la mode. Ca n’empeiche pas que ces derniers soient dans une version plus dur/rigoriste/hardcore que d’autres religieux musulmans mais ca veut pas dire que la notion avait été « close ».

      Et quant aux mots « vierge » et « salope » et la souillure liées à la sexualité ,ca dépasse vraiment de tres tres loin les questions religieuses et je pense pas que les utilisateurs de ces mots et concepts soient tous des religieux.

  • Punir de mort les homosexuels : c’est dans la Bible, rappelle l’évêque de Coire - Le Temps

    https://www.letemps.ch/suisse/2015/08/03/punir-mort-homosexuels-cest-bible-rappelle-leveque-coire

    Après Tariq Ramadan et son discours "contourné", sur les homosexuels, voici l’évèque de Coire (Chur en Suisse allemand).

    Quelqu’un que je ne nommerai pas, originaire de Chur, avait l’habitude de temps en temps de sortir le soir dans son jardin situé à quelques centaine de mètres de la cathédrale de Chur pour crier :

    « Bischof Haas is es arschloch ! »

    Bischof Haas était très conservateur et détesté d’une bonne partie des croyants de la ville. On voit que son successeur n’a pas fait beaucoup de progrès.

    L’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder, évoque deux versets du Lévitique où il est question d’abomination et de mise à mort des homosexuels pour recadrer, selon lui, la question de l’homosexualité. Pink Cross, la faîtière des organisations gaies suisses, exige des excuses

    Cette année, le congrès, qui s’est achevé ce dimanche à Fulda, dans le land de Hesse, débattait du mariage et de la famille sous le titre : « Mariage et famille – une mission voulue par Dieu et une voie vers le bonheur ». Parmi les invités du congrès, un hôte de marque venu de Suisse : l’évêque de Coire, Mgr Vitus Huonder, connu pour ses positions ultra-conservatrices et le fait qu’il s’exprime souvent avec une franchise brutale sur ces questions de société.

    Dans la batterie argumentative de l’évêque de Coire, Lévitique 18, 22, « Tu ne coucheras pas avec un homme comme on couche avec une femme ; ce serait une abomination », n’étonnera en Suisse plus personne. A l’occasion de la bénédiction d’une union homosexuelle qu’un des prêtres de son diocèse avait effectuée en mars 2015, Vitus Huonder avait déclaré, devant de jeunes prêtres, comme nous le rappelle François Touzain sur le site 360.ch : « Quand les saintes écritures disent que quelque chose est une abomination devant le Seigneur, nous devons, nous les Hommes, ne pas laisser croire que cela arrive par amour, que c’est une bonne chose et que cela pourrait faire l’objet d’une soi-disant bénédiction. »

    A Fulda, en Allemagne, Mgr Huonder est monté en puissance : à l’écho de ce verset, il en a ajouté un autre, plus violent encore, à l’encontre de la communauté LGBT : Lévitique 20:13, « Quand un homme couche avec un homme comme on couche avec une femme, ce qu’ils font tous les deux est une abomination : ils seront mis à mort, leur sang retombe sur eux. »

    @MichelDanthe

  • Le conseil régional des #Hauts-de-France, le FN, la Censure (avec majuscule) - la région vient de sortir PASTEL FM du dispositif de financement FRANF/Région
    Rappel

    ROUBAIX -Le FN accuse la radio Pastel FM de soutenir le « communautarisme islamiste » LVDN - Bruno Renoul - 30/11/2016
    http://www.lavoixdunord.fr/82554/article/2016-11-30/le-fn-accuse-la-radio-pastel-fm-de-soutenir-le-communautarisme-islamist
    Le groupe du FN au conseil régional des Hauts-de-France a dénoncé en séance plénière les subventions accordées à plusieurs radios locales, dont la roubaisienne Pastel FM. Cette dernière est accusée de favoriser le « communautarisme islamiste ».

    Ce n’est pas la première fois que la radio roubaisienne Pastel FM est pointée du doigt. Par le passé, elle a déjà été accusée dans l’hebdomadaire Marianne et sur le site d’extrême-droite Riposte Laïque de dérouler le tapis rouge à des invités controversés tels que Tariq Ramadan ou le prédicateur denaisien Hassan Iquioussen. Cette fois, c’est le FN qui s’en prend à la radio roubaisienne fondée en 1980.

    Lors de la dernière séance plénière du conseil régional des Hauts-de-France, jeudi dernier à Lille, le groupe FN s’est élevé contre une délibération octroyant plus de 165 000 euros de subventions à douze radios associatives des Hauts-de-France. Dans le lot se trouve Pastel FM, qui va toucher cette année 11 603,70 € de la région. Ce qui déplaît profondément au FN, qui juge que cette antenne présidée par l’élu écologiste Slimane Tir « affiche clairement son communautarisme islamiste » et « partage publiquement des profils d’individus faisant l’éloge de l’immigration et du voile ».

    « Les contribuables n’ont pas à financer des radios qui ne sont pas neutres politiquement. »
    Joint par téléphone après cet épisode, Philippe Eymery, le président du groupe FN au conseil régional, confirme que selon lui, l’argent public « n’a pas à participer au développement du communautarisme » et de manière plus générale, « les contribuables n’ont pas à financer des radios qui ne sont pas neutres politiquement ».

    Le FN est toutefois muet quand on lui demande en quoi le fait d’inviter Tariq Ramadan participe au développement du communautarisme. Reste que l’intellectuel musulman a en effet été maintes fois invité à s’exprimer sur les ondes de Pastel FM, par le biais de l’association Rencontre et Dialogue, présidée par un autre Vert de Roubaix, Ali Rahni. Sa dernière venue à Roubaix, dans une salle municipale, avait d’ailleurs fait polémique en 2013.

    Programmation orientée vers la « diversité »
    Plus globalement, la programmation de cette radio est clairement orientée vers la « diversité », avec une dominante pour la culture maghrébine, mais ce n’est pas une exclusive, puisqu’elle possède des émissions intitulées « Voix du Mékong », « Polonia », « Bollywood » ou encore « Lusofonia ».

    Contacté, le président de la radio, Slimane Tir, n’a pas souhaité nous répondre pour ne pas « relayer la propagande frontiste ». La région n’a pas non plus souhaité se défendre sur le fond, se bornant à expliquer sur la forme que ce n’est pas elle qui choisit quelles radios sont soutenues. « Nous complétons les aides allouées par le fonds de soutien à l’expression radiophonique (FSER) sur la base de 90 centimes pour un euro », explique-t-on du côté du cabinet du président du conseil régional, Xavier Bertrand.

    #HDF #censure #FN #Radios_Libres #Tariq_Ramadan

  • The Angry Arab News Service/وكالة أنباء العربي الغاضب: This is by far the most Islamophobic disgusting thing the #New_York_Times ever published: if a Muslim is accused of rape, what does this have to do with Islam?
    http://angryarab.blogspot.com/2017/10/this-is-by-far-most-islamophobic.html

    Look at this disgusting headline: “Could this be the Harvey Weinstein of Islam?” What does this have to do about Islam. Now we know that if an individual Muslim commits a terrorist act, his act is blamed on Islam, the religion. But now it got to the point that if an individual Muslim commits a crime of any kind, it will also be blamed on Islam, the religion? David Duke and other Nazi anti-Semites used the Harvey Weinstein scandal to spew their anti-Semitic trash. But the New York Times is doing the same. if someone were to relate the Harvey Weinstein scandal to Judaism it would be seen—and rightly so—as anti-Semitism and the Times would be outraged. But the Times with its long history of bigotry and racism against Arabs and Muslims, found no problem in publishing this headline? I don’t know the person in question and the crime of rape should be investigated but why relate it to 1) Harvey Weinstein? and 2) to Islam? This is a new low for the Times. So if an individual Muslim were to steal, the New York Times will publish a headline about “Theft in Islam”?

    • Juste un détail, mais j’ai peut-être raté un épisode à propos de

      despite scandals surrounding him, including his acceptance of female genital mutilation and the stoning of women.

      Je crois qu’il s’agit de son frère Hani Ramadan et pas Tariq Ramadan au moins pour la lapidation

      En septembre 2002, il avait fait scandale en défendant dans une tribune publiée dans Le Monde l’application de la charia et la lapidation des femmes adultères.
      http://www.lemonde.fr/societe/article/2017/04/08/l-islamologue-hani-ramadan-expulse-de-france-vers-la-suisse_5108311_3224.htm

      Pour les mutilations génitales, je ne sais pas. Par ailleurs, j’ai
      vu deux vidéos au moins dans lesquelles Tariq Ramadan estime que l’homosexualité est tout à fait anormale pour ne pas dire plus.

    • @reka Non il s’agit bien de Tariq Ramadan, TR a lancé un appel international à un moratoire sur les châtiments corporels, la lapidation et la peine de mort dans le monde musulman. Tariq Ramadan discutait avec Nicolas Sarkozy, ministre de l’intérieur à cette époque. Lorsque le ministre s’enquit de l’avis de Tariq Ramadan à propos de la lapidation des femmes dans l’islam, celui-ci répondit qu’il était favorable à un « moratoire. »
      https://tariqramadan.com/appel-international-a-un-moratoire-sur-les-chatiments-corporels-la-lap
      Début de la polémique.
      https://www.youtube.com/watch?v=4EHUnGq6FB8


      "Tariq Ramadan a tenu des propos particulièrement détestables en se refusant à condamner, du fond du cœur, la peine de mort, encore prononcée de nos jours contre des femmes accusées d’adultère, par certains tribunaux religieux musulmans, dans des pays comme le Nigéria, l’Arabie Saoudite, voire l’Iran ."
      "Pour quelle raison ne demandait-il pas tout simplement l’annulation pure et simple d’une mesure aussi barbare que celle-ci ? Comment ne pas s’opposer de toutes ses forces à une attitude digne du Moyen-Âge ?"

      Il y a une vidéo de la réponse de TR...
      "Tariq Ramadan se déclare musulman croyant et pratiquant. Partant, il donne un aspect divin au Coran et aux paroles de ceux qui se déclarent comme prophètes. Ceci est important à réaliser : un texte divin ne peut être réformé, modifier ou simplement annulé. En même temps, Tariq Ramadan s’oppose à la lapidation des femmes. Alors ?

      Le seul choix qui s’offre à Tariq Ramadan est celui-ci : plutôt que de demander une annulation des lapidations (ce qui ne peut être fait par aucune autorité religieuse), il préfère y mettre un terme en les déclarant « inapplicables. » L’idée d’un moratoire permettrait de suspendre ces mesures d’un autre âge et de reconnaître que nos sociétés ne peuvent plus admettre ce type de justice.

      Le moratoire pourrait être formulé de différentes façons, mais l’idée maîtresse serait d’admettre qu’il est actuellement impossible de lapider des femmes et que cette situation devrait changer lorsque les sociétés admettraient de nouveau de telles punitions.

      En se prononçant pour un moratoire, les législateurs islamiques ne s’opposeraient pas de plein fouet avec leurs écritures saintes ; en même temps, ils mettraient fin à un des aspects les plus inhumains de la justice islamique.

      J’ajoute que même si mon article fait référence seulement à la lapidation des femmes, Tariq Ramadan s’est opposé maintes fois aux punitions corporelles au nom de l’islam (voir vidéo ci-dessous). Sa position et ma conclusion peuvent donc s’appliquer au-delà des lapidations."
      https://blogs.mediapart.fr/lucasmartin/blog/211012/pause-des-lapidations-de-femmes

    • Merci cher @unagi pour avoir exhumé ces documents qui éclaire un peu ces positions. Il me semble que dans toutes les vidéos que j’ai vu, Tariq Ramadan adopte - pour l’essentiel de ces questions cruciales - une stratégie de contournement qui colle bien avec la position que tu signales. Lequel discours a largement de quoi nous mettre vraiment mal à l’aise, et particulièrement ce vendredi soir, après cette deuxième plainte contre TR pour viol.

      A propos de l’extrait du texte de Lucas Martin que tu cites :

      un texte divin ne peut être réformé, modifier ou simplement annulé.

      Tariq Ramadan se déclare musulman croyant et pratiquant. Partant, il donne un aspect divin au Coran et aux paroles de ceux qui se déclarent comme prophètes. Ceci est important à réaliser : un texte divin ne peut être réformé, modifier ou simplement annulé.

      En même temps, Tariq Ramadan s’oppose à la lapidation des femmes. Alors ?

      Le seul choix qui s’offre à Tariq Ramadan est celui-ci : plutôt que de demander une annulation des lapidations (ce qui ne peut être fait par aucune autorité religieuse), il préfère y mettre un terme en les déclarant « inapplicables. » L’idée d’un moratoire permettrait de suspendre ces mesures d’un autre âge et de reconnaître que nos sociétés ne peuvent plus admettre ce type de justice.

      Puisqu’il ne peut pas faire autrement, il contourne. Mais fondamentalement, le problème c’est quand même de ne « pas pouvoir réformer ou annuler » un texte divin. On peut changer la loi, mais pas les textes divins combien mêmes ils ne correspondent à aucune des exigences fondamentales du droit et de la justice. Si TR pense comme ça, c’est déjà très grave, ce qui serait plus humains serait de dire que les textes divins ne sont plus valables puisqu’ils violent la déclaration des droits humains par exemple.

  • #Edgar_Morin-Tariq Ramadan : l’incrédule et le dévot prêts pour la révolution
    https://www.mediapart.fr/journal/culture-idees/091017/edgar-morin-tariq-ramadan-lincredule-et-le-devot-prets-pour-la-revolution

    Une partie de la presse française empoisonne l’esprit public avec des sornettes islamophobes. Un antidote s’impose : L’Urgence et l’essentiel (Don Quichotte), dialogue fructueusement turbulent entre Edgar Morin et #tariq_ramadan.

    #Culture-Idées

  • Edgar Morin : « On assiste à un retour rampant du vichysme en France » RTS - Lundi 9 Octobre 2017 - Propos recueillis par Nadine Haltiner
    http://www.rts.ch/info/culture/8978827-edgar-morin-on-assiste-a-un-retour-rampant-du-vichysme-en-france-.html

    A l’occasion de la sortie de leur ouvrage « L’urgence et l’essentiel », le philosophe français #Edgar_Morin et l’islamologue suisse #Tariq_Ramadan livrent un plaidoyer contre le repli sur soi.

    Cette deuxième collaboration entre les deux penseurs, après « Au péril des idées » (2014), constitue un dialogue sur les grandes questions de notre temps, tels que la foi, les croyances et l’état du monde actuel. « Il fallait qu’on envisage l’évolution du monde qui s’était produite depuis la dernière occasion qu’on a eue de dialoguer », explique Edgar Morin dans le 12h30 de la RTS lundi. « C’était nécessaire de confronter deux points de vue - partant d’expériences culturelles et de croyances différentes - mais d’être également ouvert l’un à l’autre. »

    La situation actuelle angoisse beaucoup tous les pays - Edgar Morin

    Le philosophe français se dit particulièrement inquiet d’une certaine régression en cours dans le monde occidental : « Parfois, j’ai l’impression, en France, qu’on assiste à un retour rampant d’un vichysme, dit-il. Non pas sous le drapeau nazi, mais sous le drapeau tricolore. Dans le fond, je vois les mêmes phénomènes qui malheureusement se retrouvent souvent dans l’histoire : #angoisse et #peur. Celles-ci suscitent alors une réaction de rejet et de recherche de boucs émissaires. La situation actuelle angoisse beaucoup tous les pays et aussi en #France. »

    L’éducation en question
    De son côté, Tariq Ramadan relève l’importance de l’éducation : « La clé, c’est de réconcilier les jeunes et les moins jeunes avec un certain nombre de priorités. Il y a une chose sur laquelle nous insistons tous les deux, c’est la question de l’éducation. Nous devons absolument reconsidérer nos modes éducatifs. »

    Nous devons absolument reconsidérer nos modes éducatifs - Tariq Ramadan

    Pour l’islamologue, l’éducation ne doit pas reposer uniquement sur l’idée du succès, mais doit également intégrer la notion de solidarité sociale : « On ne peut pas simplement offrir aux jeunes une connaissance qui leur permet la réussite sociale, ou le salaire, sans la conscience humaine. »

    A écouter, la vidéo, sur le site de la RTS

    #Vichy #facisme (en marche) #Education

  • Malek Boutih : 10 lignes, 3 mensonges et une caution à l’extrême-droite
    http://contre-attaques.org/magazine/article/malek-boutih

    Plus c’est gros, plus ça passe. À la question d’un journaliste de 20 minutes qui lui demande : « Pourquoi êtes-vous contre le terme d’islamophobe ? », Boutih va répondre en trois mensonges et une caution à l’extrême-droite. Mensonge n°1 « Ce mot est imposé par des forces islamistes, et a été importé en France par Tariq Ramadan. » Ce mot était utilisé au début du XXème siècle dans l’administration coloniale française. Il a depuis été repris et est utilisé par nombre de sociologues, journalistes, institutionnels (...)

    #Magazine

    / #Paroles_de_politiques, #Tribunes, #carousel

    « http://vendeursesdehaine.yagg.com/2015/07/07/la-politique-selon-malek-boutih-caution-a-lhomophobie-et-conflit-dinteret/#more-100 »
    « http://www.nosdeputes.fr/malek-boutih »

  • Les intox de Manuel Valls sur Clémentine Autain et les Frères musulmans
    http://www.lemonde.fr/les-decodeurs/article/2016/12/16/les-intox-de-manuel-valls-sur-clementine-autain-et-les-freres-musulmans_5050

    Ce n’est pas nouveau, Manuel Valls n’apprécie guère Clémentine Autain. L’élue régionale et figure de la gauche de la gauche est souvent accusée par le PS d’être « islamo-gauchiste », un terme visant une gauche accusée de se compromettre avec les islamistes.

    Mais M. Valls a franchi un nouveau pallier, jeudi 15 décembre sur France Inter, en accusant Mme Autain de « passer des accords avec les Frères musulmans », groupe islamiste actif notamment en Egypte, mais aussi très prosélyte, duquel est proche le théologien Tariq Ramadan, et qui est également lié, en France, à l’Union des organisations islamistes (UOIF).

    Attaquée à nouveau sur le même thème des compromissions avec l’islam radical, mais cette fois par Jean-Marie Le Guen, alors secrétaire d’Etat aux relations avec le Parlement, Mme Autain publiera une nouvelle tribune en avril, dans Le Monde, pour démentir ces accusations une nouvelle fois :

    « Que signifie “islamo-gauchiste” ? Jamais je n’ai défendu le “différentialisme culturel”, je suis profondément universaliste et laïque mais je défends la mixité culturelle, comme une richesse. »

    Le 22 mai, Manuel Valls revient à la charge, évoquant sur Radio J « ces ambiguïtés, avec Les Indigènes de la République, les discussions avec Madame Clémentine Autain et Tariq Ramadan, ambiguïtés entretenues qui forment le terreau de la violence et de la radicalisation ».

    Mme Autain se défend une nouvelle fois devant ces accusations, assurant sur France Info : « Je n’ai jamais de ma vie rencontré Tariq Ramadan, je ne le connais pas ».

    Je trouve assez révélateur que ces machos de la gauche dyslexique s’en prennent à Clémentine Autain.
    #sexisme #femonationalisme #gauche_dyslexique #islamo_gauchsime #racisme #féminisme #calomnie #diffamation #domination_masculine

  • Un Goncourt "lumineux"

    Ces dernières années, les Goncourt ont la main heureuse. Après avoir couronné il y a deux ans Lydie Salvayre pour son roman « Pas pleurer » qui prend appui sur « l’été radieux de 1936 » vécu par sa mère lors de la révolution libertaire espagnole, voici que le Goncourt 2016 vient d’être attribué à la marocaine et française #Leïla_Slimani, pour son roman « Chanson douce » .

    Leila Slimani, et c’est ce que cet article veut souligner, outre ses qualités d’auteure est connue pour ses positions humanistes. Elle n’a pas attendu le prix Goncourt pour prendre position contre la violence engendrée par la religion et les régimes autoritaires dans le monde arabe, plus particulièrement au Maghreb, mais l’attribution de ce prix lui a ouvert les portes des médias, ce qui lui a permis de multiplier déclarations et interviews.

    Ainsi, début novembre 2016, alors que deux adolescentes marocaines ont été arrêtées et emprisonnées par la police de leur pays pour s’être rendues « coupables » d’homosexualité. Leila Slimani prend leur défense et celle de la cause des homosexuels en général, fortement réprimés au Maroc. Elle appelle les Marocains à se soulever contre « l’humiliation » faite aux homosexuels dans ce pays. Elle dénonce les lois « moyenâgeuses » en vigueur dans le pays, en effet l’homosexualité est par exemple passible de six mois à trois ans de prison... La critique est pour le moins radicale, loin des thèses du relativisme culturel qui polluent l’extrême gauche et la gauche française, soumises à des réactionnaires comme Tariq Ramadan pour qui l’homosexualité est un trait culturel occidental indissoluble dans la culture musulmane (1). Esprit brillant, Leïla Slimani profite de ce fait divers pour élargir sa critique, consciente que la lutte contre l’autoritarisme du régime doit être globale. Elle affirme

    « La question, c’est la question des droits de l’homme, des droits sexuels, de la dignité et, en particulier, la dignité du corps de la femme » ,

    et elle souhaite l’avènement d’

    « une femme qui ne soit à personne, qui ne soit ni une mère, ni une sœur, ni une épouse, mais une femme et un individu à part entière. »

    Il y a quelques mois à peine, fin 2015, Leila Slimani a participé à un ouvrage collectif intitulé « Qui est Daech ? » . Sa contribution avait pour titre « Intégristes, je vous hais » . Le titre à lui seul est très révélateur. Sa haine de l’intégrisme provient sûrement de l’amour pour la vie humaine transmis par ses parents, qu’elle décrit comme « humanistes » . Dans un entretien avec le site Terrafemina elle nous dit que ses parents lui ont appris que

    « le plus important, ce n’était pas la religion, pas la nationalité, mais simplement le fait d’être humain. » .

    En tant que libertaires nous ne pouvons qu’être d’accord avec cette vision des choses.

    Toujours sur le site Femina, Leïla Slimani écrit, au sujet de la montée de l’intolérance au Maroc, que

    « Les gens se sentant abandonnés par l’Etat se sont tournés vers l’obscurantisme. » ,

    un fait que, faute de perspectives révolutionnaires, nous retrouvons ici en France (avec la monté des intégrismes religieux – chrétiens et musulmans – et celle de la fachosphère). Contrairement aux islamo-gauchistes postmodernes actuels qui, faisant le même constat ne trouvent pas mieux que d’accompagner activement les gens vers l’obscurantisme, l’écrivaine prend, elle, position contre ce même obscurantisme dès qu’elle le peut. Elle n’hésite pas à critiquer la position ambiguë du gouvernement français qui accueille les dirigeants saoudiens ou traite avec Bashar El Assad. Pour elle on ne peut pas défendre les valeur de liberté et d’égalité tout en menant une politique étrangère totalement contradictoire, en traitant avec des régimes totalitaires. Cette position tranche encore une fois avec nos postmodernes qui eux font comme nos gouvernants : ils condamnent le racisme tout en diffusant par exemple le concept d’islamophobie propagé actuellement par les monarchies intégristes du Golfe. Dans le même registre Leïla Slimani, qui vit en France, n’hésite pas à critiquer le Front National entre autres pour ses position qui nient la liberté de la femme telle sa position anti-IVG. En cela, elle se place dans la lignée du féminisme qui défend la femme concrètement, contrairement aux post-féminismes qui n’ont pas grand chose de féminisme et qui pensent défendre la cause féminine en proposant à ces même femmes la ségrégation volontaire par l’entremise de réunions ou de manifestations « non-mixtes » , le port de la burka et en écrasant la voix des femmes prolétaires victimes de l’exploitation.

    Une autre déclaration tirée d’un entretien sur le site du Point, également très frappante est celle-ci :

    « Aujourd’hui, dans les sociétés musulmanes et maghrébines, on est vraiment à un tournant. Il est très dangereux de ne pas faire de choix de projet de société, de rester dans une ambiguïté où on ménage les conservateurs tout en se donnant certains aspects de modernité. Ça fait le lit des intégristes. » .

    Comment ne pas faire l’analogie avec la société française et reconnaître ici l’attitude postmoderne qui, on le sait aujourd’hui, a effectivement fait le lit des intégristes avec le résultat que l’on sait ? Dans le même entretien, elle touche du doigt une réalité cruelle, celle de l’assignation identitaire. Elle même victime de ce phénomène elle dit à ce sujet :

    « Moi, bien sûr, ça va, je suis binationale, et je suis très attachée au Maroc. Mais quand on est français, qu’on est né ici, ça doit être très difficile d’être constamment assigné à son origine. » .

    Il est en effet insupportable, pour un être pensant, d’être constamment assigné de la sorte à une identité imposée soit par des réflexes réactionnaires venant de l’extrême-droite soit, et cela doit être encore plus dur, par des courants supposés de gauche comme le racialisme, tenant d’une violence symbolique mais également concrète.

    Bien que l’on doive saluer le courage et la pertinence de certaines positions de Leïla Slimani, il ne s’agit pas d’une militante libertaire et nous ne pouvons qu’avoir des analyses divergentes sur certains points. Ainsi, Leila Slimani pense que la situation catastrophique des libertés aux Maroc (et ailleurs dans le monde arabe) n’est pas liée à la religion. Dans sa critique du système politique marocain elle dédouane en effet la religion en disant

    « On maintient cette dichotomie, on maintient ce fossé parce que ça arrange le système, ça arrange certains, Cela n’a aucun rapport avec la religion. Beaucoup d’imams, beaucoup de théologiens extrêmement éclairés vous expliqueront que ça n’a aucun rapport » .

    Nous portons quant à nous un autre regard sur le rôle des religions dans toutes les sociétés.

    (1) – Il s’agit d’un mensonge éhonté. Certains des plus grands auteurs arabes Abou Nouass (747-815), Al-Jahiz (781-869), Ibn Arabi (1165-1240), Ibn Hazm (994-1064), ont parlé très librement de l’homosexualité dès le VIIIe siècle, alors que l’Occident n’influençait nullement l’Orient (voir : http://rue89.nouvelobs.com/2013/02/08/non-lhomosexualite-nest-pas-imposee-aux-arabes-par-loccident-239439)

    Article d’@Anarchosyndicalisme ! n°152 déc 2016 - Janv 2017
    http://www.cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article844

  • #islam Le cri d’alarme de #Gilles_Kepel avant la guerre civile
    http://abonnes.lemonde.fr/idees/article/2016/11/05/le-cri-d-alarme-de-gilles-kepel-avant-la-guerre-civile_5025817_3232.

    Au-delà des ressentiments de l’auteur et de quelques excès, l’analyse convainc quand elle démontre que la spécificité du djihadisme « troisième génération » tient à sa structure non pas « pyramidale », comme celle d’Al-Qaida, mais « réticulaire » (en réseau). Plus difficile à percevoir, elle laisse aussi plus d’initiative aux acteurs locaux mais n’en traduit pas moins une organisation et une logistique complexes que l’ouvrage excelle à démonter en détail.

    Gilles Kepel voit quand même émerger quelques contre-feux quand des « élites musulmanes issues de la méritocratie républicaine » et « sociologiquement musulmane » veulent prendre en main la lutte contre le djihadisme en réorganisant l’islam de France sous leur houlette, sur le modèle de l’appel lancé en juillet par la sénatrice socialiste Bariza Khiari et le banquier Hakim El Karoui, ancien conseiller de Jean-Pierre Raffarin. En dépit de quelques réserves, cette initiative indiquerait la marche à suivre « pour détruire Daech en ruinant son influence ».

    Le contre-exemple, lui, s’incarne dans la figure montante de l’ancien tradeur Marwan Muhammad, directeur exécutif du Collectif contre l’islamophobie en France (CCIF). Cette association, que Gilles Kepel rapproche de la mouvance de l’intellectuel islamiste Tariq Ramadan, a repris de l’allant à l’occasion de la bataille juridique autour du « burkini ». Elle entendrait en réalité, avec l’aide d’universitaires et de journalistes qualifiés d’« islamo-gauchistes », exercer une mainmise sur l’islam de France par la création d’« une communauté musulmane définie par la victimisation », notamment des femmes voilées, et en faisant taire toute critique de l’univers musulman en la taxant d’islamophobe.

    • Sarkozy l’avait déjà dit :
      Latran (20 déc. 07) : “Dans la transmission des valeurs et dans l’apprentissage de la différence entre le bien et le mal, l’intellectuel ne pourra jamais remplacer le politique ou le banquier, même s’il est important qu’il s’en approche, parce qu’il lui manquera toujours la radicalité du sacrifice de sa vie et le charisme d’un engagement porté par l’espérance.
      Je mesure les sacrifices que représente une vie toute entière consacrée au service des autres. Je sais que votre quotidien est ou sera parfois traversé par le découragement, la solitude, le doute. Je sais aussi que la qualité de votre formation, le soutien de vos communautés, la fidélité, vous permettent de surmonter ces épreuves.
      Je comprends que vous vous soyez sentis appelés par une force irrépressible qui venait de l’intérieur, parce que moi-même je ne me suis jamais assis pour me demander si j’allais faire ce que j’ai fait, je l’ai fait. Je comprends les sacrifices que vous faites pour répondre à votre vocation parce que moi-même je sais ceux que j’ai faits pour réaliser la mienne.”

  • Du « judéo-bolchévisme » à « l’islamo-gauchisme » : une même tentative de faire diversion
    Publié le 08-06-2016 à 11h04 - Modifié le 09-06-2016 à 08h07
    Par Shlomo Sand - Historien
    http://leplus.nouvelobs.com/contribution/1524662-du-judeo-bolchevisme-a-l-islamo-gauchisme-une-meme-tentati

    (...)Les juifs survivants et les bolchéviks, quasiment disparus, ont cessé de constituer une menace pour la position et l’identité des élites dominantes, mais l’état de crise permanent du capitalisme, et l’ébranlement de la culture nationale, consécutif à la mondialisation, ont incité à la quête fébrile de nouveaux coupables.

    Une appellation qui émerge dès 2002

    La menace se situe désormais du côté des immigrés musulmans et de leurs descendants, qui submergent la civilisation « judéo-chrétienne ». Et voyez comme cela est étonnant : de nouveaux incitateurs propagandistes les ont rejoints ! Tous ces gens de gauche qui ont exprimé une solidarité avec les nouveaux « misérables » ont fini par s’éprendre ouvertement des invités indésirables venus du sud.

    Ces antipatriotes extrémistes trahissent une nouvelle fois la glorieuse tradition de la France dont ils préparent l’humiliante soumission « houellebecquienne ». L’appellation « islamo-gauchiste » a émergé parmi les intellectuels, avant de passer dans l’univers de la communication, pour, finalement, être récupérée par des politiciens empressés.

    Pierre-André Taguieff, futur conseiller du CRIF, fut, semble-t-il, le premier à recourir à la formule « islamo-gauchisme » (dans le sens actuel de terme), déjà en 2002. Caroline Fourest, Elisabeth Badinter, Alain Finkielkraut et Bernard-Henry Lévy s’emparèrent du terme et veillèrent à lui assurer une diffusion à longueur d’interviews et d’articles. Des figures comme Alain Gresh, Edwy Plenel, Michel Tubiana et Raphael Liogier devinrent des « islamo-gauchistes » archétypiques.

    Une marche supplémentaire vient cependant d’être franchie. Cela a commencé avec Jean-Marie Le Guen, secrétaire d’État chargé des relations avec le Parlement, qui, au nom du républicanisme universel, dans un article intitulé : « La gauche qui vient », s’en est pris à la gauche de la gauche, accusée de soumission au pluralisme culturel. Il a particulièrement ciblé Clémentine Autain, la porte-parole d’Ensemble, l’une des composantes du Front de gauche.

    La lourde charge de Manuel Valls

    Mais c’est de Manuel Valls qu’est venue la charge la plus lourde, dans la vague de stigmatisation de « l’islamo-gauchisme ». À l’occasion d’une interview accordée, le 21 mai, à Radio J, une radio communautaire juive, n’a-t-il pas déclaré :

    « Il y a ces capitulations intellectuelles… Les discussions entre Madame Clémentine Autain et Tariq Ramadan, les ambiguïtés entretenues qui forment le terreau de cette violence et de cette radicalisation. »

    Et Manuel Valls de ne pas hésiter à ajouter : « Il n’y a aucune raison pour que M. Tariq Ramadan obtienne la nationalité française ».

  • LE COMPLOT ISLAMO-GAUCHISTE - Là-bas si j’y suis
    Dialogue Clémentine AUTAIN / Alain GRESH [RADIO 40’37]

    http://la-bas.org/la-bas-magazine/entretiens/le-complot-islamo-gauchiste

    D’où vient le terrorisme ? De Clémentine Autain et de ses semblables, les islamo-gauchistes. Voilà l’ennemi, voilà le combat du premier ministre Manuel Valls contre, dit-il « ces capitulations, ces ambiguïtés avec les Indigènes de la République, les discussions avec Mme Clémentine Autain et Tariq Ramadan, ambiguïtés entretenues qui forment le terreau de la violence et de la radicalisation. »

    « Ces propos sont mensongers. Je n’ai jamais rencontré personnellement Tariq Ramadan, ni partagé de tribune avec lui. Ces accusations ineptes visent à dire que moi-même, et à travers moi ma famille politique, seraient le terreau du terrorisme », a répondu Clémentine.

    Elle est notre invitée avec Alain Gresh.