person:vincent liégey

  • Des « jardins-forêts » comestibles au coeur des villes face au réchauffement et à l’effondrement de la biodiversité
    https://www.bastamag.net/Des-jardins-forets-comestibles-au-coeur-des-villes-face-au-rechauffement-e

    Imaginer des villes où le béton laisserait progressivement la place à des « jardins-forêts comestibles » : c’est le pari lancé à Budapest, grâce à l’autogestion et à des initiatives spontanées. « Dès le premier jour les habitants du voisinage se sont rapidement appropriés le lieu, témoignent Paloma de Linarés, coordinatrice du projet et Vincent Liégey, co-auteur d’Un projet de Décroissance. « Réduire la consommation des espaces urbains pour ouvrir des espaces verts et comestibles permet de réduire notre (...)

    #Témoignages

    / #Alimentation_et_agriculture_biologique, Economie partagée et gratuité, Biodiversité

    #Economie_partagée_et_gratuité #Biodiversité

  • Vincent Liegey : « Avoir raison tout seul, c’est avoir tort »
    http://www.revue-ballast.fr/vincent-liegey

    Entretien avec le porte-parole du Parti pour la décroissance : comment pousser à la prise de conscience ?

    « Où allons-nous ? Droit dans le mur. Nous sommes à bord d’un bolide sans pilote, sans marche arrière et sans frein, qui va se fracasser contre les limites de la planète », écrit Serge Latouche, professeur d’économie et théoricien écologiste. Mais il ne suffit pas que certains le sachent pour que les choses bougent. Une idée juste, pour se construire et s’incarner, doit trouver les voies de sa réalisation auprès du grand nombre : comment, dès lors, toucher puis mobiliser la population sur un sujet parfois aride et trop souvent incompris ? C’est ce dont nous parlons avec Vincent Liegey, porte-parole du Parti pour la décroissance et coauteur du livre Un projet de décroissance. Le temps presse, répète-t-il, ne laissant guère de choix : ce sera la décroissance choisie ou la barbarie généralisée.

    Plutôt que de chercher à convaincre, avec des arguments rationnels propres à toute démarche militante, vous prônez le « faire ». La contagion par l’exemple, donc. Cela porte-il ses fruits, en dehors du cercle de ses proches ?

    Nous ne cherchons plus à convaincre, mais souhaitons susciter du débat, des réactions, du dialogue, des réflexions. Je pense que l’on ne convainc presque jamais personne de quoi que ce soit, encore moins en essayant de convaincre. D’où l’importance de nos réflexions autour de notre manière de communiquer, de dialoguer, de se comporter avec son entourage, ses amis, sa famille. Nos analyses et nos idées sont tellement en rupture avec notre quotidien, autant qu’avec l’imaginaire dominant, qu’il est important de cultiver notre radicalité en évitant de tomber dans des formes d’extrémisme ou d’entre-soi. La radicalité, c’est-à-dire aborder les problèmes à la racine, amène cohérence et solidité à nos réflexions. Par contre, s’enfermer dans une analyse rationnelle radicale autour de questions comme les limites physiques à la croissance ou l’effondrement bloquent le dialogue. À travers d’autres formes de communication, d’autres espaces de rencontre, notamment par l’exemple, on peut ouvrir à d’autres cercles nos réflexions. Il y a autant de chemins vers la Décroissance que d’objectrices et d’objecteurs de croissance. Ainsi, la « contagion par exemple » est complémentaire des arguments rationnels. De plus, et c’est une grande force de la Décroissance, lier la pratique à la théorie permet de renforcer à la fois la justesse de nos théories, la cohérence des expérimentations et aussi la crédibilité du projet. De même, la pratique individuelle et collective nous apprend l’humilité et la patience. Notre projet porte en lui l’ambition d’un changement paradigmatique qui représente un long chemin fait d’embûches, d’errements, d’expérimentations, d’apprentissages. Donc, oui, susciter du débat à travers différentes formes et niveaux permet de sortir de l’entre-soi et participe à cet essaimage de graines : mieux comprendre les défis, diffuser des idées et des propositions, se rencontrer et recréer du lien, ramener de l’espoir, s’ouvrir l’esprit et se réapproprier de l’utopie, se réapproprier et créer de nouveaux outils pour produire et échanger, mais aussi vivre ensemble. C’est à travers cet essaimage que l’on espère minimiser les violences, les barbaries en cours et à venir, en dépassant nos petits cercles.

    (...)

    Paul Ariès, à Ballast : « On a vu aussi se développer une décroissance de droite catholique, celle dont Vincent Cheynet, le patron du mensuel La Décroissance, est le meilleur symptôme. Cette décroissance de dame-patronnesse et de directeurs de conscience confond décroissance et austérité, elle vomit toute idée de revenu universel, elle défend la "valeur" travail, elle refuse la réduction du temps de travail, la gratuité des services publics, elle n’aime pas les Indignés, etc. Ce que cette décroissance bigote n’aime pas, surtout, c’est que les humains se soient émancipés de Dieu — c’est ce qu’ils nomment le fantasme de l’homme auto-construit… Cette décroissance bigote n’aime pas plus la publicité ou les grandes surfaces que nous mais, elle, elle était du côté de Sarkozy lors des émeutes dans les banlieues au nom de la défense de l’Ordre. Cette décroissance se veut non seulement une avant-garde éclairée destinée à apprendre au peuple à se passer de ce qu’il n’a pas, mais elle fait le sale boulot des puissants. »

  • La « crise des migrants » est la conséquence de la crise de notre société, par Vincent Liegey
    http://reporterre.net/La-crise-des-migrants-est-la-consequence-de-la-crise-de-notre-societe

    Nous sommes rattrapés par une réalité que nous nions depuis des décennies, celle du développement, système pervers héritier du colonialisme, où sous couvert d’amener la civilisation, la démocratie, on exploite, déstabilise, pille toujours plus.

    Ces personnes rencontrées fuient les conséquences des guerres illégales et désastreuses de l’après 11 septembre, guerres ayant pour objectif d’assurer le contrôle des ressources fossiles dans ces régions. Quand elles ne fuient pas la guerre, elles fuient des dictatures, l’expropriation de leurs terres avec le land grabbing (accaparement foncier) ou demain, les conséquences du changement climatique. Face à cette dette écologique, la réponse doit être politique !

    A l’échelle de nos états, de l’Europe, mais aussi des Etats-Unis, les réponses ne sont pas à la hauteur. Au contraire, les réactions nationalistes et populistes se nourrissent de cette situation pour renforcer les peurs, la répression et éluder les vraies questions.

  • « La liberté de consommer est une illusion bien cher payée » - Basta !
    http://www.bastamag.net/La-liberte-de-consommer-est-une

    Le financement n’est pas un problème. Ce n’est pas une question comptable, mais un choix politique. Nos sociétés n’ont jamais été aussi riches matériellement. Elle atteignent pourtant des niveaux records d’inégalité – un rapport de 1 à 4000 entre les revenus minimum et maximum ! Première étape de la transition : refuser ces #inégalités et mettre en place un revenu maximum acceptable. Un rapport de 1 à 4 entre revenu minimum et maximum nous semble intéressant. Il nous faut décoloniser notre imaginaire, notamment cette idée que devenir très riche est un objectif en soi, et que le mode de vie des très riches rend heureux – cela reste à prouver ! La première décroissance à réaliser est celle des inégalités. Ensuite, posons-nous la question : faut-il rembourser la dette publique, qui ne sera de toute façon jamais totalement remboursée ? A qui cela profite-t-il ? Quel intérêt de maintenir une #monnaie forte ? Il faut sortir du dogme de l’indépendance des banques centrales, se réapproprier la création monétaire.

    #RdB #consommation #aliénation #argent #pauvreté

  • « La liberté de consommer est une illusion bien cher payée » - Décroissance - Basta !
    http://www.bastamag.net/article2987.html

    « Nous avons réussi à créer de la misère et du mal-être dans des sociétés d’opulence matérielle », assène Vincent Liegey. L’ingénieur et porte-parole du Parti pour la décroissance ne se contente pas de pourfendre le mythe de la croissance infinie. Lui et les co-auteurs du livre « Un projet de décroissance » proposent d’accorder à chacun une « dotation inconditionnelle d’autonomie » : un revenu d’existence qui pourrait ouvrir bien des horizons. Et une invitation à nous questionner sur le sens de notre société.