person:war

  • A firsthand report of ‘inhumane conditions’ at a migrant children’s detention facility | PBS NewsHour
    https://www.pbs.org/newshour/show/a-firsthand-report-of-inhumane-conditions-at-a-migrant-childrens-detention-faci

    Editor’s Note: After our broadcast, CPB responded to our request for comment with the following statement:

    U.S. Customs and Border Protection (CBP) leverages our limited resources to provide the best care possible to those in our custody, especially children. As DHS and CBP leadership have noted numerous times, our short-term holding facilities were not designed to hold vulnerable populations and we urgently need additional humanitarian funding to manage this crisis. CBP works closely with our partners at the Department of Health and Human Services to transfer unaccompanied children to their custody as soon as placement is identified, and as quickly and expeditiously as possible to ensure proper care.

    All allegations of civil rights abuses or mistreatment in CBP detention are taken seriously and investigated to the fullest extent possible.

    The Associated Press details grave conditions inside a Texas migrant detention facility where 250 infants, children and teenagers were being held without adequate food, water or sanitation during a recent visit. Warren Binford, a law professor at Willamette University, joins William Brangham to share her firsthand account, what Border Patrol agents think and what’s next for these children.

    #états-unis #migrations #enfants #camps_de_concentration

  • Bill Gates Actually Made a Good Point About the Socialism Debate in America
    https://gizmodo.com/bill-gates-actually-made-a-good-point-about-the-sociali-1834549235

    Billionaires Bill Gates, Charlie Munger, and Warren Buffett were interviewed on CNBC this morning, and it wasn’t surprising to hear the three men defend capitalism. But it was surprising to hear Gates make a really good point about socialism. Or, at least a good point about how socialism is defined in the U.S.

    Gates pointed out that the current surge in pro-socialist rhetoric in the U.S. isn’t really socialism by any strict definition of the word. The so-called “socialist” policies we’re hearing from politicians like Alexandria Ocasio-Cortez and Bernie Sanders are largely just capitalist policies with a strong social safety net. And that’s okay!

    #socialisme#sécurité_sociale

    • Et il a raison en plus. Mais les débatteurs néolibéraux sont tellement idéologisés que tout ce qui n’est pas absolument libre-échangiste-financiariste est depuis des années classifié comme rouge... sang.

      Pour situer, que même Keynes soit vu comme un collectiviste sanguinaire en dit long sur la pente extrême-droitière de l’ensemble de la société occidentale.

  • Plusieurs milliardaires américains demandent une augmentation des impôts sur les plus riches - Finance - Trends-Tendances
    https://trends.levif.be/economie/banque-et-finance/plusieurs-milliardaires-americains-demandent-une-augmentation-des-impots-sur-les-plus-riches/article-opinion-1119255.html?cookie_check=1557060338

    En quelques semaines, coup sur coup, des milliardaires comme Bill Gates, Warren Buffet et même Jamie Dimon, le patron de JP Morgan la plus importante banque américaine, tous ont tiré la sonnette d’alarme. Ils estiment que les plus riches sont sous-taxés et que le rêve américain, c’est-à-dire la possibilité de devenir riche en partant de rien, n’est aujourd’hui plus possible à cause du système actuel qui rend les riches plus riches et que les pauvres n’ont plus l’occasion de sortir de leur condition. — Permalink

    #justicesociale #usa #économie

  • JB empêche tout le monde de dormir...

    De Geoffroy de Lagasnerie à Alain Soral, d’Ariane Chemin à Daniel Schneidermann, de Panamza à Claude Askolovitch, de Bruno Jeudy à Sylvain Courage, d’Olivier Truchot à Pascal Riché, de Marc-Olivier Fogiel à Pierre Haski, un immense front s’est levé contre moi en quelques heures.

    Des plus ignobles penseurs racialistes au progressistes d’apparat les plus vains, un seul mot d’ordre, répété jusqu’à la pâmoison, sous toutes ses formes, sur les réseaux sociaux, les médias, leurs infinis moyens de communication, a semblé les lier.

    La levée de boucliers a été incroyable dans sa diversité et sa brutalité, après un mois de silences feints. Il a fallu que je révèle qu’une dizaine de médias m’avaient successivement invité puis annulé en moins de 48 heures pour parler de Crépuscule, et que tous confirment tout en signant des mots d’excuse d’écolier plus pitoyable les uns que les autres, pour que soudain les vannes s’ouvrent. De C Politique au Quotidien en passant par l’Obs, la matinale de RMC chez Bourdin et tant d’autres, tous se sont empressés de prétendre qu’il n’en avait rien été. Enfin, que si, mais que tout s’expliquait.

    Cela faisait alors cinq mois qu’aucun d’entre eux n’avait dit un mot d’un texte qui a été plusieurs centaines de milliers de fois téléchargé et qui s’est retrouvé immédiatement propulsé en tête de tous les classements de vente, sans une publicité. Face à la rupture du réel, à la violence de cette soudaine mise en abyme - l’ouvrage montre comment l’espace informationnel français est devenu un marché où s’échangent et se trafiquent les petits secrets contre promotions et avancées - les dénégations et les (dis)qualificatifs ont commencé à pleuvoir à une vitesse fascinante : fasciste, homophobe, mythomane, antisémite, complotiste, agent des russes et des chinois, sioniste, psychotique, millionnaire caché, imposteur, narcissique, arrogant, sexiste se sont succédés, avec tout le sérieux du monde, en des espaces autorisés ou se croyant censurés, du site d’Arrêt sur images à celui d’Egalité et Réconciliation en passant par CheckNews, Mediapart et les comptes twitter et facebook de certains de nos plus importants dominants.

    Tout cela, sans qu’à aucun moment, aucun d’entre eux ne soit en mesure de répondre à cette simple question :
    Pourquoi, depuis cinq mois, ce texte, qui révèle notamment comment Edouard Philippe à fait recruter sa femme à SciencesPo après avoir attribué des subventions à l’institution, n’a-t-il été abordé une seule fois par un média institutionnel, si ce n’est sous l’angle de son succès ?

    Puisqu’y répondre, ce serait s’exposer, accepter qu’en effet, il constitue un procès en règle extrêmement dangereux pour tous les valets de l’oligarchie, une seule solution semblait avoir été univoquement trouvée : exploser l’être qui avait fait exister ces mots. Accabler, écraser, humilier, comme on le fit tant de fois avec tant d’autres, avant que d’autres ne se saisissent de son propos, et puisse menacer des positions bien installées.

    Avant que l’on puisse prétendre, qu’en effet, ce qu’il disait, était vrai.

    Alors ils l’ont fait comme je le vis faire, jour après jour, mois après mois, année après année, contre un client, camarade, ami, un certain Julian Assange, qualifié successivement de violeur, antisémite, agent du FSB et mille autres délirantes accusations par les plus grands médias, sans que personne ne s’interroge sur l’incongruence de ces successives diabolisations, la facilité avec laquelle nos médias, notre bourgeoisie, nos représentants et commentateurs préférés, soudain, se soumettaient à des paroles de pouvoir intéressées, et relayaient ces inepties sans ne jamais se censurer ni s’excuser ?

    Un être qui fut à ce point disqualifié que l’on se trouva, sept ans après, perplexes et désactivés alors qu’on le voyait, vieilli, abattu, traîné pour être enfermé, incapables de s’indigner de cette répression, commise pour une seule et unique raison : avoir dit la vérité, contre un être que l’on avait collectivement abandonnés.

    Alors à moi qui ne me suis jamais désolidarisé des gilets jaunes lorsque j’ai vu exactement la même mécanique se mettre en branle contre eux, accumulant les paroles délirantes pour tenter de les écraser, humilier, effacer d’un panorama où ils ne sauraient être toléré, on ne la ferait pas.

    Moi j’étais prêt. Ils ont formé une nouvelle génération qui ne s’en laisserait pas compter. A eux que la vérité hystérise, qui se comportent comme les pires soubrettes des régimes autoritaires lorsque ces derniers décident d’écraser un dissident que nous nous plairons, nous, à admirer, mon mépris. A eux qui ne s’engagent que lorsque l’ennemi est loin, ne touche pas à leurs propres structures de pouvoir, ne menace pas leurs intérêts, à eux qui ne savent ce que le risque est, mon reconnaissant mépris : celui d’avoir confirmé ce qu’ils étaient, et ce qui, en cet ouvrage, était écrit. Ils sont pires que ce je pensais.

    Eux que j’ai vu désespéramment mentir, se battre et se débattre pour nier la vérité, eux qui face à leur inconséquence, continuent de tenter de défendre leurs implausibles défenses, submergés par l’infatigable accumulation de preuves et d’évidences, de faits révélant leur complice inanité, mon regard sévère, et mon souverain dédain.

    Qu’ils ne prétendent plus qu’il s’agit de moi, lorsque d’eux et d’eux seuls il est question. Qu’ils ne prétendent pas qu’il s’agit du gamin qui n’a fait qu’une chose : devenir un rien pour révéler leurs misérables intérêts partagés, après s’être longtemps laissé absorber.

    Qu’ils ne prétendent pas qu’ils sont autre chose qu’une coalition ignorante d’intérêts, qui les fait se retrouver, de Soral à Lagasnerie, à faire front commun après avoir longtemps prétendu s’opposer, bourgeois liés dans la défense de leurs seuls intérêts, ne supportant pas l’exposition de leurs égales compromissions, idiots utiles d’une oligarchie installée, jouant de rebellions de pacotille pour mieux s’installer, produisant néants ou boucs émissaires dans une constance partagée, divertissant communément une population aseptisée pour les détourner des vrais enjeux touchant à leur souveraineté.

    Non ce ne sont ni les juifs, ni Benalla, ni les francs-maçons ni les policiers qui nous ont plongé dans l’effondrement que nous vivons.

    Mais cette oligarchie qu’un simple gamin, doté de ses seules mains, a été capable d’exposer alors qu’ils ne cessaient de la masquer, pour mieux s’y conformer.

    Au Crépuscule qui tient, et à l’aurore qui vient.

    Le 1er mai, faites vivre ces mots qu’ils auront tenté de dépouiller en vain.

    Érigez vous. Ne les imitez pas. Oubliez moi. Et faites naître ce Nous qui, jusqu’aux tréfonds, les poursuivra.

    Juan Branco

    https://twitter.com/Denis_Robert_/status/1117566310043590656

    • Les mots que je ne saurais jamais écrire...

      Autant le dire d’entrée de jeu : j’ai de la sympathie pour Juan Branco, non pas parce qu’il a été mon étudiant à Sciences Po mais parce qu’il vise juste, pour Assange comme pour l’oligarchie française. Je dis bien « viser » parce que c’est cela qui semble insupportable à ceux qui voudraient qu’on se contente de parler de « structure » ( effets structurels), de « système », tous discours fort nobles et savants mais qui ne permettent jamais de nommer l’ennemi. Déjà parvenir à nommer la finance ( et non l’Europe, la mondialisation, l’individualisme ou je ne sais quoi sans parler des immigrés ou des illuminati), c’est déjà un bel effort que j’avais conseillé en 2003 dans mon bouquin « déboussolés de tous les pays » et en suivant Attac. Regardez tous les discours qui se débrouillent pour ne jamais mentionner la finance, et vous savez d’emblée que ce sont des discours qui organisent l’impuissance. Faiblesse de l’analyse et impasse du programme d’action.

      Dans le cas de Juan Branco, Crépuscule ( que j’ai lu dans sa version en ligne) permet de cibler des personnes, c’est-à-dire d’arrêter de jongler avec des abstractions comme l’oligarchie ou la caste, ou le 1% etc., et de donner les noms des personnes en chair et en os qui organisent cette politique de prédation massive des richesses et de confiscation du pouvoir. Mais ça , ça ne fait pas très poli, pas très convenable, parce qu’après tout, ces gens-là, dans l’entre-soi parisien, on va les côtoyer sur un plateau télé, dans une brasserie célèbre et on ne peut pas leur cracher à la gueule quand même... La bonne éducation des plus critiques finit par paralyser tout le monde et surtout par empêcher de nommer, de cibler. Or, il faut nommer, « name et shame » est la seule stratégie, celle qui reste aux plus faibles avant la violence directe. Et on voudrait leur enlever ça ? et on voudrait rapporter cela à des paroles d’avant guerre fascisantes ? Mais la guerre est commencée, elle est même gagnée comme disait Warren Buffett en parlant de la lutte des classes , gagnée par les ploutocrates. Mais non, en fait, elle continue. Et le levier de la réputation est essentiel, car toute l’économie financière repose sur des jeux de réputation amplifiés par le numérique qui mesure tout cela jusqu’à l’obsession. M. Feher l’a montré, on cherche tous des investisseurs, on vit tous à crédit, Macron le premier, devenu le larbin de ceux qui ont investi dans sa candidature. Et si on lui « fout la honte », internationalement (avec les Champs démolis), auprès de ses copains, si on met à jour ces connivences, comme le fait Juan Branco, oui, sa réputation en prend un coup.

      C’est aussi ce qu’Assange a toujours fait. Mais là, même rengaine, la personne n’est pas très convenable, regardez sa « déchéance » : voilà comment le libéralisme autoritaire organise le discrédit, casse la réputation et rend impossible toute solidarité traitée comme complicité, de quel crime d’ailleurs si ce n’est d’avoir saboté la réputation des menteurs et des tricheurs qui gouvernent ? Donc, oui il faut faire avec des personnes, en chair et en os, bien vifs comme dirait Damasio, qui donc ont des aspérités, des débordements, et ne sont pas toujours « dans la ligne » (je croyais les partis disqualifiés pour ça précisément), mais qui au moins osent nommer et humilier, car c’est bien but , oui, humilier la caste qui nous gouverne, lui casser sa réputation, elle qui passe son temps à le faire avec les gilets jaunes que l’on traite de tous les noms.

      La bataille de la réputation est clé dans notre société de crédit généralisé en réseaux, il ne faudrait pas la perdre en sabotant la réputation de ceux qui sont au front contre une oligarchie qui a des noms et des visages désormais ( au cas où on l’aurait oublié !) grâce à Juan.

      Dominique Boullier

  • PINGRES et MÉCHANTS

    On ne peut pas satisfaire tout le monde, voilà ce que sera la conclusion du « grand débat ».

    C’est vrai, on ne peut à la fois satisfaire l’avidité des capitalistes et les besoins des travailleurs. Il y a une dizaine d’années de cela, Warren Buffet ce milliardaire américain qui sait que la guerre de classe existe ! l’avait bien dit : pour lui, ce sont ceux de sa classe qui ont gagné cette guerre. Ils se sont enrichis en écrasant les populations sous leurs profits, leurs privilèges et leurs pollutions. La famille Grimaldi ne dira pas le contraire car les grandes messes pro-climat n’ont pas empêché le moins du monde que l’un de ses bateaux:le « Grande America », ne défèque dans l’océan. Sur ce sujet, nous savons seulement que sur les 365 conteneurs coulés avec le navire, 45 contenaient des matières dangereuses dont 100 tonnes d’acide chlorhydrique et 70 d’acide sulfurique. Pour les saloperies transportées dans les 320 autres conteneurs restants (entre autres pour la probabilité de la présence de sources radioactives) prière d’écrire au Prince de Monaco...

    Quant à connaître le prix de tels dégâts, constatons que les médias sont bien moins bavards que lorsqu’il s’agit d’incriminer les coûts des dernières manifestations des Gilets Jaunes. Alors soyons sérieux, si l’on n’indique pas à qui profite ce genre de crime contre la planète, alors marcher pour le climat ne signifie rien, pas plus que de parler doctement de croissance ou de décroissance si l’on ne précise pas qui profite de la croissance et qui en est exclu.

    D’abord parce que ce n’est pas avec un petit millier d’euros mensuels qu’on lutte pour le climat, et ensuite parce que nos efforts personnels n’y contribueraient que de façon infinitésimale, le réchauffement climatique n’est jamais que la résultante du mode de production capitaliste précisément celui que subissent les populations et dont profitent les Buffet, Grimaldi et autres magnats.

    Alors, cessons ces exercices de contrition écologique tout juste bons à faire frémir une classe de CM2 et passons au vif du sujet avec ce que les médias nomment « la crise des Gilets Jaunes ». Il s’agit là d’un euphémisme qui désigne en réalité un épisode historique produit par cet antagonisme social qui s’est accentué au cours de ces 40 dernières années. Cette sous-évaluation est celle d’une bourgeoisie ivre de ses succès, telle un Castaner en goguette, oubliant qu’arrivé à un certain niveau d’injustices sociales, un pays ne peut plus fonctionner normalement et qu’à partir de ce moment-là, tout peut arriver. Eh bien, disons que le mouvement des Gilets Jaunes a très clairement tracé cette limite au-delà de laquelle cette bourgeoisie ne pourra pas sans risques attaquer les travailleurs et c’est en quoi il marquera l’histoire de ce pays.

    Observons maintenant que face à la détermination de ce mouvement de plus en plus conscientisé, le Pouvoir dont le but est de protéger ces système a manœuvré au gré des samedis de mobilisation. Pensait- il que celle-ci était forte, il reculait en cédant quelques miettes, en achetant les consciences à coups de primes pour les uns et d’augmentation pour les autres ; pensait-il qu’il fallait attendre la fin de « l’essoufflement », il temporisait à coup de logorrhées macronesques ; pensait-il que c’était fini, il partait au ski le 16 Mars et remettait sur la table l’attaque contre les retraites.

    Ce comportement, digne de celui d’Harpagon et de sa bourse à élastique, qui s’est accompagné d‘une répression féroce, nous permet de dessiner les contours psychologiques de cette bourgeoisie au pouvoir. Ce sont ceux de la pingrerie, aggravée de cette complication que la seule perspective de perdre un sou lui ferait tuer père et mère. Avec ce genre de profil, pingre et méchant, il est inutile d’espérer une rémission sincère, car ces malades ils l’ont dit et redit ne trouvent leur jouissance ultime que lorsqu’au bout d’un discours catastrophiste à souhait, ils en arrivent à éjaculer leur leitmotiv : « nous faire payer ». Peut-être que l’issue de cette bataille comme ce fût le cas pour toutes les autres de même nature sera impitoyable si les travailleurs en sortent vaincus mais c’est par leur masse et leur esprit à la fois généreux et combatif qu’ils pourront vaincre, vivre mieux et sauver la planète.

    C’est pourquoi la solidarité de classe avec les Gilets Jaunes doit être plus que jamais à l’ordre du jour.

    Article d’@anarchosyndicalisme ! n°163

    http://cntaittoulouse.lautre.net/spip.php?article956

  • « Crépuscule », de Juan Branco, met l’oligarchie à nu | Hervé Kempf
    https://reporterre.net/Crepuscule-de-Juan-Branco-met-l-oligarchie-a-nu

    Un décorticage des mécanismes par lequel le système oligarchique a placé Emmanuel Macron au pouvoir : c’est ce qu’opère le livre de Juan Branco, en flagellant les médias serviles qui servent l’oligarchie. Ils répondent par le silence. Mais le public a adopté un livre utile et qui mérite d’être lu.

    Voici un livre politique qui est en tête des ventes ou à peu près, dès sa sortie il y a deux semaines, et dont pourtant personne — enfin, aucun « grand média » — ne parle. Il y a là un mystère. Ce livre est-il inintéressant ? Non. Manque-t-il d’originalité ? Point. Mal écrit ? La plume n’est pas des plus légères, mais on a lu largement pire. Serait-il abracadabrant, inepte, mensonger, idiot, benêt, déraisonnable, fade ? Que nenni, on vous dit.

    Il n’y a qu’une explication au lourd silence des Joffrin, Fressoz, Apathie, Barbier, Jeudy, Calvi, politologues de tout poil et éditorialistes de toute domesticité : le livre les dérange. Il dérange leur monde, leurs liens, leurs asservissements, leurs idées, leur subordination. Car Crépuscule n’y va pas de mainmorte. Dans l’entreprise, non pas de démolition, mais d’élucidation qu’il mène à propos du système macronien, il décrit avec précision les plus ou moins subtiles façons dont quelques oligarques — au premier rang desquels Xavier Niel, copropriétaire du Monde et de L’Obs, Bernard Arnault, propriétaire d’Aujourd’hui-Le Parisien et des Échos, Patrick Drahi, propriétaire (jusqu’à il y a peu) de Libération, de L’Express et de BFM-RMC —, dont quelques oligarques, donc, ont organisé la résistible ascension de leur brillante marionnette, Emmanuel Macron, en usant et abusant de leurs valets médiatiques. Signer une recension de Crépuscule dans un de ces désolants médias serait donc soit s’exposer à une douloureuse censure interne ou à quelque vicieuse réprimande, soit se livrer à des contorsions tartuffiennes dont ce qui reste d’honneur à l’un ou l’une de ces plumitifs leur interdit le ridicule de s’y livrer...

    • Fascinante campagne de délégitimation en cours dans les rédactions parisiennes, où les chefs justifient la non-couverture de Crépuscule, en tête des ventes, en inventant pêle-mêle séjours en HP, fortune cachée et autres délires que l’Express avait oublié de recenser.

      La première tentative d’éviction de l’espace social bourgeois, « l’enquête » de l’Express qui, suivant de quelques jours mon signalement par le pouvoir auprès de la justice, avait plongé dans les tréfonds de mon adolescence pour tenter de m’éliminer, n’avait rien donné.

      Alors sont venues les salissures pures et dures. Après l’accusation en homophobie, puis celle encore plus risible de néofascisme, on a basculé sur la question de l’intégrité personnelle, ironisant sur le RSA, harcelant pour alimenter l’excitation,multipliant les rumeurs infondées

      Ce qui est formidable, c’est que ça confirme mot pour mot le propos de l’enquête, qui dénonce un marché de l’information vérolé au sein du petit Paris, où tout est bon pour défendre ses intérêts. Les petits vassaux à la manoeuvre ont une source dont ils prétendront être déliés.

      Cela aurait pu suffire dans l’ancien monde, effrayant les grands éditeurs parisiens, de Laffont à Fayard (dont on appréciera la dernière compromission avec Emelien, et ce plan comm’ délirant organisé avec Lagardère... pour rien). Mais cela n’a, cette fois, pas suffit.

      Car les gens sont lassés. Lassés d’être instrumentalisés et manipulés. Lassés de voir que dès que quelqu’un a le courage de dénoncer les manœuvres de ceux censés les diriger, celui-ci se trouve immédiatement stigmatisé. Cette leçon, c’est Assange qui le premier me l’a partagée.

      A l’Elysée, d’où proviennent en fait ces rumeurs, l’heure est à la machination. La stratégie d’étouffement ne prenant pas, les faux comptes créés pour me harceler restant sans effet (coucou @winniah), le conseiller presse de Macron, commence à s’énerver.


      Leur obsession, s’assurer que l’ouvrage ne pénètre pas l’espace social bourgeois, quitte pour cela à tout détruire, commence à vaciller. La technique qui, depuis des décennies fonctionnait, l’omerta médiatique accompagnée de campagnes de dénigrement, se prend un mur violent.

      Eux qui sont arrivés au pouvoir en jouant de ces jeux de corruption passive, échange d’informations et de services qui vous permettent pas à pas de vous élever au prix de la vérité, se voient pris à contre-pied et savent plus comment avancer.

      Les chiffres parlent d’eux-mêmes : le livre est un carton. L’ouvrage, enfin publié, arrive à point nommé pour faire jonction entre ceux qui ne supportaient plus d’être instrumentalisés et ceux qui sont enfin prêts à leur donner les clefs.

      Ce qui ne leur était jamais arrivé, c’est-à-dire qu’un petit soldat du système gardant des entrées partout et continuant donc de recevoir les intox qu’autrefois ils s’amusaient à faire circuler, les rend fou. Eux qui complotent en permanence cherchent à me descendre.

      Les premiers concernés crient au complot, et continuent de comploter. Quelques erreurs seront peut-être signalées. Mais les mois d’enquête qui ont nourri ce livre, mes navigations allant de leurs amantes à leurs cousins en passant par leurs amis et employés, s’imposeront.

      Et cette vérité, publiée malgré leurs immenses résistances, ne pourra plus être étouffée. Pour la première fois, quelqu’un qui avait accès à leur espace intime, si violemment protégé jusqu’alors, vient de rompre les digues qui jusqu’alors les protégeaient.

      Le livre, dès lors restera, et la violence avec laquelle ils le recevront les humiliera. Chaque pas qu’ils feront, contre eux se retournera.

      A leurs entrailles, celles d’où ce texte est né. A ces entrailles, que ce texte achèvera.
      https://www.actualitte.com/article/livres/comment-les-fortunes-de-france-auront-invente-emmanuel-macron/94137
      https://twitter.com/anatolium/status/1114190000873201664

    • J’aime beaucoup les « checks news » de Libé. La première idée qui me vient quand je lis celle de ce matin, c’est qu’on ne peut pas avoir le beurre et l’argent du beurre. Autrement dit : on ne peut pas écrire un livre qui dénonce la censure et en même temps s’étonner ou communiquer sur cette censure une fois le livre sorti. Sauf que cette affaire mérite développement. J’en suis partie prenante, dans la mesure où j’ai aidé Juan à publier son livre. Dans la mesure où j’en ai écrit la préface. Dans la mesure où je touche un pourcentage sur les ventes. 2% jusque 40000. 3% au-delà. On pourra donc objecter que ce que j’écris est orienté et sujet à caution. Sauf que non. Mais vous n’êtes pas obligé de me croire. Sauf que je ne suis pas Juan. Là, vous êtes obligé de me croire. Et que je suis même en désaccord sur certains aspect de son (formidable) manuscrit. Ceux qui ont lu ma préface me comprennent. Ceci étant, je note que Juan, contrairement à ce qu’induit le texte, n’a pas directement invoqué une censure. Il parle « d’ostracisation » et évoque des interventions de la direction de plusieurs journaux quand des journalistes (de base) ont proposé un sujet le concernant. Plusieurs titres sont cités, de Mediapart au Quotidien, de l’Obs à Paris Match, de RTL à RMC… Juan ne mégote pas. Je ne vais pas les reprendre un à un. Mais pour avoir été le témoin et l’intermédiaire dans deux de ces histoires, je ne peux, contrairement aux cris d’orfraie poussés par mes congénères, qu’accréditer les propos de Juan. Effectivement, pour deux de ces titres, des journalistes -enthousiastes et préoccupés par le fait que le livre est en tête des ventes depuis trois semaines sans une ligne dans leurs journaux- ont proposé des portraits critiques sur le livre et sa saga et se sont faits jeter par leur rédaction en chef. C’est un peu parole contre parole. Et comme ces journalistes sont aussi des salariés, difficile d’aller plus loin… Peut-on pour autant parler de censure ? Non. D’autocensure ? Ben même pas. De connerie, d’erreur monumentale, d’absence totale de professionnalisme ? Euh, oui. Assurément. Dans les arguments qui, en coulisse, sont opposés pour ne pas évoquer le livre, j’ai entendu tout et son contraire. Style ampoulé, jargon de normalien, militantisme politique, aveuglement, mélenchonisme, absence d’infos, amalgames insupportables, erreurs à chaque page, etc… Pourquoi pas ? Mais dans ce cas, messieurs les non censeurs, qu’attendez-vous pour les écrire ces foutus papiers ? Qu’attendez-vous pour inviter Juan et le démonter, lui dire où il se plante ? Qu’attendez-vous pour en débattre ? Un dernier argument est opposé : « On ne va pas en plus lui faire de la publicité ». Ultime idiotie qui -elle- se pose là. Il suffit de regarder le classement data de Libé ce matin pour noter que « Crépuscule », en tête des ventes toutes catégories, n’a pas besoin de publicité. Ce serait même de la contre publicité que ces journalistes disent du bien (ou du mal) du livre. On peut surtout relever -et si j’étais à leur place, j’en serais inquiet- que le livre vit parce qu’ils n’en parlent pas. Surtout ne rien demander Juan, ne s’offusquer de rien. Individuellement, on peut entendre – d’Edwy Plenel à Bruno Jeudy, d’Yves Calvi à Olivier Truchot- ce que chacun dit. Ce qui fait sens pourtant, c’est l’effet de masse et cette très cruelle réalité. Cruelle pour eux, pas pour nous. « Crépuscule » dénonce le lien endémique, financier, de subordination entre ces stars du journalisme ou de la parlote avec leurs patrons ou sponsors. Il pose un problème de liberté publique, de détournement démocratique. Maintenant, relisez ce check news et entendez leur cacophonique défense : « On n’a pas le temps, on n’a pas que ça à foutre, maintenant qu’il a dit des méchancetés sur nous on ne va pas l’inviter, on est encore libre d’écrire ce qu’on veut, c’est pas parce que Xavier Niel nous file de la thune qu’on ne va pas le mettre en cause, etc… ». Je ne sais pas vous, mais moi je me dis que plus ils parlent, plus ils s’enfoncent. Laisse pisser Juan…

      Denis Robert

      https://www.liberation.fr/checknews/2019/04/13/juan-branco-a-t-il-ete-censure-par-plusieurs-grands-medias-francais_17210

      https://twitter.com/anatolium/status/1117022023270785026

    • Pour moi c’est très simple le Duc Geofrey de Lannerie faisant partie intégrante du système corrompu se fait le complice du macronisme car il va de soi que lui est un véritable « progressiste » qui se bat contre les « éléments de langage d’une perception fascisante »…
      Sans aucun doute il déborde d’intelligence et a choisi son camp.
      https://blogs.mediapart.fr/juan-branco/blog/140419/sur-le-fascisme-de-crepuscule-reponse-pascale-fautrier
      https://twitter.com/gdelagasnerie/status/1117028284984954886
      JB empêche tout le monde de dormir... https://www.facebook.com/deniroro57/posts/10155953902006960
      https://twitter.com/Denis_Robert_/status/1117566310043590656

    • Autant le dire d’entrée de jeu : j’ai de la sympathie pour Juan Branco, non pas parce qu’il a été mon étudiant à Sciences Po mais parce qu’il vise juste, pour Assange comme pour l’oligarchie française. Je dis bien « viser » parce que c’est cela qui semble insupportable à ceux qui voudraient qu’on se contente de parler de « structure » ( effets structurels), de « système », tous discours fort nobles et savants mais qui ne permettent jamais de nommer l’ennemi. Déjà parvenir à nommer la finance ( et non l’Europe, la mondialisation, l’individualisme ou je ne sais quoi sans parler des immigrés ou des illuminati), c’est déjà un bel effort que j’avais conseillé en 2003 dans mon bouquin « déboussolés de tous les pays » et en suivant Attac. Regardez tous les discours qui se débrouillent pour ne jamais mentionner la finance, et vous savez d’emblée que ce sont des discours qui organisent l’impuissance. Faiblesse de l’analyse et impasse du programme d’action.

      Dans le cas de Juan Branco, Crépuscule ( que j’ai lu dans sa version en ligne) permet de cibler des personnes, c’est-à-dire d’arrêter de jongler avec des abstractions comme l’oligarchie ou la caste, ou le 1% etc., et de donner les noms des personnes en chair et en os qui organisent cette politique de prédation massive des richesses et de confiscation du pouvoir. Mais ça , ça ne fait pas très poli, pas très convenable, parce qu’après tout, ces gens-là, dans l’entre-soi parisien, on va les côtoyer sur un plateau télé, dans une brasserie célèbre et on ne peut pas leur cracher à la gueule quand même... La bonne éducation des plus critiques finit par paralyser tout le monde et surtout par empêcher de nommer, de cibler. Or, il faut nommer, « name et shame » est la seule stratégie, celle qui reste aux plus faibles avant la violence directe. Et on voudrait leur enlever ça ? et on voudrait rapporter cela à des paroles d’avant guerre fascisantes ? Mais la guerre est commencée, elle est même gagnée comme disait Warren Buffett en parlant de la lutte des classes , gagnée par les ploutocrates. Mais non, en fait, elle continue. Et le levier de la réputation est essentiel, car toute l’économie financière repose sur des jeux de réputation amplifiés par le numérique qui mesure tout cela jusqu’à l’obsession. M. Feher l’a montré, on cherche tous des investisseurs, on vit tous à crédit, Macron le premier, devenu le larbin de ceux qui ont investi dans sa candidature. Et si on lui « fout la honte », internationalement (avec les Champs démolis), auprès de ses copains, si on met à jour ces connivences, comme le fait Juan Branco, oui, sa réputation en prend un coup.

      C’est aussi ce qu’Assange a toujours fait. Mais là, même rengaine, la personne n’est pas très convenable, regardez sa « déchéance » : voilà comment le libéralisme autoritaire organise le discrédit, casse la réputation et rend impossible toute solidarité traitée comme complicité, de quel crime d’ailleurs si ce n’est d’avoir saboté la réputation des menteurs et des tricheurs qui gouvernent ? Donc, oui il faut faire avec des personnes, en chair et en os, bien vifs comme dirait Damasio, qui donc ont des aspérités, des débordements, et ne sont pas toujours « dans la ligne » (je croyais les partis disqualifiés pour ça précisément), mais qui au moins osent nommer et humilier, car c’est bien le but , oui, humilier la caste qui nous gouverne, lui casser sa réputation, elle qui passe son temps à le faire avec les gilets jaunes que l’on traite de tous les noms.

      La bataille de la réputation est clé dans notre société de crédit généralisé en réseaux, il ne faudrait pas la perdre en sabotant la réputation de ceux qui sont au front contre une oligarchie qui a des noms et des visages désormais ( au cas où on l’aurait oublié !) grâce à Juan.

      Dominique G Boullier

    • Il s’agit d’un excellent commentaire 15/04/2019 14:35 Par Dominique G Boullier en réponse à Pascale Fautrier :
      https://blogs.mediapart.fr/pascale-fautrier/blog/140419/crepuscule-de-j-branco-un-pamphlet-fascisant-reponse-geoffroy-de-lagasnerie/commentaires
      https://blogs.mediapart.fr/pascale-fautrier/blog/140419/crepuscule-de-j-branco-un-pamphlet-fascisant-reponse-geoffroy-de-lag
      https://seenthis.net/messages/774715 @sombre

      Dominique Boullier, sociologue français né à Rennes en 1954, rédacteur en chef de la revue Cosmopolitiques, professeur des universités est spécialiste des usages du numérique et des technologies cognitives.
      Il a mis en place durant l’année 2015 à la Fondation Maison des Sciences de l’Homme un séminaire sur les « sciences humaines et sociales troisième génération » qui rassemble des chercheurs soucieux de comprendre ce que le Big Data fait aux sciences sociales. L’invention de la société puis de l’opinion doivent être complétées par l’invention d’une théorie des répliques (ou vibrations en anglais) capables de traiter les traces innombrables désormais collectées sur les plates-formes du web. La comparaison avec l’époque de Durkheim et le triomphe des statistiques pour penser « la Société » (première génération) et avec l’époque de Gallup et le lancement des sondages pour produire « l’Opinion publique » (seconde génération) permet de fixer les tâches nécessaires pour produire une nouvelle convention pour la réinvention d’autres sciences sociales, qui complètent les précédentes.

  • A Buffett In His Prime Would Think Differently About Cryptoassets
    https://hackernoon.com/a-buffett-in-his-prime-would-think-differently-about-cryptoassets-11b987

    Recently, at the Woodstock of Capitalism, Warren Buffett and his elder sidekick Charles Munger gathered to dish dirt, talk #investing, and dispense folksy aphorisms at the Berkshire Hathaway annual meeting.The Statler-and-Wardorf-type couple’s comments about #cryptocurrency were one of the most referenced quotes of the media cycle, at least in my little circle of cryptoscenti, during the three day orgy of discounted shopping, investor presentations, interviews, a 5K, and most importantly… STEAK!!!Qz reported the gist of the matter in a piece they published on May 5. Buffett warned,“Cryptocurrencies will come to bad endings,”while Munger claimed,“To me, it’s just dementia. It’s like somebody else is trading turds and you decide you can’t be left out.”Buffet and Munger’s view looks an awful lot (...)

    #stock-market #economics #bitcoin

  • Want to Know How to Invest in the Right Altcoin? Ask #changelly’s CEO
    https://hackernoon.com/want-to-know-how-to-invest-in-the-right-altcoin-ask-changellys-ceo-f93cb

    The industry’s longest ever bear market may not encourage many people to invest in crypto right now. But while the naysayers like Warren Buffett are busy ringing the death knell for Bitcoin, there are still rays of hope here and there.ICOs may be all but dead (with zero funds raised in March so far), but there are still plenty of viable projects a year or so on that you can buy into at a knock-down price right now.So how do you know which projects to invest in when there’s blood on the streets? How can you tell where to put your money when plenty of crypto companies are folding?According to non-custodial instant #cryptocurrency exchange Changelly’s CEO Ilya Bere, it’s important to make the distinction between speculative and true utility projects. Changelly works with 130+ #altcoins and (...)

    #digitex-futures #blockchain

  • Revisiting #bitcoin and Moore’s Law
    https://hackernoon.com/revisiting-bitcoin-and-moores-law-8fffb77e9ab2?source=rss----3a8144eabfe

    Is there even a relationship between the two?Why is Bitcoin linked to Moore’s law?From John McAfee to Warren Buffett, everyone seems to have an opinion on where Bitcoin is headed, with wildly differing views. With the current prolonged bear market, the skeptics do appear to be proven right in their verdict of Bitcoin.Whereas people who are bullish on Bitcoin are preaching that the bull market will return eventually, citing a few reasons, such as institutional money coming in, the development of the Lightning Network and more merchants accepting Bitcoin as a method of payment. As countries like Venezuela continue to experience hyperinflation and start purchasing Bitcoin, mass adoption will arrive sooner than later.You have probably heard it all right? And I am going to guess that you have (...)

    #correlation #cryptocurrency #blockchain #moores-law

  • Facebook a temporairement supprimé les publications d’Elizabeth Warren appelant à la dissolution des grandes entreprises technologiques
    http://www.fredzone.org/facebook-a-temporairement-supprime-les-publications-delizabeth-warren-appe

    Un porte-parole de Facebook a effectivement expliqué le même jour que les annonces de Warren avaient enfreint la politique de Facebook en utilisant son logo d’entreprise.

    [...] Selon le porte-parole, Facebook a remis les annonces en ligne pour assurer un débat plus solide.

    [...]

    Les publicités de Warren soulignaient le fait qu’#Amazon, #Google et #Facebook détiennent une #influence considérable sur la #démocratie, la #concurrence, les #consommateurs et l’#économie. Outre le fait que la plupart des personnes utilisent ces trois services, la sénatrice déclare que le problème, c’est que « dans leur ascension au #pouvoir, ils ont détruit la concurrence (…) et ont fait pencher la balance en leur faveur ».

    Warren took tech’s money while ripping its biggest players - POLITICO
    https://www.politico.com/story/2019/03/12/elizabeth-warren-tech-amazon-google-facebook-donations-1216417

    While Sen. Elizabeth Warren was railing against big tech companies, she was taking their money — plenty of it.

    The Massachusetts Democrat, who is powering her presidential campaign with a bold proposal to break up the likes of Amazon, Google and Facebook, in September accepted a $2,700 contribution from Sheryl Sandberg, Facebook’s chief operating officer. But Sandberg, whose donation went unnoticed at the time, was just the biggest name from Silicon Valley to give to the senator: Warren took at least $90,000 from employees of Amazon, Google and Facebook alone between 2011 and 2018.

    #incohérence #états-unis

  • Classement Forbes : Bezos reste l’homme le plus riche du monde, Bernard Arnault est 4e
    https://www.latribune.fr/economie/international/classement-forbes-bezos-reste-l-homme-le-plus-riche-du-monde-bernard-arnau

    Pas de révolution au classement des personnes les plus riches du monde du magazine Forbes : le fondateur d’Amazon Jeff Bezos reste le numéro un devant Bill Gates et Warren Buffett. Mais l’année 2019 recèle tout de même des surprises : la chute de Zuckerberg, la remontée de Donald Trump (malgré une fortune inchangée)... Quant à Bernard Arnault, le patron de LVMH, il conforte sa position de première fortune française et quatrième mondiale.

    Le trio de tête du classement 2019 des personnes les plus riches de la planète de Forbes est identique à celui de 2018, avec Jeff Bezos, le patron d’Amazon, qui conserve sa première place en amassant près de 20 milliards de dollars supplémentaires pour une fortune estimée à 131 milliards de dollars. Il creuse ainsi l’écart avec le numéro deux, Bill Gates, cofondateur de Microsoft devenu philanthrope. A 63 ans, il a vu sa fortune augmenter plus modestement, pour atteindre 96,5 milliards de dollars, contre 90 milliards l’an dernier.

    Le troisième du classement est l’investisseur Warren Buffett, 88 ans, doyen du podium, même si sa réputation d’avoir le nez pour les bonnes affaires a pris un coup avec le plongeon fin février des bénéfices et de l’action du géant agroalimentaire Kraft Heinz, sur lequel il avait misé. Il voit ainsi sa fortune baisser de 1,5 milliard, à 82,5 milliards de dollars.

    Avec 14 représentants parmi les 20 premiers, les Américains dominent toujours ce classement mondial, qui rassemble quelque 2.100 milliardaires, dont la fortune cumulée s’élève à 8.700 milliards de dollars.

    La France compte tout de même deux représentants dans le top 20 : Bernard Arnault, président du groupe français LVMH, qui reste la 4e fortune planétaire et le Français le plus riche, avec une fortune estimée à 66,9 milliards d’euros (76 milliards de dollars). Et Françoise Bettencourt-Meyers, l’héritière de L’Oréal, classée 15e, qui est d’ailleurs la seule femme parmi les 20 premiers.

    Sur la troisième marche du podium français figure François Pinault, fondateur du groupe PPR aujourd’hui disparu, rival de LVMH dans le luxe avec Kering, qui a vu sa fortune estimée croître de près de 12% en un an à 26,1 milliards d’euros (29,7 milliards de dollars).

    Zuckerberg chute à la 8e place, miné par les déboires de Facebook
    Surprise de taille, le patron de Facebook Mark Zuckerberg tombe du 5e au 8e rang après avoir « perdu » près de 9 milliards de dollars.

  • McCulloch Pitts Neuron — Deep Learning Building Blocks
    https://hackernoon.com/mcculloch-pitts-neuron-deep-learning-building-blocks-7928f4e0504d?source

    McCulloch Pitts Neuron — Deep Learning Building BlockThe fundamental block of deep learning is artificial neuron i.e.. it takes a weighted aggregate of inputs, applies a function and gives an output. The very first step towards the artificial neuron was taken by Warren McCulloch and Walter Pitts in 1943 inspired by neurobiology, created a model known as McCulloch-Pitts Neuron.Disclaimer: The content and the structure of this article is based on the deep learning lectures from One-Fourth Labs — Padhai.Motivation — Biological NeuronThe inspiration for the creation of an artificial neuron comes from the biological neuron.Fig — 1 Biological Neuron — Padhai Deep LearningIn a simplistic view, #neurons receive signals and produce a response. The general structure of a neuron is shown in the Fig-1. Dendrites (...)

    #artificial-intelligence #mcculloch-pitts-neuron #deep-learning #machine-learning

  • Twelve Empty Supertankers Reveal Truths About Today’s Oil Market - Bloomberg
    https://www.bloomberg.com/news/articles/2019-02-21/twelve-empty-supertankers-reveal-truths-about-today-s-oil-market

    They are slowly plowing their way across thousands of miles of ocean toward America’s Gulf of Mexico coastline. As they do, twelve empty supertankers are also revealing a few truths about today’s global oil market.

    In normal times, the vessels would be filled with heavy, high sulfur Middle East oil for delivery to refineries in places like Houston or New Orleans. Not now though. They are sailing cargo-less, a practice that vessel owners normally try to avoid because ships earn money by making deliveries.

    The 12 vessels are making voyages of as much as 21,000 miles direct from Asia, all the way around South Africa, holding nothing but seawater for stability because Middle East producers are restricting supplies. Still, America’s booming volumes of light crude must still be exported, and there aren’t enough supertankers in the Atlantic Ocean for the job. So they’re coming empty.

    What’s driving this is a U.S. oil market that’s looking relatively bearish with domestic production estimates trending higher, and persistent crude oil builds we have seen for the last few weeks,” said Warren Patterson, head of commodities strategy at ING Bank NV in Amsterdam. “At the same time, OPEC cuts are supporting international grades like Brent, creating an export incentive.

    The U.S. both exports and imports large amounts of crude because the variety it pumps — especially newer supplies from shale formations — is very different from the type that’s found in the Middle East. OPEC members are likely cutting heavier grades while American exports are predominantly lighter, Patterson said.

    • Trois jours plus tard, Bloomberg remet une couche…

      des supertankers traversent l’Atlantique chargés d’eau de mer (sur ballast, quoi…)

      Rise of Shale Oil and OPEC Cuts Leave Supertankers Empty - Bloomberg
      https://www.bloomberg.com/opinion/articles/2019-02-24/rise-of-shale-oil-and-opec-cuts-leave-supertankers-empty

      Supertankers hauling seawater across the Atlantic? That’s just one of the odder results of the U.S. shale boom.

      Crude oil has always flowed backwards and forwards across the world’s oceans. A typical voyage by one of the global fleet of around 750 of the giant ships currently in service might see it haul Middle Eastern exports across the Atlantic to a refinery on the U.S. Gulf coast, then pick up a cargo from Venezuela for delivery to China or India, before returning to the Persian Gulf.

      Vessels only earn money when they’re full, so being able to haul cargoes in both directions across the seas makes a great deal of sense for ship owners. But soaring U.S. production, OPEC output cuts and sanctions on Iran and Venezuela are turning the global crude oil trade on its head.
      […]
      Add to this a pickup in the flow of oil out of the Caribbean – Venezuela is shipping more of its crude east now that U.S. sanctions prevent it from targeting its traditional buyers on the Gulf coast.

  • The Four Horsemen of the #cryptocalypse
    https://hackernoon.com/the-four-horsemen-of-the-cryptocalypse-33acee1d79ac?source=rss----3a8144

    Although the #crypto industry is showing strong adoption and development as we start 2019, there’s Four Horsemen of the Cryptocalypse who would rather watch blockchain bend the knee, or bend it to their will.Four Horsemen of the Apocalypse — Conquest, War, Famine & Death (1887) by Victor VasnetsovApocalypse is a word which most crypto investors who have lived (or survived) through 2018 are familiar with. It isn’t a feeling as such, but if it were, it’s the one you might get when you look at your annual portfolio performance in Blockfolio.In a year where we heard one of the worlds richest men, Warren Buffett, describe #bitcoin as “probably rat poison squared”, it’s safe to say there’s been more than a few detractors who believe cryptocurrencies are trading well above their true valuations.Of (...)

    #four-horsemen #cryptocurrency

  • Le shithole country se surpasse : Pompeo nomme Elliott Abrams envoyé spécial pour le Vénézuéla
    http://www.lefigaro.fr/flash-actu/2019/01/25/97001-20190125FILWWW00365-venezuela-pompeo-nomme-un-nouvel-emissaire.php

    Le chef de la diplomatie américaine Mike Pompeo a nommé aujourd’hui un émissaire, Elliott Abrams, pour contribuer à « restaurer la démocratie » au Venezuela, où les Etats-Unis ont reconnu Juan Guaido comme « président par intérim » en lieu et place de Nicolas Maduro.

    Elliott Abrams, dont les grandes œuvres humanitaires sont ‘par exemple documentées ainsi sur Kikipédia :

    https://en.wikipedia.org/wiki/Elliott_Abrams

    They accused him of covering up atrocities committed by the military forces of U.S.-backed governments, such as those in El Salvador, Honduras, and Guatemala, and the rebel Contras in Nicaragua.

    El Salvador

    In early 1982, when reports of the El Mozote massacre of hundreds of civilians by the military in El Salvador began appearing in U.S. media, Abrams told a Senate committee that the reports of hundreds of deaths at El Mozote “were not credible,” and that “it appears to be an incident that is at least being significantly misused, at the very best, by the guerrillas.”[13] The massacre had come at a time when the Reagan administration was attempting to bolster the human rights image of the Salvadoran military. Abrams implied that reports of a massacre were simply FMLN propaganda and denounced U.S. investigative reports of the massacre as misleading. In March 1993, the Salvadoran Truth Commission reported that over 500 civilians were “deliberately and systematically” executed in El Mozote in December 1981 by forces affiliated with the Salvadoran government.[14]

    Also in 1993, documentation emerged suggesting that some Reagan administration officials could have known about El Mozote and other human rights violations from the beginning.[15] However, in July 1993, an investigation commissioned by Clinton secretary of state Warren Christopher into the State department’s “activities and conduct” with regard to human rights in El Salvador during the Reagan years found that, despite U.S. funding of the Salvadoran government that committed the massacre at El Mozote, individual U.S. personnel “performed creditably and occasionally with personal bravery in advancing human rights in El Salvador.”[16] Unrepentant Reaganite Abrams claimed that Washington’s policy in El Salvador was a “fabulous achievement.”[17]

    Nicaragua

    When Congress shut down funding for the Contras’ efforts to overthrow Nicaragua’s Sandinista government with the 1982 Boland Amendment, members of the Reagan administration began looking for other avenues for funding the group.[18] Congress opened a couple of such avenues when it modified the Boland Amendment for fiscal year 1986 by approving $27 million in direct aid to the Contras and allowing the administration to legally solicit funds for the Contras from foreign governments.[19] Neither the direct aid, nor any foreign contributions, could be used to purchase weapons.[19]

    Guided by the new provisions of the modified Boland Amendment, Abrams flew to London in August 1986 and met secretly with Bruneian defense minister General Ibnu to solicit a $10-million contribution from the Sultan of Brunei.[20][21] Ultimately, the Contras never received this money because a clerical error in Oliver North’s office (a mistyped account number) sent the Bruneian money to the wrong Swiss bank account.[20]

    Iran-Contra affair and convictions

    During investigation of the Iran-Contra Affair, Lawrence Walsh, the Independent Counsel tasked with investigating the case, prepared multiple felony counts against Abrams but never indicted him.[20] Instead, Abrams cooperated with Walsh and entered into a plea agreement wherein he pleaded guilty to two misdemeanor counts of withholding information from Congress.[22] He was sentenced to a $50 fine, probation for two years, and 100 hours of community service.

  • Opinion | Trump vs. Ocasio-Cortez: Who Will Win the Internet? - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2019/01/10/opinion/ocasio-cortez-aoc-trump.html

    They both know how to control the narrative. But one of them comes across as a human being and the other as a cartoon bobblehead.

    I recently wrote a column about how Mr. Trump had been using social media to govern, noting that “we are now a government of the Twitter, by the Twitter and for the Twitter.” That’s even truer this week, as the government shutdown has dragged on and Mr. Trump has taken to Twitter to provide running commentary of the situation and also to make threats, attack foes, lob fact-free water balloons and generally conduct a bizarre play-by-play of his state of mind. After his television appearance this week to demand funding for his fantasy wall was widely panned as lackluster, he doubled down on tweets to make his ALL-CAPS points.

    What’s interesting about Mr. Trump’s digital efforts is that even though he is always online, he is not Extremely Online. Rather than fully engaging with the platforms and employing their nifty audio and video tools, he has stuck to text, using his own set of locutions and his own distinctive voice. While at first this made him seem, to many supporters at least, more authentic than the average politician, it is now making him look more and more like a giant cartoon bobblehead. The internet is not making him more of a person.

    It would be a mistake to dismiss their practices as just noise. Because, as Mr. Warzel noted correctly, they are controlling the narrative by doing this so effectively. “It’s agenda-setting,” he wrote, whether we’re talking about the wall (Mr. Trump) or taxing the rich (Ms. Ocasio-Cortez). “Constant content creation forces your opponent to respond to you.” It means you are creating the news.

    #Twitter #Politique #Trump #AOC

  • « Je suis devenu fou, je veux retourner au bled » : les migrants qui optent pour un #retour_volontaire

    L’aide au retour volontaire a concerné en 2018 plus de 10 000 personnes, dont beaucoup d’Afghans.

    Il a les yeux rouge vif. A plusieurs reprises, il demande s’il pourra aller aux toilettes après l’enregistrement. Dans un hall de l’aéroport Roissy-Charles-de-Gaulle, Noorislam Oriakhail vit ses derniers moments en France, fébrile. Il prend l’avion pour la première fois de sa vie. Au bout du voyage : l’Afghanistan. Comme 1 055 Afghans en 2018, des hommes majoritairement, Noorislam a choisi de rentrer. Ils étaient déjà 970 à avoir opté pour un « retour volontaire » depuis la France en 2017. Volet peu connu de la politique d’éloignement des étrangers en situation irrégulière, l’aide au retour volontaire a concerné cette année plus de 10 000 personnes au total, un chiffre en hausse de 58 % sur un an.

    Après les Albanais et devant les Moldaves, les Afghans sont les plus concernés par ce dispositif mis en œuvre par l’Office français de l’immigration et de l’intégration (OFII). Une situation qui s’explique : ils sont les premiers demandeurs d’asile en 2018. En outre, précise Didier Leschi, le directeur général de l’OFII, « lorsqu’ils arrivent en France, ils ont déjà déposé en moyenne près de deux demandes d’asile en Europe, principalement en Allemagne et en Suède, où elle a été rejetée ». Ils entrent donc dans la catégorie dite des « Dublinés », ne peuvent pas demander l’asile en France avant un délai de six à dix-huit mois. Dans l’intervalle, ils sont en situation irrégulière.

    L’OFII assume une politique volontariste à leur endroit : « Nous les démarchons pour leur proposer l’aide au retour, d’autant que les retours forcés sont très difficiles », reconnaît Didier Leschi. Au premier semestre, avec 23 éloignements, le taux d’exécution des obligations de quitter le territoire français prononcées à l’encontre des Afghans atteignait 4 %. En plus d’être moins onéreux qu’un éloignement forcé, les retours volontaires ont beaucoup plus de succès.

    « Trop de pression »

    Noorislam est « fatigué » de ne pas parvenir à s’extirper d’une situation précaire. D’un voyage entamé en 2006 et financé par son père et un oncle, il est arrivé « jeune et fort » sur le continent, avec l’Angleterre en ligne de mire. « C’était un rêve, reconnaît-il. J’ai essayé cinq ou six fois avant de réussir à monter dans un camion. » Outre-Manche, il est pris en charge en tant que mineur. Mais, à sa majorité, sa demande d’asile est rejetée et il devient « illégal ».

    Dans la ville de Loughborough (centre de l’Angleterre), Noorislam s’enfonce, affaibli par des soucis de santé. Le petit sac à dos qui lui fait office d’unique bagage après plus d’une décennie en Europe est « rempli de médicaments ». Le jeune homme souffre d’une dystrophie de la rétine – une maladie génétique caractérisée par un déficit visuel très important – et, depuis un an et demi, il explique avoir des problèmes d’incontinence. « Les médecins disent que c’est dans ma tête, assure-t-il, en montrant sa boîte d’antidépresseurs. Si je n’avais pas été malade, j’aurais pu m’en sortir mais, vu ma situation, je lutte pour tout. »

    « Si je n’avais pas été malade, j’aurais pu m’en sortir mais, vu ma situation, je lutte pour tout », témoigne Noorislam Oriakhail avant de monter dans l’avion

    Avec le sentiment d’avoir « perdu [son] temps », Noorislam s’est glissé dans un camion en janvier pour faire le chemin inverse de celui réussi il y a dix ans. Arrivé à Calais, après une nuit dans « le froid et la pluie », il croise des agents de l’OFII. Il est hébergé et on l’informe sur l’asile et le retour volontaire. « J’avais deux semaines pour choisir ou je devais quitter le centre », se souvient-il. Après des atermoiements, Noorislam s’oriente vers l’asile. Mais il est « dubliné », ce qui signifie qu’il risque d’être transféré vers l’Angleterre ou, à défaut, d’errer plusieurs mois avant de pouvoir déposer une demande en France. Il jette l’éponge. « C’est trop de pression », confie-t-il. Le jeune homme rentre en Afghanistan mais, en réalité, il ne doit pas s’y attarder. Sa famille s’est installée au Pakistan alors qu’il était enfant. « Mon père m’a dit qu’il m’aiderait à passer la frontière. »

    Le jour où Noorislam a embarqué, un autre Afghan devait prendre l’avion, mais il ne s’est jamais présenté. En 2018, quelque 1 500 personnes se sont ainsi désistées après avoir demandé une aide au retour. « Ce sont des gens qui peuvent être instables psychologiquement, justifie Didier Leschi. Il y a quelques semaines, un Pakistanais a fait une crise d’angoisse et a dû être débarqué avant le décollage. Depuis, il veut repartir. »

    Qu’est-ce qui motive un retour au pays ? « On ne connaît pas le parcours de ces gens », reconnaît Nadira Khemliche, adjointe au chef du service voyagiste de l’OFII, qui accompagne les candidats au départ à Roissy ou à Orly, jusqu’à leur embarquement sur des vols commerciaux. Nadira Khemliche ne distingue que des profils, les Arméniens qui voyagent en famille, les Chinois qui ont des vols tous les jours, les Ethiopiens qu’elle ne croise que deux ou trois fois l’an… « Parfois, on se demande pourquoi ils veulent rentrer en sachant qu’il y a des bombes chez eux, confie-t-elle. Mais bon, ici, ils n’ont rien. » « Quel est le choix réel de ces gens ?, s’interroge Clémence Richard, en charge des questions « expulsions » à la Cimade. Ils sont à la rue, épuisés socialement, précarisés administrativement. »

    Candidatures marginales

    Pour promouvoir le retour volontaire, l’OFII se déplace sur des campements, dans des centres d’hébergement du 115 ou des centres de demandeurs d’asile dans lesquels s’éternisent des déboutés. L’office tient même des stands dans des salons « diasporiques ». Le retour volontaire donne droit à un billet d’avion et à un « pécule » dont le montant varie. Les Afghans ont actuellement droit à 1 650 euros. Un programme européen permet aussi de financer un projet de réinsertion à hauteur de 3 500 euros.

    Sur un pan de mur de son bureau, à Calais, Laura Defachel, agent du retour volontaire et de la réinsertion de l’OFII, a accroché des photos d’hommes devant des troupeaux de bêtes, dans les montagnes afghanes. « Beaucoup ont saisi l’opportunité pour se lancer dans l’élevage, ouvrir une épicerie ou un magasin de pièces détachées, devenir taxi, assure-t-elle. C’est déterminant pour ceux qui sont partis de leur pays avec la promesse de faire mieux. » Depuis deux mois, toutefois, ce programme a été suspendu, dans l’attente d’un renouvellement. En 2016, l’année du démantèlement de la « jungle », le bureau de Calais a monté plus de 500 dossiers de départs volontaires, les trois quarts en direction de l’Afghanistan et du Pakistan.

    Les candidats au départ restent toutefois marginaux. « Ce sont surtout les personnes épuisées qui ne souhaitent pas demander l’asile en France ou des personnes qui rentrent pour des raisons familiales », analyse Laura Defachel. Elle se souvient de cet homme qui a souhaité partir après la mort de son frère, qui avait fait le voyage avec lui. Il était monté à bord d’un camion et, réalisant qu’il ne prenait pas la direction de l’Angleterre, est descendu en marche. Il s’est tué sur l’autoroute.

    Warseem Mohamad Kareem rentre dans la première catégorie. « C’est Londres ou l’Afghanistan », résume-t-il. Alors qu’il s’apprête à embarquer pour un vol retour, le jeune homme de 27 ans dit avoir dépensé 11 000 dollars (9 645 euros) pour rejoindre l’Europe. Arrivé en France il y a trois mois, il s’est retrouvé dans un cul-de-sac, à Calais et à Grande-Synthe, dans des tentes ou sous un pont. Avec des passeurs afghans ou kurdes, il a tenté vingt ou trente fois de monter dans des camions pour l’Angleterre. A chaque fois, il a été attrapé par la police.

    Le froid, la pluie, la police qui le chasse tous les matins, l’échec ont finalement eu raison de sa détermination. Lors du dernier démantèlement de Grande-Synthe, il a croisé les maraudeurs de l’OFII. « Nous avons faim de paix, pas d’argent », dit-il à l’agent qui lui remet, dans la salle d’embarquement, une enveloppe de billets. Warseem ne s’interdit pas de revenir, un jour. Il semble ignorer qu’il fait l’objet d’une obligation de quitter le territoire et d’une interdiction de retour pendant un an. Une pratique que toutes les préfectures ne mettent pas en œuvre, mais que l’OFII souhaite développer pour éviter les désistements et les retours. Des méthodes « déloyales », dénonce Clémence Richard : « Cela supprime de fait le droit au désistement. En outre, ces personnes ne rentrent pas dans les catégories de la loi susceptibles de se voir prononcer une interdiction de retour, c’est illégal et ça a aussi des conséquences graves, car cela rend quasi impossible toute demande de visa ultérieure. »

    A court d’argent et d’aide

    En matière de départ volontaire, la contrainte affleure. A partir du 1er janvier 2019, dans le cadre de la loi asile et immigration votée en 2018, les agents de l’OFII iront promouvoir l’aide au retour dans les centres de rétention administrative. Partir de gré, pour ne pas risquer de partir de force. C’est peut-être le dilemme qui aurait fini par se poser à Noorullah Nori. Débouté de l’asile en Allemagne, puis en France, à court d’argent et d’aide, il a signé pour un retour en Afghanistan, après quatre ans en Europe.

    « Moi aussi l’OFII m’a proposé le retour, mais jamais je ne rentrerai », jure Karimi, un Afghan qui a accompagné Noorullah à l’aéroport, après l’avoir recueilli tandis qu’il dormait à la rue. Passé par les errances d’un « Dubliné », Karimi est désormais réfugié en France. A voix basse, il dit à propos de son compatriote : « Il a des problèmes psychologiques. Il est resté longtemps sans parler à personne, avec des pensées négatives. » Il n’est pas le seul, dans le hall de Roissy, à sembler accuser le coup. Un autre Afghan a été déposé à l’aéroport par des infirmiers hospitaliers, prenant de court les agents de l’OFII qui n’avaient pas été informés et ont dû se procurer un fauteuil roulant tandis que l’homme, apathique, laissait son regard se perdre dans le vide, immobile.

    Un Soudanais s’apprête aussi à embarquer. Son air triste intrigue deux Afghans qui veulent savoir ce qui l’accable. Salah Mohamed Yaya a 19 ans. Il dit que depuis des mois il n’a plus de traitement contre le VIH. Cela fait deux ans qu’il est en France, passé par Toulouse, Paris, Nantes, les foyers pour mineurs, la rue, l’hôpital. « Je suis devenu fou, dit-il. Je veux retourner au bled. » Salah n’a pas fait de demande d’asile, sans que l’on sache s’il a vraiment été informé qu’il pouvait le faire. La veille de son départ, il a dormi porte de Villette. Il sent encore le feu de bois.

    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/31/je-suis-devenu-fou-je-veux-retourner-au-bled_5403872_3224.html

    #retour_au_pays #réfugiés_afghans #France #Afghanistan #asile #migrations #réfugiés

  • Pourquoi le quotidien d’un couple de « gilets jaunes » dérange des lecteurs
    https://www.lemonde.fr/societe/article/2018/12/20/pourquoi-le-quotidien-d-un-couple-de-gilets-jaunes-derange-une-partie-des-le

    Dès la parution de l’article du Monde, ce fut un déferlement. Le portrait d’Arnaud et Jessica, un couple de jeunes parents mobilisés dans le mouvement des « gilets jaunes » et témoignant de leurs fins de mois difficiles, a suscité plus de 1 000 commentaires sur le site du Monde, et des centaines d’autres sur Twitter et Facebook.

    Une écrasante majorité d’entre eux expriment une grande hostilité à l’égard du mode de vie de cette famille, installée dans l’Yonne. Tout leur est reproché : le fait qu’ils aient quatre enfants à 26 ans, qu’ils touchent 914 euros d’allocations familiales, que la mère ne travaille pas – même si c’est pour éviter des frais de garde trop élevés –, le montant de leurs forfaits téléphoniques, le fait qu’ils aillent au McDo, qu’ils achètent des vêtements de marque à leurs enfants, et même qu’ils aient un chien.

    « Ceux qui sont choqués sont issus des classes supérieures. Cela relève d’une haine sociale et d’un mépris de classe », Louis Maurin

    La virulence des commentaires sur Internet n’est ni une nouveauté ni représentative de l’ensemble de la population. Pour autant, le déluge d’attaques dont le couple fait l’objet interroge. Pourquoi tant d’hostilité ?

    Je regarde régulièrement les commentaires, sur les sites, ou dans les fils twitter. C’est souvent tellement effrayant sur la haine de classe des riches, de ceux qui se croient "dominants", qui savent mieux que tout le monde ce qu’il faut faire. Un exemple ici, bien analysé.

    Ces commentaires sont un reflet de la société, et des expression de pouvoir et de la lutte de classe dans ce qu’elle est vraiment l’expression des "classes dominantes".

    Soyons clairs : la haine des dominants envers les pauvres est largement supérieure à celle que les pauvres exercent contre le système. Une telle asymétrie pose réellement des problèmes. Mais c’est le milliardaire Warren Buffet qui avait expliqué" cela au mieux : "La lutte de classe, bien sûr qu’elle existe... d’ailleurs, nous l’avons gagnée".

    #Gilets_jaunes #Commentaires

  • Deux patrons lancent un appel pour développer la philanthropie à la française Bertille Bayart - 3 Décembre 2018 - Le figaro
    http://www.lefigaro.fr/societes/2018/12/03/20005-20181203ARTFIG00282-deux-patrons-lancent-un-appel-pour-developper-la-

    Denis Duverne et Serge Weinberg, lancent l’initiative « Changer par le don ». Ils ont déjà réuni une quarantaine de signatures des mondes économique et culturel, afin de développer la culture du don en France.


    . . . . . .
    Denis Duverne, président du conseil d’administration d’Axa, et Serge Weinberg, son homologue chez Sanofi, ont lancé lundi l’initiative « Changer par le don », sur laquelle ils ont déjà réuni une quarantaine de signatures du monde économique et du monde culturel. Les deux philanthropes, respectivement engagés auprès de la Fondation pour la recherche médicale et de l’Institut du cerveau et de la moelle épinière, ont à l’esprit le « Giving Pledge » de Bill Gates et Warren Buffett.
    . . . . . .
    Les deux milliardaires américains encouragent leurs pairs à donner, avant ou après leur mort, la moitié de leur fortune à des œuvres. « Changer par le don » s’adapte à l’échelle française : l’appel vise les millionnaires, . . . .

    #obscénité #mécénat #philanthropie #foutage_de_gueule #foutage_de_geule #don #ONG #sanofi #AXA

  • Pays-Bas : la loi interdit à la police d’intervenir dans un lieu de culte lorsqu’un culte est en cours. Alors depuis 1 mois des centaines de pasteurs se relaient pour empêcher l’expulsion d’une famille arménienne cachée dans leur eglise.

    « Aux Pays-Bas, une loi interdit à l’État d’intervenir dans un lieu de culte lorsqu’un culte (les offices ici par exemple, ndlr) est en cours. Alors nous avons décidé d’officier en continu, jour et nuit, nous a expliqué Derk Stegeman. Les pasteurs se relaient nuit et jour pour les offices ».

    Et ce ne sont pas seulement les pasteurs de l’église Bethel qui participent à cette initiative : « au début on était un petit cercle, mais l’Église nationale a eu vent de l’histoire et a décidé de nous soutenir. Désormais il y a plus de 400 pasteurs venus de tous les pays qui viennent nous aider pour cet office continu », assure le coordinateur.

    A Dutch church is holding non-stop services for a refugee family — Quartz
    https://qz.com/1470153/a-dutch-church-is-holding-non-stop-services-for-a-refugee-family

    For the past 27 days, a small Protestant church in The Hague has been conducting round-the-clock religious services to protect an Armenian refugee family from deportation.

    By law, police officers in The Netherlands are not allowed to enter places of worship during religious services. So, reverends from around the country have taken turns holding services at Bethel Church to prevent officials from arresting the Tamrazyan family, who have been in The Netherlands for nine years. “By giving hospitality to this family, we could give them time and place to [demonstrate] to the secretary of state the … urgency of their situation,” Theo Hettema, chairman of the General Council of Protestant Ministers says.

    Sasun and Anousche Tamrazyan and their three children, Hayarpi, Warduhi, and Seyran, fled their native Armenia and sought asylum in The Netherlands after Sasun’s political activism earned them death threats. After several years of court procedures, the family was granted asylum by a judge, but the government launched legal proceedings and succeeded in overturning that ruling. (While Hettema does not know why the government sought to reverse the Tamrazyans’ asylum status, he believes appealing asylum approvals may be part of the government’s strategy to limit immigration.)

  • Oltre 500 ore consecutive di culto per non far espellere una famiglia migrante

    In Olanda la legge vieta di interrompere una funziona religiosa: per questo centinaia di pastori da oltre tre settimane si alternano per evitare il rimpatrio di una famiglia ospitata in chiesa.

    In Olanda una chiesa protestante de l’Aja sta tenendo un culto da oltre tre settimane consecutive per proteggere una famiglia di migranti dall’espulsione dal Paese.

    La storia è tanto semplice quanto geniale: secondo la legge statale le forze dell’ordine non possono interrompere una funzione religiosa in corso. Centinaia di pastori si stanno dunque alternando per non far cessare mai il culto cui sta partecipando la famiglia in questione, una coppia armena con tre figli di 15, 19 e 21 anni. L’idea è venuta al presidente del consiglio generale della Chiesa protestante olandese, il pastore Theo Hettema, una volta saputo che la famiglia, da ben 8 anni nei Paesi Bassi, con un figlio iscritto all’università e gli altri alle scuole dell’obbligo, rischiava il rimpatrio perché non può più godere delle tutele internazionali in quanto l’Armenia, terra d’origine dei cinque, non è considerata nazione a rischio.

    I cinque, cristiani, frequentano la chiesa protestante della cittadina in cui risiedono, Katwijk, nei pressi proprio de L’Aja, e una delle figlie svolge volontariato in una associazione legata alla chiesa. L’ appello del pastore Hettema ha raccolto l’adesione di centinaia di colleghi e di moltissimi membri di chiesa, provenienti anche dai Comuni vicini. Tutti consapevoli che la splendida iniziativa non potrà durare in eterno, ma con la speranza di far nel mentre cambiare idea al governo, che ha però più volte affermato che la famiglia non ha i requisiti per rimanere nel Paese. Otto anni per ottenere una risposta sulla possibilità di asilo o meno in una nazione rischiano di essere un tragico record, e ignorare che la famiglia si sia oramai integrata nel nuovo contesto pare un’inutile cattiveria.

    Quando i 5 non partecipano alla funzione, si riposano nei locali sopra la cappella. Un tempo in Italia le chiese erano luoghi di asilo e rifugio in cui le forze dell’ordine non potevano entrare, ma da oltre un secolo le cose sono cambiate (secondo quanto normato prima dalle leggi Siccardi del 1850 e quindi dai Patti Lateranensi del 1929 il cui l’articolo 5 recita comunque con formula ambigua “Salvo i casi di urgente necessità, la forza pubblica non potrà entrare, per l’esercizio delle sue funzioni, negli edifici aperti al culto, senza averne dato previo avviso all’autorità ecclesiastica”). Le norme in materia cambiano molto da Stato a Stato e non sono mancate in questi anni polemiche a seguito di arresti di migranti in chiesa (in Germania, in Islanda).

    La Chiesa protestante in Olanda, nata dalla fusione di tre precedenti chiese, la riformata olandese, la riformata in Olanda e la evangelica luterana, rappresenta circa un terzo dei 6 milioni di abitanti dei Paesi Bassi.

    https://riforma.it/it/articolo/2018/11/19/oltre-500-ore-consecutive-di-culto-non-far-espellere-una-famiglia-migrante
    #messe #résistance #expulsions #asile #migrations #réfugiés #Pays-Bas #culte #religion #refuge #Eglise #église

    • To Protect Migrants From Police, a Dutch Church Service Never Ends

      Jessa van der Vaart and Rosaliene Israel, two Dutch pastors, usually get to church by cycling through the streets of Amsterdam to a Protestant parish in the city center. But last Wednesday night, they packed their robes into the trunk of a car and drove down the highway to The Hague for what was the equivalent of a priestly shift change.

      They would take over at 8 p.m. from a local minister at the modest Bethel Church. Then, at 11 p.m., they would be replaced by a group from the city of Voorburg, who were scheduled to pull an all-nighter, singing hymns and preaching until daylight, when another cleric would arrive to take the baton.

      The two pastors from Amsterdam were running slightly late. “Well,” said Ms. van der Vaart, as Ms. Israel started the engine. “They’ll have to keep going till we get there.”

      For the marathon church service, which started more than six weeks ago, and hasn’t stopped since, can never take a break.

      Under an obscure Dutch law, the police may not disrupt a church service to make an arrest. And so for the past six weeks, immigration officials have been unable to enter Bethel Church to seize the five members of the Tamrazyan family, Armenian refugees who fled to the sanctuary to escape a deportation order.

      The service, which began in late October as a little-noticed, last-gasp measure by a small group of local ministers, is now a national movement, attracting clergy members and congregants from villages and cities across the Netherlands. More than 550 pastors from about 20 denominations have rotated through Bethel Church, a nonstop service all in the name of protecting one vulnerable family.

      “It’s about practicing what we preach,” said Ms. van der Vaart, as she and Ms. Israel sped down the Netherlands’ A4 highway toward the church.

      At a moment when Christianity’s relevance in Europe is waning — and when xenophobia and nationalism are rising — the Bethel service has also been a reminder of the influence that religious institutions can still exert in a largely secular Western Europe. The pastors have given protection to the Tamrazyan family; the family has given them a cause to show the power of their faith.

      “We’re kind of struggling here as churches in the West, we’re more and more in the margins, and as church leaders we can kind of feel this,” said Ms. Israel, who is the secretary general of Protestant Church Amsterdam.

      “But with this,” she added, “we feel that what we’re doing is quite relevant.”

      In recent years, nationalists have used xenophobic messaging to win office in Italy, Hungary and Austria, and achieve prominence in Sweden, Germany, Britain, France and the Netherlands, underscoring the impression of a European continent that is turning inward. But as the two pastors reached the outskirts of The Hague, Ms. van der Vaart said the marathon at Bethel shows that another Europe still exists.

      “I often think we’re entering times with less and less solidarity,” said Ms. van der Vaart, the vicar at the Oude Kerk, the oldest church and building in Amsterdam. “But then this initiative is all about solidarity, and that gives me hope.”
      An Unassuming Hideaway

      If you weren’t looking for it, you might walk straight past Bethel Church, a red-brick building tucked away on a quiet side-street in The Hague. Inside is a wider complex, which includes accommodation for the Tamrazyan family, as well as various offices and meeting rooms. At first it seems sort of mundane.

      When Ms. van der Vaart and Ms. Israel arrived, with a few minutes to spare, there were no police officers waiting to pounce. The sheer fact of the ongoing service is enough to keep them away. The two pastors quickly donned their robes and hurried into the chapel. On the tiled wall behind the altar hung a migration-themed interpretation of the Madonna and child — a portrait of an African refugee and her baby, dressed as Mary and Jesus.

      In the pews sat roughly a dozen worshipers, some of whom had come before, some there for the first time. Most were believers, but one or two were not.

      “I’m not religious but when I heard about this, I said to my husband, ‘Don’t be shocked, but I want to go to church,’” said Florine Kuethe, a public relations consultant who later agreed to help the church deal with the heightening news media interest. “This type of thing makes the church relevant again.”

      Inside the chapel, the pastors began with a greeting, then a rousing Dutch hymn, then Psalm 82.

      “Rescue the weak and the needy,” read the translation of one line. “Deliver them from the hand of the wicked.”

      The three Tamrazyan children — Haryarpi, 21, Warduhi, 19, and Seyran, 15 — came in and out, frequently playing an active part in the service. Journalists, however, were only allowed in for brief sequences, a rule the pastors said was to ensure that the service retained its spiritual value, instead of becoming a media spectacle.

      “Sometimes I look back and ask why it has been as big as it has,” said Pastor Derk Stegeman, a spokesman for the family, and the service’s main organizer. “It’s because we protected our service and did not make it into an action for other things.”

      Where It All Began

      The story of the service started not in The Hague but in Katwijk, a large seaside town southwest of Amsterdam. The Tamrazyan family ended up there after the father was forced to flee Armenia for political reasons in 2010, Mr. Stegeman said. At the family’s request, their full predicament has been kept a secret, along with the names of the parents, to prevent repercussions for relatives still in Armenia.

      In a six-year legal process, Dutch officials twice tried to deny the family asylum, and were twice defeated in court. But the government finally got its way on its third attempt, even though the three children had all been in the country for more than five years and were theoretically eligible for an amnesty under legislation enacted in 2013.

      Lennart Wegewijs, a spokesman for the Dutch ministry of justice and security, said that the government could not comment on individual cases. But speaking generally, he said that under Dutch law, families can only qualify for amnesty if they, somewhat paradoxically, are willing to cooperate with official efforts to deport them from the country.

      To avoid what they believed to be certain danger back in Armenia, the Tamrazyans did not cooperate. Instead, they took refuge in a church in Katwijk. It was when that first church ran out of resources to help them that the leadership at Bethel agreed, after some deliberation, to welcome the family instead.

      As well as maintaining round-the-clock prayers, the church has provided psychological help for the family and teaching for the children, who can no longer go to school or university classes.

      To avoid compounding their stress, the family rarely gives interviews, and they made no exception for The New York Times.

      But on a blog that Haryarpi, the eldest child, started soon after entering the church, she has written about the relief of being granted shelter.

      “I often think the only place where I am safe is the church,” she wrote in Dutch on Nov. 4. “It really feels like a refuge.”

      The pastors have promised to continue the service indefinitely — even after a Dutch minister, Mark Harbers, said on Friday that the service hadn’t changed the government’s mind.

      Initially, the nonstop services were run by a core group of around a dozen pastors. Some of them pulled all-nighters on their own, including Mr. Stegeman and his wife. But a few days into the process, the Protestant Church in the Netherlands endorsed the service and used its newsletter to encourage other congregations to participate.

      Soon it became hard to fit all the volunteers into the schedule.

      “It’s amazing,” said Mr. Stegeman. “From all over our country people are coming, from the north to the very south, west and east.”

      Some preachers simply reuse services and sermons they gave at other churches. But others have used the opportunity to try something new, turning the church into a kind of greenhouse for liturgical experiments.

      Ms. Israel read from a modern reinterpretation of the biblical story of King David and his wife Bathsheba, told from Bathsheba’s perspective. One minister incorporated meditative song into her service, and another interspersed prayers and hymns with sermons from Martin Luther King Jr. During one all-nighter, Mr. Stegeman even brought along a harpist.

      “You see preachers from every background across the country, bringing their own way of celebrating and worshiping that is different hour by hour,” said Pauline Kuipers, who chairs the fund that owns the church. “It goes on continuously but it changes all the time.”

      By 11 p.m., the two pastors from Amsterdam were relieved by the group that had just arrived from Voorburg.

      After three hours of singing, preaching and praying, Ms. van der Vaart’s voice was now slightly hoarse, and Ms. Israel admitted to being “a little bit tired.”

      But she was also moved. As Ms. Israel left the chapel, Haryarpi told her that she had been inspired to write a poem about one of the psalms they had sung.

      “For me, that’s what it’s all about,” Ms. Israel said a few minutes later, packing her robes back into her cycling bag.

      “You could read that psalm a hundred times and not get touched by it,” she said. “But here, in this night, in Bethel Church, it’s very real.”

      https://www.nytimes.com/2018/12/10/world/europe/migrants-dutch-church-service.html

    • Dutch church clocks up 1,400 hours to prevent family being deported

      A non-stop church service in the Netherlands — aimed at stopping an Armenian family from being deported — has become so popular it has issued tickets for the Christmas period to control numbers.


      The service has been going around the clock since October 26 — more than 1,400 hours.
      Under Dutch law, police officers are not permitted to enter a church while a religious service is taking place. So, church leaders hatched the idea of meeting non-stop to prevent the Tamrazyan’s from being removed from the country.
      https://edition.cnn.com/2018/12/24/europe/non-stop-church-service-netherlands-armenia-intl/index.html