person:ziad takieddine

  • Financement libyen : rejet définitif du recours de Sarkozy contre le site internet Mediapart
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/15571-financement-libyen-rejet-definitif-du-recours-de-sarkozy-contre-le-

    On avait publié ce courrier, du reste rappelez vous le témoignage accablant de Ziad Takieddine (Vidéo ci-dessous)

    Un document publié par le site d’information affirmait que Tripoli avait accepté de financer la campagne de Nicolas Sarkozy à hauteur de 50 millions d’euros.

    La Cour de cassation a rejeté ce mercredi le recours de Nicolas Sarkozy qui accusait Mediapart d’avoir produit un « faux » en 2012, dans l’affaire des accusations de financement libyen de sa campagne présidentielle de 2007 par le régime déchu de Kadhafi.

    Saisie de pourvois de l’ancien chef de l’Etat et de son ancien ministre Brice Hortefeux, la plus haute juridiction judiciaire a définitivement confirmé le non-lieu ordonné en faveur de Mediapart à deux reprises, par les juges d’instruction puis par la cour d’appel.

    Le document contesté (...)

  • Du Sarkoprez au Sarkotrou ? - RipouxBliquedesCumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/preview

    Il a fallu plus de dix ans pour que la justice s’invite enfin dans la vie de l’ex-président de la République…même si aujourd’hui, droit dans ses bottes, il affirme que tout ça n’est qu’un infâme tissu de mensonges.

    De l’eau a coulé sous les ponts depuis que j’ai publié un article sur la question, et, à l’instar de l’affaire Bettencourt, ils étaient nombreux à penser que l’affaire était enterrée.

    Surprise donc lorsque la garde à vue de l’intéressé a été décidée, avec les conséquences que l’on connait, et même si celui-ci a proposé sur TF1 un numéro d’illusionniste, qui n’a rien à envier à celui de Cahuzac, lors de sa prestation : « les yeux dans les yeux »…, il semble bien que certaines vérités sortent du puits.

    Pour bien comprendre, il faut rester dans les faits, et rien que dans les faits.

    Lors de son passage à TF1, Nicolas Sarközi a donc récemment affirmé que les documents produits étaient des faux… or, comme l’a expliqué Edwy Plenel sur l’antenne de France Inter le 22 mars 2018, ces documents ont été authentifiés et validés par la justice française.

    Essayons d’y voir plus clair.

    Tout avait peut-être commencé en 2007 lorsque Kadhafi, le « guide » libyen, faisait des pieds et des mains, et les yeux doux, à la France pour obtenir une centrale nucléaire afin d’obtenir une source énergétique supplémentaire…dans un pays pourtant très riche en énergie fossile.

    Mais qui a oublié que dès 1992 le ministère des affaires étrangères kazakh avait reçu un courrier provenant du leader libyen, lequel voulait créer la « première bombe nucléaire islamique » ? lien

    D’ailleurs, dès les années 70, s’il faut en croire Yves Girard, vice-président de Framatome, le futur Areva, Kadhafi a toujours voulu la bombe atomique, grâce à un réacteur genre Dimona, réacteur à basse température, destiné à « faire du dessalement d’eau de mer », réacteur alimenté en uranium naturel, dont on peut tirer du plutonium de qualité explosive. lien

    Il n’est donc plus question de « survie énergétique »…

    D’après Médiapart, généralement bien informé, il y a eu un échange téléphonique le 28 mai 2007 entre Kadhafi et Sarközi, dans lequel ce dernier lui aurait proposé de se doter d’énergie nucléaire… pourtant sur l’antenne de France Inter, le 17 avril 2012, l’ex-président français a assuré : « il n’a jamais été question de vendre une centrale à Mr Kadhafi ». lien

    Hélas pour l’ex-président français, sa déclaration « émouvante » est démentie par les faits.

    Il suffit de réécouter ses propos du 3 juillet 2008 : « je sais qu’il y a des gens et des pays qui se disent : n’est-ce pas un peu dangereux de proposer le nucléaire civil à des pays comme l’Algérie, les Emirats arabes unis…ou la Libye ? » ajoutant : « ce qui serait vraiment dangereux, ce serait de le leur refuser ». lien

    Il faut revoir cette déclaration à la lumière de l’accord de coopération pour le « développement des utilisations pacifiques de l’énergie nucléaire » signé une 1ère fois le 25 juillet 2007, puis confirmé le 8 juillet 2009, en faveur du ministre libyen des affaires européennes, Abdelaati Ibrahim el Obeidi.

    Voici ci-dessous les 2 photos de ce document.

    Un autre témoignage vient apporter de l’eau à ce moulin, c’est celui d’Anne Lauvergeon, laquelle était à l’époque la patronne d’Areva, expliquant que le projet franco libyen consistait à la mise en place d’un EPR, déclarant : « personne n’imagine trop une centrale nucléaire totalement dédiée à la dessalinisation. D’abord il y a des besoins d’électricité qui sont tels que ce ne serait pas véritablement optimal. Par contre, avoir un système ou une partie de la production est utilisée pour la dessalinisation et une partie en production d’électricité pour le pays, ça, c’est modèle sur lequel nous discutons avec d’autres pays de la région ». lien

    Le 11 décembre 2007, Libération publiait une enquête sur le sujet, évoquant les réticences du groupe nucléaire, lequel cherchait à faire trainer la signature en vue de la construction d’une centrale nucléaire en Libye, doutant de l’argument « dessalinisation », soupçonnant d’autres buts : « une telle usine de traitement de l’eau de mer n’a absolument pas besoin d’une centrale nucléaire pour fonctionner, surtout dans un pays dont le sous-sol regorge de pétrole et de gaz ». lien

    Malgré toutes ces preuves, Sarközi, droit dans ses bottes, continue d’affirmer : « entre ceux qui disent que monsieur Kadhafi a payé ma campagne et les autres qu’on voulait lui offrir une centrale nucléaire, est-ce que vous croyez vraiment que j’aurais fait tout cela, si tout ça était vrai ? »

    Sauf que les Inrockuptibles ont pu consulter des dossiers relatifs à l’affaire Kadhafi, lesquels décrivent que l’essentiel de l’affaire s’est soldé en 7 jours, en une succession de bluffs, loin du temps long de la raison diplomatique. Le sort des infirmières bulgares s’est joué sur des missiles français et une centrale nucléaire.

    Quelques mois après on se souvient que Kadhafi était venu planter sa tente bédouine dans les jardins de l’hôtel Marigny, non loin de l’Elysée, avec dans ses bagages une poignée de contrats, des promesses d’achat pour 14 Rafales, 21 Airbus, des contrats pour Vinci, Veolia, la centrale nucléaire, et 50 millions d’euros. lien

    Par la suite, les choses se sont gâtées entre le président français, et le chef Libyen, suite à une fronde menée par Rama Yade, finalement la Libye n’achètera rien, évoquant une arnaque…et la situation se dégradera encore plus lorsque Sarközi soutiendra plus tard le CNT (Conseil National de Transition), lequel veut démettre le dictateur libyen.

    Pas surprenant dès lors que le 16 mars 2011, l’un des fils de Kadhafi, Saïf al-Islam, numéro 2 de l’état, interrogé par Riad Muasses, journaliste à Euronews, déclarait : « tout d’abord il faut que Sarközi rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne présidentielle. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide pour qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçus ». lien

    Il attend encore d’être entendu par la justice. lien

    Ce qui confirme la déclaration qu’avait fait le dictateur libyen le 10 mars 2011, menaçant de « révéler un grave secret qui entraînera la chute de Sarközi », ce qui a été confirmé par l’agence officielle libyenne Jana. lien

    Ceci explique peut-être la décision prise 3 jours après par le président français de lancer 8 bombardiers Rafale avec leurs bombes sur l’armée de Kadhafi… on connait la suite.

    Kadhafi sera tué, un certain 20 octobre 2011 : il aurait été capturé vivant, et les versions sont nombreuses : d’après l’ONG Human Right Watch, il aurait été passé à tabac, et aurait succombé à ses blessures, chargé dans une ambulance alors qu’il semblait sans vie… d’autres sources disent qu’il était encore vivant dans l’ambulance, et que celle-ci aurait été attaquée par des miliciens (lien), comme le montre cette vidéo.

    Pourtant, s’il faut en croire Morice qui s’exprimait dans les colonnes d’Agoravox, la décision du dernier carré de fidèles au leader libyen, fuyant les bombardements, avait été prise de partir vers le sud, avec 45 véhicules, dans lesquels s’étaient entassés près de 200 combattants.

    Il y eut tout d’abord un drone américain qui, tirant un missile, mit 3 voitures sur le flanc… et à 11 h du matin, des avions français attaquaient, larguant 2 bombes au milieu du groupe en fuite, faisant un carnage, blessant Kadhafi, lequel, ne pouvant plus se déplacer se cacha dans un égout, avant d’en être extrait pour être finalement lynché. lien

    Auparavant, Le 1er mai 2011, c’était l’un des fils du « guide » Libyen qui trouvait la mort, suite à un raid de l’Otan. lien

    Petit à petit, toutes les preuves du don des 50 millions s’envolent, sauf qu’il en reste encore quelques-unes s’il faut en croire les derniers rebondissements.

    Il y a Abdallah al Senoussi, ex-chef des services secrets libyens, surnommé « la boite noire de Kadhafi », beau-frère de ce dernier, qui détient les preuves du financement de la campagne présidentielle française, et fut arrêté en Mauritanie le 16 mars 2012, et dont la France demanda en vain l’extradition. lien

    Il a été remis aux dirigeants libyens du CNT, purge ses jours en prison à Tripoli, et, interrogé par la justice, il affirme qu’il y a eu un « pacte de corruption », conclu en 2005 dans un hôtel de Tripoli, entre Sarközi, et lui-même.

    Selon Ziad Takieddine, il s’agissait d’effacer le mandat d’arrêt international qui visait Al Senoussi, condamné par contumace par la France, dans l’affaire de l’attentat du DC10 d’UTA, au Niger, en 1989. lien

    C’est ce même Takieddine qui, questionné par la justice, affirmait avoir remis à Claude Guéant, puis à Nicolas Sarközi, alors ministre de l’intérieur, 5 millions d’euros en liquide, provenant de Tripoli. lien

    La justice fera-t-elle toute la vérité sur cette affaire pestilentielle ? L’avenir nous le dira, car pour l’instant, les témoins éventuels tombent comme des mouches : on a vu que l’un des fils du leader libyen avait péri le 1 mai 2011, (lien) Béchir Saleh, l’ex-trésorier du dictateur a été blessé par balle à Johannesburg, et l’intermédiaire Alexandre Djouhri a été placé en coma artificiel, après une « attaque cardiaque »…quand à l’ex-ministre libyen du pétrole, il s’est noyé dans le Danube, à Vienne. . lien

    Ça ne peut être bien sur que des coïncidences…

    Comme dit mon vieil ami africain : « bouche de miel, cœur de fiel ».

    L’image illustrant l’article vient de ripostelaique.com

    Merci aux internautes de leur aide précieuse

    Olivier Cabanel

    Articles anciens

    Quand c’est fini, Sarko-mence !

    La chasse aux « big millions »

    Le maillon faible du karachi-gate

    Bettencourt, une affaire d’Etat.

    Affaire Kadhafi, la note risque d’être Saleh

    Woerth-Bettencourt, une justice aux ordres.

    affaire Bettencourt, la nasse se referme.

    Sarkozy peut-il tenir ?

    Il y a quelque chose de pourri au « royaume » de France.

    Woerth, un lapsus révélateur.

    Kadhafi, le retour

    J’ai fait ça en douce

    Allo, j’écoute

    Vers un dénouement du Karachigate

    Les dessous sales du Karachigate

    Sarközi, présidandidat

    Quand Sarkomence

    Les saigneurs de la République

    Garçon ! L’addition !

    Les folies de Mr Blabla

    L’orchestre jouait une valse

    Allo, j’écoute

    Nous étions au bord du gouffre…

    Main basse sur la République

    Une Ripoublique irréprochable

    La stratégie du toc

    Les vessies pour des lanternes

    Apprenez le « parler creux »

    L’Attila de la République

    Un bonimenteur

    Sarko…verdose

    Pourquoi Sarközi a perdu                                                                                                                                              

    par olivier cabanel (son site) 
    mardi 27 mars 2018
     https://www.agoravox.fr/actualites/politique/article/du-sarkoprez-au-sarkotrou-202745

  • Argent libyen : Brice #Hortefeux s’est montré fragile devant la police
    https://www.mediapart.fr/journal/france/280318/argent-libyen-brice-hortefeux-s-est-montre-fragile-devant-la-police

    Ziad Takieddine et Brice Hortefeux, en 2003, devant le yacht de l’intermédiaire. © DR/Mediapart Entendu le 20 mars dernier sous le statut de « suspect libre », l’ancien ministre de l’intérieur s’est retrouvé confronté par les enquêteurs de l’Office anticorruption de la police judiciaire à des éléments circonstanciés qui ont fragilisé sa ligne de défense, selon le compte-rendu de ses deux auditions. Quitte à contredire Nicolas #Sarkozy.

    #France #Corruption #Ghanem #Guéant #kadhafi #libye #Senoussi

  • Financements libyens : #Sarkozy s’enlise dans les « fake news »
    https://www.mediapart.fr/journal/international/220318/financements-libyens-sarkozy-s-enlise-dans-les-fake-news

    Claude Guéant, Mouammar #kadhafi et Nicolas Sarkozy à Tripoli, en 2007. © Reuters Dans sa déclaration aux juges, l’ancien président a multiplié les contrevérités : il n’aurait jamais favorisé les intérêts libyens, les accusations qui le visent seraient l’œuvre d’un clan (et toutes postérieures à la guerre), il ne serait pas lié à l’intermédiaire Ziad Takieddine, et le document publié par Mediapart serait « le comble de la manipulation ». Florilège.

    #International #France #Corruption #libye

  • Financements libyens : Nicolas #Sarkozy est placé en garde à vue par la police
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200318/financements-libyens-nicolas-sarkozy-est-place-en-garde-vue-par-la-police

    © Reuters Accélération spectaculaire dans l’affaire des financements libyens. L’ancien président de la République a été placé en garde à vue mardi 20 mars au matin, à Nanterre (Hauts-de-Seine), dans les locaux de l’Office anticorruption de la police judiciaire. Depuis 2013, la justice dénoue les fils de cette affaire hors normes.

    #International #France #Djouhri #Guéant #Hortefeux #kadhafi #Koussa #libye #Missouri #Saleh #Senoussi #Takieddine #Woerth

    • Financement libyen de la campagne de 2007 : Nicolas Sarkozy en garde à vue
      http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2018/03/20/financement-libyen-de-la-campagne-de-2007-nicolas-sarkozy-en-garde-a-vue_527

      Entre une conférence à Dubaï sur l’éducation, quelques entrevues à son bureau parisien rue de Miromesnil et une intervention à Londres prochainement, Nicolas Sarkozy a dû honorer un rendez-vous d’un autre genre mardi 20 mars au matin. Selon nos informations, l’ancien président de la République a été placé en garde à vue dans les locaux de la police judiciaire à Nanterre, où il était convoqué dans le cadre de l’enquête sur le possible financement par la Libye de sa campagne présidentielle victorieuse de 2007.

      C’est la première fois que M. Sarkozy est entendu à ce sujet depuis qu’une information judiciaire a été ouverte en avril 2013, et confiée à plusieurs juges d’instruction du pôle financier de Paris, dont Serge Tournaire, qui a déjà renvoyé l’ancien président devant le tribunal dans l’affaire Bygmalion. Sa garde à vue peut durer quarante-huit heures. Il pourrait être présenté aux magistrats à l’issue de sa garde à vue afin d’être mis en examen.

    • Cela ne fait que 5 mois que Ziad Takieddine, homme d’affaires franco-libanais, affirmait encore avoir remis cinq millions d’euros en espèce provenant de Libye à l’ancien président français Nicolas Sarkozy lors de sa campagne présidentielle de 2007.

      C’est pas du flagrant délie !


    • Avec les compliments du guide, un livre d’enquête écrit par #Fabrice_Arfi et et #Karl_Laske, deux journalistes de #Mediapart, revient sur le financement présumé de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007 par le colonel libyen Mouammar Kadhafi. En s’appuyant sur des centaines de documents et d’indices matériels, ce livre extrêmement documenté revient sur cette #affaire, inédite sous la #Ve_République. Fabrice Arfi, l’un de deux auteurs, répond aux questions de Houda Ibrahim.
      http://www.rfi.fr/emission/20171106-fabrice-arfi-mediapart-co-auteur-compliments-guide

      RFI : Dans votre livre « Avec les compliments du guide », une enquête coécrite avec Karl Laske, vous rendez plausible l’histoire du financement libyen de l’UMP en 2007 ?

      Fabrice Arfi : Oui, plus que plausible. Nous la documentons. C’est-à-dire que nous avons enquêté pendant six années, pour simplement ne pas se contenter des paroles des uns et des autres dans ce dossier, mais d’apporter des preuves d’une corruption gigantesque, à l’échelle d’une démocratie par une dictature en 2007, avec plusieurs jets d’argent sale parti de Tripoli de diverses poches de dignitaires libyens, pour arriver dans les poches de responsables politiques ou d’intermédiaires français. Et c’est cette histoire que nous avons voulu raconter - documents à l’appui - au ras du réel et que nous considérons aujourd’hui probablement comme la plus grave des affaires que la Vème République, et peut-être celles qui l’ont précédé, aient connue.

      Vous apportez des documents importants, parfois inédits, concernant cette affaire dans votre livre. Croyez-vous que ce dossier qui est d’avant la justice pourra encore évoluer ?

      Il faut bien prendre conscience que nous sommes en France dans un pays où, dans une affaire comme celle-là, qui est pourtant une affaire mondiale, absolument gigantesque, il n’y a même pas un juge d’instruction détaché à temps plein sur le dossier. Il n’y a même pas un procureur détaché à temps plein sur le dossier et il n’y a même pas un policier détaché à temps plein sur le dossier. Pourtant, parce qu’il y a des fonctionnaires qui sont courageux, indépendants, le dossier avance. Nous nous attendons à ce que la justice fasse son travail, puisque déjà en quatre ans, malgré un manque de moyens qui est absolument scandaleux pour une démocratie comme la France, elle a réussi à énormément documenter ce que nous racontons et avons commencé à raconter il y a six ans.

      Il y a les aveux des médiateurs devant les enquêteurs sur le transport des valises d’argent au ministère français de l’Intérieur, comme Ziad Takieddine, par exemple. Vous essayez également de démontrer l’existence des virements bancaires ?

      Nous démontrons que derrière l’achat de l’appartement de Claude Guéant en mars 2008, quelques semaines après la visite de Kadhafi à Paris, il y a des versements bancaires qui passent par l’Arabie saoudite, la Malaisie, et derrière lesquels se cache en réalité l’intermédiaire Alexandre Djouhri, et le gestionnaire des comptes de Béchir Saleh, avec une compensation, d’ailleurs, par l’un des fonds souverains libyens. Donc là, il y a des traces monétaires, bancaires, financières, des versements dont nous parlons. Vous évoquez par exemple, le témoignage de Ziad Takieddine. Le témoignage de Ziad Takieddine, évidemment seul, il ne suffit pas, ce témoignage. Mais il est intéressant à plusieurs égards. D’abord, parce que pour la première fois Ziad Takieddine s’auto-incrimine. Il a donné des éléments circonstanciés extrêmement précis, qui lui valent d’ailleurs aujourd’hui d’être inculpé dans ce dossier. Nous avons publié ce témoignage parce qu’il est conforté par des documents extérieurs. Par exemple, le journal intime, manuscrit de l’ancien Premier ministre et ministre du Pétrole libyen, Choukri Ghanem, qui, dès 2007 – donc quatre ans avant la guerre, il ne pouvait pas savoir que quatre ans plus tard il y aurait la guerre – consignait par écrit de sa main, et les documents sont authentifiés, les versements pour la campagne de monsieur Sarkozy. Il y a un procès-verbal de la Cour pénale internationale qui donne exactement les mêmes montants, les mêmes intermédiaires et les mêmes destinataires que dans le témoignage de Ziad Takieddine. Et puis, en aval, on a trouvé énormément d’espèces dans la campagne de Nicolas Sarkozy en 2007. Des espèces qui n’avaient pas été déclarées aux autorités de contrôle, avec un Claude Guéant, l’ancien ministre de l’Intérieur et directeur de campagne de monsieur Sarkozy, qui, le temps de la campagne présidentielle de 2007, avait loué dans le plus secret une chambre forte dans une agence bancaire à Paris, pour y dissimuler, dit-il aux policiers, des discours de Nicolas Sarkozy. Aujourd’hui, les soupçons de financements libyens sont matérialisés par des documents. Soit par des virements bancaires, qui font des sauts de puce de paradis fiscaux en paradis fiscaux, soit par des trajectoires d’espèces.

      Vous vous posez des questions sur la nature de la mort de Kadhafi. Plusieurs témoignages que vous mentionnez indiquent l’implication des services français ?

      Evidemment, concernant la mort de Mouammar Kadhafi, il y a un certain nombre de questions aujourd’hui qui se posent, puisque personne ne sait comment précisément il est mort. On sait qu’il a été exécuté. Et tous nos interlocuteurs dans ce dossier, qu’ils aient été militaires, barbouzes, diplomates, agents des services de renseignements, nous ont dit la même chose. C’est que Kadhafi n’avait que deux façons de terminer dans cette histoire. C’était : mort ou mort. Et nous apportons des témoignages, pas des Kadhafistes, d’anti-Kadhafistes, de gens qui étaient membres du Conseil national de transition libyen, qui aujourd’hui disent que peut-être la France serait derrière l’exécution de Mouammar Kadhafi. Nous, nous disons que nous ne savons pas. Nous ne savons pas qui a tiré pour tuer Kadhafi. Mais une chose est certaine, en revanche, c’est que sur le lieu de sa mort il y avait beaucoup de forces spéciales françaises qui étaient au sol et que rien n’a été fait pour le garder vivant. Et au final, qu’on ait laissé la foule des insurgés le tuer ou que nous l’ayons abattu nous-mêmes, ça ne change rien. Il ne peut plus témoigner aujourd’hui.

      Dans le livre aussi, il y a le témoignage de l’ancien chef des services de renseignements extérieurs en Libye. Il raconte que dans ce rapport les Libyens ont constaté que c’est des agents français qui ont tué Kadhafi.

      C’est ce qu’il dit, en effet.

      #RFI

  • En 10 ans, Claude Guéant n’a retiré que « 800 euros » de son compte…
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/14109-en-10-ans-claude-gueant-n-a-retire-que-800-euros-de-son-compte

    Incroyable non ? et pendant ce temps là nous on compte chaques euro pour savoir si on peut s’acheter une tranche de jambon chez le charcutier, au sujet de Sarkozy, Gueant et de la libye, je me permet de vous pointer encore une fois l’interview Fracassante de Ziad Takieddine à ONPC à l’époque ou cette émission avait une certaine déontologie (ci-dessous). Et bien sûr vous avez les traditionelles « Informations complémentaires » sous l’article, vous verrez tout se tient…

    Un rapport de police sur le financement libyen présumé de Nicolas Sarkozy, révélé par Mediapart, révèle le penchant "immoderé" pour le cash de l’ex-ministre de l’Intérieur.

    Une enquête tortueuse et sensible, qui rassemble des éléments et témoignages accablants, mais pas de preuves matérielles. Les policiers (...)

    #En_vedette #Actualités_françaises

  • Sarkozy-Kadhafi : un rapport de police accablant, les biens de Guéant saisis (mediapart.fr)

    https://www.reddit.com/r/france/comments/77l1wi/sarkozykadhafi_un_rapport_de_police_accablant_les

    L’Office anticorruption de la police judiciaire a signé, le 5 septembre 2017, un premier rapport accablant dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy. Éric Woerth, trésorier de 2007 et actuel président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, est mis en cause. Les juges ont par ailleurs saisi plusieurs biens immobiliers de Claude Guéant.
    Plus de dix ans après les faits, le puzzle, enfin, prend forme. L’Office anticorruption (OCLCIFF) de la police judiciaire a signé, le 5 septembre dernier, un premier rapport accablant de 22 pages dans l’affaire des financements libyens de Nicolas Sarkozy et de son entourage, dont Mediapart a pu prendre connaissance.
    Les enquêteurs, chargés par le juge d’instruction Serge Tournaire de conforter – ou non – l’hypothèse de circuits d’argent noir entre Tripoli et Paris au moment de la campagne présidentielle de 2007 de l’ancien chef de l’État français, ont donné des titres de “chapitre” à leur rapport qui parlent d’eux-mêmes : « la matérialisation des soupçons de financement libyen », « les mallettes de Ziad Takieddine », « le cash de Claude Guéant », « l’absence de sincérité des comptes de campagne », l’« ampleur de la circulation d’espèces en marge de la campagne »…
    Outre la recension des nombreux témoignages qui, depuis trois ans d’instruction, viennent corroborer une corruption franco-libyenne dès l’année 2006, les enquêteurs commencent aujourd’hui à mettre en cohérence plusieurs éléments matériels bien connus des lecteurs de Mediapart et d’autres, nouveaux, qui viennent confirmer, voire, à certains égards, amplifier nos révélations passées.
    Parmi les pièces connues se trouvent ainsi les carnets manuscrits de l’ancien premier ministre et ministre du pétrole libyen, Choukri Ghanem, qui consignait en avril 2007, soit quatre ans avant la guerre en Libye, des versements du régime Kadhafi au profit de l’équipe Sarkozy pour plusieurs millions d’euros – Ghanem a été découvert noyé dans le Danube, en Autriche, dans l’entre-deux-tours de la campagne présidentielle de 2012. Ou encore le procès-verbal devant la Cour pénale internationale (CPI) de l’ancien chef des services secrets libyens, Abdallah Senoussi, qui a reconnu avoir envoyé à titre personnel à MM. Guéant et Sarkozy 5 millions d’euros en cash par l’intermédiaire de l’homme d’affaires Ziad Takieddine.
    Ce dernier a livré sur procès-verbal le récit circonstancié de ces remises de valises, au ministère de l’intérieur, en trois fois, fin 2006 et début 2007 : deux pour Claude Guéant et une pour Nicolas Sarkozy. Les enquêteurs notent d’ailleurs dans leur rapport à ce propos : « Un listing récapitulatif des voyages en Libye de M. Takieddine figurant dans un autre dossier judiciaire était obtenu. Des voyages de l’intéressé étaient bien constatés aux dates de transport des espèces mentionnés. » Ziad Takieddine, depuis ses aveux, est mis en examen pour ces faits.
    Les policiers parlent également – élément inconnu jusqu’à aujourd’hui – d’une note de mars 2013 de la Direction centrale du renseignement intérieur (DCRI, aujourd’hui DGSI) selon laquelle « une source du Service indiquait [en mars 2011] que les autorités libyennes seraient en possession d’un enregistrement vidéo prouvant que la somme de vingt millions d’euros aurait été versée au candidat Nicolas Sarkozy par l’entourage du Guide, et ce dans le cadre de la préparation de la campagne présidentielle française de 2007 ».
    Il n’est pas inutile de rappeler qu’un Libyen du nom de Mohamed Albichari, anti-kadhafiste notoire, avait confié aux services secrets français (DGSE et DGSI) pouvoir les mettre sur la piste de ces fameux enregistrements clandestins de Kadhafi, allant jusqu’à leur faire écouter des extraits authentifiés, avant de mourir à son tour soudainement en avril 2012 d’une crise de diabète, à Tunis.
    Lui aussi mis en examen dans le dossier, Claude Guéant, l’ancien directeur de campagne de Nicolas Sarkozy en 2007 (avant de devenir no 2 de l’Élysée, puis ministre de l’intérieur), apparaît de plus en plus comme le personnage pivot du dossier.
    Claude Guéant est déjà poursuivi dans cette affaire pour la réception, en mars 2008, d’un virement de 500 000 euros derrière lequel se cache, d’après l’enquête judiciaire, l’intermédiaire Alexandre Djouhri et le gestionnaire des comptes de Bachir Saleh, l’ancien directeur de cabinet de Mouammar Kadhafi.
    Pas à pas, les policiers ont, en plus, pu reconstituer ce qu’ils appellent « l’usage immodéré des espèces » par Claude Guéant. Le rapport de la PJ souligne que l’ancien “cardinal” de la République n’a retiré de son compte bancaire que… 800 euros entre mai 2003 et fin 2012, c’est-à-dire en près d’une décennie.
    Outre les 110 000 euros de frais d’enquête qu’il est accusé d’avoir détourné au ministère de l’intérieur entre 2002 et 2004, faits pour lesquels il a été condamné en première instance et en appel, Claude Guéant est aujourd’hui soupçonné d’avoir manipulé au moins 200 000 euros en espèces dont l’origine n’est pas justifiée, selon la PJ. Et cela ne prend même pas en compte toutes les dépenses de la vie que Guéant réalisait également en cash, affirment les policiers.
    On se souvient que c’est le même Guéant qui a loué, le temps de la campagne présidentielle de 2007, une chambre forte à l’agence Opéra de la BNP, à Paris, où il s’est rendu discrètement sept fois entre le 23 mars et le 19 juillet 2007. Devant les policiers, Claude Guéant a assuré, sans ciller, qu’il avait loué cette chambre forte – un homme pouvait y entrer debout – afin d’y mettre à l’abri… des discours de Nicolas Sarkozy.
    De nombreux membres de l’équipe de campagne de Nicolas Sarkozy ont été entendus à ce sujet dans le dossier libyen. Ils ont soit observé un silence embarrassé sur les déclarations fantasques de Guéant, soit carrément mis en cause son alibi.

    Éric Woerth mis en cause

    Ainsi, Vanessa D., ancienne collaboratrice de l’UMP et de Cécilia Sarkozy : « Cela me semble incohérent. Les discours de la campagne étaient consultables sous forme électronique depuis le QG. »
    Ou Aurélia J. : « Non, il se moque des gens, c’est hallucinant de mensonge, je suis consternée. » À la question de savoir ce que le directeur de campagne pouvait bien exposer dans cette chambre forte, la même a répondu, non sans malice : « Je n’en ai pas la moindre idée, mais on peut faire des déductions. »
    Une troisième, Séverine N. : « Je trouve bizarre que des discours soient entreposés dans un coffre. » Elle aussi n’exclut pas que « de l’argent peut-être » a pu y être caché. Avant d’ajouter : « Je ne sais pas si les discours de Nicolas Sarkozy sont des objets de valeur. » Une quatrième, Marie-Laure H. : « Je trouve cela aberrant. II y avait un coffre-fort dans le bureau de M. Sarkozy. Cela n’a aucun sens. Les discours ont toujours transité par mail, même à l’Élysée quand il était président de la République. »
    La justice a décidé, en juin dernier, d’ordonner la saisie pénale de deux biens immobiliers de Claude Guéant, une maison de famille située dans le Maine-et-Loire et son appartement de la rue Weber, dans les beaux quartiers parisiens, financé en grande partie par les 500 000 euros qui lui valent déjà une mise en examen.
    Au-delà du seul cas Guéant, les policiers de l’OCLCIFF ont également établi la réalité d’une circulation importante d’espèces en marge de la campagne de 2007, sous l’autorité de son trésorier d’alors, Éric Woerth, aujourd’hui président de la commission des finances de l’Assemblée nationale, et de son adjoint de l’époque, Vincent Talvas.
    D’après l’enquête policière, tout le monde, ou presque, dans l’équipe de campagne a touché de copieuses enveloppes de billets, sans que rien n’apparaisse jamais dans les comptes de campagne déposés par Nicolas Sarkozy. Une ancienne petite main de la campagne a par exemple expliqué sur PV que les secrétaires avaient perçu des rémunérations occultes, mais aussi les « patrons » de la campagne, précisant que leurs enveloppes étaient « bien supérieures à ce que nous avons eu ». Selon un membre de l’équipe, François Fillon ou Claude Guéant faisaient partie des « patrons » qui ont touché.
    Un autre témoin, lui aussi membre de la campagne, a confié une anecdote très gênante : « Je me souviens que c’était le défilé dans le bureau de Talvas [l’adjoint de Woerth – ndlr], que tout le monde venait chercher son enveloppe. Il a tiré cette enveloppe d’un coffre-fort qui contenait de nombreuses autres enveloppes, plusieurs centaines. »
    Les deux responsables de la trésorerie de Nicolas Sarkozy en 2007 (Éric Woerth et Vincent Talvas), entendus comme mis en cause, ont expliqué l’origine de ces fonds en espèces par des envois postaux de dons anonymes de militants. Une explication « captieuse », selon les enquêteurs. C’est-à-dire qui vise délibérément à tromper.
    « Les membres de l’équipe de campagne qui avaient reconnu avoir reçu des espèces et qui se rappelaient les valeurs faciales des billets remis évoquaient de grosses coupures. Ces affirmations étaient confirmées par Éric Woerth. Il semble utile de préciser que selon ses propres déclarations, les valises remises par Ziad Takieddine à MM. Guéant et Sarkozy contenaient elles aussi de grosses coupures », notent les policiers.
    Un comptable de l’UMP a également confirmé qu’il était peu probable que de grosses coupures proviennent de dons militants. D’autres ont totalement battu en brèche les affirmations de Woerth sur l’envoi par courrier d’espèces. « Je n’ai jamais vu de courrier arrivant qui contenait des espèces », a assuré la chef du courrier à l’UMP.
    Les policiers observent, piquants, que les déclarations de Woerth et Talvas dans l’affaire libyenne sont allées « à l’encontre des propos qu’ils avaient pu tenir dans le cadre du dossier Bettencourt, procédure dans laquelle ils avaient contesté toute circulation d’espèces pendant la campagne ». Oups.
    Interrogée sur l’origine du cash, une petite main de la campagne s’est autorisé une hypothèse : « À l’époque je l’ignorais, maintenant avec ce que j’ai lu dans la presse, je m’imagine aujourd’hui que Takieddine en est à l’origine. J’ai souvenir d’avoir participé à deux meetings, ils étaient grandioses, le décor, les lumières. C’était digne d’une pop-star. »
    L’affaire Bygmalion, qui vaut déjà à Nicolas Sarkozy un renvoi devant le tribunal correctionnel, a montré que la campagne de 2012 de l’ancien président n’avait pas coûté 22 millions d’euros, comme cela avait été déclaré aux autorités de contrôle, mais au moins le double.
    Et celle de 2007 ?
    Une chose paraît déjà certaine : « Les investigations menées ont permis de faire apparaître de nouvelles qualifications pénales », assurent les policiers.

  • Un retour effarant sur le financement libyen de la campagne Sarkozy

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2017/10/16/retour-sur-le-financement-libyen-de-la-campagne-sarkozy_5201349_3232.html

    Les journalistes de « Mediapart » Fabrice Arfi et Karl Laske publient une synthèse serrée de six années d’enquête sur cette affaire.

    Il est difficile, en refermant le livre, d’avoir encore le moindre doute : le colonel Kadhafi a bien financé la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, même si l’ancien président, qui n’est pas poursuivi dans le dossier judiciaire, le conteste formellement. Lorsque les premiers éléments du financement libyen avaient été publiés, ils n’avaient soulevé qu’un intérêt poli et un peu d’incrédulité – l’affaire et la ficelle étaient un peu grosses.

    Aujourd’hui, Fabrice Arfi et Karl Laske, journalistes à Mediapart, publient Avec les compliments du Guide, une synthèse serrée de six années d’enquête. Une charge minutieuse, documentée, argumentée, qui laisse sans voix quant aux dessous nauséeux de la République : nombre de pièces du puzzle avaient déjà été publiées, mais le tableau qu’elles forment, une fois rassemblées, est effrayant.

    L’agence officielle libyenne JANA annonce, le 10 mars 2011, la révélation d’un secret qui « va entraîner la chute de Sarkozy, voire son jugement en lien avec le financement de sa campagne électorale ». Le même jour, Kadhafi assure à la télévision : « C’est moi qui ai aidé Sarkozy à prendre le pouvoir. Je lui ai donné de l’argent avant qu’il ne devienne président. » L’un de ses fils déclare ensuite à Euronews : « Tout d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa compagne électorale. »

    Et devant une journaliste du Figaro, qui ne révélera ce passage que quatre mois plus tard, le colonel a insisté : « Nous lui avons donné le financement nécessaire pour qu’il puisse gagner les élections chez lui. » Certes, mais la guerre menace, et la parole du clan Kadhafi ne vaut déjà plus grand-chose.

    Circuits tortueux

    Plusieurs dignitaires du régime sont pourtant allés dans le même sens. Ainsi, dans son journal, l’ancien premier ministre, Choukri Ghanem, retrouvé noyé à Vienne : « Le 29 avril [2007], j’ai déjeuné chez Bachir Saleh [directeur de cabinet de Kadhafi], Al-Baghdadi [le premier ministre] était présent. Bachir a dit avoir payé 1,5 million d’euros à Sarkozy ; quant à Saïf [le fils de Kadhafi], il lui a envoyé 3 millions d’euros. Il semblerait que les émissaires aient empoché une partie des sommes avant de les remettre à destination. Abdallah Senoussi [beau-frère de Kadhafi] lui a également envoyé 2 millions d’euros. »

    Il semble qu’il n’ait pas tort : les intermédiaires Ziad Takieddine et Alexandre Djouhri ont copieusement profité de la manne ; l’ancien conseiller de Nicolas Sarkozy, Boris Boillon, a été contrôlé gare du Nord, en 2013, avec 350 000 euros et 40 000 dollars ; Claude Guéant, l’ancien secrétaire général de l’Elysée, peine à justifier le demi-million d’euros perçu par l’intermédiaire de circuits panaméens tortueux ; l’ancien premier ministre Dominique de Villepin a touché la même somme, par les mêmes circuits, affirment les auteurs.

    Baghdadi a confirmé, en 2011, devant la cour d’appel de Tunis, qu’il avait lui-même « supervisé le dossier du financement de la campagne de Sarkozy depuis Tripoli ». Senoussi, devant la Cour pénale internationale en 2012, assure s’être occupé du versement de 5 millions d’euros « au directeur de cabinet du ministre de l’intérieur », Claude Guéant, par l’intermédiaire de Ziad Takieddine.

    Takieddine l’a avoué en 2016, « il s’agissait de billets en euros, neufs, des liasses de 500 euros, et quelques liasses de 200 euros. Les billets étaient enveloppés dans du film plastique ». Trois voyages, en 2006 et 2007, jusqu’au bureau de Guéant, le dernier en présence de Nicolas Sarkozy – qui juge « honteuses » les déclarations de l’intermédiaire. Le même Takieddine se fait bêtement pincer, en mars 2011, au Bourget avec 1,5 million d’euros en liquide.

    Mediapart a par ailleurs publié une note à en-tête du régime, datée du 9 décembre 2006, qui donne un accord de principe pour verser 50 millions d’euros « en soutien » à la campagne de Nicolas Sarkozy. Elle est signée de Moussa Koussa, le chef des services secrets. Après quatre ans d’expertises, la justice française a estimé que la note, très contestée, n’avait pas été « fabriquée par montage », ni « altérée ». Sur les 50 millions promis, 20 auraient été « donnés directement à Boris Boillon et à Claude Guéant » en espèces, selon un ancien cadre libyen qui a témoigné sous X devant les policiers.

    « Pourquoi mentir ou nier ? »

    Enfin, Mohammed Ismail, un proche de Kadhafi, a mis les enquêteurs sur la piste des circuits offshore : la société Rossfield Ltd de Takieddine, immatriculée aux îles Vierges britanniques et alimentée par la Libye, a transféré des fonds à la Deutsche Bank de Francfort en passant par l’Intercontinental Bank du Liban. L’ex-premier président de la Libye post-Kadhafi, Mohamed Al-Megarief, a lui même écrit dans ses Mémoires : « Pourquoi mentir ou le nier ? Oui, Kadhafi a financé la campagne électorale de Nicolas Sarkozy et a continué à le financer encore après 2007. » Le passage du manuscrit a été expurgé dans la version publiée.

    « Je ne veux être complice d’aucune dictature dans le monde », déclarait, le 14 janvier 2007, le candidat Sarkozy. Douze jours après sa prise de fonctions, le nouveau président téléphonait au dictateur libyen et lui disait : « Je garde un magnifique souvenir de la qualité des analyses que j’ai entendues de vous » et « Je compte sur votre prière, monsieur le Guide ». Avec la vague des « printemps arabes » de 2011, c’est pourtant la France qui prend l’initiative de la guerre contre « la malheureuse Libye », selon les mots du président français. Elle « a souffert pendant des décennies d’un des dictateurs les plus cruels qu’on ait jamais connus ».

    Mouammar Kadhafi est lynché par la foule le 20 octobre 2011, mais en sort vivant. Qui l’a tué ? Le premier ministre François Fillon a fait part d’une discussion orageuse avec Vladimir Poutine, qui accuse la France d’avoir liquidé le colonel. « Même si ce n’est pas nous qui avons appuyé sur la gâchette, l’honnêteté m’oblige à dire que ses arguments n’étaient pas tous fallacieux. » Nicolas Sarkozy n’a pas répondu aux soixante questions envoyées par les auteurs du livre.

  • Nicolas Lambert : « Le public, c’est un autre mot pour dire le peuple »
    http://www.revue-ballast.fr/nicolas-lambert-public-cest-dire-peuple

    Nous sommes au procès Elf. Au banc des accusés, l’ancien directeur de la compagnie d’État, « Monsieur Afrique » et un « directeur des affaires générales ». On écoute leur plaidoyer, tentant de défendre l’indéfendable : 504 millions de deniers publics détournés par ce que l’on appelle « la Françafrique ». Nous sommes dans une réunion publique : des syndicalistes qui travaillent dans le nucléaire, des habitants vivant aux environs d’une centrale… Nous écoutons la novlangue d’Areva, entendons l’hypocrisie du maire, comprenons l’impuissance de l’Autorité de sûreté nucléaire… Nous sommes dans un bureau d’écoute : au bout du fil, Ziad Takieddine. Un scandale qui éclate, une famille qui se déchire, une tragédie contemporaine sur fond de drame politique. Nous sommes au théâtre de Belleville et Nicolas Lambert incarne toutes ces voix, toutes ces histoires – il donne corps aux liens qui se tissent entre l’argent bleu pétrole de ladite Françafrique, « l’indépendance » énergétique de l’atome et l’armement militaire français. En trois volets, Lambert, principalement seul en scène, entend proposer un « contre-pouvoir », tour à tour grave et comique. Du théâtre documentaire, des plus accessibles, bâti sur dix années d’enquêtes et d’écriture : chaque mot entendu dans ce triptyque, Bleu Blanc Rouge, fut réellement prononcé. Les théâtres ne sont pas foule, hélas, à ouvrir leurs portes à cet infatigable « artisan » de la scène et observateur de « l’a-démocratie ».

    « Les vampires n’aiment pas la lumière, paraît-il, et mon boulot est de mettre des choses sur scène, sous la lumière. Je fais mon boulot de termite, qui consiste à ébranler cette structure qui ne me convient pas », avez-vous lancé un jour. Tout votre travail pourrait se résumer ainsi : mettre en lumière…

  • Libye : pourquoi la mise en examen de #Takieddine menace directement #Sarkozy
    https://www.mediapart.fr/journal/france/281216/libye-pourquoi-la-mise-en-examen-de-takieddine-menace-directement-sarkozy

    Nicolas Sarkozy, le 6 septembre 2016. © Reuters Mediapart révèle le contenu des auditions de Ziad Takieddine devant les policiers et l’intitulé exact de sa mise en examen pour #Corruption dans l’affaire des #financements_libyens. Et ce n’est pas une bonne nouvelle pour l’ancien président français et son plus proche collaborateur, Claude #Guéant.

    #France #kadhafi #Senoussi

  • Financement libyen : ce que Ziad Takieddine a dit aux juges
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12836-financement-libyen-ce-que-ziad-takieddine-a-dit-aux-juges

    Après ses déclarations à ONPC (vidéo ci-dessous) je m’étais étonné que la justice ne l’entende pas, eh bien voilà qui est fait...

    Il est dix heures ce 7 décembre quand l’homme d’affaires Ziad Takieddine, 65 ans, se présente dans le bureau du juge financier, Serge Tournaire. Trois semaines avant, il s’est confié à un journaliste de Premières Lignes et au site Médiapart assurant qu’il avait remis de l’argent liquide en provenance de Libye à Claude Guéant puis Nicolas Sarkozy à la fin de l’année 2006 et au début de 2007.

    Lire aussi : La nouvelle « bombe » de Ziad Takieddine, témoin à la crédibilité contestée

    Des déclarations crédibles, mais sans preuve, qui ont secoué la campagne des primaires à droite et qui lui valent aujourd’hui d’être mis en examen pour « complicité de corruption et de trafic (...)

  • #Revue_de_Presse du jour comprenant l’actualité nationale et internationale de ce vendredi 16 décembre 2016
    https://www.crashdebug.fr/revue-de-presse/12835-revue-de-presse-du-jour-comprenant-l-actualite-nationale-et-interna

    https://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/decembre/revue_de_presse_02_12_2015.png

    Bonjour, nous sommes le vendredi 16 décembre 2016, c’est donc la veille du week end, bonne nouvelle sur le front du SEO, on commence à voir des résultats, du reste hier nous avons fait près de 1700 visiteurs, le blog retrouve des couleurs. Là où je suis content, c’est qu’il semblerait que je sois sur la bonne voie pour améliorer le référencement du site, comprenez que c’est un véritable travail de fourmi, je n’ai donc pas beaucoup de temps pour creuser l’actualité.

    En attendant comme d’habitude voici notre sélection d’article des titres de presse, une actualité un peut morne ce matin, mais quelques titres d’importance.

    Amicalement,

    f.

    Actualités françaises :

    16.12.2016

    Financement libyen : ce que Ziad Takieddine a dit aux juges (Le Monde.fr)

    Arbitrage Tapie : le ministère public requiert la relaxe de (...)

    #En_vedette

  • Un pacte de corruption se dessine derrière les valises libyennes de Takieddine
    https://www.mediapart.fr/journal/france/231116/un-pacte-de-corruption-se-dessine-derriere-les-valises-libyennes-de-takied

    De gauche à droite : #Nicolas_Sarkozy, #Ziad_Takieddine, #Claude_Guéant, #Abdallah_Senoussi et #Thierry_Herzog Mediapart publie quatre documents qui prouvent que Nicolas Sarkozy et ses proches se sont employés, entre 2005 et 2009, à sauver la mise judiciaire au dignitaire libyen Abdallah Senoussi dans l’affaire de l’attentat du DC10 d’UTA. Senoussi est aujourd’hui soupçonné d’avoir fait remettre 5 millions d’euros en cash à Sarkozy et Guéant, par l’intermédiaire de Ziad Takieddine, avant la présidentielle de 2007.

    #France #DC10_d'UTA #financements_libyens

  • Ziad Takieddine : « J’ai remis trois valises d’argent libyen à Guéant et Sarközy » !
    http://www.brujitafr.fr/2016/11/ziad-takieddine-j-ai-remis-trois-valises-d-argent-libyen-a-gueant-et-sarko

    Ce pourrait être une bombe à quelques jours l’élection présidentielle. Mediapart croit détenir la preuve de la participation de l’ancien dictateur Mouammar Kadhafi au financement de la campagn... Ziad Takieddine, l’homme qui a introduit Nicolas Sarkozy...

  • Takieddine affirme avoir remis 5 millions d’euros à Sarkozy
    https://www.crashdebug.fr/actualites-france/12678-takieddine-affirme-avoir-remis-5-millions-d-euros-a-sarkozy

    Je trouvais étrange que suite a ses déclaration (vidéo ci-dessous) on n’entendait plus parler de Ziad Takieddine..., le fait est qu’il avait été arrêté et le gouvernement gardais ses révélations bien au chaud…

    Takieddine affirme avoir remis 5 millions d’euros à Sarkozy

    Il avait déjà accusé Nicolas Sarkozy d’avoir perçu des fonds libyens lors de la campagne de 2007 : à cinq jours de la primaire à droite, l’homme d’affaires Ziad Takieddine affirme avoir personnellement remis à l’ex-président et son camp cinq millions d’euros provenant du régime Kadhafi.

    Nicolas Sarkozy a opposé mardi un « démenti formel » à ces nouvelles accusations de Ziad Takieddine, en mettant en cause son « absence de crédibilité » et en promettant des « poursuites judiciaires », selon un communiqué de son avocat.

    Devant des enquêteurs, Ziad Takieddine, (...)

  • Takieddine : « J’ai remis trois valises d’argent libyen à Guéant et Sarkozy »
    https://www.mediapart.fr/journal/france/151116/takieddine-j-ai-remis-trois-valises-d-argent-libyen-gueant-et-sarkozy

    Dans un entretien filmé avec Mediapart, Ziad Takieddine, l’homme qui a introduit Nicolas Sarkozy auprès de Mouammar Kadhafi, avoue avoir apporté au ministère de l’intérieur, fin 2006 et début 2007, plusieurs valises d’argent liquide préparées par le régime libyen, pour un montant total de 5 millions d’euros.

  • La campagne de Sarkozy de 2007 aurait bien été financée par la Libye de Kadhafi - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/11/la-campagne-de-sarkozy-de-2007-aurait-bien-ete-financee-par-la-lib

    Mouammar Kadhafi, lors de sa visite en France en 2007
    Un nouveau document détenu par la justice française vient relancer les soupçons de financements libyens de la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007, alors que celui-ci est en campagne pour tenter de ravir la primaire républicaine.

    Lire aussi
    Chaos libyen : après Cameron, le Parlement britannique accable aussi Sarkozy
    Au moins 6,5 millions d’euros auraient été donnés par des membres du gouvernement de Mouammar Kadhafi à Nicolas Sarkozy pour le financement de sa campagne présidentielle de 2007 selon Mediapart, qui fait état de l’existence d’un carnet ayant appartenu à un dignitaire libyen dans lequel les versements à l’ex-président ont été consignés.

    Le carnet, qui était détenu par l’ex-Premier ministre libyen puis ministre du Pétrole Choukri Ghanem, retrace au moins trois versements différents opérés par trois personnalités du régime libyen, pour un total de 6,7 millions d’euros. Le carnet fait aussi état d’une réunion s’étant tenue le 29 avril 2007, soi dans l’entre-deux tours de la présidentielle, au cours de laquelle l’équipe de Nicolas Sarkozy aurait fait état d’une impatience toute particulière concernant le versement des fonds.

    Choukri Ghane, qui avait quitté le pays en juin 2011 en pleine guerre de Libye, avait été retrouvé mort dans le Danube en 2012. L’enquête avait conclu à une mort naturelle par infarctus.

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    Jean-Luc Mounier @mounierjl
    Et soudain l’argent libyen de M.Kadhafi fait son retour dans la campagne présidentielle (en 2007) de Nicolas Sarkozyhttps://www.mediapart.fr/journal/international/270916/un-carnet-consignait-en-2007-les-millions-libyens-de-nicolas-sarkozy …
    12:50 - 27 Sept 2016
     
     
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    « Il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale »
    Le 16 mars 2011, soit trois jours avant le déclenchement de l’intervention française et de ses alliés en Libye, le fils de Mouammar Kadhafi Saïf al-Islam accusait Nicolas Sarkozy d’avoir reçu de l’argent de la Libye. « Tout d’abord, il faut que Sarkozy rende l’argent qu’il a accepté de la Libye pour financer sa campagne électorale. C’est nous qui avons financé sa campagne, et nous en avons la preuve. Nous sommes prêts à tout révéler. La première chose que l’on demande à ce clown, c’est de rendre l’argent au peuple libyen. Nous lui avons accordé une aide afin qu’il œuvre pour le peuple libyen, mais il nous a déçus. Rendez-nous notre argent. Nous avons tous les détails, les comptes bancaires, les documents, et les opérations de transfert. Nous révélerons tout prochainement », avait-t-il affirmé.

    Lire aussi : Une source militaire confie à Reuters que Saïf Al-Islam Kadhafi est toujours en prison

    Mais les révélations se sont arrêtées là, et ces menaces sont restées lettre morte. Dans le même temps, la coalition occidentale menée par la France et le Royaume-uni a entamé une intervention militaire en territoire libyen qui a abouti à la chute de Mouammar Kadhafi.

    Un financement qui pourrait atteindre la somme de 50 millions d’euros
    Un document, publié le 28 avril 2012 par Mediapart, soit lors de l’entre-deux-tours de la présidentielle, faisant état d’un accord de principe de versement de 50 millions d’euros à Nicolas Sarkozy, a néanmoins relancé l’intrigue. Ce document était attribué à Moussa Koussa, ex-chef des services de renseignement extérieur de la Libye, aujourd’hui en exil. L’ex-président avait porté plainte pour faux et diffusion de fausse nouvelle, mais a été débouté par la justice fin mai 2016.

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    dullague @onrigoleplus
    Sarkozy-Kadhafi : Traduction de la note sur les 50 millions d’euros !! #France3 http://ln.is/fH64f vi... by @lUMPmatuer via@c0nvey
    12:05 - 27 Sept 2016

    Sarkozy-Kadhafi : la preuve du financement
    Selon un document officiel libyen, le régime de Kadhafi a décidé de débloquer une somme de 50 millions d’euros pour la campagne présidentielle de Nicolas Sarkozy en 2007. Le chef des services libyens...
    mediapart.fr
     
     
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    En 2013, une information judiciaire a été ouverte suites aux déclaration de Ziad Takieddine, homme d’affaire proche de l’ex-président, qui avait affirmé que Nicolas Sarkozy avait bénéficié de l’ancien guide suprême libyen. C’est dans le cadre de cette enquête que ce carnet a été récupéré par la justice française.

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    ALI @A__L__I__
    Ziad Takieddine : Kadhafi a financé Sarkozy - Karl Zéro Absoluhttps://youtu.be/58AiL5SLb10

     
    "Nicolas Sarkozy est un criminel de guerre"
    20:47 - 2 Juin 2015
     
     
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    La nouvelle révélation de Mediapart émerge au moment où l’ex-président se démène en pleine campagne des primaires à droite, qui désignera le candidat républicain à la prochaine élection présidentielle.

    Lire aussi : Parlement britannique : « le changement de régime était le vrai but de l’opération en Libye »

    https://francais.rt.com

  • Les jeux troubles du bras droit de #Donald_Trump avec #Ziad_Takieddine
    https://www.mediapart.fr/journal/international/200716/les-jeux-troubles-du-bras-droit-de-donald-trump-avec-ziad-takieddine

    Paul Manafort, directeur de campagne de Donald Trump, à la #convention_républicaine de Cleveland. © Reuters L’actuel directeur de campagne de Donald Trump, #Paul_Manafort, est soupçonné d’avoir signé un contrat fictif avec le marchand d’armes Ziad Takieddine dans le but de maquiller l’origine occulte d’argent liquide saisi par les douanes en pleine #Affaire_Karachi. Il est aussi suspecté d’avoir facturé d’inutiles sondages pour le camp Balladur lors de la présidentielle de 1995.

    #International #France #Abdul_Rahman_el-Assir #Affaire_Balladur

  • Médiapart 1 – Sarkozy 0
    http://survie.org/billets-d-afrique/2016/juillet-aout-2016-728/article/mediapart-1-sarkozy-0-5133

    En 2012, Médiapart révélait un document libyen attestant d’un accord pour le financement de la campagne de Nicolas Sarkozy par le régime de Kadhafi à hauteur de 50 millions d’euros. S’en est suivie une instruction judiciaire pour corruption active et passive, trafic d’influence, abus de biens sociaux, blanchiment, complicité et recel de ces délits. Sarkozy avait alors riposté, contestant l’authenticité du document, appuyé par Ziad Takieddine et Moussa Koussa (tous deux signataires de l’accord) et avait (...)

    #juillet-août_2016

    / #Brèves_d'Afrique_et_d'ailleurs

  • L’ancien chef du service de la DGSE : « Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste »
    http://www.crashdebug.fr/actualites-france/10914-l-ancien-chef-du-service-de-la-dgse-nous-sommes-allies-avec-ceux-qu

    http://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/novembre/hollande_quatar_16_11_2015.jpg

    Quand je vous parlais de prendre ses responsabilités... Du reste, si vous ne l’avez pas encore vue, ne loupez pas l’interview mémorable de Ziad Takieddine à ONPC ça serait dommage... (Informations complémentaires)

    Merci aux Brindherbes engagés...

    Update 16.11.2015 IMPORTANT : Terrorisme et « État Profond »

    Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la « guerre de civilisation » et celle contre le « terrorisme » brandies par le gouvernement comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad.

    HD. Comment analysez-vous le profil de Yassin Salhi ? Correspond-il à celui du « loup solitaire » ou à celui d’un terroriste (...)

  • L’ancien chef du service de la DGSE :« Nous sommes alliés avec ceux qui sponsorisent depuis trente ans le phénomène djihadiste »
    http://www.crashdebug.fr/index.php/actualites-france/10914-l-ancien-chef-du-service-de-la-dgse-nous-sommes-allies-avec-ceux-qu

    http://www.crashdebug.fr/images/stories/addons/images/Images+globales/2015/novembre/hollande_quatar_16_11_2015.jpg

    Quand je vous parlais de prendre ses responsabilités..... Du reste si vous ne l’avez pas encore vue, ne loupez pas l’interview mémorable de Ziad Takieddine a ONPC ça serait dommage... (Informations complémentaires)

    Merci aux Brindherbes engagés...

    Pour Alain Chouet, ancien chef du service de renseignements de sécurité à la DGSE, la « guerre de civilisation » et celle contre le « terrorisme » brandies par le gouvernement comme par l’opposition de droite constituent une imposture qui en masque une autre, celle de l’alliance militaire entre les pays occidentaux et les parrains financiers du djihad.

    HD. Comment analysez-vous le profil de Yassin Salhi ? Correspondil à celui du « loup solitaire » ou à celui d’un terroriste agissant pour le compte d’une organisation structurée ?

    ALAIN CHOUET. (...)

  • Attentat de Karachi : le témoignage qui révèle les mensonges de la DST
    http://www.lemonde.fr/police-justice/article/2015/11/13/attentat-de-karachi-le-temoignage-qui-revele-les-dissimulations-de-la-dst_48

    Dans le dossier d’instruction de l’#attentat_de_Karachi, qui a fait quinze morts dont onze employés français de la Direction des constructions navales (DCN) le 8 mai 2002 au Pakistan, il apparaît sous son seul alias : « Verger ». Verger est un ancien agent de la Direction de surveillance du territoire (#DST), l’ancêtre de la DGSI. Il n’avait encore jamais été entendu par la justice. C’est désormais chose faite. A la faveur d’un tour de passe-passe inédit, les magistrats instructeurs sont parvenus à contourner le secret-défense qui leur est opposé depuis le début de cette enquête.

    Le témoignage de Verger, que Le Monde a pu consulter, a été déclassifié par le ministre de l’intérieur, Bernard Cazeneuve, le 23 octobre. Il vient confirmer des informations longtemps tues par les responsables des services de renseignement : la DST, chargée en 2002 de l’enquête sur l’attentat, avait bel et bien travaillé dès les années 1990 sur un certain Ali Ben Moussalem, aujourd’hui considéré comme un personnage clé de l’affaire.

    Depuis 2009, le juge Marc Trévidic – chargé de l’enquête jusqu’à son départ du pôle antiterroriste en août 2015 – cherche à savoir si la DST a enquêté sur cet homme et le lui a caché. En d’autres termes si le #mobile_politico-financier a été volontairement étouffé au profit de la piste islamiste. Les anciens responsables des services qu’il a auditionnés sur ce sujet se sont systématiquement retranchés derrière le secret-défense. Et ses innombrables requêtes en déclassification concernant Ali Ben Moussalem se sont jusqu’ici heurtées à la même réponse : la DGSI, qui a succédé à la DST, ne retrouve aucune trace de ce travail dans ses armoires.
    Ce cheikh saoudien était à la tête d’un réseau d’intermédiaires – dont faisait partie Ziad Takieddine – imposé par le gouvernement Balladur dans plusieurs marchés d’#armement en 1994 : la vente des sous-marins français Agosta au Pakistan et des frégates Sawari II à l’Arabie saoudite. Il est le pivot de la thèse selon laquelle l’attentat serait une mesure de rétorsion après l’interruption des commissions prévues par ces contrats.