• Netherland: A fire has spread rapidly at a “picnic” facility in Almelo, supermarket funded by the Bill and Melinda Gates foundation

    https://www.youtube.com/watch?v=_QvuMcoyfw4

    Picnic in the Netherlands, is a supermarket company funded by the Bill and Melinda Gates foundation that delivers groceries with small electric cars.

     #bill_gates #en_vedette #actualités_internationales #santé #philanthrocapitalisme #philanthropie #fondation_gates #capitalisme #microsoft #gates #Pays_Bas #Hollande #manifestations

    • État et multinationales détournent la chaîne alimentaire
      Publié en ligne sur le site de De andere krant, Pays-Bas, 9 juillet 2022.(1)

      Pas beaucoup de bruit dans les médias du pouvoir autour de ce qu’il se passe en Hollande. Normal, les agriculteurs se révoltent contre les plans du Forum économique mondial que leur gouvernement met en place docilement. Sous prétexte de l’augmentation de la population et de la nécessité de nourrir 10 milliards de personnes bientôt, l’agriculture 2.0 est prisée, au détriment de la traditionnelle, celle où l’on met encore ses mains dans la terre. Un article de nos collègues hollandais, avec leur aimable accord de le reproduire ici.

      Le gouvernement néerlandais travaille en étroite collaboration avec le Forum économique mondial (WEF) pour réformer radicalement le secteur alimentaire. Les Pays-Bas sont l’araignée dans la toile d’une chaîne alimentaire mondiale qui n’a pas encore été formée, qui est contrôlée par les soi-disant WEF Food Innovation Hubs. Le siège social est situé à Wageningen. Le rôle de l’agriculteur traditionnel dans les plans du WEF est marginal.

      Le WEF, le club d’élite des multinationales et des dirigeants politiques basé à Davos, a établi des pôles d’innovation alimentaire dans le monde entier. « Des plateformes de partenariat multipartites basées sur le marché visant à renforcer les écosystèmes d’innovation locaux », c’est ainsi que le WEF les décrit. Ils doivent s’assurer que la chaîne alimentaire est préparée pour l’avenir.

      Selon le WEF, une réforme radicale du système alimentaire est nécessaire pour qu’il n’y ait plus de faim dans le monde d’ici 2030. Il reste encore du chemin à parcourir, car à l’heure actuelle « près de deux milliards de personnes n’ont pas accès à une alimentation saine, nutritive et adéquate et 690 millions de personnes meurent de faim ».

      Pour résoudre le problème, un « plan global » a été mis en place en 2020 – hors parlement. Les Pays-Bas y jouent un rôle de premier plan. Le European Food Innovation Hub du WEF et même le secrétariat mondial des Hubs sont situés à Wageningen. Le WEF travaille en collaboration avec l’Université de Wageningen (WUR) et avec la plateforme d’innovation alimentaire Food Valley NL sponsorisée par la province de Gelderland. Le plan laisse peu de place aux agriculteurs traditionnels. Le WEF se concentre principalement sur les partenariats public-privé avec les grandes entreprises. Food Valley NL en est un bon exemple : elle est financée par la province de Gelderland, est présidée par l’ancienne ministre Edith Schippers (VVD) — qui est également présidente de la multinationale alimentaire DSM — et compte des entreprises telles que Jumbo, Aldi, HAK, Rabobank et DSM comme membres. « Le rôle des entreprises du secteur alimentaire doit être stimulé pour créer des solutions évolutives », a déclaré le Premier ministre Rutte lors d’une réunion Zoom du WEF l’année dernière.

      Rutte a fait sa déclaration lors d’une réunion Zoom avec le titre révélateur « Transformer les systèmes alimentaires et l’utilisation des terres », où il a déclaré que le secrétariat mondial des pôles alimentaires avait été attribué à notre pays par le WEF, après que les Pays-Bas aient déjà été désignés comme le quartier général des pays européens. La coordination est entre les mains de l’Université de Wageningen.

      Parce que la plupart des médias rapportent peu ou rien sur le plan du WEF — même maintenant que le débat entre les agriculteurs et les politiques est devenu houleux —, il semble que ce ne soit pas la réalité, ou tout au plus une théorie du complot. Cependant, l’engagement envers le plan et les objectifs dirigés par le WEF a déjà été ouvertement proclamé par l’ancienne ministre de l’Agriculture Carola Schouten, ainsi que par le Premier ministre lui-même. Les accords sur les Food Hubs sont même scellés dans des contrats juridiquement contraignants, comme l’a montré le Forum pour la démocratie l’année dernière après des questions parlementaires à Schouten. Lors de réunions avec le WEF, Rutte lui-même a laissé entendre que la transformation de la chaîne alimentaire battait son plein. « Les World Economic Food Innovation Hubs permettent de connecter les actionnaires régionaux (ce que le WEF appelle les soi-disant parties prenantes, ndlr) pour intensifier les innovations », a déclaré Rutte. Il est remarquable que de nombreuses entreprises du secteur industriel et technologique en particulier apportent une contribution majeure aux plans de réforme du secteur alimentaire.

      Le gouvernement et le WEF disent qu’il faut produire plus de nourriture, car « la croissance attendue de la population mondiale (à 10 milliards en 2050, ndlr) et les conséquences de la crise climatique ne font qu’accroître l’urgence de l’insécurité alimentaire actuelle », comme indiqué dans un article du gouvernement l’année dernière. Pourquoi alors chasser ces agriculteurs de la terre, comme le fait maintenant ouvertement le gouvernement néerlandais ? Plus de nourriture sur moins de terres agricoles, est-ce possible ? Oui, on a pensé à quelque chose : l’agriculture verticale, c’est-à-dire l’agriculture qui monte. « Agriculture verticale. Est-ce l’avenir de l’agriculture ? », le WEF pose une question rhétorique. Une vidéo montre comment la start-up danoise Nordic Harvest à Copenhague a aménagé un entrepôt de 75.000 mètres carrés de manière à ce que les aliments puissent être cultivés en quatorze couches empilées les unes sur les autres. Des points forts technologiques tels que l’éclairage LED, les mécanismes rotatifs et l’arrosage avec des capteurs garantissent que les cultures poussent dans « les conditions parfaites ».

      « Notre productivité est extrêmement élevée et nous laissons une petite empreinte », a déclaré David Rosenberg, PDG d’Aerofarming, qui qualifie son entreprise de croisement entre une entreprise agricole et une entreprise technologique. « Nos cultures poussent — de la graine à la récolte — en quinze jours. Cela prend 30 à 45 jours dans une serre ou dans un champ ». L’entreprise — qui s’occupe également de la modification génétique des semences à l’aide de la technique CRISPR — affirme qu’il faut 95% d’eau en moins que sur une ferme et qu’elle peut produire 390 fois plus de cultures par mètre carré et même que la nourriture est plus saine que dans une ferme saine (bien que beaucoup de sceptiques contestent cela). Si ce phénomène se répand dans le monde, il faudra beaucoup moins de terres agricoles. En fait, il faudra beaucoup moins d’agriculteurs. Nul autre que Bill Gates a injecté 50 millions de dollars dans l’entreprise pour des robots agricoles capables de faire le travail beaucoup plus rapidement.

      Bien que le WEF et le gouvernement affirment toujours que les agriculteurs continueront à jouer un rôle important dans l’approvisionnement alimentaire à l’avenir, cela semble être une stratégie pour garder les gens calmes le plus longtemps possible. Il semble que seules les parties qui souhaitent adopter les innovations du Food Hub joueront un rôle dans la chaîne alimentaire du futur. En général, le secteur agricole est à la traîne, selon le WEF. « Les innovations qui peuvent aider à transformer nos systèmes alimentaires sont souvent déjà là. Malheureusement, l’adoption et la mise à l’échelle des innovations dans le secteur agroalimentaire sont à la traîne par rapport aux autres secteurs ».

      Le ministre de l’azote Van der Wal, Picnic et Bill Gates
      Les lignes avec l’élite dirigeante mondialiste ne sont pas seulement courtes du côté de la production de la chaîne alimentaire, il y a aussi un (apparent) conflit d’intérêts du côté de la distribution. Il s’avère que le frère de la ministre de l’azote Christianne van der Wal (VVD) — Bouke van der Wal — est le propriétaire de Picnic. Bill Gates a investi l’an dernier 600 millions d’euros dans ce supermarché en ligne. Il a déclaré qu’il souhaitait que les pays riches « passent à 100% à la consommation de viandes synthétiques pour aider à lutter contre le changement climatique ». Ce phénomène est tout à fait conforme à une autre idée d’innovation alimentaire promue par le WEF : la « viande » imprimée en 3D.

      Ido Dijkstra
      Traduction : Bernard Legros
      Mise en ligne et traduction #Kairos https://www.kairospresse.be/etat-et-multinationales-detournent-la-chaine-alimentaire

      Notes et références 1 https://deanderekrant.nl/nieuws/staat-en-multinationals-kapen-voedselketen-2022–07-08

      #picnic #wef #davos #répression #alimentation #globalisation_4.0 #klaus_schwab #économie

  • Le mea- culpa de Bill Gates sur Jeffrey Epstein
    http://www.lessentiel.lu/fr/news/monde/story/le-mea-culpa-de-bill-gates-sur-jeffrey-epstein-26709548

    Bill Gates a admis avoir fait « une énorme erreur » en rencontrant Jeffrey Epstein, le financier inculpé d’abus sexuels sur des dizaines de mineures avant d’être retrouvé pendu dans sa cellule.
    « C’était une énorme erreur de passer du temps avec lui, de lui donner de la crédibilité en étant là », a déclaré Bill Gates à la chaîne d’informations américaine CNN. M. Gates assure l’avoir rencontré dans le but de collecter des fonds pour ses activités philanthropiques.

    « J’ai eu plusieurs dîners avec lui dans l’espoir qu’il concrétise ses dires sur l’octroi potentiel, grâce à ses contacts, de milliards de dollars dans le cadre de projets philanthropiques en faveur de la santé mondiale », a expliqué Bill Gates. « Quand il est apparu que cela n’allait pas se concrétiser, cette relation a pris fin », a-t-il ajouté.

    En mai dernier, le New York Times et le Wall Street Journal avaient évoqué ces dîners, qui auraient fait l’objet de questionnements de la part du conseil d’administration de Microsoft et auraient suscité le désaccord avec sa désormais ex-femme Melinda. Bill Gates, qui avait fondé Microsoft en 1975, avait quitté le conseil d’administration du groupe en 2020 pour se consacrer pleinement à la fondation qu’il avait créée avec son épouse. Il n’était déjà plus directeur général depuis 2000.

    #en_vedette #epstein #viol #jeffrey_epstein #pédophilie #culture_du_viol #metoo #philanthropie #violences_sexuelles #grand_homme #ghislaine_maxwell #bill_gates #philanthrocapitalisme #fondation_gates #microsoft #gates

  • La Californie dédommage les victimes de stérilisation forcée Katja Schaer/jfe
    https://www.rts.ch/info/monde/12353527-la-californie-dedommage-les-victimes-de-sterilisation-forcee.html

    L’Etat de Californie, aux Etats-Unis, a décidé cette semaine d’octroyer 7,5 millions de dollars de son budget aux victimes de stérilisation forcée. La pratique remonte au début du XXe siècle, portée par plusieurs scientifiques de renom favorables à l’eugénisme.

    Au moins 20’000 personnes - femmes et hommes - ont subi une stérilisation forcée en Californie. Mais ce chiffre est peut-être l’arbre qui cache la forêt, les documents et les données étant difficiles à se procurer et souvent gardés secrets.


    La stérilisation forcée trouve son origine au XIXe siècle. A l’époque, plusieurs pans de la médecine convergent vers le même objectif : l’amélioration de la race humaine.

    Jusqu’en...2014
    Cette amélioration passe notamment par la stérilisation forcées des personnes jugées « anormales ». En 1909, la Californie adopte alors sa première loi eugéniste, qui l’autorise à stériliser les personnes emprisonnées et institutionnalisées.

    La loi va connaître deux modifications qui permettront d’élargir la définition de l’anormalité. Les personnes handicapées, les malades psychiques et mentaux, les pauvres et les personnes de couleur - en particulier d’origine latine - pourront être stérilisées. De nombreuses femmes jugées « sursexuées » seront elles aussi soumises à cette procédure.

    Officiellement, la loi autorisant la stérilisation forcée a été invalidée en 1979. La pratique a toutefois été maintenue dans les prisons. Les dernières affaires remontent à 2014.

    La pratique était autorisée dans la majorité des Etats américains, mais la Californie compte pour un tiers des quelque 60’000 interventions pratiquées à l’échelle nationale.

    Basée sur l’eugénisme
    Si la stérilisation forcée a été si largement appliquée en Californie, c’est parce qu’au début du XXe siècle, l’Etat est l’épicentre de la pensée eugéniste aux Etats-Unis. L’amélioration de la race s’est imposée en science et la Californie abrite plusieurs scientifiques de renom, favorables à cette théorie.

    Ce concept est même porté par les grandes universités, comme Stanford, notamment. En 1920, le président de l’université californienne, David Starr Jordan, postule que des traits de caractères ou mêmes des conditions sociales comme le talent et la précarité, sont héréditaires.

    Le directeur s’oppose au mélange de races et déplore ce qu’il appelle le déclin de la race nordique, à laquelle il associe les Anglo-Saxons. Ces scientifiques n’auraient pas pu exister sans l’aide d’organisations comme l’institution Carnegie ou la fondation Rockefeller.

    Au début du XXe siècle, Oliver Wendell Holmes, juge à la Cour suprême américaine, soutient la pratique de la stérilisation forcée. Ses propos seront d’ailleurs repris pour défendre les pratiques nazies lors du procès de Nuremberg.

    #eugénisme #racisme #transhumanisme #stérilisation #contraception_forcée #histoire #santé #inégalités #femmes #stérilisation #Pauvres #Femmes #Hommes #nefants #Californie #USA #états_unis #Stanford #philanthropie #philanthropes #Carnegie #Rockefeller #philanthrocapitalisme #philanthropie

    • La Californie, cet état qu’on nous présente toujours comme un paradis.
      Quand aux bienfaiteurs professionnels de l’institution Carnegie ou de la fondation Rockefeller, ce sont aussi des innocents professionnels.

    • En France,le nombre de stérilisations dans la population générale, déjà peu élevé, a diminué au cours des dix dernières années, il est de 22.000environ par an.Pour les handicapés, aucune enquête n’était disponible, en matière ni de stérilisation, ni de contraception. La mission a réalisé une étude spécifique à partir des actes de stérilisation masculine et féminine effectués en1995 et1996 dans les hôpitaux publics et quelques établissements privés, selon les données du PMSI.D’après ces données déclaratives, l’ampleur du phénomène, notamment pour les personnes handicapées, apparaît faible, mais non marginal . On a ainsi repéré en 1996 environ 15 cas de stérilisation d’hommes handicapés sur les 423 actes de ligatures des canaux déférents et quand même 2% de stérilisations de femmes, handicapées ou en grandes difficultés sociales, selon le diagnostic associé, c’est à dire 211 cas sur10.453. Enfin, la tranche d’âge des femmes de moins de 25 ans qui ont eu une ligature bilatérale des trompes comprend vingt femmes, soit un quart de l’effectif.

      https://www.vie-publique.fr/sites/default/files/rapport/pdf/984001636.pdf

  • The power of private philanthropy in international development

    In 1959, the Ford and Rockefeller Foundations pledged seven million US$ to establish the International Rice Research Institute (IRRI) at Los Baños in the Philippines. They planted technologies originating in the US into the Philippines landscape, along with new institutions, infrastructures, and attitudes. Yet this intervention was far from unique, nor was it spectacular relative to other philanthropic ‘missions’ from the 20th century.

    How did philanthropic foundations come to wield such influence over how we think about and do development, despite being so far removed from the poor and their poverty in the Global South?

    In a recent paper published in the journal Economy and Society, we suggest that metaphors – bridge, leapfrog, platform, satellite, interdigitate – are useful for thinking about the machinations of philanthropic foundations. In the Philippines, for example, the Ford and Rockefeller foundations were trying to bridge what they saw as a developmental lag. In endowing new scientific institutions such as IRRI that juxtaposed spaces of modernity and underdevelopment, they saw themselves bringing so-called third world countries into present–day modernity from elsewhere by leapfrogging historical time. In so doing, they purposively bypassed actors that might otherwise have been central: such as post–colonial governments, trade unions, and peasantry, along with their respective interests and demands, while providing platforms for other – preferred – ideas, institutions, and interests to dominate.

    We offer examples, below, from three developmental epochs.

    Scientific development (1940s – 70s)

    From the 1920s, the ‘big three’ US foundations (Ford, Rockefeller, Carnegie) moved away from traditional notions of charity towards a more systematic approach to grant-making that involved diagnosing and attacking the ‘root causes’ of poverty. These foundations went on to prescribe the transfer of models of science and development that had evolved within a US context – but were nevertheless considered universally applicable – to solve problems in diverse and distant lands. In public health, for example, ‘success against hookworm in the United States helped inspire the belief that such programs could be replicated in other parts of the world, and were indeed expanded to include malaria and yellow fever, among others’. Similarly, the Tennessee Valley Authority’s model of river–basin integrated regional development was replicated in India, Laos, Vietnam, Egypt, Lebanon, Tanzania, and Brazil.

    The chosen strategy of institutional replication can be understood as the development of satellites––as new scientific institutions invested with a distinct local/regional identity remained, nonetheless, within the orbit of the ‘metropolis’. US foundations’ preference for satellite creation was exemplified by the ‘Green Revolution’—an ambitious programme of agricultural modernization in South and Southeast Asia spearheaded by the Rockefeller and Ford Foundations and implemented through international institutions for whom IRRI was the template.

    Such large-scale funding was justified as essential in the fight against communism.

    The Green Revolution offered a technocratic solution to the problem of food shortage in South and Southeast Asia—the frontier of the Cold War. Meanwhile, for developmentalist regimes that, in the Philippines as elsewhere, had superseded post-independence socialist governments, these programmes provided a welcome diversion from redistributive politics. In this context, institutions like IRRI and their ‘miracle seeds’ were showcased as investments in and symbols of modernity and development. Meanwhile, an increasingly transnational agribusiness sector expanded into new markets for seeds, agrichemicals, machinery, and, ultimately, land.

    The turn to partnerships (1970s – 2000s)

    By the 1970s, the era of large–scale investment in technical assistance to developing country governments and public bureaucracies was coming to an end. The Ford Foundation led the way in pioneering a new approach through its population programmes in South Asia. This new ‘partnership’ mode of intervention was a more arms-length form of satellite creation which emphasised the value of local experience. Rather than obstacles to progress, local communities were reimagined as ‘potential reservoirs of entrepreneurship’ that could be mobilized for economic development.

    In Bangladesh, for example, the Ford Foundation partnered with NGOs such as the Bangladesh Rural Advancement Committee (BRAC) and Concerned Women for Family Planning (CWFP) to mainstream ‘economic empowerment’ programmes that co-opted local NGOs into service provision to citizens-as-consumers. This approach was epitomised by the rise of microfinance, which merged women’s empowerment with hard-headed pragmatism that saw women as reliable borrowers and opened up new areas of social life to marketization.

    By the late-1990s private sector actors had begun to overshadow civil society organizations in the constitution of development partnerships, where state intervention was necessary to support the market if it was to deliver desirable outcomes. Foundations’ efforts were redirected towards brokering increasingly complex public-private partnerships (PPPs). This mode of philanthropy was exemplified by the Rockefeller Foundation’s role in establishing product development partnerships as the institutional blueprint for global vaccine development. Through a combination of interdigitating (embedding itself in the partnership) and platforming (ensuring its preferred model became the global standard), it enabled the Foundation to continue to wield ‘influence in the health sphere, despite its relative decline in assets’.

    Philanthrocapitalism (2000s – present)

    In the lead up to the 2015 UN Conference at which the Sustainable Development Goals (SDGs) were agreed, a consensus formed that private development financing was both desirable and necessary if the ‘trillions’ needed to close the ‘financing gap’ were to be found. For DAC donor countries, the privatization of aid was a way to maintain commitments while implementing economic austerity at home in the wake of the global finance crisis. Philanthrocapitalism emerged to transform philanthropic giving into a ‘profit–oriented investment process’, as grant-making gave way to impact investing.

    The idea of impact investing was hardly new, however. The term had been coined as far back as 2007 at a meeting hosted by the Rockefeller Foundation at its Bellagio Centre. Since then, the mainstreaming of impact investing has occurred in stages, beginning with the aforementioned normalisation of PPPs along with their close relative, blended finance. These strategies served as transit platforms for the formation of networks shaped by financial logics. The final step came with the shift from blended finance as a strategy to impact investing ‘as an asset class’.

    A foundation that embodies the 21st c. transition to philanthrocapitalism is the Omidyar Network, created by eBay founder Pierre Omidyar in 2004. The Network is structured both as a non–profit organization and for–profit venture that ‘invests in entities with a broad social mission’. It has successfully interdigitated with ODA agencies to further align development financing with the financial sector. In 2013, for example, the United States Agency for International Development (USAID) and UK’s Department for International Development (DFID) launched Global Development Innovation Ventures (GDIV), ‘a global investment platform, with Omidyar Network as a founding member’.

    Conclusion

    US foundations have achieved their power by forging development technoscapes centred in purportedly scale–neutral technologies and techniques – from vaccines to ‘miracle seeds’ to management’s ‘one best way’. They have become increasingly sophisticated in their development of ideational and institutional platforms from which to influence, not only how their assets are deployed, but how, when and where public funds are channelled and towards what ends. This is accompanied by strategies for creating dense, interdigitate connections between key actors and imaginaries of the respective epoch. In the process, foundations have been able to influence debates about development financing itself; presenting its own ‘success stories’ as evidence for preferred financing mechanisms, allocating respective roles of public and private sector actors, and representing the most cost–effective way to resource development.

    Whether US foundations maintain their hegemony or are eclipsed by models of elite philanthropy in East Asia and Latin America, remains to be seen. Indications are that emerging philanthropists in these regions may be well placed to leapfrog over transitioning philanthropic sectors in Western countries by ‘aligning their philanthropic giving with the new financialized paradigm’ from the outset.

    Using ‘simple’ metaphors, we have explored their potential and power to map, analyse, theorize, and interpret philanthropic organizations’ disproportionate influence in development. These provide us with a conceptual language that connects with earlier and emergent critiques of philanthropy working both within and somehow above the ‘field’ of development. Use of metaphors in this way is revealing not just of developmental inclusions but also its exclusions: ideascast aside, routes not pursued, and actors excluded.

    https://developingeconomics.org/2021/05/10/the-power-of-private-philanthropy-in-international-development

    #philanthropie #philanthrocapitalisme #développement #coopération_au_développement #aide_au_développement #privatisation #influence #Ford #Rockefeller #Carnegie #soft_power #charité #root_causes #causes_profondes #pauvreté #science #tranfert #technologie #ressources_pédagogiques #réplique #modernisation #fondations #guerre_froide #green_revolution #révolution_verte #développementalisme #modernité #industrie_agro-alimentaire #partnerships #micro-finance #entrepreneuriat #entreprenariat #partenariat_public-privé (#PPP) #privatisation_de_l'aide #histoire #Omidyar_Network #Pierre_Omidyar

  • Bill Gates finance le lobby des « nouveaux OGM » en Europe Source : Marie Astier et Magali Reinert pour Reporterre

    Reporterre révèle aujourd’hui que la Fondation Bill et Melinda Gates a versé 1,3 million d’euros pour exercer des pressions sur la Commission européenne. L’enjeu : contourner une décision de la Cour de justice européenne sur les « nouveaux OGM ». Nous détaillons les ruses et méthodes de ce lobbying, en partenariat avec plusieurs journaux européens.

    Des échanges intenses avec la Commission européenne — discussions, événements « scientifiques » —, une ribambelle de nouvelles task forces et autres groupes de travail... et, surtout, 1,5 million de dollars (1,3 million d’euros) https://www.gatesfoundation.org/about/committed-grants?q=genome%20editing déboursé par le milliardaire américain Bill Gates. Le lobbying en faveur des « nouveaux OGM » ou organismes issus des « nouvelles techniques d’édition du génome » préfèrent dire leurs défenseurs — vrombit au cœur des instances de l’Union européenne. Les grandes firmes de l’agrochimie et certains chercheurs en biotechnologies cherchent ardemment à faire échapper à la réglementation sur les OGM ces organismes obtenus par les nouvelles techniques biotechnologiques.

    Reporterre analyse la mécanique de ce lobbying aussi discret qu’efficace grâce à un ensemble de documents dévoilés aujourd’hui par l’association Corporate Europe Observatory (CEO) https://crisprfiles.corporateeurope.org/s/XAtCx2fStSF4STb . Celle-ci les a obtenus via des procédures officielles déposées auprès de la Commission européenne et des gouvernements belge et allemand en s’appuyant sur les lois de transparence et de liberté de l’information. L’ONG les a intitulés les « Crispr files » , du nom de la désormais célèbre méthode d’édition du génome, Crispr-Cas9 [1] et en publie une analyse détaillée ici. Reporterre , ainsi que d’autres médias européens dont Der Spiegel en Allemagne, La Libre Belgique, El Diario en Espagne, Domani en Italie et EU Observer, a eu accès à ces « Crispr files » en avant-première.

    On y apprend que, afin de peser sur le processus de décision politique, Bill Gates, via sa Fondation Bill et Melinda Gates, a versé une forte somme — 1,3 million d’euros — « pour un dialogue avec un large éventail de parties prenantes européennes sur l’édition du génome » à Re-Imagine Europa https://reimagine-europa.eu , un groupe de réflexion européen créé en 2018 par Valéry Giscard d’Estaing. Quelques mois après ce chèque, l’organisation a créé un groupe de travail ad hoc, « la task force sur l’agriculture durable et l’innovation » https://reimagine-europa.eu/re-imagine-europa-announces-task-force-on-sustainable-agriculture-a , présidé par un ancien commissaire à la Recherche et à l’Innovation, Carlos Moedas. Son objectif avoué : « Travailler sur la façon dont les nouvelles technologies pourraient nous aider à réaliser cette vision d’un nouveau système agricole plus durable. » Mais surtout agir au sein des institutions européennes pour que la réglementation stricte sur les OGM ne s’applique pas, ou beaucoup plus légèrement, sur ces nouvelles technologies.

    La suite : https://reporterre.net/Bill-Gates-finance-le-lobby-des-nouveaux-OGM-en-Europe

    Notes
    [1] Les « ciseaux génétiques » Crispr-Cas9 permettent d’intervenir sur l’ADN de manière chirurgicale.
    [2] « Une centaine d’OGM et/ou leurs produits dérivés sont autorisés pour l’importation et l’utilisation en alimentation humaine et animale », indique précisément le site du ministère de l’Agriculture.
    [3] Plus précisément, la lettre est adressée à l’association européenne Epso (European Plant Science Association) qui a relayé la tribune envoyée par EU-Sage

    Photos : 
. chapô : Bill Gates en 2018 à Bruxelles. © JOHN THYS / AFP
. En croisant données satellitaires, biomasses, algorithme, l’outil Atfarm de Yara Digital Farming entend aider les agriculteurs à épandre et moduler leurs apports d’engrais azotés avec la plus grande précision. Capture d’écran d’une vidéo promotionnelle.
. Crispr-Cas9. National Human Genome Research Institute /Ernesto del Aguila III, NHGRI / Flickr

     #bill_gates #santé #philanthrocapitalisme #agriculture #philanthropie #gates #fondation_gates #ogm #agriculture #alimentation #semences #santé #agrobusiness #multinationales #génétique #science #nature_/_ecologie #ogm_ #agrochimie #Crispr_files #UE #reimagine-europa #union_européenne

  • #Evelop / #Barceló_Group : deportation planes from Spain

    The Barceló Group is a leading Spanish travel and hotel company whose airline Evelop is an eager deportation profiteer. Evelop is currently the Spanish government’s main charter deportation partner, running all the country’s mass expulsion flights through a two-year contract, while carrying out deportations from several other European countries as well.

    This profile has been written in response to requests from anti-deportation campaigners. We look at how:

    - The Barceló Group’s airline Evelop has a €9.9m, 18-month deportation contract with the Spanish government. The contract is up for renewal and Barceló is bidding again.
    - Primary beneficiaries of the contract alternate every few years between Evelop and Globalia’s Air Europa.
    – Evelop also carried out deportations from the UK last year to Jamaica, Ghana and Nigeria.
    – The Barceló Group is run and owned by the Barceló family. It is currently co-chaired by the Barceló cousins, Simón Barceló Tous and Simón Pedro Barceló Vadell. Former senator Simón Pedro Barceló Vadell, of the conservative Partido Popular (PP) party, takes the more public-facing role.
    – The company is Spain’s second biggest hotel company, although the coronavirus pandemic appears to have significantly impacted this aspect of its work.

    What’s the business?

    The Barceló Group (‘#Barceló_Corporación_Empresarial, S.A.’) is made up of the #Barceló_Hotel_Group, Spain’s second largest hotel company, and a travel agency and tour operator division known as #Ávoris. Ávoris runs two airlines: the Portuguese brand #Orbest, which anti-deportation campaigners report have also carried out charter deportations, and the Spanish company, #Evelop, founded in 2013.

    The Barceló Group is based in Palma, #Mallorca. It was founded by the Mallorca-based Barceló family in 1931 as #Autocares_Barceló, which specialised in the transportation of people and goods, and has been managed by the family for three generations. The Barceló Group has a stock of over 250 hotels in 22 countries and claims to employ over 33,000 people globally, though we don’t know if this figure has been affected by the coronavirus pandemic, which has caused massive job losses in the tourism industry.

    The Hotel division has four brands: #Royal_Hideaway_Luxury_Hotels & Resorts; #Barceló_Hotels & Resorts; #Occidental_Hotels & Resorts; and #Allegro_Hotels. The company owns, manages and rents hotels worldwide, mostly in Spain, Mexico and the US. It works in the United States through its subsidiary, Crestline Hotels & Resorts, which manages third-party hotels, including for big brands like Marriott and Hilton.

    Ávoris, the travel division, runs twelve tour brands, all platforms promoting package holidays.

    Their airlines are small, primarily focused on taking people to sun and sand-filled holidays. In total the Barceló Group airlines have a fleet of just nine aircraft, with one on order, according to the Planespotters website. However, three of these have been acquired in the past two years and a fourth is due to be delivered. Half are leased from Irish airplane lessor Avolon. Evelop serves only a few routes, mainly between the Caribbean and the Iberian peninsula, as well as the UK.

    Major changes are afoot as Ávoris is due to merge with #Halcón_Viajes_and_Travelplan, both subsidiaries of fellow Mallorcan travel giant #Globalia. The combined entity will become the largest group of travel agencies in Spain, employing around 6,000 people. The Barceló Group is due to have the majority stake in the new business.

    Barceló has also recently announced the merger of Evelop with its other airline Orbest, leading to a new airline called Iberojet (the name of a travel agency already operated by Ávoris).

    The new airline is starting to sell scheduled flights in addition to charter operations. Evelop had already announced a reduction in its charter service, at a time when its scheduled airline competitors, such as #Air_Europa, have had to be bailed out to avoid pandemic-induced bankruptcy. Its first scheduled flights will be mainly to destinations in Central and South America, notably Cuba and the Domican Republic, though they are also offering flights to Tunisia, the Maldives and Mauritius.

    Deportation dealers

    Evelop currently holds the contract to carry out the Spanish government’s mass deportation flights, through an agreement made with the Spanish Interior Ministry in December 2019. Another company, Air Nostrum, which operates the Iberia Regional franchise, transports detainees within Spain, notably to Madrid, from where they are deported by Evelop. The total value of the contract for the two airlines is €9.9m, and lasts 18 months.

    This is the latest in a long series of such contracts. Over the years, the beneficiaries have alternated between the Evelop- #Air_Nostrum partnership, and another partnership comprising Globalia’s #Air_Europa, and #Swiftair (with the former taking the equivalent role to that of Evelop). So far, the Evelop partnership has been awarded the job twice, while its Air Europa rival has won the bidding three times.

    However, the current deal will end in spring 2021, and a new tender for a contract of the same value has been launched. The two bidders are: Evelop-Air Nostrum; and Air Europa in partnership with #Aeronova, another Globalia subsidiary. A third operator, #Canary_Fly, has been excluded from the bidding for failing to produce all the required documentation. So yet again, the contract will be awarded to companies either owned by the Barceló Group or Globalia.

    On 10 November 2020, Evelop carried out the first charter deportations from Spain since the restrictions on travel brought about by the cCOVID-19 pandemic. On board were 22 migrants, mostly Senegalese, who had travelled by boat to the Canary Islands. Evelop and the Spanish government dumped them in Mauritania, under an agreement with the country to accept any migrants arriving on the shores of the Islands. According to El País newspaper, the number of actual Mauritanians deported to that country is a significant minority of all deportees. Anti-deportation campaigners state that since the easing up of travel restrictions, Evelop has also deported people to Georgia, Albania, Colombia and the Dominican Republic.

    Evelop is not only eager to cash in on deportations in Spain. Here in the UK, Evelop carried out at least two charter deportations last year: one to Ghana and Nigeria from Stansted on 30 January 2020; and one to Jamaica from Doncaster airport on 11 February in the same year. These deportations took place during a period of mobile network outages across Harmondsworth and Colnbrook detention centres, which interfered with detainees’ ability to access legal advice to challenge their expulsion, or speak to loved ones.

    According to campaigners, the company reportedly operates most of Austria and Germany’s deportations to Nigeria and Ghana, including a recent joint flight on 19 January. It also has operated deportations from Germany to Pakistan and Bangladesh.

    Evelop is not the only company profiting from Spain’s deportation machine. The Spanish government also regularly deports people on commercial flights operated by airlines such as Air Maroc, Air Senegal, and Iberia, as well as mass deportations by ferry to Morocco and Algeria through the companies #Transmediterránea, #Baleària and #Algérie_Ferries. #Ferry deportations are currently on hold due to the pandemic, but Air Maroc reportedly still carry out regular deportations on commercial flights to Moroccan-occupied Western Sahara.

    Where’s the money?

    The financial outlook for the Barceló Group as a whole at the end of 2019 seemed strong, having made a net profit of €135 million.

    Before the pandemic, the company president said that he had planned to prioritise its hotels division over its tour operator segment, which includes its airlines. Fast forward a couple of years and its hotels are struggling to attract custom, while one of its airlines has secured a multimillion-euro deportation contract.

    Unsurprisingly, the coronavirus pandemic has had a huge impact on the Barceló Group’s operations. The company had to close nearly all of its hotels in Europe, the Middle East and Africa during the first wave of the pandemic, with revenue down 99%. In the Caribbean, the hotel group saw a 95% drop in revenue in May, April and June. They fared slightly better in the US, which saw far fewer COVID-19 restrictions, yet revenue there still declined 89%. By early October, between 20-60% of their hotels in Europe, the Middle East and the Caribbean had reopened across the regions, but with occupancy at only 20-60%.

    The company has been negotiating payments with hotels and aircraft lessors in light of reduced demand. It claims that it has not however had to cut jobs, since the Spanish government’s COVID-19 temporary redundancy plans enable some workers to be furloughed and prevent employers from firing them in that time.

    Despite these difficulties, the company may be saved, like other tourism multinationals, by a big bailout from the state. Barceló’s Ávoris division is set to share a €320 million bailout from the Spanish government as part of the merger with Globalia’s subsidiaries. Is not known if the Barceló Group’s hotel lines will benefit from state funds.

    Key people

    The eight members of the executive board are unsurprisingly, male, pale and frail; as are all ten members of the Ávoris management team.

    The company is co-chaired by cousins with confusingly similar names: #Simón_Barceló_Tous and #Simón_Pedro_Barceló_Vadell. We’ll call them #Barceló_Tous and #Pedro_Barceló from here. The family are from Felanitx, Mallorca.

    Barceló Tous is the much more low-key of the two, and there is little public information about him. Largely based in the Dominican Republic, he takes care of the Central & Latin American segment of the business.

    His cousin, Pedro Barceló, runs the European and North American division. Son of Group co-founder #Gabriel_Barceló_Oliver, Pedro Barceló is a law graduate who has been described as ‘reserved’ and ‘elusive’. He is the company’s executive president. Yet despite his apparent shyness, he was once the youngest senator in Spanish history, entering the upper house at age 23 as a representative for the conservative party with links to the Francoist past, #Partido_Popular. For a period he was also a member of the board of directors of Globalia, Aena and #First_Choice_Holidays.

    The CEO of Evelop is #Antonio_Mota_Sandoval, formerly the company’s technical and maintenance director. He’s very found of #drones and is CEO and founder of a company called #Aerosolutions. The latter describes itself as ‘Engineering, Consulting and Training Services for conventional and unmanned aviation.’ Mota appears to live in Alcalá de Henares, a town just outside Madrid. He is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Foundation

    As is so often the case with large businesses engaging in unethical practises, the family set up a charitable arm, the #Barceló_Foundation. It manages a pot of €32 million, of which it spent €2m in 2019 on a broad range of charitable activities in Africa, South America and Mallorca. Headed by Antonio Monjo Tomás, it’s run from a prestigious building in Palma known as #Casa_del_Marqués_de_Reguer-Rullán, owned by the Barceló family. The foundation also runs the #Felanitx_Art & Culture Center, reportedly based at the Barceló’s family home. The foundation partners with many Catholic missions and sponsors the #Capella_Mallorquina, a local choir. The foundation is on Twitter and Facebook.

    The Barceló Group’s vulnerabilities

    Like other tourism businesses, the group is struggling with the industry-wide downturn due to COVID-19 travel measures. In this context, government contracts provide a rare reliable source of steady income — and the Barcelós will be loathe to give up deportation work. In Spain, perhaps even more than elsewhere, the tourism industry and its leading dynasties has very close ties with government and politicians. Airlines are getting heavy bailouts from the Spanish state, and their bosses will want to keep up good relations.

    But the deportation business could become less attractive for the group if campaigners keep up the pressure — particularly outside Spain, where reputational damage may outweigh the profits from occasional flights. Having carried out a charter deportation to Jamaica from the UK earlier in the year, the company became a target of a social media campaign in December 2020 ahead of the Jamaica 50 flight, after which they reportedly said that they were not involved. A lesser-known Spanish airline, Privilege Style, did the job instead.

    https://corporatewatch.org/evelop-barcelo-group-deportation-planes-from-spain
    #Espagne #business #compagnies_aériennes #complexe_militaro-industriel #renvois #expulsions #migrations #réfugiés #asile #tourisme #charter #Maurtianie #îles_Canaries #Canaries #Géorgie #Albanie #Colombie #République_dominicaine #Ghana #Nigeria #Allemagne #Standsted #UK #Angleterre #Pakistan #Bangladesh #Air_Maroc #Air_Senegal #Iberia #Maroc #Algérie #ferrys #Sahara_occidental #covid-19 #pandémie #coronavirus #hôtels #fondation #philanthrocapitalisme

    ping @isskein @karine4

  • Bill Gates : la philanthropie capitaliste au chevet de la santé - Ép. 3/4 - Ces milliardaires qui veulent changer le monde
    https://www.franceculture.fr/emissions/cultures-monde/ces-milliardaires-qui-veulent-changer-le-monde-34-bill-gates-la-philan


    Programmes de lutte contre le Sida, programmes d’assainissement des eaux, lutte contre la pauvreté : la fondation Bill et Melinda Gates semble partout. Mais les méthodes et la vision de la santé véhiculées par la fondation du multimilliardaire font régulièrement l’objet de critiques... virulentes.

    #FBMG #philanthropie #philanthrocapitalisme

  • Bill Gates’s Philanthropic Giving Is a Racket
    https://www.jacobinmag.com/2020/04/bill-gates-foundation-philanthropy-microsoft

    But Bill Gates and his foundation are the perfect picture of why this model of billionaire philanthropy is so flawed. Gates’s foundation was originally cooked up as a feel-good gloss to cover up his shredded reputation during Microsoft’s antitrust trial, putting him in the long tradition of obscenely rich people using the occasional generous gift to try justifying their enormous wealth and power.

    Retour sur le parcours de #Bill_Gates #philanthrocapitalisme

  • Et dire que ça m’avait échappé (3 avril). Mais enfin, Seenthis, qu’est-ce que tu fais, tu loupes des infos aussi vitales pour le futur de l’hôpital public ? En pleine crise sanitaire ? Je vais te dire : tu ne lis pas assez la presse sérieuse…

    Nabilla très fière de recevoir un appel de Brigitte Macron : cette vidéo qui va faire le buzz
    https://www.gala.fr/l_actu/news_de_stars/brigitte-macron-une-femme-exceptionnelle-son-appel-surrealiste-a-nabilla-en-vid

    En légende de cette vidéo, Nabilla précise qu’elle a échangé très longtemps avec l’épouse d’Emmanuel Macron - déprimée par confinement - au sujet de la fondation des Hôpitaux de Paris- Hôpitaux de France 🇫🇷 que les deux femmes défendent. Brigitte Macron en est la présidente. « Aujourd’hui est un grand jour pour moi car j’ai eu l’immense honneur et le privilège de recevoir un appel de Madame Brigitte Macron, qui est une personne que j’admire beaucoup, une femme exceptionnelle, touchante, pleine d’énergie, sensible et forte à la fois, un exemple pour beaucoup d’entre nous », écrit-elle.

    Le « Ségur de la Santé » on s’en fout : Nabila et Brigitte ont déjà sauvé l’hôpital. (Et maintenant Jean-Marie Bigard va sauver l’économie.)

  • #guillotine2020, un hashtag contre la déconnexion des élites et le confinement romantisé des célébrités
    https://www.lemonde.fr/m-perso/article/2020/05/15/guillotine2020-ascenseur-pour-l-echafaud-numerique_6039788_4497916.html

    Pourtant, ce que retiennent certains téléspectateurs, ce jour-là, ce n’est pas la grandeur d’âme de l’ex-Bronzé, mais l’arrière-plan de l’intervention. Dans la bibliothèque que l’on suppose être celle de l’acteur, on peut distinguer trois gros dossiers siglés BRED, Neuflize, Lazard. Une humeur monte alors des tréfonds de Twitter, que l’on pourrait résumer ainsi : n’y a-t-il pas une forme d’inconvenance à inviter les petites gens à se délester de leurs économies lorsqu’on est soi-même le client aisé d’institutions bancaires si prestigieuses ? Assimilé sans autre forme de procès à un social-traître, Thierry Lhermitte est alors conduit sur l’échafaud numérique comme les aristocrates étaient jadis emmenés en place de Grève ; et son nom se voit associé au hashtag le plus tranchant du moment : #guillotine2020.

    Cette exécution symbolique est loin d’être un cas isolé. Léa Salamé, Pascal Praud, Eric Zemmour, Robert Namias, Raphaël Enthoven ont, entre autres, vu s’abattre sur eux ce mot dièse aussi intimidant que la balle ou le petit cercueil qui arrivaient jadis par courrier, menace parfois assortie d’un tout aussi inquiétant #onoublierapas.

    #philanthrocapitalisme

  • Brigitte Macron, en son Palais, privatise le mobilier - Page 1 | Mediapart
    https://www.mediapart.fr/journal/france/030520/brigitte-macron-en-son-palais-privatise-le-mobilier

    Le directeur du Mobilier national veut organiser une vente aux enchères au profit de la Fondation Hôpitaux de France présidée par l’épouse du locataire de l’Élysée. Problème : le mobilier national est inaliénable, et si de rares exceptions sont possibles, les recettes tombent normalement dans les caisses de l’État.

    #fondation #philanthrocapitalisme #charité (qui se moque de l’hôpital)

  • Faut-il remercier les évadés fiscaux qui « donnent » des masques ? | Le Club de Mediapart
    https://blogs.mediapart.fr/attac-france/blog/240320/faut-il-remercier-les-evades-fiscaux-qui-donnent-des-masques

    Après Bernard Arnault et LVMH, ce sont BNP-Paribas, Bouygues ou encore PSA qui annoncent des dons massifs de masques. Faut-il remercier ces généreux donateurs ? Peut-être, mais il faut aussi se rappeler qu’en pratiquant une évasion fiscale massive, ils ont privé les finances publiques d’importantes recettes qui manquent cruellement pour financer le système de santé !

    #hôpital #charité #philanthrocapitalisme #fiscalité #service_public

  • Bill Gates : « Pour une approche globale de la lutte contre le Covid-19 »
    https://www.lemonde.fr/idees/article/2020/04/12/bill-gates-pour-une-approche-globale-de-la-lutte-contre-le-covid-19_6036352_

    Rien que l’intro vaut son pesant de cacahuètes :

    Dans une tribune au « Monde », le philanthrope américain insiste sur l’importance de la concertation internationale et le dépassement des égoïsmes pour vaincre la pandémie. Il suggère aux dirigeants mondiaux des mesures à prendre dès maintenant.

    Le "philanthrope" qui s’est trompé sur l’éducation (ce qui ne l’empêche pas de vendre ses formules de testing permanent - et informatisé - à l’Education nationale, toujours à la recherche d’un perdant magnifique, celui dont l’architecture d’un enseignement confiné derrière son écran est en train de s’écraser contre le mur de la réalité). Le voici qui remet en cause le système des brevets sans pour autant le dire, reprenant les arguments des opposants à l’accord sur les ADPIC (droits de propriété intellectuelle touchant au commerce), notamment la "hiérarchie des normes" qui met la santé publique devant les bénéfices et les brevets. Mais sans mea culpa sur ses discours antérieurs, rien de crédible. Juste se placer pour l’après.

    Il y a certaines choses sur lesquelles les dirigeants commencent à se mettre d’accord, comme le fait que les professionnels de santé qui sont en première ligne devraient être testés en premier et bénéficier d’un accès prioritaire aux équipements de protection individuelle. Mais pensez aux choix que nous faisons à plus grande échelle : comment choisir à quelle communauté ou à quel pays distribuer ces masques et ces tests en priorité ? Pour le moment, la décision tient à une question inquiétante : qui est le plus offrant ?

    Je crois beaucoup au capitalisme, mais certains marchés ne fonctionnent tout simplement pas en temps de pandémie, et celui des fournitures vitales est un parfait exemple. Le secteur privé a un rôle important à jouer, mais si notre stratégie de lutte contre le Covid-19 se fonde sur la loi du plus offrant, cette maladie fera encore plus de victimes qu’elle n’en ferait autrement.

    Par ailleurs, une fois que les laboratoires auront développé le bon vaccin, nous perdrons encore des mois à attendre que le bon fabricant étende ses capacités de production.

    Le coût est également un facteur important à prendre en compte. Si le secteur privé est prêt à intensifier ses efforts et à fabriquer ce vaccin, par exemple, il ne devrait pas avoir à perdre de l’argent pour le faire. En parallèle, tout vaccin contre le Covid-19 devra être considéré comme un « bien public mondial » – et rester abordable et accessible à tous. Heureusement, des organisations comme Gavi (l’Alliance du vaccin) aident depuis longtemps les nations à faible et moyen revenus à accéder à ces campagnes de vaccination essentielles.

    Un "bien public mondial" peut-il être protégé par un brevet ? Impossible... doit-on en conclure que le plus ardent partisan d’une propriété intellectuelle forte est en train de changer de casaque... expliquez-nous M. Gates.

    En fait, j’ai énormément peur de ces "résistants de la 25ème heure", qui viennent de découvrir les dégâts (moraux autant qu’inhumains et dramatiquement dangereux) du néolibéralisme... et qui se poussent du col pour reprendre les rennes de l’après, au nom de l’humanisme dont ils n’ont guère fait preuve dans leurs brillantes années antérieures. "Que tout change pour que rien ne change"... toujours d’actualité quand on voit à qui on tend le micro sans jamais demander de comptes. "Bill Gates, philanthrope".

    #Bill_Gates #Coronavirus

  • Pour renflouer les #banques et grandes entreprises : utilisons leurs #dividendes

    Ce qu’il faut à la #santé_publique, ce ne sont pas des #philanthropes qui un jour se réveillent en se disant qu’il y a le feu et qu’il serait peut-être bon de prêter main forte pour aider à éteindre l’incendie (mettre quelques usines textiles au service de la fabrication de masques et de blouses, par exemple), mais ce sont des individus et des entreprises qui arrêtent d’attiser le feu, en permanence, tout le temps.

    Bonne nouvelle : les dividendes 2019 promis par les entreprises européennes à leurs actionnaires, 340 milliards dont 60 milliards par les entreprises du CAC 40, n’ont – à quelques exceptions près – pas encore été payées. La saison des Assemblées Générales, qui statuent sur le paiement de ces dividendes, va commencer. Il y a donc beaucoup d’argent dans les caisses des banques et autres multinationales qu’il serait fort utile de ne pas transférer aux actionnaires à un moment où ces entreprises affrontent la crise et sollicitent le soutien généreux de la puissance publique.
    Annuler les dividendes pour limiter les inégalités

    En Allemagne et en Suède, l’idée fait son chemin. La France a aussi prudemment ouvert la porte. Même la BCE suggère que les banques ne paient pas de dividendes cette année ou les reportent au mois d’octobre. Alors forcément, ce n’est qu’un début, et il va falloir appuyer encore un peu : même si plusieurs entreprises ont déjà annoncé qu’elles ne paieraient pas les actionnaires cette année, d’autres (et parmi elles des géants bancaires) n’ont pas du tout l’intention d’abandonner « leurs traditions ».
    Pourtant, annuler les dividendes qu’attendent les actionnaires, c’est imposer à ces multinationales de payer elles-mêmes les coûts de leur réduction d’activité, et ouvrir la possibilité de reprendre le dessus sur ce pouvoir financier qui nous échappe.

    Tout au long de l’année 2019, et bien avant déjà, les personnels des hôpitaux publics et les soignant.e.s en général, en Belgique, en France et ailleurs, ont crié leur détresse et leur manque de moyens sur tous les tons. C’était bien avant le début de la pandémie. Depuis, c’est pire, sauf que les moyens financiers n’arrivent pas. En Belgique, les hôpitaux publics en étaient rendus à la mi-mars à faire des appels aux dons de la population faute de moyens fournis par l’État. Et en France, en ce 27 mars, le CNRS lançait lui aussi un appel aux dons pour financer la recherche sur le COVID-19.

    2019 aura aussi été une année exceptionnelle pour les marchés financiers. Les cours de bourse ont atteint des sommets jamais égalés, et les entreprises cotées ont répondu aux rêves de leurs actionnaires : les dividendes promis ont eux aussi battu des records. Mais avec l’arrivée de la pandémie, l’euphorie a tourné à la crise d’angoisse et les valeurs boursières ont connu quelques chutes. Heureusement pour elles, les États et les banques centrales de par le monde se sont précipités pour rattraper le coup et ont injecté des centaines de milliards dans les marchés. On dirait que ça va beaucoup mieux depuis – ce n’est pas forcément une bonne nouvelle.

    Cette différence de traitement n’a pas fini d’indigner et de sidérer – encore plus quand on pense à celles et ceux qui sont en première ligne et qui ne voient pas les moyens arriver, cette différence dans les réponses apportées et dans les priorités, cette façon de gérer une « crise financière » alors que nous sommes en pleine crise sanitaire.

    Une générosité subventionnée

    Est-ce pour s’éviter un courroux populaire trop violent, pour se racheter une conscience, ou juste par bêtise que certaines banques et multinationales prennent les centaines de milliards des sauvetages d’une main et font grande publicité de leurs soi-disant largesses d’une autre ?

    En France, en pleine crise sanitaire, une multinationale du luxe a ainsi produit des flacons de gel hydroalcoolique et les distribue gratuitement aux hôpitaux, pendant qu’une autre produit des masques et des blouses dans ses usines de confection et en fait don aux hôpitaux français et italiens. A Genève, des banques privées financent un mois de repas au personnel soignant des hôpitaux genevois. En Belgique, une plateforme de vente en ligne livre des masques.

    Si toutes ces initiatives semblent louables, ces entreprises s’achètent en fait un crédit d’image immense à peu de frais. Car que valent ces ‘gestes’ au regard des profits qu’elles génèrent et qui se comptent annuellement en milliards ?

    Des profits allégrement distribués à leurs dirigeants et à leurs actionnaires (en moyenne les entreprises du CAC 40 distribuent près de 2/3 de leurs profits à leurs actionnaires), des profits gonflés par des pratiques d’évasion fiscale de haute voltige dont elles se sont faites les championnes, gonflés par des délocalisations et des conditions de travail désastreuses à l’autre bout du monde, par une publicité qu’on nous assène jusqu’à l’abrutissement, un mépris de l’impact environnemental désastreux de leurs activités – et j’en passe. Alors espérons que personne n’est dupe de leurs soi-disant largesses.
    Mais comment s’y prendre ? Comment imposer à ces multinationales et leur propriétaires multi-millionnaires et multi-milliardaires une contribution qui soit à la hauteur de la situation dans laquelle nous nous trouvons ?

    Un groupe d’intellectuel.le.s a récemment proposé une réponse : la mise en place en France d’un fonds de solidarité auquel pourraient notamment contribuer les plus riches. Ils et elles soulignent l’évidence des urgences :

    « un besoin d’argent immense et immédiat pour parer au plus pressé, limiter la casse, porter secours aux plus démunis, et bien sûr protéger ceux qui sont en première ligne. » Et d’ajouter : « Pensons aux dizaines de millions de migrants parqués dans des camps partout dans le monde, menacés d’une mort silencieuse (…) »

    Ils et elles rappellent aussi l’incroyable niveau des inégalités et combien elles se sont creusées ces dernières années : records de richesses, records de misère. Mais l’intérêt de cette carte blanche s’arrête là. Car pourquoi en appeler à la générosité des plus riches qui pourraient « pour commencer », nourrir un fond de solidarité d’un milliard d’euros ?

    Pourquoi seulement un milliard ? Ce n’est presque rien au regard de l’enjeu et des montagnes d’argent que ces gens dissimulent dans les paradis fiscaux.

    Pourquoi ajouter que donner serait dans leur intérêt, car « contribuer au redressement de notre pays, réduire les situations dramatiques, est un gage pour eux à long terme de conserver, sinon de retrouver leurs richesses. » Pourquoi faire des ronds de jambe à ces gens et vouloir les convaincre qu’ils ont tout à gagner à se montrer généreux et que cela ne changera rien à leur fortune, au contraire ?

    Ce sont justement ces richesses accumulées et concentrées qui créent la misère dans laquelle nous nous enfonçons, et les auteur.e.s de cette tribune sont bien au courant de tout cela. Ces fortunes accumulées grâce à un patrimoine que loyers et autres dividendes ne finissent pas de faire grossir, grâce à un système financier particulièrement efficace pour les servir, grâce aussi à une pratique systématique de l’évasion fiscale (ou de « l’optimisation fiscale » pour les âmes sensibles, mais cela revient au même), ces fortunes cherchent en permanence des débouchés, cherchent de la rentabilité partout où ils le peuvent pour leurs capitaux, quitte à détruire.

    Alors cette philanthropie est peut-être alimentée par des motivations sincères, mais elle n’est ni juste, ni à la hauteur de la situation. Elle est d’ailleurs généralement soutenue par des déductions fiscales qui diminuent les entrées fiscales et donc les budgets publics. Par ailleurs, les choix des philanthropes restent guidés par des désirs individuels qui ne coïncident pas nécessairement avec l’intérêt collectif : comment ces millionnaires et milliardaires, du fait de leurs conditions matérielles d’existence hyper privilégiées, pourraient-ils comprendre et donc résoudre des problèmes sociétaux qui ne les affectent pas ?

    Ce qu’il faut à la santé publique, ce ne sont pas des philanthropes qui un jour se réveillent en se disant qu’il y a le feu et qu’il serait peut-être bon de prêter main forte pour aider à éteindre l’incendie (mettre quelques usines textiles au service de la fabrication de masques et de blouses, par exemple), mais ce sont des individus et des entreprises qui arrêtent d’attiser le feu, en permanence, tout le temps : évasion fiscale alors que les impôts servent à financer les services publics, pression politique pour payer toujours moins de cotisations sociales et ainsi vider les caisses de la sécurité sociale qui servent pourtant à financer la santé publique et les revenus de remplacement, pression pour que les services publics soient privatisés et deviennent des opportunités d’investissement pour eux – et ce ne sont que trois illustrations des pratiques de ces pompiers pyromanes.

    Mais alors quelles seraient les autres voies si l’on ne se suffit pas des miettes de générosité que pourraient nous octroyer ceux qui en ont les moyens ? Leur imposer de payer, c’est bien, mais « ils ne seront pas d’accord » ! Certes, on ne peut attendre d’eux qu’ils « rendent les clés gentiment ». Cela dit, on peut probablement compter sur l’absurdité et l’injustice évidente de la situation actuelle, et sur l’impossibilité de maintenir les choses telles qu’elles sont, pour organiser une pression populaire et politique.

    Annuler les dividendes pour ne pas subventionner les grandes entreprises et banques

    Les dividendes qui seraient payés cette année sont en fait une ponction (significative) sur les profits générés en 2019. Ces dividendes sont normalement transférés aux propriétaires du capital de l’entreprise, les actionnaires. L’idée serait d’annuler purement et simplement cette ponction, et de maintenir ces montants importants dans les entreprises, puisqu’on en a bien besoin : pour payer les salaires pendant les arrêts d’activité, pour payer les cotisations sociales nécessaires au financement de la sécurité sociale et donc de l’appareil de santé, pour annuler les créances qui pèsent sur des individus et des petites entreprises en grandes difficultés du fait de l’arrêt d’activité, et accessoirement pour payer leur impôts.

    Cette idée a été portée par de nombreuses personnes ces derniers jours. En France, des syndicats et associations ont fait avancer la possibilité de refuser l’accès aux plans de sauvetage de l’État (45 milliards d’aides de trésorerie et prise en charge du chômage partiel + 300 milliards de garanties sur les crédits bancaires) aux entreprises qui paieraient des dividendes (60 milliards annoncés par les entreprises du CAC 40).

    Pour l’instant, le gouvernement français reste encore frileux et la prise en charge du chômage partiel n’est pas (encore) conditionnée au non-versement. Le gouvernement en appelle à « la modération des entreprises ».

    A l’échelle européenne, la Banque Centrale Européenne a, dans un communiqué daté du 27 mars, demandé aux banques de ne pas payer de dividendes avant le mois d’octobre. Un simple report donc, et qui plus est pas obligatoire – même le lobby des banques, la Fédération bancaire européenne, a soutenu l’idée.

    Si l’on continue sur l’exemple des banques, on peut dire que l’idée a aussi été portée par une nécessité : les (grandes) banques sont dans une situation d’extrême fragilité, puisqu’elles sont très mal capitalisées et qu’elles se sont très bien défendues contre tout effort de réglementation conséquent après la crise de 2008. Elles « subissent » le double impact des baisses des cours de bourse, et des risques de non-remboursement des crédits en cours pour cause d’arrêts d’activités.

    Les banques sont par ailleurs si centrales dans le fonctionnement de l’économie d’aujourd’hui (basée sur le crédit bancaire) qu’elles se positionnent comme les acteurs centraux d’une possible relance d’après confinement. Les banques centrales et les gouvernements n’ont donc eu de cesse d’additionner les mesures de sauvetage à leur égard : « assouplissement » dans l’urgence d’une série de réglementations, garanties publiques sur les nouveaux crédits bancaires pour s’assurer qu’elles ne laissent pas tomber les entreprises en arrêt ou réduction d’activité, liquidité sans limite offerte par la BCE…
    Une suite de cadeaux publics qui évitent la faillite à ce maillon faible (et néanmoins prédateur) du système.

    Alors ne pas payer de dividendes, c’est juste une mesure de prévention de plus, ce pourquoi elle est soutenue par les institutions de contrôle et les associations du secteur lui-même.

    Malgré tout cela, des géants bancaires européens comme BNP Paribas ou la Société Générale n’envisagent absolument pas d’annuler ni même de reporter le paiement des dividendes à leurs actionnaires (pourquoi espérer mieux quand on fait appel à la « bonne volonté » de ces gens-là, cela dit…). Sachant que le secteur bancaire est au bord de la faillite et qu’il ne survit que grâce aux perfusions permanentes des institutions publiques et des banques centrales, on peut clairement parler d’ingratitude à ce stade.

    Il n’y a pas que les banques. Le confinement fait risquer la faillite à tous les petits commerces (restos, cafés, librairies, papeteries, pépinières, merceries, habillement…) à qui on promet des échelonnements de paiement, des revenus de remplacement et garanties public.

    Par contre, les grandes chaînes de supermarchés comme Carrefour ou Delhaize, ou les Amazon, débarrassés de la concurrence des petits, les géants pharmaceutiques comme Bayer, Sanofi, Roche et les autres, toutes ces multinationales profitent massivement de la crise. Et on va les laisser tranquillement se nourrir sur le travail de leurs employé.e.s souvent trop mal payé.e.s, sur les sauvetages publics, sur la faillite des indépendant.e.s et des PME, sur notre confinement, sur l’appauvrissement de ceux et celles qui étaient déjà en grandes difficultés ?

    Et si on arrêtait de s’excuser de leur demander pardon ? Récupérons ce qui est nécessaire à faire face à la situation et osons enfin un ton offensif. Pour commencer, imposons cette interdiction de paiement des dividendes. La fatigue à laquelle ce modèle économique nous mène est extrême. Fatigue des corps, fatigue des écosystèmes, fatigue du vivant. Ça craque de partout. Ça craquait déjà depuis longtemps, et le virus est arrivé, sur nos épuisements, sur tout ce qui a été abîmé, cassé, détruit. Il serait confortable de se dire que ça y est, ce système destructeur
    touche à sa fin, qu’il va s’écrouler de lui-même tant les injustices
    qu’il dévoile, et qui sont plus criantes encore par temps de pandémie,
    sont insupportables. On ne supportera pas de continuer comme avant.
    Pourtant il nous faudra être déterminé.e.s si nous voulons voir un
    changement advenir, parce que ceux qui œuvrent au maintien du système font tout pour éviter qu’il ne s’écroule. Leur plan de bataille se
    déploie déjà, qui prépare une nouvelle étape dans la crispation des
    pouvoirs : au nom de la lutte contre le virus et au nom de la relance
    économique, des droits sociaux de base sont attaqués, tous azimuts, des droits politiques et des libertés fondamentales aussi. Alors cette
    histoire de dividendes est importante, mais ce n’est qu’un début.

    https://lareleveetlapeste.fr/pour-renflouer-les-banques-et-grandes-entreprises-utilisons-leurs-
    #économie #coronavirus #philanthrocapitalisme

  • Bill Gates Gives to the Rich (Including Himself) | The Nation
    https://www.thenation.com/article/society/bill-gates-foundation-philanthropy

    Une sérieuse critique du système #FBMG entre #business et #charité

    Bill Gates’s outsize charitable giving—​$36 billion to date—has created a blinding halo effect around his philanthropic work, as many of the institutions best placed to scrutinize his foundation are now funded by Gates, including academic think tanks that churn out uncritical reviews of its charitable efforts and news outlets that praise its giving or pass on investigating its influence.

    In the absence of outside scrutiny, this private foundation has had far-reaching effects on public policy, pushing privately run charter schools into states where courts and voters have rejected them, using earmarked funds to direct the World Health Organization to work on the foundation’s global health agenda, and subsidizing Merck’s and Bayer’s entry into developing countries. Gates, who routinely appears on the Forbes list of the world’s most powerful people, has proved that philanthropy can buy political influence.

    #philanthropie #philanthrocapitalisme
    Merci @fil

    • In the last year alone I have sat button-lipped at a dinner table as a racist debate raged around me, I’ve ploughed on in a job interview after being asked a string of racist questions, I have prioritised other people’s fragility and ‘not making a scene’ over my own wellbeing.

      Minorities are all too often encouraged to keep their heads down when dealing with racism, to not make a fuss, to make sure nobody else feels awkward.

      In recent months, black footballers have been discouraged from walking off the pitch when they hear racist abuse and monkey chants from the crowds, and told that they should keep playing no matter what. To make matters worse, when they do take a stand and report it, cases are often dropped due to a ‘lack of evidence’.

      And, as is so often the case, the focus is now on the wrong thing – the couple’s reaction to the racism, rather than the racism itself.

      The fact that the royal family turned out to be an unwelcoming space for its first senior member who happens to be mixed-race, will not be a surprise to minorities living in the UK.

      #racisme #Royaume-Uni

      J’ai donc appris que Meghan Markle était une ancienne actrice US métisse mariée à l’un des fils de Diana et Charles. Elle a 38 ans, soit trois ans de plus que son mari.

      https://fr.wikipedia.org/wiki/Meghan_Markle

    • « Megxit » : réunion de crise de la famille royale autour d’Elizabeth II - Monde - LeTelegramme.fr
      https://www.letelegramme.fr/monde/megxit-reunion-de-crise-de-la-famille-royale-autour-d-elizabeth-ii-12-0

      Après l’annonce du prince Harry et de son épouse Meghan de leur volonté de se mettre en retrait, une réunion de crise de la famille royale britannique aura lieu, ce lundi, autour de la reine Elizabeth II.

      Une concertation au sommet pour tenter de résoudre le casse-tête Harry-Meghan : la reine d’Angleterre Elizabeth II réunit le noyau dur de son clan, ce lundi, après la crise déclenchée par la volonté du couple de se mettre en retrait de ses obligations royales.

      Selon la presse britannique, il s’agira du premier face-à-face du prince Harry, 35 ans, avec sa grand-mère depuis son annonce choc, mercredi, de vouloir gagner son « indépendance financière » avec sa femme Meghan, 38 ans, et de vivre une partie de l’année en Amérique du Nord, sans toutefois totalement tourner le dos à la monarchie.

      Son père, le prince héritier Charles, et son frère, le prince William, avec qui Harry entretient des relations difficiles, seront présents également à cette réunion sans précédent dans la résidence privée de la souveraine à Sandringham, dans l’est de l’Angleterre. Meghan, partie au Canada, pourrait y participer par conférence téléphonique.

      Une ambiance pour le moins tendue
      L’ambiance risque d’être tendue, la famille royale, « blessée » selon la presse, ayant été prise de court par l’annonce explosive du couple, qui a ravivé le souvenir de l’abdication fracassante, en 1936, du roi Edouard VIII pour épouser Wallis Simpson, une Américaine divorcée - comme Meghan.

      Elizabeth II, 93 ans, avait demandé aux membres de la famille de trouver rapidement une « solution » pour son petit-fils, sixième dans l’ordre de sa succession, et son épouse.

      Parmi les sujets à l’ordre du jour, il y aura le montant de la dotation financière que le prince Charles attribue au couple de sa réserve personnelle, qui représente l’essentiel de ses revenus, la question de ses titres royaux, et le périmètre des transactions commerciales que Harry et Meghan seront autorisés à faire, avance le Sunday Times.

      Ce changement de rôle auquel aspirent le duc et la duchesse de Sussex, qui s’étaient épanchés sur leurs difficultés à vivre sous la pression médiatique, « nécessite des discussions complexes et réfléchies », ont indiqué des sources au sein de la maison royale.

      Le prince William s’est dit « attristé »
      Signe de la profondeur de la crise, le prince William, deuxième dans l’ordre de succession, s’est dit « attristé », déplorant s’être éloigné de son frère, dont il était pourtant très proche depuis la mort de leur mère Diana, en 1997. « J’ai passé le bras autour de mon frère toute notre vie et je ne peux plus le faire ; nous sommes des entités séparées », a-t-il confié à un ami, d’après des propos rapportés par le Sunday Times.

      Harry, Meghan et leur fils Archie, âgé de huit mois, ont passé Noël au Canada et l’ex-actrice américaine est retournée, cette semaine, dans ce pays où elle a vécu lorsqu’elle jouait dans la série « Suits ».

      Selon plusieurs médias canadiens, elle serait sur l’île de Vancouver, dans l’extrême sud-ouest, où le couple avait pris des vacances prolongées pour prendre du recul après avoir affiché son malaise face aux critiques appuyées des tabloïds sur les supposés caprices de Meghan Markle et son luxueux train de vie.

      Meghan et Harry n’ont jusqu’ici officiellement renoncé qu’à leur part de l’allocation royale, laquelle ne représenterait que 5 % de leurs revenus. Tout en disant vouloir garder leurs titres royaux, l’usage du cottage qu’ils occupent sur les terres du château de Windsor et la protection policière dont ils bénéficient.

      Le couple a, par ailleurs, fait déposer la marque « Sussex Royal », qui couvre des domaines très divers, de cartes postales à des vêtements, en passant par des services de conseil ou des campagnes caritatives.

      81 % des Britanniques pour aucun soutien financier
      Ce désir de Harry et Meghan de vivre à la fois comme membres de la monarchie et comme particuliers gagnant leur vie est un « mélange toxique », estime David McClure, un auteur spécialiste des finances royales.
      « Comment pouvez-vous être à moitié dedans, à moitié dehors ? Assumer des fonctions publiques la moitié de la semaine et l’autre moitié gagner vos propres revenus avec la télévision, des conférences, des livres ? C’est très risqué », a-t-il indiqué à l’agence de presse Press Association.
      L’opinion publique semble désavouer Harry et Meghan : 81 % des Britanniques estiment qu’ils ne doivent recevoir aucun soutien financier de la famille royale ou des contribuables, et 46 % pensent qu’ils doivent renoncer à leurs titres (contre 34 %), selon un sondage YouGov réalisé pour le tabloïd The Sun.

      et cet unique commentaire…

      « ... être à moitié dedans, à moitié dehors » : ces quelques mots résument à eux seuls toute l’histoire de la GB avec l’Europe. Alors, pourquoi ne pas appliquer cette philosophie à la famille royale ?

  • • Le mythe de la philanthropie

    À l’heure de la montée des inégalités, les élites philanthropes prétendent vouloir « changer le monde ». Anand Giridharadas montre qu’elles ne font en fait que détourner le changement social dans leur propre intérêt, refusant de bouleverser le système qui les a consacrées.

    https://laviedesidees.fr/Anand-Giridharadas-Winners-take-all.html
    #capitalisme #phylanthropie #libéralisme #mythe

    • Le philanthrocapitalisme et les « crimes des dominants » | Cairn.info
      https://www.cairn.info/revue-politix-2018-1-page-29.htm

      Cet article a deux objectifs principaux. Dans une première partie, nous définissons la notion de « philanthrocapitalisme », un mouvement mondial qui prétend accroître l’efficacité de la philanthropie en appliquant les logiques de marché issues du monde de l’entreprise à la sphère caritative. À l’encontre d’autres analyses du philanthrocapitalisme, nous suggérons qu’une augmentation du volume des dons privés ne constitue pas une caractéristique intrinsèque des nouveaux modèles philanthropiques. Leur nouveauté réside plutôt dans l’attribution de subventions directes à de grandes entreprises grâce aux dons provenant d’organisations philanthropiques telles que la Fondation Bill et Melinda Gates. Cela nous amène à notre second point, où nous défendons l’idée selon laquelle la caractéristique la plus importante de la nouvelle philanthropie réside dans la façon dont les philanthrocapitalistes manient une rhétorique pro-marché pour conférer une certaine légitimité morale aux réglementations favorables aux entreprises et aux dépenses publiques qui exacerbent les inégalités économiques. Cette légitimité ne peut durer que tant que les conséquences négatives des transferts de richesse des fonds publics vers les entreprises sont stratégiquement ignorées. Nous postulons que les organisations philanthrocapitalistes remplissent une fonction épistémologique et moralisatrice qui soustrait à la vue du public les préjudices causés par les entreprises. En nous appuyant sur le concept d’autorité charismatique de Max Weber et sur les travaux de criminologues portant sur les « crimes des dominants », nous examinons comment et pourquoi une élite d’acteurs philanthropiques, dont l’existence et les agissements nuisent souvent au public, a réussi à présenter comme socialement bénéfique le recours à des solutions de marché en réponse à des problèmes humains.

  • The Problem With Sugar-Daddy Science - The Atlantic
    https://www.theatlantic.com/ideas/archive/2019/09/problem-sugar-daddy-science/598231

    research and philanthropy should recognize that improving people’s lives usually involves a series of adjustments to complex systems, not a single revolutionary invention. The Boston-based nonprofit Partners in Health is a model here. It tackles problems that eluded medical charities for decades, such as drug-resistant tuberculosis, by taking on underlying issues—like the malnutrition that makes people vulnerable to TB in the first place—instead of just prescribing drugs. Instead of attempting to build a food computer, a lab could identify a more immediate need, such as cheap, easy-to-clean food-handling equipment, and invent that. No one should fear losing prestige by fixing real problems.

    #MIT #recherche #priorités #santé #philanthrocapitalisme

  • J’ai décidé de participer à la grande souscription nationale pour la reconstruction de Notre-Dame de Paris. Ne riez pas. En fait j’ai été ému par le geste de François Pinault qui a déclaré faire un chèque de cent millions d’euros. J’ai donc calculé le pourcentage que représentaient cent millions d’euros par rapport à son patrimoine et j’ai appliqué le même pourcentage par rapport à mon patrimoine : 43,10 euros.

    • De cette générosité spontanée des grands capitalistes, je vais derechef en parler à mon proprio : il aurait besoin d’un peu de cash pour faire réparer la maison qu’il nous loue : toitures, isolation, huisseries, chauffage, évacuation des eaux usées, etc ...

    • @odilon mon ironie était-elle à ce point imperceptible ?

      Quand mon ami Emmanuel Adely a sorti Je paie il y a deux ans, livre somme (pour ainsi parler) qui fait le détail de toutes ses dépenses pendant quinze ans (dit comme ça cela n’a pas l’air tout à fait passionnant, pourtant ça l’est http://desordre.net/bloc/ursula/2017/index_076.htm), il y avait à la fin de chaque année le compte annuel de toutes les dépenses, je ne sais plus quelle année, la dernière je crois, les dépenses d’Emmanuel étaient égales à 13.000 euros (souvenir approximatif), ce qui avait valu à Frédéric Beigbeder dans sa chronique du livre que cela correspondait à ce que lui dépensait en une seule soirée.

      Ce rapport proportionnel est ce que j’essaye de dire dans ce petit billet de Seenthis . Dit différemment, chaque fois que je dépense 45 euros (par exemple pour une séance de psy ou d’orthophonie pour mes enfants), Pinault, lui, aurait le loisir d’une petite dépense de cent millions d’euros.

      Et puisque le contexte est donc la reconstruction de Notre-Dame de Paris, je ne peux m’empêcher de repenser à la parabole du mendiant : une femme donne quelques pièces de bronze à un mendiant de rue, puis un homme opulent passant devant le même mendiant lâche ostensiblement une grosse pièce d’argent, comme un des apôtres le fait remarquer à Jésus comme un geste munificent, Jésus fait remarquer à cet apôtre naïf que le geste de l’homme opulent est insignifiant au regard de celui de la femme de peu de moyens.

      Pour ma part je remarque que Jésus est un peu un pur esprit si vous me passez l’expression parce que pour le mendiant la grosse pièce d’argent le dépannera plus longtemps sans doute.

    • « L’ancien ministre de la Culture Jean-Jacques Aillagon a estimé… il faut… réduction d’impôt de 90%… a ajouté le directeur général de la collection Pinault ».

      Souscriptions, collectes, fiscalité, des « mesures exceptionnelles » pour rebâtir Notre-Dame de Paris
      https://www.bfmtv.com/economie/dons-a-notre-dame-aillagon-reclame-desmesures-exceptionnelle-1674030.html

      « Il faut que l’Etat fasse rapidement voter une loi faisant de Notre-Dame un ’Trésor national’ afin que les dons versés pour sa reconstruction bénéficient de la réduction d’impôt de 90% prévue dans ce cas par la loi de 2003 sur le mécénat », a poursuivi Jean-Jacques Aillagon, auteur de cette loi. « J’aimerais que la France engage très rapidement cette restauration. C’est presque une question de dignité nationale », a ajouté le directeur général de la collection Pinault.

    • Il manque tout de même, pour être tout à fait raccord avec notre époque, le prochain Loto du Patrimoine - édition spéciale Notre Dame, afin de pouvoir participer à sa restauration, tout en ayant l’opportunité de devenir millionnaire (et d’avoir ENFIN la possibilité de bénéficier de la loi sur le mécénat).

    • La réduction d’impôt Aillagon de 90% https://twitter.com/aillagon/status/1117870663891476480

      Que l’État décrète vite Notre Dame « Trésor national » de façon à ce que les dons faits pour sa reconstruction bénéficient de la réduction d’impôt de 90% prévues par la la loi sur le mécénat dite loi Aillagon

      edit Jean-Jacques Aillagon est directeur de Pinault Collection (qui rassemble les oeuvres d’art de François Pinault),

      #impôt #réduction_d'impôt #mécénat #culture #blanchiment_de_fraude_fiscale

    • Je ne voudrais pas paraître ergoter pour quelques millions, mais si Arnault et Pinault (et d’autres) bénéficient de 90% de réductions d’impôts sur leurs dons si généreux et grassouillets, est-ce que cela ne serait pas en fait, plus rentable, de dire, merci mais non, merci, en fait payez vos impôts, on fera le reste.

      Mais j’avoue que je ne comprends pas toujours de genre de raisonnements.

      Sinon mon chèque part à la poste dès que je trouve l’adresse.

    • « Exigeons leurs impôts ! »

      Humiliante course à l’échalote entre Bernard Arnault et François Pinault, qui au lieu de payer leurs impôts en France et nous permettre de préserver nos trésors nationaux, defiscalisent à tout va pour se donner bonne conscience.

      Humiliante « souscription nationale » macrono-bernienne qui signe l’impéritie d’un modèle laissant partir en cendres huit siècles de patrimoine. Que revienne l’Etat et que cesse cet affligeant pathos. Qui a défailli et pourquoi ?

      Il y a trois bâtiments qui incarnent plus que tout la France : le Louvre, la Tour Eiffel et Notre-Dame. En est-on arrivés à un tel niveau de pillage que l’on se montre incapables de les protéger ?

      Que la rage suive les larmes. Et que cesse enfin l’impunité.
      Il y a des responsables politiques dans ce pays. Chargés de s’assurer que nos bâtiments soient protégés, que les services publics soient assurés et que les normes qu’ils adoptent soient respectées. Huit siècles d’Histoire dévastés. Qu’ils payent !

      La surenchère d’Arnault sur Pinault à 12h près n’a qu’un objectif : alimenter une querelle d’égo délirante qui se joue depuis trente ans à notre détriment, détruisant des régions entières (les Vosges se souviennent encore du dépeçage de Boussac) et affaiblissant notre État.

      Qu’il n’y ait aucun doute sur leurs intentions : rappelons comment Arnault rachetait l’hôtel particulier de Lagardère à peine son cadavre enterré pour humilier sa veuve. Ces êtres sont la prédation. Les 0,23% de fortune de don de M. Arnault n’ont rien de désintéressé.

      Rappelons qu’Arnault tentait il y a peu encore d’obtenir la nationalité belge pour moins payer d’impôts, tandis que le groupe de Pinault, était épinglé pour avoir fraudé le fisc à hauteur de milliards d’euros. De ces milliards sont nés huits siècles en fumée.

      ALors cessons d’alimenter leur égo. Rejetons ce modèle philantrophique anglosaxon, fait pour soulager leur conscience de pillards au détriment de notre bien commun. Condamnons les appels à la solidarité nationale de M. Macron. Réclamons le retour à la responsabilité.

      Par la réduction de la place de l’Etat au sein des politiques publiques, nos dirigeants ont créé un système d’impunité où toute catastrophe devient opportunité à communiquer.

      Ne soyons pas leurs prisonniers. Exigeons leurs impôts. Et rejetons leur pitié.

      Juan Branco

    • Dons pour Notre-Dame de Paris : « C’est la collectivité publique qui va prendre en charge l’essentiel du coût »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/16/dons-pour-notre-dame-de-paris-c-est-la-collectivite-publique-qui-va-prendre-

      (...) Les dons pour la reconstruction de la cathédrale, émanant notamment de plusieurs grandes fortunes françaises issues du secteur du luxe, devraient ouvrir droit à des réductions d’impôts de 60 %, au titre de la niche fiscale sur le mécénat. Autrement dit, « c’est la collectivité publique qui va prendre l’essentiel [des frais de reconstruction] en charge !, déplore Gilles Carrez, député Les Républicains (LR) et rapporteur spécial du programme patrimoine pour la commission des finances de l’Assemblée nationale. Sur 300 millions d’euros, 180 millions seront financés par l’Etat, au titre du budget 2020 ». (...)

      Or, pour les entreprises, la niche mécénat offre 60 % de réduction sur l’impôt sur les sociétés (et 66 % de réduction d’impôt sur le revenu pour les particuliers), plafonné à 0,5 % du chiffre d’affaires, avec la possibilité de bénéficier d’un échelonnement de l’avantage fiscal sur cinq ans. M. Carrez souligne ainsi :
      « Là, on n’a pas le choix, on peut s’en réjouir. Mais dès lors que cet argent viendra en déduction des impôts [qu’auraient dû payer les donateurs], ce sont des sommes qu’il va falloir trouver. C’est tout le problème de ce genre de dispositif : ça peut poser un problème budgétaire. »

      Cette niche fiscale sur le mécénat d’entreprise est régulièrement décriée. Stratégique pour les secteurs concernés (musées, expositions, patrimoine) elle coûte plus de 900 millions d’euros à l’Etat. Dans un rapport publié à l’automne, la Cour des comptes avait appelé à « mieux encadrer » le mécénat d’entreprise, multiplié par dix en quinze ans. Dans un rapport de 2015, l’Inspection générale des finances avait souligné que la France était la seule à proposer une réduction d’impôt, et pas une déduction de l’assiette imposable. M. Carrez, auteur d’un rapport sur le sujet fin 2017, avait plaidé pour son amoindrissement à l’automne dernier, lorsque Bercy cherchait – déjà – des marges de manœuvre budgétaire. « Nous avons eu l’accord du gouvernement pour faire des propositions dans le cadre du budget 2020, afin de rendre cette niche plus efficace », rappelle M. Carrez.
      « Emotion n’est pas raison »
      Alors que les niches fiscales sont dans le viseur du gouvernement, qui aurait dû annoncer ses mesures fiscales de sortie du grand débat lundi 15 avril au soir, le débat a donc rebondi à la faveur de l’incendie de Notre-Dame. (...)

      « Nous allons voir avec le gouvernement quel dispositif spécifique nous mettons en œuvre, mais bien évidemment, l’Etat sera là auprès de tous nos compatriotes pour reconstruire » et il « assumera ses responsabilités », a assuré l’actuel ministre Franck Riester, sur France Inter mardi. « Ne peuvent être décrétés “trésor national” que les biens risquant de quitter la France », expliquait-on mardi matin au ministère de la culture. « A priori, les Français n’ont pas besoin de déduction fiscale pour donner pour Notre-Dame. Même les plus riches ! », s’agaçait-on à Bercy.
      Le sujet devait être évoqué mardi en fin de matinée à l’occasion d’une réunion interministérielle à Matignon, avec notamment les ministres Franck Riester (culture) et Gérald Darmanin (comptes publics), destinée à préparer un « plan de reconstruction » de Notre-Dame de Paris.

      #niche_fiscale

    • @odilon ça vaut le coup de citer le tweet du Monde auquel se réfère Laurent Chemla :

      Dons pour #NotreDame : sur les 600 millions d’euros qui émanent des grandes fortunes, c’est 360 millions d’euros qui viendront du budget 2020 de l’Etat. Ce qui peut finir par causer quelques ennuis budgétaires

      L’article
      (edit : évidemment déjà signalé par colporteur j’avais pas vu) :

      Dons pour Notre-Dame de Paris : « C’est la collectivité publique qui va prendre en charge l’essentiel du coût »

      https://www.lemonde.fr/societe/article/2019/04/16/dons-pour-notre-dame-de-paris-c-est-la-collectivite-publique-qui-va-prendre-

      le chapeau :

      Dans l’opposition comme dans la majorité, des voix s’élèvent pour dénoncer la réduction d’impôts dont devraient bénéficier les donateurs pour la reconstruction de la cathédrale.

      Comme quoi finalement la fièvre du samedi après-midi...

    • fin de l’article du Monde :

      « Les ministres travaillent à des propositions pour arrêter le régime fiscal qui sera appliqué aux dons. C’est le président qui tranchera », se contentait-on d’indiquer, à l’issue, au cabinet de Gérald Darmanin.

      le président … et le parlement dont c’est (juste) un peu l’une des missions de déterminer l’impôt.

  • Lionel Astruc : « À travers sa fondation, Bill Gates contourne l’État et s’achète du pouvoir »
    https://www.franceinter.fr/emissions/l-interview/l-interview-16-mars-2019

    Le journaliste a enquêté sur la fondation du patron de Microsoft et de sa femme. La fondation Bill et Melinda Gates, dont l’intention affichée est de lutter contres les inégalités, investirait dans des activités "peu éthiques" et "nourrirait les fléaux contre lesquels elle prétend lutter". Écoutez cette interview... #ogm et produits phyto de #monsanto, investissement dans le pétrole, la malbouffe,... — Permalink

    #capitalisme

  • #Bill_Gates says poverty is decreasing. He couldn’t be more wrong | Jason Hickel | Opinion | The Guardian
    https://www.theguardian.com/commentisfree/2019/jan/29/bill-gates-davos-global-poverty-infographic-neoliberal

    There are a number of problems with this graph, though. First of all, real data on poverty has only been collected since 1981. Anything before that is extremely sketchy, and to go back as far as 1820 is meaningless. Roser draws on a dataset that was never intended to describe poverty, but rather inequality in the distribution of world GDP – and that for only a limited range of countries. There is no actual research to bolster the claims about long-term poverty. It’s not science; it’s social media.

    What Roser’s numbers actually reveal is that the world went from a situation where most of humanity had no need of money at all to one where today most of humanity struggles to survive on extremely small amounts of money. The graph casts this as a decline in poverty, but in reality what was going on was a process of dispossession that bulldozed people into the capitalist labour system, during the enclosure movements in Europe and the colonisation of the global south.

    Prior to colonisation, most people lived in subsistence economies where they enjoyed access to abundant commons – land, water, forests, livestock and robust systems of sharing and reciprocity. They had little if any money, but then they didn’t need it in order to live well – so it makes little sense to claim that they were poor. This way of life was violently destroyed by colonisers who forced people off the land and into European-owned mines, factories and plantations, where they were paid paltry wages for work they never wanted to do in the first place.

    In other words, Roser’s graph illustrates a story of coerced proletarianisation. It is not at all clear that this represents an improvement in people’s lives, as in most cases we know that the new income people earned from wages didn’t come anywhere close to compensating for their loss of land and resources, which were of course gobbled up by colonisers. Gates’s favourite infographic takes the violence of #colonisation and repackages it as a happy story of progress.

    But that’s not all that’s wrong here. The trend that the graph depicts is based on a poverty line of $1.90 (£1.44) per day, which is the equivalent of what $1.90 could buy in the US in 2011. It’s obscenely low by any standard, and we now have piles of evidence that people living just above this line have terrible levels of malnutrition and mortality. Earning $2 per day doesn’t mean that you’re somehow suddenly free of extreme poverty. Not by a long shot.

    #infographie #néolibéral #manipulation #pauvreté

  • Rob Reich : « La philanthropie n’est pas toujours l’amie de l’égalité, c’est aussi un exercice de pouvoir » - Libération
    https://www.liberation.fr/debats/2019/01/25/rob-reich-la-philanthropie-n-est-pas-toujours-l-amie-de-l-egalite-c-est-a

    Quand j’ai inscrit l’aîné de mes enfants à l’école publique, j’ai reçu une lettre de bienvenue qui indiquait aux parents d’élèves que la « donation volontaire attendue » pour l’année scolaire était de 2 500 dollars par enfant. Curieux de savoir combien demandaient les écoles du coin, j’ai découvert des inégalités flagrantes : par exemple, l’école publique de Woodside près de Stanford récolte, rapporté au nombre d’élèves, davantage en argent privé que ce que reçoit une autre école d’un quartier défavorisé en argent public. J’ai été frappé par le décalage entre l’intention du don et son effet. En nous invitant à soutenir financièrement l’école publique, on lui faisait perdre son essence : le don philanthropique exacerbait les inégalités au lieu de les réduire. C’est le point de départ de ce que je défends aujourd’hui : la philanthropie ne mérite pas seulement nos encouragements et notre gratitude, elle mérite aussi notre méfiance.

    #philanthrocapitalisme

    voir aussi cette petite vidéo de Davos
    https://twitter.com/nowthisnews/status/1090045108064579584

  • Rockefeller, Carnegie, and the SSRC’s Focus on Race in the 1920s and 1930s – Items
    https://items.ssrc.org/rockefeller-carnegie-and-the-ssrcs-focus-on-race-in-the-1920s-and-1930s

    Soon after its founding, the SSRC engaged the study of race and race relations in the United States with the support of its main funder, the Rockefeller philanthropies. However, by 1930, Rockefeller and the Council shifted focus, shuttering the four committees tasked with studying these issues. Here, Maribel Morey critically examines the early history of the SSRC’s approach to race in the 1920s and 1930s, focusing on its relationship with the shifting priorities of the philanthropies that supported it. This includes major projects of the era such as W. E. B. Du Bois’s ambitious Encyclopedia of the Negro and the massive research undertaking that launched Gunnar Myrdal’s An American Dilemma.

    #philanthrocapitalisme #recherche #sociologie #du_bois #web_du_bois