• Le #Bangladesh veut-il noyer ses #réfugiés_rohingyas ?

    Confronté à la présence sur son territoire d’un million de réfugiés musulmans chassés de Birmanie par les crimes massifs de l’armée et des milices bouddhistes, Dacca envisage d’en transférer 100 000 sur une île prison, dans le golfe du Bengale, menacée d’inondation par la mousson. Ce projet vient relancer les interrogations sur le rôle controversé de l’Organisation des Nations unies en #Birmanie.
    Dans les semaines qui viennent, le gouvernement du Bangladesh pourrait transférer plusieurs milliers de réfugiés rohingyas, chassés de Birmanie entre 2012 et 2017, dans une #île du #golfe_du_Bengale menacée de submersion et tenue pour « inhabitable » par les ONG locales. Préparé depuis des mois par le ministère de la gestion des catastrophes et des secours et par la Commission d’aide et de rapatriement des réfugiés, ce #transfert, qui devrait dans un premier temps concerner 350 familles – soit près de 1 500 personnes – puis s’étendre à 7 000 personnes, devrait par la suite être imposé à près de 100 000 réfugiés.

    Selon les agences des Nations unies – Haut-Commissariat aux réfugiés (HCR) et Organisation internationale pour les migrations (OIM) –, plus de 950 000 s’entassent aujourd’hui au Bangladesh dans plusieurs camps de la région de #Cox’s_Bazar, près de la frontière birmane. Près de 710 000 membres de cette minorité musulmane de Birmanie, ostracisée par le gouvernement de #Naypidaw, sont arrivés depuis août 2017, victimes du #nettoyage_ethnique déclenché par l’armée avec l’appui des milices villageoises bouddhistes.

    Les #baraquements sur #pilotis déjà construits par le gouvernement bangladais sur l’#île de #Bhasan_Char, à une heure de bateau de la terre ferme la plus proche, dans le #delta_du_Meghna, sont destinés à héberger plus de 92 000 personnes. En principe, les réfugiés désignés pour ce premier transfert doivent être volontaires.

    C’est en tout cas ce que les autorités du Bangladesh ont indiqué aux agences des Nations unies en charge des réfugiés rohingyas. Mais l’ONG régionale Fortify Rights, qui a interrogé, dans trois camps de réfugiés différents, quatorze personnes dont les noms figurent sur la liste des premiers transférables, a constaté qu’en réalité, aucune d’entre elles n’avait été consultée.

    « Dans notre camp, a déclaré aux enquêteurs de Fortify Rights l’un des délégués non élus des réfugiés chargé des relations avec l’administration locale, aucune famille n’accepte d’être transférée dans cette île. Les gens ont peur d’aller vivre là-bas. Ils disent que c’est une île flottante. » « Île qui flotte », c’est d’ailleurs ce que signifie Bhasan Char dans la langue locale.

    Les réfractaires n’ont pas tort. Apparue seulement depuis une vingtaine d’années, cette île, constituée d’alluvions du #Meghna, qui réunit les eaux du Gange et du Brahmapoutre, émerge à peine des eaux. Partiellement couverte de forêt, elle est restée inhabitée depuis son apparition en raison de sa vulnérabilité à la mousson et aux cyclones, fréquents dans cette région de la mi-avril à début novembre. Cyclones d’autant plus redoutés et destructeurs que l’altitude moyenne du Bangladesh ne dépasse pas 12 mètres. Selon les travaux des hydrologues locaux, la moitié du pays serait d’ailleurs submergée si le niveau des eaux montait seulement d’un mètre.

    « Ce projet est inhumain, a confié aux journalistes du Bangla Tribune, un officier de la marine du Bangladesh stationné dans l’île, dont l’accès est interdit par l’armée. Même la marée haute submerge aujourd’hui une partie de l’île. En novembre1970, le cyclone Bhola n’a fait aucun survivant sur l’île voisine de Nijhum Dwip. Et Bhasan Char est encore plus bas sur l’eau que Nijhum Dwip. » « Un grand nombre de questions demeurent sans réponses, observait, après une visite sur place en janvier dernier, la psychologue coréenne Yanghee Lee, rapporteure spéciale de l’ONU pour la situation des droits de l’homme en Birmanie. Mais la question principale demeure de savoir si cette île est véritablement habitable. »

    « Chaque année, pendant la mousson, ont confié aux enquêteurs de Human Rights Watch les habitants de l’île voisine de Hatiya, une partie de Bhasan Char est érodée par l’eau. Nous n’osons même pas y mettre les pieds. Comment des milliers de Rohingyas pourraient-ils y vivre ? » Par ailleurs, la navigation dans les parages de l’île est jugée si dangereuse, par temps incertain, que les pêcheurs du delta hésitent à s’y aventurer. Les reporters d’un journal local ont dû attendre six jours avant que la météo devienne favorable et qu’un volontaire accepte de les embarquer.

    À toutes ces objections des ONG, d’une partie de la presse locale et de plusieurs agences des Nations unies, le gouvernement bangladais répond que rien n’a été négligé. Une digue, haute de près de trois mètres et longue de 13 km, a été érigée autour de l’enclave de 6,7 km² affectée à l’hébergement des Rohingyas. Chacune des 120 unités de logement du complexe comprend douze bâtiments sur pilotis, une mare et un abri en béton destiné à héberger 23 familles en cas de cyclone et à recevoir les réserves de produits alimentaires. Conçus, selon les architectes, pour résister à des vents de 260 km/h, les abris pourront aussi être utilisés comme salles de classe, centres communautaires et dispensaires.

    Construit en parpaings, chaque bâtiment d’habitation contient, sous un toit de tôle métallique, seize chambres de 3,5 m sur 4 m, huit W.-C., deux douches et deux cuisines collectives. Destinées à héberger des familles de quatre personnes, les chambres s’ouvrent sur une coursive par une porte et une fenêtre à barreaux. Un réseau de collecte de l’eau de pluie, des panneaux solaires et des générateurs de biogaz sont également prévus. Des postes de police assureront la sécurité et 120 caméras de surveillance seront installées par la marine.

    Compte tenu des conditions de navigation très difficiles dans l’estuaire de la Meghna et du statut militarisé de l’île, la liberté de mouvement des réfugiés comme leur aptitude à assurer leur subsistance seront réduites à néant. « Bhasan Char sera l’équivalent d’une prison », estimait en mars dernier Brad Adams, directeur pour l’Asie de Human Rights Watch.
    Aung San Suu Kyi n’a pas soulevé un sourcil

    Aucun hôpital n’est prévu sur l’île. En cas d’urgence, les malades ou les blessés devront être transférés vers l’hôpital de l’île de Hatiya, à une heure de bateau lorsque le temps le permet. Faute de production locale, la quasi-totalité de l’alimentation devra être acheminée depuis le continent. La densité de population de ce complexe dont les blocs, disposés sur un plan orthogonal, sont séparés par d’étroites allées rectilignes, dépassera, lorsqu’il sera totalement occupé, 65 000 habitants au kilomètre carré, soit six fois celle du cœur de New York.

    On le voit, ce « paradis pour les Rohingyas », selon le principal architecte du projet, Ahmed Mukta, qui partage son activité entre Dacca et Londres, tient davantage du cauchemar concentrationnaire submersible que du tremplin vers une nouvelle vie pour les réfugiés birmans du Bangladesh. Ce n’est pourtant pas faute de temps et de réflexion sur la nature et la gestion du complexe. L’idée de transférer les réfugiés birmans sur Bhasan Char circulait depuis 2015 parmi les responsables birmans. À ce moment, leur nombre ne dépassait pas 250 000.

    Alimentés depuis 1990 par un chapelet de flambées de haine anti-musulmanes que le pouvoir birman tolérait quand il ne les allumait pas lui-même, plusieurs camps s’étaient créés dans la région de Cox’s Bazar pour accueillir les réfugiés chassés par la terreur ou contraints à l’exil par leur statut spécial. Musulmans dans un pays en écrasante majorité bouddhiste, les Rohingyas se sentent depuis toujours, selon l’ONU, « privés de leurs droits politiques, marginalisés économiquement et discriminés au motif de leur origine ethnique ».

    Le projet s’était apparemment endormi au fond d’un tiroir lorsqu’en août 2017, après la véritable campagne de nettoyage ethnique déclenchée par Tatmadaw (l’armée birmane) et ses milices, près de 740 000 Rohingyas ont fui précipitamment l’État de Rakhine, (autrefois appelé Arakan) où ils vivaient pour se réfugier de l’autre côté de la frontière, au Bangladesh, auprès de leurs frères, exilés parfois depuis plus de vingt-cinq ans. En quelques jours, le nombre de Rohingyas dans le district de Cox’s Bazar a atteint un million de personnes et le camp de réfugiés de Kutupalong est devenu le plus peuplé de la planète.

    Nourrie par divers trafics, par le prosélytisme des émissaires islamistes, par la présence de gangs criminels et par l’activisme des agents de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA) à la recherche de recrues pour combattre l’armée birmane, une insécurité, rapidement jugée incontrôlable par les autorités locales, s’est installée dans la région. Insécurité qui a contribué à aggraver les tensions entre les réfugiés et la population locale qui reproche aux Rohingyas de voler les petits boulots – employés de restaurant, livreurs, conducteurs de pousse-pousse – en soudoyant les policiers et en acceptant des salaires inférieurs, alors qu’ils ne sont officiellement pas autorisés à travailler.

    Cette situation est d’autant plus inacceptable pour le gouvernement de Dacca que Cox’s Bazar et sa plage de 120 km constituent l’une des rares attractions touristiques du pays.

    Pour mettre un terme à ce chaos, le gouvernement de Dacca a d’abord compté sur une campagne de retours volontaires et ordonnés des Rohingyas en Birmanie. Il y a un an, 2 200 d’entre eux avaient ainsi été placés sur une liste de rapatriement. Tentative vaine : faute d’obtenir des garanties de sécurité et de liberté du gouvernement birman, aucun réfugié n’a accepté de rentrer. Le même refus a été opposé aux autorités en août dernier lorsqu’une deuxième liste de 3 500 réfugiés a été proposée. Selon les chiffres fournis par le gouvernement birman lui-même, 31 réfugiés seulement sont rentrés du Bangladesh entre mai 2018 et mai 2019.

    Les conditions, le plus souvent atroces, dans lesquelles les Rohingyas ont été contraints de fuir en août 2017 et ce qu’ils soupçonnent de ce qui les attendrait au retour expliquent largement ces refus. Selon le rapport de la Mission d’établissement des faits de l’ONU remis au Conseil des droits de l’homme le 8 août 2019 [on peut le lire ici], les Rohingyas ont été victimes, un an plus tôt, de multiples « crimes de droit international, y compris des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ».

    Selon ce document, « la responsabilité de l’État [birman – ndlr] est engagée au regard de l’interdiction des crimes de génocide et des crimes contre l’humanité, ainsi que d’autres violations du droit international des droits de l’homme et du droit international humanitaire ».

    Le rapport précise que « la mission a établi une liste confidentielle de personnes soupçonnées d’avoir participé à des crimes de droit international, y compris des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre, dans les États de Rakhine, kachin et shan depuis 2011. Cette liste […] contient plus d’une centaine de noms, parmi lesquels ceux de membres et de commandants de la Tatmadaw, de la police, de la police des frontières et des autres forces de sécurité, y compris de fonctionnaires de l’administration pénitentiaire, ainsi que les noms de représentants des autorités civiles, au niveau des districts, des États et du pays, de personnes privées et de membres de groupes armés non étatiques. […] La liste mentionne aussi un grand nombre d’entités avec lesquelles les auteurs présumés de violations étaient liés, notamment certaines unités des forces de sécurité, des groupes armés non étatiques et des entreprises ».

    On comprend dans ces conditions que, rien n’ayant changé depuis cet été sanglant en Birmanie où Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, n’a pas levé un sourcil devant ces crimes, les Rohingyas préfèrent l’incertain chaos de leur statut de réfugiés à la certitude d’un retour à la terreur. Et refusent le rapatriement. Ce qui a conduit, début 2018, la première ministre bangladaise Sheikh Hasina à sortir de son tiroir le projet de transfert, en sommeil depuis 2015, pour le mettre en œuvre « en priorité ».

    Près de 300 millions de dollars ont été investis par Dacca dans ce projet, destiné dans un premier temps à réduire la population des camps où la situation est la plus tendue. Selon le représentant du gouvernement à Cox’s Bazar, Kamal Hossain, les opérations de transfert pourraient commencer « fin novembre ou début décembre ».

    Au cours d’une récente réunion à Dacca entre des représentants du ministère des affaires étrangères du Bangladesh et des responsables des Nations unies, les officiels bangladais auraient « conseillé » à leurs interlocuteurs d’inclure Bhasan Char dans le plan de financement de l’ONU pour 2020, sans quoi le gouvernement de Dacca pourrait ne pas approuver ce plan. Les responsables des Nations unies à Dacca ont refusé de confirmer ou démentir, mais plusieurs d’entre eux, s’exprimant officieusement, ont indiqué qu’ils étaient soumis « à une forte pression pour endosser le projet de Bhasan Char ».

    Interrogé sur la possibilité d’organiser le transfert des réfugiés sans l’aval des Nations unies, le ministre bangladais des affaires étrangères Abul Kalam Abdul Momen a répondu : « Oui, c’est possible, nous pouvons le faire. » La première ministre, de son côté, a été plus prudente. En octobre, elle se contentait de répéter que son administration ne prendrait sa décision qu’après avoir consulté les Nations unies et les autres partenaires internationaux du Bangladesh.

    L’un de ces partenaires, dont l’aide en matière d’assistance humanitaire est précieuse pour Dacca, vient de donner son avis. Lors d’une intervention fin octobre à la Chambre des représentants, Alice G. Wells, secrétaire adjointe du bureau de l’Asie du Sud et du Centre au Département d’État, a demandé au gouvernement du Bangladesh d’ajourner tout transfert de réfugiés vers Bhasan Char jusqu’à ce qu’un groupe d’experts indépendants détermine si c’est un lieu approprié. Washington ayant versé depuis août 2017 669 millions de dollars d’aide à Dacca, on peut imaginer que cette suggestion sera entendue.
    Les « défaillances systémiques » de l’ONU

    Les Nations unies sont pour l’instant discrètes sur ce dossier. On sait seulement qu’une délégation doit se rendre sur l’île les jours prochains. Il est vrai que face à ce qui s’est passé ces dernières années en Birmanie, et surtout face à la question des Rohingyas, la position de l’ONU n’a pas toujours été claire et son action a longtemps manqué de lucidité et d’efficacité. C’est le moins qu’on puisse dire.

    Certes l’actuel secrétaire général, António Guterres, a réagi rapidement et vigoureusement au sanglant nettoyage ethnique qui venait de commencer en Birmanie en adressant dès le 2 septembre 2017 une lettre au Conseil de sécurité dans laquelle il demandait un « effort concerté » pour empêcher l’escalade de la crise dans l’État de Rakhine, d’où 400 000 Rohingyas avaient déjà fui pour échapper aux atrocités.

    Mais il n’a pu obtenir de réaction rapide et efficace du Conseil. Il a fallu discuter deux semaines pour obtenir une réunion et 38 jours de plus pour obtenir une déclaration officielle de pure forme. Quant à obtenir l’envoi sur place d’une équipe d’observateurs de l’ONU en mesure de constater et dénoncer l’usage de la violence, il en était moins question que jamais : la Birmanie s’y opposait et son allié et protecteur chinois, membre du Conseil et détenteur du droit de veto, soutenait la position du gouvernement birman. Et personne, pour des raisons diverses, ne voulait s’en prendre à Pékin sur ce terrain.

    En l’occurrence, l’indifférence des États membres, peu mobilisés par le massacre de Rohingyas, venait s’ajouter aux divisions et différences de vues qui caractérisaient la bureaucratie de l’ONU dans cette affaire. Divergences qui expliquaient largement l’indifférence et la passivité de l’organisation depuis la campagne anti-Rohingyas de 2012 jusqu’au nettoyage ethnique sanglant de 2017.

    Incarnation de cette indifférence et de cette passivité, c’est-à-dire de la priorité que le système des Nations unies en Birmanie accordait aux considérations politiques et économiques sur la sécurité et les besoins humanitaires des Rohingyas, Renata Lok-Dessallien, la représentante de l’ONU en Birmanie depuis 2014, a quitté ses fonctions en octobre 2017, discrètement appelée par New York à d’autres fonctions, en dépit des réticences du gouvernement birman. Mais il était clair, à l’intérieur de l’organisation, qu’elle n’était pas la seule responsable de cette dérive désastreuse.

    Dans un rapport de 36 pages, commandé début 2018 par le secrétaire général et remis en mai dernier, l’économiste et diplomate guatémaltèque Gert Rosenthal, chargé de réaliser un diagnostic de l’action de l’ONU en Birmanie entre 2010 et 2018, constate qu’en effet, l’organisation n’a pas été à son meilleur pendant les années qui ont précédé le nettoyage ethnique d’août 2017 au cours duquel 7 000 Rohingyas au moins ont été tués, plus de 700 000 contraints à l’exil, des centaines de milliers d’autres chassés de leurs villages incendiés et enfermés dans des camps, le tout dans un climat de violence et de haine extrême [le rapport – en anglais – peut être lu ici].

    Selon Gert Rosenthal, qui constate des « défaillances systémiques » au sein de l’ONU, nombre d’agents des Nations unies ont été influencés ou déroutés par l’attitude de Aung San Suu Kyi, icône du combat pour la démocratie devenue, après les élections de 2015, l’alliée, l’otage et la caution des militaires et du clergé bouddhiste. C’est-à-dire la complice, par son silence, des crimes commis en 2017. Mais l’auteur du rapport pointe surtout la difficulté, pour les agences de l’ONU sur place, à choisir entre deux stratégies.

    L’une est la « diplomatie tranquille » qui vise à préserver dans la durée la présence et l’action, même limitée, de l’organisation au prix d’une certaine discrétion sur les obligations humanitaires et les droits de l’homme. L’autre est le « plaidoyer sans concession » qui entend faire respecter les obligations internationales par le pays hôte et implique éventuellement l’usage de mesures « intrusives », telles que des sanctions ou la menace de fermer l’accès du pays aux marchés internationaux, aux investissements et au tourisme.

    À première vue, entre ces deux options, le secrétaire général de l’ONU a fait son choix. Après une visite à Cox’s Bazar, en juillet 2018, il affirmait qu’à ses yeux, « les Rohingyas ont toujours été l’un des peuples, sinon le peuple le plus discriminé du monde, sans la moindre reconnaissance de ses droits les plus élémentaires, à commencer par le droit à la citoyenneté dans son propre pays, le Myanmar [la Birmanie] ».

    Il reste à vérifier aujourd’hui si, face à la menace brandie par Dacca de transférer jusqu’à 100 000 réfugiés rohingyas sur une île concentrationnaire et submersible, les Nations unies, c’est-à-dire le système onusien, mais aussi les États membres, choisiront le « plaidoyer sans concession » ou la « diplomatie tranquille ».

    https://www.mediapart.fr/journal/international/131119/le-bangladesh-veut-il-noyer-ses-refugies-rohingyas?onglet=full

    #réfugiés #asile #migrations #rohingyas #Bangladesh #camps_de_réfugiés

    ping @reka

    • Bangladesh Turning Refugee Camps into Open-Air Prisons

      Bangladesh Army Chief Gen. Aziz Ahmed said this week that a plan to surround the Rohingya refugee camps in #Cox’s_Bazar with barbed wire fences and guard towers was “in full swing.” The plan is the latest in a series of policies effectively cutting off more than 900,000 Rohingya refugees from the outside world. The refugees have been living under an internet blackout for more than 75 days.

      Bangladesh is struggling to manage the massive refugee influx and the challenges of handling grievances from the local community, yet there is no end in sight because Myanmar has refused to create conditions for the refugees’ safe and voluntary return. But fencing in refugees in what will essentially be open-air prisons and cutting off communication services are neither necessary nor proportional measures to maintain camp security and are contrary to international human rights law.

      Humanitarian aid workers reported the internet shutdown has seriously hampered their ability to provide assistance, particularly in responding to emergencies. The fencing will place refugees at further risk should they urgently need to evacuate or obtain medical and other humanitarian services.

      Refugees told Human Rights Watch the fencing will hinder their ability to contact relatives spread throughout the camps and brings back memories of restrictions on movement and the abuses they fled in Myanmar.

      The internet shutdown has already hampered refugees’ efforts to communicate with relatives and friends still in Myanmar, which is critical for gaining reliable information about conditions in Rakhine State to determine whether it is safe to return home.

      The Bangladesh government should immediately stop its plans to curtail refugees’ basic rights or risk squandering the international goodwill it earned when it opened its borders to a desperate people fleeing the Myanmar military’s brutal campaign of ethnic cleansing.

      https://www.hrw.org/news/2019/11/26/bangladesh-turning-refugee-camps-open-air-prisons
      #internet #barbelés #liberté_de_mouvement

    • Le Bangladesh invoque le Covid-19 pour interner des réfugiés rohingyas sur une île inondable

      La protection des camps de réfugiés birmans contre la pandémie a servi de prétexte au gouvernement de Dacca pour mettre en quarantaine plus de 300 Rohingyas sur une île prison du golfe du Bengale menacée de submersion par la mousson et où il veut transférer 100 000 exilés.

      La lutte contre le coronavirus peut-elle être invoquée par un État pour justifier l’internement de réfugiés sur une île submersible, à la veille du début de la mousson ? Oui. Le gouvernement du Bangladesh vient de le prouver. Le dimanche 3 mai, puis le jeudi 7 mai, deux groupes de 29 puis 280 réfugiés rohingyas dont les embarcations erraient depuis des semaines en mer d’Andaman ont été transférés de force par les garde-côtes sur l’île de #Bhasan_Char – « l’île qui flotte » en bengali, à trois heures de bateau de la côte la plus proche, dans le golfe du Bengale.

      Selon les autorités bangladaises, les réfugiés internés à Bhasan Char avaient fui la Birmanie pour rejoindre la Malaisie, qui les avait refoulés et le chalutier à bord duquel ils se trouvaient était en difficulté dans les eaux du Bangladesh où les garde-côtes locaux les avaient secourus. Mais Human Rights Watch a une autre version. Après avoir visité plusieurs camps de réfugiés rohingyas de la région, les enquêteurs de HRW ont découvert que sept au moins des réfugiés transférés à Bhasan Char avaient déjà été enregistrés comme réfugiés au Bangladesh.

      Ce qui signifie qu’ils ne cherchaient pas à entrer dans le pays, mais à en sortir. Sans doute pour éviter un rapatriement en Birmanie, dont ils ne voulaient à aucun prix, comme l’écrasante majorité des Rohingyas, poussés à l’exil par les persécutions dont ils étaient victimes dans leur pays d’origine. Deux semaines plus tôt, un autre chalutier à bord duquel se trouvaient près de 400 Rohingyas, fuyant la Birmanie, avait été secouru par les garde-côtes après une longue dérive en mer au cours de laquelle une centaine de passagers avaient trouvé la mort.

      Le camp de réfugiés de Kutupalong à Ukhia, au Bangladesh, le 15 mai 2020. © Suzauddin Rubel/AFP

      Sans s’attarder sur ces détails tragiques, le ministre des affaires étrangères du Bangladesh, Abul Kalam Abdul Momen, a avancé une explication strictement sanitaire à la décision de son gouvernement. « Nous avons décidé d’envoyer les rescapés rohingyas sur Bhasan Char pour des raisons de sécurité, a-t-il affirmé le 2 mai. Nous ne savions pas s’ils étaient positifs ou non au Covid-19. S’ils étaient entrés dans le camp de réfugiés de Kutupalong, la totalité de la population aurait été mise en danger. »

      Kutupalong, où s’entassent aujourd’hui, selon le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies (HCR), 602 000 Rohingyas, est le plus vaste des 12 principaux camps de réfugiés de la région de Cox Bazar. C’est aussi, actuellement, le camp de réfugiés le plus peuplé de la planète. Depuis les années 1990, cette région frontalière a recueilli la majorité des membres de la minorité ethnique musulmane de Birmanie, historiquement ostracisée et contrainte à l’exil dans le pays voisin par la majorité bouddhiste et le pouvoir birman. Elle en abrite aujourd’hui plus d’un million.

      Aux yeux du gouvernement de Dacca, cette population de réfugiés concentrés sur son sol dans une misère et une promiscuité explosives constitue une véritable bombe à retardement sanitaire. Surtout si on accepte les données officielles – très discutées par les experts en santé publique – selon lesquelles le Bangladesh qui compte 165 millions d’habitants recenserait seulement près de 21 000 cas de Covid-19 et 300 morts, après deux mois de confinement. Jeudi dernier, les deux premiers cas de coronavirus dans les camps de réfugiés de la région de Cox Bazar ont été confirmés. Selon le HCR, l’un est un réfugié, l’autre un citoyen bangladais. Le lendemain, deux autres réfugiés contaminés étaient identifiés. D’après l’un des responsables communautaires des réfugiés près de 5 000 personnes qui auraient été en contact avec les malades testés positifs dans le camp no 5, auraient été mises en quarantaine.

      Mais ces informations n’étaient pas connues du gouvernement de Dacca lorsqu’il a décidé de placer les 309 rescapés en isolement à Bhasan Char. Et, de toutes façons, l’argument sanitaire avancé par les autorités locales n’avait pas été jugé recevable par les responsables locaux du HCR. « Nous disposons à Cox Bazar des installations nécessaires pour assurer la mise en quarantaine éventuelle de ces réfugiés, avait expliqué aux représentants du gouvernement Louise Donovan, au nom de l’agence de l’ONU. Des procédures rigoureuses sont en place. Elles prévoient notamment, pendant la période requise de 14 jours, un examen médical complet dans chacun de nos centres de quarantaine. Nous avons tout l’espace nécessaire et nous pouvons offrir toute l’assistance dont ils ont besoin, dans ces centres où ils bénéficient en plus du soutien de leurs familles et des réseaux communautaires indispensables à leur rétablissement après l’expérience traumatisante qu’ils viennent de vivre. »

      En d’autres termes, pourquoi ajouter au traumatisme de l’exil et d’une traversée maritime dangereuse, à la merci de passeurs cupides, l’isolement sur un îlot perdu, menacé de submersion par gros temps ? À cette question la réponse est cruellement simple : parce que le gouvernement du Bangladesh a trouvé dans cet argument sanitaire un prétexte inespéré pour commencer enfin à mettre en œuvre, sans bruit, un vieux projet contesté du premier ministre Sheikh Hasina qui a déjà investi 276 millions de dollars dans cette opération.

      Projet qui prévoyait le transfert de 100 000 réfugiés – un sur dix – sur Bhasan Char et qui avait été rejeté, jusque-là, par les principaux intéressés – les réfugiés rohingyas – mais aussi par la majorité des ONG actives dans les camps. Avant de faire l’objet de réserves très explicites de plusieurs agences des Nations unies. Au point que trois dates arrêtées pour le début du transfert des réfugiés – mars 2019, octobre 2019 et novembre 2019 – n’ont pas été respectées. Et qu’avant l’arrivée, il y a deux semaines, du premier groupe de 29 rescapés, seuls des militaires de la marine du Bangladesh, qui contrôle l’île, étaient présents sur les lieux.

      Et pour cause. Apparue seulement depuis une vingtaine d’années, cette île, constituée d’alluvions du Meghna qui réunit les eaux du Gange et du Brahmapoutre, émerge à peine des eaux. Partiellement couverte de forêt, elle est restée inhabitée depuis son apparition en raison de sa vulnérabilité à la mousson et aux cyclones, fréquents dans cette région, de la mi-avril à début novembre. Cyclones d’autant plus redoutés et destructeurs que même par beau temps l’île n’offre aucune résistance aux flots. Entre la marée basse et la marée haute, la superficie de Bhasan Char passe de 6 000 hectares à 4 000 hectares.
      « Bhasan Char sera l’équivalent d’une prison »

      « Ce projet est inhumain, a confié aux journalistes du Bangla Tribune un officier de la marine du Bangladesh stationné dans l’île, dont l’accès est interdit par l’armée. En novembre 1970, le cyclone de Bhola n’a fait aucun survivant sur l’île voisine de Nijhum Dwip. Et Bhasan Char est encore plus basse sur l’eau que Nijhum Dwip. » « Un grand nombre de questions demeurent sans réponses, observait après une visite sur place en janvier 2019 la psychologue coréenne Yanghee Lee, rapporteure spéciale de l’ONU pour la situation des droits de l’homme en Birmanie. Mais la question principale demeure de savoir si cette île est véritablement habitable. »

      « Chaque année, pendant la mousson, ont déclaré aux enquêteurs de Human Rights Watch les habitants de l’île voisine de Hatiya, une partie de Bhasan Char est érodée par l’eau. Nous n’osons même pas y mettre les pieds. Comment des milliers de Rohingyas pourraient-ils y vivre ? » Par ailleurs, la navigation dans les parages de l’île est jugée si dangereuse, par temps incertain, que les pêcheurs du delta hésitent à s’y aventurer. Les reporters d’un journal local ont dû attendre six jours avant que la météo devienne favorable et qu’un volontaire accepte de les embarquer.

      À toutes ces objections des ONG, d’une partie de la presse locale, et de plusieurs agences des Nations unies, le gouvernement bangladais répond que rien n’a été négligé. Une digue, haute de près de trois mètres et longue de 13 km a été érigée autour de l’enclave affectée à l’hébergement des Rohingyas. Chacune des 120 unités de logement du complexe comprend 12 bâtiments sur pilotis, une mare, et un abri en béton destiné à héberger 23 familles en cas de cyclone et à recevoir les réserves de produits alimentaires. Conçus, selon les architectes pour résister à des vents de 260 km/h, les abris pourront aussi être utilisés comme salles de classes, centres communautaires et dispensaires.

      Compte tenu des conditions de navigation très difficiles dans l’estuaire du Meghna et du statut militarisé de l’île, la liberté de mouvement des réfugiés, comme leur aptitude à assurer leur subsistance, seront réduites à néant. « Bhasan Char sera l’équivalent d’une prison », estimait, il y a un an Brad Adams, directeur pour l’Asie de Human Rights Watch. Aucun hôpital n’est prévu sur l’île. En cas d’urgence, les malades ou les blessés devront être transférés vers l’hôpital de l’île de Hatiya, à une heure de bateau – lorsque le temps le permet.

      Faute de production locale, la quasi-totalité de l’alimentation devra être acheminée depuis le continent. La densité de population de ce complexe dont les blocs, disposés sur un plan orthogonal, sont séparés par d’étroites allées rectilignes dépassera, lorsqu’il sera totalement occupé, 65 000 habitants au km² : soit six fois celle du cœur de New York. On le voit, ce « paradis pour les Rohingyas » selon le principal architecte du projet, Ahmed Mukta, tient davantage du cauchemar concentrationnaire submersible que du tremplin vers une nouvelle vie pour les réfugiés birmans du Bangladesh.

      Formulée pour la première fois, sans suite, en 2015 par les responsables bangladais, alors que le nombre de réfugiés birmans dans la région de Cox Bazar ne dépassait pas 250 000, l’idée de les transférer sur Bhasan Char est revenue en discussion deux ans plus tard, en août 2017, lorsque la campagne de nettoyage ethnique déclenchée par l’armée birmane et ses milices a chassé près de 740 000 Rohingyas de leurs villages dans l’État de Rakhine et les a contraints à se réfugier de l’autre côté de la frontière, au Bangladesh, auprès de leurs frères, exilés parfois depuis plus de 25 ans.

      Nourrie par divers trafics, par le prosélytisme des émissaires islamistes, par la présence de gangs criminels et par l’activisme des agents de l’Arakan Rohingya Salvation Army (ARSA), à la recherche de recrues pour combattre l’armée birmane, une insécurité, rapidement jugée incontrôlable par les autorités locales, s’est installée dans la région. Insécurité qui a contribué à aggraver les tensions entre les réfugiés et la population locale qui reproche aux Rohingyas de voler les petits boulots – employés de restaurants, livreurs, conducteurs de pousse-pousse – en soudoyant les policiers et en acceptant des salaires inférieurs, alors qu’ils ne sont officiellement pas autorisés à travailler. Cette situation est d’autant plus inacceptable pour le gouvernement de Dacca que Cox Bazar et sa plage de 120 km constituent l’une des rares attractions touristiques du pays.

      Pour mettre un terme à cette tension, le gouvernement de Dacca a d’abord compté sur une campagne de retours volontaires des Rohingyas en Birmanie. En vain. Faute d’obtenir des garanties de sécurité et de liberté du gouvernement birman, aucun réfugié n’a accepté de rentrer. Le même refus a été opposé aux autorités d’année en année chaque fois qu’une liste de volontaires pour le rapatriement a été proposée. Selon les chiffres fournis par le gouvernement birman lui-même, 31 réfugiés seulement sont rentrés du Bangladesh entre mai 2018 et mai 2019.

      Les conditions, le plus souvent atroces, dans lesquelles les Rohingyas ont été contraints de fuir en août 2017 et ce qu’ils soupçonnent de ce qui les attendrait au retour expliquent largement ces refus. Les ONG humanitaires estiment que depuis 2017, 24 000 Rohingyas ont été tués par l’armée birmane et ses milices, et 18 000 femmes et jeunes filles violées. En outre, 115 000 maisons auraient été brûlées et 113 000 autres vandalisées. Selon le rapport de la « Mission d’établissement des faits » de l’ONU remis au Conseil des droits de l’homme en août 2019, les Rohingyas ont été victimes de multiples « crimes de droit international, y compris des crimes de génocide, des crimes contre l’humanité et des crimes de guerre ».
      On comprend dans ces conditions que, rien n’ayant changé depuis cet été sanglant en Birmanie où Aung San Suu Kyi, prix Nobel de la paix 1991, n’a pas soulevé un sourcil devant ces crimes, les Rohingyas se résignent à un destin de réfugiés plutôt que de risquer un retour à la terreur. Mais ils ne sont pas disposés pour autant à risquer leur vie dès le premier cyclone dans un centre de rétention insulaire coupé de tout où ils n’auront aucune chance d’espérer un autre avenir. Les responsables du HCR l’ont compris et, sans affronter ouvertement les autorités locales, ne cessent de répéter depuis un an, comme ils viennent de le faire encore la semaine dernière, qu’il n’est pas possible de transférer qui que ce soit sur Bhasan Char sans procéder à une « évaluation complète et détaillée » de la situation.

      Depuis deux ans, les « plans stratégiques conjoints » proposés par le HCR et l’Organisation internationale pour les migrations (OIM) pour résoudre la « crise humanitaire » des Rohingyas estiment que sur les trois scénarios possibles – rapatriement, réinstallation et présence de longue durée – le dernier est le plus réaliste. À condition d’être accompagné d’une certaine « décongestion » des camps et d’une plus grande liberté de mouvements accordée aux réfugiés. L’aménagement de Bhasan Char et la volonté obstinée d’y transférer une partie des Rohingyas montrent que le gouvernement de Dacca a une conception particulière de la « décongestion ».

      Sans doute compte-t-il sur le temps – et le soutien de ses alliés étrangers – pour l’imposer aux agences de l’ONU. « Le Bangladesh affronte le double défi de devoir porter assistance aux Rohingyas tout en combattant la propagation du Covid-19, constatait la semaine dernière Brad Adams de Human Rights Watch. Mais envoyer les réfugiés sur une île dangereusement inondable, sans soins médicaux, n’est certainement pas la solution. »

      https://www.mediapart.fr/journal/international/160520/le-bangladesh-invoque-le-covid-19-pour-interner-des-refugies-rohingyas-sur

  • Chopines—A Bizarre Form of Platform Shoes from 500 Years Ago - Neatorama
    http://www.neatorama.com/2014/04/18/Chopines-a-Bizarre-Form-of-Platform-Shoes

    Pictured above and below are chopines of Venice—platform shoes worn by upper class women and their imitators during the Sixteenth Century. To learn more about this fashion oddity, Collector’s Weekly interviewed Elizabeth Semmelhack, a curator at the Bata Shoe Museum in Toronto.

    These extreme platform shoes may have been impractical for everyday life. But to an extent, that was the point. Semmelhack explains that ihey offered upper class women in Spain and Venice a way to show off their wealth. This is especially true in Spain, where women wore their dresses to the tops of their chopines. In Venice, dresses extended to the ground, so the chopine was regarded as an undergarment.

    As you can see from these examples, they were very fancy undergarments.

    • En cours de Morphologie aux beaux-arts Mr Debord nous montrais une diapo de la « déambulette » de la princesse de venise. C’etait une gente de chaise porte bébé en bois et à roulette tout à fait instable dans laquelle elle etait suspendu les jambes à 1m du sol et elle etait porté et poussé de gondole en places dans la ville. Je ne retrouve pas d’image de la machine mais avec ce model de plat-forme on imagine la hauteur à laquelle pouvais se trouvé la plus grande Dame de la ville.

      Debord racontais aussi que Veronèse, peintre emblématique de l’époque avais été décrit pas les psychanalystes comme souffrant d’un complexe d’infériorité vis à vis femmes ceci à cause de la grande carrure des femmes dans la peinture de Veronèse.
      comme ici par exemple :


      En fait c’était la mode de Venise qui faisait que les femmes riches de l’époque avaient de grands dimensions. La forme des robes accentuaient la largeur des épaules ce qui devais ajouter encore de la grandeur à ces femmes montées sur échasses.


    • Les deux dames vénitiennes de Vittore Carpaccio
      Museo Correr, Venise


      Tantour Head Dress « Urban woman, Druze woman and peasant woman from Damascus. Photo by Sebah, 1873 » Poemas del río Wang : Tantour

      Les images de ce pinterest ont l’air interessante
      http://www.pinterest.com/laceydaisyknits/historical
      #a_fouiller

    • Chopines are basically crazy (L) or not so crazy (R) flatforms, which, as I remember it, were introduced from the Iberian Peninsula into Europe and worn most famously in Italy (and associated most famously with her courtesans.)

      The Bata Shoe Museum has an amazing podcast series, “On A Pedestal”, covering the evolution of shoes from the Renaissance to the Baroque era, including these chopines. But it also (and rather elegantly) brings up some really fascinating ideas about the evolution of gender identity and expression through dress, primarily its formation—via shoes!—in the 17th century.

      Giving the nine episodes a listen is highly recommended for fashion history nerds and feminists alike.

      I found the Bata Shoe Museum online while doing some research for a pair of early 17th century shoe heels I’m carving. YUP. Goin for it, making some shoes. Never made shoes before, only have a tiny bit of very accident-prone experience with woodcarving, but when I put my mind to something fantastical and impractical, there is really no stopping me.

      Which stands to reason that, well, someday we might see a 1620s Genoese dress from me, complete with chopines hiding under that insane lux dress.


      http://s-melville.blogspot.fr/2012/10/van-dyck-17th-century-genoese-fashion.html

      #genre #femme #femmes

      http://www.batashoemuseum.ca/podcasts/oap3/images/Bardini%20MCF-MB%201922-834002.JPG

      Tall chopines literally put women on pedestals, a fact reflected in their design. The flared sole of these chopines is reminiscent of a flower and is an elegant solution to the need for stability. Italian, c. 1590-1600 On loan from Comune di Firenze – Museo Stefano Bardini, (MCF-MB 1922-813 and MCF-MB 1922-834). Florence, Italy. Photo: Comune di Firenze, Musei Civici Florentini – Museo Stefano Bardini. All rights reserved.

      http://www.batashoemuseum.ca/podcasts/oap3/onapedestal_pc3.mp3

    • La mode des chopines vénitiennes
      Publié le juillet 8, 2013 par modress

      Les chopines sont un type de chaussure datant du XVème siècle, dont la particularité est un très haut talon en bloc qui atteint parfois les 70 cm. Elles ont, au début été créées afin de protéger les habits de la saleté puisque les robes étaient portées très longues. Elles étaient initialement portées par les courtisanes de Venise et les patriciennes mais la mode s’est ensuite répandue parmi les femmes nobles et en Espagne.

      Ces chaussures pour femmes confèrent une démarche peu élégante et instable. Il s’agissait d’un frein imposé par les hommes vénitiens, puisqu’avec les chopines, les femmes ne pouvaient se déplacer et ne pouvaient pas exercer les activités qu’elles désiraient telles que la danse, mal vu d’un point de vue religieux. Les femmes qui les portaient avaient un ou deux domestiques à leurs côtés pour les aider à marcher. Un danseur italien de renommée, Fabritio Caroso, affirme cependant que lorsque les femmes apprenaient l’art de marcher avec des chopines, elles pouvaient se déplacer avec « grâce, sensualité et beauté ».

      1377183734L’utilisation des chopines était improbables et certains ne comprenaient pas le but de cette mode. Les voyageurs de tous les pays visitaient Venise pour rencontrer desfemmes portant des chopines, à leurs yeux ridicules. En 1430, une interdiction de porter les chopines émane du « Maggior Consiglio », l’organe politique vénitien. Elle vise a interdire les chopines car considérées comme dangereuses pour les femmes suite à une multitude de fausses couches dues à des chutes dont étaient victimes celles-ci. L’interdiction est renouvelée en 1512 sans succès. Les chopines sont définitivement abandonnées au XVIIème siècle.

      https://histoiredeschaussures.com/2013/07/08/la-mode-des-chopines-venitiennes

    • Alfieri, Bruno, editor. Il Gioco dell’Amore: Le Cortigiane di Venezia dal Trecento al Settecento. Milano: Berenice, 1990.

      Alfieri’s text is a compilation of articles on Venetian courtesans from ca. 1300-1700. Chapters treat their luxurious life-styles, courtesans and gambling, courtesans and venereal diseases, courtesans and their image in Renaissance literature, courtesans and foreign travelers, courtesans and their musical talents, and (most importantly!) courtesans and fashion. Text includes many color reproductions of courtesans in art.

      Allen, D.E. “Fashion as a Social Process” in Textile History 22, no. 2 (1991): 347-58.

      This brief article based on a number of sources provides an excellent introduction to terms and concepts used in describing fashion, fashion cycles, and the phenomenon of fashion in general.

      Anderson, Ruth Matilda. “The Chopine and Related Shoes” in Cuardernos de la Alhambra. Vol. 5, 1969: 33-50.

      This article is specifically on Spanish chopines as a footwear fashion in early modern Europe. The article states that the ’chapin’ was worn by important women and that early examples of men’s chopines exist as well. The construction of the Spanish version of the shoe is described, as it is usually made of two vamp sections, an insole, and a side part, all mounted on a cork platform. Anderson’s article is interesting since it refutes the common idea that chopines originated in Venice. Instead the author maintains the style was originally from the Iberian peninsula, where cork abounded and served as the base of all chopines. Possibly the first European example of chopines came from Alhambra. Spanish chopines were heavily decorated with designs of animals, scrolls, flowers, illustrations of the Pope, etc. (whereas Venetian models were simpler, often having only punched leather abstract designs). Anderson understands that these shoes are difficult to date yet refers to guild documents from several Spanish cities—proving that chopines were in existence in Spain in the fifteenth century, apparently before the first Venetian chopines existed. An interesting reference to a chopine-related expression is mentioned, “ponerse en chapines” meaning to raise one’s self above one’s condition.

      ’Escolta de una gran senora en Barcelona’ by Christoph Weiditz, Nationalmuseum, Nuremberg, Germany.

      Bata Limited. All About Shoes: Footwear Through the Ages. Toronto: Bata Limited, 1994.

      This book is a predominantly pictorial account of exceptional kinds of footwear worn by humans throughout the ages, and on all continents. All of the photographed examples included are part of Toronto’s Bata Shoe Museum collection. The compilation makes one ask what can be learned about beliefs and culture through shoes.

      Bata Shoe Museum Folders: each are compilations of articles, index cards, reviews, etc. relating to footwear in the following areas::

      “Fetishism, Footwear and Foot”

      “Medieval 500-1500”

      “Europe”

      “Italy”

      “Middle East”

      Bentivenga, Ferruccia Cappi. Abbigliamento e Costume nella Pittura Italiana nel Rinascimento. Roma: Carlo Bestetti Edizioni d’Arte, 1962.

      This massive volume is a comprehensive guide to Renaissance Italian fashion as portrayed in surviving paintings, frescoes and other fine arts. Pisanello’s depicted style of dress, French influence on Italian fashion, hairstyles, poor and artisan-class fashion, veils, laces, children’s clothing, Venetian styles, German-inspired styles, sleeve styles, fashion based on fantasy, ecclesiastical fashion and accessories, are included to name but a few topics included in this excellent reference-type work.

      Birbari, Elizabeth. Dress in Italian Painting 1460-1500. London: John Murray, 1975.

      This book is about Italian fashion in the Renaissance focusing on shirts, doublets, dresses, sleeves, fastenings, and head veils. It does not include a formal chapter on footwear, but one can come to one’s own conclusions about styles and designs since color paintings are reproduced throughout the text in which shoes are ubiquitous.

      Blutstein, Elisabeth, editor. 4000 Ans d’Histoire de la Chaussure. Blois: Chateau de Blois, 1984.

      Although this book describes 4000 years of human footwear, it concentrates on the period from the Renaissance to the twentieth century. The book is includes a chapter on objects in the shape of shoes (but never used as shoes) including flasks, porcelain sculptures and wooden shoe forms. The history of shoe production in the city of Blois is highlighted since this publication is a catalog of an exhibition held at the Chateau de Blois in 1984.

      Bottero, Amelia. Nostra Signora la Moda. Milano: Mursia, 1979.

      This book is similar to that written by Silvia Giacomoni—both focus on the Italian Look and its origin in post-World War II Europe. Bottero explains technical aspects of fashion design and production and focuses on the masters of the craft since the Fifties.

      Cunnington, Phillis. Costume in Pictures. London: Studio Vista, 1964.

      Cunnington traces the history of mostly British (and later American) clothing styles from the Middle Ages to the twentieth century. “In the art of costume, the nature of the materials, their form and colour, combine to indicate, mostly by symbols, certain ideas: costume is far more revealing than nudity” is the basic thesis of this heavily illustrated guide to fashion. Cunnington demonstrates that clothes denote social rank, occupation, sex, and ideas.

      Ferretti, Massimo, editor. Roberto Capucci: I Percorsi della Creativita. Roma: Fabbri Editori, 1994.

      This is another glossy-paged Italian fashion text reproducing designs made by Roberto Capucci which were on display in Rome in 1994. Although not based on shoes, the Capucci collection makes one think of the meaning of fashion in general, demonstrating the twentieth century’s capacity to interpret design in a variety of ways by hundreds of artists in contrast to the Renaissance period, when fashion seems to have been more homogenous due to long ’fashion cycles,’ and when the importance of the individual designer seems to have counted less.

      Giacomoni, Silvia. L’Italia della Moda. Milano: Gabriele Mazzotta editore, 1984.

      This books reports on the current state of events (as of 1984) in the fashion world in Milan, Italy, focusing on brilliant designers: Versace, Armani, Cerruti, Fendi and Ferre. Giacomoni recounts public information on the world of Italian fashion while attempting to explain why the Italian look has been so successful worldwide. Giacomoni hypothesizes that the look was born in a traditionally poor country which finally liberated itself from elementary needs after the second world war, thus beginning to re-explore aesthetic realms.

      Grew, Francis and Margarethe de Neergaard. Shoes and Patterns: Medieval Finds from Excavations in London. London: Her Majesty’s Stationery Office, 1988.

      This academic text relates information on archaeological finds from ten separate excavations where footwear was discovered, mainly in thick anaerobic organic deposits, especially along the Thames. The author includes technical information on poulaines, additionally noting that the toes were stuffed with moss and that could be stitched in 4 or 5 different manners. Grew also dedicates chapters to wooden pattens, and shoes as represented in art and literature.

      Herald, Jacqueline. Renaissance Dress in Italy 1400-1500. ed. Aileen Ribeiro. London: Bell and Hyman, 1981.

      This is a comprehensive volume of fashion in Renaissance Italy which includes hundreds of reproductions of clothing-filled paintings. The author treats such subjects as: the importance of fashion and beauty in the Renaissance, dress as a narrative, extravagance at court, jewelry, and embroidery. An important glossary of Renaissance dress and textile terms follows and chopines here are interchangeably termed “pianelle,” which, however, seem to denote both slippers, as well as slippers mounted on platforms as part of chopine. Further, Carpaccio’s famous painting of two presumed courtesans is refuted to be just that—Herald upholds it to be a depiction of two Venetian ladies wearing typically Venetian styles. If one interprets contextual clues present in Carpaccio’s painting, including a peacock (representing vanity), doves (representing love; or birds as a sexual pun in Italian), and dogs (representing fidelity), removed chopines (representing availability), and a dwarf (representing sexuality), it is clear that the women are courtesans. Herald also lists the seven types of Renaissance Italian shoes, being: calcetto, calza, pedule, pianella, scarpe, stivale, and zoccolo. See Vocabulary section of this site for additional words and their meanings

      Heyraud, Bertrand. 5000 Ans de Chaussures. England: Parkstone Press, 1994

      This folio size glossy text illustrates and explains the general origins of shoes from the beginning of human history to the present, but is especially focused on twentieth century examples and developments.

      Jackson, Beverly. Splendid Slippers: One Thousand Years of an Erotic Tradition. Berkeley: Ten Speed Press, 1997.

      This book explains why tiny feet were so highly valued in Chinese culture for a period spanning roughly one thousand years. Although Jackson is particularly interested in lotus slippers as textile artifacts, she explains how footbinding was accomplished, why it was popular, and why small feet were regarded as erotic. Parallels between bound feet and chopines can easily be made from information present in this book.

      Kiernan, Matthew. “Stepping Out: Footwear in the Collection of the Museum of Fine Arts, Boston” in Dress, 1981: 9-29.

      This article includes photographs and explanations of shoes (including fourteen pairs of Venetian chopines) held at Boston’s Museum of Fine Arts. Several dates and places of origin of shoes mentioned in this article have been disputed by June K. Swann, an authority of footwear history. Although this article is not always factually reliable, it speculates (among other things) about the origin of chopines, which, according to Kiernan, came from Spain and were there known as “cow’s feet” due to their hoof-like base.

      Lawner, Lynne. Lives of the Courtesans: Portraits of the Renaissance. New York: Rizzoli, 1987.

      This folio sized text contains reproductions of nearly all surviving images of courtesans, prostitutes, and paintings of Venus, the goddess of love. Lawner reproduces primary sources on courtesans including examples of their poetry, sumptuary legislation aimed at their class, and foreigner’s impressions of them upon visiting Venice. These primary sources are interpreted throughout the book between chapter-length discussions on the courtesan in Rome and Venice, the courtesan in literature, the courtesan’s image in art, and the courtesan in Venetian, French, and Northern European painting.

      Laver, James. Costume and Fashion. London: Thames and Hudson, 1969.

      Laver’s book is a concentration on the forms and materials used to make clothing throughout the ages. Laver divides his discussion of costume into categories which include male and female, fitted and draped, and tropical and arctic. He notes that clothes were first worn in Genesis by Adam and Eve for reasons of modesty, but with time became reasons in themselves for display. He states as well that ancient Greek courtesans wore extravagant, gilded footwear, the soles of which were often studded with nails leaving a footprint which literally read, “FOLLOW ME.”

      Ledger, Florence E. Put Your Foot Down. Wiltshire, U.K.: C. Venton, 1985.

      This general text covers the story of shoes from Ancient Egypt to the present, while focusing heavily on English sources. In relation to chopines, they are said to have reached Europe via the Orient by way of Venice. However, similar platform shoes are said to have been worn by tragic actors in ancient Greek drama. Ledger hypothesizes that the style could have been adopted in France by Anne of Brittany (1477-1514) to hide her limp. Generally, they were worn under long gowns and went unseen. The author also notes the difficulty encountered by Venetian ladies wearing the style since they had to climb into and out of gondolas with their stilt-like platforms.

      Mazza, Samuele. Scarperentola. Milano: Idea Books, 1993.

      This small-sized book is a collection of color photographs of sculpture based on the form of the shoe. The Italian artists who designed the photographed objects demonstrate much flexibility with regard to their various interpretations of the foot as an object aesthetically appealing in itself, independent of the idea of a shoe as an utilitarian foot covering.

      McDowell, Colin. Shoes: Fashion and Fantasy. London: Thames and Hudson, 1989.

      McDowell talks about fads in fashion, and lists the chopine as one of the earliest examples of such. McDowell claims that the chopine originated in the East, was subsequently worn by Greek actors (whose shoes were called ’cothurni,’) and later became the Venetian ’chopine.’

      Mulassano, Adriana. The Who’s Who of the Italian Fashion. Firenze: Edizioni G. Spineli & C., 1979.

      This text describes Italian high fashion, which supposedly came into existence in Florence in 1951, because of an extraordinary designer named Giorgini. The text then explores the image and careers, in alphabetical order, of forty protagonists of the ’Italian look’ which caught hold in America after 1956. Seeing many famous designers in photos reproduced here dating from the 1970s is amusing, as well as reading outdated information about their goals, ambitions, and the future of the fashion world.

      Origo, Iris. The Merchant of Prato. London: Penguin Books, 1957.

      This is a kind of ’case-study’ of the crafty merchant, Francesco Datini, of Prato. Information on the Tuscan merchant class, and on goods which circulated in and around Prato can be found here.

      Pellizzari, Piero. Multilingual Footwear Dictionary.

      Pellizzari’s dictionary includes hundreds of Western shoe-related terms, and is cross-referenced between five modern European languages.

      Pizzati, Gino, editor. I Mestieri della Moda a Venezia. Venice: Stamperia di Venezia, 1988.

      Pizzati’s is an excellent text describing the artisan and guild world relating to fashion production in Renaissance and early modern Venice. An entire section is dedicated to shoe production and repair carried out by the ’Calegheri’ and the ’Zavateri’ respectively. Numerous photographs of extraordinary chopines, zoccole, and other Venetian shoes made by masters of the craft fill these pages. Information about the guild structure, a glossary of shoe terms used in the Venetian past, sumptuary legislation relating to shoe styles, tools used by the guild, and all other relevant surviving documentation is included.

      Rosenthal, Margaret F. The Honest Courtesan: Veronica Franco, Citizen and Writer in Sixteenth-Century Venice. Chicago: University of Chicago Press, 1992.

      Rosenthal writes about the social and sexual climate in Venice before focusing her theme on the life and works of the talented courtesan, Veronica Franco. Rosenthal explains why Franco had enemies (and what they wrote about her), as well as interpreting what Franco herself wrote and published in sixteenth-century Venice.

      Ruggiero, Guido. Binding Passions: Tales of Magic, Marriage and Power at the End of the Renaissance. New York: Oxford University Press, 1993.

      This book is a collection of five tales dedicated to the kinds of people which usually go unmentioned in standard history books of the Renaissance period including: fortune tellers, courtesans and prostitutes, and practitioners of black magic.

      Ruggiero, Guido. The Boundaries of Eros: Sex Crime and Sexuality in Renaissance Venice. New York: Oxford University Press, 1985.

      This text is a helpful guide to understanding human relationships in fifteenth-century Venice by highlighting the line drawn between normal and abnormal sexuality (as determined by the ruling class).

      Ruggiero, Guido, editor. La Storia della Prostituzione. Firenze: Giunti, 1988.

      This colorful booklet gives a brief history of prostitution as well as illustrates Italian courtesan fashion. Text includes reproductions of a painting by Carpaccio, and of Vecellio’s etchings in which chopines and courtesans are present.

      Severa, Joan and Merrill Horswill. “Costume as Material Culture” in Dress: The Annual Journal of the Costume Society of America. Earlsville, MD: . Vol. 15, 1989: 51-64.

      This article is relevant to the creation of a methodology for studies pertaining to clothing as an example of material culture. The article starts by mentioning some familiar names in the field: Prown, Ames, Ferguson, Kubler, Fleming, and others. The authors note how costumes reveal information about a person’s attitudes, beliefs, and assumptions about their culture. The authors state that scholars in the field agree on the following ideas: 1) a formal study may be made of either verbal or non-verbal documents; 2) the study of objects is pursued by setting up a series of questions which can be asked of and answered by the objects themselves; 3) methodology for study must vary according to the subject matter studied, the object type, and the information one desires to extract from the material culture. Next, a detailed methodology for the study of costume is proposed, and then applied to three similar dresses from ca. 1840. For a methodology designed specifically for the study of Renaissance footwear, please see the section of this site entitled Artifact Analysis and Methodology.

      Thornton, J.H. “A Glossary of Shoe Terms” in Costume: The Journal of the Costume Society. London: Published for the Society. Vol. 11, 1977: 29-32.

      A brief yet helpful glossary for novices entering the world of shoe making and design where technical terms abound.

      Trasko, Mary. Heavenly Shoes: Extraordinary Twentieth Century Shoes. New York: Abbeyville Press, 1989.

      This text attempts at explaining the meaning of shoes on different levels. It includes numerous color pictures of shoes, especially those created by contemporary designers such as Yantourney, Ferragamo, Vivier, Perugia, Chanel, Prada, etc. Roger Vivier is quoted on footwear, which he considers to be “a sculptural problem in which the center is always void.” Another designersee them as our “spiritual contact with the earth.” Trasko herself calls shoes “capable of inspiring imaginative caprice and private longing on an extravagant and exultant scale.” Her basic thesis is that some of the greatest, most creative and inspiring designs can be found throughout history in shoe form. She also notes that for centuries women’s feet and their coverings have held an “oddly exalted position” and that psychologists maintain “a fascination with feet and shoes is the most common form of sexual fetishism in Western society.”

      Vecellio, Cesare. Vecellio’s Renaissance Costume Book: All 500 Woodcut Illustrations from the Famous Sixteenth Century Compendium of World Costume. New York: Dover Publications, 1977. (originally: Habiti Antichi et Moderni. Venice: Damian Zenaro, 1590.)

      This book is a reprint of Vecellio’s late sixteenth century fashion guide composed of ca. 500 woodcuts relating to world costume, with particular focus on the author’s native land. Being a cousin of the great painter Tiziano, Vecellio accessed the art world by creating woodcuts, which have become one of our most reliable guides to fashion of his day. Vecellio’s guide represents the century’s greatest achievement in costume anthologies and does include numerous Venetian ladies wearing chopines. Both aristocratic women as well as courtesans don the shoe style, as well as near identical hairstyles, dresses, and fans. The modern-day publisher states in the introduction, “The sixteenth century was the golden age of the costume book. The great wealth of the mercantile classes was reflected not only in conspicuous consumption, clothes being a principle article [shoes as a part of clothing can fairly be interpreted here], but also in a great wave of travel and exploration in search of markets and raw materials, with the concomitant discovery of exotic modes of dress” (p.iii) which applies wholeheartedly to the presence of the extravagantly luxurious chopines in merchant-class Venice whose journeymen returned home with an Eastern prototype.

      Villa, Nora. Le Regine della Moda. Milano: Rizzoli Editore, 1985.

      This is a general book on contemporary Italian fashion and its place in Italian life. Villa examines four dominant names of the 1980s: Laura Biagiotti, Fendi, Missoni and Krizia and discusses their ability and capacity to find the best forms for fashion design.

      Wedeck, Harry E. Pictorial History of Morals. New York: Philosophical Library, 1963.

      This is a book of moral/immoral behavior as depicted in paintings in early modern Europe. Examples include a naked woman standing next to a pair of chopines by Jacob Jordaens (1593-1678) and a newlywed bride approaching her reclining husband while delicately stepping toward him in a pair of moderately-tall, exquisite chopines, painted by Giovanni da San Giovanni.

      Wilcox, Ruth Turner. The Mode in Footwear. New York: C. Scribner’s Sons, 1948.

      This is a general book on footwear fashions from the beginning of history to the present. Although some scholars do not interpret the information in this text as factual, Wilcox’s speculation is valuable and makes one question a more narrow kind of academic research, based on often scant textual documentation. Wilcox notes anecdotes and freely gives her opinions throughout, such as, “The Greeks felt more dignified to walk barefooted in order to freely enjoy the rhythmic movement of one’s body when walking.”

      Wilson, Eunice: A History of Shoe Fashions. London: Pitman, 1969.

      This academic text on shoes is based on information taken from books, paintings, sculpture, statuary, written evidence, and focuses mainly on the Anglophone world, tracing shoe history from pre-Roman Britain to English-speaking North America. One full chapter is dedicated to chopines, and illustrations represent the different kinds of uppers and soles designed. Wilson states that chopines “restricted a woman in her walking...and this itself served as a status symbol [since servants had to accompany these women; and since these women could not do any manual labor while wearing platform shoes]; they rendered her stance unstable and therefore added to the men’s feeling of superiority.” Wilson definitely believes that chopines originated in Venice (in contradiction to Anderson’s belief that they definitely developed in Spain). Chopines were the first European heeled shoe.

      Yalom, Marilyn. A History of the Breast. New York: Alfred A. Knopf, 1997.

      This book helps one understand the importance of breasts in relation to ideas about feminine beauty in Renaissance culture (and how these ideas evolved from the concept of the breast as a sacred, life-giving organ to an erotic one). The importance of the breast in Western culture can be seen in contrast to an Eastern symbol of beauty and eroticism, the foot.

      Yriarte, Charles. La Vie d’un Patricien de Venise au XVIe siecle. Paris: J. Rothschild Editeur, 1874.

      This nineteenth-century book is dedicated to presenting the noble Barbaro clan and their estates located throughout the Veneto. While describing the family, the author sidesteps by illuminating Venetian women of the sixteenth century, the Venetian government (including the Grand Council, the Senate, the Doge), and the Ponte Rialto which served as the commercial center of the city.

      Zorzi, Alvise. Cortigiana Veneziana: Veronica Franco e i Suoi Poeti. Milano: Camunia, 1986.

      I read this book hoping to find references to what Veronica Franco (one of the most famous Venetian courtesans of sixteenth-century Venice) wore on her feet. Unfortunately, I found no such reference, but, the text helped me understand (along with Margaret F. Rosenthal’s The Honest Courtesan and Pietro Aretino’s Sei Giornate) what the life of the courtesan was like, and how it compared to that of the Venetian patrician.

    • Depuis des siècles, les hommes placent les femmes sur des piédestaux. La mode, aussi parfois jusqu’au ridicule. Au XVIe siècle, à Venise, des chaussures appelées chopines élèvent les femmes à des hauteurs atteignant 75 cm, on dit que plus une femme était noble, plus ses Chopines étaient vertigineuses. Ces plates-formes de lèges ou de bois étaient habituellement recouverte de cuir ou de velours cousu de pierres précieuses et assortis à la chaussure. Dérivée d’un style de chaussures si répandu dans l’Espagne du XVe siècle que les ressources de liège du pays furent presque épuisées, la chopine vénitienne devient le symbole même de la richesse et de l’aristocratie. Il faut l’aide de deux domestiques pour marcher dans ces chaussures ridiculement peu pratique mais qui font l’orgueil des élégantes, en dépit des moqueries des voyageurs accourant à Venise pour voir ces femmes statufiées sur leurs piédestaux.

      La mode des chopines atteint la France et l’Angleterre. Là aussi, les femmes tanguent stoïquement sur des plates-formes trop élevées pour sortir sans assistances. Ces « escabeaux », comme on les appelle alors, tombent en désuétude deux siècles plus tard, quand on découvre qu’il suffit d’abaisser l’avant de la chopine pour pouvoir marcher. Le talon est né et les talons rouges allaient remplacer les chopines dans leur fonction symbolique. Les plates-formes n’atteindront plus jamais les hauteurs de la chopine mais réapparaissent périodiquement au XXe siècle, à des intervalles de vingt ans environs.

      Les chopines furent interdites après qu’un nombre impressionnant de Vénitiennes aient été victimes de fausses couches à la suite de chutes. Dans le reste de l’Europe, la vogue continua néanmoins jusqu’à la fin du XVIIIe siècle.

      Les maris vénitiens auraient imposé les chopines à leurs épouses pour les empêcher de s’égarer…

      L’église, par ailleurs peu soucieuse d’encourager les excès vestimentaires, voyait d’un bon œil le port de la chopine, en gênant le mouvement, décourageait certaines activités condamnables comme la danse.

      Surnommées « sabots de vaches » ou « gueules de bœuf », tournées en dérision par les contemporains, les chopines peuvent se classer parmi les monstruosités de la chaussure.

      Dans l’Angleterre du XVIe siècle, un mariage pouvait être annulé si la fiancée avait triché sur sa taille en portant des chopines.

      http://www3.sympatico.ca/blackpearl/italie.html

    • Impossible de retrouvé ce « suspenseur de princesse de venise » dont M.Debord mon prof de morphologie m’avait parlé et montré une diapo aux beaux-arts.
      Je sais pas si tu connais cet objet @simplicissimus mais voici un dessin que j’ai fait de mémoire de la chose


      C’etait en bois tourné avec un aspect assez fragile et instable avec des petites roulettes qui devaient pas être très efficaces pour se déplacé. Les pieds de la princesse étaient sensé flotté dans le vide.
      Ca semble être un objet unique, seule la princesse de venise avait droit à ce suspenseur. Ca devait être pratique à Venise entre les pavés et les gondoles !

      Sinon pour les chopines le mot viens du nom vénitien de ces plat-formes - « zoppieggi ».