• il existe désormais un test pour détecter la prise d’une pilule abortive
    https://www.neonmag.fr/societe-politique/avortement-il-existe-desormais-un-test-pour-detecter-la-prise-dune-pilule-ab

    En Pologne, où l’avortement est interdit, un test de laboratoire permet de détecter si une personne a pris ou non une pilule abortive, rapporte le New York Times. Le test aurait déjà été utilisé dans quelques enquêtes. Et il pourrait s’exporter dans d’autres pays, comme les États-Unis.

    il pourrait s’exporter aussi en france si macron décide de lutter contre la baisse de la natalité à sa facon « démocratique » et la grosse marine ou le nabot zemmour et son mâitre Bolloré seront bien partant pour imposer ce test.
    #IVG #backlash #avortement

  • There Are Now Tests That Can Detect If Someone Took Abortion Pills
    https://jezebel.com/there-are-now-tests-that-can-detect-if-someone-took-abo-1850839647

    The chilling development comes out of Poland, where prosecutors have already used the tests to investigate pregnancy outcomes, reports the New York Times.

    Advocates in the U.S. have told people for years that, if they had to go to the hospital after taking the pills by mouth, medical workers wouldn’t be able to tell because medication abortion essentially causes a miscarriage and there’s no drug test that can detect the meds. Avoiding suspicion is not an idle concern: An If/When/How report from August 2022 found that, in 61 cases where adults were investigated for pregnancy outcomes, 45 percent were reported to law enforcement by care professionals, including doctors, nurses, and social workers.

    News of these drug tests could mean even more people criminalized by the healthcare system, especially without the protections of Roe v. Wade. Hospitals in the U.S. routinely test pregnant women for drugs without their consent, sometimes taking away their newborns and other children as a result. With tests for mifepristone and misoprostol, cops wouldn’t even need to, say, subpoena Meta for someone’s Facebook messages before arresting them for an alleged abortion.

    #femmes #pilule_abortive #avortement #avortement_illégal #interdiction_de_l'avortement #théocratie

  • Nicole Athea, Médicalisation de la vie reproductive des femmes, 2020 – Et vous n’avez encore rien vu…
    https://sniadecki.wordpress.com/2022/07/10/athea-medicalisation

    La pilule était presque devenue le synonyme de contraception, bien que d’autres moyens fussent existants, et que selon les périodes de leur vie, les besoins des femmes diffèrent. Sur le plan individuel, les médecins ont été les vecteurs de cette norme contraceptive « tout pilule » à travers leurs prescriptions si ce n’est totalitaire, du moins totalisante. La France a été, et reste, un des pays européens dont la couverture contraceptive est la plus élevée, et le pays dans lequel l’utilisation de pilule a été la plus importante, alors que les autres moyens contraceptifs étaient beaucoup moins prescrits […] Pourtant, elle reste aussi un pays dans lequel les avortements restent très nombreux et stables en nombre : autour de 200 000 par an, ce que N. Bajos nomme « le paradoxe français » (Bajos, Ferrand, 2002a). Ce paradoxe souligne, entre autres, l’inadéquation de la pilule pour assurer une protection efficace des femmes, puisque, parmi celles qui vont faire une IVG, une sur deux est sous pilule. On sait que les oublis de pilule sont nombreux, estimés aujourd’hui à un oubli tous les trois mois. Malgré ces informations, la pilule comme moyen contraceptif privilégié a poursuivi son chemin.

    Peut-on penser que les intérêts des laboratoires pharmaceutiques distribuant les contraceptifs oraux n’ont pas influencé les politiques et les médecins dans ce choix contraceptif ? L’influence des laboratoires sur les prescriptions médicales, bien établie, n’est pas sans permettre de le penser

    […]

    Il n’est pas sans intérêt de constater qu’après la médiatisation de cet accident vasculaire, ce sont les femmes qui ont voulu changer de contraception (Le Guen et al., 2017) ; l’utilisation de pilule a beaucoup baissé, et le préservatif et le stérilet ont été leurs nouveaux choix. Et il n’y a pas eu d’augmentation des IVG comme certains médecins le prédisaient. Ce sont donc les femmes qui ont imposé aujourd’hui une plus grande diversité contraceptive, mieux adaptée à leurs besoins.

    […]

    Les procréations médicalement assistées (PMA) posent le problème d’une réponse exclusivement médicale à une question essentiellement sociale […] Ces techniques ont une efficacité très médiocre et leur lourdeur ainsi que les risques pour les femmes et les enfants doivent être soulignés. Mais c’est un nouveau marché qui s’est mis en place, dont les enjeux économiques au premier plan priment souvent sur l’intérêt des femmes.

    […]

    Quant au don de sperme ou d’ovule utilisé dans certaines PMA, le tri médical des donneurs en France, ou la possibilité de choisir les caractères d’un donneur rétribué à l’étranger ont une fonction de plus en plus eugéniste, par la multiplication des contrôles réalisés chez les donneurs. Ainsi, le rôle essentiel des PMA est moins de traiter la stérilité que d’assurer une biologisation de la parentalité, dont elles ont ainsi modifié la représentation, comme elles ont transformé la représentation de l’enfant. Le fantasme d’un enfant parfait, dont on définit au mieux les attributs, a pris corps, comme a pris corps l’idée que les PMA sont un nouveau mode de conception.

    […]

    Ces techniques sont déjà à l’œuvre dans certains pays si l’on peut se les offrir, et sont déjà utilisées par des couples n’ayant aucun problème de fertilité et voulant choisir les caractères techniquement accessibles de leurs enfants. Les nouvelles possibilités de contrôle et de modification du génome ouvrent la porte à des possibilités très élargies de choix parental. L’eugénisme qui ne peut que s’étendre n’est pas l’œuvre d’un diktat politique, mais est promu par les PMA, qui en ont modifié les représentations sociales, en redorant le blason d’un eugénisme positif. On ne peut oublier que l’adoption est une solution sociale possible pour des personnes qui souhaitent vivre une relation de parentalité, permettant à des enfants vivants de trouver une famille ; les enfants dans cette situation sont nombreux, dans un monde où les inégalités, qu’il faut continuer à combattre, sont majeures et s’accroissent. Pourtant, l’adoption a beaucoup diminué depuis le développement des technologies de reproduction, démontrant comment les PMA représentent une biologisation de la procréation avant que d’être un moyen pour vivre une relation parentale avec un enfant ; si l’adoption n’est pas simple, les professionnels qui s’en occupent demandent des aménagements de son cadre qui la faciliteraient. Mais comparée aux PMA, qui n’ont rien de simple non plus, elle permet d’assurer le projet parental dans la quasi-totalité des cas, contrairement aux PMA.

    […]

    la « stérilité » est aujourd’hui avant tout une construction sociale, d’une part liée à la réduction du temps d’exposition à la grossesse et au retard apporté à la conception et, d’autre part, au changement de définition de la stérilité qui se caractérise par un délai d’attente. En effet, ce délai a été réduit à un an dès l’introduction des PMA, alors qu’il était de deux ans auparavant, ce qui a permis d’inclure de plus en plus de femmes non stériles mais « impatientes »

    […]

    Cette médicalisation de la conception qui inclut beaucoup plus de femmes pressées que de femmes stériles est donc bien devenue un nouveau mode de conception. De la représentation sociale de la stérilité fréquente et de celle de l’efficacité des PMA, surévaluée, il résulte une entrée rapide en FIV. Cette surmédicalisation conduit les femmes à être exposées à des traitements dont les effets secondaires sont nombreux, les risques à long terme non nuls, et à un vécu difficile qu’elles doivent supporter pour des résultats bien maigres. Et cela, sans évoquer le nombre important de pathologies de grossesse et de prématurité post PMA. Ce qui signifie que rentrer avec un enfant à la maison ne veut pas toujours dire rentrer avec un enfant en bonne santé. Le coût social de ces situations est très important, et pas seulement en termes financiers, mais en termes de bien-être des personnes qui aujourd’hui définit la santé.

    […]

    Il est possible que les banques de gamètes s’ouvrent en milieu libéral, ce qui conduira à une rétribution des donneurs qui fera sortir la France d’une politique de gratuité du don, concept de haute importance de santé et d’éthique, qu’elle avait tenu jusqu’à présent. Cette ouverture représente une aubaine pour des appétits mercantiles qui ont permis à des banques telles Cryos de se développer au Danemark, ou celles du Dr Pellicero, médecin espagnol qui affiche un chiffre d’affaires de 140 millions d’euros par an avec les dons de sperme, d’ovocytes…, activités qui représentent une marchandisation des produits du corps humain. De tels projets sont en préparation en France ; certains médecins s’y attellent, et ils sont soutenus par les associations de femmes comme Maman ‘solo et d’autres.

    […]

    Une étude du Transparency Market Research fait état de 4,8 milliards d’euros dépensés pour les PMA au plan mondial. Quand on connaît un tant soit peu le sort fait aux enfants vivants dans le monde, qu’une telle somme soit allouée à « une stérilité » qui est plus une construction sociale qu’un problème médical a quelque chose d’indécent. […] On doit constater que le sort fait à une volonté d’enfant qui, le plus souvent, ne trouvera pas sa solution dans une PMA, est mieux pris en compte aujourd’hui que le quotidien d’enfants vivants, dont on connaît la fragilité et le risque de mortalité accrue quand ils sont sans abri.

    #femmes #maternité #contraception #pilule #DIU #IVG #PMA #FIV #santé #santé_publique

  • Une pilule contraceptive masculine efficace à 99 % sur les souris

    https://www.nouvelobs.com/societe/20220324.OBS56128/une-pilule-contraceptive-masculine-efficace-a-99-sur-les-souris.html

    Administré oralement aux souris mâles pendant quatre semaines, YCT529 a drastiquement réduit la production de spermatozoïdes et a été efficace à 99 % pour prévenir les grossesses, sans que ne soient observés d’effets secondaires. Et six semaines après l’arrêt de l’ingestion de YCT529, les souris pouvaient à nouveau procréer.

    L’équipe, financée par les Instituts américains pour la santé (NIH) et l’organisation à but non lucratif Male Contraceptive Initiative, travaille avec l’entreprise YourChoice Therapeutics pour commencer des essais cliniques dans la deuxième moitié de 2022, a précisé la professeure Gunda Georg.

    #contraception #pilule #contraception_masculine #enfin ?

  • Une grande conquête pour les Femmes : la pilule.

    https://lhistgeobox.blogspot.com/2020/06/soeur-sourirela-pilule-dor-1965.html

    "Les réactions ne se firent pas attendre. Neuwirth suscita la haine de tous les opposants à l’avortement. Les tentatives de pressions à son encontre se multiplièrent : renvoi de sa fille de 13 ans de don collège privé, inscriptions insultantes sur les murs de son domicile ("assassin d’enfants", « fossoyeur de la France »), réception d’un colis contenant un fœtus accompagné d’un mot : « Salop ! Voilà ce que tu as fait. »...
    En juin 1966, une commission parlementaire spéciale réunit experts, médecins, biologistes, démographes, politiques, représentants du monde religieux et associations familiales. Les représentants juifs et protestants se déclarèrent favorables à la contraception médicale, à la différence de l’Église catholique. Par l’encyclique Humanae vitae, le pape Paul VI affirmait que "tout acte matrimonial doit rester ouvert à la transmission de la vie."De nombreux Français considéraient également que la contraception était contraire à la loi naturelle. D’aucuns allèrent jusqu’à affirmer qu’elle poussait les honnêtes femmes à l’adultère ou la prostitution. L’ordre des médecins restait hostile à la contraception médicale et donc à la pilule. Le Dr Chauchard, fervent adversaire des « petites dames du planning familial » écrivait : « la femme bouchée ou pilulée ne connaîtra que l’amour stérile des drogués. » D’autres praticiens, en revanche, s’engageaient en faveur du recours à la pilule. Le directeur du collège médical du Planning familial, Pierre Simon, formait depuis de nombreuses années les médecins à la contraception. C’était aussi le cas d’Etienne-Emile Beaulieu, le futur inventeur de la pilule du lendemain ou d’André Berger, médecin du Planning. Le Dr Weill-Halllé, quant à elle envisageait la contraception comme un moyen de favoriser l’harmonie et du couple. Elle parlait de la « grande peur d’aimer », c’est-à-dire de tomber enceinte en faisant l’amour, une peur qui paralysait bien des couples.

    Au delà du clivage entre pro et anti pilule, les revendications des militantes évoluaient. La bataille pour la pilule correspondit ainsi aux balbutiements d’un féminisme plus radical que celui du Planning familial. Il ne s’agissait plus seulement de sexualité, mais du droit des femmes à disposer de leur corps et de leur liberté sexuelle. Parce qu’elle se prenait en amont du rapport, la pilule permettait à ces dernières de prendre le contrôle de leur sexualité, de s’émanciper."

    • * Sanger et le "birth control"
      "C’est des pays anglo-saxons qu’est parti le mouvement et c’est chez eux que le birth control est entré dans la voie de la réalisation,"peut-on lire dans un numéro des cahiers des droits de l’homme de 1932. [source C]
      C’est en effet aux États-Unis dans les années 1910, que sont posés les premiers jalons de la lutte pour le contrôle des naissances, dans le sillage d’une pionnière : Margaret Sanger. "Sanger, qui a grandi dans une famille irlandaise et catholique, est frappée dès son plus jeune âge par la pauvreté. Sa mère a 11 enfants et fait de nombreuses fausses-couches, mourant prématurément à l’âge de 50 ans. La jeune Margaret comprend alors que les grossesses à répétition de sa mère ont eu raison de sa santé et que l’impossibilité pour une femme de choisir quand et combien d’enfants elle souhaite avoir est contraire aux droits humains fondamentaux." (source C) En 1914, la jeune femme travaille comme infirmière et sage-femme dans le Lower East-Side, un des quartiers les plus misérables de New-York. Elle y intervient auprès de femmes confrontées à des grossesses à répétition et aux avortements clandestins. Désarmée dans un premier temps face à la détresse de ces femmes, Sanger milite bientôt pour le contrôle des naissances et l’accès à la contraception. Elle invente alors l’expression de "birth control". En 1916, elle fonde sa première clinique de planification familiale à Brooklyn.

      [...]

      Née dans les années 1930 dans le Kentucky, cette chanteuse de country très populaire compose dans un premier temps des morceaux qui s’inscrivent dans la veine conservatrice du genre musical de Nashville. Elle défend la virginité prénuptiale dans What kind of a girl (do you think I am) (1967) ou assigne les femmes aux tâches ménagères. Dans To make a man (feel like a man). The Other Woman, elle paraît même justifier les violences conjugales : "Votre mari vous bat chaque soir à la maison, mais vous lui en avez donné le droit." Mais bientôt, le ton change. En 1971, Lynn assimile la bague des mariés à une entrave, une chaîne. "Je vais retirer cette chaîne de mon doigt / Et la jeter aussi loin que possible / Parce que je veux être libre". Quatre ans plus tard, avec The Pill, Lynn vante les vertus de la pilule dont l’usage révolutionne la vie des femmes. La chanteuse y donne la parole à une mère au foyer américaine lambda, qui rembobine le fil de sa vie conjugale ; une femme qui n’en peut plus de se faire "engrosser" à intervalle trop rapproché. Chaque année, elle tombe enceinte, ce qui permet à son mari de l’enchaîner à la maison. "Tu m’as fait promettre que si je devenais ta femme, / tu me montrerais le monde, / mais tout ce que j’ai vu de ce vieux monde / c’est un lit et une facture de médecin". Pendant ce temps là, le conjoint batifole hors du foyer. ["Toutes ces années, je les ai passées à la maison / Quand toi tu t’éclatais "] Avec la pilule, les rapports au sein du couple se transforment. [C’est la dernière fois où tu m’as prise pour une poule pondeuse / Car maintenant j’ai la pilule"] La peur d’enfanter à chaque relation sexuelle s’estompe ce qui libère la libido. ["Je me rattrape pour toutes ces années, depuis que j’ai la pilule. / La pénombre gagne, c’est le moment de s’envoyer en l’air / (...) Oh, papa, ne t’inquiète pas, car maman a la pilule"] Le récit semble bien avoir une base autobiographique dans la mesure où Loretta Lynn a eu six enfants, dont quatre avant l’âge de 20 ans. « Ça arrivait à tout le monde, mais personne n’écrivait dessus. Ils ne voulaient insulter personne. Moi, je n’ai pas pensé à ça. Quand The Pill est sortie, tout le monde disait :"encore une chanson grivoise." », se souvient Lynn.

      #femmes #culture_populaire

  • Les femmes sous pilule présentent « une différence spectaculaire » dans leur cerveau
    https://www.francetvinfo.fr/sante/contraception/la-pilule-et-ses-risques/les-femmes-sous-pilule-presentent-une-difference-spectaculaire-dans-leu

    Pour leurs travaux, les chercheurs ont fait appel à 50 femmes en bonne santé, dont 21 prenaient une pilule contraceptive. Toutes ces volontaires ont passé une IRM du cerveau et les chercheurs ont calculé le volume de leur hypothalamus. « Nous avons constaté une différence spectaculaire dans la taille des structures cérébrales entre les femmes qui prenaient des contraceptifs oraux et les autres » déclare le docteur Michael Lipton, co-auteur de ces travaux, dans un communiqué de la RSNA.

  • ‘We don’t need to bleed’: why many women are giving up on periods | Life and style | The Guardian
    https://www.theguardian.com/lifeandstyle/2019/jul/18/women-dont-need-to-bleed-why-many-more-of-us-are-giving-up-periods
    https://i.guim.co.uk/img/media/60e03d1a3e5634a3652466cf1cb59ee7a0c01436/139_0_2559_1536/master/2559.jpg?width=1200&height=630&quality=85&auto=format&fit=crop&overlay-ali

    With recent confirmation that periods have no health benefit, an increasing number of women are using contraception to stop them altogether

    “Having so many periods is a modern phenomenon: historically, women would spend much of their time pregnant or breastfeeding.”
    "So, if women do not want a period, is there a medical reason that they should? The short answer is: no."

    #règles #femmes #santé #pilule

  • « J’ai vingt ans et je n’aurai jamais d’enfants ». Elles ont moins de trente ans et choisissent de se faire opérer pour éviter d’enfanter.

    « Je n’ai jamais été intéressée par les enfants, la #parentalité ou le fait de transmettre mes gènes. J’ai une vie bien remplie qui me convient et assez de responsabilités à mon goût. » Charlotte a 25 ans et a choisi la #stérilisation_volontaire il y a moins d’un an. L’opération qu’elle a dû subir, elle l’assimile à un bon souvenir. Elle renchérit : « Il y avait cette idée de le faire une bonne fois pour toutes, de ne pas avoir à penser à ma #contraception, ni prendre des rendez-vous pour la renouveler tous les ans. Le risque de tomber enceinte était un stress continu pour moi. »

    Ce témoignage étonnant n’est pourtant pas isolé. De nombreuses jeunes femmes font aujourd’hui le choix de la stérilisation. Selon une gynécologue des Hôpitaux universitaires de Genève (#HUG), le phénomène risque de prendre de l’ampleur. Cinq Genevoises de 19 à 27 ans ont accepté de témoigner pour la « Tribune de Genève ».

    Un choix drastique

    Margot, Loredana et Laure (identités connues de la rédaction) ont moins de 22 ans et envisagent toutes les trois la stérilisation. Si leurs raisons varient, elles ont un point commun : aucune d’entre elles ne veut d’enfant. Laure ajoute même avec conviction : « Si un jour je veux un enfant, je préfère l’adopter. » Elle évoque également sa vision pessimiste de l’avenir de l’humanité. Un point sur lequel la rejoint Margot : « Je trouve égoïste de mettre au monde quelqu’un dans une situation aussi catastrophique sur le plan climatique et politique. Si je change d’avis, l’adoption existe et je trouve bien plus éthique de donner une chance à un enfant en foyer plutôt que d’en faire un moi même. »

    Le manque de choix dans les techniques de contraception est également un thème récurrent. Margot s’inquiète des conséquences que les #hormones pourraient avoir à long terme sur son #corps. Prendre la #pilule tous les jours ne la met pas en confiance. Laure ne supporte tout simplement pas les effets secondaires de la pilule et le #stérilet en cuivre lui impose des règles douloureuses.

    Si elles sont toutes sûres de leur choix, elles diffèrent sur le moment de l’opération. Laure et Loredana aimeraient la faire dès que possible mais se heurtent aux refus des gynécologues. La première soutient : « Si je pouvais commencer les démarches demain, je le ferais. » Margot est plus modérée et voit cela dans un futur lointain : « J’imagine que je me déciderai à trente ou trente-cinq ans, si je n’ai pas changé d’avis d’ici là. Ce qui voudra dire que je suis certaine de mon choix. »

    Il existe plusieurs techniques de stérilisations qui ont le même but : rendre les trompes de Fallope inutilisables afin d’empêcher les spermatozoïdes de rencontrer l’ovule. Les plus courantes consistent à ligaturer ou sectionner directement les trompes, dans ce cas l’opération est irréversible. Il est également possible de pincer les trompes avec des clips ou anneaux. Ici, l’opération pour revenir en arrière est possible avec de faibles chances de réussite et des risques non négligeables de grossesses extra-utérines. Selon le site médical Sexual health info, peu importe la technique utilisée, il faut considérer la stérilisation comme définitive.

    N’importe quelle personne majeure et capable de discernement peut demander une stérilisation. Les conditions sont les mêmes que pour toute opération : il faut le consentement libre et éclairé de la patiente et quarante-huit heures de réflexion.

    Selon notre interlocutrice des HUG, une gynécologue qui souhaite rester anonyme, la plupart du temps les stérilisations sont discutées durant la grossesse. Il est plus simple de stériliser une femme lors d’une césarienne. Ce sont des patientes qui ont généralement la quarantaine. À ce moment, la fertilité a de toute façon déjà diminué et la stérilisation permet d’en finir.

    Le principal obstacle à la stérilisation est l’opposition du médecin. Mélanie, 27 ans, est stérilisée depuis maintenant un an. Elle a dû consulter plusieurs gynécologues avant d’en trouver un qui accepte de l’opérer. « La première femme que j’ai vue m’a fait un sermon durant toute la séance. Elle me disait que je ne me rendais pas compte de ce que cela représentait, que j’allais changer d’avis ou rencontrer l’homme de ma vie et que c’était de toute façon hors de question de le faire pour elle. »

    La doctoresse des HUG explique : « Tout ce qu’un chirurgien fait, il doit le faire dans l’intérêt de sa patiente, c’est une grosse #responsabilité d’ouvrir le ventre d’une femme pour lui enlever la capacité de faire des enfants. À mon sens, on doit avoir le droit de refuser si on estime que ce qu’on fait n’est pas juste, sauf s’il y a un risque vital. À l’hôpital, la décision de stérilisation est discutée d’abord par le médecin qui rencontre la femme, puis avec le chef de clinique. Si le cas est compliqué, typiquement lorsque la femme est jeune, la discussion est reprise avec l’équipe au complet. »

    Le #refus_médical

    Notre interlocutrice explique ensuite les raisons qui poussent un médecin à refuser cette opération : « La question du #consentement_librement_éclairé ou non se pose. Est-ce qu’à vingt ans on a vraiment assez d’informations sur soi ? »

    Ces refus médicaux répétés ont poussé Charlotte et Mélanie à se rendre en #France pour y être opérées, dans des cliniques connues pour accepter les stérilisations sur des jeunes femmes. Toutes deux disent n’avoir aucune peur de regretter leur choix.

    « Je comprends pleinement les femmes qui se sentent frustrées après un refus, poursuit la médecin, je comprends également le sentiment d’#injustice à ne pas pouvoir disposer de son corps comme on le voudrait. Néanmoins, il y a un nombre non négligeable de femmes qui regrettent ensuite ce choix et qui veulent revenir en arrière. Plus la femme est jeune et plus elle a de chances de changer d’avis. » La spécialiste prévient que les opérations pour enlever les clips fonctionnent mal et que des techniques comme la PMA (Procréation médicalement assistée) sont longues, coûteuses et difficiles psychologiquement.

    « Pour finir, une stérilisation n’est pas une opération anodine, souligne-t-elle. Il s’agit d’une anesthésie générale et d’ouvertures dans le ventre. Si les complications sont rares, elles sont néanmoins réelles. Un bon chirurgien n’est pas uniquement un médecin qui opère bien, mais qui arrive aussi à mesurer toutes les implications de son travail. »

    Le droit à l’erreur

    La bioéthicienne Samia Hurst, professeure à l’Université de Genève, fait le point sur la situation : « La question du corps est importante en médecine et le #consentement du patient demeure fondamental. Dire non à un acte médical est un droit en or massif. Par contre, il y a une différence entre refuser un acte sur son corps et en exiger un. Si je refuse qu’on pratique un geste sur moi, un médecin doit aussi pouvoir refuser de le pratiquer. Demander d’agir n’est pas la même chose que de demander ne pas agir. »

    Elle questionne ensuite les raisons courantes d’un refus : « L’argument qui motive le plus souvent un refus est que les femmes ne devraient pas se faire stériliser car elles risquent de changer d’avis. C’est tout à fait vrai, les choix sont fluctuants. Les circonstances changent et les grandes décisions avec. Le problème avec ce raisonnement est qu’aucune décision de vie n’est totalement réversible. Se marier, avoir un enfant ou ne pas avoir d’enfant sont toutes des décisions qui auront un impact indélébile sur la suite de la vie d’un individu. »

    Samia Hurst remarque pourtant, « qu’on est beaucoup plus inquiets lorsqu’une femme prend la décision de ne pas avoir d’enfants plutôt que lorsqu’elle décide d’en avoir. Il y a une #norme_sociétale importante qui dit que les gens (et plus particulièrement les femmes) doivent avoir des enfants. Il demeure difficile de s’écarter de cette #norme pour les femmes qui veulent se stériliser et pour les médecins pratiquant l’opération. »

    La professeure d’#éthique conclut sur le #droit_à_l’erreur : « Accepter la #liberté de quelqu’un, c’est aussi lui laisser le droit de se tromper. Pour être libre, je dois prendre mes propres décisions, même si elles ne sont pas les bonnes. Un médecin n’a pas besoin d’adhérer à l’idée de sa patiente pour accéder à sa requête. »

    Militantisme ou manque de moyens

    Charlotte explique que, dans son cas, se stériliser est aussi une façon de donner un signal clair : « La société incite les femmes à vouloir des enfants et celles qui n’en veulent pas sont stigmatisées. On entend trop souvent dire que si on ne veut pas d’enfant à vingt ans, on va forcément changer d’avis plus tard. Pour moi, me stériliser était aussi un moyen de prouver à mon entourage ma volonté de ne pas enfanter. J’ai fait en sorte que mon corps ne soit pas capable d’avoir un enfant car je ne veux pas de cette vie. Je suis désormais enfin une femme libre et totalement détachée ! » Laure ne partage pas cette motivation mais la comprend : « Je pense que les femmes savent ce qu’elles veulent et qu’on ne doit pas choisir pour elles. »

    Aujourd’hui, aucun moyen de contraception féminin n’est dépourvu d’effet secondaire. De plus, la charge de devoir penser à la contraception au mieux tous les ans ou au pire tous les jours revient toujours aux femmes. Pour Laure, c’est ce déficit qui pose problème : « Si j’avais accès à une contraception sans hormones qui ne me demande pas de repasser sur la chaise du gynéco pendant trente minutes tous les cinq ans, je ne penserais même pas à la stérilisation. Je trouve qu’actuellement la recherche dans le domaine de la #contraception_féminine n’est pas assez poussée. »

    https://www.tdg.ch/geneve/actu-genevoise/j-vingt-ans-naurai-jamais-denfants/story/16727912

    #stérilisation #femmes #corps #femmes

    • Il y a un vrai problème aussi avec la manière dont le DIU est sous-vendu et les règles douloureuses sous-traitées. Le DIU peut être laissé en place 10 ans sans soucis, mais il semble que la secte des gynécos de France ait obtenu une AMM de 5 ans, juste pour faire tourner leur foutu tiroir-caisse, alors que le risque max de cette contraception, c’est justement d’être mal posée.
      Quant aux règles abondantes et douloureuses, j’en ai chié des années, jusqu’à ce que Winckler explique que, non, les anti-inflammatoires ne sont pas du tout contre-indiqués en cas de règles pourries sous DIU, au contraire, c’est même le truc recommandé pour réduire le flux.

      Une fois cette question réglée, le DIU et la contraception la moins chère, la moins contraignante et la plus efficace pour le moment. En plus, il y a un travail actuellement autour de la création d’un kit d’auto-pose.
      Ensuite, le principe, c’est quand même de ne plus penser à sa contraception pendant 10 ans, garanti sans hormones qui nous pourrissent la vie !

    • Quand j’ai réussie à bénéficier de la contraception définitive, juste après l’intervention la secrétaire médicale qui m’a dit etre militante féministe m’a gratifié de cette remarque :
      « - Vous ca va, vous pouvez être stériliser (j’avais 38 ans), mais les gamines de 20 ans qui ont la flemme de prendre la pilule, il n’en est pas question. »

  • Une autre histoire de la pilule - CQFD, mensuel de critique et d’expérimentation sociales
    http://cqfd-journal.org/Une-autre-histoire-de-la-pilule-2408

    Tout commence aux États-Unis, au début du siècle dernier. C’est là que vit Margaret Sanger [2]. Une jeune infirmière issue des classes populaires, qui intervient dans les quartiers pauvres de New York. Impuissante face aux grossesses à répétitions qui fragilisent la santé et entravent la liberté des femmes de sa condition, elle décide d’agir. Farouchement opposée au modèle patriarcal de l’époque, la jeune infirmière se fait porte-parole de la libération des femmes et fonde en 1914 le magazine The Woman Rebel. Chaque numéro affiche en couverture une phrase sans équivoque : « Les femmes rebelles réclament : le droit à la paresse, le droit d’être mère célibataire, le droit de détruire, le droit de créer, le droit d’aimer, le droit de vivre. »

    Féministe d’avant-garde, Sanger subit rapidement l’ire des conservateurs. En 1914, elle quitte le pays pour échapper à une condamnation après la publication d’un article sur la contraception. Elle se réfugie alors en Europe, où sa carrière militante prend un nouveau tournant. L’élément déclencheur ? La rencontre d’Henry Havelock Ellis. Sexologue anglais à la réputation sulfureuse, Ellis est également vice-président de la Société eugéniste. Margaret Sanger, qui ne semble pas insensible à ce courant de pensée, se trouve rapidement en contact avec d’autres personnalités influentes du milieu. Très vite, son discours se radicalise : les revendications féministes s’effacent peu à peu au profit d’idéologies nettement moins progressistes. Dans son livre Woman, Morality, and Birth Control, publié en 1922, elle écrit ainsi : « L’eugénisme est […] le chemin le plus adéquat et le plus efficace pour résoudre les problèmes raciaux, politiques et sociaux. […] Le contrôle des naissances doit finalement conduire à une race plus propre. » [3] La messe est dite.

    #pilule #contraception #histoire

  • L’esprit de Mai (1/2) : Filles de Mai
    https://www.franceculture.fr/emissions/les-pieds-sur-terre/lesprit-de-mai-12-filles-de-mai

    « Je me suis faite humilier mais j’étais têtue, je voulais cette pilule. »

    En 1968, elles sont lycéennes ou étudiantes, et elles s’éveillent au monde et à la révolte qui les entourent. Ces « filles de mai » tentent de briser les contraintes qui pèsent sur elles : interdits sociaux, vestimentaires, qui leur disent qui aimer et comment, jusqu’au mariage.

    « Pour moi c’est le début d’un mouvement dont je veux être : des jeunes qui se mettent ensemble pour faire de grandes choses ».


    #mai68 #féminisme #pilule #pantalon #classe_ouvrière #les_Pieds_sur_terre

  • La pilule hormonale féminine : De la fécondité « féminine » à la fécondité « conjugale »
    http://socio-logos.revues.org/1943

    Le ministère de la Santé et l’INPES ont lancé en 2008 une campagne pour une contraception diversifiée. Elle rappelle qu’il est parfois difficile de choisir sa contraception. En s’appuyant sur les théories de Norbert Alter1, on s’aperçoit que son usage peut être vécu et interprété de la part des femmes comme un choix personnel et autonome, mais qu’il peut également être évalué comme contraignant voire de manière négative. Dit autrement, la norme contraceptive incite fortement à l’usage de la pilule, en particulier avant la construction d’une vie de famille : « la démarche contraceptive relève en premier lieu d’une prescription qui obéit d’abord à une logique médicale. Cette dernière privilégiant systématiquement la pilule, et le stérilet pour les femmes ayant constituées leur famille »2. Il y aurait donc un déplacement des rapports de pouvoir du côté médical. Ce déplacement serait évalué différemment par les jeunes femmes qui prennent la pilule. Leurs interprétations poseraient la question de savoir si l’on peut encore parler d’innovation pour la pilule et dans quelle mesure de nouveaux scénarios contraceptifs ne seraient pas en train de se mettre en place. Le problème de fond serait une fécondité d’abord pensée dans un registre féminin et difficilement envisagée comme masculine ou comme masculine et féminine, c’est-à-dire « conjugale ». Alors que le couple était au centre des débats des législateurs3, la pratique contraceptive révèle une difficulté à pouvoir être utilisé dans ce cadre. L’enquête de Nathalie Bajos et Michel Ferrand fait état d’hommes qui refusent de s’y investir ou qui ne se sentent pas concernés malgré les difficultés de leur partenaire4. Une autre difficulté peu apparaître, pour les hommes qui cherchent à partager les responsabilités, le frein pouvant émaner du gynécologue ou de la partenaire qui ne souhaite pas partager cette responsabilité.

    2La difficulté est que la contraception hormonale est principalement développée pour les femmes, alors qu’elle reste diffuse voir inexistante pour les hommes5. Dès lors, « Accorder la liberté contraceptive aux femmes n’était (...) qu’une manière de laisser encore à leur seule responsabilité toutes les charges qui relèvent de la fécondité et de la procréation »6. Ainsi en résolvant le problème de permettre aux femmes de maîtriser leur fécondité, on crée un autre problème en rendant la responsabilité contraceptive principalement féminine. L’une des difficultés est donc d’arriver à maintenir ce premier acquis, tout en arrivant à faire en sorte que la responsabilité soit aussi masculine. Ce deuxième point est également problématique car certaines femmes ne souhaitent pas partager la maîtrise de la fécondité avec les hommes, considérant ce partage comme une menace pour leur autonomie7.

    3Les entretiens ont permis de faire apparaître une diversité de pratiques et une certaine ambiguïté quant à l’utilisation de la pilule contraceptive : propice à une autonomie féminine, la contraception hormonale déplacerait les rapports de pouvoir du côté des professionnels de la santé. Cette ambigüité ferait apparaître trois modèles interprétatifs que les femmes peuvent mobiliser : la pilule peut être évaluée comme positive, contraignante ou négative. Le premier modèle permettrait que l’on parle encore d’innovation au sens de Norbert Alter, les deux seconds serait plus une remise en question de la pilule comme innovation.

    #contraception #pilule #sexisme #couple #hétérosexualité #contraception_masculine

    • Une info utile pour répondre à la prétendue « misère sexuelle masculine »

      Le nombre d’individus n’ayant pas de rapport sexuel a diminué depuis 40 ans : en 1970 les femmes étaient 21,7%, 12,6% en 1992 et sont aujourd’hui seulement 10,8% à ne pas avoir d’activité sexuelle. Pour les hommes ce chiffre est passé de 12% (1970) à 6,6% (2006).

  • Pilules de troisième et quatrième générations : quatre ans après les plaintes, l’enquête classée sans suite
    http://www.lemonde.fr/sante/article/2017/09/19/pilules-de-troisieme-et-quatrieme-generations-quatre-ans-apres-les-plaintes-

    pourquoi les 3G et 4G sont-elles toujours en vente, alors que « l’agence du médicament dit très clairement qu’elles n’apportent aucun bénéfice ; et que le risque estimé est au moins du double par rapport aux 2G ? » L’instruction judiciaire aura peut-être le mérite de nous renseigner sur le monde opaque du médicament.

    #contraception #pilules #sexisme_médical

  • Pologne : le Parlement limite l’accès à « la pilule du lendemain »
    http://www.lemonde.fr/europe/article/2017/05/25/pologne-le-parlement-limite-l-acces-a-la-pilule-du-lendemain_5133941_3214.ht

    Après avoir tenté, en vain, d’interdire totalement le droit à l’avortement, la #Pologne s’en prend une nouvelle fois aux droits des #femmes. Le Parlement, dominé par les #ultraconservateurs, a voté mercredi 24 mai une loi limitant l’accès à « la #pilule_du_lendemain ». Ce #contraceptif d’urgence désormais sera accessible uniquement sur prescription médicale.

  • « Libérez ma #pilule » : liberté pour qui ? | Le blog de Borée
    http://boree.eu/?p=3553

    MAIS, ce qui est proposé est une nouvelle AMM, pour une spécialité médicale qui sera en vente libre. Il est extrêmement probable que le prix sera différent. Aux USA, une boîte pour un mois coûte entre 20 et 50 dollars hors assurance (5-30 dollars après éventuel remboursement).

    Si les prix français ne sont pas ceux des USA, tous les médicaments qui ont été déremboursés ces dernières années pour passer en vente libre (parfois du fait des autorités, parfois à la demande des industriels) ont vu leurs tarifs augmenter rapidement de 46% en moyenne et de plus de 90% dans un quart des cas.

    Par ailleurs, on peut raisonnablement penser que le prix d’une pilule en vente libre serait aligné sur celui des pilules actuellement non remboursées, soit de l’ordre de 10 à 15 € par mois, 120 à 180 € par an.

    Notons que la lettre ouverte aurait pu demander que l’AMM se fasse dans un cadre remboursable, donc à prix régulé via le dispositif des médicaments « à prescription facultative » (le paracétamol en est un exemple). C’est d’ailleurs ce qui était demandé par le « Collectif des Pharmaciens » dans leur proposition n°4.

    Ce n’est pas le cas de Libérez ma pilule.

    #contraception #santé

  • Une perception sexiste de la #pilule nous a fait ignorer de graves effets secondaires | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/126398/sexisme-pilule-effets-secondaires

    « On pensait que les femmes pouvaient mieux tolérer les effets secondaires que les hommes, qui eux, avaient besoin d’une meilleure qualité de vie », selon Broadly.

  • L’examen gynécologique des jeunes femmes : un droit de cuissage moderne | Marie-Hélène Lahaye
    http://marieaccouchela.blog.lemonde.fr/2016/10/06/lexamen-gynecologique-des-jeunes-femmes-un-droit-de-cui

    Au cœur de l’été, anticipant l’idée que des jeunes femmes seraient tentées d’acheter des pilules contraceptives, j’ai eu l’envie de rappeler sur les réseaux sociaux, de façon légère et directe, les recommandations des instances médicales en matière d’examen gynécologique. Je n’imaginais pas provoquer un véritable tollé auprès de médecins, s’insurgeant contre mon message, brandissant tous leurs patients atteints d’un cancer, et m’accusant de vouloir semer la mort et la désolation autour de moi. Source : Marie accouche là

    • Puisque le virus causant le cancer est très peu dangereux chez les jeunes et qu’un cancer du col de l’utérus met 10 à 15 ans pour se développer, la Haute Autorité de la Santé a émis comme recommandations de ne dépister ce cancer par frottis qu’à partir de 25 ans, puis tous les trois ans si le frottis n’a montré aucune cellule précancéreuse trois années de suite. En Belgique, le Centre fédéral d’Expertise des Soins de Santé recommande également un dépistage tous les trois ans à partir de 25 ans (sans nécessité de trois frottis annuels négatifs), puis propose un dépistage du HPV tous les cinq ans à partir de 30 ans.

      Il est donc parfaitement inutile de pratiquer un frottis sur une adolescente au début de sa vie sexuelle. Il est même criminel de l’imposer à une jeune fille vierge.

      « Mais quel est le rapport avec la pilule contraceptive ? », me demanderiez-vous à ce stade. La réponse est simple : aucun.

      En réalité, les gynécologues savent qu’il n’y a aucun lien entre la pilule et le frottis, mais ils profitent du passage de la femme dans leur cabinet pour effectuer un dépistage du cancer. Un peu comme si un médecin généraliste trouvait normal de proposer à un patient en bonne santé souhaitant un rappel du vaccin contre le tétanos, de lui faire un prélèvement rectal à la recherche d’un cancer de l’anus.

    • Un frottis c’est le prélèvement de cellules du col de l’utérus, apparemment pour la recherche d’un cancer. On me l’a toujours fait en me disant que c’était obligatoire, sans me dire à quoi ça servait, et chez moi ça m’a toujours fait mal la petite petite brosse, c’est dingue quand même d’apprendre maintenant que c’est une recherche de cancer. Tu vas me dire, on m’a pas dit non plus que la prise d’hormones pour la contraception risquait de faire chuter ma libido. Ah mais, oui, j’oubliais que je suis une femme, un ventre à faire des hommes avec un machin irresponsable autour.

      Et pour faire un petit benchmark des explications que les jeunes femmes pourraient chercher sur internet concernant le #frottis … attention, accrochez vous, vous allez rire.

      L’arbre qui cache le frottis

      Pour mieux comprendre ce que represente un Frottis : les médecins agissent ici comme un jardinier qui, au pied d’un arbre, ramasserait les feuilles mortes qui sont tombées des branches afin de détecter des anomalies sur celles-ci. Il peut normalement trouver des feuilles marrons ou quelques feuilles vertes, voire des feuilles jaunes mais pas de feuilles bleues ! leur présence peuvent dès lors attirer l’attention et aboutir à un examen plus précis de l’arbre.

      Ou encore …

      Le petit petit frottis tout mignon

      Un frottis cervico-vaginal est un examen au cours duquel un petit échantillon de cellules du col de l’utérus et du fond du vagin est prélevé à l’aide d’une petite brosse ou d’une spatule. Le geste est rapide et indolore

      Aaah, ces femmes qui se plaignent

      Certaines femmes l’appréhendent et en ont un ressenti désagréable. Cependant, cet examen est habituellement indolore. De petits saignements peuvent se produire à la suite des prélèvements. Ce n’est pas anormal et il n’y a pas lieu de s’en inquiéter.

      C’est pour les chiffres ou pour moi ?

      Dès l’intro…

      En France, les bénéfices du dépistage ont été significatifs ces dernières années. En 30 ans, nous sommes passés de 7 000 à moins de 4 000 cas annuels, ramenant l’incidence de 18 pour 100 000 à 10 pour 100 000, avec une diminution régulière de 1,8 % par an. Nous vous proposons l’essentiel sur les bénéfices du frottis en dix questions.

      Je ne suis pas une brosse ! ou comment confondre l’analyse du frottis et le frottis lui-même.

      Le frottis conventionnel consiste à étaler la brosse sur une ou plusieurs lames de verre, lesquelles sont séchées, puis colorées, avant d’être examinées au microscope.

      #on_nous_prend_pour_des_connes

    • Un peu comme la mammographie : si c’était pour les couilles, ils auraient vite trouvé autre chose que l’écrasement entre deux plaques.
      D’ailleurs, au vue des derniers résultats du dépistage systématique, j’ai arrêté les mammographies. J’en ai informé mon MG qui a pris note sans critiquer mes choix.

      Pour le frottis, d’après plusieurs études étrangères, c’est le moyen le plus efficace de réduire à presque rien le cancer du col, cancer déjà pas hyper abondant malgré la propagande pour nous culpabiliser de ne pas piquer nos filles au Gardasil.

      Donc, pas d’examen gynécologique pour ma fille. Quand elle exprimera le besoin d’une contraception, je l’accompagnerai — si elle le souhaite — chez une sage-femme en lui précisant que le frottis, c’est pas avant 25 ans. Comme on parle du corps sans trop de gêne (mais un peu quand même) je lui rappelle régulièrement qu’il n’y a pas d’âge pour la sexualité, la contraception et tout ça, c’est en fonction de SA vie, SON vécu et c’est tout. On n’a pas à juger.
      Par contre, je lui ai bien expliqué que le reste de la société n’allait pas se gêner pour la juger en tous points, ce qui ne sera jamais le cas pour un garçon (à moins qu’il soit pauvre, racisé, homo ou visiblement malade ou handicapé).

      Bon, j’ai dû lui expliquer la dictature de la norme…

  • Fanny Vaucher
    http://fixement.com

    Née en Suisse, diplômée en Lettres de l’Université de Lausanne et en Illustration/BD de l’Ecole des Arts Appliqués de Genève, je travaille en tant que correctrice freelance et illustratrice indépendante. Je réside et travaille actuellement entre Lausanne et Varsovie.

    Membre de la SCAA – Swiss Comics Artists Association

    Signataire de la charte du Collectif des créatrices de bande dessinée contre le sexisme

    Publications

    2013 | Pilules polonaises (en Pologne,
    Fondation Bec Zmiana)
    2014 | Pilules polonaises (en Suisse/France,
    Editions Noir sur Blanc)
    2014 | Les aventures de Paprika, vol. 1 (texte de
    Bernadette Richard, L’Âge d’Homme)
    2014 | BRK, zona i ja, (texte de Przemek Corso,
    Fundacja Viva !)
    2015 | Les amis de l’ours
    (Collection V – L’Âge d’Homme)
    2015 | Les aventures de Paprika, vol. 2 (texte de
    Bernadette Richard, L’Âge d’Homme
    A paraître nov. 2016 | Varsovie métropole
    (avec Matthieu Gillabert, Editions Noir sur Blanc)
    A paraître été 2016 | Pilules polonaises 2
    (Fondation Bec Zmiana/
    Editions Noir sur Blanc)

    #dessin #fanny_vaucher #Pologne #Varsovie @reka #Pilules_polonaises

  • CANADA : Pas si simple, la pilule abortive Le devoir 8 juillet 2016 |Jessica Nadeau
    Un an après l’autorisation de Santé Canada, les femmes n’ont toujours pas accès à cette option

    Un an après avoir obtenu l’autorisation de mise en marché par Santé Canada, la pilule abortive n’est toujours pas disponible pour les femmes canadiennes. Le fabricant refuse d’expliquer la raison de ces délais dans la mise en marché. Certains commencent à s’impatienter, alors que différents groupes s’activent dans l’ombre pour permettre une distribution plus souple que ce qui est présentement autorisé.
     
    « Comme praticiens, on trouve que c’est long, plus d’un an pour mettre un médicament en marché alors qu’il est déjà approuvé », affirme la Dre Édith Guilbert, clinicienne-conseil à l’Institut national de santé publique du Québec (INSPQ).


     
    C’est que la pilule abortive est attendue depuis longtemps au Canada. Dans plusieurs pays d’Europe, et même aux États-Unis, elle est disponible depuis des années, voire des décennies.
     
    Au Canada, l’approbation du Mifegymiso fut donnée par Santé Canada en juillet 2015, au terme de plusieurs années de débats et de controverse. À l’époque, le fabricant, Linepharma international, et son distributeur canadien, Celopharma, parlaient d’un lancement commercial pour janvier 2016. Le distributeur parle aujourd’hui d’une commercialisation pour l’automne prochain, sans expliquer pourquoi le produit se fait toujours attendre. « Il est malheureux que nous ayons eu des délais dans le lancement commercial, mais en même temps, cela permet de mieux développer le matériel requis tel que l’offre de formation, les brochures, etc. », se contente de répondre par courriel la porte-parole de Celopharma, Paula Tenenbaum.
     
    C’est au fabricant de décider du moment de la mise en marché. Mais il y a des éléments externes à considérer. Et tout n’est pas encore parfaitement au point pour l’arrivée de la pilule abortive, selon la Dre Édith Guilbert. « Il y a un problème sur le plan de l’arrimage, particulièrement dans les [autres] provinces. »
     
    Pas une pilule comme les autres
     
    Il faut dire que Santé Canada a imposé des conditions de distribution et d’administration très strictes qui chamboulent les façons de faire. En effet, c’est le médecin qui doit non seulement prescrire le médicament, mais qui doit également l’administrer. Ainsi, une femme qui souhaite prendre la pilule abortive devra prendre la première dose dans le bureau de son médecin.
    La suite : http://www.ledevoir.com/societe/sante/475092/pas-si-simple-la-pilule-abortive
    #RU486 #Canada #contraception #IVG #Pilule

  • La vérité sur le #DIU | Générations Cobayes
    http://www.generationscobayes.org/nos-actus/la-verite-sur-le-diu

    Parce qu’il n’y a pas que la #pilule dans la vie, aujourd’hui on zoome sur une méthode de #contraception peu connue des jeunes, et qui offre pourtant de nombreux avantages : le “stérilet”, ou plutôt le DIU (dispositif intra-utérin). Souffrant de nombreux préjugés infondés, le DIU mérite plus de reconnaissance, alors c’est parti !

  • Un nouveau pas vers la pilule pour les hommes | Passeur de sciences
    http://passeurdesciences.blog.lemonde.fr/2015/10/12/un-nouveau-pas-vers-la-pilule-pour-les-hommes

    La recherche médicale emprunte parfois des voies imprévues. Ainsi, l’étude d’une équipe japonaise de l’université d’Osaka, publiée dans Science le 1er octobre, est-elle partie d’un travail sur les traitements immunosuppresseurs – donnés à des patients afin d’éviter le rejet de l’organe qu’on leur a greffé – pour aboutir à l’expérimentation d’un contraceptif masculin chez les souris... Le cheminement peut sembler improbable ou tortueux mais il est intéressant à suivre car il illustre bien la manière dont, en science, on peut rebondir d’un domaine à l’autre.

    Cet article prend donc racine dans des travaux sur deux médicaments immunosuppresseurs, la ciclosporine et le tacrolimus. Pour empêcher que le système immunitaire s’en prenne aux greffons, ces deux molécules inhibent la calcineurine, une protéine qui active les lymphocytes T, ces globules blancs qui, en temps normal, attaquent les cellules étrangères. Pour schématiser, si la calcineurine est neutralisée, les lymphocytes T le sont aussi. Cependant, on s’est aperçu, en testant les immunosuppresseurs sur des animaux, que ces traitements n’étaient pas sans conséquences sur la fabrication et la maturation des spermatozoïdes. D’autres expériences, in vitro celles-ci, ont montré que les gamètes masculins perdaient de leur motilité en présence de ciclosporine et de tacrolimus. Visiblement, quelque chose dans les spermatozoïdes était sensible à ces molécules. Mais quoi ?

    #pilule #contraception_masculine #genre