• Double meurtre dans les Cévennes : comment des gendarmes #cartographes participent aux recherches

    Ou la gendarmerie cartographique

    https://www.francetvinfo.fr/faits-divers/double-meurtre-dans-les-cevennes-comment-des-gendarmes-cartographes-par

    « Ce qui nous intéresse, ce sont les habitations qui sont un peu disséminées partout, habitables ou en ruines, les points d’intérêt où une personne serait susceptible de se cacher, les cours d’eau, les petits sentiers qui ont été créés récemment. »
    Gilles, gendarme cartographe

    à franceinfo

    Les clichés pris depuis l’hélicoptère, une fois traités, permettent d’obtenir des images orthophotographiques de la zone couverte et de mettre à jour les fonds de carte existants aussi souvent que nécesaire. « Tout ça associé, on va pouvoir faire un plan extrêmement précis et pouvoir organiser nos recherches en en fonction », explique Gilles.

    Le travail de cartographie de crise permet ainsi de repérer des détails qui n’apparaissent pas sur les cartes classiques et sur les images satellites existantes, et de révéler tout changement : effondrement, éboulement ou chemin caché. Une aide efficiente dans cette chasse à l’homme.

    #cartographie #police et nouveau terme (pour moi dans ce contexte #cartographie_de_crise

  • #Suisse Devant la justice pour un « J’aime » ou un « partage » sur les réseaux sociaux

    Un simple « like », une simple mention « J’aime », sur les réseaux sociaux peut conduire son auteur devant la justice. Les plaintes déposées contre les commentaires injurieux ou calomnieux se multiplient en Suisse. Plus de 700 personnes font l’objet d’une enquête concernant une seule et même affaire en Valais.

    L’histoire commence dans un restaurant du centre-ville de Martigny. Pour des raisons écologiques et économiques, le patron Fred Faibella a choisi de faire payer la carafe d’eau à ses clients. Mais un soir d’octobre, la décision du restaurateur n’est pas comprise.

    « Quatre personnes rentrent, ils vont s’installer et ils passent commande. Ils souhaitent une carafe d’eau, alors ma fille leur répond que la politique de la maison est, effectivement, de la facturer. Ils n’ont pas du tout apprécié. Ils sont partis et ils ont été un peu se venger sur les réseaux sociaux », raconte Fred Faibella dans Mise au point.

    Avalanche de réactions
    Le lendemain, l’un des clients rédige en effet un commentaire sur son « mur » Facebook en indiquant le nom du restaurant, « La vache qui vole ». La publication est abondamment « likée », partagée et commentée. En trois jours, Fred Faibella assiste, médusé, à une tempête sur les réseaux sociaux : « La vache qui vole rackette le client », « Une cruche de gérante et une vache qui vole, un duo peu recommandable » ou encore « Sale pute fessée de chef hautaine et indigne... ta vache qui vole de merde ».

    « Il n’est pas possible que les gens puissent continuer à insulter, à calomnier. L’une de mes collaboratrices, qui a dû consulter, a été en arrêt maladie pendant une semaine. Elle avait des angoisses. Ces gens font énormément de mal. Ce n’est pas possible que cela continue », explique Fred Faibella.

    Plus de 700 personnes dénoncées
    Ainsi, la plus importante plainte du genre en Suisse a été lancée (lire encadré). Plus de 700 personnes ont été dénoncées devant le Ministère public valaisan. Elles sont donc convoquées tour à tour par la police pour avoir écrit des commentaires malveillants dans cette affaire, pour les avoir partagés ou pour les avoir approuvés avec un « J’aime ».

    « Je pense qu’on a dépassé toutes les limites de la bienséance et du respect. Avec une telle procédure, que le Ministère public est en train de faire prospérer, on va peut-être dissuader tout le monde de persister dans cette voie. Car on aura à la fin des gens qui auront des montants très importants à payer », estime l’avocat du restaurateur Sébastien Fanti. « (...) Pour que l’exercice ait un sens, il faut que tout le monde soit dénoncé. »

    « J’aurais dû réfléchir »
    L’immense majorité des personnes dénoncées ont refusé de témoigner devant la caméra de Mise au point. Mary-Claude, elle, en a eu le courage. Si elle ne connaît pas le restaurant de Martigny, elle n’est pas restée indifférente au commentaire du client en colère. « Je me suis dit que le restaurant exagérait. J’ai donc voulu faire de l’humour. En tant qu’ancienne journaliste, j’aurais dû réfléchir. »

    La retraitée, qui passe pas mal de temps sur Facebook, écrit ce commentaire « Une cruche de gérante et une vache qui vole, un duo peu recommandable ». « Moi j’ai écrit cela ? Ce n’est pas très gentil. J’ai été peut-être un peu fort », avoue Mary-Claude. Elle a donc été entendue par la Police cantonale. « J’ai cru à une farce », reconnaît-elle. Depuis, elle essaie d’être plus sage sur les réseaux sociaux.

    L’avocat Sébastien Fanti reconnaît qu’il y a une différence entre les commentaires « humoristiques » et haineux. « Mais les gens ne se rendent pas compte que même en faisant la petite blague, l’effet de meute est en train d’arriver. Le premier qui va commenter ou qui va diffuser l’information est, très souvent, dépassé par les événements. Sauf que ce qu’il ne sait pas, c’est qu’il lui appartient de modérer les commentaires. »

    Le deuil et les commentaires haineux
    Le Valais a connu un autre exemple de discussion sur les réseaux sociaux qui dégénère. Le 23 janvier dernier, un guide et son client sont emportés par une avalanche en faisant du hors-piste. Si le client s’en est sorti, le guide est décédé. Christophe Gay-Crosier, 56 ans, était père de deux filles, Manon et Coline.

    Mais à la douleur de perdre leur papa s’est ajoutée celle de lire les commentaires qui se sont aussitôt déchaînés sous les articles relatant ce tragique fait divers : « C’est un attardé », « Il va en faire quoi de son pognon, maintenant qu’il est mort » ou encore « S’il est suffisamment con pour accepter de se faire payer pour aller prendre des risques ».

    « Les gens disent des horreurs »
    « Même moi, qui ne connaît pas très bien la montagne, je sais qu’un guide, c’est quand même fait pour faire du hors piste », explique Coline. « (...) La réalité, c’est que c’était quelqu’un de prudent qui faisait ce métier pour nourrir sa famille. Du coup, c’est violent, parce qu’on n’a pas choisi que cette histoire soit exposée. »

    Et sa soeur Manon d’ajouter : « Les gens disent des horreurs et ce n’est pas correct. Quand on dit du mal de quelqu’un qui est mort et, en plus, quand on dit des choses qui ne sont pas vraies, c’est de la diffamation. Ça salit la mémoire. »

    Coline et Manon, après avoir longtemps hésité, ont finalement déposé plainte contre cinq auteurs de commentaires les plus blessants. Et elles ont défendu, en février dernier, l’honneur de leur père dans Le Nouvelliste https://www.lenouvelliste.ch/articles/valais/canton/on-ne-peut-pas-laisser-salir-papa-les-filles-du-guide-decede-a-nendaz- . L’article a suscité beaucoup d’émotions dans le canton. « Il y a vraiment eu un mouvement de solidarité et de soutien. Cela soulageait et il y avait presque un sentiment de justice », conclut Manon.

    #réseaux_sociaux

    #facebook #surveillance #twitter #censure #algorithme #manipulation #internet #publicité #données #google #profiling #médias #racisme #haine #censure #antisémitisme #islamophobie #violence #xénophobie

  • LETTRE D’UN GILET JAUNE EN PRISON (Nantes Révoltée, facebook)

    – « j’ai décidé ne plus être une victime et de me battre. J’en suis fier. Fier d’avoir relevé la tête, fier de ne pas avoir cédé à la peur. » -
    La lettre puissante de Thomas, emprisonné suite à une manifestation de Gilets Jaunes au mois de février. A lire et faire lire.

    « Bonjour,
    Je m’appelle Thomas. Je fais partie de ces nombreux Gilets Jaunes qui dorment en ce moment en prison. Cela fait près de 3 mois que je suis incarcéré à Fleury-Mérogis sous mandat de dépôt criminel.

    Je suis accusé de pas mal de choses après ma participation à l’acte XIII à Paris :
    « dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui »
    « dégradation ou détérioration d’un bien appartenant à autrui par un moyen dangereux pour les personnes » (incendie d’une Porsche)
    « dégradation ou détérioration de bien par un moyen dangereux pour les personnes commise en raison de la qualité de la personne dépositaire de l’autorité publique de son propriétaire » (le ministère des armées)
    « dégradation ou détérioration d’un bien destiné à l’utilité ou la décoration publique » (attaque sur une voiture de police et une voiture de l’administration pénitentiaire)
    « violence aggravée par deux circonstances (avec arme et sur dépositaire de l’autorité publique) suivi d’incapacité n’excédant pas 8 jours » (l’arme serait une barrière de chantier, toujours sur la même voiture de police, 2 jours d’ITT pour le traumatisme)
    « violence sur une personne dépositaire de l’autorité publique sans incapacité »
    « participation à un groupement formé en vue de la préparation de violences contre les personnes ou de destruction ou dégradation de biens ».

    J’ai effectivement commis une partie des actes que recouvrent ces formulations un peu ronflantes… Et je les assume. J’ai bien conscience qu’écrire cela risque de me faire rester un peu plus de temps en prison et je comprends très bien tous ceux qui préfèrent ne pas revendiquer leurs actes devant la justice et parient sur une éventuelle clémence.

    Quand on lit cette longue liste de délits et leurs intitulés, il y a de quoi me prendre pour un fou furieux, n’est-ce pas ? C’est d’ailleurs comme ça que l’on m’a décrit dans les media. Enfin, on m’a plutôt réduit à un mot bien pratique : « casseur ». Simplement. « Pourquoi ce type a cassé ? – Parce que c’est un casseur, c’est évident. » Tout est dit, circulez il n’y a rien à voir et surtout, rien à comprendre. À croire que certains naissent « casseur ». Cela évite d’avoir à se demander pourquoi tel commerce est ciblé plutôt que tel autre, et si par hasard ces actes n’auraient pas un sens, au moins pour ceux qui prennent le risque de les accomplir.

    Il est d’ailleurs assez ironique, que je me retrouve affublé du stigmate de « casseur », notamment parce que la chose que j’apprécie le plus dans la vie, c’est la construction. Menuiserie, charpente, maçonnerie, plomberie, électricité, soudure… Bricoler, réparer tout ce qui traîne, construire une maison de la dalle aux finitions, c’est ça mon truc. Après, c’est vrai, rien de ce que j’ai construit ou réparé ne ressemble à une banque ou à une voiture de police.

    Dans certains médias, on m’a aussi traité de « brute », pourtant je n’ai jamais été quelqu’un de violent. On pourrait même dire que je suis doux. À tel point que cela m’a rendu la vie compliquée pendant l’adolescence. Bien sûr, dans la vie, on passe tous par des situations difficiles et on s’endurcit. Après, je ne cherche pas à dire que je suis un agneau ni une victime.

    On n’est plus innocent quand on a vu la violence « légitime », la violence légale : celle de la police. J’ai vu la haine ou le vide dans leurs yeux et j’ai entendu leurs sommations glaçantes : « dispersez-vous, rentrez chez vous ». J’ai vu les charges, les grenades et les tabassages en règle. J’ai vu les contrôles, les fouilles, les nasses, les arrestations et la prison. J’ai vu les gens tomber, en sang, j’ai vu les mutilés. Comme tous ceux qui manifestaient ce 9 février, j’ai appris qu’une nouvelle fois, un homme venait de se faire arracher la main par une grenade. Et puis je n’ai plus rien vu, à cause des gaz. Tous, nous suffoquions. C’est à ce moment-là que j’ai décidé ne plus être une victime et de me battre. J’en suis fier. Fier d’avoir relevé la tête, fier de ne pas avoir cédé à la peur.

    Bien sûr, comme tous ceux qui sont visés par la répression du mouvement des Gilets Jaunes, j’ai d’abord manifesté pacifiquement et au quotidien, je règle toujours les problèmes par la parole plutôt que par les poings. Mais je suis convaincu que dans certaines situations, le conflit est nécessaire. Car le débat aussi « grand » soit il, peut parfois être truqué ou faussé. Il suffit pour cela que celui qui l’organise pose les questions dans les termes qui l’arrangent. On nous dit d’un côté que les caisses de l’État sont vides mais on renfloue les banques à coups de millions dès qu’elles sont en difficulté, on nous parle de « transition écologique » sans jamais remettre en question le système de production et de consommation à l’origine de tous les dérèglements climatiques¹. Nous sommes des millions à leur hurler que leur système est pourri et ils nous expliquent comment ils prétendent le sauver.

    En fait, tout est question de justesse. Il y a un usage juste de la douceur, un usage juste de la parole et un usage juste de la violence.

    Il nous faut prendre les choses en main et arrêter d’implorer des pouvoirs si déterminés à nous mener dans le mur. Il nous faut un peu de sérieux, un peu d’honneur et reconnaître qu’un certain nombre de systèmes, d’organisations et d’entreprises détruisent nos vies autant que notre environnement et qu’il faudra bien un jour les mettre hors d’état de nuire. Ça implique d’agir, ça implique des gestes, ça implique des choix : manif sauvage ou maintien de l’ordre ?

    À ce propos, j’entends beaucoup de conneries à la télé, mais il y en a une qui me semble particulièrement grossière. Non, aucun manifestant ne cherche à « tuer des flics ». L’enjeu des affrontements de rue c’est de parvenir à faire reculer la police, à la tenir en respect : pour sortir d’une nasse, atteindre un lieu de pouvoir ou simplement reprendre la rue. Depuis le 17 novembre, ceux qui ont menacé de sortir leur armes, ceux qui brutalisent, mutilent et asphyxient des manifestants désarmés et sans défense, ce ne sont pas les soit-disant « casseurs », ce sont les forces de l’ordre. Si les médias en parlent peu, les centaines de milliers de personnes qui sont allées sur les ronds-points et dans les rues le savent. Derrière leur brutalité et leurs menaces, c’est la peur qui se cache. Et quand ce moment arrive, en général, c’est que la révolution n’est pas loin.

    Si je n’ai jamais eu envie de voir mon nom étalé dans la presse, c’est désormais le cas, et comme je m’attends à ce que journalistes et magistrats épluchent et exposent ma vie personnelle, autant prendre moi-même la parole². Voilà donc ma petite histoire. Après une enfance somme toute assez banale dans une petite ville du Poitou, je suis parti dans la « grande ville » d’à côté pour commencer des études, quitter le foyer familial (même si j’aime beaucoup mes parents), commencer la vie active. Pas dans le but de trouver du travail et de prendre des crédits, non, plutôt pour voyager, faire de nouvelles expériences, trouver l’amour, vivre des trucs dingues, l’aventure quoi. Ceux qui ne rêvent pas de cela à 17 ans doivent être sérieusement dérangés.

    Cette possibilité-là, pour moi, c’était la fac mais j’ai vite déchanté face à l’ennui et l’apathie régnants. Puis coup de chance, je suis tombé sur une assemblée générale au début du mouvement des retraites. Il y avait des gens qui voulaient bloquer la fac et qui ont attiré mon attention. J’en ai rencontré quelques-uns qui voulaient occuper un bâtiment et rejoindre les dockers. Le lendemain, je les ai accompagné pour murer le local du Medef et taguer « pouvoir au peuple » sur les parpaings tout frais. Voilà le jour où l’homme que je suis aujourd’hui est né.

    J’ai donc étudié l’Histoire parce qu’on parlait beaucoup de révolution et que je ne voulais pas parler depuis une position d’ignorant. Mais très vite, je décidais de quitter la fac. Le constat était simple, non seulement on en apprenait bien plus dans les bouquins qu’en cours mais en plus de cela je n’avais pas envie de m’élever socialement pour devenir un petit cadre aisé du système que je voulais combattre. Là c’était le vrai début de l’aventure.

    Ensuite, j’ai vécu avec plein de potes en ville ou à la campagne, c’est là que j’ai appris à tout réparer, à tout construire. On essayait de tout faire nous-mêmes plutôt que de bosser pour l’acheter. Un peu une vie de hippie, quoi ! À la différence qu’on savait qu’on n’allait pas changer le monde en s’enterrant dans notre petit cocon auto-suffisant. Alors, j’ai toujours gardé le contact avec l’actualité politique, je suis allé à la rencontre de celles et ceux qui, comme moi dans le passé, vivaient leur premier mouvement.

    Voilà comment j’ai rejoint les Gilets Jaunes depuis maintenant quatre mois. C’est le mouvement le plus beau et le plus fort que j’ai jamais vu. Je m’y suis jeté corps et âme, sans hésitation. L’après-midi de mon arrestation, plusieurs fois des gens sont venus vers moi pour me saluer, me remercier ou me dire de faire attention à moi. Les actes que l’on me reproche, ceux que j’ai commis et les autres, ils sont en réalité collectifs. Et c’est précisément de cela dont le pouvoir à peur et c’est pour cette raison qu’ils nous répriment et nous enferment individuellement en tentant de nous monter les uns contre les autres. Le gentil citoyen contre le méchant « casseur ». Mais de toute évidence, ni la matraque ni la prison ne semblent arrêter ce mouvement. Je suis de tout cœur avec celles et ceux qui

    continuent.
    Depuis les murs de Fleury-Merogis, Thomas, gilet jaune.
    ¹ Cela vaut d’ailleurs pour beaucoup d’écologistes officiels qui souhaitent que ce sale pollueur de pauvre ne puisse plus rouler avec sa camionnette des années 90 qu’il entretient, répare et bricole lui-même. Non, il va devoir s’acheter tous les quatre ans la dernière voiture high-tech basse conso.
    ² D’ailleurs, les journaux parlent de mes antécédents judiciaires pour « dégradation ». Il a fallu que je me creuse la tête pour me souvenir. Il s’agit plus précisément d’un « vol avec dégradation en bande organisée ». C’est-à-dire qu’à force d’enjamber le grillage pour faire de la récup’ de nourriture dans les poubelles d’un Carrefour Market de campagne, il s’était un peu affaissé. C’est pas une blague. C’est juste la magie des qualifications pénales. »

    Le blog du comité de soutien à Thomas  : https://comitedesoutienathomasp.home.blog

    Source : https://pt-br.facebook.com/groups/batiamourtsou/?ref=group_header
    https://www.facebook.com/groups/batiamourtsou/permalink/10159170202106125/?__cft__[0]=AZW21yRQzAwV5dM8QVgTZ_OL3IJQf2eXCWpHaIp4jmQExwX2lHwM3Y-WRqOOy1

    #prison #justice #prisons #répression #france #violence_légale #police #répression_-_prisons #Fleury-Mérogis #gilets_jaunes #giletsjaunes #combats #france

  • Bruxelles : Nouvelle demande d’autorisation pour une « Boum 3 » introduite auprès de la zone de police de Bruxelles-Ixelles Patrick Michalle - 3 Mai 2021
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_nouvelle-demande-d-autorisation-pour-une-boum-3-introduite-aupres-de-la-

    L’organisateur « l’Abîme » introduit une nouvelle demande d’autorisation auprès de la zone de police Bruxelles-Ixelles pour organiser samedi 29 mai à 14 heures un nouveau rassemblement au Bois de la Cambre. Dans son texte de demande d’autorisation, Dave Monfort, coordinateur de « l’Abîme » mentionne le même motif que celui relatif à la Boum 2 à savoir l’état psychologique des jeunes en l’absence de contacts sociaux depuis 1 an de confinement. Et d’évoquer « experts et études attestant de risques de contamination quasi inexistants à l’extérieur ».


    . . . . . . . . . . . . . . .
    Lorsque l’organisateur a voulu demander l’aide de la police pour écarter des éléments perturbateurs, très minoritaires et identifiés, il a reçu une fin de non-recevoir de la part de l’officier commandant le dispositif policier : « Nous connaissons notre métier » lui a-t-il été répondu. Ce qui résume le climat de non-dialogue qui a prévalu tout au long de la semaine qui a précédé cet événement.

    #Bruxelles #belgique #la_Cambre #répression #violences_policières #police #violence_policière #répression #justice #violence #brutalité_policière #Boum

    • @cdb_77, j’ai essayé #police & #viol & #France (pas si mal non, j’avance), mais bon alors #impunité, oui plus efficace cela, je connais pas ce mot, ajouté au vocabulaire...

      Viols, Agressions sexuelles : Faire valoir vos droits.

      Préface
      Un grand nombre de personnes victimes de viols ou d’agressions sexuelles, le plus souvent des femmes et des enfants, hésitent encore à dénoncer les violences subies.Toutefois les mentalités évoluent, l’information porte ses fruits et les victimes de violences sexuelles, plus fréquemment qu’auparavant, osent rompre le silence.Le viol est un crime. Il porte très gravement atteinte à l’intégrité de la personne. Ses répercussions psychologiques, physiques, économiques et sociales sur la vie des victimes sont considérables. Les témoignages reçus à la permanence téléphonique nationale « Viols-Femmes-Informations »confirment que déposer plainte et déclencher une procédure judiciaire peut représenter, au-delà des épreuves auxquelles cette démarche expose, un acte positif susceptible d’aider la personne à se reconstruire.Cette dénonciation est par ailleurs indispensable à l’action de la justice contre une criminalité spécifique, qui porte encore la marque de rapports inégalitaires entre les sexes et de pouvoir abusif d’adultes à l’encontre des enfants.Cette brochure a pour objet de donner aux victimes ainsi qu’aux professionnels les informations nécessaires sur les démarches à entreprendre après un viol ou une autre agression sexuelle et sur les différentes étapes des procédures judiciaires.Elle a été réalisée par le Collectif Féministe Contre le Viol, association qui dispose d’une longue expérience d’accueil et de soutien des victimes de viols et d’agressions sexuelles, majeures ou mineures, notamment à travers sa permanence téléphonique :« Viols -Femmes -Informations »0 800 05 95 95.Gratuit etAnonyme-lundi-vendredi -10h-19h

      https://cfcv.asso.fr/wp-content/uploads/2018/02/Livret-juridique-2018.pdf

      p. 13 #récit :
      Il vous faudra faire le récit de tout ce qui s’est passé et qui a abouti à l’agression.

      Où ? Quand ? Comment ? Etiez-vous seule ou accompagnée ?
      Qui a pu être témoin ?
      Comment l’agresseur vous a contactée ? Vous a-t’il dit quelque
      chose ? Quand avez-vous eu peur ?
      Vous a-t’il menacée ? Brutalisée ? Qu’avez-vous craint ? Que
      vouliez-vous faire ?
      Des éléments indiquent-ils un piège prémédité : l’utilisation
      éventuelle d’alcool, de drogues, la contrainte, vos réactions de
      défense, la peur qui vous a paralysée, le viol, les sévices, les paroles ou insultes.
      Comment s’est terminée l’agression ? De quoi avez-vous peur
      maintenant ? Qu’avez-vous fait après l’agression : vos craintes, vos
      doutes, vos recherches pour trouver de l’aide, vos préoccupations.

      Les exigences de l’enquête peuvent conduire à des questions
      difficiles à supporter. Ce récit, et surtout les détails que vous
      fournirez, sont très importants car ils serviront de base aux
      enquêteurs pour appréhender le violeur. L’objectif de l’audition est
      de constituer un dossier le plus précis possible.

      #CFCV #legal_information #complaint #procedure #narration

  • CGT vs BB vs GJ ? ELI mentèrent, mon cher Watson.

    Balancer de tous côtés des insultes racistes, sexistes, homophobes, etc. c’est bien pourri.

    Faciliter le travail des flics quand ils interviennent en cow-boys pour percer les rangs de la manifs et faire des « prélèvements » , c’est bien pourri.

    Voir des bolosses virils, qu’ils aient des chasubles rouges, des k-ways noirs ou des gilets jaunes, s’engueuler au point de se castagner, c’est bien pourri.

    Balancer la faute sur uniquement une de ces composantes et ne pas admettre qu’un SO qui comporte des fans du maintien de l’ordre (anciens flics, etc.) fait parfois le taf de flics, c’est bien pourri.

    Ne pas reconnaître qu’un courant GJ est totalement en vrille insurectionnelle-conspi et fait nawak depuis longtemps, c’est bien pourri.

    Ne pas reconnaître qu’une fois dans la montée d’adré y’a des adeptes du black-bloc qui savent pas se maitriser, c’est bien pourri.

    Dans une manif mixte, mettre des gens lambda d’une partie du cortège en danger parce qu’on estime qu’il « faut que ça pète » coûte que coûte, c’est bien pourri.

    Ne pas reconnaître que certains mecs du SO de la CGT ne maitrisent rien et aggravent des situations, c’est bien pourri (je me suis bien plus souvent engueulée avec eux face à des attitudes et propos déplacés alors que c’est systématiquement des adeptes black-blocs qui m’ont aidée au milieu des lacrymos...)

    Bref les flics ont foutu des pressions énormes dans plusieurs villes et des mecs vénères se sont fritté suite à ça et c’est doublement lamentable. D’une part parce qu’on n’a vraiment pas besoin de combats de coqs qui envoient encore plus de monde à l’hosto. D’autre part parce que la communication mega orienté par la plus organisée des 3 bandes « rivales » est une aubaine pour la nouvelle stratégie de #maintien_de_l'ordre avec les nouvelles brigades ELI, des flics en civils avec un brassard bleu qui viennent « collaborer » avec les centrales syndicales pour foutre des émeutier-e-s en zonz...

    Groumph.

    Ha, et si vous pensez que je n’ai pas donné de piste de solution, relisez-moi. Quelque chose aurait dû vous sauter aux yeux... La toxicité mascu, on n’en peut plus. Pendant ce temps là, toujours aucun appel à la Greve Générale pour changer réellement les rapports de forces !
    Je me sens obligée de préciser que si je parle de « toxicité mascu », ce n’est pas pour essentialiser une hypothétique « pacification féminise », hein, la plupart de mes copines ont le verbe très haut et des griffes. Juste que si de telles concentrations mascus sont possibles, c’est que politiquement il y a un gros problème de fond.

    Soyez militantes, chacune à votre manière, j’assume la responsabilité de tout ce que vous faites !"
    Emmeline Pankhurst, (Extrait de la BD « Jujitsuffragettes »)

    Quelques sources pour étayer mes propos qui font évidemment suite à beaucoup de visionnages de vidéos et une certaine expérience du terrain...

    – Sur les nouvelles *brigades ELI j’avais déjà tenté une alarme ici : https://seenthis.net/messages/907305
    Et BIM, tansdis que les mainstream sont en boucle sur le sujet, on apprend que le parquet a lancé une enquête et la pref en profite pour placer ses ELI aux côtés de la CGT dans son communiqué...
    Voilà voilà. C’est parti pour une nouvelle confusion entre plein de trucs pour une pseudo quête fabriquée de besoin de sécurité, et donc une dépolitisation du fond...
    https://www.francetvinfo.fr/economie/syndicats/manifestation-du-1er-mai-une-enquete-ouverte-sur-les-violences-contre-l

    On peut voir ici un brassard ELI à Lyon, histoire que vous les repériez bien

    Autres angles de vues,

    celui du chercheur en sciences politiques Samuel Hayat :

    Quelques éléments sociohistoriques pour comprendre les heurts entre autonomes et service d’ordre (SO) de la CGT le 1er mai – heurts qui révèlent une crise profonde et durable de la forme manifestation. #Manif1erMai #GiletsJaunes #manifestation ⬇️⬇️⬇️

    https://twitter.com/SamuelHayat/status/1389151863631749124

    Il y a donc eut des bagarres à Paris, à Lyon et à Nantes :

    Pour Paris :
    – Décryptage complet de Maxime Reynié (refait pour mise à jour ce dimanche) : https://twitter.com/MaximeReynie/status/1388597950008418304 ; Voir en particulier les explications de « Houanui Toanui », Gilet Jaune, ex-militaire videur puis agent de sécu qui explique pourquoi ils se sont confronté au SO en cherchant à retenir les camions
    https://www.facebook.com/manu.evrard.18/videos/2956434057937599
    – un autre décryptage avec plans et aussi des remises en contexte par Le Social Club : https://twitter.com/LeSocialClub/status/1388903706125611009
    + Le suivi de Paris Luttes Infos : https://paris-luttes.info/samedi-1er-mai-deconfinement-et-14971
    + Je ne ferai pas tourner publiquement la video de QG sur les réseaux marchands car ça montre trop de visages mais :
    https://qg.media/emission/1er-mai-la-rage-du-peuple-est-de-retour
    – à 14’20 le chef des flics qui gueule pour que le cortège continue à avancer pour éviter l’infiltration des BB
    – à 17’ des gens engueulent le SO de la CGT qui empêche toujours le cortège d’avancer pendant que devant le BB se fait défoncer...
    –vers 18’ le coffre de Benalla toujours introuvable
    – vers 20’ un autre tronçon de cortège, plus mixte, resiste clairement aux tentatives d’intrusion des flics
    – vers 22’ l’accélération de l’escalade est visiblement liée à l’incursion de la BAC venue « prelever » un « BB » juste pendant le début de l’embrouille... on voit aussi des manifestants tenter de contenir leurs « potes » pour limiter la baston par la suite... bref la pref doit être ravie...
    Désigner un seul groupe coupable serait injuste. C’est avant tout la pref, en changeant au dernier moment le parcours + les attaques contradictoires des flics et les percées des BAC qui ont été les plus gros facteurs de stress et énervements. Et les condamnations des un-e-s et des autres est tout bénéf pour elle.

    Pour Lyon : le collectif @SurveillonsLes a lancé un APPEL pour recouper les témoignages sur comment la police a violemment agressé le cortège. Rdv sur surveillonsles@riseup.net.

    – Un thread sur ce qui s’est passé (et tapé) à Lyon. https://twitter.com/johanjrd_/status/1388936852376276998

    – communiqué de la CGT UberEats/Deliverro Lyon, directement attaquée : https://twitter.com/CGTUberDeli69/status/1388576095293804545

    Pour Nantes :
    – La baston se prolonge sur twitter pour ce qui concerne Nantes : https://twitter.com/Nantes_Revoltee/status/1388770739885592577
    – premier compte-rendu de Nantes Révoltée : https://www.nantes-revoltee.com/un-premier-mai-haut-en-couleur-sous-le-soleil-nantais suivi de plusieurs textes (pas encore lus) : https://www.nantes-revoltee.com/alors-graslin-ca-gaze + https://www.nantes-revoltee.com/1er-mai-dejouer-le-piege-mediatique

    • Ici c’était calme, mais après un bon cortège tout mélangé, à un moment ya eu une pause batucada etc, sur une place où étaient plutôt les GJ à l’époque et là… la CGT et FO qui continuent sans attendre personne le chemin vers la place finale du parcours…

      Du coup cortège coupé en deux, plus que des petits groupes. Après un moment de pause, une partie seulement de celleux resté⋅es en pause a continué le parcours, d’autres ont replié. Et une fois à la fin, sur la place finale CGT et FO étaient déjà parti depuis longtemps… donc tout petit groupe aussi avec celleux qui ont fait la fin.

      Assez nul bizarre à partir du moment où ya eu cette pause et coupure au milieu quoi.

    • Je ferai pas tourner publiquement la video sur les reseaux marchands car ça montre trop de visages mais :
      – à 14’20 le chef des flics qui gueule pour que le cortège continue à avancer pour éviter l’infiltration des BB
      – à 17’ des gens engueulent le SO de la CGT qui empêche toujours le cortège d’avancer pendant que devant le BB se fait défoncer...
      –vers 18’ le coffre de Benalla toujours introuvable
      – vers 20’ un autre tronçon de cortège, plus mixte, resiste clairement aux tentatives d’intrusion des flics
      – vers 22’ l’accélération de l’escalade est visiblement liée à l’incursion de la BAC venue « prelever » un « BB » juste pendant le début de l’embrouille... on voit aussi des manifestants tenter de contenir leurs « potes » pour limiter la baston par la suite... bref la pref doit être ravie...

      https://qg.media/emission/1er-mai-la-rage-du-peuple-est-de-retour
      Désigner un seul groupe coupable serait injuste. C’est avant tout la pref, en changeant au dernier moment le parcours + les attaques contradictoires des flics et les percées des BAC qui ont été les plus gros facteurs de stress et énervements. Et les contaminations des un-e-s et des autres est tout bénéf pour elle.

    • En amont de ces scènes, à République, Saint-Ambroise, Voltaire et ensuite, le carré de tête et le SO CGT ont fait de très longues pauses pendant que la tête de manif où se trouvait aussi de nombreux syndicalistes se faisait tronçonner à répétition par des bonds offensifs et des prélèvement de manifestants aux fins de poursuites. La direction du syndicat a offert à la répression un rassemblement quasi statique encagé par une nasse en U dont partait des vagues d’incursions policières. Si ces cortèges n’en restaient pas à leurs rares slogans habituels, il aurait pas été étonnant d’entendre scander « CGT collabo ! ».

      #Manifestation #maintien_de_l'ordre #police #SO #syndicat

    • Sous le soleil de @rebellyon un œil dans le ciel.
      https://rebellyon.info/7-peches-capitaux-de-la-police-lyonnaise-23089

      #Lyon est la ville de France la plus surveillée par l’hélicoptère, surnommé « BAC hélico » par la police.Il est en effet aux mains de la brigade anti-criminalité (BAC). Ce vendredi, un manifestant saisit le tribunal administratif pour que l’appareil reste au sol : pour l’instant, son utilisation par la police est toujours illégale.

    • Répression du 1er mai : appel à soutien au Tribunal judiciaire
      Paris-luttes.info
      https://paris-luttes.info/repression-du-1er-mai-appel-a-14976


      (superbe photo de Caroline de Benedetti, soit dit en passant)

      Comme d’habitude, la justice prendra le relais de la police pour judiciariser le maintien d’ordre au travers de comparutions immédiates, visant à rapidement infliger une peine à celleux qui auraient manifesté trop bruyamment. Plusieurs personnes ont déjà été déferrées au Tribunal ; et si certaines ont écopé de rappels à la loi, d’autres s’attendent encore à comparaitre devant un juge lundi.
      Face à la répression judiciaire, nous appelons à soutenir les personnes inculpées au Tribunal judiciaire à Porte de Clichy, à 13h30 ce lundi 3 mai dans les salles de la 23e chambre (en général 204 et 205 mais à vérifier au tableau face à l’accueil du tribunal).
      La Legal Team Paris

    • « CGT, COLLABOS »
      https://lundi.am/CGT-collabos

      « Ce que la surexposition médiatique et politique de cette bagarre permet d’occulter, c’est le déroulé réel de ce 1er mai. »

      Premier Mai 2021, on s’ennuie en France. Les infos s’inquiètent de ces « festnozs », « rave party » et « free party » qui se sont tenus ces derniers soirs. Les journalistes sont indignés, les citoyens jouent aux fayots, les préfets tiennent des conseils de crise et les tribunaux sont saisis pour enquêtes pour « mise en danger de la vie d’autrui ». Mais le commentariat est aux aguets : la manifestation du 1er mai à Paris devrait offrir l’occasion de faire chauffer les claviers. Banco : les camions de la CGT se sont fait agresser. Qui, pourquoi ? Les différentes chapelles construisent l’ennemi qui les arrange.

      Depuis quelques années les manifestations du 1er mai sont inévitablement l’occasion d’un flot de commentaires d’après-match : MacDo, Black Bloc, Pitié Salpétrière. Sur les plateaux des chaînes d’info continue, comme sur Twitter, on devait trépigner vers 17h, quand cette édition 2021 ne semblait pas vouloir offrir d’occasion franche de déblatérer sans fin. Heureusement, l’événement est venu : cette fois l’affrontement entre le service d’ordre de la CGT, casqué, armé de gazeuses au poivre et de matraques télescopiquess, et ce qui semblait être une foule. La bagarre tournant au désavantage du SO, celui-ci s’est rapidement posé en victime « d’actes de vandalisations », mais aussi (et on ne l’attendait pas forcément sur ces questions vu le passif des bonhommes) d’« insultes homophobes, sexistes, racistes » commises par des « individus dont certains se revendiquant gilets jaunes ».

      La machine à indignation pouvait s’enclencher.

    • Pour Sohie Béroud, le nervi est probablement de sortie : La CGT prise pour cible le 1er-Mai : « Une attaque ciblée, qui dépasse la seule critique des syndicats »
      https://www.lemonde.fr/societe/article/2021/05/04/la-cgt-prise-pour-cible-le-1er-mai-une-attaque-ciblee-qui-depasse-la-seule-c

      Pour la politiste à l’université Lyon-II Sophie Béroud, « la défiance envers les syndicats existe depuis plusieurs années », mais les violences de ce week-end rappellent les modes opératoires de l’extrême droite.

      [...]

      Mais ce qui s’est passé samedi ressemble à autre chose. Si l’enquête démontre que les auteurs des faits sont bien issus de l’extrême droite, comme l’affirme la CGT, cela fait penser aux années 1970, quand, dans le secteur de l’automobile, mais aussi de l’agroalimentaire, des syndicats « maison » d’extrême droite étaient payés pour réprimer les militants de la CGT. C’est inquiétant sur ce que cela dit de l’influence de l’extrême droite en France plus que sur ce que cela transparaît de la perte de vitesse des syndicats.

    • « Une personne vient nous voir et nous informe qu’elle aurait entendu un flic en civil, dire à un responsable de la CGT, qu’ils allaient procéder à des arrestations dans le bloc. »

      Il semble donc qu’à #Lyon c’est bien la collaboration avec les flics #ELI qui a (re)lancé les hostilités. Quand à l’attaque du SO « protecteur » des sans papiers, sans surprise ce n’est pas l’extrême droite mais bien un combat de coqs...
      https://groupeantifascistelyonenvirons.wordpress.com/2021/05/04/communique-suite-a-la-manif-du-1er-mai

    • L’attaque contre la CGT révèle les tensions au sein du mouvement social | Mediapart 05/05/2021

      https://www.mediapart.fr/journal/france/060521/l-attaque-contre-la-cgt-revele-les-tensions-au-sein-du-mouvement-social?on

      En effet, la CGT communique beaucoup pour rappeler que le temps est loin où ses cortèges étaient encadrés par des gros bras du syndicat du Livre et des cheminots. « Ceux qui participent à la sécurisation des manifestants, ce sont des salariés, des jeunes, des moins jeunes, de diverses professions, détaille Philippe Martinez. Ce sont des militants, des militantes, mais d’abord des salariés du public et du privé, parfois des retraités. Participer à l’encadrement des manifs, ce n’est pas un métier, c’est un acte militant. »

      Le secrétaire général de la CGT insiste sur le rôle qui est fixé au SO : « On n’est pas des auxiliaires de police. Nous, notre responsabilité, c’est que le défilé, qui est bien délimité, se passe dans les meilleures conditions. On s’occupe de ceux qui sont dans le cortège des organisations syndicales. Tout ce qui se passe à l’extérieur de ce cortège, c’est de la responsabilité des forces de l’ordre et du préfet. »

      Le texte signé par Solidaires dit les choses un peu différemment, mais le fond est identique : « Il n’est pas question d’imposer à quiconque sa stratégie mais le respect des stratégies différentes doit être mutuel. La stratégie de Solidaires est de permettre au plus grand nombre de manifester dans les meilleures conditions possibles afin de construire un rapport de force favorable pour gagner sur nos revendications. »

      Un argument qui ne convainc pas forcément les habitués des manifestations, mais en dehors des syndicats. Par exemple Priscillia Ludosky, initiatrice de la pétition sur le prix du carburant qui a fait naître le mouvement des gilets jaunes, et devenue une figure des mobilisations, identifiée comme appartenant à la gauche.

      Le 2 mai, la militante s’est fendue d’un tweet remarqué où elle commentait l’équipement du SO : « Le service d’ordre de la CGT est devenue une annexe de la BAC : matraque, gaz… » Son message a causé un certain émoi, des responsables de la CGT l’ont appelée pour discuter. Mais sa position n’a pas beaucoup évolué : « Je me pose toujours la question de l’équipement, déclare-t-elle à Mediapart. À quel titre ont-ils le droit d’avoir ce type de matériel, alors que lors du mouvement des gilets jaunes, même les “street medics” se faisaient parfois embarquer leur équipement ? »

      Priscillia Ludosky n’est pas plus convaincue par « la façon dont les gens des syndicats gèrent les manifestations » : « Je comprends bien qu’ils n’avancent pas lorsque des membres du black bloc viennent tout casser, mais le 1er mai, c’était différent. Ils nous ont laissé nous faire gazer dans tous les sens… Ils ne se mélangent pas aux autres, ils n’appliquent pas la convergence des luttes qu’ils disent toujours rechercher. »

      L’incompréhension est valable dans les deux sens. Chez les syndicats, les craintes ne sont pas nées ce 1er-Mai. « Depuis le mouvement sur les retraites, nous avons de plus en plus de difficultés à manifester avec des individus hostiles aux syndicats qui tentent par exemple de s’en prendre à nos camions syndicaux », écrivent les responsables du SO de Solidaires.

      Les attaques ont démarré il y a plusieurs mois

      Les diverses composantes du mouvement social font le compte des incidents. En décembre 2019, au début du mouvement contre la réforme des retraites, un camion de la fédération Sud Santé Sociaux a été attaqué, ses vitres brisées. « Certains individus qui apparaissent parmi les assaillants du 1er mai font partie de ceux qui ont attaqué le camion », assure Solidaires aujourd’hui.

      Une nette montée des tensions a surtout été remarquée à partir du début des contestations de la loi pour une sécurité globale, fin 2020. Lors de la grande manifestation du 28 novembre, le camion des organisateurs avait déjà été la cible d’un caillassage en règle, en plein cortège et alors qu’aucune échauffourée n’était en cours.

      C’est surtout la manifestation suivante, le 5 décembre, qui a marqué les esprits : le carré officiel a été attaqué à deux reprises par des membres du cortège de tête. C’est ce que décrit avec précision ce texte rédigé par des « communistes libertaires syndiqué·e·s à la CGT et à Solidaires », qui parlent carrément de « coups de poignard dans le dos ».

      Ces attaques, et les débats qu’elles ont déclenchés au sein de la coordination contre la loi sécurité globale, expliquent que la coordination n’ait pas appelé officiellement à manifester le 12 décembre, estimant qu’elle n’était pas en mesure de garantir la sécurité des participants – le 12, ce sont finalement les policiers et gendarmes qui ont empêché que le défilé ait réellement lieu. Le 16 janvier, enfin, Philippe Martinez a été copieusement insulté.

      D’autres observateurs font remonter les tensions au « contre-G7 » qui s’est tenu fin août 2019 au Pays basque. Les incompréhensions régnant dans le camp où s’étaient installés les manifestants ont donné lieu à des quasi-affrontements entre associations installées et « autonomes », désireux de s’en prendre aux forces de l’ordre. Ces dernières avaient menacé à plusieurs reprises d’investir le camp.

      Attac, l’une des associations-pivots de l’événement, a écrit en septembre 20019 un long texte, pesé au trébuchet, pour regretter en creux les désaccords : « Nous ne pensons pas que notre camp politique se réduise à celles et ceux qui pratiquent uniquement le même type d’actions que nous. À ce titre, nous n’avons jamais condamné aucune autre action, fût-elle qualifiée de violente par les médias et/ou l’État. […] Dans la même logique, nous avons souhaité que nos propres cadres de mobilisation soient respectés, avec le consensus d’action qui les accompagne. »

      Les militants CGT eux-mêmes divisés

      Difficile de savoir ce que pense de ces évolutions le milieu dit des « autonomes », qui n’ont par définition pas de représentants. Un jeune collectif parisien qui s’était réjoui des actions contre la CGT le 1er-Mai s’est livré le lendemain à une sévère autocritique. Et les médias considérés comme proches de ce courant de pensée ont évité de se mouiller.

      Le site Lundimatin, sans doute le plus connu d’entre eux, n’a ainsi ni approuvé ni condamné l’attaque contre la CGT. « Ce que la surexposition médiatique et politique de cette bagarre permet d’occulter, c’est le déroulé réel de ce 1er-Mai, l’état des forces en présence et leurs stratégies (ou absence de stratégie). Ce que nous avons vu, c’est un cortège syndical affaibli stopper la manifestation pendant quasiment deux heures afin de se distinguer d’un cortège “de tête” massif », écrivent seulement ses animateurs, fidèles à leur ligne – et tant pis si cette fois, le cortège de tête était bien moins « massif » qu’il ne l’a été par le passé.

      Aujourd’hui, le débat a aussi lieu en interne dans les syndicats. Et à la CGT en particulier. Exemple parmi d’autres, dans un groupe de militants habitués à échanger leurs impressions, l’un critique les attaques contre le SO : « Difficile de dire si le but de cette minorité agressive est d’empêcher les citoyens de manifester mais c’est en tout cas le résultat. […] Nul ne souhaite empêcher les plus marginalisés de manifester leur colère dans la rue mais qu’ils s’en prennent aux forces du désordre au lieu de frapper des syndicalistes. »

      Un autre, en revanche, refuse de condamner : « Je me revendique cégétiste, mais aussi Gilet jaune et militant révolutionnaire, et je ne pense pas être raciste ou homophobe, encore moins fasciste ou flic... Cependant les cortèges festifs de la CGT à Paris me lassent. La confédération et les unions départementales confondent, selon moi, les carnavals brésiliens et les mouvements contestataires qui devraient être à la hauteur de la répression et de la dictature qu’on se prend dans la gueule ! »

      Sans doute bien consciente du caractère délicat de la situation, la CGT n’a pas oublié de mettre largement en cause la stratégie de la préfecture de police de Paris et de son chef, Didier Lallement, qu’ils estiment responsables de leur agression : les policiers présents en nombre à Nation n’ont guère bougé pendant l’attaque des camionnettes, et ont refusé d’ouvrir les barrières qui leur bloquaient le passage.

      « Nous étudions les possibilités de dépôt de plainte, y compris vis-à-vis du préfet de police », a déclaré Philippe Martinez lors de sa conférence de presse. Valérie Lesage a pour sa part demandé que le préfet de police soit « révoqué », car « il a failli à de nombreuses reprises à la protection des manifestants et à l’exercice du droit de manifester ». La CGT va en outre « demander l’ouverture d’une enquête parlementaire, afin de faire la clarté sur la gestion du maintien de l’ordre lors de la manifestation de ce 1er-Mai, ainsi que lors des manifestations depuis 2016 », a-t-elle annoncé.

  • L’absence d’archivage de la BNG ? « Un problème majeur »
    https://medor.coop/hypersurveillance-belgique-surveillance-privacy/police-justice-bng/episodes/bng-la-base-non-geree-55-archivage-covid-rgpd

    Frank Schuermans est la figure centrale de l’Organe de Contrôle des données policières. L’info-flic, c’est son domaine. Son équipe et lui veillent à la légalité de la gestion des bases de données par nos polices. Cela tombe bien, Médor avait deux ou trois questions sur la BNG. Interview réalisée le mardi 9 mars 2021. Frank Schuermans est néerlandophone mais s’est exprimé en français. Il a dès lors demandé à relire ses propos. Aucune correction de fonds n’a été apportée. Médor. 11000 organisations étaient (...)

    #criminalité #données #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR) #police (...)

    ##criminalité ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_ ##BanqueNationaleGénérale-BNG

  • ANG, de losgeslagen politiedatabank
    https://www.apache.be/2021/04/28/ang-de-losgeslagen-politiedatabank

    België beschikt over een gigantische databank met politiegegevens : de Algemene Nationale Gegevensbank (ANG). Het beheer daarvan laat te wensen over : sinds de coronacrisis wordt te veel informatie geregistreerd, de informatie wordt niet gearchiveerd en burgers kunnen hun eigen gegevens niet raadplegen. Die laksheid blijft niet zonder gevolgen voor individuele burgers. Dit is het verhaal van de ANG, van de jaren 90 tot de registratie van (...)

    #BanqueNationaleGénérale-BNG #criminalité #police #données #[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données_(RGPD)[en]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)[nl]General_Data_Protection_Regulation_(GDPR)

    ##criminalité ##[fr]Règlement_Général_sur_la_Protection_des_Données__RGPD_[en]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_[nl]General_Data_Protection_Regulation__GDPR_

  • Bruxelles La Boum 2 : le mouvement « Trace ton cercle » appelle les autorités à « sortir de leur posture répressive »
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-boum-2-le-mouvement-trace-ton-cercle-appelle-les-autorites-a-sortir-d

    Le mouvement citoyen « Trace ton cercle » , qui mène depuis plusieurs mois des actions pacifiques pour tenter d’attirer l’attention du gouvernement sur la situation des jeunes en ces temps de Covid, appelle les autorités bruxelloise et fédérale « à sortir de leur posture répressive » à la veille de « La Boum 2 » qui doit se tenir dans la capitale.

    « Il n’y a, dans les déclarations récentes de la ministre de l’Intérieur Annelies Verlinden ou du bourgmestre de Bruxelles Philipppe Close, pas beaucoup d’empathie vis-à-vis de la jeunesse. Aucune écoute des frustrations et du mal-être que celle-ci exprime. Or, nous aimerions voir, dans l’État de droit dans lequel nous vivons et votons, un dialogue constructif et une planification réfléchie » , écrit le mouvement dans un communiqué.

    « Nous avons plus l’impression de voir de l’intimidation et un discours répressif. Décider d’une démonstration de force disproportionnée face à des jeunes qui se retrouvent paisiblement est une responsabilité politique », ajoute-t-il.

    « Il ne s’agit pas ici de contester le bien-fondé des mesures contre la propagation du virus mais de défendre quelque chose de plus important encore : la santé mentale des jeunes, enjeu de santé au moins aussi important à nos yeux que la lutte contre le virus et totalement ignoré pendant plus de six mois » , poursuit le collectif.

    Ce dernier appelle dès lors les autorités « à sortir de leur posture répressive et de leurs centres de crise ce samedi » et d’aller « à la rencontre des jeunes là où ils seront ».

    « Et surtout, il est de votre responsabilité d’encadrer les évènements et d’assurer la sécurité de tous, y compris celle des participants. Pas de canon à eau, pas de cavalerie contre les jeunes qui seront là de manière pacifique et festive, mais un dialogue », conclut le mouvement.

    #Bruxelles #belgique #la_Cambre #répression #violences_policières #police #violence_policière #répression #justice #violence #brutalité_policière #Boum

  • Surveillance « par algorithme » : quelles seront les conséquences d’une investigation par l’URL ? Dans quelle mesure une URL peut-elle donner des renseignements pertinents ? Quelles menaces feront courir ces nouvelles dispositions de la « loi anti-terroriste »

    « Que faisons-nous ? Nous appliquons à internet, ce que nous appliquons aujourd’hui aux téléphones » .
    Invité de France Inter, ce mercredi, le ministre de l’Intérieur s’est efforcé de synthétiser la partie la plus technique du nouveau projet de loi antiterroriste : la technique de l’algorithme. Un sujet au combien sensible en matière de libertés publiques : outil de détection de signaux faibles ou outil de surveillance de masse ?

    https://www.publicsenat.fr/article/politique/lutte-antiterroriste-qu-est-ce-que-la-surveillance-par-algorithme-188855

    #surveillance_de_masse #libertés_individuelles (menaces sur) #police

  • #Enfermement illégal à la frontière franco-italienne : le #Conseil_d’Etat s’en lave les mains

    Dans une décision du 23 avril 2021, le Conseil d’Etat refuse d’ordonner la fermeture des locaux de « #mise_à_l’abri » des postes de la #police_aux_frontières (#PAF) de #Menton (#Alpes-Maritimes) et de #Montgenèvre (#Hautes-Alpes) où sont enfermées sans cadre légal et sans droits les personnes étrangères à qui l’entrée sur le territoire français est refusée.

    Reconnaissant que des personnes sont enfermées dans des locaux « qui ne sont prévus dans aucun texte », et pour une dizaine d’heures, le juge des référés du Conseil d’Etat valide pourtant ces pratiques de #privation_de_liberté dépourvues de tout fondement légal et dénoncées depuis plus de 5 ans par nos associations et les instances de protection des droits humains.

    S’il admet le « grand inconfort » lié au maintien dans ces locaux, le juge se satisfait des quelques récents efforts que les autorités françaises prétendent avoir accomplis, en réaction à notre initiative contentieuse, tels que la fourniture d’une « #saladette » en guise de repas (jusqu’alors les personnes devaient se contenter de madeleines…). Quant au respect des #droits des personnes (notamment le droit d’être informé, d’être assisté d’un interprète, de demander l’asile, de contacter un médecin, un proche, un conseil ou encore un avocat), le juge se contente de rappeler aux autorités « l’obligation du respect des droits » et la « grande vigilance » à apporter à « des situations particulières » sans autre précision et sans prononcer aucune injonction. Vœux pieux qui resteront sans doute lettre morte, maintenant ces pratiques dans la plus totale opacité.

    Pourtant, la situation n’est pas celle d’un « grand inconfort » mais bien d’un manque total de #respect de la #dignité : enfermement de plusieurs dizaines de personnes dans des locaux exigus parmi lesquelles des hommes, des femmes, des familles, des femmes enceintes, des enfants en bas âge, des mineurs isolés, des personnes malades, des demandeurs d’asile, etc., privation de liberté pendant plus de 10 heures sans aucun droit y compris celui de demander l’asile ou d’avoir accès à un médecin, impossibilité d’assurer la sécurité sanitaire de ces personnes, traumatisme d’un enfant hospitalisé en état de choc post-traumatique suite à cet enfermement, etc.

    Cette décision témoigne une fois de plus de l’indifférence du Conseil d’Etat quand il s’agit de condamner les violations des droits des personnes exilées. Mais nos associations continueront la lutte pour mettre fin à ce scandale et garantir un Etat où les droits de toutes et de tous seront effectivement respectés.

    communiqué de presse reçu via la mailing-list Migreurop, le 28.04.2021

    #justice (sic) #montagne #frontière_sud-alpine #Alpes #frontières #asile #migrations #réfugiés #France #Italie

  • Une coalition d’ONG s’oppose à la #loi sur les #mesures_policières – votre soutien est essentiel !

    Nous y sommes : le 13 juin, le peuple suisse se prononcera sur la #Loi_sur_les_mesures_policières_de_lutte_contre_le_terrorisme (#MPT).
    Cette nouvelle loi donnerait à la #police_fédérale (#fedpol) la compétence d’ordonner des #mesures_de_contrainte contre des personnes qu’elle juge potentiellement dangereuses en se fondant sur la simple #supposition selon laquelle elles pourraient constituer une #menace à l’avenir, et sans aucun #contrôle_judiciaire. Ces mesures concerneraient les enfants dès 12 ans. Une large coalition d’ONG dénonce cette loi lourde de conséquences et appelle chacun·e à s’y opposer : elle ouvre la porte à l’#arbitraire, qui représente un danger pour tout·e·s !

    https://www.amnesty.ch/fr/pays/europe-asie-centrale/suisse/mesures-policieres-de-lutte-contre-le-terrorisme-mpt/mesures-policieres-de-lutte-contre-le-terrorisme-mpt/@@images/5e0aa59b-5917-44f3-a7cb-df19f46d1043.jpeg

    Par cette loi sur les MPT, la fedpol pourrait à l’avenir ordonner des mesures préventives si des « indices sérieux et actuels laissent présumer qu’une personne potentiellement dangereuse commettra un acte terroriste ». De simples #spéculations sur les #intentions et #actions_futures des personnes formeront la base de cette #appréciation, sans même qu’il y ait de #soupçon d’#infraction_pénale !

    Bracelets électroniques, interdiction de contact, de périmètre et de voyage, assignation à résidence ; ces mesures pourraient être ordonnées à l’encontre des personnes qui n’ont pas commis de crime et qui ne sont même pas soupçonnées de préparer un acte criminel mais qui, poursuivant des buts politiques, « propagent la crainte » – une formulation vague qui peut tout à fait s’appliquer aux activistes climatiques par exemple. La fedpol pourrait prendre des mesures sans contrôle judiciaire, à l’exception de l’#assignation_à_résidence, et des personnes injustement soupçonnées pourraient être arbitrairement livrées à la police.

    Les mesures de contrainte restreignent largement les #droits_fondamentaux tels que la liberté de circulation, d’association et de réunion, le droit au respect de la vie privée et familiale ainsi que le droit au travail et à l’éducation. Les #mesures_préventives à l’encontre des enfants dès 12 ans constituent une violation des obligations helvétiques à l’égard de ses enfants, découlant de la Convention relative aux droits de l’enfant de l’ONU. La Commissaire aux droits de l’homme du Conseil de l’Europe met en garde contre le risque « d’ingérences excessives et arbitraires dans les droits de l’homme ».

    https://www.humanrights.ch/fr/qui-sommes-nous/coalition-ong-loi-mesures-policieres

    #Suisse #votation #police #référendum

    ping @davduf @cede

  • Bruxelles La Boum2 : le responsable du site "L’abîme" s’exprime pour la première fois et raconte sa folle journée à la police Patrick Michalle
    https://www.rtbf.be/info/belgique/detail_la-boum2-le-responsable-du-site-l-abime-s-exprime-pour-la-premiere-fois-

    Dave Monfort est analyste programmeur de formation mais se présente avant tout comme un artiste. Mais depuis quelques semaines, c’est pour avoir impulsé la "Boum2" avec son site "l’Abîme" dont il a acheté les droits d’exploitation en prévision de ce qui allait se passer, qu’il suscite l’intérêt des médias. Quelques heures après sa sortie du commissariat central de Bruxelles, il nous raconte sa confrontation de plus de cinq heures avec les policiers. Les journalistes présents pour le voir arriver en ont été pour leur frais, tout ayant été fait pour qu’il échappe à l’œil des caméras : " Je m’apprêtais à me rendre à la convocation au commissariat ce matin mais en sortant de chez moi je n’ai pas pu aller bien loin. Deux "Volvo" de la police étaient devant chez moi et m’ont embarqué. Toute sirène hurlante, j’ai traversé les rues de Bruxelles pour finalement entrer discrètement dans le parking du commissariat et aucun journaliste ne s’est rendu compte de ma présence. On leur a probablement dit que je n’étais pas arrivé".

    Ils m’accusent de gérer une milice privée et d’inciter à la violence
    Ce qui se passe ensuite fait moins sourire notre interlocuteur : "Mon avocat n’était pas encore arrivé et ils ont commencé par me confisquer mon téléphone. Puis au travers d’une série de questions, j’ai dû répondre durant cinq heures à une série de questions en relation avec des accusations de création d’une milice et d’incitation à la violence". Les interrogateurs ont notamment pris appui sur une vidéo diffusée sur le site "l’abîme" le lendemain du 1er avril dans laquelle il apparaît que le "suspect"  semble donner des consignes :" dans cette vidéo, la personne qui filmait, moi-même en l’occurrence, appelait la police à retirer son genou de la nuque d’un des participants, ils ont considéré que c’était un appel à la violence, ainsi que le fait que je dise "reculez !" aux manifestants, ils l’ont interprété comme une injonction adressée aux policiers  ». Il était aussi question d’une autre vidéo censée être un clip humoristique mais qui prise au pied de la lettre est devenue un élément à charge pour démontrer la volonté d’inciter à la violence :  » dans cette vidéo, on apparaissait avec des tenues accompagnées de cagoules et de gilets pare-balles avec le logo "l’Abîme". Mais tout cela se passe dans une ambiance de fête avec un DJ, une table et plein de boissons avec deux personnes qui tapent sur un ordinateur, deux autres sur une moto, voilà c’est tout" . Le contexte étant expliqué, tout cela semble s’être rapidement dégonflé.

    Aucun dialogue, ils réagissent plus mal qu’imaginé
    Au terme de cinq heures entrecoupées d’interruptions, Dave Monfort a pu rentrer chez lui sans aucune condition particulière. Lorsqu’on lui demande si un dialogue a pu s’établir avec les autorités publiques, sa réponse est sans appel : " Il n’y a pas eu de dialogue, le traitement qu’on nous sert, c’est la démonstration qu’on voulait faire en fait. Ils réagissent plus mal qu’on avait imaginé, on joue un pion comme une partie d’échecs mais ils ont tellement mal joué que tout était en notre faveur, la communication de la ministre, la communication de la police, ils ont tout fait de travers".

    Autoriser et tout se passera bien
    Lorsqu’on l’interroge sur la manière dont il voit la journée du 1er mai au Bois de la Cambre, la réponse se veut rassurante mais à certaines conditions : " si on laisse faire dans une ambiance bon enfant, cela peut vraiment bien se dérouler. Cela dépend d’eux en fait, les gens ne viennent pas au Bois de la Cambre pour jeter des cailloux ou s’en prendre à la police, personne ne vient pour ça. La seule solution est de donner l’autorisation et tout se passera bien".

    Une nécessaire soupape pour des jeunes qui n’en peuvent plus d’attendre
    Lorsqu’on évoque les hôpitaux bruxellois aux soins intensifs quasi saturés, le principal contre argument est sanitaire : "on ne nie pas l’encombrement des hôpitaux et la situation sanitaire mais elle n’est pas corrélée avec les événements en extérieur, vu qu’il n’y a pas de contamination en extérieur" . L’autre argument est plus sociologique, il concerne le ras-le-bol et la nécessaire soupape de sécurité pour les jeunes qui n’en peuvent plus d’attendre une hypothétique sortie de crise pour faire la fête : "on s’est jamais empêché de faire la fête malgré les millions de morts de la famine, les morts liés au cancer ou les accidents de la route" . Pour Dave Monfort, il n’y a pas de réel argument à faire valoir si ce n’est de celui de s’opposer à une volonté de lâcher un peu la pression après une année de confinement : "c’est incompréhensible d’autant que les personnes du gouvernement qui nous imposent cela, ils ont une vie normale, même plus que normale, ils ne connaissent pas la même situation que les 25.000 personnes qui suivent la "Boum" et qui peut-être n’ont pas de famille, de jardin ou même de boulot".

    Sur les consignes données aux participants pour éviter des débordements
    Dave Monfort se déclare serein à trois jours de l’événement qu’il a contribué à susciter mais qui appartient dit-il désormais à une multitude de groupes. Des consignes précises ont été données aux participants en matière de propreté publique et de sécurité précise-t-il comme : "Ne rien laisser sur place. Ne pas comptez sur les poubelles locales et prévoir de repartir avec tout ce qui a été amené, sans exception (mégots, mouchoirs, canettes, emballages, capotes, … )". Une équipe de bénévoles est annoncée pour organiser un nettoyage le 2 Mai. Quant aux consignes à l’égard de la police, elle se veulent claires dans le texte adressé aux participants : "Prouver que nous pouvons nous rassembler en extérieur, dans une ambiance festive, sans débordements et sans violence. Tout cela afin de pouvoir proposer de nous rassembler en extérieur dans une ambiance festive tous les week-end, dans tous les parcs" ou encore d’agir sur le mode de la fête sauvage définie comme : "une fête à l’état naturel, sans aucune autre forme de résistance que la musique, la danse et notre joie de vivre". Et d’inviter dans la foulée à pas venir avec des bouteilles en verre mais avec gourde et bouteille en plastique. D’autres consignes sont destinées à prévoir une possible intervention de la police et mentionnent explicitement de ne pas résister en cas d’interpellation.

    #résistance #fête #bruxelles #La_Cambre #La_boum #police #violence_policières à venir

  • Newark cops, with reform, didn’t fire a single shot in 2020 | Moran
    https://www.nj.com/news/2021/01/newark-cops-with-reform-didnt-fire-a-single-shot-in-2020-moran.html

    (Article de janvier 2021)

    At the same time, crime is dropping, and police recovered almost 500 illegal guns from the street during the year.

    [...]

    They hired more Black and brown officers, began training programs based on best-practices, required any officer who uses force in any way to report it in detail, and for the supervisor to review it. The bad cops were suddenly outed.

    #police #racisme #crimes #états-unis

  • Le pied de nez de Signal à Cellebrite, l’entreprise qui exploite les téléphones pour les forces de l’ordre
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2021/04/22/le-pied-de-nez-de-signal-a-cellebrite-l-entreprise-qui-exploite-les-telephon

    L’un des principaux développeurs de Signal, Moxie Marlinspike, a découvert une vulnérabilité dans des outils utilisés par l’entreprise israélienne. Le jeu du chat et de la souris entre les forces de l’ordre et les entreprises fournissant des services chiffrant les données de leurs utilisateurs se poursuit. La dernière manche vient d’être jouée par Signal : une messagerie sécurisée, considérée par beaucoup comme l’application la plus sûre pour y tenir des discussions, et vers laquelle beaucoup d’utilisateurs (...)

    #Cellebrite #Signal #WhatsApp #cryptage #smartphone #police #écoutes #hacking (...)

    ##surveillance

  • Tunisian police are using drones and Facebook to doxx LGBTQ protesters
    https://www.codastory.com/authoritarian-tech/anti-lgbt-crackdown-in-tunisia

    Law enforcement unions have leveraged technology to harass minorities and discredit demonstrations demanding economic and social reform The worst attacks against Rania Amdouni began in February. The 26-year-old human rights activist and artist had been on the front lines of a new wave of protests in Tunisia for months — fist raised, often wearing the Gay Pride flag or a brightly-colored wig, shouting until her voice went hoarse. Sparked by unemployment rates that had worsened during the (...)

    #Facebook #drone #manipulation #police #violence #harcèlement #LGBT #HumanRightsWatch

  • The role of technology in illegal push-backs from Croatia to Bosnia-Herzegovina and Serbia.
    https://www.ohchr.org/_layouts/15/WopiFrame.aspx?sourcedoc=/Documents/Issues/Racism/SR/RaceBordersDigitalTechnologies/Border%20Violence%20Monitoring%20Network.pdf&action=default&DefaultItemOpen=1

    The Border Violence Monitoring Network (BVMN) documents testimonies of people affected by 1illegalpush-backs from state territories along the Balkan Route and Greece. In this report, several cases of push-backs from Croatia are highlighted in order to present how authorities use technology within detection and apprehension of transit groups, both at borders and interiors. The reports were taken in 2019 under a standardised interview framework. The procurement of technology for the purpose (...)

    #migration #police #violence #frontières #surveillance

  • BNG, la Base Non Gérée (1/5)
    https://medor.coop/hypersurveillance-belgique-surveillance-privacy/police-justice-bng/episodes/bng-la-base-non-geree-15-quizz

    Lectrice, lecteur ! Bienvenue dans le grand article-quizz de Médor consacré à la Banque Nationale Générale (BNG), la base de données mégalodon de la police ! Vous vous en fichez ? Ça tombe bien, la BNG aussi. Vous n’avez rien à cacher ? La BNG si. Venez découvrir combien nous sommes dans cette base de données, pourquoi, à partir de quel âge, pour combien de temps, et bien pire encore (...)

    #police #données #profiling #surveillance #BanqueNationaleGénérale-BNG

  • BNG, la Base Non Gérée (2/5)
    https://medor.coop/hypersurveillance-belgique-surveillance-privacy/police-justice-bng/episodes/bng-la-base-non-geree-25/?full=1#continuer-a-lire

    Dans la première partie de ce quizz, nous avons appris à quel point la BNG était une bonne idée. Cette référothèque policière contient tous les PV de polices locales et fédérale, elle intègre les condamnations, les informations douces, à savoir des constats policiers dans des rapports d’informations. Petit détail : le cadre pour gérer cette base de données est une directive ministérielle de (...)

    #police #données #BanqueNationaleGénérale-BNG #surveillance

  • BNG, la Base Non Gérée (3/5)
    https://medor.coop/hypersurveillance-belgique-surveillance-privacy/police-justice-bng/episodes/bng-fichage-archivage-covid-testing-quarantaine-plf

    Dans la deuxième partie de ce quizz, nous avons appris que la BNG a fonctionné sans loi claire et précise pendant 12 ans, que plus de trois millions de suspects y étaient recensés en 2019 et que parmi eux, des mineurs de 14 ans pouvaient se retrouver encodés sans autorisation de magistrat de la Jeunesse. Prêts pour la suite ?

    #police #données #banque #BanqueNationaleGénérale-BNG #surveillance

  • Tourcoing, Lille : Le résultat du système darmanin.
    Le « C’est la guerre » d’emmanuel macron prend tout son sens.

    Lille : les pompiers attaqués par des tirs de mortiers d’artifice, une école en partie incendiée
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/lille/lille-une-ecole-maternelle-en-partie-incendiee-les-pomp

    Lille : une élue blessée dans les tensions aux Bois Blancs
    https://www.lavoixdunord.fr/987892/article/2021-04-21/lille-des-elus-chahutes-aux-bois-blancs

    Tourcoing : le domicile d’un policier touché par des tirs de mortiers d’artifice
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/tourcoing/tourcoing-le-domicile-d-un-policier-vise-par-des-tirs-d

    Tourcoing : Tirs de mortiers d’artifice et véhicules incendiés : troisième nuit de violences urbaines
    https://france3-regions.francetvinfo.fr/hauts-de-france/nord-0/tourcoing/tirs-de-mortiers-d-artifice-et-vehicules-incendies-deux
    #émeutes #police #france #Lille #Tourcoing #émeute #violence #révolte #EnMarche

  • Nous sommes toutes des malfaiteurs !
    https://noussommestousdesmalfaiteurs.noblogs.org

    Après 4 années d’instruction pour « association de malfaiteurs », des milliers d’heures d’écoutes par la gendarmerie, un dossier de 15.000 pages, des mètres cubes de matériel saisi, un harcèlement policier omniprésent dénoncé par la Ligue des Droits de l’Homme, l’heure de la mascarade judiciaire a sonné.


    https://bureburebure.info/123proces
    #nucléaire #cigeo #bure

  • Police in Ogden, Utah and small cities around the US are using these surveillance technologies | MIT Technology Review
    https://www.technologyreview.com/2021/04/19/1022893/police-surveillance-tactics-cameras-rtcc/?truid=a497ecb44646822921c70e7e051f7f1a

    Police departments want to know as much as they legally can. But does ever-greater surveillance technology serve the public interest?

    At a conference in New Orleans in 2007, Jon Greiner, then the chief of police in Ogden, Utah, heard a presentation by the New York City Police Department about a sophisticated new data hub called a “real time crime center.” Reams of information rendered in red and green splotches, dotted lines, and tiny yellow icons appeared as overlays on an interactive map of New York City: Murders. Shootings. Road closures.

    In the early 1990s, the NYPD had pioneered a system called CompStat that aimed to discern patterns in crime data, since widely adopted by large police departments around the country. With the real time crime center, the idea was to go a step further: What if dispatchers could use the department’s vast trove of data to inform the police response to incidents as they occurred?

    In 2021, it might be simpler to ask what can’t be mapped. Law enforcement agencies today have access to powerful new engines of data processing and association. Police agencies in major cities are already using facial recognition to identify suspects—sometimes falsely—and deploying predictive policing to define patrol routes.

    Around the country, the expansion of police technology has followed a similar pattern, driven more by conversations between police agencies and their vendors than between police and the public they serve. The question is: where do we draw the line? And who gets to decide?

    #Police #Prédiction #Smart_city

  • Police in Ogden, Utah and small cities around the US are using these surveillance technologies
    https://www.technologyreview.com/2021/04/19/1022893/police-surveillance-tactics-cameras-rtcc

    Police departments want to know as much as they legally can. But does ever-greater surveillance technology serve the public interest ? At a conference in New Orleans in 2007, Jon Greiner, then the chief of police in Ogden, Utah, heard a presentation by the New York City Police Department about a sophisticated new data hub called a “real time crime center.” Reams of information rendered in red and green splotches, dotted lines, and tiny yellow icons appeared as overlays on an interactive map (...)

    #NYPD #algorithme #CCTV #police #criminalité #prédiction #vidéo-surveillance #surveillance

    ##criminalité

  • Réfugiés : contourner la #Croatie par le « #triangle » #Serbie - #Roumanie - #Hongrie

    Une nouvelle route migratoire s’est ouverte dans les Balkans : en Serbie, de plus en plus d’exilés tentent de contourner les barbelés barrant la #Hongrie en faisant un crochet par la Roumanie, avant d’espérer rejoindre les pays riches de l’Union européenne. Un chemin plus long et pas moins risqué, conséquence des politiques sécuritaires imposées par les 27.

    Il est 18h30, le jour commence à baisser sur la plaine de #Voïvodine. Un groupe d’une cinquantaine de jeunes hommes, sacs sur le dos et duvets en bandoulière, marche d’un pas décidé le long de la petite route de campagne qui relie les villages serbes de #Majdan et de #Rabe. Deux frontières de l’Union européenne (UE) se trouvent à quelques kilomètres de là : celle de la Hongrie, barrée depuis la fin 2015 d’une immense clôture barbelée, et celle de la Roumanie, moins surveillée pour le moment.

    Tous s’apprêtent à tenter le « #game », ce « jeu » qui consiste à échapper à la police et à pénétrer dans l’UE, en passant par « le triangle ». Le triangle, c’est cette nouvelle route migratoire à trois côtés qui permet de rejoindre la Hongrie, l’entrée de l’espace Schengen, depuis la Serbie, en faisant un crochet par la Roumanie. « Nous avons été contraints de prendre de nouvelles dispositions devant les signes clairs de l’augmentation du nombre de personnes traversant illégalement depuis la Serbie », explique #Frontex, l’Agence européenne de protection des frontières. Aujourd’hui, 87 de ses fonctionnaires patrouillent au côté de la police roumaine.

    Depuis l’automne 2020, le nombre de passages par cet itinéraire, plus long, est en effet en forte hausse. Les #statistiques des passages illégaux étant impossibles à tenir, l’indicateur le plus parlant reste l’analyse des demandes d’asiles, qui ont explosé en Roumanie l’année dernière, passant de 2626 à 6156, soit une hausse de 137%, avec un pic brutal à partir du mois d’octobre. Selon les chiffres de l’Inspectoratul General pentru Imigrări, les services d’immigrations roumains, 92% de ces demandeurs d’asile étaient entrés depuis la Serbie.

    “La Roumanie et la Hongrie, c’est mieux que la Croatie.”

    Beaucoup de ceux qui espèrent passer par le « triangle » ont d’abord tenté leur chance via la Bosnie-Herzégovine et la Croatie avant de rebrousser chemin. « C’est difficile là-bas », raconte Ahmed, un Algérien d’une trentaine d’années, qui squatte une maison abandonnée de Majdan avec cinq de ses compatriotes. « Il y a des policiers qui patrouillent cagoulés. Ils te frappent et te prennent tout : ton argent, ton téléphone et tes vêtements. Je connais des gens qui ont dû être emmenés à l’hôpital. » Pour lui, pas de doutes, « la Roumanie et la Hongrie, c’est mieux ».

    La route du « triangle » a commencé à devenir plus fréquentée dès la fin de l’été 2020, au moment où la situation virait au chaos dans le canton bosnien d’#Una_Sana et que les violences de la police croate s’exacerbaient encore un peu plus. Quelques semaines plus tard, les multiples alertes des organisations humanitaires ont fini par faire réagir la Commission européenne. Ylva Johansson, la Commissaire suédoise en charge des affaires intérieures a même dénoncé des « traitements inhumains et dégradants » commis contre les exilés à la frontière croato-bosnienne, promettant une « discussion approfondie » avec les autorités de Zagreb. De son côté, le Conseil de l’Europe appelait les autorités croates à mettre fin aux actes de tortures contre les migrants et à punir les policiers responsables. Depuis, sur le terrain, rien n’a changé.

    Pire, l’incendie du camp de #Lipa, près de #Bihać, fin décembre, a encore aggravé la crise. Pendant que les autorités bosniennes se renvoyaient la balle et que des centaines de personnes grelottaient sans toit sous la neige, les arrivées se sont multipliées dans le Nord de la Serbie. « Rien que dans les villages de Majdan et Rabe, il y avait en permanence plus de 300 personnes cet hiver », estime Jeremy Ristord, le coordinateur de Médecins sans frontières (MSF) en Serbie. La plupart squattent les nombreuses maisons abandonnées. Dans cette zone frontalière, beaucoup d’habitants appartiennent aux minorités hongroise et roumaine, et Budapest comme Bucarest leur ont généreusement délivré des passeports après leur intégration dans l’UE. Munis de ces précieux sésames européens, les plus jeunes sont massivement partis chercher fortune ailleurs dès la fin des années 2000.

    Siri, un Palestinien dont la famille était réfugiée dans un camp de Syrie depuis les années 1960, squatte une masure défoncée à l’entrée de Rabe. En tout, ils sont neuf, dont trois filles. Cela fait de longs mois que le jeune homme de 27 ans est coincé en Serbie. Keffieh sur la tête, il tente de garder le sourire en racontant son interminable odyssée entamée voilà bientôt dix ans. Dès les premiers combats en 2011, il a fui avec sa famille vers la Jordanie, puis le Liban avant de se retrouver en Turquie. Finalement, il a pris la route des Balkans l’an dernier, avec l’espoir de rejoindre une partie des siens, installés en Allemagne, près de Stuttgart.

    “La police m’a arrêté, tabassé et on m’a renvoyé ici. Sans rien.”

    Il y a quelques jours, Siri à réussi à arriver jusqu’à #Szeged, dans le sud de la Hongrie, via la Roumanie. « La #police m’a arrêté, tabassé et on m’a renvoyé ici. Sans rien », souffle-t-il. À côté de lui, un téléphone crachote la mélodie de Get up, Stand up, l’hymne reggae de Bob Marley appelant les opprimés à se battre pour leurs droits. « On a de quoi s’acheter un peu de vivres et des cigarettes. On remplit des bidons d’eau pour nous laver dans ce qui reste de la salle de bains », raconte une des filles, assise sur un des matelas qui recouvrent le sol de la seule petite pièce habitable, chauffée par un poêle à bois décati.

    De rares organisations humanitaires viennent en aide à ces exilés massés aux portes de l’Union européennes. Basé à Belgrade, le petit collectif #Klikaktiv y passe chaque semaine, pour de l’assistance juridique et du soutien psychosocial. « Ils préfèrent être ici, tout près de la #frontière, plutôt que de rester dans les camps officiels du gouvernement serbe », explique Milica Švabić, la juriste de l’organisation. Malgré la précarité et l’#hostilité grandissante des populations locales. « Le discours a changé ces dernières années en Serbie. On ne parle plus de ’réfugiés’, mais de ’migrants’ venus islamiser la Serbie et l’Europe », regrette son collègue Vuk Vučković. Des #milices d’extrême-droite patrouillent même depuis un an pour « nettoyer » le pays de ces « détritus ».

    « La centaine d’habitants qui restent dans les villages de Rabe et de Majdan sont méfiants et plutôt rudes avec les réfugiés », confirme Abraham Rudolf. Ce sexagénaire à la retraite habite une modeste bâtisse à l’entrée de Majdan, adossée à une ruine squattée par des candidats à l’exil. « C’est vrai qu’ils ont fait beaucoup de #dégâts et qu’il n’y a personne pour dédommager. Ils brûlent les charpentes des toits pour se chauffer. Leurs conditions d’hygiène sont terribles. » Tant pis si de temps en temps, ils lui volent quelques légumes dans son potager. « Je me mets à leur place, il fait froid et ils ont faim. Au vrai, ils ne font de mal à personne et ils font même vivre l’épicerie du village. »

    Si le « triangle » reste a priori moins dangereux que l’itinéraire via la Croatie, les #violences_policières contre les sans papiers y sont pourtant monnaie courante. « Plus de 13 000 témoignages de #refoulements irréguliers depuis la Roumanie ont été recueillis durant l’année 2020 », avance l’ONG Save the Children.

    “C’est dur, mais on n’a pas le choix. Mon mari a déserté l’armée de Bachar. S’il rentre, il sera condamné à mort.”

    Ces violences répétées ont d’ailleurs conduit MSF à réévaluer sa mission en Serbie et à la concentrer sur une assistance à ces victimes. « Plus de 30% de nos consultations concernent des #traumatismes physiques », précise Jérémy Ristor. « Une moitié sont liés à des violences intentionnelles, dont l’immense majorité sont perpétrées lors des #push-backs. L’autre moitié sont liés à des #accidents : fractures, entorses ou plaies ouvertes. Ce sont les conséquences directes de la sécurisation des frontières de l’UE. »

    Hanan est tombée sur le dos en sautant de la clôture hongroise et n’a jamais été soignée. Depuis, cette Syrienne de 33 ans souffre dès qu’elle marche. Mais pas question pour elle de renoncer à son objectif : gagner l’Allemagne, avec son mari et leur neveu, dont les parents ont été tués dans les combats à Alep. « On a essayé toutes les routes », raconte l’ancienne étudiante en littérature anglaise, dans un français impeccable. « On a traversé deux fois le Danube vers la Roumanie. Ici, par le triangle, on a tenté douze fois et par les frontières de la Croatie et de la Hongrie, sept fois. » Cette fois encore, la police roumaine les a expulsés vers le poste-frontière de Rabe, officiellement fermé à cause du coronavirus. « C’est dur, mais on n’a pas le choix. Mon mari a déserté l’armée de Bachar avec son arme. S’il rentre, il sera condamné à mort. »

    Qu’importe la hauteur des murs placés sur leur route et la terrible #répression_policière, les exilés du nord de la Serbie finiront tôt ou tard par passer. Comme le déplore les humanitaires, la politique ultra-sécuritaire de l’UE ne fait qu’exacerber leur #vulnérabilité face aux trafiquants et leur précarité, tant pécuniaire que sanitaire. La seule question est celle du prix qu’ils auront à paieront pour réussir le « game ». Ces derniers mois, les prix se sont remis à flamber : entrer dans l’Union européenne via la Serbie se monnaierait jusqu’à 2000 euros.

    https://www.courrierdesbalkans.fr/Refugies-contourner-la-Croatie-par-le-triangle-Serbie-Roumanie-Ho
    #routes_migratoires #migrations #Balkans #route_des_Balkans #asile #migrations #réfugiés #contournement #Bihac #frontières #the_game

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