« Il faut recréer la police de proximité », « La plus grande erreur a été de supprimer la police de proximité »... Les incidents qui ont éclaté lors des manifestations de soutien à Théo, violemment interpellé à Aulnay-sous-Bois (Seine-Saint-Denis) le 2 février, ont ramené dans le débat le dossier de la police de proximité, que plusieurs personnalités politiques souhaitent rétablir. D’Emmanuel Macron, candidat à la présidentielle, à Benoît Hamon, tous évoquent l’erreur d’avoir mis fin à une police de terrain, présentée comme « spécialiste » des quartiers, et proche de la population.
Mise en place en 1998 par le gouvernement Jospin, la police de proximité a été supprimée en 2003 par Nicolas Sarkozy, alors ministre de l’Intérieur. Son existence aurait-elle permis d’éviter l’affaire Théo, ou la mort d’Adama Traoré ? En quoi diffère-t-elle des brigades spécialisées de terrain actuelles ? Quelle était sa philosophie ? Franceinfo a interrogé Jean-Pierre Havrin, ancien commissaire à Toulouse, directeur départemental de la sécurité de Haute-Garonne, et initiateur de cette #police.