• Votre compte est restreint pendant 9 jours

    « Monsieur le Comte est restreint... » :-D :-D :-D

    T’inquiètes pas #Zuckerberg #Facebook, ton #compte va être #restreint bien plus longtemps #guignol #reseau_social #asocial #démagogue #politique #communication #moraliste_à_la_mords_moi_le_noeud #seenthis #vangauguin

     :-D ;-D :-D

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    14 janv. 2024
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  • Aujourd’hui et hier, le monde

    sur : « Earth for All », Nouveau rapport du Club de Rome
    Maurice Godelier : Quand l’Occident s’empare du monde (XVe - XXIe siècle)
    Wolfgang Streek : Entre globalisme et démocratie. L’économie politique à l’âge du néolibéralisme finissant

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/03/aujourdhui-et-hier-le-monde

    #ecologie #histoire #politique

  • Satire-Partei in Berlin-Kreuzberg : „Politiker oder Satiriker, Sie müssen sich entscheiden !“
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/bezirke/satire-partei-in-berlin-kreuzberg-politiker-oder-satiriker-die-mussen-s

    Qusnd les comiques se mêlent à la politique : les membrs du parti Die Partei font voter une résolution qui exige l’application de Taser sur tous les politiciens qui votent pour l’introduction du pistolet à flèchettes électriques. Résultat unanime : les politiciens qui sont pour l’introduction de l’arme votent contre la résolution. Seulement les élu de Die Partei votent en faveur de la mesure.

    2.2.2024 von Robert Klages - „Sind Sie hier Satiriker oder Politiker? Sie müssen sich entscheiden“, sagte Sebastian Forck von der SPD-Fraktion zu Beginn der Bezirksverordnetenversammlung (BVV) Friedrichshain-Kreuzberg in einer „persönlichen Erklärung“.

    Forck monierte eine Resolution der Satire-Partei „Die Partei“ mit dem Titel „CDU und SPD tasern“. Darin wird die BVV aufgefordert, das neue Polizeigesetz als „unsachlich, inhuman und unwirksam“ abzulehnen.

    Der Innenausschuss des Berliner Abgeordnetenhauses hatte bereits letztes Jahr das sogenannte „Allgemeine Sicherheits- und Ordnungsgesetz“ beschlossen. Es regelt den Einsatz von Elektroschock-Pistolen, besser bekannt als „Taser“. Diese sind schon seit mehreren Jahren bei der Polizei im Testgebrauch, SPD-Innensenatorin Iris Spranger will sie nun in großer Zahl anschaffen.

    Die Satire-Partei fordert in der Resolution „Taser für alle“. Oder: „Ersatzweise ist der Tasereinsatz nur gegen Personen zu erlauben, die – wie SPD- und CDU-Anhänger – dem Einsatz zugestimmt haben.“

    Der SPD gefällt das gar nicht. Die Fraktion verließ während der Resolution die Sitzung. Die Resolution sei ein Aufruf zum Angriff auf Politiker:innen demokratischer Fraktionen, so Forck.

    „Wir sind hier übrigens gewählte Politiker:innen wie Sie alle“, antwortete Torben Denecke von der Satire-Partei. Nach seinem Vortrag über Taser gab es kurze Tumulte im Saal. Dann wurde abgestimmt und die Resolution mit 37 Nein-Stimmen abgelehnt. Lediglich die drei Verordneten der Satire-Partei stimmten dafür.

    #Allemagne #Berlin #Kreuzberg #politique #violence_policière #taser #parodie #wtf

  • "Papa qui passe vraiment à l’acte, qui lève son verre à la santé des jeunes mariés, Nándor et Valéria !, en l’honneur du 4 août 1980, et en l’honneur du moment Tito [sic] a passé l’arme à gauche, il y a trois mois jour pour jour ! Et je lui souhaite, et vous aussi, je l’espère, de rôtir dans un purgatoire puissance cent ! […]
    Tu veux tous nous envoyer dans la tombe, dit l’oncle Móric, qui est venu se camper à côté de papa dès que les musiciens se sont mis à jouer, il est si près qu’il le toucherait presque de son nez couperosé, tu veux nous envoyer la guerre, siffle l’oncle Móric, hein, réponds, ou bien est-ce que ça t’est seulement sorti de la bouche, comme ça ? Maman, toujours belle dans sa robe vert pré, semble désemparée, et personne ne l’écoute quand elle dit vous ne pourriez pas remettre cette discussion à un autre jour ? Papa et oncle Móric se crachent les mots à la figure, tu veux nous envoyer la guerre, n’arrête pas de répéter l’oncle Móric, papa crie arrête donc, voyons, arrête enfin, il souffle des volutes de fumée moqueuses vers le haut de la tente, t’as perdu ton humour, il s’est caché au fond de ton caleçon des dimanches ? Les guirlandes sont devenues des petites bouées colorées qui se balancent sur une mer de fumées et de jurons. Tito ne te plaisait pas, mais je m’en fiche complètement, hurle oncle Móric, et c’est la première fois que nous l’entendons dire des gros mots, je ne suis pas le seul à dire que maintenant le pays a perdu son gouvernail, et sa main tendue à l’air d’un être vivant. Qu’as-tu fait de ton sens du réel, demande papa qui doit s’y prendre à plusieurs fois pour l’expression “sens du réel”, tu ne crois tout de même pas sérieusement qu’un Tito mort peut déclencher une guerre ?"

    #Tito #répression #communisme #Yougoslavie #politique #mémoire #guerre #enfance

    Pigeon vole p. 33-34

  • « C’est ainsi, ou quasiment, que les choses vont se passer, et maman, Nomi et moi, et nos tantes et cousines, nous nous tiendrons un peu en retrait, montrant les hommes du doigt, et, dans les limites de ce qui est permis, nous nous amuserons de la constance, du sérieux avec lesquels ils se consacrent à la technique, dans de tels instants, nous ne sommes vraiment rien que des oies stupides qui cancannent sans relâche pour détourner notre esprit de ce qui nous fait peur à toutes : voir cette rêverie unanime dégénérer en querelle soudaine parce que l’un des hommes aura affirmé que malgré tout le socialisme a aussi ses avantages, et les oies stupides que nous sommes savent qu’une phrase suffit pour rendre les cous des hommes sauvages et nus : Oui, oui, le communisme, une bonne idée, sur le papier...! Et le capitalisme, l’exploitation de l’homme par l’homme...! Nous autres, qui ne sommes bonnes qu’à cacanner, nous savons qu’il n’y a qu’un pas, un tout petit pas, de la technique à la politique, d’un poing à une mâchoire - et quand les hommes basculent dans la politique, c’est comme quand on commence à faire la cuisine et qu’on a sans savoir pourquoi la certitude qu’on va rater le repas, trop de sel, pas assez de paprika, ça a attaché, n’importe quoi, les sujets politiques, c’est du poison, voilà ce que dit Mamika. »
    #politique #socialisme #communisme #genre #sexisme #yougoslavie #capitalisme #nostalgie #mémoire #enfance

    Pigeon vole p. 19-20

  • Le temps, un bien commun

    Le temps, l’action publique et le citoyen

    Dominique Royoux et Patrick Vassallo proposent un livre très intéressant : Le temps, un bien commun. Ce livre aborde une question très importante, et rarement traitée, qui est ici abordée à partir de trois interrogations : la question du temps et de son organisation ; l’action locale et les collectivités locales ; la réflexion sur le bien commun. Un livre qui ouvre de nouvelles pistes, explore de nouvelles voies.

    L’organisation du temps est ancienne. Après avoir connu une grande continuité depuis le Moyen âge ; elle est bouleversée aujourd’hui par une désynchronisation des temporalités quotidiennes. Les rapports contemporains au temps changent avec l’évolution entre les temps des femmes et ceux des hommes, la diversification des rapports au travail et l’extension de l’urbanisation. Il faut aussi tenir compte des temps sociaux des familles, à l’exemple des familles monoparentales, de l’éloignement de l’habitat et du travail, de la tension entre le court et le long terme, accentuée par la crise climatique. Le rapport au temps des individus, des institutions, des structures est en plein bouleversement. La crise sanitaire l’a souligné, avec le télétravail et la place du travail dans la vie des habitants, avec la diversité des situations vécues et des représentations.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/01/le-temps-un-bien-commun

    #politique #temps #commun

  • « Pas un #euro aux #nazis d’#Israël » :-D :-D :-D

    Ca vole pas très haut, au niveau des interlocuteurs... particulièrement les #fanatiques #sionistes

    « Pas un #shekel aux nazis de #Gaza » : Israël gèle une partie des fonds de l’#Autorité_palestinienne

    « Israël a gelé le remboursement de plus de 100 millions de dollars appartenant à l’Autorité palestinienne en affirmant que ces fonds auraient pu servir au #Hamas, le mouvement #islamiste qui contrôle la bande de Gaza.

    En Israël, le gouvernement de Benyamin #Netanyahou s’est livré à tour de passe-passe financier. Sous la pression constante de #Bezalel_Smotrich, le ministre des #Finances et chef d’un parti d’#ultradroite, le remboursement de 120 millions de dollars à l’Autorité palestinienne a été gelé sur un compte en Norvège. (...) »

    #politique #occident #monde #marchands_du_temple #marchandage #confiscation #l_argent_ca_va_ca_vient #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/monde/proche-orient/pas-un-shekel-aux-nazis-de-gaza-israel-gele-une-partie-des-fonds-de-l-auto

  • L’#Europe et la fabrique de l’étranger

    Les discours sur l’ « #européanité » illustrent la prégnance d’une conception identitaire de la construction de l’Union, de ses #frontières, et de ceux qu’elle entend assimiler ou, au contraire, exclure au nom de la protection de ses #valeurs particulières.

    Longtemps absente de la vie démocratique de l’#Union_européenne (#UE), la question identitaire s’y est durablement installée depuis les années 2000. Si la volonté d’affirmer officiellement ce que « nous, Européens » sommes authentiquement n’est pas nouvelle, elle concernait jusqu’alors surtout – à l’instar de la Déclaration sur l’identité européenne de 1973 – les relations extérieures et la place de la « Communauté européenne » au sein du système international. À présent, elle renvoie à une quête d’« Européanité » (« Europeanness »), c’est-à-dire la recherche et la manifestation des #trait_identitaires (héritages, valeurs, mœurs, etc.) tenus, à tort ou à raison, pour caractéristiques de ce que signifie être « Européens ». Cette quête est largement tournée vers l’intérieur : elle concerne le rapport de « nous, Européens » à « nous-mêmes » ainsi que le rapport de « nous » aux « autres », ces étrangers et étrangères qui viennent et s’installent « chez nous ».

    C’est sous cet aspect identitaire qu’est le plus fréquemment et vivement discuté ce que l’on nomme la « #crise_des_réfugiés » et la « #crise_migratoire »

    L’enjeu qui ferait de l’#accueil des exilés et de l’#intégration des migrants une « #crise » concerne, en effet, l’attitude que les Européens devraient adopter à l’égard de celles et ceux qui leur sont « #étrangers » à double titre : en tant qu’individus ne disposant pas de la #citoyenneté de l’Union, mais également en tant que personnes vues comme les dépositaires d’une #altérité_identitaire les situant à l’extérieur du « #nous » – au moins à leur arrivée.

    D’un point de vue politique, le traitement que l’Union européenne réserve aux étrangères et étrangers se donne à voir dans le vaste ensemble de #discours, #décisions et #dispositifs régissant l’#accès_au_territoire, l’accueil et le #séjour de ces derniers, en particulier les accords communautaires et agences européennes dévolus à « une gestion efficace des flux migratoires » ainsi que les #politiques_publiques en matière d’immigration, d’intégration et de #naturalisation qui restent du ressort de ses États membres.

    Fortement guidées par des considérations identitaires dont la logique est de différencier entre « nous » et « eux », de telles politiques soulèvent une interrogation sur leurs dynamiques d’exclusion des « #autres » ; cependant, elles sont aussi à examiner au regard de l’#homogénéisation induite, en retour, sur le « nous ». C’est ce double questionnement que je propose de mener ici.

    En quête d’« Européanité » : affirmer la frontière entre « nous » et « eux »

    La question de savoir s’il est souhaitable et nécessaire que les contours de l’UE en tant que #communauté_politique soient tracés suivant des #lignes_identitaires donne lieu à une opposition philosophique très tranchée entre les partisans d’une défense sans faille de « l’#identité_européenne » et ceux qui plaident, à l’inverse, pour une « #indéfinition » résolue de l’Europe. Loin d’être purement théorique, cette opposition se rejoue sur le plan politique, sous une forme tout aussi dichotomique, dans le débat sur le traitement des étrangers.

    Les enjeux pratiques soulevés par la volonté de définir et sécuriser « notre » commune « Européanité » ont été au cœur de la controverse publique qu’a suscitée, en septembre 2019, l’annonce faite par #Ursula_von_der_Leyen de la nomination d’un commissaire à la « #Protection_du_mode_de_vie_européen », mission requalifiée – face aux critiques – en « #Promotion_de_notre_mode_de_vie_européen ». Dans ce portefeuille, on trouve plusieurs finalités d’action publique dont l’association même n’a pas manqué de soulever de vives inquiétudes, en dépit de la requalification opérée : à l’affirmation publique d’un « #mode_de_vie » spécifiquement « nôtre », lui-même corrélé à la défense de « l’#État_de_droit », « de l’#égalité, de la #tolérance et de la #justice_sociale », se trouvent conjoints la gestion de « #frontières_solides », de l’asile et la migration ainsi que la #sécurité, le tout placé sous l’objectif explicite de « protéger nos citoyens et nos valeurs ».

    Politiquement, cette « priorité » pour la période 2019-2024 s’inscrit dans la droite ligne des appels déjà anciens à doter l’Union d’un « supplément d’âme
     » ou à lui « donner sa chair » pour qu’elle advienne enfin en tant que « #communauté_de_valeurs ». De tels appels à un surcroît de substance spirituelle et morale à l’appui d’un projet européen qui se devrait d’être à la fois « politique et culturel » visaient et visent encore à répondre à certains problèmes pendants de la construction européenne, depuis le déficit de #légitimité_démocratique de l’UE, si discuté lors de la séquence constitutionnelle de 2005, jusqu’au défaut de stabilité culminant dans la crainte d’une désintégration européenne, rendue tangible en 2020 par le Brexit.

    Précisément, c’est de la #crise_existentielle de l’Europe que s’autorisent les positions intellectuelles qui, poussant la quête d’« Européanité » bien au-delà des objectifs politiques évoqués ci-dessus, la déclinent dans un registre résolument civilisationnel et défensif. Le geste philosophique consiste, en l’espèce, à appliquer à l’UE une approche « communautarienne », c’est-à-dire à faire entièrement reposer l’UE, comme ensemble de règles, de normes et d’institutions juridiques et politiques, sur une « #communauté_morale » façonnée par des visions du bien et du monde spécifiques à un groupe culturel. Une fois complétée par une rhétorique de « l’#enracinement » desdites « #valeurs_européennes » dans un patrimoine historique (et religieux) particulier, la promotion de « notre mode de vie européen » peut dès lors être orientée vers l’éloge de ce qui « nous » singularise à l’égard d’« autres », de « ces mérites qui nous distinguent » et que nous devons être fiers d’avoir diffusés au monde entier.

    À travers l’affirmation de « notre » commune « Européanité », ce n’est pas seulement la reconnaissance de « l’#exception_européenne » qui est recherchée ; à suivre celles et ceux qui portent cette entreprise, le but n’est autre que la survie. Selon #Chantal_Delsol, « il en va de l’existence même de l’Europe qui, si elle n’ose pas s’identifier ni nommer ses caractères, finit par se diluer dans le rien. » Par cette #identification européenne, des frontières sont tracées. Superposant Europe historique et Europe politique, Alain Besançon les énonce ainsi : « l’Europe s’arrête là où elle s’arrêtait au XVIIe siècle, c’est-à-dire quand elle rencontre une autre civilisation, un régime d’une autre nature et une religion qui ne veut pas d’elle. »

    Cette façon de délimiter un « #nous_européen » est à l’exact opposé de la conception de la frontière présente chez les partisans d’une « indéfinition » et d’une « désappropriation » de l’Europe. De ce côté-ci de l’échiquier philosophique, l’enjeu est au contraire de penser « un au-delà de l’identité ou de l’identification de l’Europe », étant entendu que le seul « crédit » que l’on puisse « encore accorder » à l’Europe serait « celui de désigner un espace de circulation symbolique excédant l’ordre de l’identification subjective et, plus encore, celui de la #crispation_identitaire ». Au lieu de chercher à « circonscri[re] l’identité en traçant une frontière stricte entre “ce qui est européen” et “ce qui ne l’est pas, ne peut pas l’être ou ne doit pas l’être” », il s’agit, comme le propose #Marc_Crépon, de valoriser la « #composition » avec les « #altérités » internes et externes. Animé par cette « #multiplicité_d’Europes », le principe, thématisé par #Etienne_Balibar, d’une « Europe comme #Borderland », où les frontières se superposent et se déplacent sans cesse, est d’aller vers ce qui est au-delà d’elle-même, vers ce qui l’excède toujours.

    Tout autre est néanmoins la dynamique impulsée, depuis une vingtaine d’années, par les politiques européennes d’#asile et d’immigration.

    La gouvernance européenne des étrangers : l’intégration conditionnée par les « valeurs communes »

    La question du traitement public des étrangers connaît, sur le plan des politiques publiques mises en œuvre par les États membres de l’UE, une forme d’européanisation. Celle-ci est discutée dans les recherches en sciences sociales sous le nom de « #tournant_civique ». Le terme de « tournant » renvoie au fait qu’à partir des années 2000, plusieurs pays européens, dont certains étaient considérés comme observant jusque-là une approche plus ou moins multiculturaliste (tels que le Royaume-Uni ou les Pays-Bas), ont développé des politiques de plus en plus « robustes » en ce qui concerne la sélection des personnes autorisées à séjourner durablement sur leur territoire et à intégrer la communauté nationale, notamment par voie de naturalisation. Quant au qualificatif de « civique », il marque le fait que soient ajoutés aux #conditions_matérielles (ressources, logement, etc.) des critères de sélection des « désirables » – et, donc, de détection des « indésirables » – qui étendent les exigences relatives à une « #bonne_citoyenneté » aux conduites et valeurs personnelles. Moyennant son #intervention_morale, voire disciplinaire, l’État se borne à inculquer à l’étranger les traits de caractère propices à la réussite de son intégration, charge à lui de démontrer qu’il conforme ses convictions et comportements, y compris dans sa vie privée, aux « valeurs » de la société d’accueil. Cette approche, centrée sur un critère de #compatibilité_identitaire, fait peser la responsabilité de l’#inclusion (ou de l’#exclusion) sur les personnes étrangères, et non sur les institutions publiques : si elles échouent à leur assimilation « éthique » au terme de leur « #parcours_d’intégration », et a fortiori si elles s’y refusent, alors elles sont considérées comme se plaçant elles-mêmes en situation d’être exclues.

    Les termes de « tournant » comme de « civique » sont à complexifier : le premier car, pour certains pays comme la France, les dispositifs en question manifestent peu de nouveauté, et certainement pas une rupture, par rapport aux politiques antérieures, et le second parce que le caractère « civique » de ces mesures et dispositifs d’intégration est nettement moins évident que leur orientation morale et culturelle, en un mot, identitaire.

    En l’occurrence, c’est bien plutôt la notion d’intégration « éthique », telle que la définit #Jürgen_Habermas, qui s’avère ici pertinente pour qualifier ces politiques : « éthique » est, selon lui, une conception de l’intégration fondée sur la stabilisation d’un consensus d’arrière-plan sur des « valeurs » morales et culturelles ainsi que sur le maintien, sinon la sécurisation, de l’identité et du mode de vie majoritaires qui en sont issus. Cette conception se distingue de l’intégration « politique » qui est fondée sur l’observance par toutes et tous des normes juridico-politiques et des principes constitutionnels de l’État de droit démocratique. Tandis que l’intégration « éthique » requiert des étrangers qu’ils adhèrent aux « valeurs » particulières du groupe majoritaire, l’intégration « politique » leur demande de se conformer aux lois et d’observer les règles de la participation et de la délibération démocratiques.

    Or, les politiques d’immigration, d’intégration et de naturalisation actuellement développées en Europe sont bel et bien sous-tendues par cette conception « éthique » de l’intégration. Elles conditionnent l’accès au « nous » à l’adhésion à un socle de « valeurs » officiellement déclarées comme étant déjà « communes ». Pour reprendre un exemple français, cette approche ressort de la manière dont sont conçus et mis en œuvre les « #contrats_d’intégration » (depuis le #Contrat_d’accueil_et_d’intégration rendu obligatoire en 2006 jusqu’à l’actuel #Contrat_d’intégration_républicaine) qui scellent l’engagement de l’étranger souhaitant s’installer durablement en France à faire siennes les « #valeurs_de_la_République » et à les « respecter » à travers ses agissements. On retrouve la même approche s’agissant de la naturalisation, la « #condition_d’assimilation » propre à cette politique donnant lieu à des pratiques administratives d’enquête et de vérification quant à la profondeur et la sincérité de l’adhésion des étrangers auxdites « valeurs communes », la #laïcité et l’#égalité_femmes-hommes étant les deux « valeurs » systématiquement mises en avant. L’étude de ces pratiques, notamment les « #entretiens_d’assimilation », et de la jurisprudence en la matière montre qu’elles ciblent tout particulièrement les personnes de religion et/ou de culture musulmanes – ou perçues comme telles – en tant qu’elles sont d’emblée associées à des « valeurs » non seulement différentes, mais opposées aux « nôtres ».

    Portées par un discours d’affrontement entre « systèmes de valeurs » qui n’est pas sans rappeler le « #choc_des_civilisations » thématisé par #Samuel_Huntington, ces politiques, censées « intégrer », concourent pourtant à radicaliser l’altérité « éthique » de l’étranger ou de l’étrangère : elles construisent la figure d’un « autre » appartenant – ou suspecté d’appartenir – à un système de « valeurs » qui s’écarterait à tel point du « nôtre » que son inclusion dans le « nous » réclamerait, de notre part, une vigilance spéciale pour préserver notre #identité_collective et, de sa part, une mise en conformité de son #identité_personnelle avec « nos valeurs », telles qu’elles s’incarneraient dans « notre mode de vie ».

    Exclusion des « autres » et homogénéisation du « nous » : les risques d’une « #Europe_des_valeurs »

    Le recours aux « valeurs communes », pour définir les « autres » et les conditions de leur entrée dans le « nous », n’est pas spécifique aux politiques migratoires des États nationaux. L’UE, dont on a vu qu’elle tenait à s’affirmer en tant que « communauté morale », a substitué en 2009 au terme de « #principes » celui de « valeurs ». Dès lors, le respect de la dignité humaine et des droits de l’homme, la liberté, la démocratie, l’égalité, l’État de droit sont érigés en « valeurs » sur lesquelles « l’Union est fondée » (art. 2 du Traité sur l’Union européenne) et revêtent un caractère obligatoire pour tout État souhaitant devenir et rester membre de l’UE (art. 49 sur les conditions d’adhésion et art. 7 sur les sanctions).

    Reste-t-on ici dans le périmètre d’une « intégration politique », au sens où la définit Habermas, ou franchit-on le cap d’une « intégration éthique » qui donnerait au projet de l’UE – celui d’une intégration toujours plus étroite entre les États, les peuples et les citoyens européens, selon la formule des traités – une portée résolument identitaire, en en faisant un instrument pour sauvegarder la « #civilisation_européenne » face à d’« autres » qui la menaceraient ? La seconde hypothèse n’a certes rien de problématique aux yeux des partisans de la quête d’« Européanité », pour qui le projet européen n’a de sens que s’il est tout entier tourné vers la défense de la « substance » identitaire de la « civilisation européenne ».

    En revanche, le passage à une « intégration éthique », tel que le suggère l’exhortation à s’en remettre à une « Europe des valeurs » plutôt que des droits ou de la citoyenneté, comporte des risques importants pour celles et ceux qui souhaitent maintenir l’Union dans le giron d’une « intégration politique », fondée sur le respect prioritaire des principes démocratiques, de l’État de droit et des libertés fondamentales. D’où également les craintes que concourt à attiser l’association explicite des « valeurs de l’Union » à un « mode de vie » à préserver de ses « autres éthiques ». Deux risques principaux semblent, à cet égard, devoir être mentionnés.

    En premier lieu, le risque d’exclusion des « autres » est intensifié par la généralisation de politiques imposant un critère de #compatibilité_identitaire à celles et ceux que leur altérité « éthique », réelle ou supposée, concourt à placer à l’extérieur d’une « communauté de valeurs » enracinée dans des traditions particulières, notamment religieuses. Fondé sur ces bases identitaires, le traitement des étrangers en Europe manifesterait, selon #Etienne_Tassin, l’autocontradiction d’une Union se prévalant « de la raison philosophique, de l’esprit d’universalité, de la culture humaniste, du règne des droits de l’homme, du souci pour le monde dans l’ouverture aux autres », mais échouant lamentablement à son « test cosmopolitique et démocratique ». Loin de représenter un simple « dommage collatéral » des politiques migratoires de l’UE, les processus d’exclusion touchant les étrangers constitueraient, d’après lui, « leur centre ». Même position de la part d’Étienne Balibar qui n’hésite pas à dénoncer le « statut d’#apartheid » affectant « l’immigration “extracommunautaire” », signifiant par là l’« isolement postcolonial des populations “autochtones” et des populations “allogènes” » ainsi que la construction d’une catégorie d’« étrangers plus qu’étrangers » traités comme « radicalement “autres”, dissemblables et inassimilables ».

    Le second risque que fait courir la valorisation d’un « nous » européen désireux de préserver son intégrité « éthique », touche au respect du #pluralisme. Si l’exclusion des « autres » entre assez clairement en tension avec les « valeurs » proclamées par l’Union, les tendances à l’homogénéisation résultant de l’affirmation d’un consensus fort sur des valeurs déclarées comme étant « toujours déjà » communes aux Européens ne sont pas moins susceptibles de contredire le sens – à la fois la signification et l’orientation – du projet européen. Pris au sérieux, le respect du pluralisme implique que soit tolérée et même reconnue une diversité légitime de « valeurs », de visions du bien et du monde, dans les limites fixées par l’égale liberté et les droits fondamentaux. Ce « fait du pluralisme raisonnable », avec les désaccords « éthiques » incontournables qui l’animent, est le « résultat normal » d’un exercice du pouvoir respectant les libertés individuelles. Avec son insistance sur le partage de convictions morales s’incarnant dans un mode de vie culturel, « l’Europe des valeurs » risque de produire une « substantialisation rampante » du « nous » européen, et d’entériner « la prédominance d’une culture majoritaire qui abuse d’un pouvoir de définition historiquement acquis pour définir à elle seule, selon ses propres critères, ce qui doit être considéré comme la culture politique obligatoire de la société pluraliste ».

    Soumis aux attentes de reproduction d’une identité aux frontières « éthiques », le projet européen est, en fin de compte, dévié de sa trajectoire, en ce qui concerne aussi bien l’inclusion des « autres » que la possibilité d’un « nous » qui puisse s’unir « dans la diversité ».

    https://laviedesidees.fr/L-Europe-et-la-fabrique-de-l-etranger
    #identité #altérité #intégration_éthique #intégration_politique #religion #islam

    • Politique de l’exclusion

      Notion aussi usitée que contestée, souvent réduite à sa dimension socio-économique, l’exclusion occupe pourtant une place centrale dans l’histoire de la politique moderne. Les universitaires réunis autour de cette question abordent la dimension constituante de l’exclusion en faisant dialoguer leurs disciplines (droit, histoire, science politique, sociologie). Remontant à la naissance de la citoyenneté moderne, leurs analyses retracent l’invention de l’espace civique, avec ses frontières, ses marges et ses zones d’exclusion, jusqu’à l’élaboration actuelle d’un corpus de valeurs européennes, et l’émergence de nouvelles mobilisations contre les injustices redessinant les frontières du politique.

      Tout en discutant des usages du concept d’exclusion en tenant compte des apports critiques, ce livre explore la manière dont la notion éclaire les dilemmes et les complexités contemporaines du rapport à l’autre. Il entend ainsi dévoiler l’envers de l’ordre civique, en révélant la permanence d’une gouvernementalité par l’exclusion.

      https://www.puf.com/politique-de-lexclusion

      #livre

    • #DNS et #politique de la #Russie
      Les déclarations de politiciens à propos de l’internet ont souvent un côté comique involontaire. Cela touche ausse les chancelières cf. #Neuland de Merkel.

      Notez que la phrase du ministre « le problème a été résolu pour les abonnés du système national de noms de domaine » était fausse. Le problème a été résolu pour tout le monde (ce « système national de noms de domaine » est l’objet de beaucoup de propagande et de fantasme et il n’est pas du tout sûr qu’il ait une existence réelle).

  • La semaine de Naïm : Gabriel Attal chez les agriculteurs, les JO 2024, le tri sélectif, Alain Duhamel en avance sur son temps

    « Alors, Gabriel, il va voir les agriculteurs et il leur dit quoi ? Il leur dit, « L’agriculture, c’est au-dessus de tout. » La semaine dernière, il a dit, « L’école, c’est au-dessus de tout. » Tout est au-dessus de tout maintenant. Ça y est, la France, c’est plus un pays, c’est un nuage.

    https://www.youtube.com/watch?&v=DeJzgrFVeP0

    #gabriel_attal #emmanuel_macron #France École #Santé #Poubelles #actualités_françaises #école #en_vedette #éducation #politique #Humour

  • La maire d’Amsterdam plaide pour la légalisation de la vente de cocaïne - Newsweed
    https://www.newsweed.fr/maire-amsterdam-legalisation-cocaine/?s=04

    Dans une interview accordée au journal néerlandais Financieele Dagblad, la maire d’Amsterdam Femke Halsema s’est dite fermement convaincue que la dépénalisation et la légalisation de la vente de drogues telles que la cocaïne pourraient constituer une mesure stratégique pour lutter contre le crime organisé et renforcer la sécurité publique à Amsterdam.

    -- Permalien

    #politiquesdrogues

  • Aux Etats-Unis, la question migratoire, entre urgence sécuritaire et blocage politique
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/01/30/aux-etats-unis-la-question-migratoire-entre-urgence-securitaire-et-blocage-p

    Aux Etats-Unis, la question migratoire, entre urgence sécuritaire et blocage politique
    Par Piotr Smolar (Washington, correspondant)
    Washington, le 24 janvier 2024. J. SCOTT APPLEWHITE / AP
    Un gouverneur, au Texas, qui refuse d’appliquer une décision de la Cour suprême. Le favori des primaires républicaines, Donald Trump, qui incite les élus de son camp à rejeter tout compromis avec les démocrates. Le président, Joe Biden, qui annonce son intention de fermer la frontière avec le Mexique en cas d’urgence, si le Congrès lui en donne les moyens. Une opinion publique gagnée par l’inquiétude. Les foyers d’incendie se multiplient aux Etats-Unis sur la question migratoire.
    En cette année d’élection présidentielle, elle s’impose au cœur du débat public et constitue l’une des vulnérabilités de Joe Biden. Mais elle expose aussi les calculs politiques des républicains, prêts à attiser le feu à des fins électorales et à bloquer tout nouveau paquet d’aide à l’Ukraine, un dossier devenu connexe.Cette question migratoire n’est ni un fantasme ni une manipulation. La pression est forte à la frontière avec le Mexique. Ses raisons sont multiformes, en amont, sur le reste du continent américain – répressions politiques, catastrophe économique et climatique, etc. –, poussant des millions de personnes sur les routes de l’exil vers le nord. Elle est due aussi à l’impossibilité, de longue date, de refonder les dispositifs fédéraux de traitement des migrants et de revoir le droit d’asile américain de façon bipartisane.
    « Le système est cassé », reconnaît Joe Biden. Pendant les deux premières années de son mandat, ce dernier a voulu détricoter les politiques controversées de son prédécesseur, avant d’être confronté aux flux croissants de migrants. Depuis janvier 2023, il a tenté de reconfigurer son approche. L’idée de la Maison Blanche était d’obliger les candidats à l’asile à déposer leur demande dans les pays de transit, ou à prendre rendez-vous par une application, avant d’arriver aux Etats-Unis.Mais la pression s’est accrue. Au cours du mois de décembre, près de 302 000 migrants sans papiers ont été interpellés, avec des pics réguliers à 10 000 par jour. Des chiffres sans précédent. Entre octobre 2022 et septembre 2023, la police aux frontières a contrôlé 2,4 millions de personnes, après un nombre similaire l’année précédente. Parmi eux figuraient 169 individus inscrits sur la « terrorist watchlist », un fichier de près de deux millions de personnes considérées comme nécessitant un intérêt particulier de la part des services américains. La crainte que des terroristes en puissance s’infiltrent par une frontière poreuse est abondamment relayée par les élus républicains.
    L’un des acteurs de cette crise politique et sécuritaire est Greg Abbott, le gouverneur républicain du Texas. L’an passé, il s’était fait remarquer en organisant le transfert de plus de 90 000 sans-papiers vers de grandes villes administrées par les démocrates – telles Los Angeles, Chicago ou New York –, prétendument au nom d’un partage du fardeau. Greg Abbott a récemment ordonné l’installation en urgence d’un mur de barbelés le long du Rio Grande, autour de la ville d’Eagle Pass. Déployés sur près de cinquante kilomètres, ces barbelés devaient décourager les candidats au franchissement, du côté mexicain. Mais ils empêchaient l’accès à la frontière aux forces fédérales, dont c’est pourtant la prérogative.
    Le 22 janvier, la Cour suprême a donné raison au gouvernement fédéral. En réponse, Greg Abbott a accusé la Maison Blanche de ne pas assumer ses « devoirs constitutionnels ». Ayant déclaré une « invasion » du Texas, le gouverneur invoque le droit de son Etat à « se défendre et à se protéger ». Cette révolte étatique contre le gouvernement fédéral inspire d’autres gouverneurs. Ils sont vingt-quatre républicains à avoir signé un texte de soutien à leur collègue du Texas, expliquant que les Etats pouvaient se substituer à Washington si le pouvoir fédéral n’assumait pas ses responsabilités.
    A Washington, les élus républicains se retrouvent dans une position inconfortable. Eux qui depuis des mois accusaient la Maison Blanche d’inaction sont dorénavant décidés à faire de l’obstruction, pour bloquer un accord sénatorial bipartisan, négocié depuis quatre mois. A la Chambre des représentants, le speaker Mike Johnson, sous la pression permanente des élus trumpistes, a estimé que le texte du Sénat serait « mort-né » en arrivant à la Chambre, alors même qu’il n’a pas encore été rendu public.
    Ce projet prévoit de compliquer significativement la voie vers l’asile et d’accroître la sécurisation de la frontière et les capacités de rétention avant expulsion. Il représente pourtant un compromis difficile pour les démocrates. Il suscite déjà une vive hostilité dans l’aile gauche du parti. « Ce qui est négocié serait, si cela prenait force de loi, la plus forte et juste série de réformes pour sécuriser la frontière qu’on n’ait jamais eues dans notre pays, a expliqué Joe Biden dans un communiqué assumant sa volte-face, le 26 janvier. Cela me donnerait, comme président, une nouvelle autorité d’urgence pour fermer la frontière lorsqu’elle deviendrait submergée. Si cette autorité m’était accordée, je l’utiliserais le jour même où je promulguerais le texte de loi. »
    Le sénateur républicain James Lankford (Oklahoma), qui conduit les négociations au Sénat, dénonce les « rumeurs sur Internet » et rappelle ses propres collègues à leurs responsabilités en matière de sécurité nationale. Il jouit du soutien du chef de file républicain, Mitch McConnell. Mais ce dernier a reconnu, lors d’une réunion derrière des portes closes, que Donald Trump rejetait tout compromis bipartisan. « Un mauvais accord sur la frontière est bien pire que pas d’accord », a expliqué l’ancien président, samedi, sur son réseau Truth Social. L’argument des trumpistes consiste à dire à présent que Joe Biden peut agir sans nouveau cadre législatif. Depuis plus de deux ans, ils prétendaient le contraire.
    La crise migratoire représente pour Donald Trump un angle d’attaque privilégié contre l’administration Biden. Il préfère entretenir la crise par ses pressions sur les élus, plutôt que d’offrir un répit politique à son successeur démocrate. Il emploie aussi ce sujet comme un argument contre sa dernière rivale pour l’investiture républicaine, Nikki Haley, présentée comme une « mondialiste profrontières ouvertes ».Les chaînes conservatrices, elles, en font un motif d’angoisse, confondant volontiers la question migratoire avec celle de la criminalité et de la drogue, plus précisément du fentanyl, cet opioïde de synthèse qui ravage les villes américaines.
    De leur côté, les républicains à la Chambre, dominés par un courant MAGA (« Make America Great Again ») hostile par principe et posture à la notion de compromis, ont l’intention de lancer, mardi 30 janvier, la procédure d’impeachment contre le secrétaire à la sécurité intérieure, Alejandro Mayorkas. Peu importe que ce règlement de comptes politique ne repose sur aucune accusation crédible. Pour le mouvement MAGA, il s’agit d’un coup d’éclat sans autre fin que le bruit engendré.
    Balançant entre passivité et déni, la Maison Blanche n’est pas exempte de responsabilités dans la crise actuelle, qui, par association, met en danger un pan majeur de sa politique étrangère. Confrontée à l’épuisement de l’aide militaire à l’Ukraine fin septembre 2023, elle a subi les convulsions républicaines à la Chambre des représentants. Début octobre, Kevin McCarthy a été évincé du poste de speaker par son propre groupe, après avoir accepté une extension temporaire du financement du gouvernement fédéral. Pour assumer cet acte responsable, il avait abandonné les discussions sur un nouveau paquet d’aide pour l’Ukraine.
    Par la suite, Joe Biden a appelé de façon solennelle les républicains à voter une enveloppe globale de 111 milliards de dollars (102 milliards d’euros), dont 61 milliards de dollars pour l’Ukraine et 14 milliards de dollars pour Israël. Mais les élus du « Grand Old Party » (GOP) ont décidé de lier cyniquement cette aide – qui met en jeu la crédibilité américaine et la vitalité de ses alliances dans le monde – à la question migratoire. Et ce alors que le paquet de 111 milliards de dollars comprenait aussi 14 milliards uniquement destinés à renforcer les moyens policiers et judiciaires à la frontière.
    Les proches de Joe Biden, à commencer par le conseiller à la sécurité nationale, Jake Sullivan, n’ont cessé de prétendre qu’il existait toujours une majorité bipartisane en faveur d’une aide massive à Kiev, face à l’agression russe. Ils semblent avoir sous-estimé l’emprise de Donald Trump sur le GOP et la montée dans la base militante – au poids déterminant dans les primaires républicaines – d’un isolationnisme fort, d’une priorité exigée pour les affaires intérieures. A commencer par l’urgence migratoire. Mais, aujourd’hui, une seule urgence semble dominer chez les trumpistes et elle n’a rien à voir avec la sécurité nationale ou les intérêts américains : battre Joe Biden en novembre.

    #Covid-19#migration#migrant#etatsunis#crisemigratoire#politique#frontiere#asile#mexique#migrationirreguliere#sante

  • #Paysans : #Histoire d’une extinction de masse
    https://bascules.blog/2024/01/30/paysans-histoire-dune-extinction-de-masse

    Remembrement agricole Par Elsa Gautier , publié le 13 décembre 2022 Alors qu’ils représentaient un tiers des travailleurs français en 1946, les paysans sont aujourd’hui une espèce en voie de disparition. De la modernisation des « Trente glorieuses » aux réformes de la #Politique_agricole commune des années 1990, leur effacement, spectaculaire, n’a rien d’un accident historique. C’est l’histoire d’une […]

    #Dirigeants_de_la_FNSEA #Etat #Remembrement


    https://2.gravatar.com/avatar/2cef04a2923b4b5ffd87d36fa9b79bc27ee5b22c4478d785c3a3b7ef8ab60424?s=96&d=

  • Un essai contre les sciences sociales ?
    https://metropolitiques.eu/Un-essai-contre-les-sciences-sociales.html

    Poursuivant sa lecture critique de La France d’après, Jean Rivière s’intéresse aux références universitaires mobilisées par Jérôme Fourquet, qui préfère un discours culturaliste à un ensemble de travaux conduits par des chercheurs en sciences sociales. Pour explorer plus avant l’univers proposé par ce Tableau, une approche plus académique consiste à explorer sa bibliographie, et à « se demander quels sont les alliés et les points d’appui des auteurs, avec qui et contre qui ils débattent » (Offerlé 2023). Les #Commentaires

    / #vote, #territoire, #géographie, #politique, #sondages

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_jriviere4.pdf

  • Ils sont gentils à Marianne...

    Quand le #Conseil_Constitutionnel ne dit rien, il est à la botte.

    Quand il s’exprime, il est vilain, #pabo. :-D :-D :-D

    #Loi_immigration : « Neuf juges peuvent donc balayer d’un revers de manche un énorme travail parlementaire »

    Ça s’appelle la #séparation_des_pouvoirs, et c’est pas trop mal comme ça... :-D :-D :-D

    #politique #société #France #loi #régulation #régularité #seenthis #vangauguin

    https://www.marianne.net/agora/tribunes-libres/loi-immigration-neuf-juges-peuvent-donc-balayer-dun-revers-de-manche-un-en

  • Top du tas de #fumier, les cons qui croient que le monde ne va pas tourner sans eux

    "Anti-écolo, anti-FNSEA : la #Coordination_rurale de mon cul, le syndicat qui attise la colère agricole

    Courtisée par l’extrême droite, la Co. ru. est un des acteurs de la mobilisation en cours. Elle se bat contre la mondialisation et les mesures écologiques, avec des méthodes parfois violentes. Les appels à bloquer Paris lundi se multiplient. (...)) #OMG

    Vous étiez où, les #culs_terreux, avec les #Gilets_Jaunes ?

     :-D :-D :-D Au boulot, les #bouseux #politique #agricole #France #souveraineté #nombril #seenthis #vangauguin

    https://www.mediapart.fr/journal/politique/280124/anti-ecolo-anti-fnsea-la-coordination-rurale-le-syndicat-qui-attise-la-col

  • Un monde différent ne naît pas de Bisounours...

    « Centenaire de la mort de #Lénine : un siècle de #violences et d’#espoirs #révolutionnaires

    Cent ans après sa disparition, Lénine reste l’un des personnages les plus controversés du XXe siècle, continuant de susciter féroce détestation ou nostalgie de l’élan révolutionnaire. Deux récents ouvrages se partagent cette dichotomie sur #Vladimir_Ilitch #Oulianov. (...) »

    #politique #histoire #société #monde #changement #communisme #bolchevisme #révolution #progrès #social #seenthis #vangauguin

    https://www.politis.fr/articles/2024/01/centenaire-de-la-mort-de-lenine-un-siecle-de-violences-et-despoirs-revolutio

  • #Macron, #Attal, et #Darmanin font dans leur culotte, et "ils assument" #mdr #guignolos #bouses #tartuffes #petites_bites #politique #France #agriculture #Europe #monde #miniature #microcosmos #minimundus #seenthis #vangauguin

    https://www.politis.fr/articles/2024/01/colere-des-agriculteurs-le-deux-poids-deux-mesures-assume-du-gouvernement

    "Colère des agriculteurs : le « deux poids deux mesures » assumé du gouvernement

    Le gouvernement, Gérald Darmanin en tête, se montre indulgent envers les agriculteurs en colère. Cette approche met en lumière une réelle partialité, suscitant des questions sur l’équité dans le traitement des différentes expressions de mécontentement social. (...)"