• Instagram et Facebook annoncent de nouvelles options pour s’affranchir des recommandations algorithmiques
    https://www.lemonde.fr/pixels/article/2023/08/22/instagram-et-facebook-annoncent-de-nouvelles-options-pour-s-affranchir-des-r

    Les utilisateurs de l’Union européenne pourront désormais consulter Reels, stories et résultats de recherche en dehors de toute recommandation personnalisée. Meta souhaite ainsi se conformer au règlement européen sur les services numériques (DSA).

    Les utilisateurs européens de Meta auront bientôt davantage de moyens pour échapper aux recommandations algorithmiques sur Facebook et Instagram. Dans un post de blog publié mardi 22 août, Nick Clegg, président responsable des affaires publiques de la maison mère des deux réseaux sociaux, a annoncé que les internautes de l’Union européenne (UE) auront désormais la possibilité de voir les « Reels » et les « stories » – vidéos ou séquences courtes respectivement inspirées de TikTok et Snapchat – ainsi que les résultats d’une recherche sans aucune curation algorithmique.

    « Par exemple, sur Facebook et Instagram, les utilisateurs auront une option leur permettant de voir uniquement les stories et les Reels postés par les personnes qu’ils suivent, classés par ordre [anté]chronologique, du plus récent au plus ancien, détaille ainsi Nick Clegg. Ils auront aussi la possibilité de voir des résultats de recherche basés uniquement sur les mots qu’ils auront utilisés, plutôt que des résultats personnalisés fondés sur leur activité passée et leurs centres d’intérêt. »

    L’objectif pour Meta : se conformer au règlement européen sur les services numériques (Digital Services Act, DSA), adopté en avril 2022, dont les premières mesures entrent en application vendredi. Il impose aux grandes plates-formes de permettre à leurs utilisateurs de refuser les recommandations personnalisées de contenus. C’est d’ailleurs pour le même motif que le réseau social TikTok, au début du mois d’août, avait aussi fait savoir qu’il serait désormais possible pour ses utilisateurs de l’UE de choisir de consulter des vidéos populaires dans une région donnée plutôt qu’une sélection algorithmique de contenus.

    « Plus de 1 000 personnes travaillent actuellement sur le DSA » à Meta, assure Nick Clegg, afin de « développer des solutions pour répondre à [ses] exigences ». Meta avait, par ailleurs, déjà mis en place des changements concernant ses recommandations personnalisées, mais ces derniers ne concernaient alors que les fils d’actualité et non les Reels et les stories : en mars 2022, Instagram avait ainsi (ré) introduit un fil d’actualité purement chronologique – ce qui avait été la norme sur le réseau social de 2010 à 2016 –, tandis que Facebook, en juillet de la même année, avait créé un onglet « fil de publications ». Celui-ci permet par exemple d’afficher uniquement les contenus, par ordre chronologique, de ses « amis » ou des « pages » suivies sur le réseau social.

    #Meta #Facebook #Instagram #DSA #Politique_numerique

  • Devin Nunes and the Power of Keyword Signaling | WIRED
    https://www.wired.com/story/devin-nunes-and-the-dark-power-of-keyword-signaling

    We increasingly turn to search engines to seek out information. Since Google’s earliest days, marketers have relied on “search engine optimization” to try to maximize the likelihood that Google returns content that highlights their cause or company. In today’s media landscape, organizations and individuals also use these tactics to manipulate the algorithms behind Facebook/Instagram and Twitter feeds. The problem is, whether or not we’re aware, the key words we search are coded with political biases. My research demonstrates that it’s possible to position ideological searches to maximize the exposure of their content.

    When there is limited or no content available on a topic, it’s possible to game search engines to guarantee that certain keywords will be directed to content that includes these terms or is tagged accordingly. This is why conspiracy theorists were able to capitalize on the concept of a “crisis actor.” By producing a plethora of insidious content rife with the term and maximizing SEO, conspiracy theorists filled what Microsoft’s Michael Golebiewski and danah boyd referred to as a “data void.” Searches for “crisis actor” got conspiratorial results until other sources filled the void with more legitimate content debunking the theory.
    screenshot of a google search
    Courtesy of Francesca Tripodi

    To demonstrate how this works in politics, I Googled a few key phrases used in both of Nunes’ speeches. The results demonstrate how politicians and pundits can exploit data voids to create ideological information silos. During each hearing, Nunes describes “the Russia collusion hoax.” When you search for “collusion hoax,” the links returned support the position that investigations into the president are bogus. The top links are from a story in The New York Post published just last week that Dems are trying to block Barr’s probe into the “Russian collusion hoax” and a link to Amazon to purchase a book titled The Russia Hoax: The Illicit Scheme to Clear Hillary Clinton and Frame Donald Trump, by Fox News legal analyst Gregg Jarrett.

    Strategic signaling also drew attention to what the Mueller report did not focus on. On June 12, Nunes noted that the report had not procured any “useful information on figures who played key roles in the investigation such as Joseph Mifsud,” a Maltese academic and figure in the George Papadopoulos case, “or the Democrat paid operative, former spy Christopher Steele,” the British intelligence officer behind the now notorious pee tape allegations. In the days following Nunes’ remarks, the search returns were primarily conservative content published anywhere between two weeks to 12 minutes before Nunes’ speech. In addition to traditional conservative sources like Fox News, Washington Examiner, and National Review, there are also digital-first sources like the Daily Caller and the Daily Wire, as well as stories posted from more dubious publications like the Epoch Times.

    These findings reveal that existing studies on algorithms, filter bubbles, and misinformation online are missing a crucial component regarding the problem of political polarization, specifically data focused on how we access news and information. Epistemological frameworks can lead us into algorithmic rabbit holes. Understanding keyword signaling is an essential part of studying political polarization. While most focus on how output (e.g., search results or social media newsfeeds) keeps us in filter bubbles, more research is needed on how inputs are manipulated for political gain. This level of sophistication highlights how conservative groups systematically work to optimize their content for search and social media. Not unlike the tactics of Republican strategist Frank Luntz, political players and members of the right-wing media ecosystem are able to fill data voids with their own ideas and stories.

    #Politique_numérique #Moteurs_recherche #Faschosphère #Mots_clés #Fake_news

  • Facebook, Google et twitter sur le gril
    https://www.informatiquenews.fr/facebook-google-twitter-gril-54300

    Les trois géants de l’Internet viennent de subir trois auditions marathons devant des commissions du sénat et de la Chambre des représentants des Etats-Unis dans leur rôle sur les dernières élections et la perspective d’une future loi.

    C’est Noël Jeanneney, à l’époque président de la Bibliothèque nationale de France qui fut l’une des premières voix à s’élever contre les risques que pouvait poser Google. C’était avec un petit essai intitulé « Quand Google défie l’Europe » publié en 2005 à une époque où Facebook était un simple annuaire pour les étudiants de Harvard et Twitter n’existait pas encore. C’était une autre époque où les réseaux sociaux n’avaient pas encore façonné le fonctionnement de nos sociétés. Mais paradoxalement le motif de cette mise en garde était lié au danger d’hégémonie culturelle d’une entreprise américaine. « Le socle de sa réflexion est de promouvoir la vision culturelle et géopolitique qui émane de l’organisation du savoir face à la machine à réduire la connaissance en poudre et la rediffuser en fonction des bénéfices économiques et publicitaires » écrivait alors l’universitaire Hervé Le Crosnier. Egalement de devenir un monopole de la recherche sur internet. Ce qu’il est devenu aujourd’hui sans que personne, aucun entreprise ou aucun gouvernement ne puisse opposer une quelconque résistance.

    Depuis Facebook et Twitter sont apparus et sont devenus des géants d’Internet et des géants économiques tout court.

    En fin d’article, les vidéos des présentations des géants devant le Sénat et la Ch. des représentants.

    #Plateformes #Politique_numérique

  • “Developing dissident knowledges”: Geert Lovink on the Social Media Abyss | P2P Foundation
    https://blog.p2pfoundation.net/developing-dissident-knowledges-geert-lovink-social-media-abyss/2017/07/12

    The closest comparison that we have today to the New Soviet Man is perhaps the cult to the cyberlibertarian entrepreneur of Silicon Valley. We are now used to thirty-somethings in sweaters telling us, from the ping-pong tables in their offices, that the only road to success —both personal and collective— lies in technology. To oppose them is no easy task: who is going to question a discourse that has innovation and “the common good” at its core? But the internet today hardly resembles the technology that, in its origins, seemed to promise a source of decentralization, democratization and citizen empowerment. Nowadays, the giants of Silicon Valley —lead by Facebook and Google— have mutated towards a monopolistic economic model and flirt with intelligence agencies for the exchange of their precious data.

    Lovink shares the “healthy scepticism” of Rendueles when elaborating what we could call an “Internet critical theory”. In Social Media Abyss, he inaugurates the post-Snowden era — “the secular version of God is Dead”— as the beginning of a general disillusionment with the development of the internet: now we can say that the internet “has become almost everything no one wanted it to be”. But even though we know that everything we do online may be used against us, we still click, share and rate whatever appears on our screen. Can we look at the future with optimism? Or are we too alienated, too precarized, too desocialized (despite being constantly “connected”) to design alternatives? In the words of Lovink, “what is citizen empowerment in the age of driver-less cars”?

    Interview de Geert Lovink

    And when I say ordinary I mean very ordinary. If you look at the general strategy, especially of Facebook, the target is this last billion, which is comprised of people really far under poverty levels. When we’re talking about the average internet user, we are not talking about affluent, middle-class, people anymore. This is really something to keep in mind, because we need to shed this old idea that the internet is an elitist technology, that the computers were once in the hands of the few, that the smartphone is a status symbol, etc. We are really talking about an average user that is basically under the new regime of the one percent, really struggling to keep afloat, to stay alive.

    So when I say invisibility, I mean that this growing group of people (and we’re talking about billions across continents) are forced to integrate the internet in their everyday struggles. This is what makes it very, very serious. We’re not talking about luxury problems anymore. This is a problem of people that have to fight for their economic survival, but also have to be bothered with their privacy.

    Yes, it feels like now it’s all measured by followers, even social movements.

    Exactly, we cannot distinguish the social movement from the followers anymore. This is the trap we are in at the moment, so in a way we have to go back to a new understanding of smaller networks, or cells, or groups. It is no surprise that many people are now talking of going towards a new localism, because the easiest way to build these smaller groups is to focus on the local environment. But that’s not necessarily what I have in mind: I can also imagine smaller, trans-local networks.

    There is another consideration we can make. I understand that Pierre Lévy says we should use the existing technologies more efficiently. But obviously other people say we can only use the social media that exist now in a more emancipatory way if these platforms are socialized, if we really take over their ownership. That is a very interesting and radical proposition that other people have started to work on. What if we take those social media very seriously, so seriously that they become part of the public utilities? This is an interesting development in which you don’t emphasize so much on the alternatives or the conceptual level.

    #Médias_sociaux #Geert_Lovink #Politique_numérique

  • Philippe Vion-Dury : « Le vrai visage de la Silicon Valley, c’est celui du capitalisme prédateur » – Le Comptoir
    https://comptoir.org/2016/10/28/philippe-vion-dury-le-vrai-visage-de-la-silicon-valley-cest-celui-du-capit

    Le Comptoir : Le numérique est souvent vu comme démocratique et porteur de nouvelles libertés. Pour vous, il est cependant responsable d’une « nouvelle servitude volontaire » en édifiant un modèle sécuritaire, sans surprise, et où les individus sont à la fois normalisés et isolés les uns des autres. Sur quels arguments s’appuient ces critiques ? Les nouvelles technologies sont-elles mauvaises en soi, ou bien est-ce leur utilisation qui est mauvaise ?

    phillipePhilippe Vion-Dury : Peut-être faut-il commencer par expliciter l’expression « nouvelle servitude volontaire » dans ce contexte. Il y a servitude, car de grandes multinationales des nouvelles technologies numériques font tout pour prédire nos désirs, comportements et potentiels afin de mieux les contrôler, les orienter ou les dicter – se rendre maîtres de nous. Cette servitude est volontaire dans la mesure où ce contrôle, ce pouvoir, s’exerce par la médiation d’outils et de plateformes que nous utilisons volontairement et quotidiennement comme Facebook, Netflix, Uber, Spotify ou Google. Ce sont les algorithmes de ces entreprises qui construisent notre monde social (le fil d’actualités), nos recherches (les résultats après requête), définissent le trajet le plus court, le partenaire idéal, la prochaine chanson à écouter ou vidéo à visionner. Enfin, cette servitude volontaire est “nouvelle”, car ce pouvoir qui émerge n’est pas une domination à l’ancienne, où l’on nous dit quoi faire ou ne pas faire avec des ordres et des interdits, – patriarcale et disciplinaire –, mais une domination infiniment plus soft, insidieuse, bienveillante, immanente au champ social, agissant par la multiplication des suggestions, incitations, conseils, recommandations… J’essaie de ramasser cette idée à la fin du livre en opposant la figure très actuelle de Big Mother à celle, selon moi révolue, de Big Brother.

    Peut-être une autre “société numérique” est-elle possible, mais disons que le numérique permet un développement du libéralisme en accouchant d’une sorte de « libéralisme algorithmiquement régulé » – une expression absolument affreuse. L’alliance entre Wall Street et la Silicon Valley est facilitée par une résonance entre le capitalisme libéral et la “société numérique” imaginée par les cybernéticiens : tous deux reposent sur une axiomatique des systèmes auto-régulés, tous deux envisagent les hommes de manière non-humaine, tous deux se placent dans une perspective saint-simonienne et envisagent, vous l’avez dit, le bon gouvernement comme une « saine administration des choses » qui se ferait par l’application de lois (économiques, communicationnelles, etc), et tous deux haïssent, en conséquence, le politique, l’humain, l’indétermination, le hasard, l’erreur ou l’affect.

    Mais attention, ce ne sont pas les nouvelles technologies elles-mêmes qui empêchent l’autonomie (ou l’auto-institution politique, qu’il faudrait prendre le temps de définir plus longuement), mais plutôt l’hétéronomie dont elles sont vectrices. Ces mêmes technologies pourraient avoir une place dans une société réellement autonome, même si leur visage serait certainement bien différent. Mais, il est difficile de nier que ces technologies renforcent aujourd’hui l’hétéronomie à deux têtes (la Silicon Valley et Wall Street) au détriment de l’autonomie. Cela doit mener à deux conclusions. La première est que lutter pour une société nouvelle en s’en remettant exclusivement aux nouvelles technologies (éthique des hackers et makers) ou au contraire en rejetant en bloc celles-ci (néo-luddisme et rejet en bloc des technologies modernes) serait une erreur : le recours aux technologies porte le risque de renforcer le pouvoir en place, leur rejet porte celui de passer à côté de leurs bienfaits éventuels dans l’organisation d’une société meilleure. La seconde conclusion est qu’il faut redonner ses lettres de noblesse à la critique de la technologie, longtemps mise de côté par la “critique classique” française.

    #Silicon_Valley #idéologie_californienne #politique_numérique

  • L’appétit des géants - P2P Foundation France
    http://blogfr.p2pfoundation.net/index.php/2017/06/07/lappetit-des-geants

    Il fallait un amoureux du web et des médias sociaux pour décrypter les enjeux culturels, relationnels et démocratiques de nos usages numériques. Olivier Ertzscheid met en lumière les effets d’échelle, l’émergence de géants aux appétits insatiables. En concentrant toutes nos activités numériques sur quelques plateformes, nous avons fait naître des acteurs mondiaux qui s’épanouissent sans contrôle. Nos échanges, nos relations, notre sociabilité vont nourrir des algorithmes pour classer, organiser et finalement décider pour nous de ce qu’il nous faut voir.

    #Olivier_Ertzscheid #C&Féditions #Algorithmes #Politique_numérique

  • Algorithms should be regulated for safety like cars, banks, and drugs, says computer scientist Ben Shneiderman — Quartz
    https://qz.com/998131/algorithms-should-be-regulated-for-safety-like-cars-banks-and-drugs-says-compute
    https://qzprod.files.wordpress.com/2017/06/low-stakes-facial-recognition.jpg?quality=80&strip=all&w=160

    When these programs are wrong—like when Facebook mistakes you for your sibling or even your mom—it’s hardly a problem. In other situations, though, we give artificial intelligence much more responsibility, with larger consequences when it inevitably backfires.

    Ben Shneiderman, a computer scientist from the University of Maryland, thinks the risks are big enough that it’s time to for the government to get involved. In a lecture on May 30 to the Alan Turing Institute in London, he called for a “National Algorithm Safety Board,” similar to the US’s National Transportation Safety Board for vehicles, which would provide both ongoing and retroactive oversight for high-stakes algorithms.

    “When you go to systems which are richer in complexity, you have to adopt a new philosophy of design,” Shneiderman argued in his talk. His proposed National Algorithm Safety Board, which he also suggested in an article in 2016, would provide an independent third party to review and disclose just how these programs work. It would also investigate algorithmic failures and inform the public about them—much like bank regulators report on bank failures, transportation watchdogs look into major accidents, and drug licensing bodies look out for drug interactions or toxic side-effects. Since “algorithms are increasingly vital to national economies, defense, and healthcare systems,” Shneiderman wrote, “some independent oversight will be helpful.”

    On est proche de la proposition de ETC Group pour un Office of assesment of technology. Il ya quelque chose à creuser pour redonner un sens collectif à la fuite en avant technologique (oiu plutôt l’hubris technologique).

    #algorithmes #politique_numérique #intelligence_artificielle

  • Le CNNum publie son manifeste - Conseil National du Numérique
    https://cnnumerique.fr/manifeste

    Le CNNum a, dans un premier temps, analysé les grands sujets d’intérêt général. Il a expliqué les impacts économiques de la transition numérique et la nécessité de stimuler la création de valeur. Il a alerté sur la protection des droits et libertés des citoyens dans ce nouvel environnement. Il a défriché de grandes questions réglementaires (neutralité, fiscalité, portabilité, loyauté). Puis il a abordé des sujets essentiels de politique publique, citoyenneté numérique, éducation, santé, travail et emploi, transformation des PME. Il a, en particulier, été à l’initiative de la concertation en amont de la loi pour une République numérique. Ses travaux ont soutenu des valeurs liées au numérique : communs de la connaissance, innovation ascendante, solidarité et partage.

    Aujourd’hui l’accélération de la transformation, est lourde de conséquences sociétales. Elle est aussi riche d’opportunités. Parmi les sujets au cœur de ses réflexions et de ses propositions à venir : la reconfiguration de l’économie par les plateformes, la coexistence entre l’intelligence des machines et l’intelligence humaine, la régulation des données, les inégalités sociales et territoriales, la démocratie ouverte dans un monde dangereux, la convergence entre transformation numérique et transition écologique. L’accompagnement de ces reconfigurations, la transformation de l’éducation et de la formation tout au long de la vie figurent également au nombre de ses préoccupations majeures.

    #politique_numérique #cnnum

  • SavoirsCom1 salue la « Déclaration des communs numériques » au Québec – SavoirsCom1
    http://www.savoirscom1.info/2017/03/savoirscom1-salue-la-declaration-des-communs-numeriques-au-quebec

    Le numérique auquel nous aspirons est différent. Il ne menace ni l’économie, ni l’environnement, ni la démocratie, ni la culture. Il permet au contraire de renouveler ces domaines dans leurs fondements par une perspective centrée sur l’humain. Il protège nos libertés tout en nous donnant des moyens puissants d’exercer nos droits. Il ne concentre pas de nouveaux pouvoirs ainsi que les ressources entre les mains d’un petit nombre. Il contribue plutôt à redistribuer équitablement les pouvoirs et les richesses d’une manière durable. Il pose que nous sommes tous égaux et interdépendants, il vise à restaurer notre relation au monde et en prendre soin dans une démocratie inclusive.

    Ce numérique auquel nous aspirons est un commun, une ressource partagée par les communautés qui se mobilisent et s’organisent pour la produire, la créer, la protéger, la valoriser au bénéfice de toutes et de tous. Ce numérique existe et prospère. Pour des communautés engagées dans le partage des savoirs co-créés, ces pratiques issues du modèle des communaux trouvent, par l’entremise du numérique, un territoire qui n’aura jamais été aussi vaste.

    #politique_numérique #communs #Québec

  • Antonio Casilli : peut-on encore aimer Internet ? - Rue89 - L’Obs
    http://rue89.nouvelobs.com/2015/01/03/antonio-casilli-peut-encore-aimer-internet-256885

    On dit souvent de la communication sur Internet qu’il s’agit d’une communication écrite qui reproduit certains traits de la communication orale, une communication qui passe par l’écrit, donc, mais sans les rigueurs de l’écrit en termes d’argumentation, de niveau langue, de syntaxe etc. Oui, certes. Mais il faut ajouter que la communication sur Internet reproduit ces élements de la parole qu’on appelle « phatiques » – tous ces mots comme « Allô », qui n’apportent pas d’autre information que de signaler une présence, qui ne disent rien d’autre que « Je suis disposé à te parler ».

    La communication internet regorge de ces éléments phatiques : la boule verte qui dit que je suis disponible pour tchater, le « like », le « poke », mais aussi le simple fait de retweeter ou d’ajouter à ses favoris.

    Cette communcation phatique devient de plus en plus omniprésente, et le malentendu peut s’installer. En effet, elle renvoie constamment à l’autre la responsabilité d’interpréter ce que je suis en train de dire. Que suis-je en train de dire quand je « like » un contenu sur Facebook ? Si je retweetee un message ambigu sur Twitter, suis-je en train d’y adhérer ? Parfois, non. Le fait de retweeter un message peut complètement inverser son sens. Et ces glissements de sens peuvent entraîner des réactions fortes.

    Donc Internet est moins le lieu d’une communication agressive, que celui d’une communication ambiguë, complexe, créatrice de malentendus, et pour laquelle nous n’avons pas encore tous les codes.

    C’est un peu grâce à Internet si on considère comme souhaitable l’« empowerement » citoyen, la transparence, l’ouverture des données, la rupture d’équilibres hérités du 19ème siècle, la remise en cause des logiques défectueuses de la représentativité en politique. On a eu le moment d’aveuglement nécessaire. Un premier pas a été franchi. Bien sûr, la réalité est moins parfaite que souhaitée, il y a encore beaucoup de travail. Mais quelque chose s’est passé.

    Ce qui m’impressionne, c’est que le discours politique qui se produit autour de l’ébranlement de certains grands secteurs de l’économie traditionnelle – transport urbain avec Uber, hôtellerie avec Airbnb – ressemble beaucoup aux types de débats qu’on avait au début des années 80 avec le thatchérisme. Le thatchérisme, c’était la privatisation de tout pour pallier l’inefficacité des structures existantes. On connaît très bien les conséquences de ce type de logique sur la société anglaise. L’uberisme, c’est du thatchérisme 2.0 : optimisation des chaînes productives, avec un discours de la prospérité généralisée, de la relance de la croissance, du bien-être du consommateur.

    Il faut trouver des manières de réglementer les géants industriels, d’imposer la transparence aux gouvernements, tout en garantissant le contraire de ça pour les petites collectivités et les individus. C’est la logique initiale du Parti pirate. Les individus doivent avoir un droit à l’opacité, à la vie privée, alors que les gouvernements doivent avoir un devoir de transparence.

    Il faut réglementer les grandes entreprises industrielles pour donner plus de liberté et garantir l’autonomie des individus. C’est cette opposition qui est significative, et pas celle qui consiste à mettre en regard les grands trucs de masse avec les petits trucs de niche.

    #culture_numerique #politique_numerique

  • Axelle Lemaire veut « rétablir un Internet qui garantit les libertés fondamentales »
    http://www.lepoint.fr/chroniqueurs-du-point/guerric-poncet/axelle-lemaire-veut-retablir-un-internet-qui-garantit-les-libertes-fondament

    Entretien avec la nouvelle secrétaire d’État au Numérique, qui détaille pour la première fois la politique qu’elle entend mener au gouvernement.

    #Axelle_Lemaire #France #Gouvernement_Valls #Politique_numérique