• #Francine_Sporenda interviewe un proféministe québécois
    https://tradfem.wordpress.com/2020/05/26/francine-sporenda-interviewe-un-profeministe-quebecois

    Francine SPORENDA : Vous êtes un des traducteurs de Refusing To Be A Man de John Stoltenberg (« Refuser d’être un homme »), et cette traduction vient de sortir en librairie en France. Pourtant ce livre a été publié aux États-Unis il y a plus de 20 ans. De même, il a fallu attendre plusieurs décennies pour que d’autres ouvrages féministes majeurs, comme ceux d’Andrea Dworkin, soient enfin traduits en Français. Et dans les deux cas, ce sont des Québécois qui ont traduit et publié ces ouvrages.

    Pourquoi cette « hardiesse » des Canadiens francophones vis à vis des grands textes féministes anglophones–et pourquoi cette frilosité française ?

    #Martin_Dufresne : Paradoxalement, nous avons la chance au Québec d’être doublement colonisés, au confluent des influences de l’Europe et des États-Unis, et donc relativement libres de retenir le meilleur de chacune, de ressentir des interférences inouïes chez vous ou en Amérique et un certain irrespect pour la Culture du Père, qu’il siège au Collège de France ou au Pentagone. Les Australiennes me semblent faire preuve de la même liberté face au féminisme britannique, plus assujetti aux codes médiatiques et universitaires. Par exemple, elles ont tout de suite acheté les droits du révolutionnaire essai L’être et la marchandise de la Suédoise Kajsa Ekis Ekman, que boudaient les éditeurs britanniques.

    Il y a pourtant eu en France des percées inouïes des textes fondateurs du féminisme américain. Kathleen Barry me dit que c’est Renée Bridel qui a servi de “passeuse” pour la publication de Shulamith Firestone, Kate Millett et Barry elle-même chez Stock au début des années 1970 – des livres qu’on trouve encore aujourd’hui dans toutes les bibliothèques des femmes d’ici.

    Mais dès la publication de : « Le viol« de Brownmiller et l’apparition des organisations anti-violence sexuelle, la gauche et les libéraux se sont braqués contre un féminisme qui menaçait les privilèges des mecs. Dans le cas d’Andrea Dworkin – et avec elle John Stoltenberg et les nombreuses féministes qui ont déconstruit la crédibilité du porno – en descendant dans les rues – tout l’establishment du livre, du magazine, du cinéma, bref de l’entertainment s’est ligué pour les censurer : ce fut, au milieu des années 80, les fameuses sex wars lancées par les adeptes du sadisme, tendance qui s’éternise aujourd’hui dans l’idéologie queer. Les libertariens sexuels ont dès lors fait aux critiques de la pornographie (et de la prostitution) un faux procès de puritanisme et surtout d’“essentialisme”.

    Version originale : https://www.isabelle-alonso.com/martin-dufresne

    #proféministe #john_stoltenberg #andrea_dworkin #ressac_masculiniste #féminisme_radical

  • #Lluís_Rabell : Il n’appartient pas aux hommes…
    https://tradfem.wordpress.com/2020/02/21/il-nappartient-pas-aux-hommes

    Il n’appartient pas aux hommes, aussi féministes et solidaires soient-ils, de donner leur avis sur la manière dont les femmes doivent gérer leurs mouvements ou mener leurs débats. Et pas seulement à cause de notre tendance traditionnelle à coloniser ces espaces, en exerçant sur eux un paternalisme de « protectorat ». Pas seulement pour cette raison. Il y a aussi une raison plus actuelle et plus inquiétante : il semble que nous assistons à toute une offensive culturelle et politique visant à forcer l’accès à des parcelles de vie privée durement gagnées et même à embrouiller les femmes elles-mêmes en tant que sujets d’une lutte d’émancipation. Une partie de la gauche est soit perméable à cette offensive soit aspirée dans celle-ci. Une autre partie reste perplexe et pleine de doutes. On sent cependant que la dispute pour décider du visage du féminisme du XXIe siècle condense les grands problèmes dont notre société débat.

    Il n’a pas non plus été nécessaire d’établir ce diagnostic. Elle a été réalisée par des voix très importantes du féminisme radical. Ce que nous pouvons peut-être apporter, ce sont des informations utiles « de l’autre côté ». Ou, en d’autres termes, la façon dont des hommes perçoivent les débats actuels. Et nous devons commencer par nous rappeler une chose qui peut sembler évidente, mais qui est de la plus haute importance : les hommes féministes sont ceux qui ont été convaincus par la critique et la lutte des femmes féministes. Quelque chose que nous n’avons jamais rendu facile pour elles. Pas même dans les rangs des organisations révolutionnaires ou du mouvement ouvrier lui-même.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://lluisrabell.com/2020/02/18/hombres-terf
    #proféministe #système_prostitutionnel #gauchisme #révolutionnaires #réddition_de_comptes

  • Une LGB Alliance face au féminisme postmoderne
    http://www.piecesetmaindoeuvre.com/spip.php?page=resume&id_article=1215

    Voici l’une des réactions au texte « Du coup » que nous avons publié récemment (ici). Passons sur le jargon parfois ésotérique, ce texte témoigne de l’exaspération envers les mouvements postmodernes, en l’occurrence ici les cliques pseudo-féministes qualifiées de queer et genderfluid. C’est-à-dire ceux pour qui « la nature n’existe pas », le corps n’étant qu’une « fiction », tout ne serait que « construction culturelle », sexe compris. Ce texte émane d’Olivia Kunciki, membre d’un groupe de lesbiennes ayant eu maille à partir avec les pseudo « féministes », notamment à Toulouse et Paris, lors des dernières manifs contre les féminicides. Elles avaient le tort, aux yeux de leurs agresseurs, de dénoncer la location d’utérus (Gestation pour autrui ou GPA) et la prostitution comme autant de « violences faites aux (...)

    https://fabsarticles.tumblr.com/post/189211014829/toutes-ne-mourraient-pas-mais-toutes-etaient #Faits_divers

  • Why woke men fear real feminism - UnHerd
    https://unherd.com/2019/07/why-woke-men-fear-real-feminism

    I would wager that a hatred of feminists in the current climate is being fuelled by leftist men who claim to be “on the right side of history” but are, in fact, misogynists dressed up as progressives. Take Owen Jones, using his Guardian platform to regularly stick the boot into feminists who are fighting to retain sex-based rights. In one article, he dismissed my 40 years of activism to end male violence against women and girls, and reduced me to an anti-trans campaigner. This merry band of leftist puppets would have it that those many thousands of women attending public meetings to discuss the potential clash of rights between trans people and natal women if self-identification is introduced in Britain, are also, by default, homophobic bigots.

    Feminists that campaign against abuse in the global sex trade are labelled as White Feminists, and, whether they are white or not, racist. No matter how many times black and brown feminists refuse to capitulate to the version of feminism that benefits men a damn sight more than it does women, they are vilified by the super-woke and publicly ‘cancelled’ – social media’s version of witch burning.

    When Vice, which has run an article entitled Ban Sex Work? Fuck off, White Feminism published a piece on the murder of the schoolgirl Charlene Downes, based on my investigation a decade ago, I was described as “The journalist Julie Bindel – these days better known for her divisive views on trans issues.” In one sentence, my entire body of work over the past 40 years, including four books on feminism, thousands of articles on rape, domestic violence, child abuse, and trafficking of women, and travelling the world to investigate human rights abuses, is reduced to my views on transgender ideology.

    Is it any wonder that so many young people watching this debate unfold want nothing to do with feminism, painted as a movement of bigots, transphobes and homophobes hell-bent on abusing an oppressed group, as opposed to liberating women? The most widely used slur to describe people thought to be anti-trans is Trans-Exclusionary Radical Feminist (Terf). Not, you may notice, “violent men”, the group most likely to hate and attack transgender people, but feminists.

    There is a war against feminists in the UK, and the so-called progressives are the ones throwing the grenades.

    During the 50-plus interviews I have done so far, I have been told by women from a range of backgrounds and circumstances that they feel under pressure to sign up to fun feminism, support “sex work”, stripping, porn, and to chant the mantra, “trans women are women!” They are being groomed into hating actual feminism, and adopting a faux-version that does not challenge men at all.

    Male Left-wing misogynists who hate feminism are too cowardly and inadequate to be open about it, and would rather rebrand feminism to suit them.

    #proféministes #féminisme #anti-féminisme (mais cool)
    par #Julie_Bindel

  • Affaires Haenel et Polanski : lettre à un ami et à son pote un peu connard, par Blandine Lenoir - Cinéma - Télérama.fr
    https://www.telerama.fr/cinema/affaires-haenel-et-polanski-lettre-a-un-ami-et-a-son-pote-un-peu-connard,-p

    Ce qui m’a choquée, ce n’est pas l’attitude caricaturale et vue mille fois de ce genre de mecs terrorisés à l’idée de voir la société tendre vers l’égalité, parce que depuis le temps j’ai appris à ne pas prendre en compte cette parole. C’est ce que tu as dit, toi, mon ami que j’aime, et c’est pour ça que j’essaye de t’expliquer tout ça.

    Tu as dit, quand je t’ai fait remarquer que ce n’était pas normal qu’un mec prenne la défense d’un agresseur : « C’est mon pote, il est normal, il n’a pas de problème. » Eh bien si, je te l’affirme, c’est bizarre de défendre un violeur. Ce n’est pas par amour du cinéma, c’est des conneries. Une femme sur dix a été violée dans notre pays, et toutes les femmes sans exception ont subi des agressions, des harcèlements. Toutes ces femmes, ça fait, en proportion, pas mal de mecs qui les ont emmerdées, non ? Il y en a forcément parmi tes amis, comme parmi les miens, et il faut l’admettre pour avancer.

    On entend toujours ça : « Non, pas lui, il est super, il bosse bien, c’est un bon mari, un bon papa, c’est pas sa faute à lui. » Il n’y a que dans les agressions sexuelles qu’on culpabilise les victimes et qu’on victimise le bourreau. Pauvre DSK, en plus elle est moche ; pauvre Luc Besson, que des actrices en mal de notoriété ; pauvre Brisseau, grand artiste incompris ; pauvre Polanski, il est si vieux et il a déjà tellement souffert.

    • cc @hlc
      Je cherche pas a te traiter de connard en te renvoyant ce texte. Connard est en plus une injure misogyne que j’évite d’utiliser. Par contre en ce 23 novembre par cette lecture je t’invite à ne pas te sentir confortable dans ta masculinité et à te documenté sur la #culture_du_viol
      J’invite aussi tous les hommes qui ont l’impression d’être non sexistes a faire de même, car @hlc n’est pas le seul à avoir l’ego mâle placé.

    • Un truc qui résume assez bien les choses dans les cas de viol et de prise d’alcool :
      – si le mec a bu -> c’est pas sa faute s’il a violé, c’est la faute de l’alcool
      – si la nana a bu -> elle l’a cherché, elle ne devait pas boire, tant pis pour elle

    • Et ce que soulevait hier Francis Dupuis Deri, es-tu prêt·e à perdre des amis, des relations masculines dont le comportement sexiste a été dénoncé ? Parce qu’à un moment, individuellement, on veut bien écouter les femmes mais pas trop et le groupe masculinisé se serre les coudes pour ne pas remettre en question sa domination et surtout, ne pas exclure celui qui détient le pouvoir de nuire aux femmes.

    • #proféministe #entre-couillisme
      Lors d’une rencontre sur le féminisme anti-carcéral Gwenola Ricordeau
      https://www.luxediteur.com/catalogue/pour-elles-toutes
      disait que la clef du passage à l’acte, c’était les hommes, qu’ils savaient très bien « empêcher leur pote de faire une connerie » quand c’est vraiment interdit et que le pote peut douiller pour une agression ou un viol. Les hommes peuvent empêcher d’autres hommes de violer... et souvent ils ne le font pas parce que leur intérêt n’est pas menacé et qu’ils s’en foutent.

  • « Toutes les femmes sont discriminées sauf la mienne » | Entre les lignes entre les mots
    https://entreleslignesentrelesmots.blog/indispensable

    Je choisis cette phrase emblématique, extraite de travaux dirigés par Patricia Roux, comme introduction, résonance, à ma lecture de l’ouvrage de Léo Thiers Vidal : De « L’Ennemi principal » aux principaux ennemis. Position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination. Autant le dire tout de suite, il s’agit, pour moi, de l’ouvrage lu, le plus important depuis le début du nouveau siècle.

    Je découvre que Didier Epsztajn a mis en exergue l’ouvrage de Léo Thiers-Vidal comme jamais blogueur ne le fit.
    #femmes #féminisme #hommes #masculinisme #proféministe

  • #MaryKate_Fain : La montée en puissance de « l’homme féministe » n’est pas une victoire pour le féminisme
    https://tradfem.wordpress.com/2019/08/07/la-montee-en-puissance-de-lhomme-feministe-nest-pas-une-victoire-

    #Aziz_Ansari, un soi-disant homme féministe, fait un retour en force. Le 9 juillet, un nouveau spectacle humorstique, diffusé sur Netflix, a marqué son retour sous les feux de la rampe après son moment #MeToo de l’an dernier. En 2018, l’humoriste, comédien, acteur et concepteur de l’émission Master of None, s’était éclipsé du monde de la télévision après qu’un article publié sur le site Babe eût raconté l’histoire de « Grace », une femme alléguant qu’Ansari était sexuellement agressif à son égard lors d’une soirée qui avait mal tourné. Le site Babe a d’ailleurs lui-même mis la clé sous la porte après avoir été dénoncé pour avoir entretenu une culture de travail aussi machiste que celle d’une fraternity étasunienne, y compris de multiples cas d’inconduite sexuelle. (...)


    Ces dernières années, il est en effet devenu à la mode pour les hommes de s’identifier comme féministes. Selon certains sondages, la proportion d’hommes se disant féministes est passé de 20 pour cent en 2001 à 33 pour cent en 2016. Des groupes féministes libéraux comme HeForShe ont plaidé pour l’inclusion des hommes dans le féminisme, soutenant que nous avions besoin de l’appui des hommes pour améliorer la situation des femmes. La campagne « This Is What a Feminist Looks Like » (Voici ce à quoi ressemble un-e féministe), lancée en 2014 par le magazine Elle du Royaume-Uni a (surtout) mis en vedette des stars masculines affichant sur un t-shirt ce slogan controversé.
    Cet argument n’a rien de nouveau. Dans son livre de 1984, De la marge au centre. Théorie féministe, Bell Hooks a soutenu qu’en refusant d’admettre les hommes dans le mouvement, les féministes blanches créaient spécifiquement un monde plus sexué. La souffrance des hommes, écrivait-elle, « ne doit pas être passée sous silence ».
    Le problème, cependant, c’est que les hommes qui sont censés être nos alliés – c’est-à-dire les hommes féministes – ne sont pas toujours aussi éclairés qu’on pourrait s’y attendre.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : https://www.feministcurrent.com/2019/07/11/the-rise-of-the-male-feminist-doesnt-demonstrate-a-win-for-feminism
    #violences_masculines #proféministes #hommes_féministes #agression_sexuelle #féminisme_pro-sexe #pornographie #féminisme

  • #Robert_Jensen : Les hommes sont socialisés à se considérer comme dominants (interview)
    http://tradfem.wordpress.com/2018/01/28/robert-jensen-les-hommes-sont-socialises-a-se-considerer-comme-do

    Qu’est-ce qui vous a d’abord intéressé au féminisme ?
    J’ai commencé à lire des activistes et des intellectuelles féministes quand je suis retourné faire des études supérieures en 1988. J’avais 30 ans. À ce moment-là, je ne savais rien du féminisme. En fait, j’avais été entraîné, comme la plupart des hommes, à en avoir peur. Mais quand j’ai commencé à lire ces textes, j’en ai trouvé la clarté très convaincante. Mon premier point d’entrée dans le féminisme a été sa critique de la pornographie. Comme la plupart des hommes de notre culture, je m’étais débattu contre ma propre utilisation de matériaux pornographiques. Tout d’un coup, voilà qu’arrivait une analyse parfaitement logique et qui non seulement expliquait le rejet de la pornographie par les femmes, mais m’aidait également à me comprendre en tant qu’homme.

    Comment cela vous a-t-il aidé à mieux vous comprendre ?
    Les hommes sont socialisés à se considérer comme dominants. Et cette attitude s’accompagne de certains avantages à court terme. Nous obtenons les meilleurs emplois. Mais c’est une façon très contraignante de vivre. La masculinité est définie comme la domination et le contrôle. Votre capacité d’empathie est réduite. Le féminisme m’a aidé à comprendre les limites que la masculinité m’imposait.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.thehindu.com/books/books-authors/interview-with-journalism-professor-robert-jensen/article22509093.ece

    Robert Jensen est l’auteur de différents ouvrages dont The end of patriarchy

    #proféministe #prostitution #capitalisme #masculinité

  • #Robert_Jensen : Au-delà des gentils et des méchants.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/11/07/au-dela-des-gentils-et-des-mechants

    Je ne suis pas aussi violent que le producteur ciné Harvey Weinstein, ni aussi narcissique que l’animateur télé Bill O’Reilly. Je suis plus respectueux envers les femmes que le président Donald Trump, et pas aussi tordu que le politicien Anthony Weiner.

    S’il faut en juger par les normes établies par ces hommes qui encourent aujourd’hui la réprobation générale, la plupart d’entre nous les hommes semblons presque être des saints, et là se situe un danger. La divulgation publique du comportement de ces hommes – qu’il s’agisse d’offenses routinières ou de crimes occasionnels – est une excellente chose, et toutes les personnes à avoir été harcelées ou violées devraient continuer à le dire haut et fort.

    Mais nous ne devrions pas laisser les cas les plus flagrants faire déraper l’analyse de la façon dont un large éventail de comportements sexuels masculins intrusifs et violents envers les femmes (ainsi qu’envers les filles, les garçons et les hommes vulnérables) sont à ce point imbriqués dans le tissu quotidien de la vie dans une société patriarcale que ces intrusions et ces violences sont souvent invisible pour les hommes.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/11/06/good-guys-bad-guys
    #proféministe #violences_masculines #Donald_Trump #Harvey_Weinstein #feminist_current

  • Les hommes proféministes : compagnons de route ou faux amis – Recherches féministes – Érudit
    http://www.erudit.org/fr/revues/rf/2008-v21-n1-rf2309/018314ar

    Quelles raisons peuvent mener un homme à se dire proféministe et que peut-il faire pour aider le mouvement féministe ? Voilà les deux questions discutées ici. J’entends proposer pour les hommes proféministes de pratiquer le contraire de l’empowerment (ou autonomisation), soit le disempowerment, c’est-à-dire une (auto)réduction du pouvoir individuel et collectif qu’exercent les hommes sur les femmes, et un (auto)positionnement d’auxiliaire par rapport aux féministes. (...) La rhétorique qui consiste à prétendre que les hommes ont tout à gagner du féminisme passe sous silence que le renversement même partiel d’un système de domination est un processus politique qui implique nécessairement des perdants et des gagnantes. Les hommes jouissent en général dans le système patriarcal d’une vie stimulante et enrichissante (dans tous les sens du mot) et d’une grande autonomie politique. L’égalité suppose que les hommes perdent leurs privilèges, leur position de dominant et les possibilités d’exploiter des femmes individuellement et collectivement. C’est certainement pour cela qu’il y a si peu d’hommes proféministes, même parmi ceux qui se disent « progressistes », et que des hommes proféministes sont si souvent confrontés par des féministes qui leur reprochent leurs incohérences ou leurs trahisons. Parce que le féminisme implique des pertes réelles pour les hommes en général aussi bien que pour les hommes proféministes, ces derniers risquent toujours de reconsidérer leur engagement #proféministe et d’abandonner le processus de disempowerment. Ils peuvent même choisir de passer dans le camp antiféministe au gré des situations et des rapports de force. L’homme proféministe à l’heure actuelle sait d’ailleurs plus ou moins consciemment que, malgré les concessions qu’il accepte de faire face aux féministes qui le confrontent, il continuera de profiter de son statut de mâle dans la plupart de ses sphères d’activité – et même dans ses relations intimes avec des féministes – tant qu’il n’y aura pas une victoire totale des féministes contre le #patriarcat, ce qui a peu de probabilités de survenir de son vivant.

    #féminisme

    • Le problème de cet extrait est qu’il ne définit pas ce qu’est ou pourrait être un gain obtenu par le « disempowerment ». Il y a certes perte, et ceci est nécessaire, mais quel est le gain qui mériterait que des hommes soutiennent le mouvement féministe (et non pas y participent, le risque de le dénaturer serait trop grand).
      Je me souviens de mon beau-père me voyant changer mon bébé avec ce plaisir immense d’une relation directe dans un échange par le sourire, par les yeux, par la douceur de cet accordage que permet le soin aux bébés, et me dire « Hervé, quand je te vois, je sens que j’ai raté quelque chose ». Et ce revirement existe pour plein d’activités quotidiennes, y compris l’activité sexuelle : donner la jouissance est plus fort que de la prendre.
      Moins de pouvoir, moins de facilités, c’est aussi plus de vie et plus de bonheur. Je ne dirais jamais assez merci au mouvement féministe de me l’avoir montré.
      Mais c’est évidemment là une réaction individuelle, que j’espère nous sommes nombreux, et de plus en plus, à partager... et non la dynamique du « système patriarcal » qui, elle, est faite de violence permanente et qui doit être perdant et vaincu.C’est en distinguant les acteurs du système dans lequel ils sont enfermés que des brèches peuvent s’ouvrir...c’est d’ailleurs une des grandes leçons politiques du féminisme : le gain doit pouvoir se mesurer ici et maintenant, dans la vie quotidienne.

  • #Mickey_Z : Rien ne changera tant que nous refuserons de NOMMER LE PROBLÈME.
    https://scenesdelavisquotidien.com/2017/07/09/mickey-z-rien-de-changera-tant-que-nous-refuserons-de-nommer

    [Avertissement : Cet article traite de violences graves]

    Nous lui donnons toutes sortes de noms. Des noms comme la violence, la guerre, le terrorisme et l’oppression …

    MAIS :

    Ce sont des hommes qui sont responsables de 90% des agressions violentes, de 95% de la violence au foyer et entre partenaires et aussi de 95% des sévices sexuels sur enfants.

    Des hommes déchirent des poules vivantes pour ensuite les agresser sexuellement.

    Un homme comme Frank Yeager dresse une liste de 200 cibles – des femmes agents immobiliers qu’il envisageait de violer – parce que, comme il l’a dit, « j’aime vraiment la chasse ».

    Des femmes comme celle-ci sont violées et victimes de traite dès l’âge de 7 ans.

    Des hommes prennent plaisir et fierté à retirer leur préservatif au moment de rapports sexuels.

    Les femmes de la Caroline du Nord ne peuvent légalement mettre fin à un rapport sexuel une fois celui-ci entamé.

    Des poupées sexuelles infantiles (sic) de la taille de fillettes de 3 ans se vendent comme des petits pains dans le monde entier.

    Un homme de 32 ans, Benjamin Taylor, vient de violer et assassiner la fillette de 9 mois de son amie.

    Nous nous accrochons à des euphémismes comme : le fascisme, le communisme, le capitalisme, le libertarisme, le totalitarisme, le socialisme, etc.

    MAIS :

    Les hommes s’accaparent ouvertement les idées et les réalisations des femmes et les revendiquent comme étant les leurs.

    Des hommes vont violer en bande une femme et assassiner son bébé.

    Un homme va coller les parties génitales de son épouse sous prétexte qu’elle a « aimé » un message Facebook, et il s’en sort avec une amende de 10$.

    La culture du viol est tellement normalisée que des hommes diffusent des viols en direct sur Internet.

    Un homme nommé Richard Paterson peut tuer son amie et prétendre qu’elle s’est « accidentellement » étouffée avec son pénis durant une fellation.

    Que l’on parle d’homicide involontaire, de situation compréhensible ou de peine capitale, c’est idéalisé comme un divertissement…

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://worldnewstrust.com/there-will-be-no-progress-until-we-name-the-problem-mickey-z

    Mickey Z. est le fondateur de l’organisme Helping Homeless Women – NYC, qui offre un soutien direct aux femmes de la rue à New York.

    #violences_masculines #proféministes #agir

  • #Octavio_Salazar : Rafael Hernando - l’homme que nous ne devrions pas être.
    https://tradfem.wordpress.com/2017/07/02/rafael-hernando-lhomme-que-nous-ne-devrions-pas-etre


    À chaque fois que dans des journées de débats surgit l’interrogation « que signifient les “nouvelles masculinités” ? » — un terme que je rejette car il est de ceux qui ne dépassent pas le politiquement correct et qui, dans ce cas précis, fait même le jeu du patriarcat —, il m’est très difficile de préciser en quoi consiste le fait d’être un homme « nouveau ». Il est en revanche beaucoup plus facile, comme dans tant d’autres débats complexes, de spécifier ce qui en tous cas ne devrait pas faire partie d’une nouvelle compréhension de la virilité, enfin délestée des fardeaux machistes et disposée à emprunter des voies qui permettront d’atteindre l’égalité entre les femmes et les hommes. Dans ce sens, il est très didactique d’utiliser des référents de la vie publique pour signaler ce que justement ne devrait pas être un homme du XXIe siècle. Ce territoire, celui de la vie publique, est encore aujourd’hui presque entièrement peuplé d’individus qui portent confortablement le costume de la « masculinité hégémonique » et qui, logiquement, sont ravis d’être la partie privilégiée du contrat entre femmes et hommes.

    On peut extraire deux conséquences positives du débat qui a eu lieu au Congrès des députés il y a quelques jours dans le cadre de la motion de censure présentée par Unidos Podemos contre le gouvernement de Mariano Rajoy (Parti Populaire — PP). La première, c’est de confirmer à quel point le Parlement a besoin de voix catégoriquement féministes comme celle d’#Irene_Montero (1). La seconde, c’est le magnifique exemple qu’une fois de plus nous a offert le porte-parole du groupe parlementaire du PP, Rafael Hernando, à propos du type de mâle qui ne devrait pas appartenir à la vie publique et qu’aucun jeune ne devrait essayer d’imiter.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.eldiario.es/tribunaabierta/Rafael-Hernando-hombre-deberiamos_6_655194519.html

    Octavio Salazar Benítez est un #proféministe espagnol, professeur de Droit constitutionnel à l’Université de Cordoue. Vous pouvez consulter son blog ici : http://lashoras-octavio.blogspot.com.es

    #Espagne #vie_politique #machisme #misogynie

  • [infokiosques.net] - Si on se touchait ?
    https://infokiosques.net/lire.php?id_article=1413

    Je suis un homme cissexuel [1], blanc, avec des papiers français, presque la trentaine, hétérosexuel, valide, avec une formation universitaire relativement élevée, issu d’une famille bourgeoise de gauche et qui joue parfois avec son apparence de genre.

    Si ces deux textes m’ont touché c’est parce qu’ils portent sur deux thèmes de réflexion qui m’accompagnent beaucoup ces derniers temps.

    Le premier, Les hommes #proféministes et leurs ami.e.s, essaye de comprendre pourquoi les hommes hétérosexuels ayant des réflexions féministes n’arrivent à entretenir, majoritairement, des relations amicales sincères, sensuelles, confiantes et intimes qu’avec des femmes. Je me retrouve beaucoup là-dedans, même si je ne me définis pas comme proféministe. Il m’est rarement arrivé dans ma vie de vivre des relations d’amitié intense avec d’autres garçons et je cherche toujours à comprendre pourquoi (même si je sais en partie) et surtout comment changer cela.

    Le second, A genoux : connaissance charnelle, dissolution masculine, faire du #féminisme, parle d’#hétéronormativité et de désir. Il utilise les concepts de déterritorialisation, puissance et pouvoir de Deleuze et Guattarri et les applique au corps des hommes. Pourquoi cherchons-nous si souvent à conquérir l’espace, prendre de la place, tout en nous protégeant constamment contre les attaques, en fermant notre corps ? Pourquoi avons-nous si peur de la pénétration ? Pourquoi ai-je vécu l’extrême majorité de ma vie sexuelle hétéro sans même imaginer que je pouvais être attiré par d’autres hommes ? Comment atteindre le désir féministe ?

    Sans toujours en parler explicitement, ces textes proposent tous les deux des pistes particulières par rapport à la place des hommes dans les luttes contre le #patriarcat. Plutôt que de se demander si et comment un homme pourrait être féministe, ou si un oppresseur peut participer aux luttes des individus qu’il opprime (ce qui reste une bonne question), ils proposent que les hommes ne soient plus seulement des soutiens aux luttes féministes mais travaillent sur leurs relations au sein de leur #classe de genre. En dehors des propositions de #déconstruction de l’#éducation genrée masculine, peu de mecs prônent aussi ça. J’ai moi-même longtemps plus travaillé sur mon rapport aux femmes, sur comment je peux prendre de la place, comment je rabaisse mes copines, comment je fais pas toujours gaffe au #consentement, comment je profite parfois de mes #privilèges sans m’en rendre compte, etc., sans réfléchir à pourquoi je trainais surtout avec des non-hommes et me sentais plus à l’aise en leur compagnie. C’est sûr qu’il ne faut pas arrêter de se poser ces questions. Mais j’ai de plus en plus le sentiment que de soutenir les copines dans leurs luttes (quotidiennes ou non) en participant à des groupes de réflexion et d’action en #mixité, est nécessaire mais pas suffisant. Il faut aussi qu’entre personnes construites comme oppresseurs (par exemple par la non-mixité), on arrive à faire un travail que seuls nous pouvons faire, et qui va dans le sens de l’#abolition du patriarcat. Sans tomber dans la solidarité masculine, il faut qu’on arrive à casser cette froideur souvent ressentie face aux autres hommes, qu’on bosse sur nos amitiés, nos intimités, nos sexualités... qu’on supprime notre homophobie et les relations de pouvoir entre hommes. Cela permettra peut être, comme le dit Pronger, d’incarner le désir féministe et comme le dit Schmitt, de rééquilibrer le rapport genré à la prise en charge affective.

    • Une précision importante par rapport au titre de la brochure et à certaines thèses de Pronger : quand je propose en titre qu’on se touche, émotionnellement et physiquement, cela reste évidemment dans les limites nécessaires du consentement ! Pronger dit que « ceux qui sont les plus réticents à ouvrir leurs bouches et anus à d’autres hommes sont ceux qui ont le plus besoin de le faire ». Une pote m’a dit que ça sonnait beaucoup comme une obligation à sucer et se faire enculer. En relisant l’article en entier, j’ai l’impression qu’il essaye plutôt de pousser les hommes à réfléchir sur ces questions dans le but de faire taire leur homophobie et d’en avoir envie, pas de se forcer à avoir des relations homosexuelles avec pénétration. Si je n’interprétais pas son texte comme ça, j’aurais abandonné cette traduction.

      Bon, c’est clair, parfois, les deux textes que j’ai traduits sont chiants à lire ! C’est écrit par et pour des universitaires. J’ai pas envie de vous dire de faire un effort (ce serait trop facile de ma place d’ex étudiant universitaire) mais je pense que ça vaut le coup d’essayer. J’ai moi-même pas compris tous les concepts utilisés. Après, je pense que c’est possible de sauter des passages et de quand même comprendre le fond.

      et d’aller se faire enculer pour les plus perspicace.

  • Léo Thiers-Vidal (1970-2007) : allié masculin du féminisme

    “Sans rentrer dans une note trop biographique (…) il me semble important de donner des éléments de compréhension sur ma place sociale et comment celle-ci me semble avoir influencé ma prise de conscience des rapports d’oppression qu’exercent les hommes sur les femmes (…). Les violences psychologiques et physiques paternelles envers moi (dès ma petite enfance), (…) la violence et l’exploitation domestique et non-domestique de mon père vis-à-vis de ma mère ont eu des effets importants sur mon rapport à la masculinité et aux rapports hommes-femmes. Une solidarité instinctive avec ce que subissait ma mère au quotidien, ainsi qu’un rejet et une haine puissante envers mon père et ce qu’il représentait au niveau de la masculinité et de l’autorité, ont structuré un développement psycho-sexuel-affectif marginal : dès l’adolescence, l’incapacité de reprendre pleinement à mon compte les normes masculines (…) ainsi qu’un refus (ou échec) d’intégrer pleinement ‘la maison des hommes’ (Godelier), 1980)”, Léo Thiers-Vidal, De L’Ennemi Principal aux principaux ennemis, position vécue, subjectivité et conscience masculines de domination , Paris : l’Harmattan, 2010.

    https://revolutionfeministe.wordpress.com/2017/03/03/leo-thiers-vidal-1970-2007-allie-masculin-du-feminism

    #LeoThiersVidal #proféministe #anarchiste

  • #ERNESTO_AGUILAR : Un nouveau livre, The End of Patriarchy : Radical Feminism for Men , force les progressistes et la gauche à rendre des comptes aux femmes
    http://tradfem.wordpress.com/2017/01/06/un-nouveau-livre-the-end-of-patriarchy-radical-feminism-for-men-f

    Aujourd’hui éloignées dans le rétroviseur, les années (de Bill) Clinton ressemblent à un tournant pour la stratégie contemporaine des mouvements sociaux. À partir de cette génération de jeunes, la politique progressiste a été reformulée pour sembler plus « inclusive », sans toutefois résoudre certaines contradictions, au milieu d’une succession de pertes subies par la Maison Blanche. Cela a fonctionné, mais peut-être trop bien. Le pays conclut aujourd’hui huit ans d’une première présidence afro-américaine, avec une politique d’évitement des enjeux raciaux et de lourdes interventions militaires à l’étranger aussi bien que de déportations au pays. Et, comme le fait remarquer Jodi Dean dans The Communist Horizon, des idées comme la diversité et le dialogue font maintenant partie de la culture d’entreprise internationale. C’est un changement. Est-ce une victoire ? Le verdict à ce titre demeure ambigu.

    Il est impossible de lire le livre de #Robert_Jensen, The End of Patriarchy , sans tenir compte de cette incohérence politique. Désireux de présenter le féminisme radical aux hommes et au mouvement progressiste plus large, qui y sont souvent opposés (comme d’ailleurs le mouvement féministe général et les études de genre), Jensen rame à contre-courant d’une tendance vieille de 30 ans. En effet, dans son aspiration à simplifier à l’extrême son message, la politique de gauche, qu’elle soit modérée ou orthodoxe, a rejeté le féminisme radical au profit de toutes sortes de concepts à la mode et de postures affichées sur des médiaux sociaux comme Tumblr, pour faire aujourd’hui des choix individuels l’enjeu primordial. Néanmoins, Jensen, en progressiste de longue date dont les vues sur la justice raciale et de genre lui ont mis à dos une foule de gens, allant des anarchistes à l’extrême-droite, continue de soulever des questions complexes auxquelles le gauchisme n’a pas de réponse claire, même une génération et demie après les années Clinton.

    Une partie de l’inconsistance du libéralisme a sans doute été d’assujettir les notions naissantes de choix et d’identité à un libertarisme radical qui s’avère subjectif à l’extrême, voire destructeur.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://www.feministcurrent.com/2017/01/02/end-patriarchy-radical-feminism-men-forces-liberals-left-towards-ac

    L’auteur de cette recension, Ernesto Aguilar, est écrivain et producteur de médias communautaires .
    #Gauche #féminisme_radical #proféministe #libéralisme

  • #Mickey_Z. : Merci Andrea Dworkin.

    https://tradfem.wordpress.com/2016/05/11/mickey-z-merci-andrea-dworkin

    En tant que personne qui a fui l’université pour plutôt entreprendre un long périple d’autodidacte radical engagé, je trouve tout à fait éclairant qu’il m’ait fallu aussi diablement longtemps pour enfin rencontrer le travail d’Andrea Dworkin.

    La « gauche » parle souvent de la marginalisation des dissident.e.s, mais j’ai trouvé facilement et naturellement les écrits de Noam Chomsky, Assata Shakur, Howard Zinn, Guy Debord, Frantz Fanon, Arundhati Roy, Edward Said, Angela Davis, Emma Goldman, Ward Churchill, bell hooks, et beaucoup trop d’autres pour tous les citer ici. Par contre, il m’a fallu arriver en 2015 pour lire l’autobiographie de Dworkin, Heartbreak : The Political Memoir of a Feminist Militant – et il se trouve que c’est le livre le plus révolutionnaire que j’aie jamais lu.

    Traduction : #Tradfem
    Version originale : http://worldnewstrust.com/thank-you-andrea-dworkin-mickey-z

    #proféministe #Andrea_Dworkin

  • Suck my glock, le #magazine_féminin #viriliste (via @thibnton) http://smg.ouvaton.org/dl/smg1.pdf

    Suck My Glock !, le premier magazine féminin viriliste, est un zine écrit pour des filles, par des filles (qui assument d’aimer les trucs de gros gars). Il a pour objectifs :
    • d’alimenter les débats au sein des milieux féministes et transpédégouines en arborant un ton provocateur et décalé ;
    • de proposer des conseils pratiques sur le maquillage, la coiffure, les docs et les bagnoles ;
    • de pratiquer le paradigme de l’empowerment et de la réappropriation antiparastasique pour essayer de justifier qu’on aime les films bourrins.

    • à lire : « HOMME PROFEMINISTE : UN OXYMORE » ... page 17 jusqu’à cette conclusion :

      un homme qui se revendique #proféministe, non seulement
      c’est un oxymore, mais en général c’est aussi une façon de prétendre « déconstruire » certains de ses privilèges les plus évidents pour se doter d’autres outils afin de dominer les femmes

      /cc @mad_meg ;-)

    • intriguant ce magazine.
      Merci à vous @baroug & @james
      pour l’article sur les hommes proféministe. J’ai pas entendu souvent cette expression et je ne comprend pas ce que le prefixe pro- apporte au mot féministe à par une distanciation contradictoire. Je suis globalement d’accord avec ce que dit Lama, mais je tique sur l’idée de non-mixité permise aux unes et interdite aux uns. J’ai pas vécu personnellement ce type de trahisons auquel fait référence l’auteure de l’article, ca explique peut être que j’ai du mal à comprendre ce problème et cette suspicion. J’idéalise probablement mais je me dit qu’un groupe féministe féminin et un groupe féministe masculin peuvent communiquer et se faire passer les compte rendu des assemblées non-mixtes.
      Sinon pour les blagues du magazine j’ai pas compris grand chose !
      J’ai pas encore tout lu, mais le numéro précédent me fait bien envie.

    • @mad_meg ça part du principe que les hommes ne doivent pas prendre la place ou la parole des femmes, donc un homme ne peut se revendiquer féministe mais proféministe. Les proféministes sont donc des hommes qui souhaitent l’égalité et qui soutiennent les féministes dans leur démarche. Pour quelques explications, je crois qu’il y a toujours un seen sur #Francis_Dupuis_Dery dont voici le lien http://www.erudit.org/revue/rf/2008/v21/n1/018314ar.html

      En lisant l’article, c’est d’ailleurs peut-être de lui dont elle se moque, et effectivement de son point de vue de féministe radicale cela se défend.

    • Merci pour le lien @touti, j’ai commencer à le lire c’est très intéressant. Ca va me prendre un peu de temps pour le lire et le digérer, c’est un gros morceau ce texte de #Francis_Dupuis_Dery et c’est un point de vue auquel je ne suis pas habitué. Je rencontre des hommes qui se déclarent féministes ou proféministes depuis relativement peu de temps.
      Pour proféministe ca me fait bizarre cette dénomination car j’ai souvent réagit quant j’entends désigner les féministes uniquement au féminin, j’ai du mal à penser que seul les femmes puissent être féministes et qu’il faille un mot pour distinguer fondamentalement les femmes des hommes quant on parle des féministes.
      ca rejoint d’ailleurs ce que dit @odilon il me semble ici à propos de discrimination ;
      http://seenthis.net/messages/148615#message148678

    • @mad_meg :
      tout à fait d’accord avec toi. Je trouve ça absurde cette distinction.
      Inutile, discriminatoire et sexiste...
      J’aime bien l’idée d’un ton parodique, viriliste, pamphlétaire ou bien tout ce qu’on veut d’autre qui combatte les idées reçues, mais pour si c’est pour aboutir à un féminisme qui prône l’essentialisme, et que ce n’est pas du second degré, là faut arrêter un peu le mimétisme, sinon c’est Zemmour qui gagne à la fin...

    • Est-ce si absurde de pointer par un mot différent la distinction des dominés et de leur lutte avec le groupe dominant ? Ce rapport de force régit plus ou moins inconsciemment nos comportements individuels et sociaux et il reste heureusement les mots pour requestionner ces attributions sociales.

      Christine Delphy (2002a : 171), pour sa part, se rappelle la première grande manifestation pour l’avortement libre en France en 1971 : « Si un tiers des hommes était derrière, comme convenu, les autres deux tiers étaient devant, cachant les femmes […] Aucune exhortation ne pouvait les convaincre de se remettre, sinon derrière, au moins dans les rangs […] Il fallait que là encore ils soient, comme d’habitude, au premier rang de ce qui se passait. »

    • @touti : je comprends bien ce que dénonce Delphy. Mais le tiers des mecs qui reste derrière, c’est quoi alors ? Des proféministes réprimés ?

      Je suis d’accord pour utiliser le langage le plus précis possible pour communiquer et bien se comprendre, je suis d’accord pour établir des distinctions quand c’est pertinent, mais faire une distinction qui assimile abusivement un tiers des mecs aux deux autres tiers, j’appelle cela un amalgame.
      Oui c’est pas grave, ça changera pas la face du monde et ça ne va pas transformer ce tiers de mecs en opprimés niés et incompris pour autant, on est bien d’accord. Je trouve juste ça maladroit, dommage, pas très utile en tous cas, voire même contre-productif dans la mesure où les Zemmour guettent ce genre de raisonnement pour rebondir dessus et dérouler le leur.

    • Et donc les Blancs anti-esclavagistes, il eut fallu les appeler des pro-anti-esclavagistes pour ne pas les confondre avec les Noirs qui se battaient pour leur liberté ?

      Et les occidentaux anti-colonialistes, il faut les appeler des pro-anti-colonialistes pour ne pas les confondre avec les peuples qui se battent pour se libérer des colons ?

      Pourquoi pas, mais c’est souvent bien d’avoir des bannières communes aussi, quand on se bat pour une cause.

    • anti-patriarcal

      @bug_in : bien trouvé ! Je crois que ça ne peut que mettre tout le monde d’accord. Je crois que ce qui gêne Delphy et sans doute Touti, c’est le côté paternaliste des mecs qui viennent aider les femmes, qui se posent en sauveur (et donc en dominants) alors qu’on ne leur a rien demandé, sur un sujet où l’enjeu est justement de montrer qu’on doit et peut s’affranchir des dominants.
      Si les mecs qui se joignent à cette lutte ne le font pas pour aider les femmes, mais pour combattre une cause juste, les femmes ne pourront qu’applaudir. Et on se foutra qu’ils soient derrière ou devant, tant qu’ils ne font pas d’ombre à la cause des femmes...

    • Je précise, je suis antipatriarcal, et solidaire des anarcha-féministes (en particulier) ;)
      En fait c’est un débat très documenté :

      Pour s’en distancier et affirmer un positionnement favorable au féminisme, d’autres hommes ont créé au cours des années 1990 les termes antisexiste, proféministe puis anti-masculiniste." Anonyme. Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme. La brochure décrit bien les chemins de dérives : « tout proféministes qu’ils soient, ils n’en restent pas moins des dominants dans la structure patriarcale et dans leurs interactions avec les femmes, dotés de surcroît d’un savoir issu des recherches féministes. Ce qui n’est pas allé sans comportements méprisants et paternalistes, sans appropriation, occultation ou instrumentalisation des travaux féministes (sans citer systématiquement leurs sources), sans usage d’un pouvoir sur les femmes, sans violences lors de rencontres mixtes à propos du patriarcat, sans harcèlement sexuel, que ce soit dans des milieux aussi divers que les squats ou l’université. […] Malgré la bonne volonté qui peut être présente à l’origine de ces mouvements autonomes d’hommes, la distance prise par rapport aux théories féministes, l’absence de compte-rendus de ces rencontres à des femmes féministes qui le souhaiteraient les rendent propices à produire une dynamique masculiniste. […] Ils développent une approche principalement théorique du féminisme, cherchent perpétuellement à le reformuler. Leur discours (puisqu’il s’agit essentiellement de parler) sur le féminisme peut servir de tremplin dans le milieu militant ou universitaire, ce qui s’explique assez logiquement : au vu du peu d’hommes qui sont, de près ou de loin, compagnons de route du féminisme, il peut être tentant de chercher à se faire remarquer par ce biais, de se distinguer. »

      Dans le féminisme matérialiste radical, la place des personnes associés au genre homme est très bien problématisé. Il s’agit en effet inévitablement d’accepter la critique de son propre genre, en revendiquant l’abolition des genres. Il faut critiquer le masculin en soi, chercher des modes de relations non-oppressifs avec les autres.

      « Il s’agit aussi d’éviter de tirer de nouveaux bénéfices de notre engagement, ce qui implique de ne pas soutenir de façon ostentatoire les luttes féministes, mais plutôt de s’interroger sur nos pratiques individuelles et collectives. […] Il est évident que les actes oppressants que nous produisons ne se résorberont pas tous seuls, ni par l’effet magique d’une théorie, fusse-t-elle radicale.
      Dénoncer les comportements sexistes d’autres hommes est souvent plus facile, valorisant pour un homme que reconnaître ses propres pratiques d’oppression et d’exploitation des femmes. Il nous semble qu’une pratique réellement anti-masculiniste consiste à faire face à nos responsabilités lorsque des personnes subissant nos actes les critiquent, et plus généralement à leur rendre compte de nos pratiques masculinistes.
      Enfin, au niveau collectif, il nous paraît important de sortir du déni entourant nos pratiques de pouvoir, grandes ou petites. D’apprendre à les déceler dans un groupe, de créer des espaces de discussion pour parler du fonctionnement collectif, sans attendre qu’un acte particulièrement grave se produise. De quitter cette solidarité masculine qui entretient l’existence du patriarcat, qui en interdit la remise en cause.

      Dans cette perspective, la brochure Anonyme. Un mouvement contre les femmes. Identifier et combattre le masculinisme. Hivers 2010. propose : John Stoltenberg « Auteur de Refusing to be a man. Essays on sex and justice, Portland, Meridian, 1990. Metteur en scène étasunien, cofondateur de Men against pornography, il a développé ses réflexions sur les hommes et la masculinité - d’un point de vue d’homme homosexuel - en lien avec Andrea Dworkin, auteure et militante féministe radicale, qui s’est notamment impliquée contre la pornographie aux États-Unis. » C’est le livre dont j’ai rpoposé le lien plus haut.

    • @rastapopoulos, fais semblant de ne pas comprendre ce que je dis. Tu peux toujours devenir chrétien ou musulman, passer des années en usine pour comprendre au plus près la lutte ouvrière. Tu peux soutenir des causes d’émancipation sans être forcément du côté des opprimés (Edit : sans être forcément toi-même opprimé), autant tu ne sauras jamais ce qu’est d’être une femme ni un black-panthers.
      Ce n’est pas un reproche, c’est la réalité.

    • N’importe quoi, j’ai parfaitement compris et je parle donc bien du nommage de ces gens. Si on fait une distinction pour le féminisme, on doit le faire pour les autres luttes aussi, non ?

      Apparemment ya une typologie en trois temps :
      1) ceux qui sont opprimés : ici les « femmes »
      2) ceux qui sont opprimés ET qui se battent contre les oppresseurs : les « féministes »
      3) ceux qui ne sont PAS opprimés mais qui disent soutenir ceux qui sont opprimés et qui se battent : les « pro-féministes »

      C’est pas con comme distinction, mais dans ce cas elle doit être appliquées aux autres luttes de libération (esclavage, colonisation) non ?

      Mais ça ne m’empêche pas de dire que c’est souvent bien d’avoir une bannière commune quand on se bat pour ou contre une cause, et que du coup, là on a uniquement des groupes séparés quand on « parle de... ». Sauf à chaque fois à faire des phrases hyper-lourdes en disant « les féministes ET les pro-féministes », « les anti-colonialistes ET les pro-anti-colonialistes », etc. Ce qui n’est pas forcément très fédérateur.

    • Sauf que tes exemples sont pas bons : anti-colonialiste, c’est comme anti-patriarcat, et personne ne reprocherait à des mâles de s’en prévaloir. Féministe a un autre sens, et le fait est qu’opérer la distinction a pour objectif précis de marginaliser les mâles dans les mouvements féministes car sinon, ça a été maintes fois constaté, ils prennent toute la place. C’est un peu le même raisonnement qu’on trouve dans les groupes non-mixtes, ce qui a existé dans certains groupes noirs pendant les luttes pour les droits civiques si je ne m’abuse… (pour continuer dans cette comparaison).

    • Oui et non, on retrouve le problème avec « anti-raciste », et dans ces associations on sait qu’il y a essentiellement des blancs qui parlent pour ceux qui sont opprimés de racisme. Donc dans ces cas-là aussi il faudrait cette typologie en trois volets (ou quatre si on doit donc trouver aussi le quatrième terme qui fédère) pour marginaliser ceux qui « parlent à la place ».

    • Ah mais véritablement je dois mal m’exprimer ! Il n’y a aucune raison à qualifier de pro-anti-colonialiste ceux qui se battent contre le colonialisme. Ces luttes ont ceci de distinct qu’elles sont des luttes qui ne touchent pas aux fondements inconscients et physiologiques des constructions inégalitaires.

      Les communistes ont pris le pouvoir, les esclaves ont obtenu leur liberté, les colonisés chasseront les colonisateurs, mais les femmes continuent de subir l’oppression du à leur sexe.

      Quand tu es une femme, tu as de forte chance de le rester toute ta vie. Et ce que tu vivras en tant que femme n’aura souvent rien à voir avec un choix quelconque ou un pays, même si nous sommes d’accord que ton éducation sera genrée, ta condition humaine de femme échappera même en partie à ta culture. Par exemple, en tant que femme tu auras sur toi le poids de la reproduction de l’espèce, ou que tu sois née dans le monde, et de n’importe quel milieu. Ouvrière ou bourgeoise, noire ou blanche, toute ta vie le cycle de ton corps féminin te le rappellera, et la société s’attend à ce que tu produises d’autres êtres humains de ton ventre.
      Etre féministe c’est beaucoup de choses, mais c’est aussi demander à exister autrement que comme reproductrice. Sens-tu le poids d’être une reproductrice maintenant que je te l’ai montré ?
      Veux-tu que je te raconte comment je me suis battue contre mon employeur parce qu’il m’a viré lorsque j’étais enceinte, comme cela arrive à beaucoup d’autres femmes ? Veux-tu que je te raconte comment on a refusé de m’inclure dans le core d’un logiciel libre sur lequel je bosse depuis 10 ans ?

      Déjà en tant que femme, réussir à comprendre et à exprimer l’oppression que les femmes subissent est un long chemin de découverte et de réflexion ou les causes et les responsabilités s’enchevêtrent, et où les féminismes sont divers. Je suis d’accord que la lutte contre le patriarcat et contre les banquiers ou les banquières se fait en commun. Mais je vais être franche, je pense que les féministes n’ont pas besoin de féministes masculins, parce que depuis toujours le soutien masculin a enfermé les femmes dans la sphère enfantine et on sait également ce que veut dire un souteneur. Si les femmes souhaitent leur indépendance ce n’est pas pour vivre entre elles, c’est parce qu’elles sont en train d’étouffer.

      Quel problème y-a-t-il réellement pour que tu ne supportes pas, toi en tant qu’homme, que ce mot ’féministe’ ne te soit pas attribuable ?

    • Ah moi je m’en fiche, justement, je ne me suis jamais défini en tant que féministe. Ni pro-féministe d’ailleurs. L’article du zine dit d’ailleurs qu’un homme ne devrait s’attribuer ni le mot « féministe », ni non plus « pro-féministe » lorsque c’est lui-même qui s’auto-définit. En fait quand on est un homme, et qu’on soutient cette cause, vaut mieux ne pas trop parler.

      Et justement pour la comparaison avec les autres causes, là où c’est comparable c’est justement sur ce point qu’un groupe de personne « parle à la place » d’un autre. Donc je disais que la distinction aurait un sens aussi dans ces cas-là (mais que c’est bien d’avoir aussi un terme sous la main qui permet de fédérer l’ensemble).

    • Euh, tu confonds s’en fiche du sujet de cette distinction, et s’en fiche de pouvoir se définir comme féministe là.

      Clairement je m’en fiche pas du sujet de cette distinction, et justement depuis le début je dis que je suis d’accord avec cette distinction..
      (1. mais qu’il faudrait peut-être du coup la généraliser à d’autres cas où des gens « parlent à la place de », et 2. mais que c’est bien d’avoir AUSSI un « terme commun » pour fédérer ceux qui sont pour telle cause).

    • @baroug il me déconcentre ton lol :p

      @touti j’ai enfin lu le texte de #Francis_Dupuis_Dery que tu as mis en lien il est très interessant et bien pessimiste. En somme il ne faudrait pas que les hommes féministe ou pro-féministes ou anti-patriarcaux se réunissent en groupes. (Ce texte est d’ailleurs une critique assez franche du mouvement « zero machos » il me semble, mouvement qui prend en plus position sur un sujet que #Francis_Dupuis_Dery conseil d’éviter.)
      Pour ces hommes, il faudrait qu’ils restent atomisés et invisible au sein des luttes féministes et qu’ils se concentrent sur leur disempowerment individuel et collectif (mais sans faire de collectifs car ca leur redonnerait du pouvoir).
      En tout cas j’ai bien aimé la distinction des pouvoirs, « pouvoir de », « pouvoir sur » et « pouvoir avec », ca va m’aider a réfléchir sur par mal de choses. Merci bien @touti ^^

    • La non-mixité de dominants, c’est caca
      http://pink.reveries.info/post/2013/08/28/La-non-mixit%C3%A9-de-dominants%2C-c-est-caca

      Ce qui là encore peut partir de bonnes intentions, mais quand t’y réfléchis un peu ça revient à avoir un groupe qui prétend être actif sur la question du #féminisme et dont sont tout simplement exclues les meufs. Et comme en général ces gars n’ont pas à gérer ce que les meufs féministes ont à gérer au quotidien, comme gérer des agresseurs, essayer de soutenir les copines agressées, ne rien oser faire de peur de se faire agresser, bizarrement ça va être les groupes qui vont faire les trucs valorisants, les trucs les plus publics, etc. Sans compter qu’évidemment c’est plus facile d’avoir de la visibilité quand tu as des capacités de réseauter avec des gens ou simplement d’avoir toi-même une position sociale de ouf. Prenons l’exemple de #Zero-Macho, qui se revendiquent « des hommes contre la prostitution » ou « fiers de ne pas être clients ». En dehors des positions politiques qu’ils peuvent avoir, si tu regardes leurs positions sociales c’est assez hallucinant : y’a trois porte-paroles, dont Patric Jean, réalisateur de documentaires quand même bien diffusés (son film « la #domination masculine » est, je pense, le documentaire sur la question du #sexisme le plus diffusé ces dernières années), et Gérard Biard, rédacteur en chef de Charlie Hebdo. Perso je connais peu de groupes non-mixtes meufs avec une documentariste renommée et une rédactrice en chef de journal, au mieux y’a une meuf qui mets des vidéos sur youtube et une qui fait un fanzine.