• Futur ouvert : de la planification à la scénarisation
    https://metropolitiques.eu/Futur-ouvert-de-la-planification-a-la-scenarisation.html

    L’agence TVK propose de s’inspirer du modèle des séries télévisées pour « scénariser » le projet urbain et sortir l’urbanisme des visions planificatrices dominantes. Elle défend une approche souple, itérative et attentive au présent. L’urbanisme, discipline constitutivement tournée vers la prévision, l’organisation et l’aménagement, doit pourtant faire avec une dimension désormais incontournable : l’imprévisibilité. L’épidémie de Covid-19 est l’exemple le plus récent des bouleversements – crises économiques, #Terrains

    / #architecture, #aménagement, #série_télévisée, #projets_urbains, #Grand_Paris

    https://metropolitiques.eu/IMG/pdf/met_tvk.pdf

  • Vers la fin du #développement_durable comme outil de justification du projet ? Un éclairage par les concours de #projet_urbain

    Cet article analyse les logiques d’intégration du développement durable1, comme contenant et comme porteur de contenus dans le processus de conception urbaine au sein des agences privées d’#architecture, d’urbanisme et de paysage, en France. S’appuyant et prolongeant les résultats d’une enquête par immersion (entre 2010 et 2013) au sein d’une agence parisienne, nous analysons trois situations de concours de #projets_urbains, moments d’observation privilégiés (et singuliers) pour éclairer conjointement 1) la diversité des logiques d’appropriation du développement durable dans ces agences (tant dans les modalités de mise en récit que dans les contenus mobilisés et les collaborations envisagées) ; 2) la diversité des logiques d’action (convergentes ou divergentes) au sein de telles organisations. Finalement, nous faisons l’hypothèse de la fin d’une période de justification du projet urbain par le développement durable.

    http://www.riurba.review/Revue/vers-la-fin-du-developpement-durable-comme-outil-de-justification-du-proj
    #urbanisme

  • La #banlieue, un projet social. Ambitions d’une #politique_urbaine, 1945-1975

    La France, au sortir de la Seconde Guerre mondiale, connaît une crise du #logement sans précédent, dont l’appel de l’#abbé_Pierre en 1954 marque le paroxysme. Une action forte s’avère indispensable. C’est dans ce contexte que l’État français a entrepris, dès 1945, l’une des plus formidables expériences sociales et architecturales du XXe siècle : transformer un pays essentiellement rural en une nation urbaine résolument moderne – cela en bâtissant massivement, en #périphérie des villes historiques. Si ces environnements suburbains d’après-guerre, hérissés de #tours, de #barres et de #mégastructures, sont souvent perçus comme le résultat anarchique d’un désintérêt politique, #Kenny_Cupers démontre que leur construction a, au contraire, été guidée par de ferventes #ambitions et #aspirations, notamment au sein de l’Administration. Synthèse très documentée d’une vaste révolution urbaine, des #bidonvilles de l’après-guerre jusqu’aux #villes_nouvelles, ce livre relate et analyse trois décennies d’#expérimentations au cœur desquelles était placé l’#habitat, nouvel enjeu du #modernisme, et établit une véritable généalogie de la banlieue française. Cette histoire détaillée des #projets_urbains de grande envergure menés par la France d’alors – et qui se sont révélés être une #spécificité_nationale – met au jour toute la complexité théorique, sociologique, administrative, etc., qui sous-tend la réalisation de ce « #projet_social ». Cet ouvrage, servi par une iconographie riche et évocatrice, s’appuie en outre sur de précieuses archives de première main.


    https://www.editionsparentheses.com/La-banlieue-un-projet-social
    #urban_matter #livre #histoire #France #géographie_urbaine

    • « l’État français a entrepris, dès 1945, l’une des plus formidables expériences sociales et architecturales du XXe siècle : transformer un pays essentiellement rural en une nation urbaine résolument moderne »



      La France avait comme principal problème un manque de main d’oeuvre pour une industrie en manque de modernisation.
      Un baisse de la natalité, depuis plus d’un siècle, avec aggravation lors de la guerre précédente.

      Par ailleurs, 20 % des logements avaient été détruits par les bombardements.
      A Paris, 10 % de la population vivait à l’hôtel, en meublés.

      Cette modernisation de l’habitat avait aussi été une demande du CNR, comme celui du plein emploi.
      Ce plein emploi a donné ce qui est communément appelé les 30 glorieuses.

  • Usages de la #mémoire dans les projets de #renouvellement_urbain. Le cas des #espaces_hérités de l’#industrie_française

    Les projets de renouvellement #urbain sur des espaces hérités de l’#industrie constituent des #lieux d’observation privilégiés pour saisir les processus d’actualisation, de sélection et de transmission de mémoires. Considérant ces processus dans cinq villes françaises (#Saint-Etienne, #Nantes, #Clermont-Ferrand, #Givors et #Saint-Chamond), cet article interroge les différents contextes de mobilisation de la mémoire dans les #projets_urbains et invite à envisager ce qui pourrait justifier et construire des catégories générales à même d’instruire la comparaison, voire d’organiser une #typologie, ayant trait aux usages politiques et sociaux de la mémoire dans les projets d’#aménagement_urbain.

    http://articulo.revues.org/2464
    #ville #France

    • Le Rize de Villeurbanne tout comme cet article me semble typiques d’une intelligentsia culturelle qui, utilisant des concepts universitaires un peu verbeux pour parler du monde ouvrier ou de ce qu’il en reste, ne fait qu’accentuer la séparation qu’elle semble pourtant dénoncer.

      Derrière le jargon fumeux, le Rize est en fait un établissement municipal assez classique : une médiathèque, un lieu d’expo et les archives municipales. La dernière fois que j’y suis passé, il y avait une expo sur l’implantation religieuse dans la ville. Ce qui m’a frappé c’est qu’il n’y avait aucun lien entre la salle d’expo et les collections de la médiathèque. Aucune sélection de livres à emprunter provenant de la médiathèque ne venaient appuyer l’expo, c’était pourtant la moindre des choses étant donné l’ambition affichée du lieu. Le Rize est situé non loin de la médiathèque centrale de la ville et n’est pas du tout implanté dans un quartier laissé pour compte.

      Ce que pointe l’auteur est tout à fait vrai : il y a une sorte de mise en spectacle du monde ouvrier pour mieux acter de sa disparition. Mais heureusement, on nous informe de :

      la mise place d’un groupe informel, à l’initiative du directeur du Rize, regroupant outre lui-même, la responsable des expositions du Rize, une chargée de mission du service de l’urbanisme, une chercheure à l’inventaire du patrimoine, un président d’association et l’auteur de ces lignes. Ce groupe s’est emparé de la question du patrimoine villeurbannais, dans le contexte de révision du PLU-H, considérant qu’elle ne pouvait être traitée indépendamment de la question mémorielle et devait être mise en débat.

      Comme dans tous ces projets à saveur « participative » l’initiative part du haut, d’une élite qui maîtrise les « concepts » et rien n’est spontané. Il semblerait à la lecture de cet article que Villeurbanne soit une ville dortoir où les habitants complètement passifs sont sommés de se réveiller pour « participer » enfin aux grandioses initiatives des technocrates locaux. Où est l’éducation populaire ? Où est le lien ne serait-ce qu’avec les organisations syndicales locales qui ont bien sûr une mémoire mais qui sont encore bien vivantes ? À Villeurbanne comme à d’autres endroits, c’est une sorte de nomenklatura municipale qui prétend tout incarner. Et lorsque des initiatives plus alternatives comme par exemple le squat politique Le Boulon rue Verlaine se mettent en place, elles sont virées manu-militari.