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  • Avortement : au tour de la Louisiane de restreindre l’IVG | Slate.fr
    http://www.slate.fr/story/177858/loi-anti-avortement-louisiane-etats-unis-democrates

    Ces derniers mois, les lois visant à restreindre l’avortement se sont multipliées dans le Sud des États-Unis. C’est désormais en Louisiane que la Chambre des représentants vient d’adopter une loi interdisant l’avortement dès lors que les premiers battements du cœur de l’embryon peuvent être repérés. Cela revient à interdire l’IVG au-delà de la sixième semaine de grossesse, moment où les battements de cœur commencent généralement à être décelables.
    Une loi portée par des démocrates

    Adopté à 79 pour et 23 contre dans une Chambre contrôlée par les républicains, le projet de loi a cependant été écrit par un sénateur démocrate et a reçu le soutien du gouverneur John Bel Edwards, autre démocrate candidat à la réélection en cette saison législative. Cette configuration est assez nouvelle, les opposants aux lois restrictives sur l’avortement trouvant habituellement leurs soutiens politiques chez les démocrates, depuis que leur parti avait adopté dans les années 1990 un slogan pour un avortement « sûr, légal et rare ».

    Le gouverneur Edwards a cependant un engagement de longue date contre l’avortement, qui avait déjà été un thème mis en avant dans sa précédente campagne de 2015.

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    C. Denise Marcelle, démocrate membre de la Chambre des représentants a déclaré qu’« il devrait être inadmissible que nous restions assis ici à dicter quoi faire avec le corps d’une femme ».

    Le vote a pourtant eu lieu ce mercredi 29 mai, alors qu’une série d’amendements visant à établir des exceptions en cas de viol ou d’inceste ont été rejetés. Seules les femmes présentant un « risque grave » de santé seraient susceptibles d’être autorisées à avorter au-delà de la détection d’un rythme cardiaque fœtal. Les médecins qui pratiqueraient tout de même des avortements risqueraient deux ans de prison.

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    Vers une contestation du Roe v. Wade ?

    Les détracteurs du droit à l’avortement espèrent que la vague législative de restriction de l’IVG qui a gagné l’Alabama, la Géorgie, le Kentucky, le Mississippi, le Missouri et l’Ohio, permettra de revenir sur le droit constitutionnel à l’avortement entériné par le Roe v. Wade en 1973, en portant l’affaire devant la Cour suprême.

    La loi doit entrer en vigueur en novembre prochain, mais sera contestée par les mouvements de défense des droits civiques.

    Au Mississipi, un juge de la Cour fédérale de district a récemment bloqué une loi similaire qui devait entrer en vigueur au premier juillet, estimant qu’elle « empêchait le libre choix d’une femme, qui est essentiel à la dignité et à l’autonomie d’une personne ». Dans l’Arkansas, le Kentucky, l’Iowa et le Dakota du Nord, l’application ce type de loi a également été empêchée, en dépit de l’avis favorable des gouverneurs.

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    La nomination à la Cour suprême du juge Brett M. Kavanaugh par le président Donald Trump en octobre 2018 a cependant donné une majorité conservatrice à la Cour suprême, ce sur quoi misent les dits « pro-life » pour revenir sur la jurisprudence concernant le droit à l’avortement.

    • Les hommes hétéros des USA doivent se faire vasectomiser pour ne pas participer à cette torture de masse des femmes. Il serait temps de leur faire comprendre que ces lois font de chacun d’eux un bourreau. Si ils persévèrent dans la sexualité fécondante ils sont coupables de barbarie. Les hommes hétéros qui prennent le risque de féconder des femmes dans les pays interdisant l’IVG sont criminels.
      Leurs penis sont des furoncles.
      Ce qui leur sort de la verge c’est du pus.
      Il va falloir que je fasse un dessin là dessus.

    • Je ne voie pas le rapport entre la contraception masculine et l’extermination de masse. Je ne voie pas non plus de virilisme dans ma volonté de pointé le fait que les femmes ne se fécondent pas seules. Mais merci @igor_babou de me comparé à Solanas, c’est toujours agréable de sentir la peur chez l’oppresseur et de constater que j’ai visé juste.

      #mansplanning #fraternité #déni

      A part ca j’ai écrit un début de nouveau sort, j’en ai demandé la traduction à une amie anglophone pour le faire tournée aux USA afin qu’ @igor_babou ne soit pas le seul nécessiteux à bénéficier de mes bienfaits.

      Aux hommes hétéros des USA et des pays qui interdisent l’IVG qui prennent le risque de féconder.

      Il serait temps de comprendre,
      Que ces lois font de vous des bourreaux.
      Elles font de vos bourses des poires d’angoisses,
      De vos verges, des furoncles,
      Et de votre sperme, du pus
      qui pourrit la vie des femmes par le ventre.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Car une grossesse non désirée,
      C’est un viol ininterrompu de 9 mois.
      Vous qui prenez le risque d’ensemencer,
      Dans les pays interdisant l’IVG,
      Vous êtes la lie de l’humanité,
      Votre sperme vous pouvez garder.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Vous qui acceptez la baise en pays sans IVG,
      Vos enfants en priorité on doit faire passé.
      Car l’interdiction de l’avortement
      C’est le moyen que vous avez trouvé
      Pour nous imposer votre descendance
      Des violeurs et des tortionnaires.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Vous êtes plus ignobles que les législateurs,
      Car c’est de vos pénis que vous détruisez
      Celles que vous prétendez aimer.
      A vous de vous mobiliser
      Et de ne plus êtres les déchets putrides
      Que ces lois font automatiquement de vous.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      Si vous ne voulez pas être confondus
      Avec un canon chargé à l’agent orange
      C’est à vous de lutter contre Trump
      Et de vous en démarquer.
      Les femmes ne se fécondent pas toutes seules,
      Les fauteurs d’IVG c’est vous.

      Faites vous vasectomiser, faites vous contracepter
      Prenez vos responsabilités, arrêtez de féconder
      Et allez militer pour l’IVG.

      #mégèrisme

    • @igor_babou

      Pour ce que j’en comprends, il n’y aucune connotation génocidaire et/ou viriliste dans les propos de @mad_meg. Ils sont plutôt destinés à instiller, chez ceux qui brandissent à tort et à travers leurs attributs fécondants (et par là même oppressifs), le même dégout révolté que ces comportements inspirent à celles qui en pâtissent.

      Les phallus sont des instruments de domination symbolique autant que des armes de guerre bien concrète. C’est peut-être difficile à intégrer lorsqu’on en est porteur, mais l’enjeu mérite largement de refuser une axiologie faussement neutre.

    • Il ne me semble pas avoir lésiné sur les arguments. Toi tu ne fait que me traiter d’idiote et de nazie. Tu peu quitter seenthis si tu es aussi couillon que tu en as l’air et qu’une personne suffit à te privé de toutes les autres. En attendant je vais te bloquer ca fera des vacances à tout le monde et je te laisse avec ton auto-certificat de mec jamais macho parce qu’il a fait un discours pour soutenir une femme excellente à l’institut prout-prout.

    • Oui c’est ce raccourcie qui lui permet de me traiter de genocidaire.

      en tout cas je remercie cet igor de m’avoir confirmé que je suis sur la bonne voie. Tant que l’IVG est un truc de femmes tout va bien et il n’y a aucun homme dans la discussion, mais dès que le moindre effort de responsabilisation est demandé à un homme les masques tombent. Je relève aussi le manque d’humour total du gonze et comme d’habitude il n’as été voire aucun des liens qui lui ont été fournis car le pouvoir divin de ses couilles sacrée lui donnent la science infuse.

    • en écoutant Liogier dans un débat il explique que les hommes utilisent une « stratégie de méconnaissance » qui n’est pas l’ignorance, mais un choix délibéré de ne pas se former ou étudié un sujet.
      C’est à mon avis la stratégie adopté par ces hommes, méconnaitre intentionnellement la contraception.
      https://seenthis.net/messages/784526

      #domination_masculine #stratégie_de_méconnaissance

      Autre technique de domination mise en évidence dans la meme discusion ; la confusion - le hors sujet.
      exemple - sur #me_too parlé de « on ne peu plus séduir » alors que Metoo dénonce les agressions sexuelles et non la séduction. La séduction n’as aucun rapport avec le sujet.
      exemple - sur un appel à la résponsabilisation des personnes en capacité d’en fécondé d’autres dans des pays interdisant IVG, un dominant répond ; massacre de masse, y a des femmes qui veulent pas d’IVG, et #tone_policy
      #stratégie_de_domination

  • Aux #États-Unis, la déconnexion est réservée aux #enfants #riches | Courrier international
    https://www.courrierinternational.com/article/aux-etats-unis-la-deconnexion-est-reservee-aux-enfants-riches

    Il n’y a pas si longtemps, on craignait qu’en ayant accès plus tôt à #Internet, les jeunes des classes aisées n’acquièrent davantage de compétences techniques et qu’il n’en résulte un fossé #numérique. De plus en plus d’établissements scolaires demandent aux élèves de faire leurs devoirs en ligne, alors que seulement deux tiers des Américains ont accès au haut débit.

    Mais aujourd’hui, alors que les parents de la #Silicon\Valley craignent de plus en plus les effets des #écrans sur leurs enfants et cherchent à les en éloigner, on redoute l’apparition d’un nouveau fossé numérique. Il est possible, en effet, que les enfants des classes moyennes et modestes grandissent au contact des écrans et que ceux de l’#élite de la Silicon Valley reviennent aux jouets en bois et au luxe des relations humaines.

    Ce mouvement est déjà amorcé. Les #écoles maternelles à l’ancienne, qui proposent un apprentissage par le jeu, sont en vogue dans les quartiers huppés, alors que l’Utah finance une école maternelle entièrement en ligne, à laquelle sont inscrits quelque 10 000 enfants. Les autorités ont annoncé que les écoles maternelles en ligne se multiplieraient en 2019 grâce à des subventions fédérales versées aux États du Wyoming, du Dakota du Nord et du Sud, de l’Idaho et du Montana.

    Selon une étude de Common Sense Media, une organisation à but non lucratif qui surveille l’exposition aux réseaux sociaux, les jeunes issus de familles modestes passent une moyenne de huit heures et sept minutes par jour devant des écrans à des fins récréatives, alors que la durée est de cinq heures et quarante-deux minutes chez des jeunes plus aisés. (Cette étude a pris en compte chaque écran séparément, si bien qu’un enfant qui chatte une heure sur son téléphone tout en regardant la télévision est considéré comme ayant passé deux heures devant des écrans.) Deux autres études montrent que les enfants blancs sont beaucoup moins exposés aux écrans que les enfants africains-américains et latino-américains.

    Et, selon les parents, il existe un fossé numérique croissant entre les établissements publics et privés d’un même quartier. Alors que la Waldorf School of the Peninsula, une école privée pratiquant la #pédagogie Waldorf très cotée chez les cadres de la Silicon Valley, interdit la plupart des écrans, l’établissement voisin, le collège public Hillview Middle School, met en avant son programme d’#enseignement sur #tablettes.

  • Déclaration de Leonard Peltier du 6 février 2018 - « Je suis bouleversé car aujourd’hui débute ma 43ème année d’emprisonnement. » - CSIA-Nitassinan
    http://www.csia-nitassinan.org/spip.php?article887

    L’amérindien Leonard Peltier est avec Mumia Abu Jamal un des plus anciens prisonnier politique aux Etats-Unis.

    Déclaration de Leonard Peltier du 6 février 2018

    Chère famille, chers amis et soutiens,

    Je suis bouleversé car aujourd’hui débute ma 43ème année d’emprisonnement.

    J’ai eu de si grands espoirs durant ces années de pouvoir être libéré et retourner auprès de ma famille dans le Dakota du Nord. Et en 2018 je suis toujours ici à lutter pour ma liberté par rapport à ce qu’il s’est passé en 1973.

    Je ne veux pas paraître ingrat auprès de mes soutiens qui sont restés à mes côtés durant toutes ces années. Je vous aime de tout mon cœur et vous respecte et vous remercie pour l’amour et le respect que vous m’avez donnés.

    Mais la vérité est que je suis fatigué et que souvent mes maladies me font souffrir avec peu de répit pendant des jours à chaque fois. Je viens d’avoir une opération du cœur et j’ai d’autres problèmes de santé qui nécessitent d’être traités : mon anévrisme de l’aorte, qui pourrait éclater à tout moment, ma prostate et mon arthrose de la hanche et des genoux.

    Je ne pense pas avoir dix années de plus, et ce que j’ai comme temps je voudrais le passer avec ma famille. Rien ne pourrait m’apporter plus de bonheur que de pouvoir serrer dans mes bras mes enfants, mes petits-enfants, et mes arrière-petits-enfants.

    Je ne suis pas venu en prison pour devenir un prisonnier politique. J’ai fait partie de la résistance autochtone depuis l’âge de neuf ans. Ma sœur, ma cousine et moi avons été kidnappés et emmenés dans une école résidentielle. Cet incident et la façon avec laquelle il affecte ma cousine Pauline, a un énorme impact sur moi. Ce même sentiment me hante alors que je repense à mes 42 dernières années de détention arbitraire.

    La détention arbitraire me fait le même effet que lorsque j’ai entendu la fausse déclaration créée de toute pièce du F.B.I. sur la présence de Myrtle Poor Bear à Oglala la nuit de la fusillade.

    Un document fabriqué utilisé pour m’extrader illégalement du Canada en 1976.

    Je sais que vous savez que les dossiers du F.B.I. sont plein d’informations qui prouvent mon innocence. Plusieurs de ces dossiers sont d’ailleurs toujours refusés à mon équipe juridique.

    Durant mon pourvoi avant la Cour d’appel fédérale “8th Circuit”, l’ancien Procureur, Lynn Crooks, a dit au Juge Heany : « Votre honneur, nous ne savons pas qui a tué ces agents. Davantage, nous ne savons pas quelle a été la participation là-dedans, s’il y en a eu une, de Monsieur Peltier ».

    Cette déclaration me disculpe, et j’aurais dû être relâché. Mais je suis là, 43 ans plus tard à continuer de lutter pour ma liberté !

    J’ai plaidé mon innocence depuis si longtemps maintenant, dans tant de cours de justice, à travers tant de déclarations émises par le Comité de Défense International de Leonard Peltier, que je ne vais pas débattre ici. Mais je vais répéter que JE N’AI PAS TUER CES AGENTS !

    Tout de suite j’ai besoin que mes soutiens ici aux États-Unis et à travers le monde m’aident. Nous avons besoin de dons grands ou petits pour aider à payer mon équipe juridique afin qu’elle recherche ce qui me conduira de nouveau devant une cour ou me rapprochera de chez moi ou d’un communiqué compatissant avec mon pauvre état de santé et mon âge. S’il-vous-plaît aidez moi à rentrer à la maison, aidez moi à gagner ma liberté !

    Une nouvelle pétition que mes frères et sœurs Canadien.ne.s font circuler internationalement sera attaché à ma lettre. S’il-vous-plaît téléchargez là et emmenez la avec vous à votre travail, école ou lieu de culte. Obtenez autant de signatures que possible, un MILLION serait génial !

    Je suis un guerrier depuis l’âge de neuf ans. En 1973 je suis resté un guerrier. Je suis là depuis trop longtemps. Le début de ma 43ème année ajouté à près de 20 ans de remise de peine pour bonne conduite, fait plus de 60 ans passés derrière les barreaux.

    J’ai besoin de votre aide. J’ai besoin de votre aide aujourd’hui ! Une journée en prison pour moi est une vie entière pour ceux qui sont à l’extérieur car je suis isolé du monde.

    Je reste fort uniquement grâce à votre soutien, à travers vos prières, votre activisme et vos dons qui maintiennent ma défense en vie.

    Dans l’Esprit de Crazy Horse

    Doksha (A plus tard),

    Leonard Peltier

  • Rediffusion ce soir à la télé en France :

    17 octobre à 20h30 sur la Chaine Parlementaire : UN AUTRE REVE AMERICAIN - INDIENS DU DAKOTA, de Simon Brook
    http://television.telerama.fr/tele/programmes-tv/indiens-du-dakota,108754677.php

    Si « nous n’héritons pas de la terre de nos ancêtres, [mais] l’empruntons à nos enfants » , comme le suggère une voix d’outre-tombe au tout début de ce documentaire, que dire de la cession de terrains, par des Indiens, aux adeptes de la fracturation hydraulique ? En abandonnant à l’industrie pétrolière le droit d’exploiter les sous-sols de leur réserve au risque de la polluer, certains membres de la nation MHA (Mandan, Hidasta et Arikara) accèdent à de meilleures conditions de vie ; mais pour combien de temps et de générations ? Ces tribus risquent-elles de perdre ce qu’elles sont dans ce qui paraît être, vu d’Europe, un pacte avec le diable ? Ces questions et quelques autres se font jour au fil du film qu’a tourné Simon Brook dans un Midwest évoquant par moments l’univers de Fargo . Loin des enquêtes passablement manichéennes auxquelles donnent souvent lieu les sujets environnementaux, son film accorde une large place au point de vue du spectateur, en mettant en avant quelques Indiens hauts en couleur dans des paysages dominés par les monstres d’acier qui pompent l’or noir du Dakota du Nord. On n’oubliera pas de sitôt Biron Baker, médecin philosophe dont la mélancolie se teinte d’un léger sourire en évoquant le faible poids de la culture de ses ancêtres face à l’absurde cupidité de ses contemporains.

    #USA #Dakota_du_Nord #Autochtones #Pétrole #Pipeline

  • Aux États-Unis, les Républicains légifèrent déjà pour réprimer durement les manifestations pacifiques
    https://www.bastamag.net/Aux-Etats-Unis-les-Republicains-legiferent-deja-pour-reprimer-les

    Donald Trump n’était pas encore investi président des États-Unis que, depuis quelques semaines, les Républicains de plusieurs États du pays essaient de faire passer des lois pour réprimer très durement les manifestations de rue et blocages de voies publiques. Début décembre, les Sioux de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, ont remporté une importante victoire contre un projet d’oléoduc après avoir bloqué le chantier pendant neuf mois (voir notre article). C’est justement dans cet État du Nord des (...)

    En bref

    / #Atteintes_aux_libertés, #Luttes_sociales, #Amériques, #Conservateurs

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  • L’Amérique de Sanders sur le sentier de la révolte | Zinzinement vôtre
    http://loveliveminimal.tumblr.com/post/156123930685/lamérique-de-sanders-sur-le-sentier-de-la-révolte

    Avec les élections américaines il semble surgir aux Etats-Unis un mouvement de masse contestataire sans précédent suite à la campagne de Bernie Sanders qui a soulevé un réel enthousiasme, et qui se renforce avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. Un des points fort de cette dynamique se trouve sur la réserve Sioux de Standing Rock dans le Dakota du nord où depuis avril 2016 les native refusent le passage d’un oléoduc menaçant leurs terres et surtout leur eau. Regroupant aujourd’hui …

  • L’Amérique de Sanders sur le sentier de la révolte | Zinzinement vôtre
    http://www.zinzine.domainepublic.net/?ref=2742

    Avec les élections américaines il semble surgir aux Etats-Unis un mouvement de masse contestataire sans précédent suite à la campagne de Bernie Sanders qui a soulevé un réel enthousiasme, et qui se renforce avec l’arrivée de Trump à la Maison Blanche. Un des points fort de cette dynamique se trouve sur la réserve Sioux de Standing Rock dans le Dakota du nord où depuis avril 2016 les native refusent le passage d’un oléoduc menaçant leurs terres et surtout leur eau. Regroupant aujourd’hui quelques 20 000 militants indiens, vétérans, écologistes, syndicalistes, gens de gauche, ce mouvement est en coordination avec des dizaines de luttes sociales et économique dures mobilisant les travailleurs afro-américains et latinos présentent dans plusieurs centaines de villes et se référant à Bernie Sanders. Un (...)

    http://www.zinzine.domainepublic.net/emissions/ZVO/2017/ZVO20170103-L'AmeriqueDeSandersSurSentierRevolte.mp3

  • Le Peuple originaire des Sioux du Dakota se soulève contre un mégaprojet d’oléoduc
    https://nantes.indymedia.org/articles/36413

    Les Etats Unis se confrontent à l’une des plus grandes rébellions des peuples originaires depuis près #de 150 ans. Le gouvernement des Etats Unis a décidé il y a deçà quelques mois de construire un oléoduc géant pour connecter le nord du pays jusqu’à l’état de l’Illinois, c’est à dire plus de 1900 kilomètres d’oléoduc. Ce projet doit passer par la réserve de Standing Rock, terre sacrée des Sioux, et menaces les sources d’eau de ces peuples. La réserve indigène de Standing Rock est la sixième plus grand des Etats-Unis et se situe entre l’état du Dakota du Nord et celui du sud, elle est particulièrement grande (10 000 km²) mais ne dépasse pourtant pas les 10 000 (...)

    #Guerre #Education #Economie #Ecologie #Médias #Racisme #Répression #Santé #Resistances #contrôle #social #bouffe #/ #mal #-ismes #en #tout #genres #_anarch-fémin #prisons #centres #rétention #précarité #actions #directes #antifascisme #libérations #nationales #quartiers #populaires #squat #lutte #culture #logement #anti-repression #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #art #immigration #sans-papieres #frontieres #exclusion #chômage #Guerre,Education,Economie,Ecologie,Médias,Racisme,Répression,Santé,Resistances,contrôle,social,bouffe,/,mal,-ismes,en,tout,genres,_anarch-fémin…,prisons,centres,de,rétention,précarité,actions,directes,antifascisme,libérations,nationales,quartiers,populaires,squat,lutte,culture,logement,anti-repression,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement,art,immigration,sans-papieres,frontieres,exclusion,chômage

  • Etats-Unis : Autour de la lutte contre le projet d’extraction de pétrole à Standing Rock (Dakota)-Non Fides
    http://www.non-fides.fr/?Etats-Unis-Autour-de-la-lutte-contre-le-projet-d-extraction-de-petrole-a

    @Ad Nauseam - La lutte contre le projet d’extraction de pétrole dans le Dakota du Nord s’intensifie au États-Unis depuis plus d’un mois : la Dakota Access Pipeline (DAPL) est en train d’être construite pour acheminer le pétrole brut du Dakota du Nord à l’Illinois, passant sous la rivière du Missouri et la terre (...)

    #Non_Fides / #Mediarezo

  • Les autorités américaines rejettent le tracé d’un oléoduc controversé - France 24
    http://www.france24.com/fr/20161205-autorites-americaines-rejettent-trace-oleoduc-controverse-dakota-

    Aux États-Unis, Amérindiens et écologistes viennent de remporter une victoire. Les autorités américaines ont annoncé, dimanche 4 décembre, avoir rejeté le tracé d’un oléoduc controversé dans le Dakota du Nord. Cet oléoduc, baptisé Dakota Access Pipeline, devait traverser quatre États américains sur 1 886 kilomètres et acheminer le pétrole extrait dans le Dakota du Nord, à la frontière canadienne, jusque dans l’Illinois, plus au sud.

    #No_DAPL #ZAD (esprit de la ...)

  • [Etats-Unis] Autour de la lutte contre le projet d’oléoduc dans le Dakota du Nord
    https://nantes.indymedia.org/articles/36359

    Depuis plusieurs mois, la lutte contre le projet d’extraction de pétrole dans le Dakota du Nord s’intensifie au États-Unis : la Dakota Access Pipeline (DAPL) est en train d’être construite pour acheminer le pétrole brut du Dakota du Nord à l’Illinois, passant sous la rivière du Missouri et la terre qui a été garanti à la communauté des Indiens d’Amérique des Sioux lors du traité ‘Fort Laramy’ de 1851.

    #Ecologie #Resistances #actions #directes #usa #Ecologie,Resistances,actions,directes

  • Toujours les mêmes dans les mauvais coups contre les peuples

    CADTM - Les grandes banques françaises derrière le projet d’oléoduc combattu par les Sioux
    http://www.cadtm.org/Les-grandes-banques-francaises

    Les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, s’opposent à un projet d’oléoduc qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau |1|. Le Dakota Access Pipeline, d’une longueur de 1800 kilomètres, doit transporter le pétrole de schiste extrait dans le Dakota du Nord vers les côtes Est et Sud des États-Unis et, au-delà, vers d’autres marchés. Or, selon les chiffres compilés par l’ONG Food and Water Watch, les banques françaises sont engagées dans le projet du Dakota Access Pipeline, pour des sommes dépassant le milliard de dollars.

    Crédit Agricole, Natixis et Société Générale figurent parmi les banques qui ont accordé un prêt de 2,5 milliards de dollars spécifiquement dédié au financement de la construction de l’oléoduc.

    #No_DAPL

  • Les grandes banques françaises derrière le projet d’oléoduc combattu par les Sioux
    http://www.bastamag.net/Les-grandes-banques-francaises-derriere-le-projet-d-oleoduc-combattu-par-l

    Les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Sud, s’opposent à un projet d’oléoduc qui menace des sites culturels ancestraux et leurs sources d’eau. Le Dakota Access Pipeline, d’une longueur de 1800 kilomètres, doit transporter le pétrole de schiste extrait dans le Dakota du Nord vers les côtes Est et Sud des États-Unis et, au-delà, vers d’autres marchés. Or, selon les chiffres compilés par l’ONG Food and Water Watch, les banques françaises sont engagées dans le projet du Dakota Access (...)

    En bref

    / #Accès_à_l'eau, #Droit_à_la_terre, #Amériques, #Capitalisme, Des grands projets... inutiles (...)

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ?

  • le Peuple originaire des Sioux du Dakota se soulève contre un mégaprojet d’oléoduc
    https://nantes.indymedia.org/articles/36158

    Les Etats Unis se confrontent à l’une des plus grandes rébellions des peuples originaires depuis près de 150 ans. Le gouvernement des Etats Unis a décidé il y a deçà quelques mois de construire un oléoduc géant pour connecter le nord du pays jusqu’à l’état de l’Illinois, c’est à dire plus de 1900 kilomètres d’oléoduc. Ce projet doit passer par la réserve de Standing Rock, terre sacrée des Sioux, et menaces les sources d’eau de ces peuples. La réserve indigène de Standing Rock est la sixième plus grand des Etats-Unis et se situe entre l’état du Dakota du Nord et celui du sud, elle est particulièrement grande (10 000 km²) mais ne dépasse pourtant pas les 10 000 habitants

    #Economie #Ecologie #Resistances #/ #lutte #étudiant-e-s #lycéen-ne-s #mouvement #Economie,Ecologie,Resistances,/,lutte,étudiant-e-s,lycéen-ne-s,mouvement

  • Nouveau clip pour la chanson de John Legend - Love Me Now avec un hommage, entre autres, aux réfugiés d’Irak, aux victimes de la tuerie d’Orlando, et aux autochtones qui luttent au Dakota du Nord contre la construction d’un nouveau pipeline :
    https://www.youtube.com/watch?v=NmCFY1oYDeM

    #John_Legend #Musique #Musique_et_politique #Etats-Unis #Autochtones #peuples_autochtones #Standing_Rock #DAPL #NoDAPL #Dakota #North_Dakota #pipeline #oléoduc

    https://seenthis.net/messages/525872
    https://seenthis.net/messages/537365
    https://seenthis.net/messages/539905

  • https://www.franceculture.fr/emissions/le-journal-des-idees/white-trash#

    L’attention s’est surtout focalisée sur les « petits blancs » et les classes moyennes déclassées, principaux soutiens du candidat républicain. Mais le phénomène est plus global, comme le rappelle l’économiste Gabriel Zucman dans l’hebdomadaire Le un. « Si l’on porte un regard général sur les revenus des plus faibles, soit 120 millions d’américains, on constate que depuis trente-cinq ans leur croissance a été nulle. » Pour les seuls salariés blancs, le revenu moyen est resté au même niveau qu’en 1960, alors que les catégories les plus riches ont bénéficié d’une croissance très forte du leur. Des inégalités qui se répercutent sur la santé, l’éducation ou l’accès au logement. D’où le ressentiment d’une grande partie de l’électorat, et le succès inattendu de Bernie Sanders, dont Hillary Clinton a repris la proposition de « rétablir la gratuité de l’enseignement universitaire public ». Aujourd’hui, « beaucoup de jeunes terminent leurs études avec un endettement pouvant atteindre 50 000 à 200 000 dollars avant d’avoir commencé à travailler ». Ces inégalités ont par ailleurs favorisé une nouvelle montée du racisme envers les noirs, et pas seulement envers les latinos, dont la campagne de #Donald_Trump a fait ses choux gras. Pour l’économiste de Berkeley, « le racisme envers les Noirs est une spécificité américaine profondément inscrite dans l’histoire. Quoiqu’en recul, il est favorisé par les conjonctures économiques très défavorables. »

    Exploiter le ressentiment et le racisme des « petits blancs » est une constante pour certains politiciens démagogues aux États Unis

    Une tactique efficace pour évacuer la question des inégalités… On manipule bien les white trash, résume Laura Miller dans le mensuel Books. Elle rend compte du livre de Nancy Isenberg consacré à l’histoire de cette manipulation : en 1957, suite aux mesures contre la ségrégation à l’école, une lycéenne noire fait sa rentrée à Little Rock, dans l’Arkansas. Digne et sérieuse, elle est suivie par une jeune blanche qui éructe des injures à son encontre. La photo est devenue une icône du Mouvement pour les droits civiques. Dans le visage déformé par la haine, l’historienne reconnaît celui des « petits blancs. Ignorants. Sans remords. Cruels par nature. Ayant pour seul horizon la reproduction à l’identique de leur mode de vie ». Le même visage que celui, bien des années auparavant, des prolétaires et des « rebuts sociaux » envoyés dès le XVIIe siècle par de riches entrepreneurs depuis l’Angleterre pour peupler les colonies de l’Amérique britannique, des colons devenus petits fermiers qui subissaient la concurrence sauvage des planteurs avantagés par le système de l’esclavage.
    Tout un petit peuple qui se laissera massivement manipuler pour en venir à désigner les Noirs et autres gens de couleur comme ses ennemis. Le président Lyndon B. Johnson qui initia dans les années 60 un programme pour aider les Noirs des villes mais aussi les Blancs pauvres des Appalaches affirmait que « si vous parvenez à convaincre le plus misérable des Blancs qu’il est supérieur au meilleur des hommes de couleur, il ne remarquera pas que vous lui faites les poches. Du moment que vous lui donnez quelqu’un à regarder de haut, il videra même ses propres poches pour vous. »

    Exclus parmi les exclus, les Amérindiens se mobilisent aujourd’hui avec les écologistes dans le Dakota du Nord contre la construction d’un pipeline géant

    Le « serpent noir » devrait mesurer 1800 km et transporter l’équivalent de 470 000 barils de pétrole par jour. Problème : sur sa trajectoire se trouvent la rivière Missouri et des terres indiennes sacrées. Leurs occupants craignent le risque d’une pollution en cas de glissement de terrain. Le mouvement rebaptisé par le New York Times « Occupy the Prairie » regroupe dans le camp sioux des Cherokees, des Apaches, des Iroquois et des Navajos non loin du rassemblement mythique de Wounded Knee. Pour rappel, en 1973, des militants de l’American Indian Movement, l’équivalent amérindien du Black Panther, occupaient le lieu où, un siècle plus tôt, 300 Indiens avaient été massacrés par l’armée américaine. Le reportage signé Grégoire Belhoste pour le magazine Society témoigne de la résistance déterminée des Indiens et l’on se demande jusqu’à quel point elle restera paisible. Parmi eux des vétérans de la guerre en Irak, et d’autres, comme Chance qui a grandi dans une réserve en Californie. « Mon peuple est l’un des plus opprimés de l’histoire » enrage-t-il. « J’ai le sentiment que la situation va devenir sauvage. » Comme beaucoup de Noirs américains ces Indiens n’auront pas voté. Leur combat se situe sur l’autre scène, celle des exclus de l’histoire.

    Par Jacques Munier

  • Les Sioux et leurs terres ancestrales de nouveau menacés par l’industrie pétrolière
    http://www.bastamag.net/Les-Sioux-feront-ils-plier-un-gigantesque-projet-d-oleoduc-finance-par-des

    Depuis plusieurs semaines, les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, résistent à un projet d’oléoduc géant. Le « Dakota Access Pipeline » menace leurs terres, leurs sources d’eau et fait peser un risque de pollution supplémentaire sur le Missouri. L’affaire est en train de prendre une envergure nationale aux États-Unis. Une décision de justice provisoire vient de faire cesser temporairement les travaux sur une partie du territoire. Voici le récit de Winona LaDuke, militante et femme politique amérindienne. « Qu’aurait fait Sitting Bull ? », s’interroge-t-elle, en référence au leader historique de la résistance à la colonisation.

    #témoignages, #amériques, #capitalisme, #droit_à_la_terre, #accès_à_l_eau, #gaz_de_schiste

  • Les Sioux et leurs terres ancestrales de nouveau menacés par l’industrie pétrolière - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/2016/10/les-sioux-et-leurs-terres-ancestrales-de-nouveau-menaces-par-l-ind

    Depuis plusieurs semaines, les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, résistent à un projet d’oléoduc géant. Le « Dakota Access Pipeline » menace leurs terres, leurs sources d’eau et fait peser un risque de pollution supplémentaire sur le Missouri. L’affaire est en train de prendre une envergure nationale aux États-Unis. Une décision de justice provisoire vient de faire cesser temporairement les travaux sur une partie du territoire. Voici le récit de Winona LaDuke, militante et femme politique amérindienne. « Qu’aurait fait Sitting Bull ? », s’interroge-t-elle, en référence au leader historique de la résistance à la colonisation.

    J’ai la tête plus claire à mesure que je m’approche en voiture. Ma destination est la patrie des Oceti (Sioux) Hunkpapa, la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord. C’est le début de la soirée, la lune est pleine. La route qui va vers ces contrées est peu fréquentée. La plupart des Américains ne font que passer en avion au-dessus du Dakota du Nord, sans le voir. Laissez moi vous y emmener. En fermant les yeux, 50 millions de bisons – jadis le plus important troupeau itinérant de la planète – vous reviennent à l’esprit. Le battement de leurs sabots faisait vibrer la Terre, et pousser l’herbe.

    Il y avait alors 250 espèces d’herbe. Aujourd’hui, les bisons ont disparu, remplacés par 28 millions de têtes de bétail, qui ont besoin de grain, d’eau, et de foin. Une grande partie des champs sont cultivés avec une seule variété OGM, tellement imbibée de pesticides que les papillons monarques meurent. Mais dans ma mémoire, l’ancien monde est toujours là.

    En continuant votre route, vous arrivez à la rivière Missouri. Appelée Mnisose, la grande rivière tourbillonnante, par les Lakota, c’est une puissance de la nature. Elle vous coupe le souffle. « La rivière Missouri a une place inébranlable dans l’histoire et la mythologie » des Lakota et des autres nations indigènes des Plaines du Nord, explique l’écrivain Dakota Goodhouse.

    À l’époque d’avant Sitting Bull, la rivière Missouri était l’épicentre de l’agriculture du Nord, en raison de la fertilité de son lit. La région était le Croissant fertile de l’Amérique du Nord. C’était avant que les traités ne réduisent le territoire des Lakota. Mais le Missouri continuait à figurer dans les traités : le dernier, signé en 1868, désignait la rivière comme frontière.

    C’est ainsi que l’on appauvrit un peuple

    Survinrent ensuite les vol de terres par le gouvernement des États-Unis et l’appropriation des Black Hills en 1877, en partie en guise de représailles suite à la victoire de Sitting Bull à la bataille de Little Big Horn. Bien avant le mouvement Black Lives Matter et son homologue indigène Native Lives Matter, de grands leaders comme Sitting Bull et Crazy Horse ont été assassinés par la police.

    Contraints de mener une existence confinée dans leur réserve, les Lakota s’efforcèrent de stabiliser leur société, jusqu’à ce qu’arrivent les barrages. En 1944, le projet Pick Sloan entraîna la submersion de territoires appartenant aux tribus de la rivière Missouri, prenant aux Mandan, aux Hidatsa, aux Arikara, aux Lakota et aux Dakota leurs meilleurs terres basses. Plus de 800 kilomètres carrés des réserves de Standing Rock et de Cheyenne River furent à leur tour submergées par le barrage Oahe lui-même, entraînant non seulement des déplacements de population, mais la perte d’une partie du monde Lakota. La retenue d’eau créée par les barrages Garrison, Oahe et Fort Randall contribua à la destruction de 90% du bois et 75% de la vie sauvage dans les réserves. C’est ainsi que l’on appauvrit un peuple.

    Aujourd’hui, bien plus de deux tiers de la population de Standing Rock vit au-dessous du seuil de pauvreté – la terre et la « Rivière Mère » (le Missouri) sont tout ce qui reste, la seule constante, pour ce peuple. Ce sont précisément elles qui sont aujourd’hui menacées.

    Un projet parachevant la combustion de la planète

    Cette fois, au lieu du 7e régiment de cavalerie, ou de la police indienne envoyée pour assassiner Sitting Bull, ce sont Enbridge [entreprise canadienne impliqué dans de nombreux projets d’oléoducs controversés, NdT] et le Dakota Access Pipeline, un projet d’oléoduc long de 1800 km [1] qui font monter la pression sur ces terres indiennes.

    À la mi-août, le président tribal de Standing Rock, Dave Archambault II, a été arrêté par la police de l’État, avec 27 autres personnes, pour son opposition à l’oléoduc Dakota Access. Dans le même temps, le gouverneur du Dakota du Nord Jack Dalrymple demandait des renforts de police.

    Enbridge et ses partenaires se préparent à forer sous le lit de la rivière. L’oléoduc Dakota Access a reçu les autorisations officielles du côté est comme du côté ouest. Sa portion nord a été déplacée, pour ne pas affecter l’approvisionnement en eau de la ville de Bismarck, vers les sources d’eau de Standing Rock. Pas de chance pour les Lakota.

    Malgré les recours juridiques et réglementaires de ces derniers, la construction du Dakota Access Pipeline a commencé en mai 2016. S’il est achevé, cet oléoduc sinuera à travers le Dakota du Sud et du Nord, l’Iowa et l’Illinois, où il fera sa jonction avec un autre oléoduc, long de 1200 kilomètres, jusqu’à Nederland, au Texas.

    Plus de 570 000 barils de pétrole brut en provenance du gisement de Bakken (à cheval entre les Etats-Unis et le Canada) y seraient quotidiennement acheminés, soit plus de 245 000 tonnes métriques de carbone – suffisamment pour parachever la combustion de notre planète.

    L’oléoduc doit franchir 200 cours d’eau. Dans le seul Dakota du Nord, il traverserait 33 sites historiques et archéologiques. Enbridge vient de faire l’acquisition de ce projet d’oléoduc, constatant que son autre projet – l’oléoduc Sandpiper, qui acheminerait 640 000 barils de pétrole par jour vers le Minnesota – est désormais en retard de trois ans sur les prévisions.

    Procédure d’autorisation accélérée

    Fin juillet, la tribu Sioux de Standing Rock, représentée par l’organisation Earthjustice, a déposé plainte devant un tribunal de Washington contre l’US Army Corps of Engineers [l’administration fédérale en charge de nombreux grands projets d’infrastructures, NdT]. Standing Rock a également déposé un recours auprès de l’Organisation des Nations-Unies, en coordination avec l’International Indian Treaty Council [une organisation internationale de peuples indigènes, NdT].

    Comme l’explique le président Archambault dans les colonnes du New York Times :« Aussi bien l’Agence fédérale de protection de l’environnement, le Département de l’Intérieur que le Conseil consultatif national sur le patrimoine historique ont soutenu le renforcement de la protection du patrimoine culturel de notre tribu, mais le Corps of Engineers et Energy Transfer Partners [le consortium qui porte le projet Dakota Access Pipeline, NdT] ont ignoré nos droits. La première version de l’évaluation du tracé proposé à travers nos terres ancestrales et protégées par traités, réalisée par l’entreprise, ne mentionnait même pas notre tribu. »

    « Le Dakota Access Pipeline a bénéficié d’une procédure d’autorisation accélérée dès le premier jour, appelée Nationwide Permit nº12, qui exempte l’oléoduc de toutes les évaluations environnementales requises requises par le Clean Water Act et le National Environmental Policy Act [importantes lois sur l’eau et l’environnement, NdT] en le traitant comme une série de petits chantiers. »

    « Le projet a été approuvé en un éclair, sans plus d’examen, par les quatre États concernés. »

    Dans l’Iowa, où la construction de l’oléoduc a démarré, trois incendies se sont déclarés, endommageant sérieusement les équipements, pour un coût estimé d’un million de dollars. Selon le shérif du comté, les enquêteurs soupçonnent un incendie volontaire. En octobre 2015, trois agriculteurs de l’Iowa ont déposé plainte contre l’entreprise Dakota Access LLC et l’administration de l’Iowa pour essayer d’empêcher le recours au droit d’expropriation pour utilité publique de leurs terres pour la construction de l’oléoduc.

    Menace pour la rivière Missouri

    Il n’est tenu aucun compte de la santé de la rivière Missouri. Depuis que celle-ci a été couverte de barrages, de nouveaux projets sont venus affecter davantage son état écologique. Aujourd’hui, le Missouri est la septième rivière la plus polluée des États-Unis. Les rejets agricoles et, désormais, la fracturation hydraulique ont contaminé la rivière. Ma sœur a pêché un brochet crocodile, une espèce préhistorique de poisson géant, dans cette rivière ; il était couvert de tumeurs.

    Un seul exemple : suite à un accident survenu sur un oléoduc en janvier 2015, une fuite massive d’eau saline a atteint le Missouri. Avec l’aplomb coutumier aux agences fédérales ou d’État, le directeur de la Santé du Dakota du Nord, David Glatt, a déclaré qu’il ne s’attendait pas à des effets dommageables pour la vie sauvage ou l’approvisionnement en eau potable, car cette eau serait diluée. Comme dit le dicton,« la solution à la pollution est la dilution ». Pratique. Sauf que ce n’était pas vrai. Deux rivières, Black Creek et Little Muddy River, se sont retrouvées contaminées par presque 11 millions de litres d’eau saline, présentant des taux élevés de chlorures. Tout était dilué. Mais on a tout de même trouvé ce brochet avec ses tumeurs.

    Il y a des oléoducs partout, et moins de 150 inspecteurs dans l’administration chargée de la surveillance de ces ouvrages, la Pipeline Hazardous Materials Safety Administration ou PHMSA, dans tout le pays. S’y ajoutent désormais les risques du pétrole.

    Les entreprises qui gèrent les oléoducs se vantent généralement de leur taux de sûreté de 99 %. Une ancienne éditrice du magazine Scientific American, Trudy Bell, rapporte que les données de la PHMSA de 2001 à 2011 suggère qu’en réalité, l’oléoduc moyen « présente, sur une période de dix ans, une probabilité de 57% de subir une fuite majeure, avec des conséquences se chiffrant à plus d’un million de dollars ». Les probabilités sont contre nous.

    Conseiller de campagne de Donald Trump

    À Standing Rock, alors que le nombre de manifestants passait de 200 à 2000, les forces de police de l’État décidèrent de mettre en place un checkpoint pour filtrer les arrivées et de détourner du trafic vers l’autoroute 1806 allant de Bismarck à Standing Rock, afin de dissuader les venues et mettre sous pression le Prairie Knights Casino (un casino géré par des membres de la communauté indienne, NdT), situé dans la réserve, et desservie par cette même route.

    Nous venons de dépasser celui-ci en voiture ; la route est somptueuse. Et à mesure que les soutiens arrivent en masse, l’hôtel et les restaurants du casino sont pleins à craquer.

    Tandis que les autorités du Dakota du Nord cherchent ainsi à punir les Lakota, le président Archambault, lui, exprime sa préoccupation : « Je suis ici pour informer quiconque voudra m’écouter que le projet Dakota Access Pipeline est dommageable. Il ne sera pas seulement dommageable pour mon peuple, mais son objectif et sa construction nuiront également à la qualité de l’eau dans la rivière Missouri, qui figure parmi les rivières les plus propres et les plus sûres de tous les États-Unis. Contaminer l’eau, c’est contaminer la substance de la vie. Tout ce qui bouge a besoin d’eau. Comment peut-on parler de délibérément empoisonner l’eau ? »

    Dans le même temps, le gouverneur du Dakota du Nord Jack, Dalrymple, a déclaré l’état d’urgence et mobilisé de nouvelles ressources « pour gérer les risques pour la sécurité publique liés aux manifestations actuelles contre le Dakota Access Pipeline ». Il pourrait bien avoir outrepassé ses prérogatives en violant les droits humains et civils, dont le droit à l’eau.

    Selon les termes du président Archambault, « il n’y a peut-être que dans le Dakota du Nord, où les élus bénéficient des largesses des magnats du pétrole, et dont le gouverneur, Jack Dalrymple, est un conseiller de campagne de Donald Trump, que les autorités d’un État et d’un comté peuvent jouer ainsi le rôle d’agents armés des intérêts des multinationales ».

    « Les gens se souviennent de leur histoire »

    De nombreuses personnes présentes aujourd’hui à Standing Rock se souviennent de leur histoire et notamment de la longue confrontation de Wounded Knee en 1973 (site du massacre de centaines d’hommes, de femmes et d’enfants Sioux en 1890, Wounded Knee fut occupée en 1973 pendant plus de deux mois par des militants indigènes encerclés par la police et l’armée. La confrontation a fait deux morts). De fait, il y a parmi les militants de Standing Rock des gens qui étaient déjà en 1973 à Wounded Knee, une lutte similaire pour la dignité et l’avenir d’une nation.

    Je ne sais pas à quel point le Dakota du Nord souhaite la construction de cet oléoduc. S’il doit y avoir une bataille à propos de ce projet, c’est ici qu’elle aura lieu. Face à un peuple qui n’a plus rien que sa terre et sa rivière, je ne parierai pas forcément sur ses chances.

    Le grand leader Lakota Mathew King a dit naguère que « la seule chose plus triste qu’un Indien qui n’est pas libre, c’est un Indien qui ne se souvient pas ce que c’est d’être libre ».

    Le campement de Standing Rock représente cette même lutte pour la liberté et pour l’avenir d’un peuple. De nous tous. Si je me posais la question « Que ferait Sitting Bull ? », la réponse est claire. Il nous rappellerait ce qu’il disait il y a 150 ans :« Réunissons nos esprits pour voir quel avenir nous pouvons construire pour nos enfants. » Le moment est venu.

    Winona La Duke

    Témoignage initialement paru sur le site Yes Magazine ! sous licence Creative Commons. Traduit de l’anglais par Susanna Gendall.

    Photos : Joe Brusky CC                                   

    http://www.bastamag.net

  • Etats-Unis : violente répression des Sioux opposés à un projet d’oléoduc
    https://www.bastamag.net/Etats-Unis-violente-repression-des-Sioux-opposes-a-un-projet-d-oleoduc

    117 manifestants ont été arrêtés le 27 octobre par la police du Dakota du Nord, près du chantier controversé d’un oléoduc, le « Dakota Access Pipeline ». Depuis le 1er avril, un camp de résistance a été établi par des tribus amérindiennes et des militants écologistes sur un terrain privé acheté 18 millions de dollars par la société exploitante. Les Sioux de la réserve de Standing Rock assurent que ce terrain, sur lequel l’oléoduc doit passer, est « sacré » et leur a été transmis par un traité conclu en 1851. (...)

    En bref

    / Des grands projets... inutiles ?, #Amériques, #Accès_à_l'eau, #Droit_à_la_terre, #Politique, (...)

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ? #Multinationales

  • Une centaine d’arrestations près du chantier d’un #oléoduc au Dakota
    http://www.romandie.com/news/Une-centaine-darrestations-pres-du-chantier-dun-oleoduc-au-Dakota/748389.rom

    La police du #Dakota du Nord a arrêté jeudi une centaine de manifestants près du chantier controversé d’un oléoduc dénoncé notamment par des Amérindiens des grandes prairies du nord des Etats-Unis. La tension est montée en soirée avec coups de feu et cocktails Molotov.

    Au total 117 personnes ont été arrêtées, ont annoncé les forces de l’ordre. Les autorités ont précisé que plusieurs coups de feu ont été tirés lors des échauffourées : une balle a touché à la main une personne « évacuée de force de la route par les manifestants », et trois autres coups de feu ont été tirés en direction de la police par un autre manifestant, sans faire de blessés ceux-ci.

    Dans la nuit, plusieurs cocktails Molotov ont été lancés sur les forces de l’ordre et plusieurs feux ont été allumés, alors que les échauffourées se poursuivaient entre manifestants, au nombre de plusieurs centaines, et policiers.

    « Equipements militaires »
    Les forces de l’ordre, équipées de tenues anti-émeute, ont déployé des « véhicules et des équipements militaires », comme des canons à eau, pour déloger les manifestants qui bloquaient deux routes et s’étaient installés depuis le week-end sur des terrains privés, a raconté Sue Evans, porte-parole de la tribu sioux de Standing Rock.

    #contestation #répression

  • Etats-Unis : violente répression des Sioux opposés à un projet d’oléoduc
    http://www.bastamag.net/Etats-Unis-violente-repression-des-Sioux-opposes-a-un-projet-d-oleoduc

    117 manifestants ont été arrêtés le 27 octobre par la police du Dakota du Nord, près du chantier controversé d’un oléoduc, le « Dakota Access Pipeline ». Depuis le 1er avril, un camp de résistance a été établi par des tribus amérindiennes et des militants écologistes sur un terrain privé acheté 18 millions de dollars par la société exploitante. Les Sioux de la réserve de Standing Rock assurent que ce terrain, sur lequel l’oléoduc doit passer, est « sacré » et leur a été transmis par un traité conclu en 1851. (...)

    En bref

    / Des grands projets... inutiles ?, #Amériques, #Accès_à_l'eau, #Droit_à_la_terre, #Politique, (...)

    #Des_grands_projets..._inutiles_ ? #Multinationales

  • CADTM - « Que ferait Sitting Bull ? » Les Sioux de Standing Rock mènent le combat contre un nouveau projet d’oléoduc géant
    http://www.cadtm.org/Que-ferait-Sitting-Bull-Les-Sioux

    Depuis plusieurs semaines, les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, organisent la résistance contre un projet d’oléoduc géant, le Dakota Access Pipeline, qui menace leurs terres et leurs sources d’eau. L’affaire est en train de prendre une envergure nationale aux États-Unis. Les grandes banques françaises - BNP Paribas, Crédit agricole, Natixis, Société générale - sont toutes impliquées dans le financement de l’oléoduc.

    #spoliation #peuples_premiers

  • Les Sioux et leurs terres ancestrales de nouveau menacés par l’industrie pétrolière
    http://www.bastamag.net/Les-Sioux-feront-ils-plier-un-gigantesque-projet-d-oleoduc-finance-par-des

    Depuis plusieurs semaines, les Sioux de la réserve de Standing Rock, dans le Dakota du Nord, résistent à un projet d’oléoduc géant. Le « Dakota Access Pipeline » menace leurs terres, leurs sources d’eau et fait peser un risque de pollution supplémentaire sur le Missouri. L’affaire est en train de prendre une envergure nationale aux États-Unis. Une décision de justice provisoire vient de faire cesser temporairement les travaux sur une partie du territoire. Voici le récit de Winona LaDuke, militante et (...)

    #Témoignages

    / #Amériques, #Capitalisme, #Droit_à_la_terre, #Accès_à_l'eau, A la une, #Gaz_de_schiste