Les ponts vivants du Meghalaya : voyage entre eau et brume | National Geographic
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Bien avant l’apparition des matériaux de construction modernes, les Khasi ont mis au point une méthode très ingénieuse pour traverser les cours d’eau tumultueux et relier les villages isolés : les ponts de racine vivants, connus localement sous le nom de jing kieng jri.
Afin de créer une fondation solide, des arbres sont plantés de chaque côté de la berge. Ensuite, pendant 15 à 30 ans, les Khasi tissent délicatement les racines des Ficus elastica sur un échafaudage en bambou temporaire pour relier les deux côtés. Grâce à l’humidité, au passage de piétons et au temps, le sol se tasse et l’enchevêtrement de racines s’épaissit et se renforce. Les ponts complètement développés au-dessus des rivières et des gorges profondes peuvent mesurer entre 4,5 et 76 mètres de long et supporter de lourdes charges pouvant aller jusqu’au poids de 35 individus.
Contrairement aux matériaux de construction modernes comme le béton et l’acier, ces structures sont généralement plus résistantes avec l’âge et peuvent exister pendant plusieurs siècles. Elles résistent aussi régulièrement aux crues soudaines et aux violentes tempêtes qui sont légion dans la région. Les ponts constituent aussi un moyen durable et peu coûteux de relier les villages reculés dans les montagnes sur ce terrain escarpé. L’origine exacte de cette pratique dans la région est inconnue, mais la première trace écrite de l’existence de ces ponts remonte à plus d’une centaine d’années.