#réduction_du_temps_de_travail

  • Temps de travail, salaires et lutte des classes

    https://www.lutte-ouvriere.org/documents/archives/cercle-leon-trotsky/article/temps-de-travail-salaires-et-lutte

    (#archiveLO, 10 avril 2015)

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20150410_CLT_Temps_travail_part1.mp4

    https://videos.lutte-ouvriere.org/download/video/20150410_CLT_Temps_travail_part2.mp4

    Sommaire :

    Avec les sociétés de classes, l’exploitation du travail humain
    ➖ De la #préhistoire de l’humanité...
    ➖ ...aux sociétés de classes
    ➖ Le développement de la société capitaliste et le #travail_aliéné
    ➖ L’#exploitation de la force de travail sous le capitalisme
    ➖ L’accumulation de #plus-value, moteur du capitalisme

    La lutte pour la #réduction_du_temps_de_travail
    ➖ Le long combat pour les huit heures
    ➖ L’histoire du dimanche, comme jour de #repos_hebdomadaire
    ➖ Les #40h et la #semaine_de_cinq_jours
    ➖ Les #35_heures, accordées dans un contexte bien différent

    Du 20e siècle au 21e et d’un continent à l’autre, la même exploitation
    ➖ Du taylorisme au #fordisme, rationnaliser le travail pour augmenter la productivité
    ➖ Le toyotisme et le « lean management », flexibiliser le travail
    ➖ Le travail, encore et toujours aliéné
    ➖ Les luttes de la classe ouvrière dans le monde

    La dégradation avec la crise actuelle
    ➖ Le #chômage de masse
    ➖ Les #salaires toujours plus tirés vers le bas
    ➖ La #dérèglementation actuelle du travail, un retour en arrière
    ➖ Les attaques redoublées contre la durée du temps de travail et les salaires

    En conclusion

    #capitalisme #exploitation #Temps_de_travail #flexibilité #travail #lutte_de_classe #taylorisme #toyotisme #droit_des_travailleurs

  • Dominique #Méda et Pierre #Larrouturou : « Une véritable machinerie idéologique a été mise en place autour des 35 heures » - Libération
    http://www.liberation.fr/debats/2016/06/24/dominique-meda-et-pierre-larrouturou-une-veritable-machinerie-ideologique

    Qui se souvient que le temps de travail annuel des salariés en France était de 2 700 heures il y a tout juste un siècle ? Après une longue décrue, ce temps n’est plus que de 1 387 heures. Durant toute cette période, et même avant, les pleurnicheries et autres grognes contre la #réduction_du_temps_de_travail (RTT), accusée d’entretenir la fainéantise et de disloquer la compétitivité économique, n’ont cessé. Pourtant, comme le montrent la philosophe et sociologue Dominique Méda et l’économiste et homme politique Pierre Larrouturou dans leur dernier ouvrage, la réduction massive du temps de travail n’a pas seulement amélioré les conditions de vie depuis des décennies, elle est au cœur de la dynamique économique de tous les pays qui l’ont mise en œuvre. Voilà un livre qui tombe à point, en pleine discussion sur une loi El Khomri pour laquelle la RTT est loin d’être une priorité. S’appuyant sur une analyse finement documentée, les deux auteurs tournent le dos à des perspectives régressives qui tendent à vouloir déréguler encore plus le travail. « Il faut provoquer un choc de solidarité en passant à la semaine de quatre jours », estiment-ils. Loin des slogans sans fond, leur démonstration montre comment cette mesure peut créer des emplois sans coût supplémentaire pour les entreprises.

  • #Espace_de_travail : pourquoi il faut travailler moins
    https://www.mediapart.fr/journal/international/270616/espace-de-travail-pourquoi-il-faut-travailler-moins

    Alors qu’une nouvelle manifestation est prévue ce mardi 28 juin contre le projet de réforme du code du travail, jour où le Sénat doit voter le texte dans une version très remaniée qui met fin aux 35 heures, « Espace de travail », l’émission sociale de Mediapart, s’intéresse à la #réduction_du_temps_de_travail. Une voie oubliée, ostracisée, taboue, arme pour réduire le chômage de masse, que la sociologue #Dominique_Méda et l’économiste #Pierre_Larrouturou entendent remettre au cœur du débat public.

    #International #France #social

  • Jean-Marie Harribey » Blog Archive » Retraites : l’alternative existe
    http://alternatives-economiques.fr/blogs/harribey/2013/08/28/retraites-lalternative-existe

    Presque toutes les dispositions prises en 1993, 2003 et 2010 sont tenues pour acquises : sous-indexation des pensions par rapport aux #salaires, calcul des pensions sur la base des 25 meilleures années au lieu des 10 pour les salariés du privé, et, par dessus tout, allongement indéfini de la durée de #cotisation.

    Tout cela au nom de l’allongement de l’espérance de vie qui condamnerait l’humanité à travailleur toujours plus longtemps : tout gain d’espérance de vie serait partagé entre 2/3 au travail et 1/3 à la retraite. Les générations de 1955 et 1956 doivent déjà cotiser 41,5 ans et celle de 1957 devra cotiser 41,75 ans, en application de la loi de 2010. La réforme Ayrault prolongera cette tendance au-delà de 2020 pour atteindre 43 ans en 2035, en dépit d’un #chômage croissant qui touche jeunes et vieux, et en dépit d’une baisse des #pensions à cause de la difficulté d’obtenir une #retraite à taux plein. Le calendrier sera le suivant : 42 ans en 2023, 42,25 ans en 2026, 42,5 ans en 2029, 42,75 ans en 2032, et 43 ans en 2035 pour la génération de 1973. « Entre 2020 et 2035, nous poursuivrons l’augmentation de la durée de cotisation, au rythme d’un trimestre tous les trois ans », a déclaré le Premier Ministre.

    Or l’#espérance_de_vie_en_bonne_santé, c’est-à-dire sans incapacité, est en train de diminuer. Elle est passée entre 2008 et 2010 de 62,7 ans à 61,9 ans pour les hommes et de 64,6 ans à 63,5 ans pour les femmes. Cette évolution n’est-elle pas due à l’aggravation générale des conditions de travail constatée par toutes les enquêtes de terrain ? La prochaine étape sera-t-elle de voir l’espérance de vie diminuer, comme c’est le cas aux Etats-Unis ?

    L’idée de travailler toujours plus va l’encontre de toute l’histoire humaine, qui a consisté à accompagner le progrès social par la #réduction_du_temps_de_travail, au fur et à mesure que la productivité du travail le permettait et que les luttes sociales arrachaient à un #patronat toujours récalcitrant des améliorations des conditions de travail et de vie.

    Les tabous du financement

    Le gouvernement a choisi de relever légèrement les cotisations plutôt que d’augmenter la CSG. Les cotisations salariales et les cotisations patronales seront augmentées de 0,15 point en 2014, puis de 0,05 point pour les trois années suivantes. En 2017, la hausse atteindra 0,3 point pour chacune, et cela dans tous les régimes de retraite.

    Ce choix est révélateur de l’ensemble de la philosophie derrière laquelle se range le gouvernement. Il entérine le mode de répartition que le capitalisme néolibéral a imposé depuis plus de trois décennies : tous les acquis sociaux doivent être réduits au nom de la compétitivité et de la rentabilité, en même temps que les salaires directs ne doivent plus progresser au rythme de la productivité.

    Rappelons l’essentiel[3] : un déplacement de la valeur ajoutée en faveur du capital est intervenu au cours des trente dernières années. La part de la masse salariale a perdu 5 points de valeur ajoutée par rapport à la situation d’avant le néolibéralisme, tandis que celle du capital a grossi d’autant : à titre illustratif, la proportion de la valeur ajoutée dans les sociétés non financières distribuée aux actionnaires est passée de 5 % à plus de 9 %. Comme ces sociétés non financières représentent environ 55 % du PIB total, la manne annuelle supplémentaire dont bénéficient les propriétaires du capital est de l’ordre d’une cinquantaine de milliards d’euros par an. Ce fait peut être mis aussi en évidence par le fait que le montant des dividendes représentait l’équivalent de 7 % de la masse salariale en 1960, moins de 4 % à la fin des années 1970 et 13 % en 2010.[4]

    Mais un deuxième fait vient renforcer cette tendance. Une étude récente réalisée par des chercheurs du CLERSE de l’Université de Lille 1 a chiffré le « surcoût du capital » pour la collectivité.[5] Au-delà du coût « normal » du capital investi en équipements (mesuré par l’amortissement et l’investissement, ce que la comptabilité nationale appelle la formation brute de capital fixe) et de la compensation du risque constitué par l’investissement, sont versées aux rentiers des sommes exorbitantes caractéristiques du capitalisme financier. L’étude évalue ces rentes autour d’une centaine de milliards par an, essentiellement sous forme de dividendes et d’intérêts : exactement 94,7 milliards pour l’année 2011[6]. Le surcoût du capital constitué par ces rentes indues représente 50 à 70 % au-delà du coût « normal » dû aux équipements productifs, selon les auteurs de cette étude.

    Retenons cet ordre de grandeur : une centaine de milliards d’euros, c’est-à-dire 5 % du PIB actuel, sont distribués sous forme de rentes totalement inutiles à la société, et même nuisibles puisque ces revenus sont en grande partie immédiatement recyclés dans les circuits financiers, renforçant le risque d’instabilité, de spéculation et, au final, de crise. À titre d’indications complémentaires, les ménages – surtout les plus aisés – ont reçu 127,7 milliards de revenus nets de la propriété en 2011[7].

    La branche de l’alternative opposée à la réforme Ayrault consisterait donc à placer le curseur de la répartition des revenus dans l’autre sens, par le biais d’une hausse des cotisations véritablement à la hauteur des besoins sociaux. Pour éviter le sempiternel lamento sur le « coût du travail », il s’agirait d’élargir l’assiette des cotisations sociales en y incluant les dividendes, qui cotisant ou pas, seraient de toute façon distribués. Autrement dit, il s’agirait de réduire le #coût_du_capital imposé à la société.