• Which Black Lives Matter?
    https://catalyst-journal.com/vol4/no3/which-black-lives-matter

    Touré F. Reed’s Toward Freedom: The Case Against Race Reductionism presents a forceful critique of race reductionism and makes a persuasive case for the return to a redistributive, public goods approach to governance. Reed brilliantly shows how black political actors have used race reductionism to defeat social democratic policies that would disproportionately help working-class blacks and reveals race reductionism to be a class politics that reinforces black precarity.

    #réductionnisme #BLM #militer

  • Demain (le 6/2/19 :-) ), un jour critique pour le déploiement de la #5G et la réputation de notre pays – Samsung Newsroom Belgique
    https://news.samsung.com/be_fr/demain-un-jour-critique-pour-le-deploiement-de-la-5g-et-la-reputation-

    Pas un mot sur les enjeux de santé publique, tout pour « l’économie et l’avenir numérique » et un superbe exemple de #réductionnisme_populiste (émanant d’une graaaande entreprise hein, il n’y pas que les fachos qui aiment le populisme) :

    Le réseau 5G relève de l’intérêt général, au-delà des intérêts particuliers des partis politiques et des régions.

    Donc si un parti, disons #ECOLO, conteste, sur base d’études et de recherches peu disponibles, les normes édictées par le secteur, ce sera par souci de son intérêt particulier visiblement. Si à Bruxelles, en vertu du principe de précaution on décidait de ne pas être un poubelle à ondes (si c’est le cas), cela rendrait les régions voisines plus attractives pour les investisseurs, etc.

    Quoiqu’il se passe dans le monde, #business_as_usual. Le reste c’est le problème des citoyens, des politiques et des flics, Samsung est au-dessus des intérêts particuliers :-).

    Il s’agit aussi de notre classement numérique, du climat d’investissement et de la future mobilité.

    Le moment fun final, l’évocation de la future mobilité. Il s’agit de barder les solomobiles de machins en 5G pour qu’ils permettent de faire autre chose tout en avançant dans la congestion créée par la solomobilité. Bon. Bref.

  • Au CERN, la volonté de « tenter de voir ce que la nature a encore à nous dire » - Fabiola Gianotti
    http://www.lemonde.fr/sciences/article/2016/02/23/fabiola-gianotti-tenter-de-voir-ce-que-la-nature-a-encore-a-nous-dire_487005

    Mais c’est cela, la recherche  ! Elle sert à fouler des territoires vierges, en gardant en tête des questions qui nous guident et motivent les investissements, certaines étant évidentes et d’autres encore inconnues. Il est aussi important que le LHC permette de comprendre quelles sont les bonnes questions de physique à se poser pour la suite.

    Justement, alors que le LHC et ses 27 kilomètres de circonférence n’a que 7 ans, on parle déjà d’un accélérateur géant de 100 kilomètres. Est-ce bien raisonnable  ?

    Oui. Le LHC a été imaginé dans les années 1980 et n’a commencé à opérer qu’en 2009. Il faut vingt-cinq à trente ans pour faire aboutir une idée si ambitieuse.

    #recherche #physique #CERN

  • Climat d’#insécurité (Le Monde, 23/11/2015)
    http://lemonde.fr/cop21/article/2015/11/23/climat-d-insecurite_4815296_4527432.html

    En fait, le #changement_climatique est directement lié à l’augmentation de la menace terroriste (…), a-t-il expliqué. Si nous n’écoutons pas ce que les scientifiques nous disent, nous allons voir des pays tout autour du monde – c’est ce que dit la CIA – se battre pour l’accès à l’eau, pour l’accès aux terres arables, et nous verrons surgir toutes sortes de #conflits. »

    Lire aussi « Aux origines climatiques des conflits » (août 2015) https://www.monde-diplomatique.fr/2015/08/SINAI/53507

    L’effondrement du système agricole syrien résulte d’un jeu complexe de facteurs dont le changement climatique, une mauvaise gestion des ressources naturelles et la dynamique démographique. Cette « combinaison de changements économiques, sociaux, climatiques et environnementaux a érodé le contrat social entre les citoyens et le gouvernement, catalysé les mouvements d’opposition et irréversiblement dégradé la légitimité du pouvoir d’Assad », estiment Francesco Femia et Caitlin Werrell, du Centre pour le climat et la sécurité (3). Selon eux, l’émergence de l’Organisation de l’Etat islamique (#OEI) et son expansion en #Syrie et en Irak résultent en partie de la sécheresse. Et celle-ci ne relève pas seulement de la variabilité naturelle du #climat. Il s’agit d’une anomalie : « Le changement du régime des précipitations en Syrie est lié à la hausse moyenne du niveau de la mer dans l’est de la Méditerranée, cumulée avec la chute de l’humidité du sol. Aucune cause naturelle n’apparaît dans ces tendances, alors que la sécheresse et le réchauffement corroborent les modèles de réponse à la hausse des gaz à effet de serre », estime la revue de l’Académie des sciences américaine (4).

    • On peut ajouter « Why a Climate Deal Is the Best Hope for Peace », de Naomi Klein et Jason Bow
      http://www.newyorker.com/news/news-desk/why-a-climate-deal-is-the-best-hope-for-peace

      We are finally starting to recognize that climate change leads to wars and economic ruin.

      ...le Prince Charles :

      And, in fact, there’s very good evidence indeed that one of the major reasons for this horror in Syria, funnily enough was a drought that lasted for about five or six years, which meant that huge numbers of people in the end had to leave the land.

      http://www.telegraph.co.uk/news/uknews/prince-charles/12010746/Prince-Charles-Climate-change-failure-is-a-factor-behind-Syrian-crisis.

      ... ou encore John Kerry et ses « Remarks on Climate Change and National Security »
      http://www.state.gov/secretary/remarks/2015/11/249393.htm

      Today I am pleased to announce that I will be convening a task force of senior government officials to determine how best to integrate climate and security analysis into overall foreign policy planning and priorities. For example, the strategic plans our embassies use should account for expected climate impacts so that our diplomats can work with host countries to focus on prevention – to proactively address climate-driven stresses on people’s livelihoods, health, and security and to do it before it evolves into deep grievances that fuel conflicts.

      #réductionnisme_climatique

      Puisque l’article du Monde parle de l’article de Francesca de Chatel pour justifier les propos de Bernie Sanders le lendemain des attentats, citons-en un extrait :

      In the case of Syria, where there are so many other evident causes of the current conflict, it seems unproductive to focus on the possible role of climate change in the uprising, or indeed in possible future conflict. Climate change may cause more frequent and harsher drought in Syria, but the ongoing failure to rationalize water use and enforce environmental and water use laws certainly constitutes a much greater threat to the country’s natural resources. Rather than seeing the 2006–10 drought in north-eastern Syria as a harbinger of catastrophic climate change and conflict scenarios, it should be considered on the backdrop of years of mismanagement, unsustainable policy making and rising rural poverty, which fuelled pre-existing discontent and sparked the first protests.While the 2007/8 season registered as the worst regional drought in 40 years, the overall impact of the 2006–10 drought in north-eastern Syria was undoubtedly exacerbated by a long legacy of resource mismanagement.

      http://www.tandfonline.com/doi/abs/10.1080/00263206.2013.850076?journalCode=fmes20

      On peut aussi citer « Over-grazing and desertification in the Syrian steppe are the root causes of war »
      http://www.theecologist.org/News/news_analysis/2871076/overgrazing_and_desertification_in_the_syrian_steppe_are_the_root_caus


      The picture [taken in March 2008] portrayed a fence separating a steppe terrain in two parts: the area on the left was open to sheep grazing; the area on the right had been instead protected for at least 10 years. The image revealed a lunar rocky landscape on the left, and a blossoming pasture on the right.

      The image simply evidences, without need for any words, that the Syrian steppe ecosystem is perfectly adapted to cope with droughts - yes, even with extreme droughts exacerbated by climate change. However, this landscape can succumb easily to human irrationality and indifference.

  • The climate of war: violence, warfare, and climatic reductionism
    http://onlinelibrary.wiley.com/doi/10.1002/wcc.352/abstract

    The fashion for reducing war to climate has had a remarkable resurgence in recent years stimulated in part by the proclivities of funding agencies and the priorities of national governments. Not least is this the case with national security agencies. As the British Foreign Secretary, Margaret Beckett, put it in 2007 in her presentation to the UN Security Council first-ever debate on the impact of climate change: the consequences of climate change “reach to the very heart of the security agenda.” A few years earlier in their report to the United States Department of Defense, on abrupt climate change and “Its implications for United States National Security,” Peter Schwartz and Doug Randall insisted that in the near future “disruption and conflict will be endemic features of life.” Once the preserve of classical thinkers, Enlightenment philosophers, and turn-of-the-century geo-historians, “the allure of a naïve climatic determinism is now seducing” − in Mike Hulme’s words − “those hard-nosed and most unsentimental of people… the military and their advisors.” And it is seducing other publicists too. Drawing on the neo-Malthusian analyses of Thomas Homer-Dixon, whom he credited with officiating at the marriage of “military-conflict studies and the study of the physical environment”, Robert Kaplan announced that “We all must learn to think like Victorians… Geographical determinists must be seated at the same honored table as liberal humanists.” This reductionist impulse, however, has not met with universal approval.

    A team of research ecologists based mostly at Colorado State University, for example, has challenged the suggestion that warming has increased the risk of civil war in Africa. They argue that attributing such causal powers to climate “oversimplifies systems affected by many geopolitical and social factors.” And they point out that “unrelated geopolitical trends” − most notably decolonization and the legacy of the Cold War − which “perturbed the political and social landscape of the African continent” tend to be ignored in climate reductionist agendas. Halvard Buhaug, a political scientist at the Peace Research Institute Oslo, together with colleagues also have serious reservations about what might be called climatic supremacism. Reworking a range of models used by advocates of climate’s determining role in civil wars, Buhaug contends that “Climate variability is a poor predictor of armed conflict” and that civil wars in Africa are far better explained by such conditions as “prevalent ethnopolitical exclusion, poor national economy, and the collapse of the Cold War system.” The prehistory of a particular violent episode is relevant too for, as he puts it, “recent violence may affect the likelihood of a new conflict breaking out”.

    Empirical inquiries like these, which challenge the assumption that climate and climate change are prime causes of violence, raise troubling concerns about the ease with which an ideology of climate reductionism has infiltrated its way into national security consciousness. Critics of this determinist turn, and particularly of the Malthusian assumption that increased environmental scarcity and migration “weaken states” and “cause conflicts and violence”, express grave concerns about the lack of attention devoted to ascertaining “the ways that environmental violence reflects or masks other forms of social struggle” and about the too comfortable means by which “forms of technological engineering… reduce “solutions” to matters of purely technical concern.” For one thing such scenarios take outbreaks of violence as merely the natural consequence of social evolutionary adaptation. Climate reductionism thus facilitates the sense that war can be readily “naturalized and depoliticized” in markedly similar ways to earlier climatic readings of the American Civil War. As one group of researchers observe: “Some studies in environmental security are in danger of promulgating a modern form of environmental determinism by suggesting that climate conditions directly and dominantly influence the propensity for violence among individuals, communities and states.” When analysts “neglect the complex political calculus of governance” and the remarkable ways in which human societies actually do cope with challenging environments, they reach “conclusions that are little different from those ascribing poverty to latitudinal location or lessened individual productivity to hot climates, as was common in European and American scholarship about a century ago.”

    #climat #réductionnisme_climatique

  • L’intelligence artificielle, nouvelle arme contre le chômage ? - L’Obs
    http://tempsreel.nouvelobs.com/economie/20150915.OBS5823/l-intelligence-artificielle-nouvelle-arme-contre-le-chomage.html?xtref=http%3A%2F%2Ft.co%2FpJRTd1ZGKp#http://t.co/pJRTd1ZGKp

    Trois entrepreneurs français lancent un programme d’apprentissage sophistiqué, qui vise à combler les lacunes socio-émotionnelles des jeunes demandeurs d’emploi.

    Ouf je suis rassurée, si les jeunes n’ont pas de travail, c’est juste parce qu’ils ont des lacunes socio-émotionnelles.

    Si en plus on règle ça à grand coup de PNL, tout va vite aller beaucoup mieux ;-)

    • Une question que l’un des trois co-fondateurs, Ludovic de Gromard - diplômé de L’Essec, option Entrepreneuriat social - a découverte sur le terrain. Alors qu’il cherchait à recruter du personnel pour une nouvelle usine du spécialiste du flaconnage de luxe Saverglass à Dubaï, il a compris ce qui coinçait : [blah, blah, blah]

      Juste pour rire : une petite recherche sur la toile…

      Loïc Quentin de Gromard retour à la case président exécutif de Saverglass (19/03/15)
      http://www.vitisphere.com/breve-72501-Loic-Quentin-de-Gromard-retour-a-la-case-president-executif-

      Loïc Quentin de Gromard vient d’être nommé président exécutif du groupe Saverglass, poste qu’il avait laissé entre les mains de Guillaume de Fougières en juillet dernier. Bien que ce dernier avait fait ses classes au sein de l’entreprise durant plusieurs mois avant sa nomination pour parvenir à « une connaissance approfondie des équipes, des savoir-faire, des clients et des marchés, » commentait Le Parisien à l’époque, Guillaume de Fougières semble avoir échoué à conduire une entreprise à la culture de PME bien ancrée. « Il est apparu que la « greffe » du style de management du nouveau dirigeant n’a pas pris, s’agissant d’une entreprise de taille intermédiaire à très forte culture entrepreneuriale » commente le communiqué qui annonce le retour de Loïc Quentin de Gromard.
      Saverglass est un verrier d’envergure internationale avec 400 millions d’euros de chiffre d’affaires et 2600 collaborateurs de part le monde.

      Le pauvre Monsieur de Fougières devait, lui aussi, avoir des lacunes socio-émotionnelles. Contrairement à ce bon Ludovic auquel l’environnement familial a pu procurer tout ce qu’il faut de social et d’émotions…

  • Une faille du protocole de Kyoto a aggravé le #réchauffement_climatique
    http://www.lemonde.fr/climat/article/2015/08/27/comment-une-faille-du-protocole-de-kyoto-a-aggrave-le-rechauffement-climatiq

    Six cent millions de tonnes de dioxyde de carbone émises en plus entre 2008 et 2013 : c’est, selon des chercheurs du Stockholm Environment Institute, la facture climatique d’une faille embarrassante dans le protocole de Kyoto… précisément destiné à lutter contre les émissions de #gaz_à_effet_de_serre. Dans un rapport publié lundi 24 août, le centre de recherche met en lumière les faiblesses de l’un des mécanismes prévus par le traité, entré en vigueur en 2005.

    Ce mécanisme, dénommé « Mise en œuvre conjointe » (MOC), prévoit la possibilité, pour les pays développés, de remplir leurs engagements de réduction d’émissions en finançant des projets d’atténuation du réchauffement dans d’autres pays, eux aussi soumis par le protocole de Kyoto à un effort de réduction. De quoi s’agit-il ? Ces projets peuvent être le captage et l’incinération de gaz industriels à fort pouvoir réchauffant, la récupération de fuites de gaz naturel sur des sites de traitement ou de production, l’aménagement d’installations minières pour les rendre plus vertueuses, l’amélioration de l’efficacité de centrales électriques, etc. Tout le système repose sur l’émission et l’achat de crédits carbone – des droits à polluer –, dont les principaux bénéficiaires sont la Russie, l’Ukraine et dans une moindre mesure la Pologne et l’Allemagne.

    « Notre analyse indique que les trois quarts environ des compensations obtenues par le biais de la mise en œuvre conjointe ne représentent probablement pas des réductions d’émissions, écrivent Anja Kollmuss, Lambert Schneider et Vladyslav Zhezherin. L’analyse suggère que ces compensations pourraient avoir au contraire permis aux émissions mondiales de gaz à effet de serre d’être supérieures de 600 millions de tonnes de dioxyde de carbone, par rapport à ce qu’elles auraient été si chaque pays avait dû faire baisser ses émissions sur son propre territoire. » En gros, l’effet de « vases communiquants » prévu par la MOC ne fonctionnerait pas correctement.

    #voilà_voilà #marchandisation #réductionnisme #climat #changement_climatique #fausses_solutions

  • How #Big_Pharma Used Feminism To Get The “Female Viagra” Approved - BuzzFeed News
    http://www.buzzfeed.com/azeenghorayshi/fda-approves-flibanserin

    “This was the most aggressive public relations campaign I’ve seen for a drug prior to approval,” Adriane Fugh-Berman, associate professor of pharmacology at Georgetown University, told BuzzFeed News. “Cloaking themselves in feminism was brilliant. It was such a novel, brilliant argument.”

    (voir également ici http://seenthis.net/messages/242323#message399712 )
    Une fois de plus on veut solutionner une question éminemment complexe à ressorts nombreux et interconnectés (à savoir le désir) d’un point de vue médical (on assimile l’absence de désir à une maladie) et réductionniste, c’est à dire par un médoc, dont l’inefficacité est d’ailleurs prouvée https://twitter.com/Lil_RoXaNe/status/633970084202065920, le tout dans un cadre d’injonction à la sexualité obligatoire (de quoi rendre le terme "pro-sexe" finalement adéquat cc @aude_v) au bénéfice des grands groupes pharmaceutiques.
    Par ailleurs une femme non désirante amenée à prendre ce traitement (dont l’inefficacité sera passée sous silence par le marketing autour) se verra taxer de menteuse si elle dit que ça ne change rien. C’est pas ça qui fera baisser le taux de viols conjugaux.
    #bad_market #male_entitlement #solutionnisme #réductionnisme #violence #femmes
    Commentaire vu sur twitter, qui résume l’article initial (https://twitter.com/MorganeMerteuil/status/634017941672062978 et twits suivants) :

    on apprend que la compagnie pharma qui produit Addyi a volontairement brandé le truc comme une women’s right issue, allant jusqu’à créer/financer un groupe pour la santé sexuelle des femmes pour promouvoir le truc et faire pression sur la FDA, dont les 2 premières décisions de ne pas commercialiser la pilule ont été qualifiées de sexistes.
    La campagne consistait notamment en une lettre type à envoyer à la FDA, arguant notamment que « quand on focus sur les femmes, la famille entière en bénéficie » (dans le cas présent : TU M’E-TON-NES)
    Ils ont aussi créé un merveilleux spot où une nana en décolleté sur un lit t’explique qu’alors que plus de femmes que d’hommes souffrent de « dysfonctions sexuelles », elles n’ont pas de médicaments pour ça, parce-que les femmes ont « droit au désir sexuel » https://www.youtube.com/watch?v=KVdJ5AdmhSQ


    et notamment, parce-que "les hommes qui prennent un traitement contre les dysfonctions de l’érection peuvent trouver ça inutile si les femmes n’ont pas de désir sexuel » (ah. la priorité se recentre explicitement sur les mecs là)

    Sur la question du désir et des ses prolongements multiples, un autre billet récent http://sujette-sensible.blogspot.fr/2015/08/quand-les-poules-auront-des-dents-nous.html

    Le sexe censé être épanoui si ton partenaire n’est pas un salaud. C’est faux. Il faudrait être égales devant le désir : après huit heures passées à évider des poissons, on n’a pas envie comme après une journée de travail intellectuel. Après un rendez-vous avec un conseiller Pôle Emploi qui nous reproche le vide de notre vie passée à chercher sans trouver, même un emploi dégradé, on peine à désirer, encore faudrait-il pouvoir oublier le regard qui nous a dit « Indésirable ».

  • Les neuro-révolutionnaires - Laurent Alexandre, à l’USI
    http://www.youtube.com/watch?v=tw1lEOUWmN8

    Faut-il mettre des limites à l’Intelligence Artificielle ? Comment la maîtriser et doit-on l’interfacer à nos cerveaux biologiques ? A l’ère des prothèses cérébrales, le risque de neuro-manipulation, de neuro-hacking et donc de neuro-dictature est immense. Nous devons encadrer le pouvoir des neuro-révolutionnaires comme Google : la maîtrise de notre cerveau va devenir le premier des droits de l’Homme.

    Je vous bassine quasi quotidiennement avec ces questions, mais cette conférence est (vraiment) à voir. Certes, Laurent Alexandre est un poil anxiogène, péremptoire, manque de nuance, etc. Certes il est concentré uniquement sur les neuro-technologies, le transhumanisme et Google (c’est sa thèse). Mais pour autant, il a raison et expose assez brillamment un monde qui vient et qu’on ne voit pas venir.

    #Cerveau #Google #Informatique #Laurent_Alexandre #Neurologie #Numérique #Politique #Silicon_Valley #Technologie #Transhumanisme

    • très très intéressant, mais dommage pour toutes ces remarques se voulant drôles sur Angela Merkel qui est grosse, Demi Moore qui est moche, Manuel Valls qui a pas le temps de penser à l’avenir parce qu’il est pris en otage par l’extrême-gauche, etc.

    • un poil anxiogène, péremptoire, manque de nuance

      C’est le moins qu’on puisse dire... ;-) les #facepalms furent nombreux lors du visionnage. A noter également que le monsieur est plus un businessman (http://www.dnavision.com) qu’un médecin (il est donc plus ou moins dans la même partie que ce dont il parle).

      Par contre, la synthèse qu’il fait du projet #transhumaniste des #GAFA est une première (en « grand public » francophone).

      Ce qui me désole, c’est le coté ethnocentré, naïf et bête, à la fois du présent discours et du projet des GAFA (où sont passés les grands scientifiques, cultivés, ayant fait leurs humanités ?).

      En forçant à peine le trait, on peut le dire : Google n’est pas une entreprise, cela devient une religion, un projet de transformation de l’humanité, fondé in fine sur la peur de la mort de ses fondateurs.

      Ah oui, et le tag #réductionnisme_neuronal qui va bien.

    • J’en ai fait mon sujet pour demain. Parce que ça fait bientôt plus de 3 piges que je tire la sonnette d’alarme et essaie de soulever un débat de société. Faut-il être bardéE de diplômes pour être écoutéE ?? Car ce qu’effleure Laurent Alexandre, c’est que vont être les sociétés de demain ? Il y a un débat à engager...pas pour nous, mais pour les générations suivantes.

    • Ce que fait Laurent Alexandre ressemble à de la manipulation pure et dure, fort comparable aux gourous de sectes. Il utilise en particulier une technique qu’adore les transhumaniste (et tout les technogaga), annoncer le futur qu’il souhaite comme puissant et inévitable et terrifiant : « ça va arriver, on ne peut pas l’éviter, ayez peur, préparez vous, acceptez le » sans oublier le terrible « mais si on est vigilant ça peut quand même être cool et nous libérer, surtout si on le hack ». Il semble aussi aimer jouer avec les tripes de son auditoire en soufflant le froid « vous ne pissez que du code, vous allez être remplacé par des robots » et le chaud « mais ne vous inquiétez pas moi aussi je suis avec vous, je suis un geek ». Au final son discours est complétement désarmé et désarmant. Dans le même style il y a Jean-Michel Besnier, version philosophe.

      Bref de fieffés réactionnaires qui veulent se parer des airs de la subversion pour coloniser notre temps de cerveau qu’ils estiment disponible.

      En lien :

      Les nouvelles tactiques de propagande des technosciences
      http://seenthis.net/messages/287516

      « Les sciences sont notre avenir », annonce l’en-tête de Sciences en marche, site corporatiste des personnels de l’enseignement supérieur et de la recherche (ESR). C’est-à-dire que nous n’avons pas le choix. #TINA : There Is No Alternative, comme disent les critiques du libéralisme chez qui recrutent justement les animateurs de Sciences en marche. Comme nous n’avons pas le choix, il ne nous reste qu’à aimer cet avenir inévitable, aussi haïssable et incertain qu’il puisse être. Il en va du #Progrès (de leur progrès), de l’innovation, de la compétitivité de leurs entreprises, de l’économie (de leur économie), de l’adaptation de l’homme-machine au monde-machine – et puis surtout, des crédits de la recherche et de l’emploi des chercheurs.

      A défaut d’avoir le choix ou d’aimer cet avenir scientifique, nous pouvons en parler. Ça ne change rien, mais ça soulage et, qui sait ? nous pouvons même nous y faire, faire notre deuil, trouver des moyens de l’adoucir et de l’accepter. Il y a des cellules psychologiques pour ça. On peut par exemple détruire un mode de vie et lui substituer un musée cimetière où employer les survivants comme guides, gardiens, fantômes. Enfin, il y a plein de possibilités. L’important c’est de participer - pas de gagner, puisque gagner est impossible, soyez rationnels. Participer, c’est accepter l’inévitable, l’avenir scientifique en marche. Voilà une attitude mûre, rationnelle et bénéfique : se soumettre à la loi du plus fort et tirer de cette soumission les miettes symboliques.

      Malheureusement la société n’est pas aussi rationnelle qu’il le faudrait pour son propre bien. Elle est agitée de courants réactionnaires, bruyants, hostiles au nucléaire, au numérique, à la robotisation, aux #OGM, aux #nanotechnologies, aux gaz de schiste, aux puces #RFID, à l’#eugénisme, à la reproduction artificielle de l’humain. A l’organisation scientifique de la société. Des mouvements de refus s’expriment ; la jeunesse déserte les carrières scientifiques ; on ne croit plus les autorités scientifiques ; les médias échouent à porter la bonne parole et à faire entendre raison ; l’expertise et la démocratie technique sont tournées en dérision ; les pseudo-débats organisés par des instances pseudo-indépendantes donnent lieu au chahut et à la colère de la société. Du moins de cette partie de la société qui ne décide pas de notre avenir, qui ne fait pas partie du personnel technoscientifique ni de leurs partenaires publics et privés. C’est très inquiétant. Un rapport gouvernemental nous le dit : on ne peut pas, par exemple, développer les nanotechnologies ni la biologie de synthèse à l’échelle industrielle, sans le soutien de la société : « Il demeure impossible de déployer ces technologies à plus grande échelle sans un #fort_consensus_social » (1). – Tiens donc ! Ainsi, finalement, nous aurions le choix. Il y aurait une alternative. Et cela ferait une différence de dire oui ou de dire non.

    • Oui, Laurent Alexandre fait partie depuis plusieurs années de ce petit groupe d’acceptionnistes (communicants, philosophes, sociologues) qui vont de colloques en conférences grands publics afin de « critiquer » mollement tout en affirmant que c’est impossible d’y échapper et qu’il faut s’y préparer. C’est un grand classique, mais ça marche toujours.

    • @Gastlag Merci pour cette précieuse documentation. Bien que je partage certains aspects sur la robotisation du monde du travail et autres sujets que Laurent Alexandre soulève, je me dis qu’il faut tout de même se préparer à un grand bouleversement sociétal, d’où l’instauration d’un revenu universel pour tous.

      Je ne le dis pas en l’air, car j’ai des contacts avec des professeurs qui travaillent dans la recherche fondamentale sur le cerveau et la neurologie. De même que j’habite à côté de l’EPFL et que nous sommes au courant des recherches qui s’y déroulent.
      Il y a une éthique que les chercheurs ne doivent pas franchir et ils s’y tiennent. Mais ils sont aussi conscients que si des recherches ne sont pas faites dans le cadre de l’université, des laboratoires sont ouverts dans des pays qui ne sont pas regardants sur certaines expériences.

      Je ne pense pas qu’il faille jeter le bébé et l’eau du bain, car tout ce qu’il dit n’est pas faux. Cela est effrayant, mais ayant connu l’essor informatique depuis 1987 en travaillant sur MS_DOS et UNIX, les projets étaient de créer un monde formidable où les gens seraient libérés des tâches contraignantes et que si certaines personnes voulaient s’adonner à des tâches qu’ils leur plaisaient, ils pouvaient le faire sans stress et que tout le monde il était beau, tout le monde il était gentil. Bien sûr, ayant tout le temps le nez fourré dans les programmes, nous n’avions pas conscience de la surpopulation, de la pollution etc...
      Quoique pour la pollution, nous triions nos déchets depuis des lustres, puisque cela nous rapportait des sous !

      Je pense qu’il ne faut perdre de vue certaines évolutions et de nier certaines évidences puisque certains travaux sont déjà remplacés par les machines. Ce n’est pas de la propagande que je fais là et je ne connaissais pas Laurent Alexandre avant la vidéo d’Homlett. Mais il m’est d’avis qu’il y a des choses à en tirer et de ne pas s’aveugler sur les avancées technologiques.