region:europe orientale

  • En pleine crise politique, la Moldavie se retrouve avec deux gouvernements concurrents face-à-face
    https://www.lemonde.fr/international/article/2019/06/10/en-pleine-crise-politique-la-moldavie-se-retrouve-avec-deux-gouvernements-co


    La première ministre Maia Sandu, le 10 juin.
    DANIEL MIHAILESCU / AFP

    Les prorusses et les proeuropéens se sont entendus pour gouverner, mais l’oligarque Vlad Plahotniuc refuse de renoncer au contrôle en sous-main du pays.

    Même à l’aune moldave, où les crises politiques à répétition font figure de folklore national, la situation dans ce pays d’Europe orientale a atteint, durant le week-end, une gravité exceptionnelle, qui fait redouter à de nombreux observateurs une escalade. « Tout ce qui était en germe depuis plusieurs années est en train d’éclater, et la confrontation peut potentiellement devenir dangereuse », craint un diplomate européen, alors que le pays se retrouve avec deux gouvernements concurrents face-à-face et un Parlement dissous.

    Le blocage actuel trouve sa source dans la décision surprise, samedi, des socialistes du président Igor Dodon et des réformateurs d’ACUM de former ensemble une coalition de gouvernement, trois mois après les élections législatives de la fin février. Ces deux forces, qui représentent ensemble les deux tiers du Parlement, n’ont sur le papier rien pour s’entendre : tandis que les socialistes sont ouvertement prorusses, les libéraux d’ACUM entendent maintenir le cap proeuropéen dans ce pays pauvre qui a signé un accord d’association avec l’Union européenne.

    Seulement, « priorité a été donnée à la désoligarquisation », relate le politiste Nicu Popescu, désigné ministre des affaires étrangères de ce gouvernement de coalition, et les questions géostratégiques laissées de côté. En clair, il s’agissait avant tout d’écarter du pouvoir le Parti démocrate présidé par l’oligarque Vlad Plahotniuc, l’homme qui depuis une décennie contrôle en sous-main l’essentiel de l’économie et des institutions moldaves.

    La jeune dirigeante d’ACUM, Maia Sandu, une économiste dont l’engagement contre la corruption ne fait aucun doute, a ainsi été nommée première ministre, et le Parlement a adopté une résolution faisant de la Moldavie un « Etat captif » à libérer de l’influence de M. Plahotniuc. L’expression est également utilisée par la Commission européenne pour définir la réalité d’un pays placé en coupe réglée et dont les principales institutions sont tenues par le clan Plahotniuc.

  • Carte à la une. Représenter la peur : la carte de la menace ressentie par les Européens — Géoconfluences

    http://geoconfluences.ens-lyon.fr/informations-scientifiques/a-la-une/carte-a-la-une/menace-ressentie-par-les-europeens

    La carte des États désignés comme principale menace par les habitants des pays d’Europe permet de réfléchir à la manière dont les opinions publiques perçoivent l’équilibre mondial et régional. En dépit de limites méthodologiques inhérentes à la pratique du sondage d’opinion, cette carte nous renseigne sur la perception de la menace en Europe, et fait apparaître une coupure nette entre une Europe occidentale touchée par le terrorisme et une Europe orientale inquiétée par le voisinage de la Russie.

    #cartographie #europe #effet_du_journalisme

  • Changement de régime à Budapest ? Diana JOHNSTONE - 20 Septembre 2018 - LGS
    La Hongrie désobéissante : De l’Union Soviétique à l’Union Européenne

    https://www.legrandsoir.info/changement-de-regime-a-budapest.html

    CNN a récemment découvert un paradoxe. Comment était-il possible, se demandait la chaîne, qu’en 1989, Viktor Orban, alors leader de l’opposition libérale acclamé par l’Occident, appelait les troupes soviétiques à quitter la Hongrie, et maintenant qu’il est Premier ministre, il se rapproche de Vladimir Poutine ?

    Pour la même raison, imbécile.

    Orban voulait que son pays soit indépendant à l’époque, et il veut qu’il le soit maintenant.


    En 1989, la Hongrie était un satellite de l’Union soviétique. Peu importe ce que les Hongrois voulaient, ils devaient suivre les directives de Moscou et adhérer à l’idéologie communiste soviétique.

    Aujourd’hui, la Hongrie doit suivre les directives de Bruxelles et adhérer à l’idéologie de l’UE, c’est-à-dire à "nos valeurs communes".

    Mais quelles sont exactement ces "valeurs communes" ?

    Il n’y a pas si longtemps, "l’Occident", c’est-à-dire les États-Unis et l’Europe, revendiquaient une dévotion aux "valeurs chrétiennes". Ces valeurs étaient évoquées dans la condamnation occidentale de l’Union soviétique. Ce n’est plus le cas. Aujourd’hui, en effet, l’une des raisons pour lesquelles Viktor Orban est considéré comme une menace pour nos valeurs européennes est sa référence à une conception hongroise du "caractère chrétien de l’Europe, le rôle des nations et des cultures" . La renaissance du christianisme en Hongrie, comme en Russie, est considérée en Occident comme profondément suspecte.

    Il est entendu que le christianisme n’est plus une "valeur occidentale". Qu’est-ce qui a pris sa place ? Cela devrait être évident : aujourd’hui, "nos valeurs communes" signifient essentiellement démocratie et élections libres.

    Devinez à nouveau. Orban a récemment été réélu par un raz de marée. Guy Verhofstadt, chef de file des libéraux de l’UE, a qualifié ce mandat de "mandat électoral pour faire reculer la démocratie en Hongrie".

    Puisque les élections peuvent "faire reculer la démocratie", elles ne peuvent être l’essence même de "nos valeurs communes". Il peut arriver que les gens votent mal ; c’est ce qu’on appelle le "populisme" et c’est une mauvaise chose.

    Les valeurs communes réelles et fonctionnelles de l’Union européenne sont énoncées dans ses traités : les quatre libertés. Non, pas la liberté d’expression, car de nombreux États membres ont des lois contre le "discours de haine", qui peut couvrir de nombreux domaines puisque son sens est sujet à une interprétation large. Non, les quatre libertés obligatoires de l’UE sont la libre circulation des biens, des services, des personnes et des capitaux dans l’Union. Ouvrir les frontières. Open Borders . C’est l’essence même de l’Union européenne, le dogme du marché libre.

    Le problème avec la doctrine des Open Borders , c’est qu’elle ne sait pas où s’arrêter. Ou qu’elle ne s’arrête nulle part. Quand Angela Merkel a annoncé que des centaines de milliers de réfugiés étaient les bienvenus en Allemagne, l’annonce a été interprétée comme une invitation ouverte par des immigrants de toutes sortes, qui ont commencé à affluer en Europe. Cette décision unilatérale allemande s’appliquait automatiquement à l’ensemble de l’UE, avec son absence de frontières intérieures. Avec l’influence de l’Allemagne, Open Borders est devenu la "valeur commune européenne" essentielle et l’accueil des immigrés l’essence même des droits de l’homme. 

    Des considérations idéologiques et pratiques très contrastées contribuent à l’idéalisation des frontières ouvertes. Pour n’en nommer que quelques-unes :

    • Les libéraux économiques soutiennent qu’en raison du vieillissement de la population, l’Europe a besoin de jeunes travailleurs immigrés pour payer les pensions des travailleurs retraités.

    • De nombreux militants juifs se sentent menacés par les majorités nationales et se sentent plus en sécurité dans une société composée de minorités ethniques.

    • Plus discrètement, certains patrons favorisent l’immigration massive parce que la concurrence croissante sur le marché du travail fait baisser les salaires.

    • De nombreuses personnes ayant des tendances artistiques considèrent que la diversité ethnique est plus créative et plus amusante.

    • Certaines sectes anarchistes ou trotskystes pensent que les immigrés déracinés sont "les agents" de la révolution que le prolétariat occidental n’a pas su devenir.
    • De nombreux Européens acceptent l’idée que les États-nations sont la cause de la guerre et en concluent que tout moyen de les détruire est le bienvenu.

    • Les investisseurs financiers internationaux veulent naturellement lever tous les obstacles à leurs investissements et promouvoir ainsi Open Borders comme étant l’avenir.

    • Il y a même quelques puissants intrigants qui voient dans la "diversité" la base du "diviser pour régner", en fragmentant la solidarité sur les bases ethniques.

    • Il y a des gens bienveillants qui veulent aider toute l’humanité en détresse. 

    Cette combinaison de motivations contrastées, voire opposées, ne constitue pas une majorité dans tous les pays. Notamment en Hongrie.

    Il convient de noter que la Hongrie est un petit pays d’Europe centrale de moins de dix millions d’habitants, qui n’a jamais eu d’empire colonial et n’a donc aucune relation historique avec les peuples d’Afrique et d’Asie comme en ont la Grande-Bretagne, la France, les Pays-Bas ou la Belgique. Étant l’un des perdants de la Première Guerre mondiale, la Hongrie a perdu une grande partie de son territoire au profit de ses voisins, notamment la Roumanie. La langue hongroise, rare et difficile, serait sérieusement menacée par une immigration massive. On peut probablement dire sans risque de se tromper que la majorité de la population hongroise a tendance à être attachée à son identité nationale et pense qu’elle serait menacée par une immigration massive en provenance de cultures radicalement différentes. Ce n’est peut-être pas gentil de leur part, et comme tout le monde, ils peuvent changer. Mais pour l’instant, c’est ainsi qu’ils votent.

    En particulier, ils ont récemment voté massivement pour réélire Victor Orban, approuvant évidemment son refus de l’immigration incontrôlée. C’est ce qui a provoqué la surveillance étroite d’Orban et la recherche de signes de la mise en place d’une dictature. En conséquence, l’UE prend des mesures pour priver la Hongrie de ses droits politiques. Le 14 septembre, Victor Orban a clairement exposé sa position dans un discours prononcé devant le Parlement européen à Strasbourg :

    "Soyons francs. Ils veulent condamner la Hongrie et les Hongrois qui ont décidé que notre pays ne sera pas un pays d’immigration. Avec tout le respect que je vous dois, mais aussi fermement que possible, je rejette les menaces des forces pro-immigration, leur chantage à la Hongrie et aux Hongrois, toutes basées sur le mensonge. Je vous informe respectueusement que, quelle que soit votre décision, la Hongrie mettra fin à l’immigration illégale et défendra ses frontières contre vous si nécessaire."

    Cela a été accueilli avec indignation.

    L’ancien Premier ministre belge Guy Verhofstadt, actuellement président du groupe Alliance des démocrates et des libéraux pour l’Europe au Parlement européen et ardent fédéraliste européen, a répondu furieusement que « nous ne pouvons laisser des gouvernements populistes d’extrême droite entraîner des États européens démocratiques dans l’orbite de Vladimir Poutine ! »

    Dans un tweet à ses collègues du PE, Verhofstadt a averti : « Nous sommes dans une bataille existentielle pour la survie du projet européen. ... Pour le bien de l’Europe, nous devons l’arrêter ! »

    CNN a publié avec approbation un article d’opinion de Verhofstadt décrivant la Hongrie comme une "menace pour l’ordre international".

    « Dans les semaines et les mois à venir, la communauté internationale – et les États-Unis en particulier – devront tenir compte de notre avertissement et agir : le gouvernement hongrois est une menace pour l’ordre international fondé sur des règles, » a-t-il écrit.

    « Les gouvernements européens et les Etats-Unis ont l’obligation morale d’intervenir », a poursuivi M. Verhofstadt. « Nous ne pouvons laisser des gouvernements populistes d’extrême droite entraîner les États européens démocratiques sur l’orbite de Vladimir Poutine et saper les normes internationales de l’après-guerre. »

    Viennent ensuite les sanctions : « Les coûts politiques et financiers doivent être affectés à la lutte contre les gouvernements qui suivent une voie autoritaire et au soutien aux organisations de la société civile... ».

    Verhofstadt a conclu : « Ce n’est pas dans l’intérêt des peuples d’Amérique ou d’Europe. Nous devons l’arrêter … maintenant. »

    L’appel de Verhofstadt à l’Amérique pour « arrêter » le Premier ministre hongrois ressemble étrangement aux appels lancés à Brejnev par des communistes purs et durs pour envoyer les chars en Tchécoslovaquie réformiste en 1968. 

    Cependant, cet appel à l’intervention ne s’adressait pas au président Trump, qui est aussi impopulaire qu’Orban parmi les atlantistes, mais plutôt à l’état permanent que le fanatique belge suppose être toujours au pouvoir à Washington.

    Au début de son article sur CNN, Verhofstadt a rendu hommage à "feu John McCain, le grand John McCain, celui qui a un jour décrit Orban comme "un fasciste en cheville avec Poutine...". Celui qui a parcouru le monde en tant que chef de la branche républicaine du National Endowment for Democracy (NED), encourageant et finançant des groupes dissidents à se rebeller contre leurs gouvernements respectifs, en préparation de l’intervention américaine. Sénateur McCain, où êtes-vous maintenant qu’il faudrait changer de régime à Budapest ?

    La réputation de dictateur d’Orban en Occident est incontestablement liée à son conflit intense avec le financier d’origine hongroise George Soros, dont la fondation Open Society finance toutes sortes d’initiatives visant à promouvoir son rêve d’une société sans frontières, notamment en Europe orientale. Les activités de Soros pourraient être considérées comme une politique étrangère étasunienne privatisée, innocemment "non gouvernementale". L’une des initiatives de Soros est l’Université privée d’Europe centrale (UEC) basée à Budapest, dont le recteur est Michael Ignatieff, partisan de l’Open Society. La Hongrie a récemment imposé une taxe de 25% sur l’argent dépensé par les organisations non gouvernementales pour des programmes qui " visent directement ou indirectement à promouvoir l’immigration " , ce qui affecte l’UEC. Cela fait partie d’un paquet de mesures anti-immigration récemment adopté, connu sous le nom de projet de loi "Stop Soros". 

    Les mesures hongroises contre l’ingérence de Soros sont bien sûr dénoncées en Occident comme une grave violation des droits de l’homme, tandis qu’aux Etats-Unis, les procureurs recherchent frénétiquement la moindre trace d’ingérence russe ou d’agents russes.

    Dans un autre coup porté à l’ordre international fondé sur des règles, le cabinet du Premier ministre hongrois a récemment annoncé que le gouvernement cesserait de financer des cours universitaires en études de genre au motif qu’ils "ne peuvent être justifiés scientifiquement" et attirent trop peu d’étudiants pour être valables. Bien que financée par le secteur privé et donc capable de poursuivre son propre programme d’études sur le genre, l’UEC s’en est "étonnée" et a qualifié la mesure de "sans aucune justification ou antécédent".

    Comme l’Union soviétique, l’Union européenne n’est pas seulement un cadre institutionnel antidémocratique promouvant un système économique spécifique ; elle est aussi le véhicule d’une idéologie et d’un projet planétaire. Tous deux sont basés sur un dogme quant à ce qui est bon pour le monde : le communisme pour le premier, "l’ouverture" pour le second. Les deux exigent des citoyens des vertus qu’ils ne partagent peut-être pas : une égalité forcée, une générosité forcée. Tout cela peut sembler bien, mais de tels idéaux deviennent des méthodes de manipulation. L’imposition d’idéaux finit par se heurter à une résistance obstinée.

    Il y a différentes raisons d’être contre l’immigration tout comme d’être pour. L’idée de la démocratie était de trier et de choisir entre les idéaux et les intérêts pratiques par une discussion libre et, en fin de compte, à main levée : un vote éclairé. Le Centre autoritaire libéral représenté par Verhofstadt cherche à imposer ses valeurs, ses aspirations, voire sa version des faits aux citoyens qui sont dénoncés comme "populistes" s’ils sont en désaccord. Sous le communisme, les dissidents étaient appelés "ennemis du peuple". Pour les mondialistes libéraux, ce sont des "populistes", c’est-à-dire le peuple. Si l’on dit constamment aux gens que le choix se situe entre une gauche qui prône l’immigration massive et une droite qui la rejette, le virage vers la droite est inéluctable.

    Diana Johnstone

    #Hongrie #UE #union_européenne #union_soviétique #indépendance #viktor_orban #guy_verhofstadt #indépendance #migration #christianisme #john_mccain #NED #soros #open_society #UEC #idéologie #populisme #ennemis_du_peuple

    • Bruxelles : Les fanatiques de l’union européenne ne lisent pas les discours de monsieur Guy Verhofstadt.

      Le premier festival européen de la démocratie au Parc Léopold à Bruxelles RTBF avec Belga - 22 Septembre 2018
      https://www.rtbf.be/info/regions/detail_le-premier-festival-europeen-de-la-democratie-au-parc-leopold-a-bruxelle

      . . . . . .
      Le citoyen y sera invité à s’exprimer et à échanger des opinions avec des responsables politiques européens ainsi que des représentants des institutions européennes et d’organisations de la société civile. Divers groupes politiques européens y seront aussi représentés.

      Le festival, à l’initiative d’individus engagés, comprendra plusieurs scènes, des stands des institutions européennes, des outils interactifs ou encore des expositions sur l’Europe citoyenne et des formats de discussion variés, comme le Pechakucha, qui mêle une présentation orale à la projection de 20 diapositives se succédant toutes les 20 secondes.

      Jubel abordera des questions telles que l’origine de l’euroscepticisme, l’avenir des dialogues citoyens et cherchera des pistes pour transformer les institutions européennes en meilleurs organismes d’écoute.

      « Malgré plusieurs initiatives entreprises par les institutions européennes pour renouer le contact avec ses citoyens, Jubel est convaincu qu’une approche plus haute en couleur, originale et bottom-up est nécessaire pour créer un lien plus fort entre les citoyens européens et leurs élites », soulignent les organisateurs dans un communiqué
      . . . . . .

      http://www.jubelfestival.eu

      The festival wants to contribute, by means of a bottom-up approach, to the idea of citizen consultations launched by French president #Macron and endorsed by his fellow heads of state and government, as well as the consolidated initiative of the European Commission, with the help of a structured output about the future of the European democratic project and the current functioning of the European Union.

  • Chine et Eurasie. Le chantier - très géopolitique - des #Routes_de_la_soie

    https://www.diploweb.com/Le-chantier-tres-geopolitique-des-Routes-de-la-soie.html

    En cours de réalisation, le projet chinois des Routes de la soie est un véritable défi, moins technique que géopolitique. Mais à quel prix est-il réalisable, compte tenu du poids du passé et de la complexité des régions concernées ? Thierry Garcin démontre brillamment que les Routes de la soie participent d’une volonté patiente mais globale d’expansion chinoise : présence, influence, puissance. Ce tremplin vers l’Europe modifiera les rapports de force. Raison de plus pour chercher à en prendre ici la mesure.

    LE PROJET chinois des « Routes de la soie », qui plonge profondément dans l’histoire, a été officiellement lancé en 2013 par le président Xi Jinping. Il s’agit de développer des lignes de communication routières, ferroviaires et maritimes pour relier la Chine à l’Europe et à l’Afrique orientale. Sur le plan terrestre, l’Asie centrale et le Caucase du Sud ex-soviétique ainsi que l’Europe orientale, mais aussi l’Iran et la Turquie, sont directement concernés par cette véritable geste géopolitique chinoise. Sur le plan maritime, la Corne de l’Afrique et l’Afrique orientale constituent également un objectif d’importance. On voit donc qu’il s’agit d’un projet global, dont la réalisation demandera des décennies et qui s’appuie à ce stade sur la construction d’ambitieuses infrastructures, dont les Chinois sont des champions sur le plan technique.

    #chine #transport #corridors #transport_terrestre

  • Vladimiro Giacchè : « L’Allemagne de l’Est ne s’est pas remise de son annexion par l’Ouest » - Le Vent Se Lève
    http://lvsl.fr/vladimiro-giacche-lallemagne-pas-remise-de-son-annexion-par-louest

    Aucune surprise, en effet. C’est la conséquence d’un pays qui reste toujours divisé vingt-sept ans après son #unification, en même temps que d’un accroissement des #inégalités sociales ces dernières années. Un citoyen qui vit en Allemagne de l’Est a deux fois plus de chances d’être chômeur que s’il vivait à l’Ouest. Et lorsqu’il travaille, il perçoit un #salaire inférieur de 25 % à ce que perçoit un travailleur de l’Ouest.

    Cela n’a pas grand chose à voir avec l’incapacité supposée des Allemands de l’Est à travailler (car oui, cet argument a parfois été avancé). C’est au contraire lié aux modalités de l’unification allemande. C’est lié au fait qu’à la nécessité de réaliser rapidement l’unité politique, qu’à la nécessité idéologique de supprimer complètement la RDA, ont été sacrifiées des exigences économiques élémentaires, en particulier celle de sauvegarder autant que possible l’industrie et les emplois des citoyens de l’Est. On a pratiqué la politique de la tabula rasa, en établissant le taux de change à un contre un entre le mark de l’Ouest et le mark de l’Est. Ce faisant, on a mis l’industrie de la RDA hors-jeu. Par ailleurs, l’ensemble du patrimoine industriel de l’ex-RDA a été confié à une société fiduciaire, la Treuhandanstalt, qui l’a liquidé, créant instantanément des millions de chômeurs. Il est beaucoup plus facile de fermer une industrie que de la reconstruire. Mais depuis, on s’est hélas rendu compte que lorsqu’on désindustrialise un pays (la #désindustrialisation de la RDA n’a aucun autre exemple en Europe en période de paix) les conséquences peuvent durer des décennies, sinon des siècles. Le « Financial Times Deutschland » du 18 juin 2008 affirmait d’ailleurs que pour aligner complètement les revenus des deux parties de l’Allemagne, il faudrait 320 ans…

    • Le plus ridicule est que l’unification de l’Allemagne nous est présentée aujourd’hui comme une réussite opposable, par exemple, au destin du Mezzogiorno italien. La vérité, c’est que de tous les pays ex-socialistes d’Europe orientale, les territoires de l’Allemagne de l’Est sont ceux qui, en valeur absolue, ont connu le moins de croissance ces 27 dernières années. Il est dès lors normal que les citoyens qui vivent dans ces territoires se sentent abandonnés par la politique, et qu’ils expriment leur protestation par le vote. D’autant que comme on le sait, le pourcentage de pauvres (et de travailleurs pauvres – les working poors) en Allemagne a augmenté partout ces dernières années, et pas seulement à l’Est. C’est aussi le résultat du fameux « Agenda 2010 » de Schröder que Macron, à ce qu’il semble, veut aujourd’hui reproduire en France.

      #pauvreté

  • Les enjeux de l’élection européenne cartes sur table

    CIST – Collège international des sciences du territoire

    Ça date de 2014 mais le dossier est remarquablement bien fait et les approches très originales.
    http://www.gis-cist.fr/en/portfolio/les-enjeux-de-lelection-europeenne-cartes-sur-table

    Les enjeux de l’élection européenne cartes sur table
    Introduction – Quelle géographie de l’Europe ?

    La définition de l’Europe ne vas pas de soi. On ne peut parler de « continent » parce qu’on ne sait où il s’arrête à l’Est (l’Oural est une frontière très conventionnelle) ou au Sud-Est (en Turquie Istanbul est formellement en Europe). On peut, plus clairement, parler d’« Union européenne » avec sa liste de 28 États-membres, mais en gardant à l’esprit que cette liste s’allonge (la Croatie est entrée à l’été 2014). Et elle va continuer à s’allonger car plusieurs pays sont candidats ou bien, pour parler comme à Bruxelles, ont « vocation à être candidats » (les pays de l’ex-Yougoslavie et l’Albanie). Il faut également avoir à l’esprit qu’un nombre croissant d’enjeux européens – migrations et apports de main-d’œuvre, fourniture d’énergie, pollutions de l’air et des mers, relais de croissance économique, stabilité politique et influence diplomatique – reposent sur les relations entre l’UE, le Maghreb, le Proche-Orient et l’Europe orientale, autrement dit les pays de la « Politique européenne de voisinage ».

  • A propos des difficiles choix du second tour (mis à jour régulièrement) :

    Pas de capitalisme sans racisme
    Mostafa Henaway, Le Devoir (Montréal), le 3 janvier 2017
    http://www.ledevoir.com/economie/actualites-economiques/488276/pas-de-capitalisme-sans-racisme

    Non, l’abstention ne favorise pas le Front national
    Antoine Peillon, Reporterre, le 3 mars 2017
    https://reporterre.net/Non-l-abstention-ne-favorise-pas-le-Front-national

    PENSER PRINTEMPS
    Olivier Foreau, Normalosphère, le 22 avril 2017
    https://normalosphere.wordpress.com/2017/04/22/penser-printemps

    Plus de 65% des électeurs français ont voté pour des connards en toute connaissance de cause !
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 23 avril 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2398

    Je ne voterai pas Macron
    Paris Luttes Info, le 25 avril 2017
    https://paris-luttes.info/je-ne-voterai-pas-macron-7976?lang=fr

    Déclaration d’Attac France après le premier tour de l’élection présidentielle
    Attac France, le 25 avril 2017
    https://france.attac.org/actus-et-medias/salle-de-presse/article/declaration-d-attac-france-apres-le-premier-tour-de-l-election-preside

    Dédiabolisation
    Mona Chollet, La méridienne, le 26 avril 2017
    http://www.la-meridienne.info/Dediabolisation

    BATTRE MARINE LE PEN et nous épargner les arguments absurdes ou indignes
    Dominique Vidal, Médiapart, le 26 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/dominique-vidal/blog/260417/battre-marine-le-pen-et-nous-epargner-les-arguments-absurdes-ou-indi

    Le barrage ? Sans moi et sans émois.
    Paige Palmer, le 26 avril 2017
    http://paigepalmer.neowp.fr/2017/04/26/barrage

    Cessez de hurler que l’important est de faire barrage aujourd’hui et on verra demain
    Samia Hathroubi, Bondy blog, le 26 avril 2017 :
    http://www.bondyblog.fr/201704261716/cessez-de-hurler-que-limportant-est-de-faire-barrage-aujourdhui-et-on-verr

    Voter ou ne pas voter Macron, quand on est de gauche
    Mathilde Larrère, Karl Ghazi, Caroline de Haas et Olivier Tonneau, Médiapart, le 26 avril 2017
    https://www.youtube.com/watch?v=nzmK77m3auk

    Désintéressons-nous, une fois pour toutes, des élections !
    Alain Badiou, Médiapart, le 27 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/270417/desinteressons-nous-une-fois-pour-toutes-des-elections

    A genoux !
    Floréal, le 29 avril 2017
    https://florealanar.wordpress.com/2017/04/29/a-genoux-2

    Contre Le Pen et contre le « front républicain »
    Henri Goldman, Politique, le 29 avril 2017
    http://blogs.politique.eu.org/Contre-Le-Pen-et-contre-le-front

    « Avec moi » (le 7 mai)
    Pierre Tevanian, Les Mots Sont Importants, le 30 avril 2017
    http://lmsi.net/Avec-moi-le-7-mai

    Leur dire non. Une réponse au « votez Macron ! »
    Ludivine Bantigny, Médiapart, le 30 avril 2017
    https://blogs.mediapart.fr/ludivine-bantigny/blog/300417/leur-dire-non-une-reponse-au-votez-macron

    Dire non au désastre
    Edwy Plenel, Médiapart, le 1 mai 2017
    https://www.mediapart.fr/journal/france/010517/dire-non-au-desastre

    Je prends le risque, je vais m’abstenir, dans la joie
    Pierrick Tillet, Le monde du Yéti, le 01 mai 2017
    http://yetiblog.org/index.php?post/2413

    Un choix « physique »
    Benjamin Stora, Médiapart, le 1er mai 2017
    https://blogs.mediapart.fr/benjamin-stora/blog/010517/un-choix-physique

    Ni patrie ni patron ! Ni Le Pen ni Macron !
    Paris Sous Tension, le 1er mai 2017
    https://parissoustension.noblogs.org/ni-patrie-ni-patron-ni-le-pen-ni-macron

    Valls, Raffarin, Royal et Estrosi se rassemblent "contre l’abstention"
    BFM TV, le 2 mai 2017
    http://www.bfmtv.com/politique/valls-raffarin-royal-et-estrosi-se-rassemblent-contre-l-abstention-1155118.ht

    Face au FN, Jean-Luc Mélenchon (aussi) a raison
    Thomas Vampouille, Marianne, le 2 mai 2017
    https://www.marianne.net/debattons/editos/face-au-fn-jean-luc-melenchon-aussi-raison

    Il ne suffit pas de « faire barrage » au FN, il faut lutter contre l’origine du mal
    Jacques-Marie Bourget, Gérard Mordillat, Bertrand Rothé et Kevin Victoire, Le Crises, le 3 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/il-ne-suffit-pas-de-faire-barrage-au-fn-il-faut-lutter-contre-lorigine-du

    Sortir de la nasse électorale
    Serge Quadruppani, Lundi Matin, le 3 mai 2017
    https://lundi.am/Sortir-de-la-nasse-electorale

    De la prise d’otages
    Frédéric Lordon, Les Blogs du Diplo, le 3 mai 2017
    http://blog.mondediplo.net/2017-05-03-De-la-prise-d-otages

    MACRON-LE PEN : LES DEUX FACES D’UNE MÊME PIÈCE
    Alexandre Penasse, Kairos, le 3 mai 2017
    http://www.kairospresse.be/article/macron-le-pen-les-deux-faces-dune-meme-piece

    La peur viscérale et l’instinct de survie
    Faïza Zerouala, Médiapart, le 3 mai 2017
    https://blogs.mediapart.fr/faiza-zerouala/blog/030517/la-peur-viscerale-et-linstinct-de-survie

    Pas avant le deuxième tour
    Nicolas Gregoire, Medium, le 3 mai 2017
    https://medium.com/@nicolasgregoire/pas-avant-le-deuxi%C3%A8me-tour-593526d58a2a

    Je sais pourquoi je voterai contre Marine Le Pen
    Bahia El Hamma, Les Mots Sont Importants, le 4 mai 2017
    http://lmsi.net/Je-sais-pourquoi-je-voterai-contre

    À ceux qui veulent nous faire voter Macron
    Paris Luttes Info, le 4 mai 2017
    https://paris-luttes.info/a-ceux-qui-veulent-nous-faire-8058?lang=fr

    Lettre ouverte à un futur président déjà haï
    François Ruffin, Le Monde, le 4 mai 2017
    https://www.anti-k.org/2017/05/05/francois-ruffin-lettre-ouverte-a-futur-president-deja-hai

    La gauche déchirée
    Philippe Bach et Christophe Koessler, Le Courrier (Genève), le 5 mai 2017
    https://www.lecourrier.ch/149181/la_gauche_dechiree

    LETTRE OUVERTE D’UNE POLONAISE AUX FRANÇAIS
    Julia, La Terrasse, le 5 mai 2017
    http://www.journal-laterrasse.fr/lettre-ouverte-dune-polonaise-aux-francais

    Comment voter contre Le Pen sans soutenir Macron dimanche ?
    Kim Hullot-Guiot, Libération, le 5 mai 2017
    http://www.liberation.fr/elections-presidentielle-legislatives-2017/2017/05/05/comment-voter-contre-le-pen-sans-soutenir-macron-dimanche_1567448

    La liste des soutiens d’Emmanuel Macron
    Librairie Tropiques, le 6 Mai 2017
    http://www.librairie-tropiques.fr/2017/05/pour-les-indecis.html

    Le 7 Mai, je fais ce qu’il me plait !
    Auto Média Nantes, le 6 mai 2017
    https://nantes.indymedia.org/articles/37670

    2017 a finalement eu lieu
    Paris-Luttes Info, le 6 mai 2017
    https://paris-luttes.info/2017-a-finalement-eu-lieu-8085?lang=fr

    Pour ceux tentés par le ni-ni : abstention ou vote blanc ?
    Olivier Berruyer, Les Crises, le 6 mai 2017
    https://www.les-crises.fr/pour-ceux-tentes-par-le-ni-ni-abstention-ou-vote-blanc

    Passer en force dans une France sous tension, c’est dangereux
    François Ruffin, France Info, le 6 mai 2017
    http://www.francetvinfo.fr/politique/emmanuel-macron/francois-ruffin-explique-sa-lettre-ouverte-a-emmanuel-macron-president-

    Trois interdictions de séjour en 24 heures, tristement ridicule !
    Paris-Luttes Info, le 7 mai 2017
    https://paris-luttes.info/trois-interdictions-de-sejour-en-8094?lang=fr
    –----------------------------------------

    Fernand Raynaud - Le Douanier (1972)
    https://www.youtube.com/watch?v=ppzQ-dsdquI

    A celles et ceux qui ont peur que Marine Le Pen passe dimanche prochain :
    Buzy, Adrénaline, 1983
    https://youtube.com/watch?v=N56BD0e6qUI

    Pour nous détendre et contribuer au débat sur le second tour, Serge Quadruppani propose aussi cette vidéo :
    Vidéos de chats à mourir de rire, 2013
    https://www.youtube.com/watch?v=cggl4WN77Mw

    Le FN n’est pas d’extrême droite
    Chorale de Siné Mensuel avec Sanseverino, Youtube, le 23 novembre 2013
    https://www.youtube.com/watch?v=wK80oQrT_No

    C’est la faute aux abstentionnistes !
    La Parisienne Libérée, Youtube, le 27 mars 2014
    https://www.youtube.com/watch?v=Ig4MZPt4gzI

    Peste, Choléra ou Brochet ?
    Dror, Le Psikopat, Janvier 2017

    Une petite BD d’Allan Barte, le 25 avril 2017 :
    https://twitter.com/AllanBARTE/status/856875590347042819

    La pêche aux carnassiers ouvre le 1er mai
    La Dépêche, le 26 avril 2017
    http://www.ladepeche.fr/article/2017/04/26/2563054-la-peche-aux-carnassiers-ouvre-le-1er-mai.html

    Ouverture de la pêche au homard en Gaspésie
    Radio Canada, le 29 avril 2017
    http://ici.radio-canada.ca/breve/88260/ouverture-de-la-peche-au-homard-en-gaspesie

    Une autre petite BD d’Allan Barte, le 2 mai 2017 :
    https://twitter.com/AllanBARTE/status/859386761507721216

    #France #Elections_présidentielles_2017 #Abstention #Barrage
    #recension

  • John Pilger : Au coeur du gouvernement invisible : Guerre, Propagande, Clinton & Trump - RipouxBlique des CumulardsVentrusGrosQ
    http://slisel.over-blog.com/preview

    Le grand journaliste australien John Pilger, qui vient d’interviewer Julian Assange nous livre ici une critique du rôle des médias occidentaux au vitriol (Bertrand)

    Au cœur du gouvernement invisible : Guerre, Propagande, Clinton & Trump
     

    John Pilger
    Le journaliste américain Edward Bernays, est souvent décrit comme l’homme qui a inventé la propagande moderne.

    Neveu de Sigmund Freud, pionnier de la psychanalyse, c’est Bernays qui a inventé le terme « relations publiques » comme un euphémisme pour dire "manipulations et tromperies".

    En 1929, il a persuadé les féministes de promouvoir les cigarettes pour les femmes en s’affichant en train de fumer pendant la New York Easter Parade - comportement alors considéré comme outrancier. Une féministe, Ruth Booth, a déclaré, « Femmes ! Allumez un autre flambeau de la liberté ! Luttez contre un autre tabou sexuel !"

    L’influence de Bernays s’est étendue bien au-delà de la publicité. Son plus grand succès a été le rôle qu’il a joué pour convaincre le public américain de se joindre au massacre de la Première Guerre mondiale. Le secret, disait-il, était « l’ingénierie du consentement » de la population de façon à la "contrôler et [l’]enrégimenter selon notre volonté sans qu’elle le sache".

    Il a décrit cela comme « le vrai pouvoir de décision dans notre société" et l’a appelé le « gouvernement invisible ».

    Aujourd’hui, le gouvernement invisible n’a jamais été plus puissant et aussi peu compris. Dans ma carrière en tant que journaliste et cinéaste, je n’ai jamais vu la propagande s’insinuer dans nos vies comme elle le fait maintenant sans être contestée .

    Imaginez deux villes. Toutes les deux sont en état de siège par les forces du gouvernement de leur pays. Les deux villes sont occupées par des fanatiques, qui commettent des atrocités, comme décapiter les gens.

    Mais il y a une différence essentielle. Dans un des deux sièges, les soldats du gouvernement sont décrits comme des libérateurs par les journalistes occidentaux embarqués avec eux, qui relatent avec enthousiasme leurs batailles et leurs frappes aériennes. Il y a en première page des photos de ces héroïques soldats faisant le V de la victoire. Il est peu fait mention de victimes civiles.
     

    Alep (Avant/Après)
    Dans la deuxième ville - dans un pays voisin - se passe presque exactement la même chose. Les forces gouvernementales assiègent une ville contrôlée par la même espèce de fanatiques.

    La différence est que ces fanatiques sont pris en charge, fournis et armés par « nous » - par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne. Ils ont même un centre de médias qui est financé par la Grande-Bretagne et les USA.

    Une autre différence est que les soldats gouvernementaux qui assiègent cette ville sont les méchants, condamnés pour avoir agressé et bombardé la ville - ce qui est exactement ce que les bons soldats font dans la première ville.

    Déroutant ? Pas vraiment. Tel est le double standard de base qui est l’essence même de la propagande. Je parle, bien sûr, du siège actuel de la ville de Mossoul par les forces gouvernementales de l’Irak, qui sont soutenues par les Etats-Unis et la Grande-Bretagne et du siège d’Alep par les forces gouvernementales syriennes, soutenues par la Russie. L’un est bon ; l’autre est mauvais.

    Ce qui est rarement signalé est que ces deux villes ne seraient pas occupées par des fanatiques et ravagées par la guerre si la Grande-Bretagne et les États-Unis n’avaient pas envahi l’Irak en 2003. Cette entreprise criminelle a été lancé sur la base de mensonges étonnamment semblables à la propagande qui déforme maintenant notre compréhension de la guerre civile en Syrie.

    Sans ce roulement de tambour de la propagande déguisé en information, ni le monstre ISIS [Daech - NDT] ni Al-Qaida, ni al-Nusra, ni les autres bandes djihadistes ne pourraient exister, et le peuple de Syrie n’aurait pas besoin de se battre pour sa survie aujourd’hui.

    Certains se souviennent en 2003 de la succession de journalistes de la BBC se tournant vers la caméra et nous disant que le choix de Blair pour ce qui s’est révélé être le crime du siècle était "justifié". Les réseaux de télévision américains ont produit la même validation pour George W. Bush. Fox News a rameuté Henry Kissinger pour s’enthousiasmer sur les preuves fabriquées par Colin Powell.

    La même année, peu de temps après l’invasion, j’ai filmé une interview à Washington avec Charles Lewis, le journaliste d’investigation américain renommé. Je lui ai demandé, "Qu’est-ce qui se serait passé si les médias les plus libres du monde avaient sérieusement remis en question ce qui s’est avéré être de la propagande grossière ?"

    Il a répondu que si les journalistes avaient fait leur travail, "il y a une très, très forte chance que nous ne serions pas allés à la guerre en Irak".

    Ce fut une déclaration choquante, et qui fut confirmée par d’autres journalistes célèbres à qui je posais la même question - Dan Rather de CBS, David Rose de The Observer ainsi que des journalistes et producteurs de la BBC, qui ont souhaité rester anonymes.
     

     
    En d’autres mots, si les journalistes avaient fait leur travail, s’ils avaient contesté et étudié la propagande au lieu de l’amplifier, des centaines de milliers d’hommes, de femmes et d’enfants seraient encore en vie aujourd’hui, et il n’y aurait pas d’ISIS et aucun siège d’Alep ou de Mossoul.

    Il n’y aurait eu aucune atrocité dans le métro de Londres le 7 Juillet 2005. Il n’y aurait eu aucune fuite de millions de réfugiés ; il n’y aurait pas de camps de misère.

    Lorsque l’atroce acte terroriste a eu lieu à Paris en Novembre dernier, le président François Hollande a immédiatement envoyé des avions pour bombarder la Syrie - et plus de terrorisme s’en est suivi, de façon prévisible, comme le produit de la grandiloquence de Hollande sur la France « en guerre » et « ne montrant aucune pitié". Que la violence d’État et la violence djihadiste s’alimentent mutuellement est une vérité dont aucun dirigeant national n’a le courage de parler.

    "Lorsque la vérité est remplacée par le silence", disait le dissident soviétique Yevtushenko, "le silence est un mensonge."

    L’attaque contre l’Irak, l’attaque contre la Libye, l’attaque contre la Syrie se sont produites parce que le leader de chacun de ces pays n’a pas été une marionnette de l’Occident. Le dossier d’un Saddam ou d’un Kadhafi en matière de droits de l’homme était sans importance. Ils n’ont pas obéit aux ordres et n’ont pas abandonné le contrôle de leur pays.

    Le même sort attendait Slobodan Milosevic après qu’il ait refusé de signer un « accord » qui exigeait l’occupation de la Serbie et sa conversion à une économie de marché. Son peuple a été bombardé, et il a été poursuivi à La Haye. Ce genre d’indépendance est intolérable.

    Comme WikiLeaks l’a révélé, ce ne fut que lorsque le dirigeant syrien Bachar al-Assad en 2009 a rejeté un oléoduc, qui devait traverser son pays en provenance du Qatar vers l’Europe, qu’il a été attaqué.

    A partir de ce moment, la CIA a planifié de détruire le gouvernement de Syrie à l’aide des fanatiques djihadistes - les mêmes fanatiques qui tiennent actuellement les habitants de Mossoul et de l’Est d’Alep en otage.

    Pourquoi n’est-ce pas dans les journaux ? L’ancien fonctionnaire du Foreign Office britannique Carne Ross, qui était responsable des sanctions opérationnelles contre l’Irak, m’a dit : « soit nous nourrissions les journalistes factoïdes avec des renseignements aseptisés, soit nous les mettions au congélateur. Voilà comment cela fonctionnait. ».

    Le client médiéval de l’Occident, l’Arabie Saoudite - à laquelle les Etats-Unis et la Grande-Bretagne vendent pour des milliards de dollars d’armement - est en train, en ce moment-même, de détruire le Yémen, un pays si pauvre que, dans le meilleur des cas, la moitié des enfants y souffrent de malnutrition.

    Regardez sur YouTube et vous verrez le genre de bombes massives - "nos" bombes - que les Saoudiens utilisent contre des villages pauvres et poussiéreux, contre des mariages et des funérailles.

    Les explosions ressemblent à de petites bombes atomiques. Les lanceurs de ces bombes en Arabie Saoudite travaillent côte à côte avec des officiers britanniques. Ce fait n’est pas évoqué au journal du soir.

    La propagande est plus efficace quand notre consentement est fabriqué par des gens avec une excellente éducation - Oxford, Cambridge, Harvard, Columbia - et qui font des carrières à la BBC, au Guardian, au New York Times, au Washington Post.

    Ces organismes sont considérés comme des médias libéraux. Ils se présentent comme éclairés, tribuns progressistes du zeitgeist moral. Ils sont anti-racistes, pro-féministes et pro-LGBT.

    Et ils aiment la guerre.

    Alors qu’ils plaident pour le féminisme, ils soutiennent les guerres rapaces qui nient les droits d’innombrables femmes, y compris leur droit à la vie.

    En 2011, la Libye, un Etat moderne, a été détruite sous prétexte que Mouammar Kadhafi était sur le point de commettre un génocide contre son propre peuple. Ce fut répété sans interruption dans tous les médias ; et pourtant il n’y avait aucune preuve. C’était un mensonge.

    En fait, la Grande-Bretagne, l’Europe et les États-Unis voulaient ce qu’ils aiment à appeler un « changement de régime » en Libye, le plus grand producteur de pétrole en Afrique. L’influence de Kadhafi sur le continent et, surtout, son indépendance était intolérable.

    Donc, il a été assassiné d’un coup de poignard dans le dos par des fanatiques, soutenus par l’Amérique, la Grande-Bretagne et la France. Hillary Clinton a applaudi sa mort horrible devant la caméra, en déclarant, « Nous sommes venus, nous avons vu, il est mort !"

    La destruction de la Libye a été un triomphe médiatique. Alors que les tambours de guerre résonnaient, Jonathan Freedland écrivit dans le Guardian : "Bien que les risques soient bien réels, l’argument en faveur d’une intervention reste fort."

    Intervention - quel mot poli et bénin du Guardian , dont la signification réelle, pour la Libye, fut la mort et la destruction.

    Selon son propre décompte, l’OTAN a lancé 9.700 "sorties de frappes" contre la Libye, dont plus d’un tiers étaient destinées à des cibles civiles. Elles comprenaient des missiles avec des ogives à l’uranium. Regardez les photos des décombres de Misrata et de Syrte, et les fosses communes identifiées par la Croix-Rouge. Le rapport de l’Unicef ​​sur les enfants tués dit, « la plupart [d’entre eux] ont en dessous de l’âge de dix ans".

    En conséquence directe, Syrte est devenue la capitale d’ISIS.

    L’Ukraine est un autre triomphe médiatique. Des journaux libéraux respectables tels que le New York Times, le Washington Post et le Guardian, et les radiodiffuseurs traditionnels tels que la BBC, NBC, CBS, CNN ont joué un rôle crucial dans le conditionnement de leurs téléspectateurs à accepter une nouvelle et dangereuse guerre froide.

    Tous ont déformé les événements en Ukraine pour faire croire à un acte maléfique accompli par la Russie, alors qu’en fait, le coup d’Etat en Ukraine en 2014 a été le travail des États-Unis, aidés par l’Allemagne et l’OTAN.

    Cette inversion de la réalité est tellement omniprésente que l’intimidation militaire de Washington envers la Russie n’est pas dans les journaux ; elle est effacée derrière une campagne de diffamation et de diabolisation du même genre que celle dans laquelle j’ai grandi pendant la première guerre froide. Une fois encore, les Ruskoffs viennent nous chercher des noises, dirigés par un nouveau Staline, que The Economist dépeint comme le diable.
     

    Un logo parlant : le glaive désigne clairement le pays ennemi
    La suppression de la vérité sur l’Ukraine est l’un des blackouts sur l’information les plus complets dont je me souvienne. Les fascistes qui ont conçu le coup d’Etat à Kiev sont de la même espèce que ceux qui ont soutenu l’invasion nazie de l’Union soviétique en 1941. De toutes les peurs au sujet de la montée de l’antisémitisme fasciste en Europe, aucun dirigeant ne mentionne jamais les fascistes en Ukraine - sauf Vladimir Poutine, mais il ne compte pas.

    Beaucoup dans les médias occidentaux ont travaillé dur pour présenter la population russophone ethnique de l’Ukraine comme des étrangers dans leur propre pays, comme des agents de Moscou, presque jamais comme des Ukrainiens souhaitant une Ukraine fédérale ni comme des citoyens ukrainiens résistant à un coup d’Etat orchestré depuis l’étranger contre leur gouvernement élu.

    Il y a là presque la joie d’esprit [en français dans le texte -NDT] d’une réunion de classe de bellicistes. Les batteurs de tambours du Washington Post qui incitent à la guerre contre la Russie sont les mêmes éditorialistes qui ont publié le mensonge selon lequel Saddam Hussein avait des armes de destruction massive.

    Pour la plupart d’entre nous, la campagne présidentielle américaine est un monstrueux spectacle médiatique, dans lequel Donald Trump est le méchant. Mais Trump est détesté par ceux qui ont le pouvoir aux États-Unis pour des raisons qui ont peu à voir avec son comportement odieux et ses opinions. Pour le gouvernement invisible de Washington, l’imprévisible Trump est un obstacle à sa conception de l’Amérique du 21eme siècle.

    Celle-ci consiste à maintenir la domination des États-Unis et à subjuguer la Russie, et, si possible, la Chine.

    Pour les militaristes à Washington, le vrai problème avec Trump est que, dans ses moments de lucidité, il ne semble pas vouloir une guerre avec la Russie ; il veut parler avec le président russe au lieu de le combattre ; et il dit qu’il veut parler avec le président chinois.

    Au cours du premier débat avec Hillary Clinton, Trump a promis de ne pas être le premier à introduire des armes nucléaires dans un conflit. Il a dit : « Je ne voudrais certainement pas être celui qui fait la première frappe. Une fois que l’alternative nucléaire se produit, tout est fini." Cela n’a pas fait la une des journaux.

    At-il vraiment voulu dire cela ? Qui sait ? Il se contredit souvent. Mais ce qui est clair est que Trump est considéré comme une grave menace pour le statu quo maintenu par la vaste machine de sécurité nationale qui fonctionne aux États-Unis, peu importe qui est à la Maison Blanche.

    La CIA veut qu’il soit battu. Le Pentagone veut qu’il soit battu. Les médias veulent qu’il soit battu. Même son propre parti veut qu’il soit battu. Il est une menace pour les dirigeants du monde - contrairement à Clinton, qui n’a laissé planer aucun doute sur le fait qu’elle est prête entrer en guerre avec la Russie et ses armes nucléaires et avec la Chine.

    Clinton a la formation, comme elle s’en vante souvent. En effet, son dossier est éprouvé. En tant que sénateur, elle a soutenu le bain de sang en Irak. Quand elle a été candidate contre Obama en 2008, elle a menacé de « totalement oblitérer » l’Iran. En tant que secrétaire d’Etat, elle a été complice de la destruction des gouvernements de Libye et du Honduras et mis en route la provocation de la Chine.

    Elle a promis de soutenir une zone d’exclusion aérienne en Syrie - une provocation directe à la guerre avec la Russie. Clinton pourrait bien devenir le président le plus dangereux des États-Unis de toute ma vie - une distinction pour laquelle la concurrence est féroce.

    Sans la moindre preuve, elle a accusé la Russie de soutenir Trump et de pirater de ses e-mails. Ces e-mails, publiés par WikiLeaks, qui nous disent que ce qu’affirme Clinton en privé, dans ses discours aux riches et aux puissants, est le contraire de ce qu’elle dit en public.

    Voilà pourquoi faire taire et menacer Julian Assange est tellement important. En tant qu’éditeur de WikiLeaks, Julian Assange connaît la vérité. Et permettez-moi de rassurer ceux qui sont inquiets, il va bien, et WikiLeaks fonctionne sur tous les cylindres.

    Aujourd’hui, la plus grande accumulation de forces dirigées par les Américains depuis la Seconde Guerre mondiale est en cours - dans le Caucase et l’Europe orientale, à la frontière avec la Russie, en Asie et dans le Pacifique, où la Chine est la cible.

    Gardez cela à l’esprit quand le cirque de l’élection présidentielle atteindra son point final le 8 Novembre, Si la gagnante est Clinton, un chœur grec de commentateurs écervelés va célébrer son couronnement comme un grand pas en avant pour les femmes. Aucun d’eux ne mentionnera les victimes de Clinton : les femmes de Syrie, les femmes d’Irak, les femmes de Libye. Aucun d’eux ne mentionnera les exercices de défense civile menées en Russie. Aucun d’eux ne rappellera Edward Bernays et ses "flambeaux de la liberté".

    L’attaché de presse de George Bush, avait un jour appelé les médias, des "facilitateurs complices".

    Venant d’un haut fonctionnaire travaillant dans une administration dont les mensonges, permis par les médias, ont causé tant de souffrances, cette description est un avertissement de l’histoire.

    En 1946, le procureur du Tribunal de Nuremberg a déclaré à propos des médias allemands : « Avant chaque agression majeure, ils ont lancé une campagne de presse calculée pour affaiblir leurs victimes et pour préparer psychologiquement le peuple allemand à une attaque. Dans le système de propagande, ce sont la presse quotidienne et la radio qui furent les armes les plus importantes."
    [Traduction : Bertrand Riviere - BNB] 

    Source : John Pilger

    https://gaideclin.blogspot.fr

  • Dans neuf régions de Russie, 1 habitant sur 100 est séropositif
    http://www.lecourrierderussie.com/societe/2016/11/seropositifs-russes-population-neuf-regions

    Selon les données d’ONUSIDA, le programme regroupant les structures des Nations Unies chargées de la prévention du VIH et du SIDA, en 2015, 80 % des nouveaux cas de contamination au VIH en Europe orientale et en Asie centrale correspondaient à la Russie.

  • À Washington, scénarios pour un conflit majeur, par Michael Klare
    http://www.monde-diplomatique.fr/2016/09/KLARE/56193

    Politique du fait accompli en mer de Chine, grandes manœuvres en Crimée et en Pologne, déploiement d’un bouclier antimissile balistique en Europe orientale : les puissances nucléaires montrent leurs muscles. Dans les cercles dirigeants de Moscou, de Pékin et de Washington, les faucons reprennent la main. En déployant quatre bataillons à proximité de la frontière russe, l’Alliance atlantique ajoute à une tension grandissante, tandis que les stratèges occidentaux n’excluent plus l’hypothèse d’une guerre ouverte.

  • Le bluff du Pentagone et de l’OTAN
    Par Pepe Escobar – Le 17 juillet 2016 – Source Strategic-Culture
    Traduit et édité par jj, relu par nadine pour le Saker Francophone
    http://lesakerfrancophone.fr/le-bluff-du-pentagone-et-de-lotan

    Inutile de tourner autour du pot, pour autant que le Pentagone peut avoir finalement conclu que la Russie détenait une supériorité conventionnelle incontestée sur le théâtre européen, la seule justification possible pour l’existence de l’OTAN est inchangée. Les États-Unis doivent maintenir l’occupation militaire de l’Europe occidentale et centrale jusqu’à la fin des temps. Et la justification du projet doit être l’hystérie anti-russe.

    D’où la sempiternelle menace bidon. Le mythe de l’imminente agression russe contre les pauvres pays baltes ; les récurrentes agapes de l’OTAN copiées sur le style soviétique – ou maoïste – des conférences du parti ; l’impression illusoire, vendue par le canard boiteux de l’administration Obama, qu’ils sont bénévolement concernés par la sécurité européenne. Et, bien sûr, le contrepoint russe : le soupçon que l’OTAN est fermement engagée dans la fabrication de déclarations de guerre en série.

    Tout ce spectacle pourrait être tourné en dérision comme un jeu mental infantile. Pourtant, il est pris au sérieux. « L’OTAN a commencé les préparatifs pour l’escalade d’une guerre froide en guerre chaude » a condamné Mikhaïl Gorbatchev. Il existe en effet des éléments signalant la gravité de la conjoncture géopolitique actuelle. L’administration Obama ne fera rien, alors même que Ben Rhodes, le conseiller adjoint – désespérément nul – à la Sécurité nationale, déclare que « l’agression permanente par la Russie provoquerait une réponse de l’OTAN et une présence plus grande de l’Alliance en Europe orientale ». Les grands médias occidentaux, quant à eux, surfent évidemment sur les vagues monstrueusement hystériques de la diabolisation de la Russie.

    En fait, la véritable action est celle des acteurs du complexe militaro-industriel de surveillance et de sécurité militaire à Washington, qui jouent frénétiquement des coudes pour se placer auprès du prochain locataire du 1600 Pennsylvania Avenue, ce qui pourrait aussi bien se traduire par un clintonesque Crépuscule des Dieux. Comme je l’ai souligné auparavant, un général américain à Londres a carrément admis que le Grand Schéma [Big Picture] peut nous entraîner dans une Guerre chaude contre laquelle, par ailleurs, aussi bien Poutine que le professeur Stephen Cohen et même Gorbatchev ont déjà mis en garde.

  • #Travailleurs_détachés : Bruxelles ose le bras de fer avec l’Est
    https://www.mediapart.fr/journal/economie/210716/travailleurs-detaches-bruxelles-ose-le-bras-de-fer-avec-l-est

    La Commission européenne a refusé mercredi de prendre en compte les mises en garde des pays d’Europe orientale dans le dossier très sensible des travailleurs détachés. De quoi satisfaire les demandes de Paris. Mais les discussions qui vont s’ouvrir à l’automne au parlement européen s’annoncent très difficiles.

    #Economie #détachement #dumping_social #Guillaume_Balas #Jean-Claude_Juncker #Manuel_Valls #Marianne_Thyssen #social

  • OTAN, réassureur militant, par Philippe Leymarie
    http://blog.mondediplo.net/2016-06-17-OTAN-reassureur-militant #st

    A quelques jours du sommet transatlantique de Varsovie, les pays de l’#OTAN, emmenés par le traditionnel parrain américain, n’ont pas craint de chatouiller l’ours russe. Baptisées gentiment « Anaconda », les manœuvres d’une vingtaine d’armées de l’organisation transatlantique à la lisière de la Russie ont constitué « le plus grand exercice depuis la chute du mur de Berlin et la fin de la guerre froide ».

    http://zinc.mondediplo.net/messages/29966 via Le Monde diplomatique

  • What happens next in Aleppo will shape Europe’s future | Natalie Nougayrède | Opinion | The Guardian
    http://www.theguardian.com/commentisfree/2016/feb/05/aleppo-europe-vladimir-putin-russian-military

    It is hardly a coincidence that the bombardment of Aleppo, a symbol of the 2011 anti-Assad revolution, started just as peace talks were being attempted in Geneva. Predictably, the talks soon faltered. Russian military escalation in support of the Syrian army was meant to sabotage any possibility that a genuine Syrian opposition might have its say on the future of the country.

    Pas eu envie de lire le tout mais, dans ces quelques lignes, déjà pas mal de gros arrangements avec la vérité ! Alep n’a jamais été le symbole de la révolution. Il est parfaitement attesté que la ville a longtemps temporisé pour rejoindre le camp des protestations, bien après Deraa, Homs, Hama et même Damas... Et quand elle l’a fait,nombre d’observateurs ont parlé à l’époque d’une revanche des pauvres campagnes rurales environnantes sur la bourgeoisie alépine « authentique »... Ensuite, parler d’une « genuine Syrian opposition », au moins aujourd’hui, c’est juste du foutage de gueule quand on sait que l’opposition est dite « de Riyad, ou du Caire, ou du régime »...

    Ces quelques lignes sont tirées d’une opinion signée par Natalie Nougayrède, « spécialiste des questions internationales, notamment de l’Europe orientale et de l’espace post-soviétique »... Hahaha !

    #syrie #russie

  • 5 sites pour télécharger les sous-titrages des films en ligne gratuitement
    http://www.applicanet.com/2016/01/telecharger-sous-titrages-films.html

    Il n’y a rien de plus ennuyeux que de regarder un film sans comprendre un mot de ce qu’il raconte. C’est la seule raison qui m’empèche de suivre des films de l’europe orientale notamment que leur traduction est rare sur le net. C’est la meme raison aussi qui fait que j’adore le Box Office Américain d’abord parce que j’arrive à comprendre une grande partie de ce qu’on dit mais aussi d’un seul clic

  • RTS, Histoire vivante | Les réfugiés
    http://asile.ch/2015/12/04/rts-histoire-vivante-les-refugies

    Témoignages et expertises « Histoire Vivante » s’intéresse à la question à la fois très ancienne et extrêmement contemporaine des réfugiés. En janvier 2013, paraissait un numéro de la revue « Pouvoirs » spécialisée dans les questions juridiques et de sciences politiques, un numéro consacré au thème des réfugiés. Nous rencontrons quelques auteurs qui ont contribué à ce numéro. […]

    • Citation tirée de cet épisode, entretien avec #Dzovinar_Kevonian :
      http://www.rts.ch/docs/histoire-vivante/7097045-les-refugies-3-5.html

      Kevonian (minute 50’00) : « Stefan Zweig disait : ’Tous les chevaux de l’apocalypse ont traversé mon existence’ dans Les mémoires d’un Européen. Et c’est ce sentiment d’une intrusion de l’histoire, comme si la violence de l’histoire pénètre et traverse l’individu dans son corps humain, dans son unicité. C’est pour cela qu’étudier les réfugiés c’est étudier les points d’impact ultimes des processus idéologiques, des modélisations, des tentatives d’appropriations, d’identification, d’essentialisation. C’est pour cela que le réfugié est l’aporie des droits de l’homme, l’aporie de l’Etat-nation, parce qu’il est le point ultime d’impact de ces processus »

    • Entretien avec #Olivier_Bossa (1/5)

      Frédéric Pfyffer s’entretient avec Olivier Bossa. Ce demandeur dʹasile togolais qui vit depuis plus dʹune année au Foyer des Tattes, près de lʹaéroport de Genève a publié récemment à compte dʹauteur un livre intitulé : « Journal dʹun exilé ».

      Entretiens avec Danièle Lochak et Virginie Guiraudon (2/5)

      Danièle Lochak est professeure émérite de droit public à lʹuniversité Paris-Ouest. Nous nous entretenons avec elle sur lʹarticle quʹelle a écrit dans la revue Pouvoirs n°144 sur la question de la construction politique de la notion de réfugié.

      En deuxième partie, nous rencontrons #Virginie_Guiraudon, politologue et directrice de recherche au CNRS, pour évoquer son article « LʹEurope et les réfugiés : une politique peu solidaire ».

      Entretien #Dzovinar_Kevonian (3/5)

      Dans cet épisode, rencontre avec Dzovinar Kevonian, historienne et spécialiste des relations internationales, autour de lʹhistoire mondiale des migrations. Dzovinar Kevonian est maitre de conférence à lʹuniversité Paris-Ouest.

      Entretiens avec #Luc_Cambrezy et #Michel_Agier (4/5)

      Entretien avec Luc Cambrésy, géographe et professeur à lʹInstitut de recherche pour le développement. Nous évoquons avec lui la question qui apparaît avec le réchauffement climatique, celle des « #éco-réfugiés » ou des « #réfugiés_climatiques ».

      En deuxième partie, entrevue avec Michel Agier qui nous raconte lʹhistoire de lʹintervention humanitaire auprès des réfugiés et déplacés depuis les années 70. Michel Agier est ethnologue et anthropologue, directeur de recherche à l’Institut de recherche pour le développement et Directeur d’Études à l’École des Hautes Études en Sciences Sociales (EHESS).

      Entretien avec le réalisateur #Philippe_Picard (5/5)

      Rencontre avec Philippe Picard, réalisateur du #documentaire « Les Déracinés – L’Europe en 45 » que vous pouvez découvrir dimanche 27 septembre 2015 sur RTS Deux :

      « Du printemps 45, l’Histoire n’a retenu que la liesse du 8 mai, pourtant la fin de la #Seconde_Guerre mondiale ne se résume pas à l’immense euphorie de la victoire. Pour des millions d’anonymes, la paix a été synonyme d’espoirs déçus, de misère et d’exil.

      Aux conférences de Yalta, puis de Potsdam, les alliés vont se partager le continent d’Est en Ouest, et provoquer le plus grand déplacement de population de toute l’histoire. Plus de quinze millions d’hommes, de femmes et d’enfants seront chassés de leurs terres natales, coupés de leurs racines, à jamais. Aujourd’hui, des Pays Baltes à l’Ukraine, les frontières de l’Europe orientale, longtemps figées par la Guerre froide, se retrouvent à nouveau prises en tenailles entre la géographie et l’histoire… »

  • Why Merkel changed her mind – POLITICO
    http://www.politico.eu/article/merkel-changed-her-mind-migration-crisis-eu-schengen-border-control

    Angela Merkel’s abrupt decision to reinstate controls on Germany’s border with Austria followed a hectic weekend during which the chancellor faced intense pressure from state and local officials expected to house and feed the growing wave of asylum seekers heading to the country.

    Their message to the German leader: genug, enough.

    • Les papiers qui sortent notamment me semblent toujours au minimum parcellaires.
      « Mme Merkel examine normalement tous les angles, que ce soit sur la Grèce ou de l’Ukraine, avant de se fixer sur une stratégie ». L’afflux des migrants représenterait une exception dans un Domaine ou Merkel a toujours fait prauve de l’absence de toute empathie ?
      Dans Politico le parallèle avec le nucléaire est faux.
      « Une électricité moins chère pour les entreprises que pour les ménages

      L’Allemagne a mis en place une fiscalité différenciée pour les entreprises et pour les ménages afin de soutenir la compétitivité de son industrie.
      Le Paragraph 19-Umlage
      Paragraph 19-Umlage Jusqu’au 100 MWh par an Au delà de 100 MWh Entreprises dont plus de 4% du chiffre d’affaire part en coût d’électricité (électrointensifs)
      Taxe 2012 1,51 euro/MWh 0,5 euro / MWh 0,25 euro/MWh
      Taxe 2013 3,29 euro/MWh 0,5 euro/ MWh 0,25 euro / MWh

      On le voit, cette taxe favorise les entreprises et les électrointensifs au détriment des ménages. La valeur de 100 MWh par an (environ 30000 euros de facture annuelle) est judicieusement choisie car elle écarte les petits professionnels et les ménages, mais laisse une possibilité aux PME industrielles d’en bénéficier. » http://prix-elec.com/etranger/allemagne

      « les consommateurs industriels (500 à 2 000 MWh) allemands bénéficient d’un prix inférieur à la moyenne de l’Union européenne (9,76 c€/kWh) : 8,95 c€/kWh » WP

      J’aimerai bien connaitre le projet européen de Merkel et les répercutions du bordel en Europe Orientale.
      Sur la sortie de l’euro il était question de la possibilité d’une session Allemande et de ses satellites à L’est.
      Il est toujours commode de parler d’erreur de jugement et de précipitation.

    • oui, cette présentation de mouti la stratège , c’est toujours la même (quelque soit le contexte) depuis des mois... Me demande bien quand elle a acquis cette réputation, sûrement dans un autre espace-temps.. Cet article n’est d’ailleurs peut-être pas très bon... Ce truc d’être « débordé » par un « flot » de réfugiés, comme excuse... En tout cas, re projet européen et la menace d’une sortie de la Grèce de la zone euro, il semblerait bien qu’ils aient bluffé de bout en bout : http://seenthis.net/messages/410575

  • Migranti, da Cameron risorse ma no a quote. Ungheria: muro anti-flussi a confine con Serbia

    Il premier britannico metterà a disposizione dell’Italia uomini e sostegno «per collaborare con i servizi segreti in Sicilia». Renzi: «Il problema non è solo nostro, Regno Unito è d’accordo»

    http://www.repubblica.it/esteri/2015/06/17/news/ungheria_pronta_a_recintare_confine_con_serbia_per_fermare_migranti-117061377/?ref=HREA-1

    #barrière_frontalière #mur #Hongrie #Serbie #migration #asile #réfugiés

    • Négyméteres kerítéssel zárják le a szerb-magyar határt

      Négy méter magas kerítéssel zárják le a szerb-magyar határt a bevándorlás megfékezésére egy 175 kilométeres szakaszon: ennek előkészítésére utasították Pintér Sándor belügyminisztert a szerdai kormányülésen – jelentette be Szijjártó Péter külgazdasági és külügyminiszter a szerdai kormányülés szünetében. A szerb lapok tanúsága szerint egyoldalú lépésről van szó, a Magyar Helsinki Bizottság szerint a kerítés értelmetlen, embertelen és érzéketlen megoldás.

      http://hvg.hu/itthon/20150617_itt_a_bejelentes_a_hatarzarrol

    • Les Hongrois dresseront-ils un mur contre la Serbie ?

      Il y a peu, j’ai indiqué que la Hongrie envisagerait de fermer sa frontière avec la Serbie, pour empêcher l’arrivée des demandeurs d’asile et migrants. La question semble avoir un corollaire possible : la construction d’un mur ou d’un autre rempart physique entre les deux pays ? A noter qu’à ce jour, la Hongrie n’a pas pris de décision officielle au sujet de la fermeture de la frontière. Traduction d’un article de V. Crnjanski Spasojević. (Le journal „Večernje novosti“ est classé à droite sur l’échiquier politique de la presse serbe, il revendique le plus fort tirage des quotidiens.) Dragan Grcic

      http://serbie-droitshumains.blogspot.be/2015/06/les-hongrois-dresseront-ils-un-mur.html

    • Traduction d’un article de V. Crnjanski Spasojević, du „Večernje novosti“ (Serbie). Dragan Grcic

      Les Hongrois bâtiront-ils un mur contre la Serbie ?

      Nos voisins du nord, qui ont un problème avec les migrants, nous renvoient la « patate chaude ». Une réunion conjointe des deux gouvernements aura lieu le 1er juillet à Budapest. La fermeture de la frontière n’aidera pas.

      Une session conjointe du gouvernement de Hongrie et de celui de Serbie se tiendra le 1er juillet 2015 à Budapest, elle portera sur la hausse du nombre de migrants qui traversent notre pays pour rejoindre l’Union européenne. La session a été fixée en concertation, après l’annonce par le premier ministre hongrois Viktor Orban d’une fermeture complète de la frontière entre les deux pays et ce, en raison de la hausse incessante de la migration depuis la Syrie, l’Irak, l’Afghanistan...

      Depuis le début de l’année, 54.000 immigrants sont arrivés en Hongrie, et on estime que d’ici la fin de l’année 2015, ils seront 130.000. C’est pour cela que Orban a demandé que la Serbie mette fin à la vague des arrivants sur son territoire. Cependant, il demeure imprécis de savoir comment ce pays entend fermer la frontière.

      Elle peut le faire et aucune institution européenne ne pourrait l’en empêcher, quand bien même une telle décision présenterait des effets politiquement négatifs, a déclaré Radoš Đurović, directeur du Centre pour l’assistance et l’aide aux demandeurs d’asile. Une des option est d’élever un mur, à l’exemple de la Grèce et de la Bulgarie envers de la Turquie, mais cela s’est fait sans effet visibles. En effet, les personnes désespérées ont continué à fuir les guerres et la misère ; la seule chose qui a augmenté, ce sont les « prestations » des passeurs, ce qui a augmenté c’est la criminalité des trafiquants d’être humains, avec les problèmes de risques en matière sanitaire et de sécurité. Tout cela est connu aussi du premier hongrois, et se pose la question de savoir pourquoi sont formulées des déclarations d’une telle gravité.

      – En vertu de la réglementation dite de Dublin, et du système Euroblank, la Hongrie est considérée comme le premier pays d’entrée. Un migrant qui est pris alors qu’il tente de passer dans ce pays pour y demander asile immédiatement aux autorités hongroises, ne peut être renvoyé en Serbie. Ils sont placés dans un centre d’accueil et leurs empreintes digitales sont enregistrées. Mais ils fuient les centres d’accueil pour se rendre dans les pays européens développés. Lorsqu’ils s’y font pincer, la prise de leurs empreintes permet de prouver que leur premier pays d’entrée dans l’Union européenne était la Hongrie, ils y sont alors renvoyés – explique Đurović.

      Ainsi donc, en pratique, les pays riches résolvent leurs problèmes en envoyant les demandeurs d’asile à la périphérie de l’Union. La Hongrie devient un grand centre de concentration des migrants, avec lesquels elle ne sait que faire. Jusqu’à présent, le fardeau le plus élevé de la migration a porté sur la Grèce, l’Italie et l’Espagne, mais la Grèce, après un jugement de la Cour européenne des droits de l’homme de Strasbourg, a été considérée comme un pays où les droits humains sont violés. La recommandation du tribunal est que tous les pays se doivent de respecter les demandeurs d’asile en ne les renvoyant pas vers la Grèce. Ainsi a augmenté le fardeau qui est tombé sur la Hongrie, et ce qui explique qu’elle tente de le partager avec la Serbie, en nous renvoyant la « patate chaude ».

      Pas de mesures unilatérales

      Le Vice-Premier ministre et ministre des Affaires étrangères de Serbie, Ivica Dačić, espère que la Hongrie ne prendra pas de mesures unilatérales. Il précise que la police serbe coopère avec ses collègues de la région, d’Allemagne et d’Autriche, et qu’il est manifeste que l’afflux des migrants est important et difficile à empêcher.

      – Les officiels hongrois tentent de fuir leurs obligations, en stimulant l’animosité de sa propre opinion envers les demandeurs d’asile, et ils se présentent devant les institution européennes comme les protecteurs des valeurs et de la culture européennes, qui seraient mises en danger par l’arrivée d’un tel nombre de demandeurs d’asile – interprète Đurović, qui ajoute que la Serbie ne devrait pas entrer dans une polémique sur cette thématique avec la Hongrie, car c’est ainsi qu’elle devra indirectement prendre la responsabilité des personnes qui sont passées par notre pays mais uniquement en transit.

      Il ajoute aussi que c’est une illusion que de vouloir arrêter le flot des réfugiés, ce qu’aucun pays n’est parvenu à faire, pas même les USA, dont la frontière avec le Mexique est surveillée par 40.000 policiers.

      – La Serbie doit faire tout ce qu’elle pourra pour les réfugiés sur son territoire : les protéger, aider les enfants, fournir une hébergement – explique Đurović.

      Dans le cas où la Hongrie fermerait la frontière, les réfugiés devraient rester plus longtemps dans la région frontalière, et il y aurait une augmentation des problèmes sanitaires, de sécurité et de vie, une hausse du taux de trafics et nous serions en permanence dans une situation humanitaire critique.

      La Constitution serbe garantit aux réfugiés le droit à une protection. Pour nous, la meilleure façon de réagir est l’introduction d’une protection temporaire pour les réfugiés de Syrie et d’Irak, une période de trois mois à un an – conclut Đurović.

      Source : V. Crnjanski Spasojević, Hoće li Mađari podići bedem prema Srbiji, „Večernje novosti“, 15 juin 2015. Traduction : Dragan Grcic (serbie-droitshumains.blogspot.com).

    • Reçu via la mailing list Eurotopics :

      La Hongrie veut construire une clotûre anti-immigration
      La Hongrie projette de construire une clôture barbelée de quatre mètres de haut sur le tracé de sa frontière avec la Serbie, afin d’empêcher les migrants d’entrer sur son territoire. C’est ce qu’a annoncé mercredi le ministre hongrois de l’Intérieur, Péter Szijártó. Il faut protéger les frontières extérieures de l’UE, martèlent certains commentateurs. Pour d’autres, il est tristement symbolique que la Hongrie, à l’origine de la chute du rideau de fer il y a un quart de siècle, décide aujourd’hui d’ériger un nouveau mur de la honte.

      La Stampa - Italie
      Hongrie, le mur de la honte
      A la lumière de l’histoire, la construction d’un mur à la frontière hongroise paraît tout à fait inconcevable aujourd’hui, écrit le quotidien libéral La Stampa : "Un dimanche du mois d’août 1989, le rideau de fer commençait à tomber en Hongrie. 300 Allemands de l’Est, incrédules, s’engouffraient dans un trou pratiqué dans la clôture de la frontière autrichienne, en direction de l’avenir et de la liberté, sans que les gardes hongrois ne réagissent. Personne n’aurait pu croire alors que 26 ans plus tard seulement, un pays aussi chargé d’histoire et de symboles que la Hongrie, berceau de l’insurrection de Budapest de 1956, déciderait d’ériger un nouveau mur. … Si celui-ci ne formera pas un nouveau rideau de fer, il n’en sera pas moins un mur de la honte - le mur du racisme et de la discrimination ethnique. … Si l’Europe ne retrouve pas l’esprit de 1989, d’autres murs succéderont à celui érigé aujourd’hui par Orbán - des murs hauts et épais, comme ceux qui existent déjà dans les esprits d’un trop grand nombre d’Européens." (18.06.2015)
       » page d’accueil (La Stampa)
      Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Immigration, » Histoire, » Hongrie, » Europe orientale
      Tous les textes disponibles de » Cesare Martinetti
      Suivre les débats » Controverse sur la politique migratoire européenne

      Világgazdaság - Hongrie
      La clôture anti-immigration, une réaction abusive
      Le projet de construire un nouveau "rideau de fer" constitue une réaction exagérée et injustifiée, estime le journal économique Világgazdaság : "Dans un pays où le démantèlement du rideau de fer était devenu le symbole de la fin de la dictature, la décision de le reconstruire apparaît particulièrement ironique. … Cette clôture est une mesure drastique face au problème des réfugiés. Elle serait judicieuse seulement si elle apportait une véritable solution au problème. … Or ce mur de 175 km de long est une réaction tout à fait démesurée aux problèmes bien réels de l’immigration clandestine. … Le nombre actuel de migrants qui tentent de passer nos frontières ne justifient pas la construction de cette enceinte, dont les coûts paraissent de surcroît exorbitants." (17.06.2015)
       » article intégral (lien externe, hongrois)
      Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Intérieure, » Immigration, » Hongrie, » Europe orientale
      Tous les textes disponibles de » Levente Tóth
      Suivre les débats » Controverse sur la politique migratoire européenne

      Pravda - Slovaquie
      L’Europe doit protéger ses frontières extérieures
      L’espace Schengen ne peut fonctionner qu’à la condition que ses frontières extérieures soient protégées, écrit le quotidien de gauche Pravda, après l’annonce du projet hongrois d’ériger une clôture à la frontière serbe : "Les personnes en détresse ont besoin d’aide. L’un des moyens pour l’UE d’assumer une responsabilité commune serait le modèle des quotas. Ceci dit, il serait bien plus fondamental de renforcer les frontières extérieures. Quand en 2012, les contrôles ont été intensifiés à la frontière gréco-turque, le nombre des réfugiés a notablement baissé. Ils se sont alors dirigés vers la Bulgarie, mais lorsque Sofia a décidé d’élever une barrière à sa frontière avec la Turquie, le nombre des réfugiés a de nouveau reculé. … D’où le projet du gouvernement Orbán. Nous entendrons dire de plus en plus souvent que le Vieux Continent se transforme en forteresse. Mais les moyens dont dispose l’Europe sont limités. C’est moins une question de sentiments que de raison." (18.06.2015)
       » page d’accueil (Pravda)
      Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Politique Européenne, » Politique Intérieure, » Immigration, » Hongrie, » Europe orientale, » Serbie
      Tous les textes disponibles de » Marián Repa
      Suivre les débats » Désaccords européens sur les quotas de réfugiés

      idnes.cz - République tchèque
      Non à l’accueil des réfugiés en Europe centrale
      L’accueil de réfugiés en Europe est une idée dangereuse et peu judicieuse, estime Jiří Weigl, directeur de l’institut Václav Klaus de Prague, dans une tribune au portail d’information idnes.cz : "On ne résoudra pas le problème de la pauvreté et de la guerre en accueillant les personnes touchées dans les régions les plus riches de la planète. Il convient d’arrêter cet exode, et non de le stimuler. Il est par ailleurs immoral de priver les pays pauvres de leurs élites. … Certains affirment que l’immigration est nécessaire pour enrayer le vieillissement et le dépérissement de l’Europe. C’est faux. Si tel était le cas, on n’observerait pas un chômage des jeunes de plus de 50 pour cent en Europe méridionale. Il est grand temps de venir en aide aux pays de la péninsule arabique, afin que les réfugiés restent dans la région. Les riches monarchies pétrolières sont davantage responsables des victimes de conflits auxquels elles participent elles-mêmes que la lointaine Europe centrale." (18.06.2015)
       » article intégral (lien externe, tchèque)
      Pour en savoir plus sur les thèmes de la revue de presse » Relations Internationales, » Crises / Guerres, » Immigration, » Droits de l’homme, » Europe, » Proche et Moyen Orient, » Afrique du Nord
      Tous les textes disponibles de » Jiří Weigl

    • Immigration: Majority Reject Building Of Security Fence Planned For Serbian Border

      Although the majority of Hungarians now think that immigration is a greater problem than emigration, most people believe that the security fence planned for the border with Serbia will not prevent refugees from coming to Hungary. The research, conducted by the think tank Publicus Intézet, reveals that Hungarian society is now split between those rejecting immigration and those harbouring solidarity towards migrants.

      http://hungarytoday.hu/news/immigration-majority-reject-building-security-fence-planned-serbian-bor

    • Hungary Begins Constructing Wall on Border With Serbia

      BUDAPEST — The Hungarian parliament passed legislation on July 6 paving the way for the construction of a 13-foot fence along its 110-mile southern border with Serbia to deter asylum seekers from using the route to enter Europe, Sputnik reports.

      http://i0.wp.com/inserbia.info/today/wp-content/uploads/2015/06/migrants-fence.jpg?resize=700%2C379
      http://inserbia.info/today/2015/07/hungary-begins-constructing-wall-on-border-with-serbia

    • Hungary begins work on border fence to keep out migrants

      Government says it has begun construction of a 150m ‘sample section’ of its planned 4m-high fence along the country’s southern border with Serbia


      http://www.theguardian.com/world/2015/jul/13/hungary-begins-work-on-border-fence-to-keep-out-migrants

    • Hungary: Protesters condemn ’absurd’ anti-migrant border fence with Serbia

      Hundreds of people have demonstrated in Budapest against “the project to build a fence along Hungary’s border with Serbia”:http://www.euronews.com/2015/07/13/hu... to stop migrants from coming in.

      Immigration and the country’s stance towards it have caused sharp divisions.

      The protest was “organised by Hungarian migrant solidarity group MigSzol”:http://www.migszol.com which has described the barrier as “evil and absurd”.

      https://www.youtube.com/watch?v=LJ3CdYjaf80

    • Deux mille manifestants à Budapest contre la clôture anti-migrants

      Tous les Budapestois n’étaient pas au lac Balaton mardi ! Environ deux mille d’entre eux étaient même en train de protester contre le projet du gouvernement Fidesz-Kdnp de clôturer la frontière hungaro-serbe.

      http://www.hu-lala.org/deux-mille-manifestants-a-budapest-contre-la-cloture-anti-migrants

      #manifestation

      Même si je soutiens et même si je ne comprends pas le hongrois... là, je ne suis pas d’accord !

    • Hungarian prisoners and soldiers to construct anti-migrant fence

      Hungarian prison inmates will ready the materials needed, and 900 soldiers will construct the barrier by December, officials said — a project critics are comparing to Communist-era barriers like the Berlin Wall, The Associated Press reports.


      http://m.csmonitor.com/World/Global-News/2015/0717/Hungarian-prisoners-and-soldiers-to-construct-anti-migrant-fence

      #faiseurs_de_murs

    • Hungary Puts Inmates to Work on Border Fence to Bar Migrants

      MORAHALOM, Hungary — Using materials prepared by inmates in Hungarian prisons, 900 soldiers will build a fence along Hungary’s border with Serbia by December to stem the torrent of migrants, officials said Thursday — a project critics are comparing to Communist-era barriers like the Berlin Wall.

      http://www.nytimes.com/aponline/2015/07/16/world/europe/ap-eu-hungary-anti-migrant-fence.html?smid=tw-share
      #prisonniers

    • Hongrie: la barrière antimigrants sera installée d’ici fin août

      La Hongrie achèvera l’installation de la barrière sur sa frontière avec la Serbie, destinée à endiguer le flux des migrants, d’ici le 31 août, soit bien plus tôt prévu précédemment, a annoncé samedi le Premier ministre hongrois Viktor Orban.


      http://www.liberation.fr/monde/2015/07/25/hongrie-la-barriere-antimigrants-sera-installee-d-ici-fin-aout_1353866

    • Immigration. L’Europe sans frontières est morte en Hongrie

      A la frontière entre la Hongrie et la Serbie, les engins militaires ont commencé à ériger une clôture de barbelés qui deviendra un mur de 4 mètres, censé protéger Budapest du “tsunami des migrants”. Ces derniers tentent de saisir leur ultime chance pour entrer dans l’Union européenne.


      http://www.courrierinternational.com/article/immigration-leurope-sans-frontieres-est-morte-en-hongrie

    • Scaling the Wall

      In the wake of widespread political upheaval, Hungary has been on the receiving end of an unprecedented flow of migrants. According to the European border agency Frontex, an estimated 67,000 people have tried to illegally cross Hungary’s border between January and June 2015, a figure nearly ten times higher than during the same period in 2014. Most of the migrants came from Kosovo (35 percent), but a large number of them came from Afghanistan (26 percent) and Syria (20 percent) as well. During the summer months, migrants are increasingly coming from conflict zones: Afghanistan, Iraq, and Syria.

      https://www.foreignaffairs.com/articles/hungary/2015-07-30/scaling-wall

  • #FRONTEX | Analyse annuelle 2014 sur les risques aux frontières de l’#Europe_orientale

    La croissance a été encouragée par l’expansion des canaux juridiques de voyage – la mise en œuvre des accords de trafic frontalier et l’émission croissante de visas – ainsi que le développement économique à long terme au sein du Réseau de pays européens orientaux avec frontières à risques (#EB-RAN) et la mobilité des personnes et des biens favorisée par la Fédération de Russie. La croissance du trafic régulier a généré une pression considérable sur la capacité de maintenir le trafic à un niveau bas et sécurisé à la frontière des points de passage (PCA). En plus du développement de l’infrastructure, les autorités de gardes-frontières sont à la recherche de nouvelles solutions innovantes pour les technologie, la logistique et les processus de #contrôles_frontaliers. Bien qu’on peut s’attendre à une modeste croissance du trafic en 2014, des efforts doivent être davantage encouragés, puisque la croissance du trafic à long terme reste plausible.


    http://www.asile.ch/vivre-ensemble/2015/03/24/frontex-analyse-annuelle-2014-sur-les-risques-aux-frontieres-de-leurope-orient
    #migration #frontières #Europe

  •  » Les Juifs d’Europe orientale
    http://www.les-crises.fr/les-juifs-d-europe-orientale

    Comme nous l’avons vu, après le partage de la Pologne à la fin du XVIIIe siècle, Catherine II crée dans l’ouest de l’Empire russe une « Zone de Résidence », où les Juifs sont cantonnés de 1791 à 1917, avec interdiction de vivre dans des communautés agricoles ou dans de grandes villes comme Kiev, Sébastopol ou Yalta ; ils sont forcés de s’installer dans de petites villes provinciales, où la vie est difficile et pénible en raison de la grande pauvreté. Point positif, cette concentration a permis de faciliter l’éducation des enfants – qui sont cependant soumis à de sévères quotas dans l’enseignement.

    ......

    Les premiers pogroms russes

    Dans la Russie tsariste, les Juifs ont donc interdiction d’acquérir des terres, d’intégrer la fonction publique ou d’atteindre un grade d’officier dans l’armée. L’immense majorité est donc cantonnée aux métiers traditionnels du commerce, des services, de l’artisanat et de l’industrie. Pour le petit peuple orthodoxe, le Juif est donc vu comme « l’Autre », qui ne travaille pas la terre mais se livre à l’usure et au commerce – ce qui est souvent assimilé à la « spéculation » ou à « l’accaparement », surtout en période de crise ou de pénurie. Plus fondamentalement, l’antijudaïsme populaire est nourri par la croyance que le peuple juif était « celui qui avait crucifié le Christ ». À intervalles réguliers, cet antijudaïsme, habilement instrumentalisé par les autorités, remontait à la surface.

    L’assassinat du tsar Alexandre II entraîna une première vague de manifestations anti-juives appelées « pogroms » (« attaque » ou « émeute » en russe), sur une période allant de 1881 à 1884.
    L’assassinat du tsar Alexandre II entraîna une première vague de manifestations anti-juives appelées « pogroms »

    Alors que sur le groupe de 15 assassins, 1 seul était juif, les Juifs sont rendus responsables de cet assassinat. La politique du gouvernement russe au sujet des Juifs tient dans ce programme : « Un tiers des Juifs sera converti, un tiers émigrera, un tiers périra ». Lors des événements de 1881, la centaine de pogroms était ...

    #Histoire
    #Russie
    #Ukraine
    #Juifs_d’Europe_orientale

    • C’est aller un peu vite. Les juifs russes déjouaient les règlements de la police tsariste, bien incapable d’appliquer systématiquement les décisions antisémites. Les ghettos étaient loin de « contenir » tous les juifs russes. A Kiev comme ailleurs l’administration tsariste était délitée depuis longtemps. Mes parents juifs et russophones ont habité partout en Russie tsariste.

  • HISTOIRE • Les villes de l’Est, terreau insurrectionnel | Courrier international
    http://www.courrierinternational.com/article/2014/02/28/les-villes-de-l-est-terreau-insurrectionnel

    De Varsovie en 1943 à Kiev aujourd’hui, en passant par Budapest, Prague et Bucarest, l’image de la cité insurgée d’Europe orientale est entrée dans la mémoire collective.

    #histoire #Europe #budapest #prague #bucarest #kiev

  • Les Européens doivent enrichir leur offre économique aux Etats de l’Europe orientale

    http://www.lemonde.fr/idees/article/2013/12/19/les-europeens-doivent-enrichir-leur-offre-economique-aux-etats-de-l-europe-o

    Voir des centaines de milliers de personnes descendre dans les rues de Kiev pour exiger que leur pays rejoigne l’Union européenne (UE) devrait booster le moral de Bruxelles. Cela ne doit cependant pas masquer le fait que la politique de l’UE vis-à-vis de ses voisins orientaux a subi une série de revers au cours des derniers mois. Mais le plus inquiétant serait que l’Union ne dispose pas de plan B, et que ses frontières orientales restent floues.

    #russie #ukraine

  • #Sida #VIH #Santé #ONU

    Le Secrétaire général nomme M. Michel Kazatchkine Envoyé spécial pour le VIH/sida en Europe orientale et Asie centrale

    http://www.un.org/News/fr-press/docs/2012/SGA1361.doc.htm

    Le Secrétaire général de l’ONU, M. Ban Ki-moon, a nommé M. Michel Kazatchkine comme son Envoyé spécial pour le VIH/sida en Europe orientale et Asie centrale, une des deux seules régions du monde où le VIH continue de croître.

    M. Kazatchkine est un médecin de renom international qui a consacré 30 ans de sa vie professionnelle à la lutte contre le VIH/sida.

    De 2007 à 2012, il fut Directeur exécutif du Fonds mondial de lutte contre le sida, la tuberculose et le paludisme. Auparavant, il a été Directeur de l’Agence nationale française de recherches sur le sida et a également été comme Ambassadeur de la France pour le VIH et les maladies transmissibles.