• ‘Friending Bias’ - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2022/08/01/briefing/economic-ladder-rich-poor-americans.html

    Social scientists have made it a priority in recent years to understand upward mobility. They have used tax records and other data to study which factors increase the chances that children who grow up in poverty will be able to escape it as adults.

    Education, spanning pre-K through college, seems to play a big role, the research suggests. Money itself is also important: Longer, deeper bouts of poverty can affect children for decades. Other factors — like avoiding eviction, having access to good medical care and growing up in a household with two parents — may also make upward mobility more likely.

    Now there is another intriguing factor to add to the list, thanks to a study being published this morning in the academic journal Nature: friendships with people who are not poor.

    “Growing up in a community connected across class lines improves kids’ outcome and gives them a better shot at rising out of poverty,” Raj Chetty, an economist at Harvard and one of the study’s four principal authors, told The Times.

    The study tries to quantify the effect in several ways. One of the sharpest, I think, compares two otherwise similar children in lower-income households — one who grows up in a community where social contacts mostly come from the lower half of the socioeconomic distribution, and another who grows up in a community where social contacts mostly come from the upper half.

    #Inegalités #Relations_sociales #Culture_participative

  • Les #sciences_sociales face au désordre
    https://laviedesidees.fr/Julien-Brachet-Judith-Scheele-The-Value-of-Disorder.html

    À propos de : Julien Brachet, Judith Scheele, The Value of Disorder : Autonomy, Prosperity, and Plunder in the Chadian Sahara, Cambridge University Press. Comment les sciences sociales peuvent-elles penser le désordre constitutif d’une société ? Comment écrire sur des groupes marqués par une « mauvaise réputation », et qui refusent d’être un objet de savoir ? Tel est le défi que lancent les Toubou du #Tchad aux chercheurs.

    #International #anthropologie #géographie #histoire #relations_sociales #anarchisme
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20211202_toubou.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20211202_toubou.docx

  • Du malaise en milieu étudiant

    Seul un étudiant sur dix parvient encore à suivre ses #cours_en_ligne. Non, le problème n’est pas individuel. Arrêtez de nous envoyer vers des psychologues tout en prolongeant notre #isolement.

    Tous les cours se ressemblent. Se lever une demi-heure avant à grand-peine (rythme de sommeil complètement déstructuré), s’asseoir et ouvrir l’ordinateur, le connecter à la 4G instable du téléphone, chercher le lien de la visioconférence, couper le micro, et malaise.

    #Malaise des professeurs qui monologuent devant une galerie de portraits ennuyés et silencieux, au mieux, devant une grille de prénoms muets la plupart du temps. Mosaïques sinistres de visages qui en disaient davantage derrière un masque. Les professeurs disent : Je sais que les temps sont difficiles mais nous n’avons pas le choix, vous lirez cet article pour la fois prochaine, rendez-moi le travail pour mi-décembre. Ils disent aussi, sur un ton angoissé ou agacé – sûrement conscients du ridicule de la situation – Est-ce que ça va ? Vous m’entendez ? Quelqu’un veut répondre à la question ? Bon, s’il n’y a pas de remarque alors je poursuis. Malaise des étudiants, notre malaise. Il n’y a pas de questions parce qu’il n’y a rien à questionner ; on ne sait pas exactement ce qui vient d’être dit et on s’en fout, aussi. Trop difficile de rester concentré, les écrans finissent par brûler et fatiguer les yeux, la tête bourdonne des bruits de micros saturés. Malaise parce que ça ne rime à rien, parce que c’est complètement irréel, parce qu’on ne voit plus pourquoi on continuerait. Ça avait du sens lorsque c’était encore pris dans des relations sociales, lorsqu’il y avait un rapport entre le professeur et les étudiants, un jeu de regards, des interventions spontanées, des corps et des attitudes, un ancrage dans le réel. Ce n’est plus le cas. Et, pire, l’irréalité n’a plus de bornes depuis que le professeur donne cours dans nos chambres ; il n’y a plus guère de séparation spatiale entre vie étudiante et vie personnelle, et la première – celle qui déjà occupait et préoccupait beaucoup – envahit totalement la seconde. Avant, on refermait le cahier ou l’ordinateur portable, on faisait son sac, on discutait quelque temps avec des camarades ou un professeur, on prenait le métro, le bus, le vélo ou on marchait jusqu’à chez soi. Maintenant, on quitte la réunion Zoom et on reste sur la même chaise, dans la même chambre, avec la même solitude, à faire ce que l’on faisait de creux ou de sans intérêt pour passer le temps pendant le cours qu’on n’écoutait pas vraiment. Toujours ce sentiment d’irréalité, d’absurdité ; ce malaise.

    Les symptômes de ce malaise s’expriment partout, dans des circonstances plus ou moins terribles. Le premier confinement a été difficile, le second confinement est un coup de grâce. Nous sommes dans un sale état, toutes les enquêtes réalisées le prouvent : Article 1, dans une enquête datant du 16 novembre mené parmi 700 étudiants issus de milieux populaires, relève que 73.5 % d’entre eux se disent stressés et épuisés. À Sciences Po Paris, l’Association de l’École d’Affaires Publiques rapporte dans les résultats de son sondage (environ 1200 réponses) que les états dépressifs ont actuellement un taux de prévalence de 41 % parmi les étudiants, en plus de l’anxiété qui touche 61 % des interrogés (les moyennes françaises en octobre étaient respectivement autour de 15 % et 19 %). 91 % des étudiants affirment avoir des difficultés à suivre les cours en ligne. Dans le sondage réalisé dans notre spécialité de M1, on retrouve des chiffres similaires : onze personnes sur dix-huit (soit 61 %) rapportent des sentiments de tristesse ou de mélancolie, et seuls trois élèves sur dix-huit se disent capables de suivre correctement les cours. Les troubles du sommeil et les troubles alimentaires ont également des taux de prévalence particulièrement inquiétants. L’épuisement et la fatigue sont omniprésents, et concernent quinze étudiants sur dix-huit. On comprend aisément comment la charge de travail accrue, l’angoisse, l’exposition intensive aux écrans, les états dépressifs et l’isolement peuvent expliquer cette lassitude. Nous attendons les résultats d’enquêtes plus larges, mais rien ne laisse présager de meilleures conclusions.

    Malaise, donc : des professeurs font cours à des étudiants en souffrance qui ne les écoutent pas. Quel sens est-ce que ça peut bien avoir, pour nous comme pour nos enseignants ? Les professeurs et les administrations envoient les étudiants vers des psychologues, dans des messages pleins de bienveillance et de take care, parce qu’ils ne savent pas comment répondre autrement. Les tribunes et les articles qui paraissent ces dernières semaines sur le sujet ont beau faire ce même constat terrible, ils demandent également plus d’aide psychologique pour les étudiants. Ils se trompent : nous n’avons pas besoin de psychologues. Il est impossible de croire que le problème que nous rencontrons est individuel, alors qu’il concerne une majorité écrasante d’entre nous. Le problème n’est pas psychologique et ne se règle pas avec des séances chez un psy, des antidépresseurs ou des anxiolytiques. Ce n’est pas non plus une preuve de paresse des étudiants, et pas davantage un défaut d’adaptation que le temps corrigera. Nos études nous intéressent, nous voulons réussir et nous nous en savons capables : voilà pourquoi notre malaise est aussi dérangeant. Si le problème est aussi massif, c’est bien qu’il ne relève pas de fragilités individuelles et qu’un encouragement à s’accrocher ne suffit pas. Le problème, c’est que notre vie quotidienne est devenue insupportable et que tout le monde prétend ne rien voir parce que c’est plus simple.

    Il faut briser le silence et affronter ce malaise-là maintenant, parce que nous en payons les conséquences beaucoup trop cher. Affronter le fait qu’en moyenne sur Zoom, dans une classe de trente personnes, il n’y a que trois personnes qui écoutent effectivement. Affronter le fait que nous sommes envahis par les cours, les travaux à rendre et l’angoisse à l’idée de ne pas y parvenir. Affronter le fait que nous n’avons pour la plupart pas besoin d’un soutien psychologique, mais d’un changement matériel, réel de nos conditions d’étude. Affronter le fait que c’est pour la majorité d’entre nous un cauchemar qui n’en finit pas : si le déconfinement est prévu le 15 décembre, que tous les commerces sont ouverts et que les offices religieux peuvent se tenir à plus de trente personnes depuis le 28 novembre, les étudiants ne peuvent même pas rêver de retourner en cours avant mi-février – dans l’hypothèse plus que fragile qu’aucun nouveau confinement ne soit décrété. Le covid-19 ne nous a presque pas touchés, mais nous sommes écrasés par ses conséquences dans le déni général.

    Jusqu’à présent, chaque fois que nous avons osé parler, on nous a systématiquement répondu que dans les circonstances actuelles, on nous comprend mais que c’est une impasse et que tout le monde fait déjà au mieux. On nous répond – avec la facilité que cela comporte – qu’effectivement la période est difficile et frustrante, mais que les professeurs doivent bien évaluer leurs cours, qu’ils ne sont pas compétents en psychiatrie et qu’il faut consulter, et qu’on n’a pas le choix. Tous ces arguments sont audibles, mais aussi sans pertinence face à ce que nous vivons. Il n’y a pas d’impasse. Il n’y a d’impasse que parce qu’on refuse de toucher aux murs, parce qu’on se dit que les étudiants trouveront bien un moyen de tenir, qu’on notera gentiment leurs travaux médiocres, et que tout ça ne sera pas éternel ; comme on a toujours fait. Et on continue à faire des cours Zoom – au moins on ne se rend pas compte que personne n’écoute – en ignorant ce qui se passe de l’autre côté des écrans.

    Voilà ce qu’il y a, derrière les écrans, derrière les têtes fatiguées-ennuyées, les caméras éteintes et le mode muet : il y a nous qui ne tenons pas, nous qui arrivons de moins en moins à rendre des travaux même médiocres, nous pour qui l’horizon est complètement bouché. Alors il n’y a pas d’autre possibilité que de remettre en cause ce à quoi on refusait de toucher, dans sa totalité.

    https://blogs.mediapart.fr/maina-catteau/blog/051220/du-malaise-en-milieu-etudiant

    #ESR #étudiants #confinement #distanciel #enseignement #université #facs #enseignement_à_distance #témoignage #silence #interaction #concentration #relations_sociales #vie_étudiante #vie_personnelle #espace #séparation_spatiale #solitude #dépression #sondage #épuisement #fatigue #lassitude #souffrance #angoisse #conditions_d'étude #cauchemar #déconfinement #déni #covid-19 #coronavirus

    Déjà signalé ici : https://seenthis.net/messages/889944
    –-> j’ai ajouté des mots-clé

  • Code Review Etiquette | CSS-Tricks
    https://css-tricks.com/code-review-etiquette

    Code is logical in nature. It is easy to pinpoint code that is incorrect or could be improved, just like it is easy to notice spelling misteaks. The human condition, when looking at and discussing logical things (like code), is to disregard the feelings of other people. This causes feelings to get hurt and a loss of focus on learning and collaboration.

    Improving code review etiquette, because of the human condition, is difficult! Here is a quick list of things that I’ve done, said, seen, or received, that are easy wins in the art of Code Review Etiquette.

    #programmation #développeurs #travail #relations_sociales

  • Le loup pour l’homme
    http://www.laviedesidees.fr/Le-loup-pour-l-homme.html

    Devrions-nous entretenir des relations plus diplomatiques avec les #animaux ? C’est ce à quoi Baptiste Morizot nous invite, qui prend le “retour du loup” comme occasion de réflexion philosophique. Comme pour mieux réaffirmer, en creux, la position surplombante de l’humain ?

    Livres & études

    / animaux, #environnement, #relations_sociales

    #Livres_&_études

  • Médecine de classe
    http://www.laviedesidees.fr/Medecine-de-classe.html

    Loin de corriger les #inégalités entre groupes sociaux, l’organisation du système de soins et les pratiques des professionnels de santé les aggravent. La sociologie des rapports sociaux montre qu’on ne recourt pas de la même façon aux soins, et que ceux-ci ne sont pas non plus organisés de la même façon, selon la classe à laquelle on appartient.

    Livres & études

    / inégalités, santé, #classes_sociales, #relations_sociales, #hôpital

    #Livres_&_études #santé

    • Même si la loi Santé, promulguée le 26 janvier 2016, cherche à rendre la santé « accessible à tous », le recours aux soins n’est pas le même pour toutes les classes sociales. Pour les coordinatrices du numéro, cette différence « demeure la principale grille de lecture des inégalités de santé, qui structure les politiques de santé » (p. 10). Or, l’accès aux soins en fonction des ressources (financières, mais également géographiques, langagières et sociales) semble être une explication insuffisante pour comprendre les inégalités de santé. À ce premier élément de compréhension peut s’ajouter l’étude de l’offre de soins et des pratiques médicales sous l’angle de la qualité des soins en tant que « facteur sur lequel [il faudrait] agir pour corriger ces inégalités » (p. 10) : celui des variations proposées dans l’offre de soins en fonction des groupes sociaux auxquels elle s’adresse. La prise en charge médicale s’avérant moins bonne quand le patient a des difficultés à interagir avec les soignants, à expliquer sa pathologie, ou à verbaliser tout simplement, une analyse de la qualité des soins prodigués permet de ne pas en rester à la question de l’accès. La « différenciation de la qualité des soins selon les groupes sociaux » (p. 13) oblige en effet à appréhender l’interaction médecin – patient également à partir des relations de pouvoir, de classe, de sexe et de race qui s’y entrecroisent, s’y renforcent et l’influencent.

      Merci, merci, merci… depuis des années, on me rigole au nez chaque fois que je raconte que je constate qu’on ne soigne pas du tout de la même manière un ouvrier du bled d’un jeune cadre du centre-ville.
      En général, on me rétorque que je n’y connais rien, que je ne suis pas médecin, bla, bla, bla.

      Cela dit, j’ai constaté — à travers divers récits directs — que pour des blessures à la main, les prises en charges sont très différentes selon que le gars soit justement un manuel ou un col blanc. Dans le premier cas, on est plus dans la fatalité (« dans ton secteur d’activité, c’est normal de se blesser à la main », « bon, on va tenter de remettre ça, mais on ne promet rien », « bon, ben, faudra faire avec »), dans le second, dans la médecine de pointe (« la main, c’est très délicat, tu vas direct à la clinique de la main », « l’essentiel, c’est que tu n’aies pas de séquelles, ça pourrait nuire à ton travail », « sérieux, faut envisager 5 semaines d’arrêt »).

      Les ouvriers et employés sont généralement pris en charge par le système général autour de chez eux, les réparations font toujours l’impasse sur l’esthétique et se concentrent sur le maintient des fonctions de préhension basiques quand les cadres sont très rapidement orienté en métropole régionale, dans des services spécialisés, avec volonté de limiter la dégradation esthétique et surtout de retrouver les fonctions fines de préhension. Les soins durent plus longtemps et la rééducation est systématique, ce qui est loin d’être le cas des ouvriers.

      Et les séquelles sont considérées comme normales pour les ouvriers et relativement intolérables pour les cadres.

      La localisation rurale aggrave le manque de prise en charge.

    • Par rapport à la gynécologie j’ai retrouvé le même type de discriminations dont tu parle. Les femmes racisées et surtout les femmes qui ne parlent pas français et sont immigrées, les gyneco leur proposent une piqure contraceptive qui fait effet pendant plusieurs mois mais est tres cancérigène et provoque de nombreux effets secondaires indésirables. Des témoignages disent que cette contraception est parfois administré sans meme en parler à la patiente. Aux femmes blanches on ne propose jamais cette contraception.
      Pour la contraception définitive la aussi elle est généralement refusé aux femmes blanches et proposé spontanément aux femmes racisées.

  • Stigmatisation et discrimination des banlieues, La discrimination négative, Robert Castel, une note de lecture | DIACRITIK
    http://diacritik.com/2015/11/23/stigmatisation-et-discrimination-des-banlieues-robert-castel

    La #discrimination_négative, du sociologue Robert Castel, analyse certains mécanismes de la discrimination raciale en France aujourd’hui et donc la façon dont peut fonctionner la discrimination dans un État de droit où elle est interdite par la loi. Loin d’être le fait de quelques racistes, la stigmatisation et discrimination raciale apparaît comme un segment d’une structure qui, en-deçà de la loi (ce qui ne signifie pas que les lois et institutions sont exemptes de tout fondement et contenu discriminatoires), organise un certain niveau des #relations_sociales. Considérer uniquement les lois ou l’État et dire que la discrimination raciale n’existe pas en France revient à privilégier une approche institutionnelle et juridique de la discrimination favorisant la fiction républicaine. Or, cette idée ne résiste pas à l’établissement des faits : certains groupes subissent une discrimination différente de ce que serait la discrimination d’État. Comme l’a démontré Foucault, le pouvoir ne peut être réduit à sa forme juridique, ayant pour source l’État : le pouvoir existe par l’établissement et la reproduction de #rapports_sociaux structurels. (...)

    L’auteur insiste sur la situation matérielle de ces jeunes ainsi que sur les processus de stigmatisation, de dévalorisation et de #marginalisation qu’ils subissent et qui aboutissent, de fait, à une exclusion de la citoyenneté. Robert Castel fait apparaître que la situation matérielle, sociale, économique, culturelle et symbolique de ces jeunes s’enracine dans les politiques conjointes d’urbanisation et d’immigration qui sont menées depuis près de 60 ans, dans le colonialisme et le post-colonialisme ainsi que la #discrimination_raciale qui leur est liée, dans la paupérisation et la #précarité qui frappent ces populations. Leur situation trouve son origine dans une série de stigmatisations et de discriminations. Ce que sont ces jeunes – si parler de manière aussi globale a un sens – n’est pas la manifestation d’une nature ou essence qui serait celle « des Noirs ou des Arabes », mais résulte d’un contexte et de processus qui concernent l’histoire et les représentations de la société dans son ensemble. C’est cette dimension historique, sociale et idéologique qui est occultée par les processus de stigmatisation et de discrimination, qui fonctionnent en interprétant en termes de nature ou d’essence ce qui relève du social et de l’histoire. (...)

    Ce que met au jour La discrimination négative, c’est que ces jeunes sont pris dans un #double_bind, un double discours contradictoire qui, d’un côté, les assimile à des citoyens, selon un modèle républicain valorisé de la citoyenneté et de l’universalité (des valeurs, des droits, etc.), mais d’un autre les maintient dans une position stigmatisée, dévalorisée, source de discriminations objectives : la société les enjoint d’être quelque chose qui en même temps leur est refusé, et qui leur est d’autant plus refusé que le #modèle_républicain du #citoyen auquel on les presse de se conformer semblerait de fait inclure leur stigmatisation, dévalorisation et discrimination. On le voit, le problème concernerait moins, de manière spécifique, ces jeunes, que ce modèle républicain du citoyen qui serait à remettre en question, ainsi que l’#ordre_social, économique, politique, ethnique, culturel ou symbolique qu’il garantit.

    Il est nécessaire d’insister plus que ne le fait l’ouvrage, sur un constat. Cette #xénophobie est inscrite dans les institutions, dans les lois, active contribution à l’ordre symbolique où s’ordonnent les représentations.
    Ainsi dès 1988, lors de l’instauration du RMI, adopté à l’unanimité moins 3 abstentions à l’instigation du #PS, on dispose que l’étranger doit avoir résidé légalement en France 2 ans avant de pouvoir prétendre à ce « droit ». Le texte du PS prévoyait un sas de 3 ans, il aura fallu une mobilisation pour que ce mince recul soit opéré, jusqu’à ce que le GVT N.S fixe à 3 ans de séjour légal le préalable à la demande de RSA...). Le Fn n’a pas le monopole dune #préférence_nationale qui est inscrite dans la loi (dans divers textes).
    Idem, la parole des dirigeants pèse de tout son poids pour légitimer ces visons et leur diffusion ("je veux voir plus de white", « les roms ont vocation à rentrer en Roumanie », Valls).

    #inutilité_sociale #dangerosité
    #Banlieues et #quartiers comme on dit aujourd’hui...

    • Pour le psychologue clinicien, qui a enquêté dans des call centers, la tromperie généralisée, devenue une pratique managériale, génère non seulement « des formes de souffrances assez graves » pour les employés, mais aussi une rupture de confiance avec les clients.

      Comment les salariés réagissent-ils à un environnement de travail basé partiellement sur le mensonge ? Psychologue clinicien, docteur en psychologie du travail au Conservatoire national des arts et métiers, Duarte Rolo a enquêté avec Stéphane Le Lay pendant plusieurs années dans des #centres_d’appels téléphoniques. Il en publie les conclusions dans un livre qui vient de sortir, Mentir au #travail.

      Comment en être venu à étudier le #mensonge dans ce centre d’appels ?

      J’ai été alerté par une déléguée du personnel inquiète de la multiplication des manifestations de mal-être dans son entreprise : crises de larmes, recrudescence des arrêts maladies, notamment pour dépression, accident cardio-vasculaire. Très vite, les discussions se sont focalisées sur « les chiffres », en fait les #indicateurs_de_performance qui rythment le travail des opérateurs. Pour y répondre, les #salariés avaient l’impression de désobéir aux règles de leur métier, de pratiquer des ventes forcées, de devoir duper le client. Ce que notre enquête a montré, c’est qu’aujourd’hui, dans certaines situations, les salariés sont confrontés à l’#injonction_de_mentir. Au risque de générer des formes de souffrances assez graves.

      #clinique #productivité et #relations_sociales (en particulier face aux institutions sociales type Pôle emploi, CAF) comme #théâtre_de_soi, une #performance_obligée. Les vies amputées ont pour prothèse des vies falsifiées.

  • L’auto-organisation du public, Christian Ruby - Nonfiction.fr le portail des livres et des idées
    http://www.nonfiction.fr/article-7805-lauto_organisation_du_public.htm

    Souvent cité mais méconnu, le philosophe américain #John_Dewey méritait bien qu’on lui consacre une introduction ; Joëlle Zask, traductrice de certaines de ses œuvres, accomplit cette tâche.

    ...l’#individu_démocratique, [...] cœur de sa réflexion. Ce qui le conduit à la question des « #relations_sociales » (par différence, précise l’auteure, avec celle des « rapports sociaux ») et à celle du « social ». Joëlle Zask précise les questions centrales qui se posent à lui : quelles sont les conditions individuelles et collectives de l’#association ? Comment distinguer l’association véritablement humaine de celle qui ne l’est pas ? Quel rôle l’#individu joue-t-il dans cette association ? Quelle différence existe-t-il entre le #privé et le #public ? Quels sont les effets de l’isolement et de la désocialisation ? Surtout, précise-t-elle encore : que faire, suivant quelle méthode et quels buts, pour surmonter les dysfonctionnements collectifs et les pathologies sociales ?

    #pragmatisme

  • Une #anthropologie des êtres singuliers
    http://www.laviedesidees.fr/Une-anthropologie-des-etres.html

    L’anthropologue Albert Piette a pour ambition de mettre en œuvre une science du singulier. Contre toutes les formes de « relationnisme » qui réduisent les hommes à leurs rapports sociaux, il s’intéresse à la présence au monde des individus, en concevant les #relations_sociales à partir de leurs aptitudes à se relier. Reste à expliquer d’où viennent ces dispositions de chacun à entrer en relation.

    Livres & études

    / #sociologie, #individu, relations sociales, anthropologie

    #Livres_&_études

  • Quels rapports entre communistes libertaires et courants antitechnologie ?
    https://paris.indymedia.org/spip.php?article14688

    Depuis plusieurs années, circulent, dans les milieux d’extrême-gauche et libertaires, des théories considérant la #technologie comme le cœur du monde actuel, et qui en font donc la cible principale de leur #critique.

    On peut, bien sûr, trouver telle ou telle technologie particulière néfaste  ; mais peut-on considérer la technologie comme néfaste en elle-même  ? Sommes-nous «  aliénés  » par la technologie  ? Peut-on vraiment considérer la technologie comme l’aspect le plus fondamental du monde existant  ?

    La critique ne devrait-elle pas plutôt cibler les formes particulières de #relations_sociales, comme, par exemple, la division de la société en classes  ? Les considérations sur le rôle de la technologie ne devraient-elles pas prendre pour point de départ ces relations sociales  ?

    La critique antitechnologique peut-elle se fondre dans le #communisme libertaire  ? Ou, au contraire, mener à des positions incompatibles avec celui-ci  ?

    Ceci n’est pas une conférence  : nous invitons celles et ceux qui estiment ce débat nécessaire à venir en discuter.

    Nous renvoyons également les intéressés vers la brochure Contre l’EDN (http://laguerredelaliberte.free.fr/doc/cedn.pdf), ou encore vers le site #Rouge_Mécanique (http://rougemecanique.noblogs.org).

    Vendredi 10 janvier à partir de 19 h 30 au #Dilengo, 85 rue Molière, #Ivry-sur-Seine, RER-C Ivry-sur-Seine / Métro Mairie-d’Ivry

    Entrée libre.

    Groupe #libertaire d’Ivry

    • J’espère que quelques Amishs, authentiquement "antitechnologistes" seront là pour discuter de leur point de vue. Mais je crois bien qu’ils sont rares à Ivry et qu’ils ne fréquentent guère les communistes libertaires.

      Bon, allez, pour rire, je propose un équivalent, où l’on remplacera le mot "technologie" par "argent" :

      "Depuis plusieurs années, circulent, dans les milieux d’extrême-gauche et libertaires, des théories considérant l”#argent comme le cœur du monde actuel, et qui en font donc la cible principale de leur #critique.
      On peut, bien sûr, trouver telle ou tel usage de l”argent particulièrement néfaste ; mais peut-on considérer l”argent comme néfaste en lui-même ? Sommes-nous « aliénés » par l”argent ? Peut-on vraiment considérer l”argent comme l’aspect le plus fondamental du monde existant ?
      La critique ne devrait-elle pas plutôt cibler les formes particulières de #relations_sociales, comme, par exemple, la division de la société en classes ? Les considérations sur le rôle de l”argent ne devraient-elles pas prendre pour point de départ ces relations sociales ?

      La critique antiargent peut-elle se fondre dans le #communisme libertaire ? Ou, au contraire, mener à des positions incompatibles avec celui-ci ?
      Ceci n’est pas une conférence : nous invitons celles et ceux qui estiment ce débat nécessaire à venir en discuter. "

      Ce débat serait bien sûr tout aussi nécessaire.

    • Reste à espérer pour la qualité des échanges qu’il y aura - même à Ivry ! - des anti indus. Fondus ou pas.

      Money (That’s What I Want), The Flying Lizards
      http://www.youtube.com/watch?v=3_iQZiVD_zA

      Autobio par anticipation : L’argent pourri les gens
      http://www.youtube.com/watch?v=urICZUej84w

      Une historiette de Téléphone, Argent trop cher
      http://www.youtube.com/watch?v=6SkyLnB1Ua8

      Free Money
      http://www.youtube.com/watch?v=JSHf1svbQrA

    • J’en fais un autre avec #bureaucratie (j’aurai pu mettre, également, #gestion ou #pollution) :

      "Depuis plusieurs années, circulent, dans les milieux d’extrême-gauche et libertaires, des théories considérant la #bureaucratie comme le cœur du monde actuel, et qui en font donc la cible principale de leur #critique.
      On peut, bien sûr, trouver telle ou telle bureaucratie particulière néfaste ; mais peut-on considérer la bureaucratie comme néfaste en elle-même ? Sommes-nous « aliénés » par la bureaucratie ? Peut-on vraiment considérer la bureaucratie comme l’aspect le plus fondamental du monde existant ?
      La critique ne devrait-elle pas plutôt cibler les formes particulières de #relations_sociales, comme, par exemple, la division de la société en classes ? Les considérations sur le rôle de la bureaucratie ne devraient-elles pas prendre pour point de départ ces relations sociales ?
      La critique antibureaucratique peut-elle se fondre dans le #communisme libertaire ? Ou, au contraire, mener à des positions incompatibles avec celui-ci ?
      Ceci n’est pas une conférence : nous invitons celles et ceux qui estiment ce débat nécessaire à venir en discuter."

    • @kamo : excellent :) Ça fonctionne avec toutes les composantes du mouvement anti-autoritaire quand elles sont caricaturées (parfois par les groupes qui s’en revendiquent eux-mêmes).

      D’un autre côté, ce texte montre bien que la catégorisation « anti indus » a vécu, tout autant par exemple que celle désormais totalement foireuse de « hackers » ou de « pirates », et qu’une prise en compte des questions liées aux technologies par l’ensemble des groupes libertaires est plus qu’urgente (notamment pour éviter le devenir réactionnaire de certains groupes parmi les premiers à lancer des alertes sur ces sujets, qui se révèlent aujourd’hui cruciales pour penser l’émancipation ou l’insoumission, les alliances possibles et les pratiques, mais aussi pour irriguer politiquement un domaine de la société particulièrement largué et inepte théoriquement cf. http://seenthis.net/messages/213617).

    • En général l’anti technologie est assez mal vue parmi les milieux anarchistes. Un petit texte que j’aime bien :

      Technologie=ruine de la planète ?
      http://anarchieverte.ch40s.net/2009/02/technologie-est-ruine-de-la-planete
      #anarchisme_vert #primitivisme

      Et aussi une citation de Derrick Jensen :

      Pointer le fait que la production de masse va à l’encontre de ce qui est nécessaire à une bonne culture et est incompatible avec notre survie à long terme ne veut pas dire que que je n’aime pas les douches chaudes, le base-ball, les bons livres ou Beethoven. Je souhaiterais que les choses que nous produisons — les bonnes choses au moins — soient séparables du processus plus global : je souhaiterais que nous puissions avoir des douches chaudes sans construire de barrages ni de centrales nucléaires.

      Dans une certaine mesure ceci est possible. Ça ne prendrait pas longtemps pour mettre en place un système pour chauffer l’eau sur mon poêle à bois, et la verser dans un réservoir qui fait couler l’eau lorsque je tire sur une corde. Mais où trouverais-je le métal et le verre pour le poêle ? Où trouverais-je la corde, ou le réservoir ? Où trouverais-je le bois ? Il semble que nous nous soyons mis nous-mêmes dans une impasse.

      [...]
      Vous pouvez dire que je suis fou de suggérer que les douches chaudes se basent sur les barrages, les centrales nucléaires, les bombes à hydrogène et le napalm. Moi je pense qu’il est encore plus fou d’avoir construit toutes ces choses si on peut avoir des douches chaudes sans elles.

      — Derrick Jensen,A Language Older Than Words, p. 278-82

    • @kamo l’a sans doute lu là (http://paris.indymedia.org/spip.php?article14688), autant que les autres soient également au courant :

      Le « contre-exemple » est particulièrement mal choisi : car la bureaucratie est bien une classe exploiteuse. On ne comprend pas d’ailleurs en quoi poser toutes ces questions reviendrait à « caricaturer » la critique de la bureaucratie. Ce n’est pas parce que les thèses « antitechnologie » sont si ridicules que poser ces quelques questions revient à y répondre, qu’il faudrait interdire de les poser.

    • Louart avec un T, svp.

      Un compte-rendu partiel et forcément partial de cette rencontre :

      En gros je ferais ce compte rendu :

      Une fille : (qui a créé rouge mécanique)
      « - ça me fait penser à ce film (elle montre l’affiche d’un film sur le mur qui s’appelle mouton 4.0 ou un truc comme ça) J’ai vu cette merde c’est vraiment l’apologie du paysans blanc qui souhaite un retour en arrière et qui se bat contre une puces électronique où on voit pas le problème alors qu’ils ne veulent même pas se battre contre le capitalisme. »

      un gars
      « Ces anti-tech proche de Soral qui mangent du tofu pensent faire la révolution en serrant la ceinture et arrêtant d’acheter des nike »

      un vieux
      "y’a 20ans j’était à une réunion où Jaime Semprum à balancé "l’avortement c’est de la merde"je vous le garantit"

      un autre
      « les anti-indus sont des éco-fachistes, faut pas avoir peur des mots... D’ailleurs le 3eme Reich avait un ministre de l’environnement proche des idées anti-tech »

      En gros si quelqu’un se pointait au pif sans connaître rien là dessus, les écoutaient sans capter leur acharnement et leur connerie, il pourrait croire que tout les anti-indus et proche sont blanc, écrivent sur égalité et réconciliation, vivent reclus à la campagne, détestent les banlieusard, sont anti-féministe et pour l’état.

      Un coup ils tentaient de faire passer les anti-indus pour des survivalistes soraliens et un coup pour des décroissant proche des verts qui préféraient la révolution par la biocoop.

      voilà, le seul truc qui m’a rassuré c’est que je voulais voir qui il y allait avoir et sur la trentaine de personnes je ne connaissait quasi personnes jamais croisé sur aucun autre débat, aucune lutte même de banlieue ! je crois que c’est juste des gens qui aime cracher sur le net !!

      Allé c’est tout pour le CR.

      CQFD.