• Follow the Money: The Secret Heart of the Secret State
    http://www.chris-floyd.com/component/content/article/1-latest-news/2327-follow-the-money-the-secret-heart-of-the-secret-state.html

    Personne, nulle part, n’a écrit sur les implications plus profondes et plus larges des révélations #Snowden à part Arthur Silber.

    Dans une série d’essais puissants et perspicaces, Silber a, entre autres, mis à nu les dangers de l’approche déplaisante de type « gardien- gatekeeper- » des journalistes (de, ironiquement, le Guardian), notamment leur présentation goutte à goutte soigneusement auto-censurée de la célèbre présentation Powerpoint que Snowden a sécrété des entrailles de l’appareil du renseignement des Etats Stasi.

    Évitant l’approche Wikileaks, les gardiens du Guardian ne nous ont pas laisser jugé le matériel par nous-mêmes, préférant adopter, sans le savoir, la même approche que l’appareil : "nous sommes les gardiens du savoir, nous allons décider de ce que vous devez savoir". Comme Silber le note, cela ne vicie pas la valeur de ces révélations, mais cela dilue leur impact, laissant des lacunes que l’appareil - et ses apologistes vraiment repoussants des « médias libéraux » - peuvent exploiter pour continuer à brouiller les cartes.

    Il explore ces ramifications, et d’autres, dans "In Praise of Mess, Chaos and Panic" et "Fed Up With All the Bullshit ." Dans sa dernière pièce, « Intelligence, Corporatism and the Dance of Death", il va au cœur corrodé de la question, le profond, sombre, et pas si secret secret que nos gardiens de secrets tentent de masquer derrière leurs blizzards de conneries : tout est lié aux Benjamins. Après avoir constaté l’externalisation gargantuesque du « renseignement » à des entrepreneurs privés comme Booz Allen - l’entreprise même qui employait Snowden - Silber donne un précis rapide de l’essence du capitalisme soutenu par l’État.

    Le plus grand secret de polichinelle que toutes ces secousses rampantes sont en train de cacher est le secret du corporatisme (ou ce que Gabriel Kolko nomme « capitalisme politique ») :

    Il n’y a rien dans le monde qui ne puisse être transformé en une énorme affaire lucrative pour l’Etat et ses amis privilégiés dans l’entreprise « privée », en même temps que c’est utilisé pour amasser encore plus de pouvoir.

    La tendance est la même dans tous les secteurs, de l’agriculture, au secteur manufacturier, à tous les aspects du transport, à l’escroquerie de l’assurance maladie, à tout ce que vous pouvez nommer. Dans une version commune, des intérêts particuliers vont vers l’Etat exigeant régulation et protection de l’État contre les forces de "déstabilisation" qui, selon eux, menacent le bien-être de la nation (par quoi, ils signifient les concurrents qui menacent leurs profits). L’État s’exécute avec enthousiasme, les législateurs coopératifs bénéficiant de récompenses de toutes sortes et variétés. (...)

    Silber continue alors :

    ... Mais c’est de la menue monnaie. L’argent réel est ailleurs - dans, par exemple, la politique étrangère elle-même. Vous pensiez probablement que la politique étrangère avait un rapport avec les menaces contre la "sécurité nationale", la propagation de la démocratie, la paix, ainsi que tout autre slogan mensonger qu’ils jettent dans les environs comme un cadavre putride. (...) Malgré la propagande incessante du contraire, ils ne sont pas très préoccupés par les menaces graves à notre bien-être national, pour la simple raison qu’il n’y en a pas : "Aucune nation n’oserait monter une attaque sérieuse contre les Etats-Unis, précisément parce qu’ils savent combien sont puissants les États-Unis - parce que ce n’est pas secret ". (...)

    #sécurité_nationale_des_Etats-Unis #argent #prédation #crimes #banditisme