• Au Maroc, « la #montagne a été trop longtemps marginalisée »

    La géographe marocaine #Fatima_Gebrati, spécialiste du Haut Atlas de Marrakech, souligne l’insuffisance de l’#aménagement_du_territoire dans les zones les plus violemment frappées par le #séisme. Une #marginalisation qui commence dès la période coloniale.

    Autour d’elle, le décor est apocalyptique. Lundi 11 septembre, la géographe marocaine Fatima Gebrati roule en direction de Talat N’Yacoub, une commune de la province d’#El-Haouz, pulvérisée par le séisme – même les bâtiments construits aux normes antisismiques. Elle y achemine de l’aide humanitaire aux victimes livrées à elles-mêmes.

    Elle est aussi l’autrice d’une thèse sur la mobilisation territoriale des acteurs du développement local dans le Haut Atlas de Marrakech, soutenue en 2004. Un travail qu’elle a poursuivi depuis, à l’université Cadi Ayyad. Dans un entretien à Mediapart, elle déplore les efforts insuffisants de l’État marocain pour aménager les territoires de montagne, particulièrement meurtris par le séisme.

    Mediapart : Quelles leçons tirez-vous du séisme survenu vendredi 8 septembre ?

    Fatima Gebrati : Il faut revoir l’aménagement du territoire au #Maroc principalement dans les #zones_de_montagne. L’État a fourni des efforts qui restent insuffisants. Ce séisme nous l’apprend encore de manière dramatique. J’espère qu’il va y avoir une prise de conscience et une vraie volonté au sein du gouvernement pour repenser les politiques publiques et l’aménagement du territoire.

    La montagne a été trop longtemps marginalisée en matière d’aménagements du territoire. Les raisons sont multiples et la première a à voir avec la #colonisation du Maroc par la #France. Bien avant l’indépendance, dès la colonisation, l’État a concentré ses efforts de développements dans les plaines. Comme la Tunisie ou l’Algérie, le Maroc a constitué un laboratoire d’#expérimentations. Des #barrages ont été créés pour alimenter la France, « le territoire mère », en matière agricole, industrielle, pas pour les beaux yeux des Marocains.

    Seul le « #Maroc_utile » et non « l’inutile » comptait pour la France, comme l’affirmait le maréchal #Lyautey [le grand artisan de la #colonisation_française – ndlr]. Ce Maroc « inutile », c’était la montagne, la #marge qui a une connotation politique. C’est dans les montagnes que la lutte contre la colonisation a été la plus farouche.

    Après l’indépendance, l’État a fait des efforts dans plusieurs domaines mais les sédiments hérités de la colonisation demeurent très lourds, jusqu’à aujourd’hui. Malgré les nombreux programmes dédiés, on n’a pas réussi à combler le vide et les failles qui existent sur ces territoires.

    Le plus grand déficit demeure l’aménagement du territoire. L’état des routes est catastrophique, il n’y a pas assez de routes, pas assez de connexions. Il faut renforcer le tissu routier, construire d’autres routes, désenclaver. Au niveau du bâti, les politiques ne sont pas à la hauteur. Des villages entiers se sont effondrés comme des châteaux de cartes.

    On ne s’est jamais posé la question au Maroc de savoir comment construire les maisons en montagne. Faut-il le faire en béton et autres matériaux modernes ou inventer un modèle qui préserve la spécificité des zones montagneuses et les protège des catastrophes naturelles ? C’est d’autant plus invraisemblable que les montagnes du Haut #Atlas de Marrakech sont un berceau de la civilisation marocaine à l’époque des Almoravides et des Almohades.

    Comment expliquez-vous que ce soit la société civile qui pallie depuis des années au Maroc, tout particulièrement dans les zones les plus marginalisées, les défaillances de l’État jusqu’à l’électrification ou l’aménagement des routes ?

    À la fin des années 1990, alors qu’émergeait la notion de développement durable, on a assisté à une certaine effervescence de la société civile, d’associations locales, et à une forte mobilisation d’ONG nationales et internationales. Elles ont commencé à intervenir dans le #Haut_Atlas. Dans certaines vallées, des développements touristiques ont vu le jour comme dans la vallée de Rheraya dans la province d’El-Haouz. Des microprojets locaux ont permis de ramener l’électricité avec un groupe électrogène, puis d’électrifier un douar [village – ndlr], comme Tachdirt, bien avant l’électrification menée par l’État.

    De nombreuses études ont été réalisées pour comprendre la réalité de la montagne et orienter l’État. Malheureusement, les universitaires marocains n’ont pas l’oreille du gouvernement. Nos travaux de recherche sont restés dans les tiroirs de nos universités. Deux programmes essentiels ont été investis par l’État à partir des années 1990 – l’électrification du monde rural et l’accès à l’eau potable, deux nécessités vitales –, puis dans un autre temps, la scolarisation. Des efforts colossaux ont été réalisés mais ils restent insuffisants.

    Ces régions rurales et montagneuses sont-elles marginalisées parce qu’elles sont #berbères ou plutôt #amazighes – « berbère » étant un terme colonial ?

    C’est très difficile de vous répondre. Je considère que la marginalisation de ces territoires est plus économique que politique. Après l’indépendance, le Maroc s’est retrouvé considérablement affaibli. L’État colonial a tout pompé, volé, les caisses étaient vides.

    Le Maroc s’est retrouvé sans ressources financières ou humaines puisque de nombreux hommes ont donné leur sang pour libérer le pays. Il fallait orienter l’#économie du Maroc. Le choix s’est porté sur l’#industrie et l’#agriculture. Ce fut un échec. Puis le Maroc a ciblé l’essor économique par le #tourisme. À la fin des années 60, les premières infrastructures ont été construites, des hôtels, des aéroports, des personnels ont été formés.

    Mais ces piliers restent fragiles, l’agriculture, par exemple, est soumise aux précipitations. Si une saison est sèche, le Maroc souffre. Quant au tourisme, on a vu la fragilité du secteur avec le tourisme quand, notamment, Marrakech est devenue une ville fantôme pendant la pandémie de Covid-19. Il faut créer d’autres pôles économiques aux alentours des pôles régionaux, créer de l’infrastructure de base, renforcer le tissu économique pour limiter le taux de chômage, insérer les jeunes. Le tourisme en fait partie mais il ne doit pas être tout.

    https://www.mediapart.fr/journal/international/110923/au-maroc-la-montagne-ete-trop-longtemps-marginalisee

    • Séisme. Maroc : le silence gênant de Mohammed VI
      https://www.courrierinternational.com/article/seisme-maroc-le-silence-genant-de-mohammed-vi

      Depuis Paris, où il séjournait, Mohammed VI a tardé à s’exprimer après le terrible tremblement de terre qui a frappé son pays, s’étonne la presse internationale.

      Depuis la France, où il séjournait, le monarque marocain s’est exprimé le 9 septembre au soir, à travers une déclaration officielle dans laquelle il décrétait trois jours de deuil et ordonnait le déploiement d’un programme d’urgence pour venir en aide aux victimes.

      Mais jusqu’à la publication, détaille l’hebdomadaire espagnol, le royal silence a contraint toutes les autres autorités marocaines à adopter la même attitude. Ni le chef du gouvernement, Aziz Akhannouch, pourtant originaire de la région touchée, ni le ministre de l’Intérieur, Abdelouafi Laftit, ne se sont exprimés ni ne se sont rendus dans les endroits les plus durement touchés par le tremblement de terre. À l’échelon local, même absence de réaction et attentisme des autorités.
      Le seul membre de la famille royale à avoir dérogé à cette réserve du roi a été le prince Moulay Hicham, son cousin germain. Le “Prince rouge”, son surnom en raison de ses positions réformatrices sur la monarchie, a exprimé sa solidarité avec le peuple marocain depuis sa résidence de Boston.

  • Turquie  : le séisme du 6 février, la souffrance des populations et les profits à venir
    https://mensuel.lutte-ouvriere.org/2023/04/02/turquie-le-seisme-du-6-fevrier-la-souffrance-des-populations (le mensuel Lutte de classe, 8 mars 2023)

    Après le séisme catastrophique du 6 février dans le sud de la Turquie et le nord de la #Syrie, nous publions ici une traduction des articles de nos camarades de Sınıf Mücadelesi (#Turquie – UCI).

    Le gouvernement AKP, et tous les profiteurs dont il est le plus ardent défenseur, portent une grande responsabilité dans la catastrophe provoquée par le séisme du 6 février et les secousses qui l’ont suivi, dont les conséquences se feront sentir pendant des mois, voire des années.

    Tout ce qui s’est produit lors du tremblement de terre de 1999 se reproduit aujourd’hui à plus vaste échelle. Tout ce qu’Erdogan critiquait à l’époque s’est reproduit, car il a lui aussi suivi la loi du profit. C’est #Erdogan lui-même qui a modulé l’application de la loi promulguée en 2000, qui était censée garantir des constructions résistantes aux tremblements de terre. Après 2011, pour les provinces situées en zone sismique, il a promulgué des lois assouplissant les contrôles au profit des promoteurs. Le contrôle était presque laissé à leurs soins et des permis ou des certificats de conformité leur étaient délivrés moyennant paiement, pratiquement sans condition. Cela a ouvert la voie à une construction non réglementée et non contrôlée, menée par des entrepreneurs qui étaient des cadres à tous les niveaux du parti AKP ou ses administrateurs dans les municipalités.

    Des destructions aggravées par le système politique

    Les conséquences du #séisme sur l’économie

    785 milliards de livres de dette

    39 % des bâtiments hors de la réglementation

    La situation de la classe ouvrière

    #tremblement_de_terre #capitalisme

  • Greece fortifies border to block refugees from Turkish-Syrian earthquakes

    Patrols dispatched to frontier as migration minister calls for fences and surveillance as well as aid to preempt migration

    Greece has reinforced border controls along its land and sea frontier with Turkey amid expectations of a new wave of arrivals by people displaced in the earthquakes that have devastated south-east Turkey and northern Syria.

    Hundreds of extra border guards began patrolling the Greek-Turkish land frontier in the Evros region at the weekend as contingency measures were stepped up to stave off the expected flows.

    “The mass movement of millions of people is not a solution,” said Greece’s migration minister, Notis Mitarachi, emphasising the need for emergency aid to be sent to Turkey and Syria “before this happens”.

    It is anticipated that some of the people made homeless by the 6 February earthquakes – a disaster that has left more than 50,000 dead – will start heading towards Europe in the spring if humanitarian assistance does not arrive.

    The patrols were dispatched as Mitarachi called for the enhanced protection of the continent’s frontiers with increased surveillance infrastructure and additional fences.

    At a European conference on border management held outside Athens on Friday, he vowed that the enlargement of a controversial wall along the land border would go ahead irrespective of whether it is financed by the EU. The 22 mile-long, 5 metre-high barrier is due to double in size by the end of the year.

    “The fence will be extended along the entire length of the [Evros] river so that we can protect the European continent from illegal flows,” he said.

    Indicative of the bloc’s hardening stance towards refugees, the centre-right government has said it will also procure scores of new coastguard vessels to patrol Aegean Sea islands facing the Turkish coast.

    The prime minister, Kyriakos Mitsotakis, whose four-year term ends in July, has been noticeably tougher on the issue of migration than his leftist predecessor, Alexis Tsipras. The government’s approach, which has reportedly included forcible evictions or pushbacks of refugees in border areas, has engendered widespread criticism, not least from the EU. Rejecting the allegations, the administration has described its policies as “strict but fair”.

    With the EU border agency, Frontex, also fortifying patrols in the Aegean, ever greater numbers of refugees are risking life and limb by circumventing the Greek isles to travel in vastly overcrowded boats from Turkey to Italy.

    The 59 refugees, including a newborn baby, found dead on Sunday after their vessel ran aground in rough seas off Calabria had started their journey from the Turkish coast.

    Brussels has allocated more money to Greece to handle migration than to any other EU member state, citing its frontline role. Hugely expensive “closed controlled” holding facilities have replaced squalid camps on Samos, Leros and Kos, and similar centres for asylum seekers are expected to open in Lesbos and Chios this year. The installations have been likened by human rights groups to prisons.

    Calls for tougher action have increased since the migration crisis of 2015 when nearly 1 million Syrians fleeing civil war were granted asylum in Europe.

    Ministers representing the 15 member states attending last week’s conference in Athens called not only for agreements to be struck with third-party countries to accept refugees but for further financial support “for all types of border protection infrastructure”.

    “It is at this point crucial for Europe to decide what type of migration policy we want, and more specifically what type of border management we want,” Mitarachi told his counterparts, before making passing reference to NGOs allegedly “assisting” border crossings.

    “Clearly we need to offer asylum to people in need of protection but in an orderly way … Today, unfortunately, instead of us being proactive in asylum management, it is people-smugglers who sell places in our societies – not to those most in need but to those who pay the fees.”

    https://www.theguardian.com/world/2023/feb/26/greece-fortifies-border-to-block-refugees-from-turkish-syrian-earthquak
    #Grèce #frontières #militarisation_des_frontières #Turquie #séisme #tremblement_de_terre #contrôles_frontaliers #migrations #asile #réfugiés #Evros #murs #barrières_frontalières

    –—

    sur l’extension du mur (depuis l’annonce de novembre 2021) :
    https://seenthis.net/messages/935658

  • D’un enfer à l’autre : la #double_peine des #réfugiés_syriens en #Turquie

    Comme les Turcs, beaucoup ont tout perdu dans le séisme qui a dévasté le sud-ouest de la Turquie. Les exilés qui avaient fui le régime de Damas affrontent aujourd’hui un violent sentiment de #rejet et s’inquiètent pour leur avenir dans le pays.

    Nour a 13 ans. Elle est syrienne. En ce 19 février 2023, elle retourne en Syrie, pays qu’elle ne connaît quasiment pas. Il y a six ans, ses parents ont fui la province de Hama, reprise par le régime d’Assad. Ils se sont installés à Antakya, en Turquie, persuadés que leurs enfants seraient cette fois à l’abri…

    De nombreuses Syriennes et Syriens avaient également choisi de vivre dans cette ville ces onze dernières années. Ce dimanche matin, au poste-frontière turc de Cilvegozu, l’adolescente pousse une grosse valise à roulettes et tire un sac rouge déjà déchiré. « À l’intérieur, il y a nos vêtements, explique-t-elle, souriante. On amène aussi des boîtes de conserve pour mes grands-parents. C’est tout ce qu’on a ! » Emmitouflée dans un grand manteau, la jeune fille se remet dans la longue file d’attente réservée aux familles.

    Des centaines de personnes patientent pour entrer dans la province d’Idlib, en Syrie. Abir, la mère de Nour, tient fermement par la main son fils de 5 ans. Lui est né en Turquie. La famille louait un appartement qui a miraculeusement résisté au séisme. « Notre propriétaire turc nous a demandé de partir pour loger d’autres personnes. On est partis en laissant nos meubles et le reste de nos affaires, raconte Abir, les yeux cernés. Oui, j’ai peur de rentrer en Syrie, c’est un pays en guerre, mais on n’a pas d’autres options. Ici, en Turquie, il n’y a pas de logement pour nous. »

    Dans une autre file d’attente, celle réservée aux hommes, derrière une barrière en plastique, Mahmoud, 21 ans, attend son cousin. Leur appartement a été détruit par le tremblement de terre, et aujourd’hui, eux aussi retournent dans leur pays. « Si la situation le permet, je vais sûrement rester à Idlib. Je vis ici depuis un an et demi, mais notre quotidien était déjà très difficile avant le séisme, confie Mahmoud à voix basse. Je n’ai jamais réussi à trouver un travail. Alors rentrer, c’est peut-être mieux. Au moins, on va retrouver un peu de dignité. »

    Retrouver une dignité en rentrant dans leur pays déchiré par une guerre sans fin : Syriennes et Syriens expriment en nombre ce même désir de n’avoir plus à vivre comme des « invités » en Turquie. Ils y bénéficient d’une « protection temporaire » qui peut être révoquée à tout moment. Ce statut les assigne à résidence dans une ville et leur interdit de retourner en Syrie. Après le tremblement de terre, les autorités turques ont exceptionnellement levé cette interdiction : les Syriens installés sur leur territoire sont autorisés à rentrer pendant six mois maximum. 40 000 personnes auraient déjà franchi la frontière en moins de trois semaines, selon des chiffres communiqués par les autorités turques et du nord-ouest de la Syrie.

    Mais pourront-ils vraiment revenir ? Au poste-frontière, la réponse des exilé·es est souvent la même : « Inch’ Allah » (« Si Dieu le veut »), lâché d’un ton las. Ces familles vivent aujourd’hui un nouveau déplacement. Le cinquième, pour certaines. Un exil sans fin.

    Spectateur de ces files d’attente qui s’allongent aux portes de la Syrie, un membre d’une ONG souffle, dépité : « J’ai discuté avec beaucoup de Syriens et ils ont de sérieux doutes sur le fait qu’Ankara les laissera revenir, surtout à l’approche de l’élection présidentielle. »

    Avant ce tremblement de terre dévastateur, les Syrien·nes installé·es en Turquie étaient déjà devenu·es un enjeu politique, à quelques mois de la présidentielle. En mai 2022, Recep Tayyip Erdoğan, en baisse dans les sondages, a annoncé un plan de retour « volontaire » pour au moins un million de personnes. Une tentative de réponse aux mouvements politiques d’opposition dominés par les ultranationalistes. Ces partis, comme Zafer ou le MHP (extrême droite), ont fait des Syrien·nes leurs boucs émissaires, les accusant notamment d’être responsables de la crise économique sans précédent qui frappe la Turquie.

    Depuis plusieurs mois, les arrestations et les expulsions vers la Syrie se sont multipliées, selon l’ONG Human Rights Watch, qui alerte dans son rapport d’octobre 2022 : « Des Syriens ainsi renvoyés ont affirmé à Human Rights Watch qu’ils avaient été arrêtés par des responsables turcs à leur domicile, sur leur lieu de travail ou dans la rue, puis détenus dans des conditions déplorables, la plupart d’entre eux étant [...] emmenés par la route vers des points de passage de la frontière vers le nord de la Syrie, et contraints de la traverser sous la menace des armes. » Aussitôt, les autorités turques ont répondu dans une lettre adressée à l’ONG : « Les allégations selon lesquelles les Syriens ont été expulsés de force et illégalement vers la Syrie ne reflètent pas la vérité. »
    Des messages racistes sur les réseaux sociaux

    Depuis le séisme, des rumeurs sans fondement inondent les réseaux sociaux. Les Syriens sont accusés d’être responsables d’une série de pillages dans la ville détruite d’Antakya, d’attaques à l’arme à feu de victimes turques, et même de viols. Sur Twitter, des messages ouvertement racistes circulent en toute impunité : « Les rescapés du tremblement de terre sont invités à venir chez moi à Ankara, à condition qu’ils ne soient pas Syriens », publie par exemple un propriétaire turc.

    Trois jours seulement après le séisme, un expert turc des tremblements de terre livre son analyse sur les réseaux sociaux, et écrit sans retenue : « Un problème de sécurité nationale est apparu dans les villes où sont concentrés les réfugiés syriens. Lorsque les citoyens turcs vont quitter la province de Hatay, qui est à moitié détruite, les Syriens vont prendre le contrôle des villes comme Antakya et Kilis. L’armée devra être déployée. » Un message partagé des milliers de fois.

    « À cause de ces messages, de nombreux Syriens ont commencé à avoir peur. Ils ont donc choisi de se faire discrets, de ne rien demander et de rester silencieux », explique Mahmoud, un activiste syrien qui vit en Turquie.

    « Il y a un discours politique qui appelle fortement au retour des Syriens dans leur pays, dans un contexte de racisme d’une partie de la population turque. Je vous parle ici de la situation avant le séisme. Et aujourd’hui, après cette catastrophe naturelle, tout cela est exacerbé, s’inquiète Marie Forestier, conseillère sur la Syrie pour l’European Institute of Peace. Pour les exilés syriens en Turquie, c’est vraiment la double peine. »

    Le 14 février 2023, dans une rue d’Antakya, cinq Syriens attendent que des secouristes sortent des décombres les corps d’un couple et de son bébé de 10 mois. Tous originaires d’Alep, ils ont fui la guerre. Lorsque la nuit tombe, les trois dépouilles sont enfin extraites des blocs de béton et immédiatement déposées dans des sacs mortuaires. Ahmed, l’un des cousins, charge les corps dans une camionnette blanche pour les amener dans un cimetière à l’entrée de la ville.

    Depuis le séisme, il s’est installé avec le reste de la famille dans un camp de fortune sur une colline à l’entrée d’Antakya. Trois abris ont été construits à la hâte avec le matériel qui a pu être récupéré. Assis autour d’un feu, son cousin Mohamed se met soudainement à hurler : « Il ne nous reste rien. Tout a été détruit ! Et regardez où on dort ! On doit aller jusqu’à l’hôpital en bas de cette colline pour chercher de l’eau. »

    Autour de lui, ses proches lui demandent de se taire, terrorisés à l’idée que les autorités turques le reconnaissent et viennent l’arrêter. Mais Mohamed continue son monologue : « Moi, je n’ai pas peur de parler. Les véhicules qui distribuent de l’aide ne viennent pas nous voir. Ils vont seulement déposer leurs colis humanitaires aux victimes turques. On n’a plus aucun avenir ici et on ne peut pas rentrer chez nous à Alep, en Syrie, alors on va mourir ici. »

    Dans un autre camp improvisé, Shirine serre contre elle son bébé âgé de moins de deux semaines, une petite fille née seulement deux jours avant le séisme. « Pour le moment, je l’allaite mais j’ai peur de ne bientôt plus avoir de lait. Qui peut tenir comme ça, dans le froid, sous la pluie ? Mon bébé pleure presque jour et nuit. C’est ma fille, j’ai tellement peur pour elle », confie la jeune maman, les larmes aux yeux. Juste à côté d’elle, Elif, une adolescente de 13 ans, essaie de distraire ses frères et sœurs. En quelques jours, tous ont dû apprendre à vivre sans eau ni électricité. « On va finir par attraper des maladies », souffle Ahmed, le père des enfants.

    Au total, cinq familles syriennes s’entassent dans un préfabriqué de chantier. Son propriétaire turc a accepté de les laisser s’installer là. Mais, dix jours après le tremblement de terre, ils n’avaient toujours pas reçu d’autre aide. « Chacun fait comme il peut, c’est un désastre ici », soupire Hassan, les mains dans les poches. Le jeune Syrien originaire d’Alep passe sa journée dehors à essayer de trouver de quoi nourrir sa famille. « Tant que l’on est en vie, on garde espoir. Si on perd cet espoir, on meurt. On n’a pas le choix. Un jour, on aura une vie digne et sûre. Pas nous mais peut-être ces enfants qui sont là autour de nous. »

    https://www.mediapart.fr/journal/international/010323/d-un-enfer-l-autre-la-double-peine-des-refugies-syriens-en-turquie
    #séisme #asile #migrations #réfugiés #tremblement_de_terre #retour_au_pays

  • Abbie Cheeseman sur Twitter :

    I entered NW #Syria to start reporting for 1843mag yesterday. They are alone. No intl aid has come in. Civilians begging for tents to shelter them; the civil defence for machinery. Turkey is gridlocked with rescue efforts while areas surrounding Syrian rubble are ghost towns

    https://twitter.com/cheesemanab/status/1624669042752598016

    #Syrie #séisme
    #communauté_internationale
    #punition_collective
    #sans_vergogne

  • #Container Séisme en Turquie : le port d’Iskenderun contraint de fermer Le Marin
    https://lemarin.ouest-france.fr/secteurs-activites/shipping/seisme-en-turquie-quais-effondres-au-port-diskenderun-contraint

    La direction générale des affaires maritimes de Turquie a indiqué que des quais s’étaient effondrés dans le port d’Iskenderun après le séisme de magnitude 7,8 qui a touché le pays et la Syrie dans la nuit du 5 au 6 février. Un séisme suivi de dizaines de répliques, dont une de magnitude 7,5.

    Au fond du golfe d’Alexandrette (son ancien nom), Iskenderun, sur la Méditerranée, se situe à une centaine de kilomètres de l’épicentre du tremblement de terre, dont le bilan s’élevait déjà à plus de 2 300 morts en début de soirée. Plusieurs images du port ont circulé dans la matinée sur les réseaux sociaux, sur Twitter notamment, montrant pour certaines une grosse faille dans l’asphalte, pour d’autres des conteneurs écroulés. Le groupe turc Limak, qui gère le terminal à conteneurs - l’un des plus importants de Méditerranée orientale avec une capacité supérieure à un million de conteneurs EVP - a annoncé sa fermeture. Les armateurs, Maersk comme Hapag-Lloyd, ont commencé à proposer des solutions alternatives sur Mersin et Port-Saïd.

    Vers 11 h 30 (13 h 30 heure locale), une réplique a provoqué une nouvelle chute de conteneurs, celle-ci entraînant un incendie, ensuite maîtrisé par les pompiers.

    Les autres ports de la région n’auraient pas subi de dommages, ont précisé les affaires maritimes. La compagnie pétrolière et gazière d’État Botas a de son côté indiqué ne pas avoir constaté de dommages sur ses pipelines, rapportent nos confrères de Tradewinds. Le terminal pétrolier de Ceyhan, d’où sort le brut de la Caspienne et d’Irak, a néanmoins été en partie paralysé par une perte de son alimentation électrique.

    #transport #transport_maritime #mondialisation #séisme #Turquie #photographie

  • Dans l’alcôve

    Film réalisé par Claire Revol et Maëlle Banton, dans le cadre
    du projet I2PRI porté par Elise Beck membre du laboratoire Pacte.
    Il présente les résultats de l’enquête réalisée en 2019 sur 6 communes de la région grenobloise et des Hautes Alpes avec environ 200 participant.e.s dans le cadre du projet I2PRI.

    Le projet i2PRI porté par Elise Beck, financé par des fonds FEDER dans le cadre du Programme Opérationnel Interrégional Alpin et avec le support de l’atelier vidéo de l’équipe Environnements du laboratoire Pacte
    Les participant.e.s ont assisté à un protocole alternatif d’évaluation de l’information préventive sur les risques naturels “Sain et Sauf ?”, qui comprend un spectacle interactif, sous la forme d’un spectacle pour un spectateur ou une spectatrice, mis en scène et joué par le comédien Pascal Servet.

    A partir de l’analyse des résultats, six personnages incarnant différentes #attitudes et #réactions face au #risque_d'inondation ont été écrits et rejoués dans le cadre du scénario inondation du spectacle interactif, interprété par une comédienne. Le film comporte également une partie documentaire qui présente ce protocole et ses résultats.

    https://www.youtube.com/watch?v=TwCMGZauP1E


    #risques #risques_naturels #inondation

    #prévention #film #préparation #information_préventive #consignes #comportements #émotion #séismes #dilemme

  • Le séisme au Teil en Ardèche est totalement inédit en France selon une étude
    Jeudi 27 août 2020 - Par Willy Moreau, France Bleu Drôme Ardèche
    https://www.francebleu.fr/infos/sante-sciences/le-seisme-au-teil-en-ardeche-est-totalement-inedit-en-france-souleve-une-

    (...) Une faille jugée jusqu’à présent inactive

    L’autre point que soulève cette étude et qui rebat complètement la carte des risques sismiques en France, c’est la localisation du séisme. Le tremblement de terre au Teil a pris son départ de la faille de La Rouvière non cartographiée comme active. « On considère une faille active, explique Jean-François Ritz, si elle a généré des séismes dans la période récente au niveau géologique. Autrement dit, sur la période du quaternaire, c’est-à-dire sur les deux derniers millions d’années ».

    Des travaux de paléosismicité devront montrer si oui ou non d’autres séismes ont eu lieu il y a plusieurs centaines voire milliers d’années. « En tout cas, nous pensions avoir une cartographie des failles actives en France mais cette étude nous donne un tout autre éclairage », renchérit Jean-François Ritz.

    L’étude ne permet pas en revanche de comprendre ce qui a déclenché le séisme. L’hypothèse d’une carrière de calcaire qui aurait pu avoir contribué à son déclenchement reste aussi envisageable que d’autres processus géologiques comme la poussée lointaine de la plaque africaine ou un effet latéral de la remontée des Alpes suite au phénomène de la fonte des glaces. (...)

    #séisme #faille #failles #tremblement_de_terre

  • Les activités industrielles causent de plus en plus de séismes
    https://reporterre.net/Les-activites-industrielles-causent-de-plus-en-plus-de-seismes

    Fin 2019, un tremblement de terre a secoué le village du Teil (Ardèche). Phénomène naturel ou causé par la carrière de calcaire du groupe Laffarge, toute proche ? Mines, barrages, exploitations de gaz de schiste... Depuis plus d’un siècle, les activités humaines sont responsables de séismes, toujours plus nombreux. Source : Reporterre

  • Séisme dans la Drôme et l’Ardèche : pas de risque pour les centrales nucléaires, assure EDF
    Mis à jour le 11/11/2019 | 18:59
    https://www.francetvinfo.fr/societe/nucleaire/seisme-dans-la-drome-et-l-ardeche-pas-de-risque-nucleaire-assure-edf_36

    Le fournisseur d’électricité s’est voulu rassurant, affirmant que les centrales du Tricastin et de Cruas, situées à proximité de la zone où la secousse a été ressentie, n’ont subi aucun dégât.

    #commed'hab'
    #séisme

    • https://www.lemonde.fr/planete/article/2019/11/11/seisme-de-magnitude-5-4-dans-le-sud-est-de-la-france_6018764_3244.html

      L’épicentre du séisme se trouvait à un peu plus d’une dizaine de kilomètres de la centrale nucléaire de Cruas (Ardèche) et à une trentaine de kilomètres du site du Tricastin (Drôme), qui regroupe notamment une centrale nucléaire et des usines d’Orano (ex-Areva) de traitement du combustible nucléaire.

      Dans la soirée, EDF a décidé d’arrêter les trois réacteurs en marche de la centrale de Cruas – le réacteur n° 1 étant déjà à l’arrêt pour maintenance – « pour procéder à des contrôles complémentaires et préventifs ». « Les premiers contrôles n’ont pas mis en évidence de dégât apparent. Des vibrations ont cependant été enregistrées, ce qui nécessite de procéder à des contrôles complémentaires et préventifs », a expliqué le groupe dans un communiqué.

      « Le seuil sismique vibratoire a déclenché une alarme sur un seul des cinq capteurs présents sur le site. Aucun dégât sur les bâtiments n’a été constaté, et les installations fonctionnent normalement », avait plus tôt assuré le préfet de la Drôme, Hugues Moutouh. L’Autorité de sûreté nucléaire (ASN) avait, elle aussi, expliqué que le séisme n’avait provoqué « aucun dommage apparent » aux sites nucléaires, mais avait demandé à EDF de vérifier si les valeurs enregistrées dépassaient les seuils à partir desquels un examen plus poussé des installations, nécessitant l’arrêt des réacteurs, est nécessaire.

      « L’ASN examinera les conditions dans lesquelles [les] réacteurs pourront redémarrer » à Cruas, a précisé l’autorité dans la soirée. Une porte-parole a ajouté que l’arrêt des réacteurs pourrait durer « quelques jours », en fonction des résultats de l’audit.

      En revanche, la centrale nucléaire du Tricastin, la plus éloignée de l’épicentre du séisme, ne devra pas être arrêtée, aucun seuil d’alerte n’y ayant été mesuré, a ajouté l’ASN. Quant à l’usine Orano du Tricastin, « des centrifugeuses ont été arrêtées, mais pas pour des raisons de sûreté. Ce sont des arrêts qui se font automatiquement pour protéger le matériel », a souligné le directeur des centrales nucléaires à l’ASN, Rémy Catteau.

      « Les installations nucléaires sont dimensionnées pour résister à des niveaux plus élevés » de mouvements, a assuré le responsable, notant qu’il faut prendre en considération l’accélération du sol ressentie sur place, et pas la magnitude mesurée au niveau de l’épicentre. Et EDF de renchérir :

      « Le risque sismique a été pris en compte dès leur conception pour l’ensemble de nos centrales nucléaires, en fonction de l’historique des séismes observés dans les régions d’implantation de nos installations. »

      Pas d’inquiétude, donc ... Mais, car il y a un mais :

      https://www.ledauphine.com/france-monde/2019/11/11/seisme-la-peur-d-un-fukushima-a-la-centrale-du-tricastin

      Le séisme majoré de sécurité (SMS) a été recalculé après la catastrophe de Fukushima au Japon. Il est supérieur au séisme maximal historiquement vraisemblable qui est censé se produire tous les 1000 ans en moyenne.

      Il se base sur le tremblement de terre le plus intense de mémoire d’homme jamais recensé dans la région. Celui-ci s’est produit le 8 août 1873 avec une magnitude de 4,7 sur l’échelle de Richter. L’épicentre se situait à Châteauneuf-du-Rhône (Drôme) à 13 kilomètres de la centrale nucléaire du Tricastin.

      Le tremblement de terre de magnitude 5,4 qui s’est produit ce lundi était donc plus puissant que le séisme majoré de sécurité de magnitude 5,2 qui a été retenu par l’Autorité de sûreté du nucléaire. Son épicentre se trouvait à 26 kilomètres de la centrale du Tricastin et à 23 kilomètres de la centrale de Cruas.

      #EDF #ASN

  • Surrey earthquakes: Scientists call for oil drilling ban as mysterious tremors continue to strike region | The Independent
    https://www.independent.co.uk/news/uk/home-news/surrey-earthquakes-ban-oil-drilling-fossil-fuels-bgs-newdigate-a84794

    Four senior geologists have highlighted the risks to public health and the environment after 12 earthquakes struck the region within four months.

    They said there could be unstable geology that had not been identified when oil companies were given permission to explore for fossil fuels at several sites across Surrey.

    #séismes #hydrocarbures

  • Tremblements de terre au Mexique

    Quand la gestion de la catastrophe
    et la catastrophe de la gestion ne font plus qu’un

    Alèssi Dell’Umbria

    https://lavoiedujaguar.net/Tremblements-de-terre-au-Mexique-Quand-la-gestion-de-la-catastrophe-

    Le 7 septembre 2017, un séisme d’une magnitude de 8,2 a frappé le sud du Mexique, principalement les États d’Oaxaca et du Chiapas. L’épicentre se situait dans l’isthme de Tehuantepec, où 78 morts furent recensés dont 37 dans la seule ville de Juchitán. Près de 60 000 maisons furent partiellement ou totalement endommagées. Le 14 septembre, des pluies torrentielles vinrent aggraver le sort des sinistrés sans toit.

    La solidarité assurée par des organisations indigènes ou des réseaux mis en place pour l’occasion a heureusement permis dans un premier temps de ravitailler les gens de l’Isthme et de parer au plus pressé.

    Parallèlement, le gouvernement fédéral dépêchait mille huit cents militaires dans l’Isthme. Ils y sont toujours, officiellement chargés de distribuer les dons provenant de diverses instances gouvernementales et d’organisations civiles type Croix-Rouge. (...)

    #Mexique #Oaxaca #séismes #solidarité

  • Depuis 2000, la terre a tremblé des centaines de fois dans l’Ouest

    https://www.ouest-france.fr/monde/catastrophes/seisme/cartes-depuis-2000-la-terre-tremble-des-centaines-de-fois-dans-l-ouest-

    Dans la nuit de mercredi à jeudi, un séisme a été ressenti par de nombreux habitants du sud de Rennes. Ce genre d’événement se produit très souvent dans la région : des centaines de tremblement de terre sont enregistrés chaque année dans l’Ouest. À partir des données du Réseau National de Surveillance Sismique, voici une cartographie des séismes depuis 2000.

    #cartographie #visualisation #séisme #tremblement_de_terre

  • Message du Congrès national indigène
    et du Conseil indigène de gouvernement

    http://lavoiedujaguar.net/Message-du-Congres-national

    Nous, Commission de coordination et de suivi du Conseil indigène de gouvernement, avons reçu un premier soutien financier des bases d’appui zapatistes, à travers la Commission Sexta de l’EZLN, destiné, à leur demande, aux communautés, quartiers, nations, tribus et peuples originaires affectés par les cyclones, ouragans et tremblements de terre dans les États du Chiapas, d’Oaxaca, de Puebla, du Guerrero, du Morelos, de Mexico et dans la ville de Mexico.

    Dans ce but, le CNI et le CIG sont déjà en train de s’organiser pour prendre contact avec nos frères et sœurs indigènes qui souffrent des dégâts de ces catastrophes naturelles, afin de faire parvenir l’aide rassemblée dans nos propres centres de collecte lieux de dépôt, et pour former un fond de reconstruction permettant aux familles affectées de réparer ou de reconstruire leurs foyers. (...)

    #Mexique #séismes #solidarité #Conseil_indigène_de_gouvernement #zapatistes

  • Communiqué du Congrès national indigène
    pour la solidarité avec les peuples touchés par le séisme
    et dénonçant la continuité de la spoliation capitaliste

    CNI

    http://lavoiedujaguar.net/Communique-du-Congres-national

    Nous, les peuples, nations, tribus et quartiers indigènes du Congrès national indigène, exprimons notre soutien et notre solidarité avec les compañer@s des peuples frères de la région de l’isthme de Tehuantepec, dans l’Oaxaca, ainsi qu’avec nos frères et sœurs de la côte du Chiapas face au séisme survenu durant la nuit du 7 septembre, qui a laissé derrière lui destruction, blessés et la mort de compañeros de nos communautés.

    Nous savons que, comme à leur habitude, les mauvais gouvernements ne vont que se moquer de notre souffrance, se prendre en photo sur les décombres et profiter de la douleur des peuples en disgrâce, raison pour laquelle nous appelons les hommes et femmes de bon cœur, les collectifs de la Sexta nationale et internationale et tout le peuple du Mexique à se solidariser (...)

    #Mexique #Oaxaca #Chiapas #séisme #solidarité #CNI

  • Géographies des émotions

    Pauline Guinard et Bénédicte Tratnjek
    Géographies, géographes et émotions [Texte intégral]
    Retour sur une amnésie… passagère ?
    Pauline Guinard et Philippe Gervais-Lambony
    #Nostalgie et géographie [Texte intégral]
    Entretien avec Philippe Gervais-Lambony
    Jean-François Staszak
    « On n’est pas un bon #légionnaire quand on n’a pas le cafard » : enjeux médicaux, culturels et politiques d’un sentiment géographique (1880-1930) [Texte intégral]
    Philippe Rekacewicz et Bénédicte Tratnjek
    Cartographier les émotions [Texte intégral]

    Carnets de recherches

    Emeline Bailly
    Les #paysages urbains en mal d’émotions [Texte intégral]
    Lucas Brunet
    Faire l’expérience des « services écosystémiques » [Texte intégral]
    Émotions et transformations du rapport aux #espaces_naturels
    Clément Colin
    Défendre et protéger son #quartier de la destruction [Texte intégral]
    Les émotions dans la #mobilisation d’habitants contre les #projets_immobiliers dans le quartier #Matta_Sur, #Santiago_du_Chili
    Dominique Chevalier et Isabelle Lefort
    Le touriste, l’émotion et la mémoire douloureuse [Texte intégral]
    Barbara Morovich et Pauline Desgrandchamp
    Créations sonores et émotions : une géographie strasbourgeoise [Texte intégral]
    Jean-François Staszak
    Quand le #cafard fait son #cinéma : la mise en scène du cafard colonial dans les #films français des années 1930 [Texte intégral]
    Anne Volvey
    Sur le terrain de l’émotion : déconstruire la question émotionnelle en géographie pour reconstruire son horizon épistémologique [Texte intégral]

    Carnets de terrain

    Véronique André-Lamat, Marie Faulon, Etienne Jacquemet et Isabelle Sacareau
    Quatre géographes face à leurs émotions [Texte intégral]
    Retour réflexif face à l’expérience de l’événement #séisme du 25 avril 2015 au #Népal
    Fabienne Cavaille
    (Ap)prendre la géographie par les #sentiments [Texte intégral]
    L’apprentissage d’une #géographie_sensible à partir des émotions littéraires
    Chrystel Oloukoi
    La #marche urbaine : un outil pour appréhender les émotions a 3Johannesburg ? [Texte intégral]
    Lisa Rebolledo
    Appréhender les émotions dans le contexte d’une thèse CIFRE [Texte intégral]
    Tentative d’objectivation face à la crise paysagère du #canal_du_Midi
    Anne-Solange Muis
    #Psychogéographie et carte des émotions, un apport à l’analyse du #territoire ? [Texte intégral]
    Benoît Feildel, Élise Olmedo, Florence Troin, Sandrine Depeau, Mathias Poisson, Nathalie Audas et Karine Duplan
    #Parcours_augmentés, une #expérience_sensible entre #arts et sciences sociales [Texte intégral]

    Carnets de lectures

    Mathilde Beaufils et Luc Illien
    Pour une géographie des plaisirs urbains [Texte intégral]

    http://cdg.revues.org

    #géographie_des_émotions #émotions #revue #résistance #urban_matter #colonialisme

    Et quelques seenthisiens ont contribué : @ville_en et @reka notamment

  • Les séismes n’ont pas fini de bouleverser la société italienne
    https://www.mediapart.fr/journal/international/140916/les-seismes-n-ont-pas-fini-de-bouleverser-la-societe-italienne

    © MA Trois semaines après le #séisme d’Amatrice, dans la région romaine du Latium, la classe politique italienne tente d’oublier les similarités et la malchance statistique d’un deuxième « terremoto » en seulement sept ans, après celui de L’Aquila. #Matteo_Renzi espère être plus habile et conscient de la situation que ne l’avait été Silvio Berlusconi.

    #International #Accumoli #Amatrice #Arquata #Italie #l'Aquila

  • En #Italie, deux jours après le #séisme, le bilan s’alourdit à 267 morts et 387 blessés
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/08/26/seisme-en-italie-de-nouvelles-victimes-etrangeres-confirmees_4988202_3244.ht

    Le bilan humain, qui pourrait encore s’alourdir, est très élevé alors que la secousse est survenue dans une zone montagneuse, relativement peu peuplée. En 2009, le séisme à L’Aquila, non loin de la zone du séisme de mercredi, avait fait plus de 300 morts. Mais il s’agissait alors d’une ville de plusieurs dizaines de milliers d’habitants.

    Les Italiens ont été particulièrement choqués par le cas de l’école d’Amatrice, rénovée en 2012 pour s’adapter aux normes antisismiques et réduite à l’état de décombres mercredi. Une enquête a été ouverte par le procureur de Rieti, ville proche du lieu du séisme, pour évaluer d’éventuelles #malversations à Amatrice et dans les villages concernés.

    #Mafia ? #norme_antisismique

  • Au Texas, six fois plus de séismes depuis l’extraction du pétrole et gaz de schiste
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/19/au-texas-six-fois-plus-de-seismes-depuis-l-extraction-du-petrole-et-gaz-de-s

    Depuis 2008, le #Texas a triplé sa production combinée de #gaz et de #pétrole. Dans la même période, la moyenne annuelle de #séismes a été multipliée par six, passant de 2 à 12 secousses d’une magnitude égale ou supérieure à 3, le seuil à partir duquel un séisme est ressenti par l’être humain. Selon une étude publiée mardi 17 mai dans la revue Seismological Research Letters, un lien direct est établi entre l’activité sismique et l’exploitation de gaz et pétrole #de_schiste. Mais l’impact des activités pétrolières et gazières sur l’activité sismique remonte bien avant 2008, révèle également l’étude. Le secteur des hydrocarbures provoque des séismes dans l’Etat texan depuis 1925.

    ...

    L’Europe et la France sont également concernées par la problématique. « Même sans extraction de gaz de schiste, des séismes peuvent être provoqués par l’homme, développe Pierre Thomas. En France, le récent séisme de magnitude 4 enregistré dans les Pyrénées-Orientales peut être relié à l’activité gazière importante du bassin de Lacq. » Découvert dans les années 1950 et exploité jusqu’en 2013, ce gisement a alimenté en gaz naturel des foyers à travers toute la France. En réaction, une importante activité sismique s’est développée dans la région.

    Outre l’exploitation du sous-sol, « d’autres interventions humaines, comme la construction de barrages, peuvent engendrer des tremblements de terre, indique M. Cornet. Le séisme qui a fait plus de 80 000 morts dans la région chinoise du Sichuan, en 2008, serait dû à la construction d’un barrage hydroélectrique. »

    #fracturation_hydraulique #grand_barrage

  • Les catastrophes naturelles provoquent deux fois plus de déplacements internes que les conflits
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/13/les-catastrophes-naturelles-provoquent-deux-fois-plus-de-deplacements-intern

    #Tempêtes, #inondations, #séismes, irruptions volcaniques, #feux_de_forêt, #glissements_de_terrain… En 2015, des #catastrophes_naturelles survenues dans cent treize pays ont provoqué le #déplacement à l’intérieur de leur propre pays de 19,2 millions de personnes dans le monde. Soit deux fois plus que le nombre de personnes chassées par les conflits, guerres, violences (8,6 millions).

    Publié le 11 mai, le rapport annuel de l’Internal Displacement Monitoring Center (IDMC) vient rappeler que les dérèglements climatiques, les dégradations de l’environnement sont bel et bien devenus un des principaux facteurs de #migration des personnes dans le monde. Au cours des huit dernières années, 203,4 millions de déplacements ont été enregistrés à la suite d’événements climatiques ou géophysiques. Le phénomène touche essentiellement les pays en voie de développement.

    #climat #réfugiés #anthropocène aussi

  • Séisme en Equateur : Cartographie, #images_satellites des zones affectées et #aide_humanitaire

    De nombreux moyens permettent de localiser rapidement les destructions de bâtiments, les glissements de terrain, les routes endommagées, etc. afin, dans un premier temps, de permettre aux secours de se rendre dans les régions les plus touchées et parfois aussi les moins accessibles. Il s’agit d’études faites à partir de cartes (#Open_street_Map) et d’images satellites pour que les missions de sauvetage et les organisations humanitaires onusiennes puissent localiser les zones les plus affectées et dresser rapidement des cartes de dommages actualisables.


    https://planetevivante.wordpress.com/2016/05/08/seisme-en-equateur-cartographie-images-satellites-des-zone

    #séisme #tremblement_de_terre #Equateur #cartographie #visualisation #OSM
    @louca @shenriod

  • #Aide_humanitaire au #Népal : impressions de terrain

    Des dizaines de pays se sont engagés à apporter leur aide aux Népalais frappés par les séismes du 25 avril et 12 mai 2015. En novembre 2015, un sondage révélait que pour 68% d’entre eux l’aide n’a pas répondu aux besoins essentiels, 71% affirmaient ne pas être préparés pour l’hiver. Un an après le #tremblement_de_terre, la crise perdure.


    https://www.lacite.info/reportage/aide-humanitaire-nepal-impressions-terrain
    #séisme