• Les #sciences_humaines et sociales face aux #verrous de la #transition | Institut de la transition environnementale de l’Alliance Sorbonne Université
    https://ite.sorbonne-universite.fr/actualites-ite/les-sciences-humaines-et-sociales-face-aux-verrous-de-la-tra

    #videos

    Mercredi 15 novembre
    Introduction
    09 :15 – 09 :45 > Introduction au #colloque
    Organisateur.e.s et Anouk Barberousse, directrice de l’ITE

    Session 1 : La transition : un verrou ?
    Modérateurs : Nelo Magalhães et Luc Elie
    09:45 - 10:15 › S1-1 : Sans transition. Une nouvelle histoire de l’énergie
    #Jean-Baptiste_Fressoz (historien, CNRS)
    10:15 - 10:45 › S1-2 : Retour sur une longue série de sémantiques socio-politiques : Forces et faiblesses de la transition écologique
    Florence Rudolf (sociologue, INSA Strasbourg)
    10:45 - 11:15 › S1-3 : La transition, une métaphore adaptée pour aller vers une société climatiquement neutre
    #Philippe_Quirion (économiste, #CNRS)
    11:15 – 12 :00 › S1-4 : Débat de la session 1

    https://vimeo.com/902875269

  • Les femmes gagnent plus que les hommes des exercices physiques.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4581

    La norme est pour les deux ensembles, homme / femme, de lignes directrices recommandent un minimum de 150 minutes/semaine d’AP modérée ou 75 minutes/semaine d’AP vigoureuse, en plus d’au moins deux jours d’activités de renforcement musculaire par semaine. Les femmes pratiquent moins d’exercices physiques, leur nombre moindre cerne plus de meilleurs résultats. Sports / Santé

    / #Sport_et_compétitions_sportives, Sciences & Savoir, #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes, #Data_-_Données

    #Sports_/_Santé #Sciences_&_Savoir

  • Une IA a aidé à déceler que les empreintes digitales ne sont pas uniques.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4571

    Pour que ce résultat du travail ait été obtenu, comme nous le notons dans l’article, c’est à partir de 60 000 empreintes digitales. Il faut donc comprendre d’emblée, qu’il y a possibilité à plus de performance ainsi que des conclusions plus approfondies et affinées, une fois que cet outil aura été entraîné sur des millions de cas. En croisant et recoupant plus de datas, de bien de similitudes seront plausible aux doigts humains. #Insolites

    / #IA_:_Intelligence_Artificielle, #Data_-_Données, Sciences & Savoir, #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes, Internet, Web, cyber-démocratie, communication, société, (...)

    #Sciences_&_Savoir #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias

  • Étudiantes en terrain miné

    Si les étudiantes sont 5 fois plus victimes de violences sexistes et sexuelles que la moyenne des femmes, l’université serait-elle un terrain miné ?
    Charlotte Espel donne la parole à 5 étudiantes ou doctorantes, victimes de #harcèlement ou de #viol, qui se battent pour que les violences ne soient plus passées sous silence.

    Les #chiffres sont édifiants. Selon l’Observatoire des violences sexuelles et sexistes dans l’enseignement supérieur, en France, 1 étudiante sur 10 aurait été victime d’#agression_sexuelle lors de ses #études. 1 étudiante sur 20 de viol. 60% des étudiant(e)s ont été victimes ou témoins d’au moins une violence sexiste ou sexuelle. 45% des étudiant(e)s n’ont accès à aucun dispositif de lutte contre les violences ou d’accompagnement au sein de leur établissement.

    Après le scandale « #Sciences_Porcs » début 2021 et les récentes enquêtes ayant dénoncé l’ampleur des viols et agressions sexuelles à Centrale Supelec ou en écoles de commerce, de plus en plus d’étudiant(e)s dénoncent des cas de harcèlement ou d’agressions sexuelles.

    Quelles conséquences sur la psyché humaine ? Comment se reconstruire ? Quelle réponse des pouvoirs publics dans la prévention et le traitement de ces violences ?

    A travers des témoignages poignants, le #documentaire de Charlotte Espel met en lumière ce #drame_sociétal méconnu et le travail de ces associations qui tentent de briser l’#omerta.

    https://www.france.tv/france-3/paris-ile-de-france/la-france-en-vrai-paris-ile-de-france/5678475-etudiantes-en-terrain-mine.html

    #VSS #violences_sexistes #violences_sexuelles #étudiants #étudiantes #université #facs #témoignage #vidéo #documentaire #film_documentaire #ESR

    ping @_kg_

  • L’exercice physique maintent l’état du cerveau et de son volume.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4569

    En résumé, il est question de faire de l’exercice 25 minutes par semaine. C’est l’équivalent de moins de quatre minutes par jour, en calculant la répartition des étirements et autres efforts physiques qui réchauffent le corps. Ce pourrait aider à renforcer notre cerveau et à améliorer notre capacité de réflexion en vieillissant. Une étude l’indique, après avoir observé 10500 cas... Sports / Santé

    / Sciences & Savoir, #Sport_et_compétitions_sportives, #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes, #Data_-_Données

    #Sports_/_Santé #Sciences_&_Savoir

  • Avec les datas des réseaux sociaux du Web, une nouvelle sociologie.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4560

    Les datas ont pris de la valeur avec l’informatique et plus amplement avec Internet. C’est une richesse qui s’avoue en informations utiles, pour savoir traiter avec l’humain, donc envers la société humaine entière. Elles sont davantage dans l’espace digital que l’internaute utilise aussi bien pour s’exprimer dans l’agora du Net. Accomplir des achats, rechercher des informations qui sont utiles ainsi que pour être présent et solidaire avec sa communauté, outre servir ses prochains ou bien sa patrie, le citoyen est en plus en ligne comme sur les plateaux médiatiques, les arènes politiques et les scènes d’art... Humanité

    / #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, économie , #Data_-_Données, #Journalisme,_presse,_médias, Sciences & Savoir, facebook, twitter, (...)

    #Humanité #économie_ #Sciences_&_Savoir #facebook,_twitter,_google+

  • Méthode pour reconnaitre le psychpathe, les yeux expliquent l’instinct.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4559

    Une IA (Intelligence Artificielle) s’avère être capable de repérer les psychopathes en observant leurs mouvements de tête. Cette technologie est récente, de même que les travaux sur cette défaillance mentale, souvent dangereuse à la vie en société. Les deux sont encore en cours pour cerner ces sujets de folie cynique. Il ne faut pas sous-estimer la démarche, des scientifiques anglais, présentée par cet article, car elle ouvre la voie d’une lecture sur le regard, à l’heure de l’identification des personnes qui s’exerce déjà par des caméras conduites par le traitement technologique. Sports / Santé

    / Sciences & Savoir, fait divers, société, fléau, délinquance, religion , médecine, sciences, technologie, ADN, vaccin, médicaments, (...)

    #Sports_/_Santé #Sciences_&_Savoir #fait_divers,société,_fléau,_délinquance,_religion #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes

  • Du nouveau en littérature (et en #Histoire)
    https://laviedesidees.fr/Du-nouveau-en-litterature-et-en-histoire

    L’histoire et la littérature sont de plus en plus soucieuses des traces. C’est ce nouveau rapport au temps qui explique la richesse des hybridations actuelles. Après les avant-gardes des années 1950-1970, l’écriture serait-elle en train de renouer avec le réel ? À propos de : François Dosse, Les Vérités du roman. Une histoire du temps présent, Cerf

    #historiographie #sciences_sociales
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20240103_dosse.docx
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20240103_dosse.pdf

  • 2023, année de ChatGPT enfanté par l’IA qui chatouille les doués.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4557

    La présence sur Internet des contenus, proposés par leurs créateurs, a une motivation commune, celle d’être en haut de la visibilité pour l’internaute. Google qui tient un vrai monopole pour la diffusion, instaure des règles. Ce moteur de recherche sur le Web tient à l’authenticité, qui est la primauté de l’auteur ayant eu l’idée de créer une chose qui n’a pas de précédent ou de similitudes avec du déjà présent en ligne. Ce qui prend un tout nouveau sens à l’ère ChatGP, qui lui semble synthétiser depuis les publications existantes, en glanant les idées fortes. High-tech / Sciences

    / Sciences & Savoir, #Data_-_Données, #IA_:_Intelligence_Artificielle, #Internet,_Web,_cyber-démocratie,_communication,_société,_médias, #arts,_culture,_littérature,_cinéma,_critique,_performances,_styles, Journalisme, presse, (...)

    #High-tech_/_Sciences #Sciences_&_Savoir #Journalisme,_presse,_médias #diplomatie,_sécurité,_commerce,_économie_mondiale #censure,_presse,_journaux,_dictature,_expressions,_liberté

  • Effroyable déplacements des micro-plastiques avec les ouragans.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4553

    C’est encore une histoire de déchets produits par des humains. De plus nocifs que le règne que les descendants d’Adam ont produit jusqu’à notre époque, par la consommation du nombre de personnes débordantes sur la nature. Si les effets néfastes sur le système immunitaire, le système hormonal et même le développement neurologique chez les enfants, sont redoutés. Pour l’environnement, c’est l’hécatombe pour les espèces fragiles. #Climat

    / Sciences & Savoir, #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux, #calamités_naturelles, #Réchauffement_climatique, #Data_-_Données

    #Sciences_&_Savoir

  • X, terrain d’enquête déserté des #chercheurs
    https://www.lemonde.fr/sciences/article/2023/11/28/x-terrain-d-enquete-deserte-des-chercheurs_6202801_1650684.html
    #SCIENCES_SOCIALES

    ❝Ils étaient des prosélytes des recherches en #sciences_humaines et sociales à partir de l’activité de #Twitter, ils dissuadent aujourd’hui leurs étudiants de se servir du réseau social devenu X. En cause, la fin de la gratuité de l’API, l’interface de programmation qui permet de connecter des logiciels afin qu’ils s’échangent des données. Mais pas seulement.

    Dès 2009, Nikos Smyrnaios, professeur en sciences de l’information et de la communication à l’université Toulouse-III, et Bernhard Rieder, maître de conférences dans la même discipline à l’université d’Amsterdam, avaient collecté plus de 5,8 millions de tweets pour étudier la diffusion de l’actualité sur le réseau. Et ce, grâce à un logiciel d’extraction et d’analyse de données utilisant l’API de Twitter (DMI-TCAT). Aussi Bernhard Rieder a-t-il depuis conçu des logiciels libres rendant possible un tel travail sur une vingtaine de plates-formes dans le cadre du projet CAT4SMR (Capture and Analysis Tools for Social Media Research).

    C’était avant octobre 2022 et le rachat du petit oiseau bleu par Elon Musk. Nikos Smyrnaios a arrêté toute étude de X en raison du manque d’accès aux données de la plate-forme. Alors que Twitter fut longtemps un terrain d’enquête privilégié pour la recherche, en raison du caractère public de ses données et de son utilisation par de nombreux acteurs politiques et médiatiques, le professeur dissuade désormais ses étudiants de l’étudier de manière quantitative. « En tant que directeur de thèse, je ne vais pas encourager un étudiant à travailler sur un sujet qui demanderait une approche quantitative, parce que ce ne sera pas possible », explique-t-il.

    Pour Bernhard Rieder, la réalisation d’enquêtes quantitatives sur X est toujours faisable et digne d’intérêt, malgré une baisse de son nombre d’utilisateurs quotidiens de 16 % en un an (chiffre du cabinet américain Sensor Tower de septembre). Il admet néanmoins que le changement de modalité d’accès à l’API complique l’étude de X et a sabordé une partie de son travail. Les logiciels qu’il a conçus ne sont plus utilisables par la communauté scientifique gratuitement.

    Lors de l’annonce de la fin de la gratuité de l’API, les chercheurs et les doctorants ont récolté en urgence la totalité des données dont ils avaient besoin. Mais certains projets ont dû être abandonnés. Un étudiant de M. Rieder, auteur d’un mémoire sur le fonctionnement de l’API de X, a ainsi dû renoncer à la rédaction d’un article sur le sujet, car ses résultats étaient rendus caducs.

    Fiabilité incertaine des données
    Concrètement, pour réaliser un projet de recherche sur des contenus de ce réseau social, cela revient à 5 000 dollars par mois (4 600 euros), selon M. Rieder. De plus, les chercheurs sont désormais limités à un million de tweets, contre plusieurs millions auparavant.

    Mais le coût n’est pas le seul frein. X n’est pas Twitter. Certes, cette plate-forme n’a pas attendu l’arrivée d’Elon Musk pour être un lieu de propagation de contenus haineux et de « fake news ». Mais la modération des contenus, déjà insuffisante, s’est détériorée en raison du licenciement d’une partie des salariés chargés de la lutte contre la désinformation, la haine en ligne ou le harcèlement.

    L’intervention accrue d’Elon Musk et de ses équipes sur la visibilité des contenus rend la fiabilité des données incertaine et interroge sur la pertinence de les étudier, selon M. Smyrnaios. Ce n’est plus tant la popularité d’un post et l’engagement qu’il suscite qui assurent la mise en avant d’un contenu que la possession d’un compte Twitter Blue (une certification qui ne certifie que le fait d’avoir payé pour l’obtenir), ou les choix arbitraires d’Elon Musk. « Aujourd’hui, ces effets algorithmiques sont tellement forts qu’on ne mesure pas des processus sociaux, mais les décisions du patron », résume le professeur de Toulouse. L’instabilité de la plate-forme depuis l’arrivée d’Elon Musk lui fait aussi craindre une modification des conditions d’accès aux données dans le temps, et ce malgré le paiement de l’API.

    Certains chercheurs font le choix de migrer sur d’autres plates-formes dont l’API est gratuite, comme TikTok, Instagram, YouTube. Mais les techniques d’analyse lexicométrique sont inadaptées à l’analyse quantitative de ces réseaux sociaux privilégiant le son et l’image. Il faut donc développer de nouveaux logiciels et expérimenter de nouvelles méthodes de recherche, telles que la retranscription automatique du son des vidéos et l’analyse des récurrences des images grâce à des logiciels d’intelligence artificielle.

    D’autres chercheurs choisissent d’examiner des corpus de tweets déjà archivés. Et certains au profil plus « tech », comme M. Rieder, s’attellent à trouver la faille pour collecter gratuitement des données quantitatives. Ils recourent à des logiciels d’extraction de données (scraping) sans passer par l’interface technique de la plate-forme, ne créent pas de profil utilisateur… et ne souscrivent donc pas aux règles d’utilisation de la plate-forme.

    La situation pourrait néanmoins évoluer, espèrent certains. De fait, le Digital Services Act européen, entré en vigueur en août, visant à réguler les activités des grandes plates-formes et des moteurs de recherche, prévoit que les chercheurs agréés doivent pouvoir accéder #librement à leurs #données.

    Marie Tomaszewski

  • Kapitalismus, Antikapitalismus und Sozialwissenschaften – Konferenz um das Werk von Immanuel Wallerstein in Paris
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=104019
    A propos du français xomme lingua franca et de l’importance de’Immanuel Wallerstein pour l’analyse du capitalisme mondial

    19.9.2023 von Andrea Komlosy - Am 11. und 12. September 2023, nicht ganz zufällig am Jahrestag des Putsches gegen Salvador Allende in Chile, im 60. Jahr der Gründung der Maison des Sciences de l’Homme an der École des Hautes Études en Sciences Sociales EHESS in Paris, fand eine bemerkenswerte internationale Tagung statt. Sie war Immanuel Wallerstein gewidmet, der – neben dem Fernand Braudel Center FBC an der Universität Binghamton, NY – hier jahrzehntelang ein zweites Standbein als Forscher und akademischer Lehrer hatte. Dies verband ihn mit der von Fernand Braudel gegründeten Einrichtung in Paris. Von Andrea Komlosy.

    Wallerstein hat bekanntlich den Begriff des Weltsystems zur Charakteristik der systematischen Verbindung von Regionen als Grundlage ihrer unterschiedlichen Stellung in der Weltwirtschaft, als Zentrum, Semiperipherie oder Peripherie, geprägt. Auf dieser Basis entwickelte sich der Kapitalismus als weltumspannendes, dynamisches, Ungleichheit erzeugendes System. Für die Erforschung und Vermittlung der Geschichte des Weltsystems, der Welt als System kann diese Tagung als Wegmarke betrachtet werden.

    Die Forschungslandschaft zu Weltsystem, wie auch zur Welt- und Globalgeschichte, zerfällt trotz des Anspruchs auf Grenzen überschreitende, interdisziplinäre Kooperation in distinkte Forschungsräume. Die deutschsprachige Forschung stößt international auf relativ geringe Aufmerksamkeit.[1] Das Englische als internationale Kommunikationssprache drängt sie an den Rand, was junge deutschsprachige ForscherInnen in die Arme des Englischen treibt. Dem hält die Zeitschrift für Weltgeschichte als deutschsprachiges Organ für global- und welthistorische Debatten entgegen.

    Die Dominanz des Englischen auf einer internationalen Tagung zu unterlaufen, stellt eine Rarität dar. Die Maison des Sciences de l’Homme hat dies mit der Wallerstein-Tagung ganz selbstverständlich getan, obwohl das Französische vor allem unter jungen WissenschaftlerInnen nicht (mehr) zur Allgemeinbildung zählt, schon gar nicht bei jenen mit englischer Muttersprache. Die Tagungssprache war Französisch; allerdings referierten und diskutierten all jene, die kein oder nicht gut genug Französisch beherrschten, auf Englisch – ein Kompromiss. Wer gar kein Französisch sprach, konnte einem Gutteil der Vorträge so allerdings nicht folgen. Es war beeindruckend, wie viele ältere, aber auch jüngere KollegInnen aus der frankophonen Welt sich mit Wallersteins Systemtheorie auseinandersetzten.

    Die fünf Runden Tische mit je fünf bis sechs ReferentInnen zusammenzufassen, ist ein Ding der Unmöglichkeit. Das Programm vermittelt einen Überblick über Themen, Fragestellungen und TeilnehmerInnen. Planung und Eröffnung oblagen dem Präsidenten der MSH, Antonin Cohen, Kathy Wallerstein, der Tochter Immanuels, sowie dem Doyen des Hauses, Maurice Aymard, Nachfolger Braudels, der ein Leben lang die Braudel’schen Traditionen an der MSH hochhält.

    Ich klinkte mich online ein und vermittle hier, ohne Anspruch auf Vollständigkeit, einige subjektive Eindrücke.

    Es gab nur wenige Beiträge, die in Wallersteins bahnbrechende Innovationen, die Welt als Einheit zu sehen, einführten; dies konnte als bekannt vorausgesetzt werden. Ein jüngerer Forscher, Yves-David Hugot (Université Paris-Nanterre), richtete seinen Blick auf die Genese von Wallersteins Gedankengebäude. Er erinnerte insbesondere an Wallersteins Anfänge als Afrikanist mit seiner vergleichenden Studie zu Ghana und Côte d’Ivoire, die seiner Weltsystem-Theoriebildung vorherging und noch einen Modernisierungsoptimismus widerspiegelte. Wallersteins Werdegang als Wissenschaftler, der seine Forschungen gleichzeitig als gesellschaftsverändernden Aktivismus verstand, erschloss sich mosaikartig aus den Perspektiven verschiedener WeggenossInnen, die Einblick in Momente der Zusammenarbeit sowie besonderer Werke (vier Bände Modernes Weltsystem, Utopistik, Rasse-Klasse-Nation, Die Sozialwissenschaften kaputt denken[2], Bericht der Gulbenkian-Kommission Die Sozialwissenschaften öffnen) vermittelten.

    Das Bewegendste war wohl die Rückschau auf gemeinsame Arbeit: Sie vermittelte den ganz besonderen Moment, der unter und mit Wallerstein und Terence Hopkins am Fernand Braudel Center FBC in Binghamton entstand: Einige der älteren ForscherInnen, die in den 1970er und 1980er Jahren in einer Form der Zusammenarbeit, die es so im heutigen Universitätssystem nicht mehr gibt, am Konzept Weltsystem arbeiteten, blickten zurück. Die DissertantInnen und MitarbeiterInnen kamen aus aller Welt; eine besondere Achse verband Binghamton jedoch mit Paris. So berichtete die bekannte Afrikahistorikerin Catherine Coquery-Vidrovich an der Université Paris Diderot, wie sie als junge Forscherin 1981 von Wallerstein eingeladen wurde, den Afrika-Schwerpunkt am Braudel Center abzudecken. Die mittlerweile alte Dame gab zu, dass ihr Englisch damals dafür keineswegs ausreichend war, der Sprung ins kalte Wasser sich allerdings gelohnt hatte. Ihr Vorgänger war Walter Rodney, Historiker, engagierter Black-Power-Aktivist und Autor der bis heute viel gelesenen Studie „How Europe underdeveloped Africa“, der 1980 einem politischen Anschlag der Armee seines Heimatlandes, Guayana, zum Opfer fiel.

    Auch Vidrovichs Nachfolger am FBC, der Ökonom Yann Moulier-Boutang, Theoretiker der Arbeiterautonomie und 1968 ein aktiver Teilnehmer der Kämpfe in Paris, sprach auf der Konferenz. Marta Petrusewicz, die nach mehreren Professuren schließlich in Kalabrien landete, gehörte überhaupt zu den ersten am FBC; als junge polnische Studentin hielt sie es 1976 kaum für möglich, eine so breite und engagierte Debatte um die Weltsystemanalyse mitverfolgen zu können, auch wenn sie später andere Zugänge für ihre Forschungen wählte. Sie moderierte den Runden Tisch zu „Kapitalismus, Post-Kapitalismus, Weltwirtschaft“, an dem Beverley Silver (Baltimore) an die „friendly debates“ zwischen Wallerstein, Andre Gunder Frank, Giovanni Arrighi und Samir Amin bei der Arbeit an zwei gemeinsamen Bänden (Dynamik der Globalen Krise 1982, Transforming the Revolution 1989) erinnerte. Diese Debatten kündigten bereits die unterschiedliche Ausrichtung an, die die Weltsystem-Forschungen in den 1990er Jahren nehmen sollten.

    Elaine Mokhtefi, ehedem antikoloniale Aktivistin im algerischen Befreiungskampf, enthüllte, unterstützt von historischen Fotographien, wie sie und der junge Wallerstein, damals Student an der Columbia Universität, 1949/50 gegen die alte Garde der World Federalist Organisation aufbegehrten und statt der Anpassung an den UN-Apparat radikal für aktive Entkolonisierung, Befreiung, Entwicklung eintraten: Unter Federführung Wallerstein spaltete sich die Jugend als eigene Organisation namens „World“ ab.

    Den Organisatoren war es gelungen, viele Beteiligte am internationalen Netzwerk der Weltsystemforschung zum Zeitpunkt ihres Höhenflugs in Binghamton als ReferentInnen zu gewinnen. Viele VertreterInnen der alten Garde schalteten sich auch online zu, sofern die Namen dies verrieten. Die Rückblicke machten die Veranstaltung zu einem authentischen Erlebnis, sie verliehen ihr aber auch einen eher nostalgischen Charakter. Ob das, was damals erarbeitet wurde, heute noch relevant ist, wurde nicht thematisiert. Die Kritik, die Weiterentwicklung, das Verblassen, aber auch die Zurückweisung als eurozentrischer Schnee von gestern, der der Weltsystemanalyse in den letzten Jahrzehnten entgegenblies, kamen nicht aufs Tapet.

    So konnte keine Brücke zu neueren Ansätzen aus und Auseinandersetzungen mit der Weltsystemanalyse geschlagen werden. Zwar referierten eine Reihe von ForscherInnen über alle möglichen Themen wie Arbeitsverhältnisse, Feminismus, Rassismus, Migration, Marxismus, chinesischer Kapitalismus, Abhängigkeit oder Befreiung, ohne in der Regel Wallerstein’sche Inspiration, Weiterentwicklung oder Abweichungen anzusprechen. Wallerstein wurde stärker als historische Person gefeiert denn als Wegweiser für aktuelle Probleme.

    Eine interessante Kontroverse ergab sich in Hinblick auf Wallersteins Nähe zu postmodernen, dekolonialen Ansätzen. Während Carlos Aguirre Rojas (Mexiko), der über die große Bedeutung Wallersteins für die lateinamerikanische Forschung referierte, seine Verbindung mit post/de/kolonialen Ansätzen eines Quijano, Mignolo, Dussel oder Großvogl dezidiert bestritt, zeigte Stéphane Dufoix (Universität Paris Nanterre) anhand konkreter Kooperationen, Begegnungen und Konferenzen, dass Ansätze der Kolonialität/Dekolonialität im Schoße, im Dialog und mit direkter Beteiligung Wallersteins entwickelt wurden. Wallerstein übernahm diese zwar nicht, hätte seine Hinwendung zur Infragestellung der etablierten Sozialwissenschaften ohne diese Inspiration nicht vollziehen können, so Dufoix. Auch die Forschungsgruppe zur Kolonialität bildete sich in Binghamton zu der Zeit, als Anibal Quijano, einer ihrer Initiatoren, dort lehrte. Das Beispiel macht deutlich, dass Weltsystemanalyse kein fixes Konzept war, sondern neue Ansätze mit hervorbrachte und diese auch aufnahm. Der Ökonom Robert Boyer (MSH Paris) führte die gegenseitige Inspiration am Beispiel der zunächst am Nationalstaat orientierten Regulationstheorie vor, die im Zuge der globalen Öffnung der Weltwirtschaft in den 1970er Jahren und den veränderten geopolitischen Konstellationen der Gegenwart nicht mehr ohne weltsystemische Analysekategorien auskommen konnte. Vieles andere lebte von sehr allgemeinen Bezügen zu Wallersteins Ansätzen.

    Robert Boyer wagte auszusprechen, was allen TeilnehmerInnen bewusst war: Eine Persönlichkeit wie Immanuel Wallerstein kann das heutige akademische System nicht hervorbringen. Das ist wohl die höchste Ehrerbietung, die ein Forscher-Aktivist von der Nachwelt erhalten kann.

    Zur Autorin: Andrea Komlosy betreibt Global-, Wirtschafts- und Sozialgeschichte aus Weltsystem-Perspektive. Sie unterstützte die Publikation von Wallersteins Texten in deutscher Sprache, insbesondere die vier Bände Das Moderne Weltsystem und Utopistik im Promedia Verlag Wien. Komlosy ist Vorsitzende des Vereins für die Geschichte des Weltsystems und Mitherausgeberin der Schwerpunktnummer der Zeitschrift für Weltgeschichte, die sich mit der Rezeption Wallersteins und der Weltsystem-Analyse in verschiedenen Wissenschaftsbereichen und Disziplinen im deutschsprachigen Raum befasst.

    [«1] Der Verein für Geschichte des Weltsystems hat 2020 im Gedenken an Wallerstein eine Tagung zur Rezeption der Weltsystemanalyse im deutschsprachigen Raum veranstaltet, deren Ergebnisse 2022 als Jg. 22 der Zeitschrift für Weltgeschichte ZWG publiziert wurden: online unter globalhistory.univie.ac.at

    [«2] Unthinking Social Sciences wurde von Hans-Heinrich Nolte ins Deutsche übersetzt unter dem Titel: Die Sozialwissenschaften kaputtdenken (1995). Nolte bemühte sich, damit dem Angriff auf das Kategoriensystem der modernen Wissenschaft adäquat zum Ausdruck zu verhelfen, was ihm mitunter Kritik eintrug.

    #sciences_sociales #capitalisme #marxisme

  • #Composthumain : « Nous avons peur d’être mangés par des petits vers »
    https://reporterre.net/Compost-humain-Nous-avons-peur-d-etre-manges-par-des-petits-vers

    #Compost humain : « Nous avons peur d’être mangés par des petits vers »
    Compost humain :Nous avons peur d’être mangés par des petits vers

    #Terramation, #aquamation... Il est possible de faire des #funérailles non polluantes. En France, des freins culturels et économiques persistent pourtant, analyse Martin Julier-Costes, spécialiste de ces questions.

    Martin Julier-Costes est socio-anthropologue, spécialiste de la #mort et des rites funéraires, et chercheur associé au laboratoire de #sciences_sociales Pacte, à l’université Grenoble Alpes.

  • L’avancée du Sahara en Algérie dément les bluffs du barrage vert.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4526

    La couverture végétale est un bon indicateur des conditions et de la composition du sol. Elle reflète fidèlement l’évolution des propriétés physiques et chimiques du sol, telles que la salinité , l’humidité et la fertilité. En Algérie, la zone de Nemamcha a souffert de processus sableux éoliens rapides, entrainant la désertification. Une étude révèle ces processus dynamiques de détérioration sableuse, montrant les changements spatio-temporels de l’état de la strate supérieure et sa texture comme couche arable, étant été, par le passé, couverte et fructueuse. #nationale,_fait_politique,_une_et_première_page,_médias,_actualité,_pays,_france,_afrique,_maghreb

    / économie , Afrique, Monde Arabe, islam, Maghreb, Proche-Orient,, Maghreb, Algérie, Tunisie, Maroc, Libye, Africa, population, société , Ecologie, (...)

    #économie_ #Afrique,Monde_Arabe,_islam,_Maghreb,_Proche-Orient, #Maghreb,_Algérie,_Tunisie,_Maroc,_Libye,_Africa,_population,_société #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux #calamités_naturelles #Sciences_&_Savoir #Réchauffement_climatique

  • Ah ! Ça INRA, ça INRA … !
    https://infokiosques.net/spip.php?article2031

    De la création du maïs hybride au décollage des premiers drones de surveillance des cultures, l’Institut national de recherche agronomique est au cœur de l’uniformisation du vivant et de l’industrialisation de l’agriculture. Histoire d’une institution qui #A sacrifié les paysans à l’agronomie moderne. Texte publié en 2015 dans le n°9 de la revue Z « Toulouse, San Francisco, Bangalore » A

    / #Environnement, Luttes paysannes, ruralité, #Sciences_et_technologies, Z (France)

    #Luttes_paysannes,_ruralité #Z_France_
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/inra-20p-a5-page-par-page_cleaned.pdf
    https://infokiosques.net/IMG/pdf/inra-20p-a5-cahier_cleaned.pdf

  • Déclin démographique en Europe plus probable sur le long terme.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4512

    La faiblesse des naissances, dans les pays qui ont fait la révolution industrielle d’où l’humanité a pris ses moult consommations, s’accentue. Les moyens de productions qui se sont sécularisés avec le salariat ont eu recours aux travailleurs migrants. La tendance de la perte de la fécondité s’est manifestée depuis plusieurs décennies et elle s’amplifie au fur et à mesure que les autochtones ne produisent pas de descendances. écologie, planète, mer, sauvegarde, générations futures, avenir, verts, intérêts collectifs, humanité,

    / #Data_-_Données, économie , #UE_-_Union_Européenne, Sciences & Savoir

    #écologie,_planète,_mer,_sauvegarde,_générations_futures,_avenir,_verts,_intérêts_collectifs,_humanité, #économie_ #Sciences_&_Savoir

  • Peut-on se réapproprier la science ?

    S’il est tout à fait nécessaire et utile de se réapproprier nombre de connaissances scientifiques et médicales, on ne peut le faire de manière émancipatrice que dans la perspective d’une critique radicale de la société capitaliste et industrielle. Plutôt que de continuer la recherche scientifique vers la quête de toujours plus de maîtrise et de puissance pour l’État et le Marché, il nous faut développer des recherches et acquérir des connaissances qui peuvent aider chacun à assurer mieux et plus facilement sa subsistance en se fondant sur les ressources locales.

    #Bertrand_Louart #Sciences_Critiques #Technocritique #critique_techno #subsistance #technoscience #société_industrielle etc.

    https://sciences-critiques.fr/peut-on-se-reapproprier-la-science

  • L’historien peut-il prévoir l’avenir ?
    https://laviedesidees.fr/Peter-Turchin-End-Times

    L’histoire doit-elle prendre modèle sur les sciences de la nature, et se fixer pour objectif de prévoir l’avenir avec une certitude mathématique ? Oui, répond le biologiste P. Turchin, mais n’est-ce pas négliger la nature même de cette discipline ? À propos de : Peter Turchin, End Times : Elites, Counter-Elites, and the Path of Political Disintegration, Penguin press

    #Histoire #sciences_sociales #prévision #avenir
    https://laviedesidees.fr/IMG/pdf/20230915_endtimes.pdf
    https://laviedesidees.fr/IMG/docx/20230915_endtimes.docx

  • Médecine technologique : voix de malades mutiques via un avatar numérique.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4504

    Le but de restaurer une manière de communiquer complète et incarnée, avec une vraisemblance vraiment plus naturelle et afin que les malades parlent avec les autres, tel est le but de cette prothèse médicale. Une technologie qui relie le cerveau à une image de forme avatar. Elle exploite, par le biais de l’IA (Intelligence Artificielle) les signes émis par le cortex, voire branchée à la partie de la partie de l’expression du système nerveux basé à la tête, pour reproduire la parole en reprenant la voix déjà enregistrée du sujet… High-tech / Sciences

    / Sciences & Savoir, #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes, IA : Intelligence (...)

    #High-tech_/_Sciences #Sciences_&_Savoir #IA_:_Intelligence_Artificielle

  • La #géographie, c’est de droite ?

    En pleine torpeur estivale, les géographes #Aurélien_Delpirou et #Martin_Vanier publient une tribune dans Le Monde pour rappeler à l’ordre #Thomas_Piketty. Sur son blog, celui-ci aurait commis de coupables approximations dans un billet sur les inégalités territoriales. Hypothèse : la querelle de chiffres soulève surtout la question du rôle des sciences sociales. (Manouk Borzakian)

    Il y a des noms qu’il ne faut pas prononcer à la légère, comme Beetlejuice. Plus dangereux encore, l’usage des mots espace, spatialité et territoire : les dégainer dans le cyberespace public nécessite de soigneusement peser le pour et le contre. Au risque de voir surgir, tel un esprit maléfique réveillé par mégarde dans une vieille maison hantée, pour les plus chanceux un tweet ironique ou, pour les âmes maudites, une tribune dans Libération ou Le Monde signée Michel Lussault et/ou Jacques Lévy, gardiens du temple de la vraie géographie qui pense et se pense.

    Inconscient de ces dangers, Thomas Piketty s’est fendu, le 11 juillet, d’un billet de blog sur les #inégalités_territoriales (https://www.lemonde.fr/blog/piketty/2023/07/11/la-france-et-ses-fractures-territoriales). L’économiste médiatique y défend deux idées. Premièrement, les inégalités territoriales se sont creusées en #France depuis une génération, phénomène paradoxalement (?) renforcé par les mécanismes de #redistribution. Deuxièmement, les #banlieues qui s’embrasent depuis la mort de Nahel Merzouk ont beaucoup en commun avec les #petites_villes et #villages souffrant de #relégation_sociospatiale – même si les défis à relever varient selon les contextes. De ces deux prémisses découle une conclusion importante : il incombe à la #gauche de rassembler politiquement ces deux ensembles, dont les raisons objectives de s’allier l’emportent sur les différences.

    À l’appui de son raisonnement, le fondateur de l’École d’économie de Paris apporte quelques données macroéconomiques : le PIB par habitant à l’échelle départementale, les prix de l’immobilier à l’échelle des communes et, au niveau communal encore, le revenu moyen. C’est un peu court, mais c’est un billet de blog de quelques centaines de mots, pas une thèse de doctorat.

    Sus aux #amalgames

    Quelques jours après la publication de ce billet, Le Monde publie une tribune assassine signée Aurélien Delpirou et Martin Vanier, respectivement Maître de conférences et Professeur à l’École d’urbanisme de Paris – et membre, pour le second, d’ACADIE, cabinet de conseil qui se propose d’« écrire les territoires » et de « dessiner la chose publique ». Point important, les deux géographes n’attaquent pas leur collègue économiste, au nom de leur expertise disciplinaire, sur sa supposée ignorance des questions territoriales. Ils lui reprochent le manque de rigueur de sa démonstration.

    Principale faiblesse dénoncée, les #données, trop superficielles, ne permettraient pas de conclusions claires ni assurées. Voire, elles mèneraient à des contresens. 1) Thomas Piketty s’arrête sur les valeurs extrêmes – les plus riches et les plus pauvres – et ignore les cas intermédiaires. 2) Il mélange inégalités productives (le #PIB) et sociales (le #revenu). 3) Il ne propose pas de comparaison internationale, occultant que la France est « l’un des pays de l’OCDE où les contrastes régionaux sont le moins prononcés » (si c’est pire ailleurs, c’est que ce n’est pas si mal chez nous).

    Plus grave, les géographes accusent l’économiste de pratiquer des amalgames hâtifs, sa « vue d’avion » effaçant les subtilités et la diversité des #inégalités_sociospatiales. Il s’agit, c’est le principal angle d’attaque, de disqualifier le propos de #Piketty au nom de la #complexité du réel. Et d’affirmer : les choses sont moins simples qu’il n’y paraît, les exceptions abondent et toute tentative de catégoriser le réel flirte avec la #simplification abusive.

    La droite applaudit bruyamment, par le biais de ses brigades de twittos partageant l’article à tour de bras et annonçant l’exécution scientifique de l’économiste star. Mais alors, la géographie serait-elle de droite ? Étudier l’espace serait-il gage de tendances réactionnaires, comme l’ont laissé entendre plusieurs générations d’historiens et, moins directement mais sans pitié, un sociologue célèbre et lui aussi très médiatisé ?

    Pensée bourgeoise et pensée critique

    D’abord, on comprend les deux géographes redresseurs de torts. Il y a mille et une raisons, à commencer par le mode de fonctionnement de la télévision (format, durée des débats, modalité de sélection des personnalités invitées sur les plateaux, etc.), de clouer au pilori les scientifiques surmédiatisés, qui donnent à qui veut l’entendre leur avis sur tout et n’importe quoi, sans se soucier de sortir de leur champ de compétence. On pourrait même imaginer une mesure de salubrité publique : à partir d’un certain nombre de passages à la télévision, disons trois par an, tout économiste, philosophe, politologue ou autre spécialiste des sciences cognitives devrait se soumettre à une cérémonie publique de passage au goudron et aux plumes pour expier son attitude narcissique et, partant, en contradiction flagrante avec les règles de base de la production scientifique.

    Mais cette charge contre le texte de Thomas Piketty – au-delà d’un débat chiffré impossible à trancher ici – donne surtout le sentiment de relever d’une certaine vision de la #recherche. Aurélien Delpirou et Martin Vanier invoquent la rigueur intellectuelle – indispensable, aucun doute, même si la tentation est grande de les accuser de couper les cheveux en quatre – pour reléguer les #sciences_sociales à leur supposée #neutralité. Géographes, économistes ou sociologues seraient là pour fournir des données, éventuellement quelques théories, le cas échéant pour prodiguer des conseils techniques à la puissance publique. Mais, au nom de leur nécessaire neutralité, pas pour intervenir dans le débat politique – au sens où la politique ne se résume pas à des choix stratégiques, d’aménagement par exemple.

    Cette posture ne va pas de soi. En 1937, #Max_Horkheimer propose, dans un article clé, une distinction entre « #théorie_traditionnelle » et « #théorie_critique ». Le fondateur, avec #Theodor_Adorno, de l’#École_de_Francfort, y récuse l’idée cartésienne d’une science sociale détachée de son contexte et fermée sur elle-même. Contre cette « fausse conscience » du « savant bourgeois de l’ère libérale », le philosophe allemand défend une science sociale « critique », c’est-à-dire un outil au service de la transformation sociale et de l’émancipation humaine. L’une et l’autre passent par la #critique de l’ordre établi, dont il faut sans cesse rappeler la contingence : d’autres formes de société, guidées par la #raison, sont souhaitables et possibles.

    Quarante ans plus tard, #David_Harvey adopte une posture similaire. Lors d’une conférence donnée en 1978 – Nicolas Vieillecazes l’évoque dans sa préface à Géographie de la domination –, le géographe britannique se démarque de la géographie « bourgeoise ». Il reproche à cette dernière de ne pas relier les parties (les cas particuliers étudiés) au tout (le fonctionnement de la société capitaliste) ; et de nier que la position sociohistorique d’un chercheur ou d’une chercheuse informe inévitablement sa pensée, nécessitant un effort constant d’auto-questionnement. Ouf, ce n’est donc pas la géographie qui est de droite, pas plus que la chimie ou la pétanque.

    Neutralité vs #objectivité

    Il y a un pas, qu’on ne franchira pas, avant de voir en Thomas Piketty un héritier de l’École de Francfort. Mais son texte a le mérite d’assumer l’entrelacement du scientifique – tenter de mesurer les inégalités et objectiver leur potentielle creusement – et du politique – relever collectivement le défi de ces injustices, en particulier sur le plan de la #stratégie_politique.

    S’il est évident que la discussion sur les bonnes et les mauvaises manières de mesurer les #inégalités, territoriales ou autres, doit avoir lieu en confrontant des données aussi fines et rigoureuses que possible, ce n’est pas manquer d’objectivité que de revendiquer un agenda politique. On peut même, avec Boaventura de Sousa Santos, opposer neutralité et objectivité. Le sociologue portugais, pour des raisons proches de celles d’Horkheimer, voit dans la neutralité en sciences sociales une #illusion – une illusion dangereuse, car être conscient de ses biais éventuels reste le seul moyen de les limiter. Mais cela n’empêche en rien l’objectivité, c’est-à-dire l’application scrupuleuse de #méthodes_scientifiques à un objet de recherche – dans le recueil des données, leur traitement et leur interprétation.

    En reprochant à Thomas Piketty sa #superficialité, en parlant d’un débat pris « en otage », en dénonçant une prétendue « bien-pensance de l’indignation », Aurélien Delpirou et Martin Vanier désignent l’arbre de la #rigueur_intellectuelle pour ne pas voir la forêt des problèmes – socioéconomiques, mais aussi urbanistiques – menant à l’embrasement de banlieues cumulant relégation et stigmatisation depuis un demi-siècle. Ils figent la pensée, en font une matière inerte dans laquelle pourront piocher quelques technocrates pour justifier leurs décisions, tout au plus.

    Qu’ils le veuillent ou non – et c’est certainement à leur corps défendant – c’est bien la frange réactionnaire de la twittosphère, en lutte contre le « socialisme », le « wokisme » et la « culture de l’excuse », qui se repait de leur mise au point.

    https://blogs.mediapart.fr/geographies-en-mouvement/blog/010823/la-geographie-cest-de-droite

  • Des praticiens japonais testeront en 2024 un médicament qui fait (re)pousser les dents.
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4489

    La délicatesse de cette démarche scientifique est la tentative expérimentale de présomption qui a vérifié la thèse présumée. Pour confirmer que l’activité de neutralisation de USAG-1 affecte la signalisation BMP pour générer une dent entière dans un modèle non rongeur, nous avons administré de manière systémique l’anticorps n° 37 à des furets postnatals qui avaient à la fois des dents de lait et des dents permanentes. Ce qui a débouché la formation de dents surnuméraires dans l’incisive maxillaire comme la troisième dentition. Sports / Santé

    / Sciences & Savoir, médecine, sciences, technologie, ADN, vaccin, médicaments, (...)

    #Sports_/_Santé #Sciences_&_Savoir #médecine,_sciences,_technologie,_ADN,_vaccin,_médicaments,_découvertes

  • Records de chaleur estivale pourtant sans échos aux alertes actionnées !
    http://www.argotheme.com/organecyberpresse/spip.php?article4484

    À propos de la température sur Terre, il faut désormais l’appréhender comme la fièvre que l’on trouve chez les personnes malades. Les scientifiques appuient leurs propos d’une inquiétude et cela nous indique que quelque chose ne va pas. Leurs photographies de la situation sur le « réchauffement climatique » sont des enregistrements à plus long terme, ce qui les fait fonctionner comme des radiographies d’un examen médical dressant une image complète et étendue. #Climat

    / #calamités_naturelles, #Ecologie,_environnement,_nature,_animaux, #Réchauffement_climatique, Sciences & Savoir, économie , #Data_-_Données

    #Sciences_&_Savoir #économie_

  • Utopie numérique, où en sommes-nous 10 ans plus tard ? | Sciences Po
    https://www.sciencespo.fr/fr/actualites/utopie-numerique-ou-en-sommes-nous-10-ans-plus-tard

    traduction en français de l’interview de Fred Turner par Sciences Po

    À l’occasion du dixième anniversaire de la sortie de son ouvrage Aux sources de l’utopie numérique en français, Fred Turner était invité vendredi 16 juin à Sciences Po pour une conférence sous forme de bilan de l’utopie numérique qui a entouré l’avènement d’internet. Il partage avec nous ses réflexions.

    Comment les utopies des années 1990 ont-elles évolué ? Certains d’entre elles sont-elles devenues réalité ?

    Dans les années 1990, presque tout le monde s’accordait sur l’idée qu’internet allait donner aux individus une nouvelle voix dans la vie publique et permettre de créer une société basée sur l’expression des désirs individuels. Dans cette société idéale, les gouvernements disparaîtraient. L’ordre social émergerait spontanément de l’interaction constante entre des individus augmentés par la technologie.

    Aujourd’hui, nous avons ouvert les yeux. Nous vivons en effet dans un monde où les voix et les désirs individuels se sont libérés à l’échelle mondiale. Et ce que portent ces voix, surtout à droite mais pas uniquement, c’est l’espoir de détruire les institutions qui organisent la société. Nous commençons donc à nous rendre compte qu’un tel monde n’est pas dans le droit fil de l’utopie sympathique promise par les idéologues californiens des années 1990.

    Tout d’abord, nous avons appris que la diffusion des paroles individuelles sans modération, à grande échelle, ne produit pas d’ordre social, mais plutôt une cacophonie. Ensuite, nous avons découvert que certaines voix ont plus de poids que d’autres et que prétendre que nous aurions tous accès à internet sur un pied d’égalité revient à occulter les inégalités qui imprègnent notre société. Enfin, nous avons commencé à admettre qu’internet ne peut se réduire à des individus et leur ordinateur. Il faut compter également avec de grandes entreprises, des acteurs étatiques et des incitations économiques et politiques dont la puissance est nettement supérieure à ce qu’une voix individuelle peut dénoncer.

    Aujourd’hui, nous constatons que l’utopie centrée sur l’individu promise dans les années 1990 a contribué à la concentration des entreprises au niveau mondial, à la polarisation politique et à la personnalisation extrême du débat public. Il n’y a qu’une seule façon de réparer ces dégâts, à mon avis : faire appel au pouvoir des institutions représentatives - c’est-à-dire des gouvernements démocratiques - pour tenter de maîtriser les conséquences d’une révolution sociale et technique qui s’est avérée bien différente de ce que beaucoup avaient imaginé.
    Aux sources de l’utopie numérique

    Pensez-vous que les nouveaux (et moins nouveaux) venus - tels que les médias sociaux, l’intelligence artificielle, notamment ChatGPT, l’OpenSource, les NFT - sont en train de créer une nouvelle utopie ? Est-il réaliste et utile d’essayer de les réglementer ?

    Non, il n’y a pas de nouvelle utopie, mais oui, il faut réglementer. Je dirais même que la réglementation est à la fois réaliste et essentielle.

    Commençons par abandonner cette idée d’utopie. Les utopies ont tendance à être des systèmes totalisants : elles promettent de résoudre tous les problèmes en même temps grâce à un ensemble d’outils semi-magiques. Actuellement, les outils magiques sont les technologies numériques. Mais elles ne sont pas magiques du tout ; elles sont le fruit d’une mécanique initiée par les entreprises et les États. Dans les pays occidentaux, elles sont largement développées et déployées pour servir les intérêts des sociétés commerciales et de leurs propriétaires.

    Mark Zuckerberg peut bien présenter Facebook comme un outil permettant d’améliorer les relations interpersonnelles, mais, comme toute une génération d’universitaires nous l’a appris, il s’agit également d’un moteur de polarisation politique à but lucratif, actif dans le monde entier. La fable selon laquelle pouvoir se parler via un écran créerait une société plus chaleureuse et plus intime n’est et n’a jamais été plus que cela : une fable.

    La question est la suivante : comment pouvons-nous aider les technologies que nous avons développées à servir l’intérêt général ?

    Nous pouvons commencer par ne pas prendre pour argent comptant les affirmations qui accompagnent chaque nouvelle technologie, selon lesquelles tel appareil ou tel système - médias sociaux, IA, crypto-monnaie - va changer la face du monde. C’est du pur marketing, et non le reflet de la réalité. En éliminant ce mirage marketing, nous pouvons commencer à voir ces technologies non pas comme radicalement nouvelles et magiques, mais bien souvent comme des répliques d’un vieux modèle industriel.

    Les réseaux sociaux, par exemple, gagnent de l’argent en exploitant nos interactions sociales, en les transformant en données et en revendant l’usage de ces données. À l’instar de l’exploration pétrolière ou de l’extraction du charbon pour notre planète, les médias sociaux ont un impact terrible sur l’environnement culturel. Facebook a littéralement contribué à polluer la culture politique américaine, sans parler de son ingérence dans la politique d’autres pays.

    Au cours du XXème siècle, les gouvernements se sont donné les moyens d’identifier et de gérer les conséquences de l’exploitation du pétrole et du charbon sur la société, en général au prix d’une lutte acharnée. Nous devons aujourd’hui faire la même chose pour les médias sociaux, l’IA et les crypto-monnaies, sans quoi nous risquons de nous retrouver face à une version politique du réchauffement climatique, une montée lente et pernicieuse de la température du débat public et une fonte drastique du civisme.

    Comment les générations futures, notamment les étudiantes et étudiants de Sciences Po, peuvent-elles aider l’utopie à prospérer et changer le monde de manière positive ?

    Et bien, s’il y a une chose que m’ont apprise mes nombreuses années d’étude sur les promesses de l’utopie technologique, c’est que les utopies ne valent pas la peine que l’on se batte pour elles. Nous devons nous battre pour des choses beaucoup plus banales : la survie des gouvernements représentatifs, la réduction des inégalités économiques, l’arrêt des émissions de carbone et du changement climatique. La technologie jouera certainement un rôle dans toutes ces batailles, et les étudiants de Sciences Po ont toutes les cartes en main pour comprendre comment l’utiliser au mieux. Certains problèmes se prêtent à des solutions technologiques, la plupart non. La formation des étudiants de Sciences Po doit les aider à contribuer à identifier ceux qui relèvent de la première catégorie et les autres, et améliorer le monde en conséquence.

    EN SAVOIR PLUS :

    « Elon Musk laisse ceux qui partagent ses tendances à l’autoritarisme déverser leur propagande sur Twitter », interview de Fred Turner dans Le Monde du 14 juin 2023
    Des liens étroits entre inégalités sociales et activisme politique
    Le médialab de Sciences Po

    Légende de l’image de couverture : Fred Turner dans son bureau. (crédits : DR)

    #Fred_Turner #Sciences_po

  • Digital Utopianism: Where Do We Stand 10 Years Later? | Sciences Po
    https://www.sciencespo.fr/en/news/digital-utopianism-where-do-we-stand-10-years-later

    Interview de Fred Turner par Sciences Po.

    To mark the tenth anniversary of the publication in French of his book From Counterculture to Cyberculture: Stewart Brand, the Whole Earth Network and the Rise of Digital Utopianism, Fred Turner gave a conference at Sciences Po on Friday 16 June, to look back on the digital utopia that surrounded the advent of the Internet. He shared some of his thoughts with us.

    How have the utopian dreams of the 1990s evolved? Have some of them become a reality?

    In the 1990s, almost everyone agreed: the internet would give individuals a new voice in public life and make it possible to create a society built around the expression of individual desires. In this ideal society, governments would melt away. Social order would simply emerge from the constant interaction of technology-enabled individuals.

    Today we know better. We do indeed inhabit a world in which individual voices and desires have been unleashed at global scale. And many of those voices, especially but not exclusively on the right, hope to tear down the institutions of government. We are beginning to see that such a world is hardly the easy-going utopia promised by the Californian ideologues of the 1990s.

    We’ve learned, first, that the broadcasting of relatively unmediated individual voices at scale doesn’t produce social order; it produces cacophony. Second, we’ve discovered that some voices are louder than others and to pretend we all access the internet on equal terms is to obscure the kinds of inequality that marble our society. Third, we’ve finally begun to recognise that the internet has never been simply a matter of individuals and their computers. It has always included large corporations, state actors, and economic and political incentives more powerful than anything an individual voice can shout down.

    Today, we can see that the individual-centered utopia promised in the 1990s has helped spawned corporate concentration at a global level, political polarisation, and a deep personalisation of public debate. The only way that I can think of to repair the damage is to invoke the power of representative institutions – i.e., democratic governments – to try to rein in the consequences of a social and technical revolution that has turned out quite differently than many thought it would.
    French cover of Fred Turner’s bestselling book. (credits: C & F éditions)

    Do you believe that the new (and not so new) comers – such as social media, Artificial Intelligence including ChatGPT, OpenSource, NFTs – are creating a new utopia? Is it realistic and useful to try and regulate them?

    No, they’re not, and yes, it is. Regulation is both realistic and essential.

    But let’s start by dropping the idea of utopia. Utopias tend to be totalising systems – they promise to solve all problems at once using some semi-magical set of tools. In our time, the magical tools are digital technologies. But they’re not magical at all – they are the product of corporate and state enterprise and in the West, they are largely developed and deployed to serve the interests of commercial firms and their owners. Mark Zuckerberg may market Facebook as a tool to improve interpersonal relationships, but as a generation of scholarship has taught us, it has also been a profit-driven engine of political polarisation around the world. The fantasy that being able to talk to one another on screen would somehow create a warmer, more intimate society is and always has been just that: a fantasy.

    The question is: How can we help the technologies we’ve built serve the public interest?

    We can start by disbelieving the claims that accompany each new technology, the claims that this device or system – social media, AI, cryptocurrency – will change the world. This is marketing, not reality. When we burn away the marketing cloud, we can start to see the work of these technologies not as new and magical, but often, as new iterations of an old industrial processes.

    Social media firms, for instance, make their money mining our social interactions, transforming them into data, and reselling that data. Like oil exploration or coal mining, their work has had terrible environmental effects. Facebook has literally helped pollute America’s political culture, not to mention the politics of other nations.

    Across the twentieth century, governments found a way to identify and manage the social consequences of drilling for oil and coal, albeit only after great struggle. We need to do the same thing now for social media, as well as AI and cryptocurrency. The alternative is a political version of global warming, a slow pernicious rise in the temperature of public debate and a melting away of civility.

    How can future generations, among which students from Sciences Po, help the utopia thrive and change the world in a positive manner?

    Well, I’m afraid that many years of studying promises of technological utopia tells me that utopias are not what we should fight for. We need to fight for things that are much more mundane: the survival of representative government; the reduction of economic inequality; a halt to carbon pollution and climate change. Technology will play a role in all of these efforts and Sciences Po students will have the training and institutional access to figure how best to use it.

    Some social problems are amenable to technological solutions; many are not. Sciences Po students will have training to let them see which is which, and to improve the world accordingly.

    MORE INFORMATION:

    Science Po’s médialab
    The article “Strong links between social inequalities and political activism” by Jen Schradie in Cogito, Sciences Po’s Research Magazine.

    Cover image caption: Fred Turner in his office. (credits: DR)

    #Fred_Turner #Sciences_Po

  • Pourquoi les #services_publics sont pris pour #cible

    Médiathèques, écoles ou centres sociaux ont été pris pour cibles dans la nuit du 28 au 29 juin dans différentes villes de France. À l’éternelle question de savoir pourquoi, les sciences sociales apportent des réponses de plus en plus précises depuis les émeutes de 2005.

    À chaque affrontement entre forces de l’ordre et jeunes des #quartiers_populaires, après chaque nuit de #soulèvement_urbain, une question revient parmi les observateurs mais aussi les habitant·es : pourquoi s’en prendre aux #équipements_publics qui offrent encore quelques #services sur des territoires le plus souvent déshérités en la matière ?

    Derrière cette interrogation se loge aussi une question plus souterraine : qu’y a-t-il dans la tête des #jeunes qui affrontent la police, mettent le feu ou défoncent des vitrines ? Les sciences sociales ont largement travaillé la question, particulièrement depuis les émeutes de 2005, et montrent qu’il est impossible de voir dans ces gestes le simple #nihilisme, voire le #banditisme auxquels certaines voix voudraient les réduire.

    Une réponse préliminaire à la question oblige à commencer par passer au tamis ce que signifient « #services » ou « #équipements » publics dans un contexte de #révoltes et de #tensions_urbaines. S’en prendre à un commissariat au lendemain du meurtre d’un adolescent par un policier, ou même à une mairie qui a autorité sur une partie des forces de l’ordre, n’a pas nécessairement la même signification que s’en prendre à une école, un CCAS (centre communal d’action sociale), une salle des fêtes ou une bibliothèque...

    Un second préliminaire contraint aussi de rester prudent, au-delà même de la nature des institutions visées, sur ce qu’elles peuvent représenter, et dont la signification peut rester opaque ou confuse. Un des jeunes ayant participé aux ateliers d’écriture organisés par l’écrivain et éducateur Joseph Ponthus dans une cité de Nanterre affirmait ainsi, à propos des émeutes de 2005 : « On a commencé par discuter de ce qu’il fallait pas brûler. Pas les voitures des gens, pas l’école, pas le centre commercial. On voulait s’attaquer à l’État. » De manière symptomatique, alors même que la volonté de s’en prendre à l’État est affirmée, l’école, pourtant l’institution publique qui maille l’ensemble du territoire, est mise de côté…

    Cela dit, et bien qu’il soit encore trop tôt pour mesurer l’ampleur du soulèvement actuel et répertorier ou cartographier précisément ce à quoi il s’attaque, il semble bien que les #équipements_publics soient particulièrement visés.

    Le seul ministère de l’éducation nationale a ainsi dénombré jeudi « une cinquantaine de structures scolaires impactées à des degrés divers » par les incidents survenus après la mort de #Nahel, aboutissant à la fermeture d’une « dizaine » d’entre elles, principalement dans les académies de Versailles, de Créteil et de Lille.

    Pour le sociologue Sebastian Roché, il y aurait même une distinction à faire à ce sujet entre aujourd’hui et l’automne 2005. Interrogé sur France Info jeudi 29 juin, il jugeait en effet que la révolte actuelle « était beaucoup plus tournée vers les #institutions_publiques », tandis que les émeutes de 2005 auraient en priorité visé « beaucoup plus les voitures », même si des attaques contre des institutions publiques – gymnases, crèches, bibliothèques – s’étaient alors produites.

    Le #livre sans doute le plus précis sur le sujet a été publié aux éditions Presses de l’Enssib en 2013 par le sociologue Denis Merklen et s’intitule Pourquoi brûle-t-on des bibliothèques ? (lire l’entretien que Mediapart avait conduit avec lui sur le sujet à l’occasion du dixième anniversaire des émeutes de 2005 : https://www.mediapart.fr/journal/france/021115/pourquoi-les-emeutiers-s-attaquent-aux-equipements-publics). Le chercheur y montrait qu’environ 70 bibliothèques avaient été incendiées en France entre 1996 et 2013, et que 2005 ne constituait pas une scène inédite ou inaugurale.

    Toutefois, soulignait #Denis_Merklen à propos de ces attaques commises envers les institutions publiques, « leur interprétation a changé après les émeutes qui ont eu lieu en France cette année-là, sûrement comme conséquence de l’ampleur de la mobilisation. Auparavant, elles étaient perçues comme des actes irrationnels, nihilistes, on parlait alors de “#violences_urbaines” et pas encore d’émeutes. Pourquoi s’attaquer à une école maternelle ou à un gymnase ? Pourquoi les bénéficiaires détruisaient-ils ce qui leur était destiné ? Ce n’était pas compréhensible. La plupart des lectures en faisaient la manifestation d’un déficit, voire d’une absence de #socialisation_politique. »

    Cette interprétation « nihiliste » demeure active dans certains secteurs de la société et du champ politique. Elle est propre à une manière de regarder les #marges de la ville-centre comme une zone peuplée de populations « ensauvagées », incapables de respecter le #bien_commun ou même de distinguer leur propre intérêt.

    Le sociologue et anthropologue #Jérôme_Beauchez, professeur à l’université de Strasbourg, a tout récemment retracé l’histoire longue de ce regard négatif dans un livre intitulé Les Sauvages de la civilisation. Regards sur la Zone, d’hier à aujourd’hui, publié par les éditions Amsterdam l’an dernier.

    Toutefois, même lorsque n’est pas entonné le refrain de la nécessaire remise en ordre d’un monde prétendument décivilisé à coups de renforts policiers, de couvre-feux ou d’états d’urgence, la dimension politique des attaques contre les institutions politiques demeure encore parfois déniée. Lorsque les institutions publiques visées sont des écoles ou des centres d’action sociale, mais aussi quand ceux qui les visent n’appartiennent pas à des organisations référencées et sont en outre le plus souvent cagoulés et racisés.

    À l’inverse, lorsque le mouvement poujadiste s’en était pris à des centres des impôts, lorsque des militants de la FNSEA ont attaqué manu militari des préfectures ou lorsque des marins-pêcheurs ont incendié le Parlement régional de Bretagne en février 1994, la dimension politique du geste a été immédiatement lue comme telle. Ce n’est donc pas la violence en elle-même qui distinguerait le bon grain politique de l’ivraie et de l’ivresse émeutières.

    Pour Denis Merklen, le ciblage des institutions publiques lors d’épisodes de #soulèvements_urbains est bien de nature politique, et même en quelque sorte au carré. « Aujourd’hui, affirme-t-il, les chercheurs en sciences sociales – sociologues, politistes, anthropologues – sont d’accord pour y voir au contraire un geste éminemment politique. Pourquoi cela ? Parce que les personnes vivant dans les quartiers populaires, plus que les autres, sont en contact permanent avec des institutions publiques pour résoudre les problèmes de leur vie quotidienne. S’en prendre à elles est une manière de signifier ce face-à-face. Ce n’est pas un déficit de #politisation, mais un changement dans la #politicité_populaire – c’est-à-dire de la manière de faire de la politique par les catégories populaires – par la #territorialisation des #conflits_sociaux. »

    Pour le sociologue, les émeutiers manifestent ainsi « le conflit dans lequel ils sont pris quotidiennement. Aux guichets des administrations, lieu principal des interactions, les #exclusions et les difficultés d’accès prennent la forme d’un #mépris fortement ressenti ».

    L’anthropologue #Alain_Bertho, professeur émérite à l’université Paris VIII, a consacré une grande partie de son travail aux #émeutes_urbaines, en France et à l’étranger, pour comprendre la mondialisation de ce vocabulaire de la protestation et en repérer les formes nationales ou locales. Il en a tiré deux ouvrages, Le Temps des émeutes, publié chez Bayard en 2009, puis Les Enfants du chaos, paru à La Découverte en 2016.

    Dans ces deux ouvrages, le chercheur insiste, lui aussi, pour prendre en compte la dimension politique des émeutes, précisément quand celle-ci est parfois occultée par le fait que ces soulèvements n’empruntent pas les voies de la politique institutionnelle, ni celles de la geste révolutionnaire qui vise les lieux incarnant le pouvoir en majesté, et non un gymnase ou l’antenne d’un centre de sécurité sociale.

    Il y a eu un débat en 2005, nous expliquait Alain Bertho au moment du soulèvement des « gilets jaunes », « sur la question de savoir si ces émeutes étaient un mouvement politique, proto-politique ou apolitique. La réponse que m’ont donnée ceux qui avaient alors brûlé des voitures est restée gravée dans ma tête : “Non, ce n’est pas politique, mais on voulait dire quelque chose à l’État.” Comment dire de façon plus claire que la politique partisane et parlementaire, à leurs yeux, ne servait à rien pour dire quelque chose à l’État ? ».

    Dans ce même entretien, Alain Bertho insistait également sur la nécessité d’être « attentif au répertoire d’action qu’est le langage de l’émeute », faisant une distinction notamment entre les émeutes avec et sans #pillage.

    Dans ce répertoire d’action en réalité pluriel de l’émeute, parfois masqué par les images répétitives des fumées et des affrontements, les attaques visant des équipements publics tiennent une place spécifique et paradoxale.

    Cependant, le #paradoxe n’est sans doute pas seulement celui qui se formule d’ores et déjà à large échelle, dans des micro-trottoirs se demandant pourquoi certains jeunes attaquent des institutions censées les et leur servir, ou même dans la bouche de chercheurs, à l’instar de #Sebastian_Roché jugeant, toujours sur France Info, qu’on assiste en ce moment à un « #désespoir que les populations retournent contre elles-mêmes ».

    Il réside aussi dans ce que souligne Denis Merklen, à savoir que, pour les personnes vivant dans les quartiers populaires, « les #services_publics sont leur seul recours pour leurs besoins les plus élémentaires, liés à l’éducation, à la santé, au transport, au logement, à l’énergie et à la culture. Quasiment tous les aspects de leur vie quotidienne sont entre les mains d’institutions publiques. C’est une situation paradoxale, car cela tient aussi à la solidité et à la pénétration de notre État social qui assure tant bien que mal des filets solides de protection ».

    Ces filets de protection sont certes moins nombreux et solides aujourd’hui qu’il y a dix ans, en raison du délitement des services publics, mais il n’en reste pas moins qu’une spécificité des soulèvements urbains en France, par rapport à d’autres pays, est de viser les institutions publiques, en partie parce qu’il existe – ou existait – encore un #espoir en leur effectivité et efficacité.

    C’est en tout cas ce qui ressortait de l’ouvrage codirigé par les sociologues #Hugues_Lagrange et #Marco_Oberti l’année suivant les émeutes de 2005, intitulé Émeutes urbaines et protestations et publié aux Presses de Sciences Po. Le livre collectif proposait notamment une comparaison entre les situations italienne et britannique en rappelant que la société française se « caractérise par un État centralisé, de puissants services publics, une référence forte à la laïcité, une immigration ancienne liée à une histoire coloniale et à une décolonisation douloureuses ».

    Pour les directeurs de cet ouvrage, la comparaison internationale des protestations urbaines conduisait à un « étrange paradoxe. La plus grande efficacité de la société française à lutter contre les inégalités sociales et à assurer une meilleure protection sociale produit simultanément un fort sentiment d’#exclusion, surtout dans les quartiers populaires et immigrés les plus ségrégués ».

    D’autant qu’à lire Hugues Lagrange et Marco Oberti, les Français, contrairement aux Britanniques, étaient « équipés de lunettes construites pour ne pas voir cette #ségrégation_ethnique ». Une situation largement liée à une pensée de la République et une #organisation_territoriale de ses services publics qui, à force de vouloir être « #colour_blind », s’avèrent aveugles aux #discriminations_ethnoraciales que leurs propres institutions publiques peuvent pourtant reproduire.

    C’est évidemment le cas avec cette institution particulière qu’est la #police, comme l’avait déjà montré le sociologue #Didier_Fassin dans son ouvrage La Force de l’ordre, qui explorait le #racisme présent à l’intérieur de certaines unités de la #BAC en particulier et l’éloignement croissant entre les #forces_de_l’ordre et les habitant·es des quartiers populaires de façon plus générale.


    Mais c’est aussi vrai d’institutions qui ont, au contraire, tenté de réduire la distance entre les institutions et les populations auxquelles elles s’adressent. Concernant le cas particulier des #bibliothèques, Denis Merklen notait ainsi qu’elles « ont fait un immense travail de réflexion autocritique. Elles ont renouvelé leurs approches ; elles se sont ouvertes ».

    Mais, poursuivait-il, elles ne peuvent, pas plus qu’aucun service public pris isolément, « résoudre les problèmes économiques et sociaux qui se posent dans ces quartiers », en raison « de la situation catastrophique du marché du travail » qui fait que « beaucoup d’habitants ne peuvent plus compter sur leur salaire » et n’ont plus que les services publics – et non plus les employeurs - comme interlocuteurs de leur situation sociale. Ce qui peut amener à détruire une salle des fêtes plutôt que séquestrer un patron…

    https://www.mediapart.fr/journal/culture-et-idees/290623/pourquoi-les-services-publics-sont-pris-pour-cible
    #quartiers_populaires #France #émeutes #sciences_sociales #SHS #ressources_pédagogiques #banlieues #violence
    ping @cede

    • « Pourquoi ont-ils brûlé les écoles ? »

      Pourquoi s’attaquer à l’école, laquelle est le plus grand symbole de l’égalité, un sanctuaire du savoir
      Et, c’est gratuit ! Ils se pénalisent eux-mêmes !
      Comme ils sont bêtes et barbares dans les quartiers !

      Si c’était plus compliqué  ?

      L’école est sans doute la première institution marquant les jeunesses populaires (des banlieues) en appliquant une domination, une ségrégation, une violence.
      Sûrement même avant celle de la police.
      Derrière un idéal et des valeurs théoriques, on ne peut nier l’effet de l’école.

      Quand l’école transforme l’inégalité sociale en inégalités scolaires, quand l’école humilie les familles et les élèves.
      Quand on forme des ghettos scolaires et que l’école n’offre pas de bonnes perspectives.

      La gauche quinoa ne comprend pas
      « il faut s’attaquer aux méchantes banques qui ont refusé mon deuxième crédit ! »
      Mais, l’école est aussi un lieu d’exclusion et de répression pour une partie de la population.

      Dans
      « Quand les banlieues brûlent Retour sur les émeutes de novembre 2005. »

      Laurent Ott écrit un texte assez intéressant.
      J’ai le pdf si besoin.

      Une école qui brûle ce n’est pas bien. Je le précise quand même.
      Mais, ce n’est sans doute pas un acte qui sort de nulle part et qui peut s’expliquer calmement.
      Sans l’encourager, je précise encore.

      https://www.cairn.info/quand-les-banlieues-brulent--9782707152176-page-126.htm

      https://twitter.com/Banlieuedeprof/status/1674813901874114560

    • Pourquoi les émeutiers s’en prennent-ils aux services publics ?

      À chaque émeute urbaine que la France connaît depuis maintenant près de quatre décennies, les symboles de l’État et les équipements collectifs semblent concentrer la colère d’une partie de la jeunesse des quartiers concernés. Cette situation suscite d’autant plus d’interrogations que des moyens significatifs ont été consacrés à la rénovation des banlieues françaises dans le cadre de la politique de la ville, en particulier depuis le début des années 2000. Cet article apporte des éléments de réponses à ce paradoxe apparent, en montrant que le besoin de participation et de reconnaissance des habitants reste peu pris en compte par les pouvoirs publics et explique largement le ressentiment d’une frange de la population.

      https://www.cairn.info/revue-francaise-d-administration-publique-2017-3-page-631.html

    • Emeutes urbaines : « Ce qu’elles révèlent, ce n’est pas tant l’échec de la politique de la ville que celui de toutes les politiques publiques »

      Les crédits de la #politique_de_la_ville ont toujours été limités et ne compensent pas l’inégale allocation des budgets affectés au logement, à l’emploi, à la santé ou à la sécurité, qui s’opère au détriment des quartiers défavorisés, rappelle le sociologue #Renaud_Epstein, dans une tribune au « Monde ».

      Depuis le début des années 1980, les vagues émeutières embrasant les quartiers populaires s’accompagnent de controverses interprétatives enflammées dans les médias. Les explications proposées ont varié au fil du temps, mais un argument traverse les décennies qui semble faire consensus chez tous les commentateurs : l’émeute marquerait l’échec de la politique de la ville. La politique ainsi mise en cause a pourtant connu d’importantes évolutions au cours des quarante dernières années, le plus souvent à la suite d’épisodes émeutiers. Si échec de la politique de la ville il y a, ce n’est pas la même politique qui a échoué au début des années 1990, en 2005 ou aujourd’hui.

      Le jugement d’échec semble d’autant plus incontestable en 2023 que l’Etat aurait mobilisé, depuis une quinzaine d’années, des budgets considérables pour les quartiers populaires. Les annonces récurrentes d’un nouveau « plan banlieue » ont pu donner crédit à cette idée d’une politique de la ville richement dotée. Bien que ces annonces soient le plus souvent restées des annonces, elles ont ouvert la voie à la dénonciation des « milliards pour les banlieues », au profit de populations qui ne le mériteraient pas.

      Portée par des entrepreneurs de fracture sociale, cette critique a été d’autant plus ravageuse qu’elle s’est prolongée par une mise en concurrence des souffrances territoriales, opposant les quartiers défavorisés des métropoles et une « France périphérique » aux contours flous mais dont la couleur est claire. Les premiers bénéficieraient d’une discrimination positive, au détriment des villes moyennes, des espaces périurbains et des territoires ruraux, dont les populations sont pourtant durement affectées par les recompositions industrielles et la précarisation de l’emploi, les politiques d’austérité et les fermetures de services publics, ainsi que par l’augmentation du coût de la vie.

      La critique de l’inefficacité se mue alors en une mise en cause de la légitimité même de la politique de la ville, illustrée par cette formule qui fait florès à l’extrême droite : on déshabille la « France périphérique » pour habiller celle qui vit de l’autre côté du périph.

      (#paywall)

      https://www.lemonde.fr/idees/article/2023/07/06/emeutes-urbaines-ce-qu-elles-relevent-ce-n-est-pas-tant-l-echec-de-la-politi

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