• Shlomo Sand, historien israélien : “Je ne suis pas ‘pour’ un état binational mais on n’a pas d’autre solution”
    https://www.telerama.fr/livre/shlomo-sand-historien-israelien-je-ne-suis-pas-pour-un-etat-binational-mais


    Les Palestiniens ont été chassés de leurs maisons par des soldats israéliens lors de la guerre de 1948. Photo Pictures From History/TopFoto/Roger-Viollet

    Dans son passionnant ouvrage qui vient de paraître au Seuil, l’historien Shlomo Sand repose la question d’une solution à deux États et revient sur la génèse du #sionisme pour tenter d’y voir plus clair et d’espérer malgré toute cette folle violence. Entretien.

    Imaginer, au paroxysme de la violence actuelle, qu’Israéliens et Palestiniens puissent un jour vivre côte à côte, au sein d’un État binational, semble une folle utopie. C’est pourtant, comme le met en lumière l’historien israélien #Shlomo_Sand dans son nouvel ouvrage, Deux Peuples pour un État ?, ce que de nombreux intellectuels juifs installés en #Palestine, dès la fin du XIXᵉ siècle et jusqu’à la création d’#Israël en 1948, ont souhaité ardemment. Beaucoup de penseurs sionistes craignaient qu’un État juif exclusif sur une terre peuplée en majorité d’Arabes n’entraîne un conflit sans fin. Aucun ne souhaitait « une solution à deux États », que l’intrication des populations semble désormais rendre impossible. N’y aurait-il d’autre perspective que l’enfermement, la répression, le déplacement, l’expulsion ? Relire l’histoire du sionisme, avec Shlomo Sand, redonne de l’espoir.

    Écrit avant les massacres perpétrés par le Hamas et les bombardements sur Gaza, votre livre serait-il différent si vous l’écriviez aujourd’hui ?

    Dès mon introduction, j’écrivais que, du fait de l’alliance croissante entre #religion et #nationalisme radical, des deux côtés, israélien et palestinien, nous étions condamnés à traverser des catastrophes. Une maison d’édition anglaise m’avait demandé d’ajouter une postface plus optimiste ! Certes, personne ne pouvait envisager le choc inouï du #7_octobre, cette sauvagerie du Hamas. Je suis également bouleversé par les milliers de civils palestiniens que nous tuons à #Gaza. Mais Ariel #Sharon [cofondateur du Likoud, parti de droite israélien, et qui fut plusieurs fois ministre, jusqu’à diriger le gouvernement entre 2001 et 2006, ndlr] a été le premier bâtisseur du Hamas, qu’il envisageait comme un contrepoids à l’OLP. Il a tout fait, ainsi que Benyamin Netanyahou, pour favoriser son émergence. J’ajoute qu’en Israël tout le monde sait que Yahya Sinouar, le petit Staline du Hamas, est l’enfant d’une famille originaire de Ashkelon, qui s’est réfugiée dans le camp de Khan Younès en 1948. Abdessalam Yassine, fondateur du Hamas, était né près d’Ashkelon, poussé lui aussi avec sa famille à Gaza par Israël. Refuser de voir que 60 % des Gazaouis sont venus des lieux où nous, Israéliens, habitons maintenant, c’est être aveugle. On ne peut pas comprendre le 7 octobre sans connaître l’Histoire.

  • La Question d’Israël, Olivier Tonneau
    https://blogs.mediapart.fr/olivier-tonneau/blog/161023/la-question-disrael

    La violence qui s’abat sur Gaza appelle à une condamnation sans faille d’Israël. Elle suscite également pour l’Etat hébreu une haine qui exige, en revanche, d’être soumise à l’analyse.

    Ce texte mûrit depuis des années. J’aurais préféré ne pas l’écrire en des temps de fureur et de sang mais sans l’effroi de ces derniers jours, je ne m’y serais peut-être jamais décidé.
    Effroi devant les crimes du #Hamas : j’ai repris contact avec Noam, mon témoin de mariage perdu de vue depuis des années qui vit à Tel Aviv, pour m’assurer qu’il allait bien ainsi que ses proches. Effroi devant les cris de joie poussés par tout ce que mon fil Facebook compte d’ « #antisionistes », puis par le communiqué du #NPA accordant son soutien à la résistance palestinienne quelques moyens qu’elle choisisse – comme si la #guerre justifiait tout et qu’il n’existait pas de #crimes_de_guerre.
    Effroi, ensuite, face aux réactions des #médias français qui, refusant absolument toute contextualisation de ces crimes, préparaient idéologiquement l’acceptation de la répression qui s’annonçait. Effroi face à cette répression même, à la dévastation de #Gaza. Effroi d’entendre Netanyahou se vanter d’initier une opération punitive visant à marquer les esprits et les corps pour des décennies, puis son ministre qualifier les #Gazaouis d’animaux. Ainsi les crimes commis par le Hamas, que seule une mauvaise foi éhontée peut séparer des violences infligées par le gouvernement d’extrême-droite israélien aux #Palestiniens, servent de prétexte au durcissement de l’oppression qui les a engendrés. Effroi, enfin, face au concert d’approbation des puissances occidentales unanimes : les acteurs qui seuls auraient le pouvoir de ramener #Israël à la raison, qui d’ailleurs en ont la responsabilité morale pour avoir porté l’Etat Hébreu sur les fonts baptismaux, l’encouragent au contraire dans sa démence suicidaire.

    Je veux dans ce texte dire trois choses. Les deux premières tiennent en peu de mots. D’abord, ceux qui hurlent de joie face au #meurtre_de_civils ont perdu l’esprit. Je n’ose imaginer ce qui se passe dans celui de victimes d’une oppression soutenue ; quant aux #militants regardant tout cela de France, ils ont en revanche perdu toute mon estime. Cependant – c’est la deuxième chose – si la qualification des actes du #Hamas ne fait aucun doute, un crime s’analyse, même en droit, dans son contexte. Or si la responsabilité des agents est toujours engagée, elle ne délie nullement Israël de sa responsabilité écrasante dans la mise en œuvre d’occupations, de répressions, de violences propres à susciter la haine et la folie meurtrière. Qui plus est, Israël étant dans l’affaire la puissance dominante a seule les moyens de transformer son environnement. Le gouvernement Israélien est cause première de la folie meurtrière et premier responsable de l’accélération du cycle infernal. Qu’il y eût une troisième chose à dire, c’est ce qui m’est apparu en lisant dans un tweet de Louis Boyard : 
    « Il est hors de question que je me penche sur la question d’Israël (…). L’Etat d’Israël est une terre « volée » à la Palestine qu’ils le veuillent ou non ».

    Ce sont là propos parfaitement banals de la part des antisionistes d’aujourd’hui. Ils ont le mérite de dire crûment que la critique d’Israël, au-delà des actes barbares commis par son gouvernement, porte sur le fondement même de l’Etat hébreu dont on aurait tout dit une fois rappelé qu’il s’est fondé sur le « vol » d’une terre. Cette attitude est à mes yeux irresponsable et même choquante. Comment ne pas entendre l’écho assourdissant de la vieille « question juive » dans la formule « question d’Israël » ? Aussi l’enjeu principal de ce texte, qui exige un développement d’une certaine longueur, est cette question même.

    ... « la #colonisation travaille à déciviliser le #colonisateur, à l’abrutir au sens propre du mot, à le dégrader, à le réveiller aux instincts enfouis, à la convoitise, à la violence, à la #haine_raciale, au relativisme moral » (Aimé Césaire)

    ... « La référence permanente au génocide des Juifs d’Europe et l’omniprésence de ces terribles images fait que, si la réalité du rapport de forces rend impossible l’adoption des comportements des victimes juives, alors on adopte, inconsciemment ou en général, les comportements des massacreurs du peuple juif : on marque les Palestiniens sur les bras, on les fait courir nus, on les parque derrière des barbelés et des miradors, on s’est même servi pendant un cours moment de Bergers Allemands. » #Michel_Warschawski

    ... le gouvernement israélien ne fonde pas sa sécurité sur le désarmement du Hamas mais sur le traumatisme des Palestiniens dans leur ensemble, ces « animaux » auxquels on promet un châtiment qui rentrera dans l’histoire – comme s’il était temps de leur offrir, à eux aussi, l’impérissable souvenir d’un holocauste....

    ... « Encore une victoire comme celle-là et nous sommes perdus » (Ahron Bregman)

    ... si deux millions de pieds-noirs ont pu retraverser la Méditerranée, deux cent cinquante mille colons peuvent repasser la ligne verte : c’est une question de volonté politique.

    #toctoc #nationalisme #génocide #déshumanisation_de_l’autre #juifs #israéliens #Intifada #11_septembre_2001 #Patriot_Act #histoire #utopie #paix #Henry_Laurens #Edward_Saïd #Maxime_Rodinson #Ahron_Bregman #Henryk_Erlich #Emmanuel_Szerer #Bund #POSDR #URSS #fascisme #nazisme #Vladimir_Jabotinsky #sionisme #Etats-Unis #Grande-Bretagne #ONU #Nakba #Arthur_Koestler #Albert_Memmi #libération_nationale #Shlomo_Sand #Ilan_Pappe #apartheid #loi_militaire #antisémitisme #diaspora_juive #disapora #religion #fascisme_ethniciste

  • Quand l’histoire tourne au polar avec #Shlomo_Sand
    https://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-1ere-partie/quand-lhistoire-tourne-au-polar-avec-shlomo-sand


    On connaît ce professeur à l’université de Tel-Aviv pour ses travaux d’historien, avec un livre phare : Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2008), traduit en de nombreuses langues ; on le reconnait aussi à son engagement en faveur des Palestiniens. On le retrouve aujourd’hui entre les pages d’un premier roman noir : La mort du Khazar rouge (Le Seuil).

    Qui a tué l’éminent professeur d’histoire Yitzhak Litvak, de l’université de Tel Aviv ? Un commissaire Émile Morkus, un Arabe israélien, va mener l’enquête...

  • #Shlomo_Sand : « Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour, leur lecture de l’Histoire, je suis effrayé » | L’Humanité

    https://www.humanite.fr/shlomo-sand-quand-je-lis-finkielkraut-ou-zemmour-leur-lecture-de-lhistoire-

    Shlomo Sand tel qu’en lui même. Toujours très intéressant.

    Professeur honoraire d’histoire contemporaine à l’université de Tel-Aviv, Shlomo Sand ne cesse d’interroger l’Histoire. C’est la fonction même de cette discipline, qu’il dénonce. Pour lui, l’Histoire a servi à la création d’un récit national, utile aux élites. Un mythe chaud qui n’aurait plus lieu d’être et qui empêche toute avancée ; comme en Israël où il fait croire que Hébron ou Jérusalem sont la patrie des juifs.

    Tel-Aviv (Israël), envoyé spécial.

    Votre dernier ouvrage s’intitule Crépuscule de l’Histoire (1). Un titre qui fait peur. Il s’apparente à la fin de l’Histoire ?

    SHLOMO SAND Je parle du métier. Il y a quelque chose, concernant le métier d’historien, qui est en train de changer. La discipline est en train de changer. Pendant des siècles, dans toutes les civilisations, l’Histoire avait pour tâche de fournir des modèles pour les élites politiques. L’Histoire était toujours écrite à côté de la force. Parce que ce ne sont pas les masses qui ont pu lire l’Histoire à travers les siècles. C’était une sorte de genre littéraire qui a fourni une certaine vision du monde pour les élites. Avec la naissance des États-nations au XIXe siècle, ce métier devient principal dans la pédagogie de l’État. Des écoles à l’université, on commence à apprendre l’Histoire. D’Augustin Thierry à travers Michelet jusqu’aux historiens du XXe siècle, Ernest Lavisse en tête, on a formé l’Histoire comme métier principal parallèlement aux métiers scientifiques. Ma question de départ est : pourquoi apprendre l’Histoire ? Pourquoi pense-t-on que c’est naturel ? J’ai donc analysé les développements de ce métier. L’ossature, les vibrations les plus importantes dans le métier étaient l’histoire nationale. C’est pour cela qu’elle est devenue non seulement une discipline universitaire comme la sociologie mais aussi un métier principal dans l’éducation. L’État-nation a construit des nations. Pour construire des nations, il faut plusieurs paramètres : une langue commune, un ennemi commun, mais aussi il faut une mémoire collective. C’est-à-dire ne pas penser que nous sommes un collectif seulement aujourd’hui, mais que cela a toujours existé. Pour le prouver, l’Histoire a été mise à contribution. On savait que le principe de base de ce métier était de former des nations. Il faut cela pour un passé commun, pour partir en guerre ensemble. Donner l’impression qu’on a toujours eu cette identité collective.

  • L’intellectuel français introuvable ?
    28.03.2016
    http://www.franceculture.fr/emissions/la-grande-table-2eme-partie/l-intellectuel-francais-introuvable

    Pour cette seconde partie de la Grande table, nous recevons l’historien, professeur émérite a l’Université de Tel Aviv Shlomo Sand , qui signe aux éditions La Découverte La fin de l’intellectuel français ? De Zola à Houellebecq, un essai dans lequel il dresse un portrait sans concession du monde intellectuel parisien actuel et s’interroge notamment sur les idées judéophobes et l’islamophobes qui y circulent. Il dialogue avec la politiste, philosophe et enseignante en théologie politique à l’Institut d’études politiques de Paris Anastasia Colosimo.

    http://rf.proxycast.org/1145981351980179456/12360-28.03.2016-ITEMA_20947150-1.mp3
    #Shlomo_Sand #judéophobie #islamophobie

  • Anti-dreyfusards, va-t-en-guerre, pétainistes, colonialistes : les socialistes sont restés fidèles à leur histoire
    http://endehors.net/news/anti-dreyfusards-va-t-en-guerre-petainistes-colonialistes-les-socialistes-

    Lu sur BiblioObs : "L attitude du gouvernement vis-à-vis des immigrés s inscrit dans « une tradition socialiste » de fourvoiement en période de crise politique et morale. Par Shlomo Sand. Lire la suite ici — Actualité

  • L’Histoire et le mythe national.

    Shlomo Sand : « Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour, leur lecture de l’Histoire, je suis effrayé » Entretien réalisé par Pierre Barbance

    http://www.humanite.fr/shlomo-sand-quand-je-lis-finkielkraut-ou-zemmour-leur-lecture-de-lhistoire-

    Il faut enseigner l’Histoire avec le même état d’esprit que le tableau de Magritte où était inscrit « Ceci n’est pas une pipe » . On n’admet pas que la plupart des histoires de l’Histoire sont des mythes. Et pourtant… Ça va continuer. Il y a des mythes nouveaux sur le capitalisme. Quand je lis Finkielkraut ou Zemmour, leur lecture de l’Histoire, je suis effrayé. Avec l’Histoire on peut faire n’importe quoi. Or l’Histoire n’est pas la vérité. Ce ne sera jamais une pipe mais toujours le dessin d’une pipe. Et l’Histoire devrait être enseignée comme ça, de façon critique, en dévoilant le bagage idéologique que chacun possède.

    #Shlomo_Sand #Histoire #Mythe_national #Israël #L'Humanité #Pierre_Barbance

    • Il y avait un groupe à la Sorbonne après 1945, composé de personnalités comme Albert Soboul, Georges Lefebvre, occupant une place hégémonique et proche des marxistes, qui se cristallise à cause des conditions de la Libération. À ce moment-là, Lucien Febvre, de l’École des Annales et fondateur de l’École des hautes études en sciences sociales (EHESS), a reçu une forte somme de la Fondation Rockefeller. Dans le cadre de la guerre froide, il fallait arrêter le marxisme en Europe. Si les marxistes ou les ex-marxistes en Grande-Bretagne gardent une hégémonie dans l’Histoire, en France, Soboul et ses amis reculent devant la puissance de l’EHESS. Le phénomène des Annales, qui réunit beaucoup de gens intelligents comme Furet, Le Goff… fait l’histoire moins conflictuelle même si très matérialiste. Il y aura ainsi beaucoup de thèses sur la vie des paysans d’autrefois, beaucoup moins sur les luttes sociales. Si les historiens britanniques, à la même époque, publient de plus en plus de livres sur l’apparition de la classe ouvrière au XIXe siècle, il n’y a pas d’équivalent en France de cet élan d’analyses socio-économiques de formation des luttes sociales. Les historiens des Annales, qui deviennent hégémoniques, préfèrent le Moyen Âge et les luttes sociales deviennent mineures. Il n’y a pas non plus, en France, de livre comme celui de Howard Zinn aux États-Unis.

      […]

      Parce que le mythe chaud en Israël fait croire que Hébron, Jérusalem, Jéricho sont la vraie patrie des juifs. Chaque élève en Israël, à partir de 7 ans jusqu’à 18 ans (il y a une matière au bac), apprend la Bible comme on apprend un livre d’Histoire. Pour créer un attachement à la terre mythique d’autrefois. Personne ne peut s’en libérer. Heureusement que j’ai été viré de l’école lorsque j’avais 16 ans. Peut-être que cela a contribué au fait que je puisse penser, parler. Et aussi parce que j’avais un père communiste. Mais aucun facteur n’est, en soi, suffisant. Pendant des années j’ai refusé la campagne Boycott-désinvestissement-sanctions (BDS). Mais aujourd’hui je pense qu’il n’y a aucune force politique capable de changer le cap, de changer cette radicalisation droitière et pseudo-religieuse de la société. J’accepte maintenant chaque pression sur l’État d’Israël, qu’elle soit diplomatique, politique, économique. Sauf la terreur. Si quelqu’un ne soutient pas le BDS aujourd’hui, il doit savoir qu’il aide à la continuation de ce désespoir tragique des Palestiniens qui, sans arme, résistent à ce statu quo.

      #BDS #Boycott #enseignement #école #religion

  • Shlomo Sand, Dominique Vidal - Pourquoi la radicalisation d’Israël ? - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=6B7VvWISJUw

    Ajoutée le 10 oct. 2015

    Les Midis de l’iReMMO : Pourquoi la radicalisation d’Israël ?
    Vendredi 9 octobre 2015

    Rencontre avec :

    – Shlomo Sand, professeur d’histoire contemporaine à l’université de Tel-Aviv. Après avoir étudié en Israël et à l’EHESS, Shlomo Sand a notamment publié en France Les Mots et la Terre. Les intellectuels en Israël (Fayard, 2006, Champs, 2010), Comment le peuple juif fut inventé (Fayard, 2009, Champs, 2010, prix Aujourd’hui) et Comment la terre d’Israël fut inventée (Flammarion 2012).

    Son nouveau livre, Crépuscule de l’histoire vient de paraître aux éditions Flammarion.

    Modération : Dominique Vidal, journaliste et historien.

  • L’islamophobie, l’antisionisme et les nouveaux visages de l’antisémitisme | Le Monolecte
    http://blog.monolecte.fr/post/2015/10/01/lislamophobie-lantisionisme-et-les-nouveaux-visages-de-lantisemitisme

    Juste pour illustrer mon propos sur la laïcité à la source, un petit extrait de mon livre où l’on parle de la manière dont les Allemands ont voulu régler le problème de l’intégration des Juifs :

    En fait, pour les Allemands, l’émancipation se comprenait dans la mesure où elle signifiait la disparition des Juifs en tant que tels, c’est-à-dire l’assimilation totale de cette minorité dans le peuple allemand.
    « Pour déjudaïser complètement les Juifs, certains ministres proposaient de leur interdire le port de la barbe ; d’autres réclamaient la suppression de toutes les coutumes et de tous les rites religieux incompatibles avec les usages chrétiens, c’est à dire, pratiquement, la suppression législative du judaïsme. »

    Comprendre l’antisémitisme, Agnès Maillard, aout 2015.

    Ce qui n’est tout de même pas sans rappeler la manière dont on traite actuellement les musulmans en France…

    #civilisation #débat #histoire #racisme #société #violence

    • Je crois que les différences principales entre l’antisémitisme d’hier et celui d’aujourd’hui, ou entre l’antisémitisme d’aujourd’hui et l’islamophobie ou la romophobie d’aujourd’hui, résident d’une part dans les sphères où elles se développent, et d’autre part dans les conséquences qu’elles impliquent :

      1) l’antisémitisme d’hier était un antisémitisme d’Etat, porté, soutenu, défendu, argumenté par l’Etat qui votait des lois spéciales pour cette population, et cet antisémitisme jouait un rôle dans sa politique intérieure comme dans ses affaires extérieure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais c’est, dans une certaine mesure, un peu le cas de l’islamophobie et de la romophobie.

      2) l’antisémitisme, comme tout racisme, a des conséquences dramatiques qui vont des insultes aux meurtres, et je n’insisterai pas sur le fait qu’on meurt beaucoup moins aujourd’hui qu’en 1940 du fait d’être juif, car même un mort est un mort de trop. A ces conséquences dramatiques, s’ajoutait un racisme systémique, un racisme qui faisait qu’un Juif était discriminé à l’immigration, à l’embauche, à l’obtention d’un logement, à l’éducation, à la représentation politique, à l’accès à tout un tas de services. Encore une fois, on peut se réjouir que ces discriminations là n’existent quasiment plus en France aujourd’hui, mais on constate néanmoins qu’elles frappent d’autres populations, et en particulier les Noirs, les Arabes, les Musulmans etc.

      Donc l’idée n’est pas à mon avis de nier l’existence ou l’importance de l’antisémitisme, mais de constater que si ce racisme existe toujours du point de vue individuel (même si ça peut concerner beaucoup d’individus), il a perdu son caractère étatique et son caractère systémique. En revanche, l’islamophobie dont on parle beaucoup en ce moment comporte ces caractères étatiques et systémiques, qui d’une part sont scandaleux et qui d’autre part rendent nécessaire une critique au niveau politique au delà du niveau individuel. Ce n’est donc pas un jugement de valeur, mais un constat qu’il s’agit de sphères différentes...

      Dror

    • Les termes employés par @monolecte sont choisis avec soin, ce qui est moins le cas du dessin choisi pour illustrer son propos, car que nous dit-il ?
      1) que des militants antisionistes cassent la gueule à (ou assassinent) des juifs
      2) qu’ils sont protégés par la police

      C’est donner foi à des événements maintes fois démentis, comme la soi-disant attaque de la synagogue de la rue de la Roquette l’été dernier.
      http://www.itele.fr/france/video/incidents-rue-de-la-roquette-deux-versions-sopposent-88564

      C’est surtout méconnaître le rôle que joue la police pour protéger les militants de la LDJ et poursuivre les militants de la Campagne BDS France au nom de la « circulaire Alliot-Marie ».
      http://www.liberation.fr/politiques/2010/11/19/il-est-desormais-interdit-de-boycotter_694697

      C’est dommage...

      #BDS #dessin

    • En plus, faudrait préciser ce qu’on entend par antisionisme.

      Il y a l’antisionisme de ceux qui pensent que ce n’était pas une idée géniale que de créer l’État d’Israël dans ces conditions et ceux qui pensent qu’il faudrait le détruire. On voit bien que ce n’est franchement pas la même chose.

      De la même manière, il y a ceux qui critiquent assez justement la politique colonialiste et d’apartheid du gouvernement d’Israël et ceux qui font porter le chapeau de cette politique à tous les Juifs du monde.

      Là, je pense qu’on la sent mieux, la grosse nuance, non ?

    • « il y a ceux qui critiquent assez justement la politique colonialiste et d’apartheid du gouvernement d’Israël et ceux qui font porter le chapeau de cette politique à tous les Juifs du monde » : effectivement, ce sont les définitions de antisionisme vs. antisémitisme

      En revanche là : « ceux qui pensent que ce n’était pas une idée géniale que de créer l’État d’Israël dans ces conditions et ceux qui pensent qu’il faudrait le détruire », ce n’est qu’une question de stratégie !

      Par ailleurs, cet amalgame entre antisionisme et antisémitisme n’est pas, le plus souvent, reproché à des « fafounets », mais à des militants pro-palestiniens non violents. Ce dessin est donc insultant pour ces militants. Mais bon, ils en ont vu d’autres...

    • Mais wtf, ce n’est pas du tout un dessin « illustrant l’antisionisme », aucun rapport. Moi qui me considère pourtant très antisioniste, j’y comprends que c’est un dessin sur les fafs qui s’auto-proclament antisionistes pour juste continuer leurs déli(re)s antisémites (verbaux ou physiques).

      Mais bon après je sais pas quelles sont les positions exactes du dessinateur, qui du coup pourraient faire pencher l’interprétation dans un autre sens (ce qui est possible aussi hein).

    • à voir le gus qui tabasse, cheveux courts, rangers et pantalon treillis, le doute n’est guère permis, c’est un faf qui est suggéré. le dessinateur a évité toute ambiguité il me semble, choisissant, par exemple, de ne pas lui dessiner de keffieh alors que bien des fafs n’hésitent pas à s’en munir pour mieux jouer la confusion.

    • Je crois que les différences principales entre l’antisémitisme d’hier et celui d’aujourd’hui, ou entre l’antisémitisme d’aujourd’hui et l’islamophobie ou la romophobie d’aujourd’hui, résident d’une part dans les sphères où elles se développent, et d’autre part dans les conséquences qu’elles impliquent :

      1) l’antisémitisme d’hier était un antisémitisme d’Etat, porté, soutenu, défendu, argumenté par l’Etat qui votait des lois spéciales pour cette population, et cet antisémitisme jouait un rôle dans sa politique intérieure comme dans ses affaires extérieure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais c’est, dans une certaine mesure, un peu le cas de l’islamophobie et de la romophobie.

      2) l’antisémitisme, comme tout racisme, a des conséquences dramatiques qui vont des insultes aux meurtres, et je n’insisterai pas sur le fait qu’on meurt beaucoup moins aujourd’hui qu’en 1940 du fait d’être juif, car même un mort est un mort de trop. A ces conséquences dramatiques, s’ajoutait un racisme systémique, un racisme qui faisait qu’un Juif était discriminé à l’immigration, à l’embauche, à l’obtention d’un logement, à l’éducation, à la représentation politique, à l’accès à tout un tas de services. Encore une fois, on peut se réjouir que ces discriminations là n’existent quasiment plus en France aujourd’hui, mais on constate néanmoins qu’elles frappent d’autres populations, et en particulier les Noirs, les Arabes, les Musulmans etc.

      Donc l’idée n’est pas à mon avis de nier l’existence ou l’importance de l’antisémitisme, mais de constater que si ce racisme existe toujours du point de vue individuel (même si ça peut concerner beaucoup d’individus), il a perdu son caractère étatique et son caractère systémique. En revanche, l’islamophobie dont on parle beaucoup en ce moment comporte ces caractères étatiques et systémiques, qui d’une part sont scandaleux et qui d’autre part rendent nécessaire une critique au niveau politique au delà du niveau individuel. Ce n’est donc pas un jugement de valeur, mais un constat qu’il s’agit de sphères différentes...

      Dror

  • Lettre ouverte à un ex-ami
    (Traduit de l’hébreu par Michel Bilis)
    http://blogs.mediapart.fr/edition/les-invites-de-mediapart/article/290915/lettre-ouverte-un-ex-ami

    L’historien israélien Shlomo Sand répond à la tribune de Pierre-André Taguieff publiée dans Le Monde, à propos de l’antisémitisme en France. « De mon point de vue, la principale caractéristique de la judéophobie parmi les groupes marginaux de banlieues est l’identification dangereusement erronée entre : sionisme, Israël et juifs. Or, c’est précisément ce que font, sans relâche et sans distinction, les dirigeants d’Israël, le CRIF…. et toi. »

    • Après, je trouve dommage qu’un spécialiste comme Sclomo Sand utilise indifféremment les vocables « antisémitisme » et « judéophobie », alors qu’ils recouvrent précisément deux notions différentes, bien que connexes.
      Par contre, il a 100% raison pour ce qui est de la confusion entre les Juifs et Israël (et même entre le gouvernement et le peuple) et le problème de la politique d’apartheid de l’État d’Israël.
      Pareil pour l’effet substitutif entre antisémitisme et islamophobie, même s’il faut être attentif au fait que l’islamophobie tente d’être acceptable en prétendant rejeter des principes religieux antirépublicains, alors qu’en fait, c’est un faux nez pas bien fixé pour planquer un authentique racisme anti-arabes. Il suffit de rappeler à certains « laïcards new generation » que les majorités musulmanes dans le monde sont indiennes et asiatiques pour les voir faire des gueules de merlans frits. Ils s’en branlent de la réalité complexe de la religion musulmane et de son état géopolitique, ce qui les intéresse, c’est de pouvoir « légitimement » casser du « bougnoule », tout comme avant, bien ignorants de ce que peut être la réalité du monde juif (entre pratiquants et non croyants, sionistes et antisionistes, ashkénazes ou sépharades, etc.), ils pouvaient accuser le fameux « complot juif ».

      L’antisémitisme franchement assumé n’est plus acceptable. Il est même spécifiquement condamné par la loi. On pourrait penser le problème réglé, mais comme toutes les créatures de l’ombre, il continue d’avancer… masqué.
       
      L’une des formes d’antisémitisme masqué qui a le plus le vent en poupe actuellement, c’est l’antisionisme. Bien sûr, il ne s’agit pas de dire que tous les antisionistes sont des antisémites retors, mais la critique de la politique et de l’existence de l’État d’Israël permet de ramener sur la place publique des discours franchement antisémites.
       
      Cette situation est d’autant plus complexe que le radicalisme et le repli communautaire prospèrent dans une société mondiale profondément anomique. En l’absence de perspectives d’avenir, de projets de société progressistes et non excluants, comme toujours, les populations retrouvent leur cohésion en stigmatisant l’autre, le différent, l’ennemi intérieur et extérieur.
       
      Pour ce qui est de l’ennemi intérieur et du complot international, force est d’avouer que depuis le 11 septembre 2001, les Juifs ont largement laissé la place aux Arabes musulmans et l’antisémitisme a été largement éclipsé par l’islamophobie ordinaire qui s’étale complaisamment à la une des journaux, dans les diners en ville, dans les discours et les actes politiques, avec la même ferveur tranquille que l’antisémitisme de l’entre-deux-guerres. Qu’importe le bouc émissaire, du moment que les effets d’une crise économique majeure peuvent être imputés à une population donnée et facile à stigmatiser et à rendre coupable de tous les maux.

      http://www.amazon.fr/dp/295357011X

    • Je crois que les différences principales entre l’antisémitisme d’hier et celui d’aujourd’hui, ou entre l’antisémitisme d’aujourd’hui et l’islamophobie ou la romophobie d’aujourd’hui, résident d’une part dans les sphères où elles se développent, et d’autre part dans les conséquences qu’elles impliquent :

      1) l’antisémitisme d’hier était un antisémitisme d’Etat, porté, soutenu, défendu, argumenté par l’Etat qui votait des lois spéciales pour cette population, et cet antisémitisme jouait un rôle dans sa politique intérieure comme dans ses affaires extérieure. Ce n’est plus le cas aujourd’hui, mais c’est, dans une certaine mesure, un peu le cas de l’islamophobie et de la romophobie.

      2) l’antisémitisme, comme tout racisme, a des conséquences dramatiques qui vont des insultes aux meurtres, et je n’insisterai pas sur le fait qu’on meurt beaucoup moins aujourd’hui qu’en 1940 du fait d’être juif, car même un mort est un mort de trop. A ces conséquences dramatiques, s’ajoutait un racisme systémique, un racisme qui faisait qu’un Juif était discriminé à l’immigration, à l’embauche, à l’obtention d’un logement, à l’éducation, à la représentation politique, à l’accès à tout un tas de services. Encore une fois, on peut se réjouir que ces discriminations là n’existent quasiment plus en France aujourd’hui, mais on constate néanmoins qu’elles frappent d’autres populations, et en particulier les Noirs, les Arabes, les Musulmans etc.

      Donc l’idée n’est pas à mon avis de nier l’existence ou l’importance de l’antisémitisme, mais de constater que si ce racisme existe toujours du point de vue individuel (même si ça peut concerner beaucoup d’individus), il a perdu son caractère étatique et son caractère systémique. En revanche, l’islamophobie dont on parle beaucoup en ce moment comporte ces caractères étatiques et systémiques, qui d’une part sont scandaleux et qui d’autre part rendent nécessaire une critique au niveau politique au delà du niveau individuel. Ce n’est donc pas un jugement de valeur, mais un constat qu’il s’agit de sphères différentes...

      Dror

  • Shlomo Sand to secular Jews: I’m not Jewish and neither are you - Books Israel News | Haaretz

    http://www.haaretz.com/life/books/.premium-1.626312

    Shlomo Sand to secular Jews: I’m not Jewish and neither are you
    In his new book, the controversial historian challenges secular and anti-Zionist Jews to define their identity.

    #shlomo_sand for ever

    • Missing in Action After the Storm Over the « Invention of the Jewish People »
      Whatever Happened to Shlomo Sand ?
      by PAUL ATWOOD
      http://www.counterpunch.org/2014/02/14/whatever-happened-to-shlomo-sand

      Since publication (of The Invention of the Jewish People ) Sand appears to have gone underground. I, at least, have tried to find an address whereby to contact him but have been unable to do so and this causes me to wonder whether the extremely hostile response he has engendered has forced him to bunker down.

      En Allemagne nous sommes confrontés à la diffamation systématique de tout et chacun défendant des thèses qui ressemblent seulement de loin à celles de Sand : Tu parles sur un ton un peu engagé en faveur des droit humains pour les palestiniens, tu es journaliste, ta carrière est finie. Tu es un invité étranger à une discussion publique, on annule la réservation de la salle sur intervention d’un politicien haut placé du parti ... (mettez ici le nom du parti qui vous convient, le résultat sera le même).

      Bref critiquer sérieusement Israel en Allemagne équivaut à se situer hors du context politique et journalistique officiel. Ton audience se limite désormais aux quelques radicaux et libre-penseurs convaincus du bien fondé de tes arguments.

      C’est malheureux pour les Allemands qui par manque de connaissances en langues étrangères ne lisent que des publications en allemand, c’est malheureux pour la culture politique en Allemagne où les idées discutées en public se développent dans un sens rétrograde depuis l’éradication de la concurrence idéologique par la RDA, depuis la récupération du mouvement populaire à l’Est par la droite et depuis les purges chez les verts il y a vingt ans environ.

      Heureusement chez nous les dissidents critiques à la ligne officielle ne sont pas encore obligés de choisir la clandestinité pour se protéger contre les atteintes à leur intégrité physique.

      #allemagne #israel #dissidence

  • Israël a-t-il perdu la guerre ? Entretien avec l’historien israélien Shlomo Sand - Idées - Télérama.fr

    http://www.telerama.fr/idees/israel-a-t-il-perdu-la-guerre-entretien-avec-l-historien-israelien-shlomo-s

    Shlomo Sand vraiment génial ici.

    Parce que cette guerre était pour vous non défensive ? Des roquettes tombaient sur les villes israéliennes...

    Bien sûr, il n’est pas normal que des roquettes tombent sur Israël. Mais est-il plus normal qu’Israël n’ait toujours pas décidé quelles étaient ses frontières ? Cet Etat qui ne supporte pas les roquettes est aussi un Etat qui ne veut pas renoncer aux territoires conquis en 1967. Il a refusé l’offre de la Ligue arabe en 2002 d’une pleine reconnaissance d’Israël dans les frontières d’avant 1967.

    Mais le Hamas, lui, ne reconnaît pas Israël.

    Le Hamas, ce mouvement bête, pas diplomate, avait proposé une « oudna », une trêve de longue durée à Gaza et en Cisjordanie. Israël a refusé parce qu’il veut continuer de tuer les militants du Hamas en Cisjordanie, soit une quinzaine en octobre-novembre après des mois de calme. Israël a donc eu sa part de responsabilité dans la reprise des tirs de roquettes. Au lieu de renforcer le courant modéré du Hamas, Israël pousse les Palestiniens au désespoir. Nous avons ghettoïsé une population entière et refusons de lui accorder sa souveraineté depuis quarante-deux ans. Comme je suis indulgent envers Israël, je dirai seulement depuis vingt ans, 1988, date à laquelle Arafat et l’Autorité palestinienne ont reconnu l’Etat d’Israël, sans rien avoir gagné en échange.

    #israël #gaza #shlomo_sand mon héros

    • Le grand rabbin de France, Gilles Bernheim, dit pourtant qu’Israël ne doit pas « courir au suicide au nom des bons sentiments ».

      Mais de quoi parle-t-on ? Qu’est-ce qui menace notre existence ? Nous avons le meilleur armement et le soutien de la première puissance mondiale. Le monde arabe nous propose une paix globale sur les frontières de 1967. La dernière guerre qui a menacé l’existence d’Israël remonte à trente-cinq ans ! Est-ce qu’il ne comprend pas ça, ce grand rabbin ?

    • Shlomo Sand :

      Maintenant, ce qui me choque plus que jamais, c’est que cet Etat que j’ai servi comme soldat durant deux guerres, et qui se définit depuis sa Déclaration d’indépendance en 1948 comme l’Etat de tous les juifs, appartienne davantage à Bernard-Henri Lévy qu’à mes amis universitaires qui vivent ici, payent leurs impôts ici, mais sont d’origine arabe. Qu’est-ce que ça veut dire être sioniste quand on vit en France, qu’on ne veut pas vivre sous l’autorité juive, et qu’on s’identifie au pire de la politique des dirigeants d’Israël ? Ça veut dire contribuer à la montée de l’antisémitisme.

      Que dire de plus...

    • Il est très important de bien cadrer le sujet : si l’"État juif" n’est pas envisageable (et il n’est sans aucun doute pas envisageable) sans créer de facto des bantoustans, certains de luxe, d’autres sous perfusion minimum, alors le respect des droits humains des Palestiniens constitue bel et bien une menace existentielle pour Israël.

    • Nightmare in #Gaza
      http://www.truth-out.org/opinion/item/25343-noam-chomsky-%7C-nightmare-in-gaza

      Amid all the horrors unfolding in the latest Israeli offensive in Gaza, Israel’s goal is simple: quiet-for-quiet, a return to the norm.

      For the West Bank, the norm is that Israel continues its illegal construction of settlements and infrastructure so that it can integrate into Israel whatever might be of value, meanwhile consigning Palestinians to unviable cantons and subjecting them to repression and violence.

      For Gaza, the norm is a miserable existence under a cruel and destructive siege that Israel administers to permit bare survival but nothing more.

      #cauchemar érigé en #norme.

  • Shlomo Sand sur France Inter

    Professeur d’histoire contemporaine à l’université de Tel Aviv, Shlomo Sand est l’auteur d’un livre détonnant qui remet en cause la politique identitaire de son pays, Israël.
    L’auteur y remet en question l’origine du peuple juif et démontre comment celui-ci fut inventé sous la plume d’historiens juifs du XIXe siècle.

    http://www.dailymotion.com/video/x9lb5w

    http://www.dailymotion.com/video/x9lbab

    #Shlomo_Sand, #Israël