• Les élèves français doués pour résoudre les problèmes… non scolaires (LeMonde.fr)
    http://campus.lemonde.fr/societe/article/2014/04/01/les-eleves-francais-doues-pour-resoudre-les-problemes-non-scolaires_4

    La résolution de problème n’est pas une discipline scolaire. Elle ne fait appel à aucune connaissance spécifique en mathématiques ou sciences, mais requiert une réflexion et la mise en place de stratégies plus ou moins évoluées. Pour réussir, comme l’explique Mme Vayssettes, « les élèves doivent être ouverts à la nouveauté, accepter le doute et l’incertitude, et oser utiliser leur intuition pour s’orienter vers une solution ».
    […]
    Les résultats à cette épreuve sont moins corrélés à l’origine sociale que les scores en maths et en français.
    […]
    Difficile pour autant de conclure que l’école française serait moins inégalitaire qu’on ne le croyait puisque la résolution de problèmes n’est pas une discipline qui y est enseignée. […] c’est même dans cette direction qu’il faut chercher les raisons du succès à l’épreuve.

    « Les élèves ne se retrouvent pas face à une discipline estampillée scolaire. Ce qui leur évite les a priori et les angoisses qu’on observe sur les mathématiques », observe [la directrice de la DEPP].

    Pour la directrice de la DEPP, l’autre facteur désinhibant reste le fait que cette épreuve se déroule sur écran. […]

    Ce bon classement serait donc moins celui de l’école française que celui de la capacité qu’a la jeunesse du pays à acquérir des compétences essentielles à la vie économique, en dehors de l’école…

    #éducation #évaluation #situations_problème #OCDE #PISA

  • Les tâches complexes : le plein de ressources ! (Le Web Pédagogique)
    http://lewebpedagogique.com/blog/taches-complexes-ressources

    Confronter à une situation-problème, l’élève doit relever un défi : au cours de la séance, l’élève essaye, se trompe, confronte sa vision avec les camarades de son groupe et finalise son travail par une production écrite ou orale. Pour y arriver, il faudra mobiliser “des ressources internes (culture, capacités, connaissances, vécu…) et externes (aides méthodologiques, protocoles, fiches techniques, ressources documentaires…)

    […]

    L’enseignant peut se trouver déstabilisé en constatant que les élèves n’utilisent pas les règles, formules, connaissance, etc. pourtant apprises il y a peu de temps, et ce même quand il s’agit d’élèves qui réussissaient bien les exercices d’application. Pourtant, c’est tout à fait normal ! Lorsqu’ils doivent résoudre une tâche complexe, les élèves sont facilement en surcharge cognitive. Ils reviennent spontanément à des procédures « sûres », « simples », « faciles » pour eux. Ce n’est que dans un deuxième temps, et parfois seulement grâce au guidage proposé par l’enseignant, qu’ils mobilisent des procédures plus complexes, des connaissances plus récemment acquises.

    Voir aussi :

    Situations/tâches complexes (Ac. Rennes)
    http://www.ia29.ac-rennes.fr/jahia/Jahia/site/ia29/Accueil/pedagogie-formation/socle-commun/pid/20256

    La tâche complexe est une tâche mobilisant des ressources internes (culture, capacités, connaissances, vécu...) et externes (aides méthodologiques, protocoles, fiches techniques, ressources documentaires...).
    Confronter les élèves à des tâches complexes permet de :
    – les former à gérer des situations concrètes, nouvelles de la vie réelle en mobilisant des connaissances, des capacités, des attitudes c’est-à-dire à exprimer de véritables compétences dans des situations nouvelles.
    – faire acquérir à chacun les mêmes connaissances, les mêmes méthodes mais en tenant compte des différences entre individus.
    – laisser à chacun le choix des procédures de base présentes dans le répertoire de ses ressources et de leur combinaison selon sa propre démarche intellectuelle.
    – les motiver tout en leur donnant le goût des sciences.

    Situations-problèmes (Le site francophone des situations-problèmes)
    http://situationsproblemes.com/francais/?page_id=278

    Les TaCos de Thucydide
    http://tacohgec.wordpress.com/2012/03/01/un-peu-de-theorie-pourquoi-enseigner-par-taches-complexes

    En effet, quand on travaille par tâche complexe, on suit le processus suivant :
    1. Proposition de la tâche complexe. Les élèves tentent de la résoudre sans aide de l’enseignant. Celui-ci observe (l’action des élèves et les productions) et repère ce qui fait obstacle.
    2. Proposition d’aides, de guidage, apport ou réactivation de connaissances pour résoudre la tâche complexe… autrement dit, on en arrive automatiquement à la différenciation, puisque certains élèves ont résolu la tâche sans aide, d’autres ont besoin d’aide, mais pas tous de la même aide…
    3. Proposition d’au moins une tâche complexe semblable ou légèrement différente pour que les élèves puissent réinvestir les procédures découvertes.

    Travailler par tâches complexes permet en outre de résoudre le problème souvent posé par les élèves les plus avancés – ceux qui sont trop rapides, ceux qui ont toujours tout juste, ceux qui s’ennuient en classe. En effet, ils seront motivés par la situation inédite en classe, par le besoin de chercher une procédure qui n’a pas été apprise d’avance. Si le travail se fait en équipe, ils seront moteurs.

    #éducation #pédagogie #tâches_complexes #situations_problèmes #cycle3 #collège