#stylistique

  • Le style académique dans les études littéraires – Contagions
    http://contagions.hypotheses.org/927

    Il y a quelques jours, je lisais le billet d’Antoine Tilloy sur la « vulgarisation en physique en France ». À partir de l’affaire Klein, Tilloy y revient sur les maux dont la vulgarisation française serait affligée. Je recommande la lecture de ce texte fort intéressant, avec lequel j’ai toutefois un certain nombre de points de désaccord. Quoi qu’il en soit, j’ai été intéressé en particulier par les remarques de Tilloy sur le style « littéraire », pour reprendre son terme, de certains vulgarisateurs, un style qui nuirait à la clarté et même à l’honnêteté de la démarche. La réflexion est intéressante et elle me parait mettre en évidence un problème qui, d’une part, ne touche pas que la vulgarisation et, d’autre part, ne touche pas que les sciences scientifiquement scientifiques. La question du style du chercheur en études littéraires est, en France en tout cas, un problème informulé mais majeur, sur lequel je propose de revenir ici en quelques lignes.

    #stylistique #étude_littéraire #réflexivité

  • Dans la série Cinéastes de notre temps « Pasolini l’enragé » (1966)
    de Jean-André Fieschi

    http://www.youtube.com/watch?v=1ldHF9dBjsI

    http://fr.wikipedia.org/wiki/Pasolini_l'enragé

    Pasolini s’introduit en présentant le #cinéma sous deux aspects : #linguistique et #stylistique. Linguistique, car pour le #cinéaste, le cinéma est un #langage, un moyen d’exprimer sa #rage dans une autre langue que celle qui procède de sa nationalité. Le #discours déforme quand le cinéma est « la reproduction du langage naturel de la réalité ». À ce degré, l’expérience suffit. Pour le second aspect, stylistique, il s’agit de maîtriser la technique et la connaissance cinématographique. Un problème qu’il contournera pour son tout premier film, #Accatone, en simplifiant la narration (des gros plans, peu de #mouvements de #caméra, etc.).
    L’entretien permet au réalisateur qui a déjà réalisé huit #films d’appeler à lui ses #théories #cinématographiques. Ainsi, il ne nie pas son lien de parenté avec le néoréalisme italien mais s’en distingue dans le message et dans le style. Pasolini oriente ses films vers ce qu’il appelle le « #sous-prolétariat ». Cette #catégorie #sociale, selon lui, se différencie du #prolétariat #marxiste en ce qu’elle n’est accrochée à aucune #industrie. Cette #population végète dans la #misère en #banlieue de #villes sans moyens de #production. Il l’oppose à une petite #bourgeoisie, particulière à l’#Italie, dont il est issu et contre laquelle il se dresse. Quand le #néoréalisme contient dans une description furieuse de la réalité, un message d’espoir qui est celui d’une révolution culturelle en attente au sortir de la guerre, Pasolini, qui arrive vingt ans après, crie son désespoir et son amour pour le sous-prolétariat - qu’il sacralise dans la forme par des gros-plans.
    Le #documentaire dresse un portrait d’un #poète et #philosophe du #cinéma ; la sagacité du cinéaste ira même s’exercer à s’interroger sur le #portait qui est en train de se dessiner de lui. Il se conclut par un résumé de #Théorème, son prochain film alors en tournage.

    #Pier-Paolo_Pasolini #Critique #Théorie #Histoire #Politique #Religion #Vidéo