• #Productivisme et destruction de l’#environnement : #FNSEA et #gouvernement marchent sur la tête

    Répondre à la #détresse des #agriculteurs et agricultrices est compatible avec le respect de l’environnement et de la #santé_publique, expliquent, dans cette tribune à « l’Obs », les Scientifiques en rébellion, à condition de rejeter les mesures productivistes et rétrogrades du duo FNSEA-gouvernement.

    La #crise de l’agriculture brasse croyances, savoirs, opinions, émotions. Elle ne peut laisser quiconque insensible tant elle renvoie à l’un de nos #besoins_fondamentaux – se nourrir – et témoigne du #désarroi profond d’une partie de nos concitoyen·nes qui travaillent pour satisfaire ce besoin. Reconnaître la #souffrance et le désarroi du #monde_agricole n’empêche pas d’examiner les faits et de tenter de démêler les #responsabilités dans la situation actuelle. Une partie de son #traitement_médiatique tend à faire croire que les agriculteurs et agricultrices parleraient d’une seule voix, celle du président agro-businessman de la FNSEA #Arnaud_Rousseau. Ce directeur de multinationale, administrateur de holding, partage-t-il vraiment la vie de celles et ceux qui ne parviennent plus à gagner la leur par le travail de la terre ? Est-ce que les agriculteur·ices formeraient un corps uniforme, qui valoriserait le productivisme au mépris des #enjeux_environnementaux qu’ils et elles ne comprendraient soi-disant pas ? Tout cela est difficile à croire.

    Ce que la science documente et analyse invariablement, en complément des savoirs et des observations de nombre d’agriculteur·ices, c’est que le #modèle_agricole industriel et productiviste conduit à une #catastrophe sociale et environnementale. Que ce modèle concurrence dangereusement les #alternatives écologiquement et socialement viables. Que cette agriculture ne s’adaptera pas indéfiniment à un environnement profondément dégradé. Qu’elle ne s’adaptera pas à un #réchauffement_climatique de +4 °C pour la France et une ressource en #eau fortement diminuée, pas plus qu’à une disparition des #insectes_pollinisateurs.

    Actuellement, comme le rappelle le Haut Conseil pour le Climat (HCC), l’agriculture représente le deuxième secteur d’émissions de #gaz_à_effet_de_serre, avec 18 % du total français, derrière les transports. La moitié de ces émissions agricoles (en équivalent CO2) provient de l’#élevage_bovin à cause du #méthane produit par leur digestion, 14 % des #engrais_minéraux qui libèrent du #protoxyde_d’azote et 13 % de l’ensemble des #moteurs, #engins et #chaudières_agricoles. Le HCC rappelle aussi que la France s’est engagée lors de la COP26 à baisser de 30 % ses émissions de méthane d’ici à 2030, pour limiter le réchauffement climatique. L’agriculture, bien que répondant à un besoin fondamental, doit aussi revoir son modèle dominant pour répondre aux enjeux climatiques. De ce point de vue, ce qu’indique la science, c’est que, si l’on souhaite faire notre part dans le respect de l’accord de Paris, la consommation de #viande et de #produits_laitiers doit diminuer en France. Mais la solidarité avec nos agriculteur.ices ainsi que l’objectif légitime de souveraineté et #résilience_alimentaire nous indiquent que ce sont les importations et les élevages intensifs de ruminants qui devraient diminuer en premier.

    Côté #biodiversité, la littérature scientifique montre que l’usage des #pesticides est la deuxième cause de l’effondrement des populations d’#insectes, qui atteint 80 % dans certaines régions françaises. Les #oiseaux sont en déclin global de 25 % en quarante ans, mais ce chiffre bondit à 60 % en milieux agricoles intensifs : le printemps est devenu particulièrement silencieux dans certains champs…

    D’autres voies sont possibles

    Le paradoxe est que ces bouleversements environnementaux menacent particulièrement les agriculteur·ices, pour au moins trois raisons bien identifiées. Tout d’abord environnementale, à cause du manque d’eau, de la dégradation des sols, des événements météorologiques extrêmes (incendies ou grêles), ou du déclin des insectes pollinisateurs, qui se traduisent par une baisse de production. Sanitaires, ensuite : par leur exposition aux #produits_phytosanitaires, ils et elles ont plus de risque de développer des #cancers (myélome multiple, lymphome) et des #maladies_dégénératives. Financière enfin, avec l’interminable fuite en avant du #surendettement, provoqué par la nécessité d’actualiser un équipement toujours plus performant et d’acheter des #intrants pour pallier les baisses de production engendrées par la dégradation environnementale.

    Depuis des décennies, les #traités_de_libre-échange et la compétition intra-européenne ont privé la grande majorité des agriculteur·ices de leur #autonomie, dans un cercle vicieux aux répercussions sociales tragiques pouvant mener au #suicide. Si la FNSEA, les #JA, ou la #Coordination_rurale réclament une forme de #protectionnisme_agricole, d’autres de leurs revendications portent en revanche sur une baisse des #contraintes_environnementales et sanitaires qui font porter le risque de la poursuite d’un modèle délétère sur le long terme. Ce sont justement ces revendications que le gouvernement a satisfaites avec, en particulier, la « suspension » du #plan_Ecophyto, accueilli par un satisfecit de ces trois organisations syndicales rappelant immédiatement « leurs » agriculteurs à la ferme. Seule la #Confédération_paysanne refuse ce compromis construit au détriment de l’#écologie.

    Pourtant, des pratiques et des modèles alternatifs existent, réduisant significativement les émissions de gaz à effet de serre et préservant la biodiversité ; ils sont déjà mis en œuvre par des agriculteur·ices qui prouvent chaque jour que d’autres voies sont possibles. Mais ces alternatives ont besoin d’une réorientation des #politiques_publiques (qui contribuent aujourd’hui pour 80 % au #revenu_agricole). Des propositions cohérentes de politiques publiques répondant à des enjeux clés (#rémunération digne des agriculteur·ices non soumis aux trusts’de la grande distribution, souveraineté alimentaire, considérations climatiques et protection de la biodiversité) existent, comme les propositions relevant de l’#agroécologie, qu’elles émanent du Haut Conseil pour le Climat, de la fédération associative Pour une autre PAC, de l’IDDRI, ou encore de la prospective INRAE de 2023 : baisse de l’#élevage_industriel et du cheptel notamment bovin avec soutien à l’#élevage_extensif à l’herbe, généralisation des pratiques agro-écologiques et biologiques basées sur la valorisation de la biodiversité (cultures associées, #agro-foresterie, restauration des #haies favorisant la maîtrise des bio-agresseurs) et arrêt des #pesticides_chimiques_de_synthèse. Ces changements de pratiques doivent être accompagnés de mesures économiques et politiques permettant d’assurer le #revenu des agriculteur·ices, leur #accès_à_la_terre et leur #formation, en cohérence avec ce que proposent des syndicats, des associations ou des réseaux (Confédération paysanne, Atelier paysan, Terre de liens, Fédérations nationale et régionales d’Agriculture biologique, Réseau salariat, …).

    Nous savons donc que les politiques qui maintiennent le #modèle_agro-industriel sous perfusion ne font qu’empirer les choses et qu’une réorientation complète est nécessaire et possible pour la #survie, la #dignité, la #santé et l’#emploi des agriculteur·ices. Nombre d’enquêtes sociologiques indiquent qu’une bonne partie d’entre elles et eux le savent très bien, et que leur détresse témoigne aussi de ce #conflit_interne entre le modèle productiviste qui les emprisonne et la nécessité de préserver l’environnement.

    Une #convention_citoyenne

    Si le gouvernement convient que « les premières victimes du dérèglement climatique sont les agriculteurs », les mesures prises démontrent que la priorité gouvernementale est de sanctuariser le modèle agro-industriel. La remise en cause du plan Ecophyto, et la reprise en main de l’#Anses notamment, sont en totale contradiction avec l’urgence de s’attaquer à la dégradation environnementale couplée à celle des #conditions_de_vie et de travail des agriculteur·ices. Nous appelons les citoyen·nes et les agriculteur·rices à soutenir les changements de politique qui iraient réellement dans l’intérêt général, du climat, de la biodiversité. Nous rappelons que le sujet de l’agriculture et de l’#alimentation est d’une redoutable complexité, et qu’identifier les mesures les plus pertinentes devrait être réalisé collectivement et démocratiquement. Ces mesures devraient privilégier l’intérêt général et à long-terme, par exemple dans le cadre de conventions citoyennes dont les conclusions seraient réellement traduites dans la législation, a contrario a contrario de la précédente convention citoyenne pour le climat.

    https://www.nouvelobs.com/opinions/20240203.OBS84041/tribune-productivisme-et-destruction-de-l-environnement-fnsea-et-gouverne
    #tribune #scientifiques_en_rébellion #agriculture #souveraineté_alimentaire #industrie_agro-alimentaire

  • Le #capitalisme, ou l’humanité précipitée dans l’abîme.

    La Banque mondiale s’alarme de la dégradation de la conjoncture internationale et voit la #croissance mondiale ralentir à 2,1 % cette année.

    L’économiste en chef de la Banque mondiale est on ne peut plus explicite. Pour #Indermit_Gill, « l’économie mondiale est dans une position précaire ». La hausse généralisée des taux d’intérêt dans la foulée des resserrements monétaires de la Réserve fédérale américaine en est l’une des causes.

    Hormis dans les pays de l’Asie de l’Est et du Sud, la croissance ne sera pas assez forte pour éliminer la pauvreté et lutter contre les effets du #changement_climatique, avance la Banque mondiale

    .
    Comme si la croissance des profits de la classe capitaliste avait déjà servi à “éliminer la pauvreté et lutter contre les effets du changement climatique”…

    Aujourd’hui, les taux d’intérêt élevés ne freinent pas seulement la croissance des pays en développement, mais également l’investissement.

    Or les besoins de financement pour atteindre les objectifs de développement durable sont bien plus importants que même les projections les plus optimistes d’investissement privé, s’alarme la Banque.

    Pour ses nouvelles prévisions, l’institution multilatérale prévoit en effet un net ralentissement. La croissance mondiale devrait s’établir à seulement 2,1 % cette année contre 3,1 % en 2022.

    Bref, si vous attendez encore du système capitaliste des solutions contre le #réchauffement_climatique, c’est mort. Vous entendrez encore beaucoup de discours volontaristes, vous verrez encore des tas d’experts et de politiciens en conférence pour nous baratiner sur la #transition_écologique, mais sachez-le : cela ira de pire en pire, et bien pire que tout ce qu’on peut imaginer.

    Soit on carbonise le capitalisme, soit c’est lui qui nous incinèrera vivants.

    Récession étendue

    Il n’y a guère que la Chine dont le produit intérieur brut (PIB) devrait croître de 5,6 % cette année après 3 % l’an dernier qui voit un net rebond de son activité. Les Etats-Unis enregistreraient un maigre 1,1 % tandis que la zone euro parvient à peine à afficher une croissance de 0,4 %.

    Une solution pour Biden et sa classe sociale : une Troisième guerre mondiale.

    Pour les pays émergents, les déceptions sont à venir. Même l’Inde va ralentir avec une croissance de 6,3 % cette année après 7,2 % en 2022. L’Argentine (-2 %) comme la Russie (-0,2 %) seront en récession et le Brésil ne verra qu’une progression de 1,2 % de son PIB. « L’optimisme qui s’est manifesté avec la fin du confinement en Chine plus tôt cette année s’est avéré éphémère. Dans les pays émergents et en développement, en excluant la Chine, une récession prononcée est en cours. La croissance devrait ralentir à 2,9 % en 2023, contre 4,1 % en 2022 », avance Indermit Gill en préambule du rapport de la Banque.

    Pour cette dernière, jusqu’à présent, la plupart des pays émergents et en développement n’avaient subi que « des dommages limités » dus aux récentes turbulences bancaires dans les pays industrialisés (faillites bancaires aux Etats-Unis, chute de Credit Suisse). Mais « ils naviguent maintenant dans des eaux dangereuses ». La succession des crises depuis plusieurs années (pandémie de Covid-19, invasion russe de l’Ukraine, #hausse_des_taux_d'intérêt) a généré « des revers durables au développement des #pays_émergents et en développement. Cela persistera dans un avenir prévisible », écrit la Banque. Cette dernière observe en particulier une hausse des rendements payés par ces pays. Pis, environ un quart de ces pays ont perdu l’accès aux marchés obligataires internationaux.

    Le surendettement inquiète

    « D e nombreuses économies en #développement ont du mal à faire face à une faible croissance, à une #inflation constamment élevée et à des niveaux d’#endettement record », souligne Ayhan Kose, économiste en chef adjoint de la Banque mondiale.

    Pour les pays les plus fragiles, la situation est désespérée. La hausse des taux d’intérêt a détérioré leur situation budgétaire au cours de la dernière décennie. La dette publique s’y élève désormais en moyenne à environ 70 % du PIB. Les paiements d’intérêts engloutissent une part croissante des maigres recettes publiques. La #Banque_mondiale recense ainsi 14 pays en situation de surendettement ou présentant un risque élevé de #surendettement.

    (Les Échos)

  • Dette publique : l’autre crise qui menace | Le Journal Lutte Ouvrière
    https://journal.lutte-ouvriere.org/2023/04/19/dette-publique-lautre-crise-qui-menace_622602.html

    Le ministre de l’économie, Bruno Le Maire, a déclaré mardi 18 avril qu’il allait « accélérer le rythme du #désendettement de la France ».

    En d’autres termes, il a annoncé que pour rembourser les créanciers de l’État, à savoir la haute finance, il va faire payer la population, soit en augmentant les impôts, soit en taillant dans les budgets des services publics… et sûrement les deux.

    La #dette de l’État français dépasse les 3 000 milliards d’euros. L’an dernier, pour boucler son #budget, l’État a dû emprunter 200 milliards. D’un côté, l’État emprunte de l’argent aux banques et aux fonds d’investissement privés à qui il verse des intérêts et, de l’autre, l’essentiel de cet argent sert à financer tous les allègements d’impôts et autres facilités octroyées aux grandes entreprises. Ce tour de passe-passe est un des principaux moyens d’enrichissement de la classe capitaliste.

    Mais, depuis un an, les banques centrales qui gèrent l’émission de la monnaie, comme la #BCE pour l’euro, ont régulièrement remonté leurs #taux_d’intérêt, ce qui a entraîné une hausse des taux auxquels l’État français emprunte. Ceux-ci sont passés en quelques mois de presque 0 % à plus de 3 %. Alors que la #dette_publique était plus ou moins stable ces dernières années, elle s’est donc remise à augmenter, ainsi que les remboursements de l’État à ses créanciers.

    Le gouvernement, qui doit veiller à la ­#solvabilité de l’État français pour le compte de la bourgeoisie, craint un emballement de la dette. Celle-ci se creusant, des spéculateurs peuvent en profiter pour faire monter les taux d’intérêt auxquels devra emprunter l’#État_français.

    Il y a quelques années, la Grèce avait connu une telle spirale du surendettement. Les taux d’intérêt avaient monté jusqu’à dépasser les 20 %, au point qu’en 2015 l’État grec fut complètement étranglé. Les institutions européennes étaient intervenues pour empêcher que cette crise grecque se propage à d’autres États européens et fasse s’effondrer l’euro. Elles ont alors joué le rôle d’huissiers auprès de l’État grec pour le compte des spéculateurs, en imposant à la population une #austérité catastrophique : le #chômage et la misère ont explosé, les services publics se sont effondrés, les hôpitaux n’ayant plus les moyens de soigner leurs malades.

    La #Grèce est un État bien plus pauvre que la France mais, à l’époque, les spéculateurs avaient aussi ciblé l’État italien, pourtant bien plus riche, et il s’en est fallu de peu que celui-ci ne soit entraîné dans la même spirale. En réalité, tous les États sont endettés jusqu’au cou et aucun n’est à l’abri du #surendettement. Pour ne pas être la première cible des spéculateurs, chaque gouvernement fait payer sa population afin d’accélérer le désendettement, comme dit Bruno Le Maire. Mais, évidemment, aucun ne fera payer la classe capitaliste, à qui profite cette #spéculation sur la dette des États.

    #lutte_de_classe

  • 5 semaines de soulèvement des #giletsjaunes et je ne vois ce mot quasi nulle part : Le #SURENDETTEMENT, un fléau social qui profite d’abord aux banques et aux organismes de crédit

    Même s’il n’y a pas un profil de surendetté, la situation récurrente est celle d’un employé ou d’un ouvrier, gagnant un petit salaire, qui se sépare, tombe malade ou perd son emploi /.../

    Un témoignage poignant de Juliette, 65 ans, et une analyse de fond par Audrey Guiller pour #Bastamag : https://www.bastamag.net/Le-surendettement-un-fleau-social-qui-profite-d-abord-aux-banques-et-aux
    #detresse_financiere #systeme_bancaire #banque

  • Le cas de l’Islande : résister à la toute-puissance de la Finance

    Un petit peuple s’oppose aux institutions financières internationales, parvient à renverser l’asymétrie de la relation débiteurs / créanciers et à mettre en pièces la doxa de l’économie néo-libérale - leur chance, au contraire de la Grèce, aura été de ne pas faire partie de la zone euro - et de ne pas s’en être remis à « la gauche radicale ».

    http://www.xerficanal-economie.com/emission/Jean-Francois-Gayraud-Resister-a-la-toute-puissance-de-la-finan

    #non #résistance #Banque #finance #assurance #Dette #Finance #Banque #dérégulation #Islande #FMI #peuple #contre_insurrection #nationalisation_bancaire #surendettement #fiscalité #contrôle_des_changes #euro

  • Teasing : « La rue des allocs » : le bienvenue chez les #pauvres de M6 fait déjà polémique - L’Express
    http://www.lexpress.fr/actualite/medias/la-rue-des-allocs-le-bienvenue-chez-les-pauvres-de-m6-fait-deja-polemique_1

    Le 17 août, M6 diffusera La rue des allocs, un « docu-réalité » tourné dans le quartier de Saint-Leu à Amiens. Un reportage sur la pauvreté qui fait déjà bondir.
    Misérabilisme ou documentaire nécessaire sur la pauvreté ? La rue des allocs, nouveau format « docu-réalité » de M6 sera diffusé le 17 août prochain. 
    Pendant six mois, les équipes de tournage de la chaîne ont suivi certains habitants du quartier #ouvrier de Saint-Leu, à Amiens.

    #allocataires #RSA #Surendettement #travail_au_noir

  • Un couple de retraités surendetté se suicide
    https://www.francebleu.fr/infos/faits-divers-justice/uchacq-et-parentis-un-couple-de-retraites-se-suicide-apres-avoir-ete-expu

    Un couple de 73 et 69 ans a mis fin à ses jours le 30 décembre dernier à Uchacq-et-Parentis dans les Landes. Les septuagénaires se sont suicidés alors que leur maison venait d’être vendue aux enchères. Ils avaient caché leur #surendettement à tout le monde, y compris à leurs enfants.(...)

    Cet homme de 73 ans et son épouse de 69 ans étaient très bien insérés dans la commune. Elle était bénévole aux Restos du cœur, il était un membre actif de l’association des Paralysés de France pour laquelle il avait longtemps occupé le poste de responsable départemental. Son épouse, avec qui il s’était remarié plusieurs années auparavant, était une directrice d’école à la retraite. Le couple vivait depuis 8 ans à Uchacq-et-Parentis. Tous les ans, il participait au dîner des anciens. Toutes les semaines, l’épouse participait à la randonnée des retraités du village. Elle avait trois filles, il avait un fils mais personne dans leur famille ou dans le village ne savait qu’ils étaient endettés au point de se faire expulser de leur maison et de mettre fin à leurs jours dans la foulée.

    Ils avaient laissé une lettre à leurs proches mais beaucoup de questions demeurent et notamment le pourquoi de cette dette de 300 000 euros contractée auprès d’une banque. C’est d’ailleurs l’établissement bancaire, le créancier, qui a mis en vente la maison.

    #retraités #saisie #expulsion #suicide

  • CAF 13 : en finir avec un « traitement inhumain » - La Marseillaise
    http://www.lamarseillaise.fr/marseille/social/36265-titre-par-defaut

    Une centaine de personnes ont manifesté pour réclamer l’ouverture des accueils afin que les #allocataires soient écoutés et entendus. Elles réclament une présence humaine.
    Une centaine de personnes ont manifesté, ce mardi, pour exiger les réouvertures des accueils des #Caf dans le département. A l’appel du collectif anti-fermeture, regroupant onze organisations associatives, politiques et syndicales, dont la CGT #chômeurs et #précaires.

    « Caf fermées c’est la galère, allocataires en colère », ont-elles scandé tout le long du parcours de Bougainville à la Caf, chemin de Gibbes (14e). Arrivées à bon port, elles ont trouvé les grilles bien clôturées avec des policiers hautement barricadés. Les précaires, qui revendiquent simplement leurs droits, font manifestement peur à la direction de la Caisse d’allocations familiales. En situation de handicap, Aïcha manifeste avec son mari parce qu’elle n’y arrive plus. « J’ai déposé mon dossier d’#APL depuis 4 mois et toujours pas de réponse. On vit avec ma pension vieillesse de 790 euros et on paye 565 euros de loyer, plus la mutuelle et l’abonnement téléphonique, que nous reste-il pour vivre ? ».

    « Tous ensemble, on est plus forts »

    Christiane Martinez est venue par solidarité. « On a supprimé le #RSA à mes voisins qui ferraillent dur pour s’en sortir. Il faut rétablir leurs #droits. Quand on est tous ensemble on est plus forts ». Des salariés sont aussi présents dans le cortège, car si rien ne va plus à la Caf c’est parce que le service public est attaqué par les politiques d’#austérité imposées par les gouvernements successifs. Résultat : les économies coûtent cher et se font sur le dos des gens les plus précaires, ce sont 130 000 dossiers en souffrance, selon les militant(e)s cégétistes, avec 2 à 3 mois de délai de traitement. Les Caf font face à des dossiers de plus en plus compliqués, à une hausse du nombre d’allocataires liée à la crise ( lire ci-dessous ) et à une réduction du nombre d’agents.

    Bénédicte, avec son allocation adulte handicapée, en fait les frais. « La semaine dernière, j’ai attendu 5 heures sous la pluie à Malaval. Et quand je suis enfin arrivée au guichet, j’étais tellement épuisée que je n’arrivais plus à savoir ce dont j’avais besoin, j’ai même oublié de réclamer un papier très important, c’est inhumain comme traitement ! ».

    Files d’attente interminables, conditions d’accueil inhumaines pour les allocataires d’un côté, et de l’autre, des conditions de travail insoutenables pour les salariés. Tina ne sait plus comment faire pour assurer le quotidien de ses cinq garçons, interdite bancaire suite à un dossier de #surendettement, elle ne peut plus percevoir le RSA. Ils sont plusieurs à donner leur numéro d’allocataires pour que la délégation qui sera reçue fasse entendre chaque dossier.

    « On n’est pas des #fraudeurs »

    Un homme crie sa colère : « on me demande de rembourser le RSA parce que j’ai travaillé 4h par jour. Qu’ils arrêtent de nous traiter de fraudeurs et qu’ils aillent contrôler les vrais fraudeurs : les riches les évadés fiscaux ! Je suis honnête, je viens montrer un 2e contrat de travail en #CDD de 26h que je viens de signer. Je veux travailler, je ne veux pas vivre du RSA ». Karima Berriche, candidate FdG dans le canton XVI, est révoltée par « un service public qui exclut les gens, c’est le monde à l’envers ! Sa priorité, c’est d’être ouvert à tous les publics, particulièrement aux plus fragiles ». Les manifestant(e) s veulent tout simplement une présence humaine aux guichets pour être écoutés et entendus. Et ne plus avoir affaire à un numéro de téléphone qui coûte la peau des fesses et encore quand on a la chance que quelqu’un réponde à l’autre bout du fil.

    Suite à la #mobilisation, l’administrateur de la Caf s’engage à interpeller la Cnaf sur la situation marseillaise. Les manifestant(e) s entendent poursuivre l’action pour un service public de qualité.

    Piedad Belmonte

    • CAF Gironde, suppression des trois-quart de l’accueils

      http://www.lutte-ouvriere.org/en-regions/aquitaine/breves/article/la-scandaleuse-suppression-des

      L’accueil du siège de la Caf de la Gironde dans le quartier du Lac à Bordeaux recevait 800 personnes par jour, avec des pointes jusqu’à 1300 certaines journées. Désormais, l’#accueil est #réduit à 250. On n’est plus reçu que sur rendez-vous, pris uniquement par téléphone ou par internet. On n’attend plus dans le hall, on attend chez soi. Au moins 48 h.
      Le même dispositif est appliqué sur le site de Lormont depuis quelques semaines. A la fin du mois de mars 2015, les nouvelles normes d’accueil seront mises en place à Langon, Libourne, et Bordeaux St Pierre. D’ici la fin de l’année 2015, les autres sites vont suivre : Talence, Pessac, Bègles et enfin Mérignac.
      C’est une dégradation importante du service dû aux allocataires, mais alors qu’il faudrait embaucher, une nouvelle réduction d’effectif va encore diminuer le personnel d’une quarantaine de postes.

      #austérité #abandon #mise_à_distance

  • Allemagne : nouveau record d’exportations et de … pauvreté
    http://www.marianne.net/allemagne/Allemagne-record-d-exportations-et-de-pauvrete_a52.html
    http://www.marianne.net/allemagne/photo/art/default/976082-1156856.jpg?v=1383907234

    Un nouveau record à l’exportation

    Le solde commercial allemand a été excédentaire de 20,4 milliards d’euros en septembre 2013. Le précédent record historique, établit en juin 2008 était de 19,4 milliards d’euros. Cette annonce ne va pas manquer de relancer le débat sur la stratégie de l’Allemagne a qui l’on ne peut guère reprocher sa spécialisation ancienne et payante sur les biens d’équipement industriels haut de gamme, mais qui continue à défendre son important secteur d’emplois à bas salaires et a très peu investi dans ses infrastructures ces dernières années. Cette situation pèse toujours sur les importations et la consommation intérieure. Sur le mois de septembre 2013, par rapport à août de la même année, les exportations ont progressé de 1,7 % pendant que les importations reculaient de 1,9 %. Quant à la consommation intérieure, elle progresse lentement. Une comparaison intéressante, quoiqu’un peu ancienne, montre qu’en 2009, les dépenses des Allemands avaient augmenté de 13 % par rapport à 1995, contre 37 % pour les Français, 45 % pour les Britanniques et 47 % pour les Espagnols. Les USA et la Commission européenne viennent d’ailleurs de critiquer très vivement l’Allemagne pour cette politique qui, selon eux, continue à accentuer les déséquilibres au sein de la zone euro.....

    #économie
    #Allemagne
    #exportations
    #pauvreté
    #surendettement

  • L’armée suisse a imaginé une attaque française - France Info
    http://www.franceinfo.fr/europe/l-armee-suisse-a-imagine-une-attaque-francaise-1159315-2013-09-29

    L’armée suisse a imaginé une attaque de la France surendettée contre la Confédération au cours d’un exercice de ses brigades blindées. C’est ce que révèle le journal Le Matin Dimanche.

    http://www.franceinfo.fr/sites/default/files/imagecache/462_ressource/2013/09/29/1159309/images/ressource/ff.jpg

    C’est un scénario rocambolesque qu’a conçu l’armée suisse pour l’exercice annuel des brigades blindées de Suisse romande, qui s’est déroulé du 26 au 28 août. Les militaires hélvètes ont imaginé que la France, en complète déroute financière, s’est désintégrée en plusieurs entités régionales, sous l’effet de la crise, et que l’une d’entre elles, baptisée « la Saônia », a décidé d’attaquer la Suisse, forcée ainsi de se défendre.

    Le Jura envahit la Suisse

    Concrètement, une organisation paramilitaire proche du gouvernement de la « Saônia », et appelée BLD (Brigade Libre de Dijon) veut « venir chercher de l’argent que la Suisse a volé à la ’Saônia’ », selon le scénario. La BLD menace d’envahir la Suisse à partir de trois points de passage, proches de Neuchâtel, Lausanne et Genève....

    #France
    #surendettement
    #Suisse
    #paramilitaire
    #peur
    L’invasion de #Saônia

    • Le thème était très similaire l’année dernière pour Stabilo Due et avait (un peu) fait jaser à l’époque.

      « La Suisse a mené en septembre des manœuvres militaires. Vous savez que l’armée suisse est extrêmement puissante, même si c’est un pays neutre. Des manœuvres militaires pour se préparer à quoi ? Pas forcément à une invasion de l’Union soviétique, la menace a disparu depuis plus de 20 ans, c’est terminé. Mais à ce qu’ils considèrent peut-être comme la menace de 2012, le chaos social européen », rapporte l’émission « les décodeurs de l’éco » sur BFMTV.
      (...)
      Un exercice entrepris du 6 au 21 septembre avec 2000 militaires. Et qui repose « sur un scénario supposant l’instabilité d’une partie de l’Europe spécialement délimitée géographiquement pour l’occasion. La Suisse connaît également des troubles, des attentats et des actes de violence », écrit sur son site le Département fédéral de la défense.
      (...)
      Le quotidien alémanique, a dévoilé dans un article paru le 7 octobre, les détails de l’opération militaire suite au conflit imaginé entre Elbonia (au nord) et Danubia (au nord-est). Cette-fois ci, pas de noms précis. Pour ne pas heurter les sensibilités, l’armée a retenu la leçon de la polémique autour de la carte des pays constituant une menace pour la Suisse, établie en mars 2010 par le chef de l’armée André Blattmann. Sur cette dernière, figuraient la Grèce, l’Espagne, l’Italie, la France et le Portugal.

  • La Gazette santé #social - L’essentiel sur... - Baromètre CCAS 2011 : la précarité s’aggrave
    http://www.gazette-sante-social.fr/dossier/essentiel-sur-le-barometre-ccas-2011-la-precarite-s-aggrave-240

    Aggravation de la #précarité et augmentation massive des sollicitations auprès des CCAS. La troisième édition de l’#enquête réalisée par la Gazette Santé-Social et l’Unccas, publiée dans notre édition de septembre 2011, met en lumière une proportion toujours plus importante de personnes en détresse. Une tendance qui se confirme au fil de nos enquêtes annuelles.

    Parmi les facteurs des nouvelles demandes d’aides, les difficultés quotidiennes (#factures, #loyer) se placent largement en tête (88%) devant le #surendettement (62%) et les problèmes liés à l’#emploi (56%).

  • Ces Français pris dans la spirale du #surendettement

    Les populations les plus surendettées sont à majorité des personnes aux revenus faibles, vivant seules, sans tiers à charge et locataires de leur logement. 83% des ménages surendettés ont des revenus faibles ou très faibles -moins de 2000 euros par mois. Ce sont des ouvriers et des employés pour la majorité. Parmi eux, 54% ne touchent un salaire qu’égal ou inférieur au SMIC et 5%, un salaire égal ou même inférieur au RSA, c’est à dire 460 euros par mois.

    Autre fait, 26% de l’ensemble des surendettés sont au chômage. La population surendettée est également composée à 65% de personnes vivant seules. La part des personnes surendettées séparées ou divorcées passe de 26,5% en 2001 à 34,9% en 2010. En 2010, les surendettés sont 80% de locataires, c’est 5% de plus qu’en 2010. Enfin, la population surendettée est de plus en plus âgée. Si les plus de 55 ans ne représentaient que 12,6% des surendettés en 2001, il sont 23% en 2010. Les plus de 65 ans augmentent également, passant de 4 à 8%.

    - LExpansion.com
    http://lexpansion.lexpress.fr/economie/ces-francais-pris-dans-la-spirale-du-surendettement_254231.html
    En gros, c’est surtout la pauvreté et les crédit usuriers qui provoquent le surendettement, pas la surconsommation

  • #Surendettement, l’engrenage | Témoignage d’un père de famille qui regrette d’avoir cru au « tous propriétaires ! »
    http://www.citazine.fr/article/surendettement-lengrenage

    Qu’est-ce que vous regrettez finalement ?
    D’avoir acheté cette maison, d’avoir cru un seul instant qu’on allait s’en sortir.

    Quels sont vos projets d’avenir ?
    Pour le moment, il faut qu’on trouve un logement avant le 5 mai, date de la vente aux enchères. Je veux protéger mes filles de tout ça, même si elles ont déjà compris à quel point la situation était grave. On joue au loto pour tenter d’imaginer que le hasard soit finalement notre sauveur, mais dans ce type de situation le hasard n’existe plus. Il reste seulement la colère pour avenir, celle d’avoir tout raté, d’avoir frappé à un nombre hallucinant de portes qui sont soit restées fermées, soit piégées.

    Pensez-vous qu’un changement s’impose dans notre société ?
    C’est une évidence. Les politiciens tentent maladroitement de trouver des solutions au surendettement, mais encore une fois, on travaille sur le fait de limiter les risques, avec des lois qui ne servent à rien, puisque la première cause du surendettement c’est l’inconscience des ménages. On a envie d’une vie meilleure, alors on fait tout pour l’obtenir, mais on ne se rend pas compte à quel point ce rêve est difficile. Et une fois que l’on est dans l’engrenage, la machine s’emballe à chaque fois.
    Il suffit d’un obstacle pour que le train déraille. Il faut repenser l’analyse de ces dossiers, pour protéger le surendetté et le créancier, sans entretenir le déséquilibre, inscrire un cadre rigide qui ne laisse aucun droit à l’approximatif ou à l’interprétation, ce qui est le cas actuellement.