• L’« anti-impérialisme » des imbéciles : faire disparaître le peuple syrien par la désinformation

    La lettre ouverte suivante a été rédigée par un groupe d’auteurs et d’intellectuels syriens en collaboration avec d’autres personnes solidaires. Elle est signée par des militants, des écrivains, des artistes et des universitaires de Syrie et de 32 autres pays d’Afrique, d’Asie, d’Europe, du Moyen-Orient, d’Amérique du Nord, d’Océanie et d’Amérique du Sud. Elle et est publiée en plusieurs langues : anglais, arabe, français, espagnol, grec et italien. »

    Des médias et journalistes peu recommandables, se réclamant souvent du « journalisme indépendant » et d’opinions prétendument « de gauche », diffusent une propagande pernicieuse et de désinformation visant à priver les Syriens et Syriennes de tout rôle politique.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2021/03/29/l-anti-imperialisme-des-imbeciles-faire-dispar

    #international #syrie

  • Catherine Marchi-Uhel : « Les résultats du mécanisme pour la Syrie deviennent plus visibles »

    La Française Catherine Marchi-Uhel est à la tête du premier mécanisme de collecte de preuves des Nations unies, le Mécanisme international, impartial et indépendant (IIIM) pour la Syrie, depuis sa création en 2016, à Genève. Après sept ans de mandat, elle prend sa retraite fin avril. Cet organe n’est-il qu’un emploi onusien confortable et coûteux pour des juristes internationaux, ou une réelle valeur ajoutée dans une situation de blocage géopolitique face à des crimes internationaux graves ? Dans un entretien exclusif avec Justice Info, Marchi-Uhel défend le bilan de l’IIIM et en tire quelques enseignements.

    https://www.justiceinfo.net/fr/129438-catherine-marchi-uhel-resultats-mecanisme-syrie-deviennent-plus-
    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/03/03/une-chaine-de-guerres-une-chaine-de-crimes-une-chaine-dimpunite-les-guerres-russes-en-tchetchenie-en-syrie-et-en-ukraine/#comment-60459

    #international #syrie

  • Collectif pour une Syrie Libre et démocratique

    Appel à un rassemblement
    le samedi 16 mars 15h30 Place de la République – Paris
    Pour la Paix, la Liberté et la Démocratie en Syrie

    2011 – 2024 : Une Syrie martyrisée,
    mais un peuple fier de sa révolution

    Il y a 13 ans, les Syriens sont descendus dans la rue par millions, dans toutes les villes, pour exiger malgré 40 années de dictature de la famille Assad leur droit à la liberté et à la démocratie.

    La seule réponse du pouvoir à ces manifestations pacifiques fut une répression meurtrière qui, en les plaçant en légitime défense, a amené le peuple syrien à résister par la lutte armée.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/17/guerre-en-syrie-un-conflit-sans-treve-eclipse-et-intensifie-par-la-guerre-de-gaza/#comment-60392

    #international #syrie

  • Les demandes d’asile dans l’UE à leur plus haut niveau depuis la crise migratoire de 2015-2016
    https://www.lemonde.fr/international/article/2024/02/28/les-demandes-d-asile-dans-l-ue-a-leur-plus-haut-niveau-depuis-la-crise-migra

    Les demandes d’asile dans l’UE à leur plus haut niveau depuis la crise migratoire de 2015-2016
    Le Monde avec Reuters
    En 2023, le nombre des demandes d’asile dans l’Union européenne a bondi de 18 % pour atteindre le chiffre de 1,14 million, selon les données publiées mercredi 28 février par l’Agence de l’Union européenne pour l’asile. Il s’agit du niveau le plus élevé depuis la crise migratoire de 2015-2016. Ces nouveaux chiffres sont susceptibles d’alimenter un débat déjà houleux sur l’immigration, à l’approche d’une série d’élections sur le continent, en particulier les élections pour le Parlement européen, en juin, où les partis d’extrême droite devraient faire des percées.
    Les ressortissants syriens et afghans restent les groupes les plus importants parmi les demandeurs d’asile, selon les données de l’agence. Fait nouveau, les Turcs constituent le troisième groupe de demandeurs d’asile, avec une hausse de 82 % de demandes par rapport à 2022.Dans le contexte de la guerre entre Israël et le Hamas, le nombre de Palestiniens demandant l’asile dans l’UE a atteint un niveau record de près de 11 600 en 2023, a dit l’agence, tout en notant la difficulté d’enregistrer correctement leur importance, la plupart des Etats membres ne reconnaissant pas l’Etat palestinien. L’Allemagne a été une fois de plus la première destination des demandeurs d’asile dans le bloc, recevant près d’un tiers de toutes les demandes.
    Si le nombre des demandes d’asile pour 2023 est légèrement inférieure au niveau de 2016, ces demandes s’ajoutent aux 4,4 millions de ressortissants ukrainiens qui ont cherché refuge dans l’UE depuis l’invasion de leur pays par la Russie et qui n’ont pas besoin d’introduire une demande officielle.Frontex, l’Agence européenne de gardes-frontières et de gardes-côtes, a annoncé en janvier avoir enregistré la plus forte hausse de franchissements irréguliers des frontières du bloc depuis 2016, ce qui a contribué à alimenter le débat sur les moyens de freiner l’immigration, certaines autorités locales se disant débordées par l’afflux de migrants.
    Bruxelles a renforcé ses lois sur l’asile depuis 2016 et a conclu des accords au Moyen-Orient et en Afrique du Nord afin de décourager les départs des pays d’origine.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#allemagne#frontex#immigration#asile#syrie#afghanistan#turquie#palestine#russie#moyenorient#afriquedunord#sante#fluxmigratoire

  • Guerre en Syrie : un conflit sans trêve, éclipsé et intensifié par la guerre de Gaza

    La guerre lancée par Israël contre Gaza suite à l’attaque du Hamas en territoire israélien le 7 octobre a aussi des répercussions sur la Syrie voisine. Le conflit qui embrase ce pays depuis près de treize ans va s’intensifiant sous l’effet de l’intervention et des calculs géopolitiques des diverses puissances régionales et autres en présence dans la région, telles que les États-Unis, l’Iran, Israël, la Turquie et la Russie. Désormais, le conflit de Gaza s’est partiellement étendu au territoire syrien, impliquant d’une part l’Iran, soutien du Hamas, et de l’autre, les États-Unis, allié d’Israël. En arrière-plan, la Russie et le régime syrien continuent de bombarder la région du nord-ouest de la Syrie.

    À ce jour, le bilan humain de la guerre en Syrie est estimé à plus de 600 000 morts, selon l’Observatoire syrien des droits de l’homme. À cela s’ajoutent six millions de déplacés internes et six millions et demi de réfugiés dans les pays voisins et européens, selon le Haut-Commissariat des Nations Unies pour les réfugiés (HCR). Ces chiffres reflètent toute l’ampleur de l’horreur de cette guerre oubliée où sont impliquées les grandes puissances de ce monde, chacune poursuivant ses propres intérêts.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/02/17/guerre-en-syrie-un-conflit-sans-treve-eclipse-

    #international #syrie

  • Une étude inédite alerte sur un ’’changement drastique du tissu démographique libanais’’ - L’Orient-Le Jour
    https://www.lorientlejour.com/article/1361458/une-etude-inedite-alerte-sur-un-changement-drastique-du-tissu-demogra

    Dans son scénario le plus pessimiste, l’ancien ministre Charbel Nahas estime que les Libanais pourraient ne représenter que 52 % de l’ensemble de la population vivant au Liban.

    [...Dans] une étude publiée par la Fondation citoyenne libanaise et intitulée « Liban : migrations et crises ; territoire, population, État ? », l’auteur, économiste et ancien ministre du Travail Charbel Nahas a tenté d’évaluer les répercussions de la double dimension du phénomène migratoire : les flux des résidents qui quittent le Liban et de ceux qui viennent s’y installer. Notant que l’appréciation des mouvements migratoires devrait naturellement se baser sur l’enregistrement des flux, entrants et sortants, et sur « l’analyse des caractéristiques institutionnelles (nationalité), démographiques, sociologiques et économiques des migrants », et que cet « exercice s’avère impossible au Liban », il a opté pour une exploitation et une extrapolation des maigres statistiques existantes sur ce plan (enquêtes de l’Administration centrale des statistiques (ACS) ; études universitaires ; estimations des organisations internationales…) puis tenté de l’étayer en cherchant à dégager les flux migratoires à partir de la comparaison des stocks des populations émigrées et résidentes.
    [...]
    « Compte tenu de la situation actuelle et de l’inaction systématique de dirigeants complices, le changement drastique du tissu démographique libanais, avec toutes les répercussions économiques et sociales que cela pourrait avoir, est d’ores et déjà enclenché »
    [...]
    S’il tire ainsi la sonnette d’alarme sur la nature et l’ampleur du phénomène, c’est notamment en raison du différentiel de fécondité entre les deux populations : parmi « les enfants âgés d’un an à quatre, le nombre d’enfants syriens représente plus du double de celui des Libanais ». De même, en ce qui concerne les jeunes âgés entre 5 et 14 ans, la population syrienne est plus importante que la libanaise ; ce qui n’est pas encore le cas pour les personnes âgées de 15 à 19 ans. Un résultat « qu’il ne faut toutefois pas imputer exclusivement à l’arrivée des réfugiés syriens fuyant la guerre. C’est la concomitance des flux d’immigration et d’émigration qui, ensemble, a engendré cette situation », souligne Charbel Nahas. « La population libanaise a connu une baisse relativement précoce de la fécondité. Si cette tendance, enclenchée à partir des années 1970, concernait les femmes chrétiennes en premier, elle s’est depuis étendue aux femmes sunnites et puis chiites aussi. Cela est la conséquence directe de l’amélioration du niveau de vie et d’éducation, qui touche toutes les communautés », ajoute Youssef Courbage.
    [...]
    Alors que les deux grosses vagues de départs, enregistrées à partir des années 1880 et après la Première Guerre mondiale, concernaient principalement une population rurale faiblement qualifiée, l’émigration récente est essentiellement constituée de cadres formés.
    [...]
    Une tendance qui s’est aggravée avec le déclenchement de la crise économique et financière. En effet, si le pays perdait en moyenne près de 25 000 personnes chaque année entre 1997 et 2018 – soit environ 550 000 personnes au total lors de cette période –, ce rythme est passé à près de 78 000 personnes par an entre 2018 et 2023. Face à la crise économique, le Liban « a trouvé sa variable d’ajustement dans une émigration massive », note Charbel Nahas. « En laissant une grande partie de sa population émigrer, l’État a pu maintenir le semblant d’équilibre du “modèle libanais”, tout en risquant de précipiter le pays vers une instabilité accrue », poursuit-il. Et d’alerter sur une possible catastrophe démographique qui se profile, alors que, « sur la base des comportements effectivement observés entre 1997 et 2009, près de la moitié des Libanais résidents âgés de 15 ans auront émigré avant la fin de leur vie active, la proportion pour les garçons étant supérieure à celle des filles ».

    Tentant de quantifier le changement démographique global qui en résulte, le rapport estime que les Libanais ne représentent désormais qu’entre 65 et 69 % de la population résidente au Liban, contre respectivement 67 et 71 % en 2018 et 80 % en 2004. Pour ce qui est des années à venir, l’étude établit 9 scénarios prospectifs, établis en fonction de trois variables : l’existence ou non de la restructuration de l’économie au Liban ; une stabilisation éventuelle de la Syrie ; et l’évolution de l’environnement régional et international. Résultat, et en fonction de ces scénarios, les Libanais représenteraient entre 72 et 52 % de l’ensemble de la population dans le pays d’ici à 2038, soit à peine la moitié de la population résidente au Liban dans l’hypothèse la plus pessimiste.

    #Liban #démographie #réfugiés #diaspora #fécondité #émigration #Syrie

  • Rassemblement pour la liberté des détenu.es
    Le régime Assad, en même temps qu’il écrase dès 2011 des manifestations non violentes, s’emploie depuis avec méthode à instaurer au sein de la population syrienne un sentiment de terreur pour interdire toute forme de protestation. Outre les assassinats massifs, les « disparitions » constituent tout autant un élément central de sa politique répressive, plongeant les proches des victimes dans la douleur et l’incertitude.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/08/le-soulevement-de-soueida-menera-t-il-a-une-nouvelle-syrie/#comment-59947

    #international #syrie

  • Reporters without shame: Top ‘media rights’ organization ignores rampant killings of Gaza journalists — RT World News
    https://www.rt.com/news/590224-gaza-journalists-israel-killed

    At the end of 2023, Reporters Without Borders (Reporters sans Frontieres, RSF), the international organization ostensibly advocating for freedom of information, released its annual report. The paper massively downplays the widespread and deliberate targeting of Palestinian journalists in the Israel-Gaza war.

    The report’s announcement, titled, “Round-up: 45 journalists killed in the line of duty worldwide – a drop despite the tragedy in Gaza,” excludes most of the Palestinian journalists killed by Israel in 2023, particularly in the past few months. It claims 16 fewer journalists were killed worldwide in 2023 than in 2022. This doesn’t reflect reality.

    The report claims that (as of December 1, 2023), only 13 Palestinian journalists were killed while actively reporting, noting separately that 56 journalists were killed in Gaza, “if we include journalists killed in circumstances unproven to be related to their duties.”

    Other sources put the overall number of Palestinian journalists killed in the enclave much higher. The UN’s Office for the Coordination of Humanitarian Affairs (OCHA) reported on December 1 that 73 journalists and media workers had been killed, citing to the Palestinian Journalists’ Syndicate (PJS).

    While The Committee to Protect Journalists’ (CPJ) December 20, 2023 numbers are lower (at least 61 Palestinian journalists killed since October 7), CPJ at least didn’t disregard dozens of slain Palestinian journalists like RSF did.

    In fact, in contrast to RSF’s cheerful “things are much better for journalists than previous years” tone, CPJ emphasized that in the first 10 weeks of Israel’s war on Gaza, “more journalists have been killed than have ever been killed in a single country over an entire year.” It voiced its concern about, “an apparent pattern of targeting of journalists and their families by the Israeli military.”

    It isn’t clear how RSF discerns which circumstances were “unproven to be related” to the duties of slain Gazan journalists, nor who is “actively reporting” when Gaza is under relentless Israeli bombardment and suffers frequent internet cuts. In fact, given the nonstop Israeli bombing (and sniping) throughout the strip, it would be nearly impossible to discern whether journalists were reporting (including from their homes) at the time of their death.

    However, in the methodology section near the end of its more detailed report, RSF notes it “logs a journalist’s death in its press freedom barometer when they are killed in the exercise of their duties or in connection with their status as a journalist.”

    Many Palestinian journalists in Gaza have received death threats from officers in the Israeli army precisely due to their status as journalists. And many of those threatened have subsequently been killed, along with family members, when Israeli airstrikes targeted their homes or places of shelter.

    We also have the precedent in prior wars (in 2009, 2012, 2014, and 2021) of Israel bombing Gazan media buildings (including one I was in in 2009) with varying severity, damaging and finally destroying two major media buildings in 2021. This is clearly intended to stop the flow of reports from Gaza under Israeli bombs, and so is the killing of journalists.

    On December 15, the Palestinian Journalists’ Syndicate criticized the RSF report, going as far as accusing RSF of complicity with Israel’s war crimes against Palestinian journalists through whitewashing.

    This is the same PJS whose statistics the UN’s OCHA cites, statistics which PJS says are “accurate and based on professional and legal documentation that follows the highest standards in documenting crimes against journalists.” This documentation includes journalists who Israeli airstrikes targeted in their homes, killed precisely because they are journalists.

    In response, RSF claimed it, “did not yet have sufficient evidence or indications,” to state that any more than 14 journalists in the Gaza Strip (as of December 23, the date of its response) “had been killed in the course of their work or because of it.”

    RSF called the PJS accusations “inane,” complaining that they “damage our organisation’s image,” and chastised the PSJ to not “impugn our motives,” or “quarrel” over numbers. “Quarreling over numbers” is a pretty cavalier objection from an organization espousing concern over journalists being targeted.

    (...)

    Whereas RSF only reluctantly, as an afterthought, mentioned Palestinian journalists killed in “circumstances unproven to be related to their duties,” in a 2021 report on Syria, it stated, “at least 300 professional and non-professional journalists have been killed while covering artillery bombardments and airstrikes or murdered by the various parties to the conflict,” since 2011, going on to say, “this figure could in reality be even higher.”

    It cited a report by the Syrian Network for Human Rights (SNHR) claiming the number could be up to 700. While endorsing these numbers, the RSF also gave a caveat, albeit a much meeker one than the one about Gaza journalists: “Confirming such estimates is not currently possible because of the difficulty of accessing information.”

    Aside from reporting numbers it could not confirm, RSF cited a body in no way impartial or credible. As an investigative article noted, the SNHR is “based in Qatar... funded by foreign governments and staffed by top opposition leaders,” and “has openly clamored for Western military intervention.”

    In 2017, Stephen Lendman wrote of RSF’s attempt to shut down a panel sponsored by the Swiss Press Club in which British journalist Vanessa Beeley would be participating. “An organization that defends freedom of information is asking me to censor a press conference,” the club’s executive director Guy Mettan said at the time. He refused to cancel the event.

    RSF’s 2023 roundup also didn’t include two Russian journalists killed this year, one by a Ukrainian cluster bomb strike and the other by a Ukrainian drone attack (targeting journalists).

    Sputnik pursued the matter and reported that RSF, “refused to give any comments to Sputnik” citing “editorial policy.”

    Journalist Christelle Neant likewise noted RSF’s glaring omission of the Russian journalists. She wrote about the body’s funding from various governments, and more notably from regime change agencies: the Open Society foundation, The Ford Foundation, and the National Endowment for Democracy, funded by the US Congress.

    RSF’s notorious funders explain why it cherry picks or inflates its reports. The borderless organization has lines it won’t cross. It reports a grain of truth but otherwise whitewashes the crimes of Israel and Washington.

    #palestine #syrie

  • Des communes libres en Syrie ? • La Cantine Syrienne
    https://cantinesyrienne.fr/ressources/la-revolution-syrienne/des-communes-libres-en-syrie

    Nous avons préparé ce visuel afin de rendre hommage et visibiliser les expériences des conseils locaux en Syrie. Il est désormais possible de le télécharger depuis notre site. Vous pouvez également y trouver plus de ressources sur les expériences d’auto-organisation au sein de la révolution syrienne. Merci beaucoup à Ariane Seibert pour le graphisme !

    #Syrie

  • Escalation in North-West Syria: Civilian Areas Hit in Renewed Attacks

    With all eyes turned towards events in Israel and Gaza over the past two months, a significant escalation in the long running conflict in Syria has failed to gain front-page attention.

    More than 15 cities, towns and villages across North-West Syria — including in Idlib province, known as the last rebel stronghold — have been targeted with shelling.

    Bellingcat analysed footage and images of recent shelling and identified the use of incendiary weapons, cluster munitions and Grad rockets in close proximity or directly impacting civilian infrastructure including mosques, schools and camps for Internally Displaced Persons (IDPs).

    Since the initial four day period, further shelling has been carried out across the country by different groups, leading UN official Paulo Pinheiro to describe it as: “the largest escalation of hostilities in Syria in four years.”

    What Happened?

    The initial shelling was reportedly carried out in response to a drone strike on a Syrian government military academy in Homs on October 5 that killed at least 80 people.

    On October 5 at around noon local time, a drone attack struck a graduation ceremony at the Homs Military Academy, here: 34.752382, 36.687726.

    No group immediately claimed responsibility for the attack. Syria’s Defence Minister reportedly attended the graduation but left minutes before the attack.

    Syria’s defence ministry stated that it would respond “with full force” to the attack. Later the same day the government forces carried out heavy bombing of opposition-held areas in North-West Syria.

    The shelling of Idlib province and the countryside of Aleppo continued for several consecutive days.

    Despite media reports that shelling in North-West Syria was a response to the attack on the military academy, we couldn’t independently verify who was responsible for the shelling outlined below.
    Use of Incendiary Weapons in Darat Izza

    Between October 6 and October 7, videos emerged on social media showing incendiary weapons and other artillery alongside claims it was being dropped on Darat Izza, a town located about 25km west of Aleppo.

    Bellingcat’s preliminary analysis suggests that 122mm 9M22S Grad Rockets were used to shell the town of Darat Izza in early October.

    The earliest footage we found was posted on X (formerly Twitter) at 9:10 pm local time on October 6, alongside the claim that artillery strikes were taking place in Darat Izza, Termanin and Towama.

    While earlier posts mentioned artillery fire, later posts showed explosions near the ground accompanied by a rain of flares, likely activated after the impact of rockets, as seen in the gif below.

    The series of videos from October 6 were filmed at night. With no further information on the location, we looked at the urban landscape features revealed by the explosions’ flashes and cross referenced them with other open source information to match it to Darat Izza.

    Based on the approximate location of explosions and flares seen in the videos, we determined that the respective cameras were pointing towards southwest Darat Izza and that the explosions likely took place in a valley located in a sector in proximity to an IDP camp, here: 36.280114, 36.861183 (we’ll return to this location later). By October 8, rocket remnants and damage to civilian infrastructure was also reported in that area by The White Helmets — a volunteer civil defence and humanitarian organisation operating in Syria.

    The White Helmets said that 9M22S Grad rockets were used in Darat Izza during the early October attack and claimed the rockets were packed with ML-5 submunitions filled with thermite mixture – a flammable material designed to cause fires. We analysed footage captured by The White Helmets after the early October shelling, showing remnants of a possible 9M22S Grad Rocket here, 36.274441, 36.855304.
    The Unusual Features of the Incendiary Weapon

    Human Rights Watch describes incendiary weapons as weapons that contain flammable substances that ignite, they can be dropped from the air or fired from the ground in rockets or artillery shells. Incendiary weapons often start fires and can inflict severe injuries.

    The use of incendiary weapons in Syria has been well documented. Typically, an incendiary weapon explodes in the air and then thermite submunitions are dispersed downwards, falling like rain over a particular area. You can see an example of this here:

    https://www.youtube.com/watch?v=hMvF7YNRc8A&embeds_referring_euri=https%3A%2F%2Fwww.bellingcat.com%

    However, in the early October attack on Darat Izza not all the explosions seem to occur in the air. Additionally, the incendiary elements seem to be projected upwards.

    Here’s a reminder of how it looked:

    We spoke to Petro Pyatakov, a retired colonel of the Armed Forces of Ukraine and former Deputy Head of the Faculty of Missile Forces and Artillery of the Academy of Ground Forces who told us: explosions, followed by a hail of flares – as seen in the footage from Darat Izza – is consistent with incendiary weapons. He added that the explosions observed on October 6 could be caused by the explosion of a 122mm 9M22S Grad rocket either in the air or upon impacting the surface — depending on how the rocket was set to detonate before it was launched.

    There seems to be limited footage or other examples from Syria showing weapons projecting incendiary elements upwards after the point of explosion. Further analysis is needed to identify the exact type of weapon and incendiary elements used in Darat Izza on October 6.
    Additional Evidence from Darat Izza

    North-West Syria is already home to more than two million IDPs and at least 120,000 more were displaced in the October shelling according to the UN Office for Coordination of Humanitarian Affairs.

    On October 7 – the day after footage of incendiary weapons was posted online and we geolocated it near an IDP camp in Darat Izza- Abdulkafi Alhamdo, a teacher, activist and reporter, posted a video on Facebook reporting a “burning and cluster bomb” attack had taken place near an IDP camp in Darat Izza. We located the impacted IDP camp where Alhamdo was filming to the same place we had geolocated the night before, at these coordinates: 36.280114, 36.861183. According to Alhamdo, although the attack did not cause damage to the camp, it did force the IDPs to leave the camp in fear.

    Separately, CCTV footage posted by The White Helmets allegedly filmed the night of October 7, showed what appear to be incendiary flares scattered on the roofs of houses. We geolocated these houses to a sector in the south of Darat Izza at coordinates: 36.274918, 36.851466.

    This humanitarian organisation also posted a drone video on October 8 showing damage to buildings and vehicles in Darat Izza. The video also features at least two munition remnants encrusted in the road, here: 36.274441, 36.855304 and here: 36.274934, 36.852089. At least one ordinance appears to be consistent with a 9М22S Grad rocket, mentioned above but further analysis is required to confirm this.

    For comparison, here is another example of a 9M22S Grad rocket, from Ukraine.

    https://twitter.com/DPSU_ua/status/1540029482228137995

    We located residential areas including a mosque, a school and the IDP camp within a 1,000 metre radius to the rocket remnant.
    Use of Cluster Munitions in Termanin

    Based on Bellingcat’s analysis it appears that several different kinds of weapons, including at least two cluster munitions, hit the small town of Termanin – located 30km due west of Aleppo- over a period of a few days in early October.

    We geolocated an image of a 9M27K cluster munition cargo section posted on X next to a school in the town of Termanin at coordinates 36.226206, 36.818707. In addition to the cluster munition cargo section, we also identified and geolocated an 9N235 submunition within a 100 metre radius of the same school at 36.226054, 36.818162.

    The image of the 9N235 submunition seen in the White Helmets’ video appears to be consistent with the reference tool provided by Mark Hiznay, Associate Arms Director at Human Rights Watch (HRW) and corresponds to 9N235 submunition which can be delivered by Uragan or Smerch cluster rockets.

    In addition, we also identified another 9M27K cluster munition cargo section in a video posted on X on October 7. However, given that the video provides very limited view of the surroundings, it was not possible to geolocate this munition remnant based on this information alone.

    Comparing the cargo section from the video posted on X with imagery provided by The White Helmets, we geolocated the additional cluster munition cargo section to 36.231684, 36.813705, close to a post office according to information on Google Maps.

    According to a report from The White Helmets, one more cluster munition remnant landed at coordinates 36.232028, 36.818756. However, there are no images or videos available to confirm this.

    Both of the geolocated cluster munition cargo sections seem to be consistent with the cargo section of the 9M27K cluster munition, as outlined below — using a reference tool shared by Mark Hiznay. The 9M27K rocket has a range of between 10km and 35km.

    In addition to identifying the use of cluster munitions and incendiary weapons, we were also able to identify additional incidents of the shelling of civilian infrastructure other towns and cities.

    This included the shelling of an IDP camp in Idlib and a residential area and mosque in Ariha.
    IDP Camp Hit in Idlib

    Footage posted on X on October 8 showed large clouds of white smoke rising above the camp in broad daylight as residents can be seen running and grabbing their belongings.

    Bellingcat verified that at least two of these videos were filmed on the northern outskirts of Idlib, a sector with residential buildings, university facilities, schools as well as an IDP camp with people living in tents scattered over an area of approximately 1.5 square kilometres. We also found images of a shell remnant inside the camp.

    We examined a series of videos. In video 1 explosions are heard and smoke is seen rising from behind buildings and near a mosque, in video 2 people run and clouds of dust move across the camp. In video 3, posted by The White Helmets, the alleged aftermath of the attack is shown. Several dead animals can be seen near what appears to be a Grad rocket remnant.

    Comparing the three videos, we verified they were all filmed in a sector occupied by the IDP camp at coordinates 35.942382, 36.630046.

    This is not the first time IDP camps in Idlib and the surrounding areas have been shelled. In November last year, the UN noted that shelling had killed civilians and damaged tents.
    School Damaged in Al-Bara

    The town of Al-Bara — located less than 30km south of Idlib — was also allegedly shelled on October 5 damaging a school.

    Bellingcat geolocated imagery from social media showing damage to the school, here 35.683940, 36.540628. There was no recent Google Earth imagery available of the area, so we were not able to identify the damage in the satellite imagery but we were able to use it to help geolocate the site.

    Residential Areas Hit in Ariha

    The October 5 bombardment of Ariha — a town located about 15km south of the city of Idlib — was filmed from a number of angles. Footage and images of the shelling and its aftermath circulated on social media in the days after the attack.

    Bellingcat geolocated five videos from that day, showing the shelling of Ariha from different angles. With this footage we were able to establish residential areas of Ariha were shelled.

    We geolocated one of the damaged buildings to 35.811865, 36.604708, which matched the area that was shelled the day before. In a photo of the damaged building we can see a washing line on a balcony with clothes hanging from it. Available open source visual evidence indicates this was a residential building.

    Further shelling was reported on October 7, two days after the initial attack. We identified additional damage to residential buildings, including a mosque, located here: 35.812983, 36.613567.

    We were able to geolocate damaged buildings by matching features in footage posted on social media by The White Helmets with Google Earth satellite imagery. The most recent Google Earth imagery of the area was from October last year, so we were not able to identify the damage in the imagery but we were able to use it to help geolocate the site.

    Despite ample evidence of shelling in North-West Syria and the damage it caused, it has received little media coverage.

    In fact, a recent investigation by Bellingcat on misinformation circulating about Israel and Gaza found that footage of previous strikes on Ariha had been misrepresented as depicting strikes on Gaza.

    The death toll from the early October shelling varies, the UN Office for the Coordination of Humanitarian Affairs reported that more than 70 people have been killed in North-West Syria since the escalation on October 5, more than a third of them children.

    At least 349 people have been injured and more than 120,000 people have been newly displaced.

    Since the shelling of early October, the situation in Syria has continued to deteriorate with further shelling, by a variety of groups across the country. Meanwhile, humanitarian groups have warned about the increasing hardships facing more than two million internally displaced people in North-West Syria this winter.

    https://www.bellingcat.com/news/2023/11/24/escalation-in-north-west-syria-civilian-areas-hit-in-renewed-attacks
    #Syrie #guerre #conflits #Idlib #IDPs #déplacés_internes #camps_de_réfugiés #villes #architecture_forensique #Darat_Izza #Termanin

  • Syrie : La CIJ se prononce contre la Syrie dans une affaire de torture
    L’ordonnance de la Cour internationale de Justice indique des mesures conservatoires urgentes pour mettre fin aux abus en cours
    (La Haye) – L’ordonnance émise le 16 novembre par la Cour internationale de Justice (CIJ), enjoignant à la Syrie de prendre toutes les mesures en son pouvoir afin de prévenir les actes de torture et autres abus, constitue une étape importante vers la protection des civils dans ce pays, a déclaré Human Rights Watch aujourd’hui.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/08/le-soulevement-de-soueida-menera-t-il-a-une-nouvelle-syrie/#comment-59441

    #international #syrie

  • Le calvaire des femmes syriennes

    Mères pour la paix et son partenaire « Revivre » vous invitent à une conférence le 30 novembre
    2023, de 18h à 21 h à l’auditorium de l’Hôtel de Ville de Paris, 5 rue Lobau 75004 Paris.
    Vous assisterez à la projection du film de Kamal Redouani « Des femmes dans la guerre ». Le destin de 4 femmes syriennes qui ont participé à la révolution de 2011 et dont l’une a connu les geôles de Bachar el Assad.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/08/le-soulevement-de-soueida-menera-t-il-a-une-nouvelle-syrie/#comment-59420

    #unernational #syrie

  • Crise capitaliste au moyen orient | Guillaume Deloison
    https://guillaumedeloison.wordpress.com/2018/10/08/dawla-crise-capitaliste-au-moyen-orient

    ISRAËL ET PALESTINE – CAPITAL, COLONIES ET ÉTAT

    Le conflit comme Histoire

    A la fin des guerres napoléoniennes, certaines parties du Moyen-Orient se retrouvèrent envahies par le nouveau mode de production capitaliste. Dans cette région, l’industrie textile indigène, surtout en Egypte, fut détruite par les textiles anglais bon marché dans les années 1830. Dès les années 1860, les fabricants britanniques avaient commencé à cultiver le coton le long du Nil. En 1869, on ouvrit le canal de Suez dans le but de faciliter le commerce britannique et français. Conformément à cette modernisation, on peut dater les origines de l’accumulation primitive en #Palestine à la loi de l’#Empire_ottoman de 1858 sur la #propriété_terrienne qui remplaçait la propriété collective par la propriété individuelle de la terre. Les chefs de village tribaux se transformèrent en classe de propriétaires terriens qui vendaient leurs titres aux marchands libanais, syriens, égyptiens et iraniens. Pendant toute cette période, le modèle de développement fut surtout celui d’un développement inégal, avec une bourgeoisie étrangère qui prenait des initiatives et une bourgeoisie indigène, si l’on peut dire, qui restait faible et politiquement inefficace.

    Sous le #Mandat_britannique, de nombreux propriétaires absentéistes furent rachetés par l’Association de colonisation juive, entraînant l’expulsion de métayers et de fermiers palestiniens. Étant donné que les dépossédés devaient devenir #ouvriers_agricoles sur leurs propres terres, une transformation décisive des relations de production commençait, conduisant aux premières apparitions d’un #prolétariat_palestinien. Ce processus eut lieu malgré une violente opposition de la part des #Palestiniens. Le grand tournant dans une succession de #révoltes fut le soulèvement de #1936-1939. Son importance réside dans le fait que « la force motrice de ce soulèvement n’était plus la paysannerie ou la bourgeoisie, mais, pour la première fois, un prolétariat agricole privé de moyens de travail et de subsistance, associé à un embryon de classe ouvrière concentrée principalement dans les ports et dans la raffinerie de pétrole de Haïfa ». Ce soulèvement entraîna des attaques contre des propriétaires palestiniens ainsi que contre des colons anglais et sionistes. C’est dans le même temps que se développa le mouvement des #kibboutz, comme expérience de vie communautaire inspiré notamment par des anarchistes comme Kropotkine, s’inscrivant dans le cadre du sionisme mais opposées au projet d’un état.

    La Seconde Guerre mondiale laissa un héritage que nous avons du mal à imaginer. L’implantation des juifs en Palestine, déjà en cours, mais de faible importance entre 1880 et 1929, connaît une augmentation dans les années 1930 et puis un formidable élan dans l’après-guerre ; de ce processus naquit #Israël. Le nouvel Etat utilisa l’appareil légal du Mandat britannique pour poursuivre l’expropriation des Palestiniens. La #prolétarisation de la paysannerie palestinienne s’étendit encore lors de l’occupation de la Cisjordanie et de la Bande de Gaza en 1967. Cette nouvelle vague d’accumulation primitive ne se fit pas sous la seule forme de l’accaparement des #terres. Elle entraîna aussi le contrôle autoritaire des réserves d’#eau de la Cisjordanie par le capital israélien par exemple.

    Après la guerre de 1967, l’Etat israélien se retrouvait non seulement encore entouré d’Etats arabes hostiles, mais aussi dans l’obligation de contrôler la population palestinienne des territoires occupés. Un tiers de la population contrôlée par l’Etat israélien était alors palestinienne. Face à ces menaces internes et externes, la survie permanente de l’Etat sioniste exigeait l’unité de tous les Juifs israéliens, occidentaux et orientaux. Mais unir tous les Juifs derrière l’Etat israélien supposait l’intégration des #Juifs_orientaux, auparavant exclus, au sein d’une vaste colonie de travail sioniste. La politique consistant à établir des colonies juives dans les territoires occupés est un élément important de l’extension de la #colonisation_travailliste sioniste pour inclure les Juifs orientaux auparavant exclus. Bien entendu, le but immédiat de l’installation des #colonies était de consolider le contrôle d’Israël sur les #territoires_occupés. Cependant, la politique de colonisation offrait aussi aux franges pauvres de la #classe_ouvrière_juive un logement et des emplois qui leur permettaient d’échapper à leur position subordonnée en Israël proprement dit. Ceci ne s’est pas fait sans résistance dans la classe ouvrière Israélienne, certain s’y opposaient comme les #Panthéres_noire_israélienne mais l’#Histadrout,« #syndicat » d’Etat et employeur important s’efforçait d’étouffer les luttes de la classe ouvrière israélienne, comme par exemple les violents piquets de grève des cantonniers.

    En 1987, ce sont les habitants du #camp_de_réfugiés de Jabalya à Gaza qui furent à l’origine de l’#Intifada, et non l’#OLP (Organisation de Libération de la Palestine) composé par la bourgeoisie Palestinienne, basée en Tunisie et complètement surprise. Comme plus tard en 2000 avec la seconde intifada, ce fut une réaction de masse spontanée au meurtre de travailleurs palestiniens. A long terme, l’Intifada a permis de parvenir à la réhabilitation diplomatique de l’OLP. Après tout, l’OLP pourrait bien être un moindre mal comparée à l’activité autonome du prolétariat. Cependant, la force de négociation de l’OLP dépendait de sa capacité, en tant que « seul représentant légitime du peuple palestinien », à contrôler sa circonscription, ce qui ne pouvait jamais être garanti, surtout alors que sa stratégie de lutte armée s’était révélée infructueuse. Il était donc difficile pour l’OLP de récupérer un soulèvement à l’initiative des prolétaires, peu intéressés par le nationalisme, et qui haïssaient cette bourgeoisie palestinienne presque autant que l’Etat israélien.

    Quand certaines personnes essayèrent d’affirmer leur autorité en prétendant être des leaders de l’Intifada, on raconte qu’un garçon de quatorze ans montra la pierre qu’il tenait et dit : « C’est ça, le leader de l’Intifada. » Les tentatives actuelles de l’Autorité palestinienne pour militariser l’Intifada d’aujourd’hui sont une tactique pour éviter que cette « anarchie » ne se reproduise. L’utilisation répandue des pierres comme armes contre l’armée israélienne signifiait qu’on avait compris que les Etats arabes étaient incapables de vaincre Israël au moyen d’une guerre conventionnelle, sans parler de la « lutte armée » de l’OLP. Le désordre civil « désarmé » rejetait obligatoirement « la logique de guerre de l’Etat » (bien qu’on puisse aussi le considérer comme une réaction à une situation désespérée, dans laquelle mourir en « martyr » pouvait sembler préférable à vivre dans l’enfer de la situation présente). Jusqu’à un certain point, le fait de lancer des pierres déjouait la puissance armée de l’Etat d’Israël.

    D’autres participants appartenaient à des groupes relativement nouveaux, le #Hamas et le #Jihad_Islamique. Pour essayer de mettre en place un contrepoids à l’OLP, Israël avait encouragé la croissance de la confrérie musulmane au début des années 1980. La confrérie ayant fait preuve de ses sentiments anti-classe ouvrière en brûlant une bibliothèque qu’elle jugeait être un » foyer communiste « , Israël commença à leur fournir des armes.

    D’abord connus comme les « accords Gaza-Jéricho », les accords d’Oslo fit de l’OLP l’autorité palestinienne. Le Hamas a su exploiter ce mécontentement tout en s’adaptant et en faisant des compromis. Ayant rejeté les accords d’Oslo, il avait boycotté les premières élections palestiniennes issues de ces accords en 1996. Ce n’est plus le cas désormais. Comme tous les partis nationalistes, le Hamas avec son discours religieux n’a nullement l’intention de donner le pouvoir au peuple, avec ou sans les apparences de la démocratie bourgeoise. C’est d’ailleurs ce qu’il y a de profondément commun entre ce mouvement et l’OLP dans toutes ses composantes : la mise en place d’un appareil politico-militaire qui se construit au cours de la lutte, au nom du peuple mais clairement au-dessus de lui dès qu’il s’agit de prendre puis d’exercer le pouvoir. Après plusieurs années au gouvernement, le crédit du Hamas est probablement et selon toute apparence bien entamé, sans que personne non plus n’ait envie de revenir dans les bras du Fatah (branche militaire de l’OLP). C’est semble-t-il le scepticisme, voire tout simplement le désespoir et le repli sur soi, qui semblent l’emporter chaque jour un peu plus au sein de la population.

    Le sionisme, un colonialisme comme les autres ?

    Dans cette situation, la question de déterminer les frontières de ce qui délimiterait un État israélien « légitime » est oiseuse, tant il est simplement impossible : la logique de l’accaparement des territoires apparaît inséparable de son existence en tant qu’État-nation. S’interroger dans quelle mesure l’État israélien est plus ou moins « légitime » par rapport à quelque autre État, signifie simplement ignorer comment se constituent toujours les États-nations en tant qu’espaces homogènes.

    Pour comprendre la situation actuelle il faut appréhender la restructuration générale des rapports de classes à partir des années 1970. Parallèlement aux deux « crises pétrolières » de 1973-74 et 1978-80, à la fin du #nationalisme_arabe et l’ascension de l’#islamisme, la structure économique et sociale de l’État d’Israël change radicalement. Le #sionisme, dans son strict sens, fut la protection et la sauvegarde du « travail juif », soit pour le capital israélien, contre la concurrence internationale, soit pour la classe ouvrière contre les prolétaires palestiniens : ce fut en somme, un « compromis fordiste » post-1945, d’enracinement d’une fraction du capital dans dans un État-nation. Le sionisme impliquait qu’il donne alors à l’État et à la société civile une marque de « gauche » dans ce compromis interclassiste et nationaliste. C’est ce compromis que le Likoud a progressivement liquidé ne pouvant plus garantir le même niveau de vie au plus pauvres. Pourtant la définition d’Israël comme « État sioniste » résiste. Agiter des mots comme « sioniste », « lobby », etc. – consciemment ou pas – sert à charger l’existence d’Israël d’une aire d’intrigue, de mystère, de conspiration, d’exceptionnalité, dont il n’est pas difficile de saisir le message subliminal : les Israéliens, c’est-à-dire les Juifs, ne sont pas comme les autres. Alors que le seul secret qu’il y a dans toute cette histoire, c’est le mouvement du capital que peu regardent en face. La concurrence généralisé, qui oppose entre eux « ceux d’en haut » et aussi « ceux d’en bas ». L’aggravation de la situation du prolétariat israélien et la quart-mondialisation du prolétariat palestinien appartiennent bien aux mêmes mutations du capitalisme israélien, mais cela ne nous donne pour autant les conditions de la moindre « solidarité » entre les deux, bien au contraire. Pour le prolétaire israélien, le Palestinien au bas salaire est un danger social et de plus en plus physique, pour le prolétaire palestinien les avantages que l’Israélien peut conserver reposent sur son exploitation, sa relégation accrue et l’accaparement des territoires ».

    La #solidarité est devenue un acte libéral, de conscience, qui se déroule entièrement dans le for intérieur de l’individu. Nous aurons tout au plus quelques slogans, une manifestation, peut-être un tract, deux insultes à un flic… et puis tout le monde rentre chez soi. Splendeur et misère du militantisme. Entre temps, la guerre – traditionnelle ou asymétrique – se fait avec les armes, et la bonne question à se poser est la suivante : d’où viennent-elles ? Qui les paye ? Il fut un temps, les lance-roquettes Katioucha arrivaient avec le « Vent d’Est ». Aujourd’hui, pour les Qassam, il faut dire merci à la #Syrie et à l’#Iran. Il fut un temps où l’on pouvait croire que la Révolution Palestinienne allait enflammer le Tiers Monde et, de là, le monde entier. En réalité le sort des Palestiniens se décidait ailleurs, et ils servirent de chair à canon à l’intérieur des équilibres de la #Guerre_Froide. Réalité et mythe de la « solidarité internationale ».

    Nous savons trop bien comment la #religion peut être « le soupir de la créature opprimée, le sentiment d’un monde sans cœur » (Karl Marx, Contribution à la critique de la philosophie du droit de Hegel). Mais cette généralité vaut en Palestine, en Italie comme partout ailleurs. Dans le Proche et Moyen-Orient, comme dans la plupart des pays arabes du bassin méditerranéen, l’islamisme n’est pas une idéologie tombée du ciel, elle correspond à l’évolution des luttes entre les classes dans cette zone, à la fin des nationalisme arabe et la nécessité de l’appareil d’état pour assurer l’accumulation capitaliste. Le minimum, je n’ose même pas dire de solidarité, mais de respect pour les prolétaires palestiniens et israeliens, nous impose tout d’abord d’être lucides et sans illusions sur la situation actuelle ; de ne pas considérer le prolétariat palestinien comme des abrutis qui se feraient embobiner par le Hamas ni comme des saints investi par le Mandat du Ciel Prolétarien ; de ne pas considérer le prolétariat israélien comme des abruti qui serait simplement rempli de haine envers les palestinien ni comme des saint dont la situation ne repose pas sur l’exploitation d’autres. L’#antisionisme est une impasse, tout comme l’#antimondialisme (défense du #capital_national contre le capital mondialisé), ou toutes les propositions de gestion alternative du capital, qui font parties du déroulement ordinaire de la lutte des classe sans jamais abolir les classes. Sans pour autant tomber dans un appel à la révolution globale immédiate pour seule solution, il nous faut partir de la réalité concrètes et des divisions existantes du mode de production, pour s’y attaquer. Le communisme n’est pas le fruit d’un choix, c’est un mouvement historique. C’est avec cette approche que nous cherchons à affronter cette question. Il en reste pas moins que désormais – à force de réfléchir a partir de catégories bourgeoises comme « le droit », « la justice » et « le peuple » – il n’est pas seulement difficile d’imaginer une quelconque solution, mais il est devenu quasi impossible de dire des choses sensées à cet égard.

    (version partiellement corrigée de ses erreurs typo et orthographe par moi)

  • Italie : SOS Méditerranée forcée de gagner un port « lointain » pour débarquer 29 migrants
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/25/italie-sos-mediterranee-forcee-de-gagner-un-port-lointain-pour-debarquer-29-

    Italie : SOS Méditerranée forcée de gagner un port « lointain » pour débarquer 29 migrants
    Le Monde avec AFP
    Publié le 25 octobre 2023 à 20h04
    L’Ocean Viking, navire-ambulance de SOS Méditerranée, qui a secouru vingt-neuf migrants au large de la Libye mardi, devra débarquer ces rescapés à Ravenne, en Italie, un port « éloigné » de sa position actuelle impliquant « six jours de navigation supplémentaires », a dénoncé mercredi 25 octobre, l’ONG. « Après avoir passé huit heures en mer », ces personnes rescapées, qui « viennent en majorité de Syrie et du Soudan », deux pays en guerre, sont « épuisées », a ajouté SOS Méditerranée, précisant qu’elles sont désormais prises en charge à bord par ses équipes et celles de la Fédération internationale des sociétés de la Croix-Rouge et du Croissant-Rouge.
    A la suite d’un appel de détresse d’Alarm Phone – un numéro utilisé par les migrants rencontrant des difficultés lors de leur traversée de la Méditerranée – l’Ocean Viking a secouru mardi 24 octobre après-midi vingt-neuf personnes qui se trouvaient sur « une barque en fibre de verre impropre à la navigation dans les eaux internationales au large de la Libye », a rapporté dans un communiqué l’ONG basée à Marseille. Le centre de coordination des secours maritimes en Italie a demandé au bateau de l’ONG de mettre le cap vers le port éloigné de Ravenne, situé à 1 613 kilomètres, pour pouvoir débarquer les rescapés. Cette destination, à six jours de navigation, privera l’Ocean Viking « de toute possibilité de rechercher et de secourir des femmes, des hommes et des enfants en détresse en Méditerranée centrale » pendant un long laps de temps, a dénoncé l’ONG.L’Italie a récemment adopté un décret qui entrave en partie les activités des navires d’ONG, celles-ci étant désormais forcées de transporter les personnes secourues vers un port – souvent très lointain – dès la première opération, les empêchant de facto d’enchaîner les sauvetages. SOS Méditerranée a secouru près de 39 000 personnes en Méditerranée depuis 2016, principalement en Méditerranée centrale, la route migratoire la plus dangereuse du monde. Depuis janvier, 2 166 migrants ont disparu sur cette route, selon l’Organisation internationale pour les migrations, un chiffre bien supérieur aux 1 417 disparus en 2022.

    #Covid-19#migrant#migration#italie#mediterranee#traversee#routemigratoire#ong#humanitaire#alarmephone#sosmediterranee#sante#mortalite#libye#syrie#soudan

  • La #révolution et le #djihad. #Syrie, #France, #Belgique

    Après le soulèvement de la population syrienne contre la dictature de #Bachar_al-Assad en 2011, sa répression sanglante a conduit nombre de révolutionnaires à s’engager dans la #lutte_armée. L’intervention de groupes se réclamant de l’#islam_politique et les ingérences étrangères ont ensuite rendu le #conflit singulièrement opaque. Jusqu’à l’émergence en 2014 de l’#État_islamique, qui a fait de la #religion le noyau d’une #politique_de_la_terreur. Ce qui a conduit une petite minorité dévoyée des jeunes Européens ayant rejoint la révolution à perpétrer, en France et en Belgique, de terribles #attentats-suicides en 2015 et 2016.
    Pour tenter d’éclairer ces enchaînements tragiques, les interprétations idéologiques centrées sur la « #radicalisation » de l’islam politique ont trop souvent prévalu. D’où l’importance de ce livre, qui s’appuie à l’inverse sur les #témoignages des acteurs – ; révolutionnaires syriens et « #migrants_du_djihad » – ; recueillis par l’auteur entre 2015 et 2023 au Moyen-Orient et en Europe. On y découvrira comment des gens ordinaires ont vécu leurs #engagements, marqués par le dépassement des organisations partisanes et le rapprochement improbable entre islamistes et gauches. Ces témoignages mettent en récit le sens de leurs actions, de la mobilisation pacifique initiale à la guerre révolutionnaire. Ils éclairent le rôle du #symbolisme_religieux dans la #révolution_syrienne et dans les motivations des quelque 2 500 jeunes Français et Belges issus de l’#immigration_postcoloniale, nouveaux « internationalistes » l’ayant rejointe à la faveur des #printemps_arabes. Au total, un regard sans équivalent sur la confrontation singulière, dans la lutte contre la #dictature, de deux forces utopiques antagoniques, celle positive de soutien à la cause révolutionnaire, et celle négative animant le #fascisme d’un #Etat_théocratique.

    https://www.editionsladecouverte.fr/la_revolution_et_le_djihad-9782348078316
    #livre #internationnalisme

    • La mosaïque éclatée ; une histoire du mouvement national palestinien (coédition Institut des Etudes Palestiniennes), Nicolas Dot-Pouillard, Actes Sud, 256pp, 2016.


      https://www.actes-sud.fr/node/56808

      Les accords d’Oslo signés par Arafat et Rabin en septembre 1993 constituent un tournant décisif dans l’histoire du mouvement national palestinien : l’OLP s’installe en Cisjordanie et dans la bande de Gaza. Or ces accords laissent en suspens toutes les questions de fond (l’avenir de Jérusalem, le droit au retour des réfugiés, les frontières du futur État palestinien, etc.), et les gouvernements israéliens successifs ne vont pas manquer d’en tirer profit pour accélérer la judaïsation de Jérusalem et la colonisation de la Cisjordanie.

      Dès lors, le mouvement national palestinien se divise sur la faisabilité de l’option dite des deux États, mais aussi sur le bilan de l’Autorité nationale, la restructuration de l’OLP, les formes de résistance, armée ou non violente, et les alliances régionales à établir, avec l’Iran ou avec les pays du Golfe. Il connaît en conséquence bien des recompositions idéologiques, entre nationalisme et islamisme.

      Nicolas Dot-Pouillard insiste dans ce livre solidement documenté sur les principaux débats stratégiques et tactiques qui agitent la scène politique palestinienne dans sa diversité géographique, éclairant les positions des différentes forces en présence, du Fatah au Hamas, en passant par le Jihad islamique et la gauche.

  • Quatre ans après : retour sur notre expérience • La Cantine Syrienne
    https://cantinesyrienne.fr/ressources/culture-et-recettes/quatre-ans-de-cantine-syrienne-retour-sur-nos-tentatives

    La Cantine Syrienne est née il y a maintenant plus que quatre ans à partir de la rencontre entre exilé.e.s syrien.ne.s et militant.e.s montreuillois.e.s : lors de l’occupation des exilé.e.s à Paris 8 en 2018, d’autres mobilisations étudiantes en 2019 mais aussi ca le mouvement des Gilets Jaunes. De là, nous avons été quelques-un.e.s à décider de nous réunir pour réfléchir et puis bâtir ensemble ce qui deviendrait la Cantine Syrienne de Montreuil.

    Dans un moment de transition au sein de notre collectif, plutôt que de recommencer immédiatement une nouvelle phase de travail, nous avons décidé de prendre le temps de revenir sur les objectifs initiaux du projet afin de faire le bilan de ce qui a été atteint, de ce qui ne l’a pas été et des imprévus positifs comme négatifs qui sont survenus. Ce retour critique sur ces quatre années s’est déroulé sur environ six mois. Après réflexion, nous avons décidé de rendre public ce bilan ; dans un désir de transparence pour notre communauté mais aussi dans le souhait de partager les enseignements que nous avons pu tirer. 

    Nos intentions et nos débuts

    L’idée d’une cantine populaire inspirée par l’expérience de la Cantine des Pyrénées (ouverture sur le quartier, prix libre, soutien et participation aux luttes, etc.) nous est venue en cherchant un espace commun pouvant rassembler syrien.ne.s en exil, militant.e.s de différents nationalités et habitant.e.s de Montreuil. Notre objectif était alors de trouver des modalités concrètes pour faire vivre à Montreuil l’esprit populaire et auto-organisé de la révolution syrienne. Chacun avait la volonté de sortir de son propre entre-soi et d’ancrer son engagement politique dans une pratique sociale. De plus, en Syrie et comme partout dans le monde, la nourriture rassemble. Faire une cantine était aussi une manière de se libérer d’une compréhension de la politique centrée sur les slogans et les grands mots pour aller vers quelque chose de plus incarné dans la vie pratique et quotidienne.

    .... Faire écho depuis l’exil au mouvement populaire et auto-organisé qui constitue, selon nous, l’élément central du processus révolutionnaire en Syrie est toujours vital. Les récentes mobilisations, notamment dans la ville de Sweida, en sont la preuve. En suivant de près le parcours de la révolution syrienne, nous avons compris que nous ne pouvons pas réduire la révolution au fait de faire tomber Bachar. En osant dire non à un régime d’essence génocidaire, la révolution a eu des implications profondes sur l’ensemble de la société par le biais du refus de tout type de tyrannie.

    #exil #Cantine_Syrienne #syriens_en_exil #cantine #Montreuil #internationalisme #vie_quotidienne #pratique_sociale #travail_politique #auto-organisation (comme problème)

  • Le soulèvement de Soueïda mènera-t-il à une nouvelle Syrie ?

    [L’article de Mazen Ezzi que nous publions ci-dessous date du 15 septembre. Depuis lors, le mouvement de contestation du pouvoir du régime d’Assad continue dans le gouvernorat de Soueïda. Le 1er octobre, dans les rues de la capitale – Soueïda – une manifestation a pris forme dans la rue et s’est réunie sur la rebaptisée Place de la Dignité (al-Karama). Un des slogans lancés par de nombreuses femmes et des hommes était « La Syrie est nôtre. Elle n’appartient pas à la famille Assad. Vive la Syrie, à bas Bachar al-Assad ». Un autre slogan qui ressortait était le suivant : « Celui qui a détruit la Syrie ne peut la reconstruire. La reconstruction commence depuis les places de la Dignité ». Dans la tradition du régime Assad, diverses menaces plus ou moins biaisées font allusion aux attaques de Daech utilisées par le régime contre Soueïda en 2018. A ce propos, l’activiste syrien originaire de Soueïda – résidant actuellement à Lyon – Firas Kontar écrit, le vendredi 29 septembre, sur sa page Facebook : « Syrie : manifestations dans la région de Soueïda, le régime Assad fait ressurgir la menace djihadiste de #Daech contre la province. Comment ? Hier la chaîne Almayadeen, proche du Hezbollah [Liban] et d’Assad, a diffusé une vidéo montrant les djihadistes de Daech en préparation de l’offensive qu’ils ont menée sur la province en 2018. Plus de 200 civils avaient été massacrés par les djihadistes durant cette offensive, l’armée d’Assad et l’aviation de Poutine avaient laissé faire. Pourquoi ? Assad exigeait l’enrôlement de 30 000 jeunes de la province dans son armée pour mener sa guerre contre les Syriens et les habitants avaient refusé. La diffusion de cette vidéo au moment où la province manifeste contre Assad est une menace à peine voilée à l’encontre des habitants de la province de Soueïda. Le massacre de Daech contre la province Druze en 2018 s’est fait en coordination avec Assad, les djihadistes avaient été évacués en bus par le régime du camp de réfugiés de Yarmouk, dans la banlieue de #Damas, vers le nord de la province de Soueïda. Tout cela je le démontre dans le livre Syrie, la Révolution impossible, j’avais aussi évoqué le massacre de Soueïda dans un article publié sur le site Un œil sur la Syrie [animé alors par Ignace Leverrier]. »

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/10/08/le-soulevement-de-soueida-menera-t-il-a-une-no

    #international #syrie

  • A Chypre, la solidarité de la communauté syrienne : « On s’est construit une stabilité, étape par étape »
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/02/a-chypre-la-solidarite-de-la-communaute-syrienne-on-s-est-construit-une-stab

    A Chypre, la solidarité de la communauté syrienne : « On s’est construit une stabilité, étape par étape »
    Par Laure Stephan (Nicosie (Chypre), envoyée spéciale)
    Le réseau au sein de la communauté aide les nouveaux arrivants, de plus en plus nombreux, à s’intégrer au sein du marché du travail. Mais Nicosie voudrait que l’Union européenne réévalue certaines régions de Syrie comme « sûres » afin que des rapatriements puissent avoir lieu.
    Mohamed guette le mouvement dans la rue, devant le local où il prépare des mana’iche (pizzas orientales) et autres mets salés prisés de sa clientèle, souvent syrienne. Il sourit quand sa femme, Fatima, accompagnée de leurs trois filles, se gare devant son échoppe située à Kaimakli, un quartier de Nicosie, la capitale chypriote. Les fillettes sont nées ici ; Fatima était enceinte de Rahaf, l’aînée, lorsque le jeune couple est arrivé sur l’île, en octobre 2015, par bateau. Ils espéraient gagner la Grèce, mais l’agitation de la mer en a décidé autrement. Ils ne le regrettent pas. « Le climat et le goût des Chypriotes pour les liens sociaux nous rappellent la Syrie, dont les côtes sont proches, à une centaine de kilomètres », observe Mohamed, originaire du gouvernorat de Homs, qui souhaite, comme tous ceux rencontrés, ne pas communiquer son nom de famille.
    Pour commencer ce nouveau chapitre, il a frappé aux portes de compatriotes déjà installés : le snack où il travaille appartient à un Syrien. Fatima y prépare des falafels. « On s’est construit une stabilité, étape par étape. Aujourd’hui, c’est à notre tour de recevoir des Syriens en quête de travail », avance cette femme qui se préparait à être institutrice en Syrie quand la guerre a éclaté. Elle mesure leur chance : ils ont obtenu rapidement un statut de protection, à la différence de Syriens arrivés plus tard, dont les dossiers ne sont pas tranchés – les métiers qu’ils peuvent exercer sont limités quand ils ont le statut de demandeurs d’asile. Dans la salle, Rahaf fait ses devoirs. Elle parle arabe à la maison, grec à l’école, et joue parfois la traductrice pour ses parents, du haut de ses 7 ans.
    A Chypre, une diaspora syrienne s’est formée à partir des années 1980. Elle est longtemps restée petite de taille. Ses membres ont réussi, dans la restauration ou la construction, et faisaient souvent la navette avec leur pays d’origine. Puis, à partir de 2011, sont venus d’autres Syriens fuyant la guerre. La communauté, qui comprend aujourd’hui de 20 000 à 25 000 personnes selon les estimations, est multiconfessionnelle, comme dans le pays d’origine. Des sunnites (majoritaires en Syrie) y sont installés, mais aussi des alaouites (la confession de Bachar Al-Assad) et des chrétiens.
    « On s’entraide pour trouver du travail », avance Mohamed, 26 ans, qui était boucher dans le sud de la Syrie. Sur l’île divisée, il a débuté comme ouvrier dans le bâtiment. « J’étais prêt à tout, pourvu que mes enfants mangent », raconte-t-il, assis dans une rue piétonne de la vieille ville de Nicosie, face à la boucherie-épicerie qu’il a fini par ouvrir en 2022. Un Chypriote et un Syrien lui ont prêté des fonds. Il n’a pas choisi l’adresse au hasard : beaucoup de ses compatriotes fréquentent le quartier. « On travaille du petit matin jusqu’à tard le soir. On a peu de temps pour les occasions sociales. Des mariages nous rassemblent parfois, à Kaimakli. »
    C’est ici que vit aussi un homonyme, Mohamed, ouvrier. Installé dans l’entrée d’une bâtisse ancienne, de celles qui font le charme des ruelles, il fume le narguilé et boit du maté, une boisson issue de la culture amérindienne, très populaire en Syrie. Originaire de la région de Tartous, il était mineur lorsqu’il a débarqué à Chypre, il y a un an, sans avoir terminé sa scolarité. Un cousin déjà installé lui a trouvé une place sur un chantier. « Des amis sont venus ici aussi, à cause de la situation économique en Syrie. Il n’y a pas de travail. »
    Abou Jad (un surnom) connaît bien les régions chypriotes fréquentées par la communauté. Natif d’Idlib, il « rêve tous les jours de pouvoir revivre dans [s]on pays ». En attendant, il s’apprête à ouvrir un bureau pour s’occuper des démarches des réfugiés, « ceux qui ne parlent ni grec ni anglais et s’arrachent les cheveux pour les formalités administratives », après avoir longtemps apporté une aide bénévole. Mais tout n’est pas que solidarité chez les exilés, déchirés par la séparation avec leurs proches restés en Syrie. Beaucoup se gardent de parler de politique avec de nouvelles connaissances, par crainte d’être fichés ou de mettre en danger leur famille. Alors qu’un collectif pro-opposition existe déjà pour représenter la communauté, des Syriens aimeraient qu’un autre voit le jour, apolitique.
    La représentation diplomatique de Damas demeure incontournable pour certains papiers. Des hommes d’affaires à Chypre continuent de soutenir le régime. Rami Makhlouf, cousin de Bachar Al-Assad et symbole de l’affairisme néolibéral conspué par les manifestants de 2011, avait obtenu la nationalité chypriote en 2010, lorsque le régime était jugé fréquentable par les Occidentaux. Elle lui a été retirée deux ans plus tard par les autorités de Nicosie, après que son nom a été inscrit sur la liste noire de l’Union européenne. Au snack où travaillent Mohamed et Fatima, la voix du premier se teinte d’émotion quand il évoque les retrouvailles avec ses parents cet été. « Cela faisait dix ans que je ne les avais plus vus ! » Le rassemblement a eu lieu en Jordanie. La famille a pu s’y rendre parce qu’elle a obtenu des documents de voyage, délivrés par les autorités chypriotes.
    D’autres réunions se déroulent, en cette fin d’après-midi de septembre, à l’entrée du camp de transit de Pournara, situé dans une zone isolée à l’écart de Nicosie. C’est là que sont conduits les nouveaux arrivants pour être identifiés et enregistrés. Une embarcation partie de Syrie a gagné les eaux chypriotes le matin ; une autre est annoncée. Des Syriens patientent à l’extérieur du camp, vivres à la main, qu’ils veulent remettre à leurs proches. Ils ne pourront pas les étreindre, mais ils sont autorisés à s’approcher du grillage qui ceint le camp, pour un face-à-face de quelques minutes. Les portes de l’abri chypriote pourraient se refermer. Davantage de barques sont parties cet été depuis les côtes syriennes. Il est encore trop tôt pour savoir si le flux se tarira une fois finie la saison propice aux traversées depuis le Liban, la Turquie ou la Syrie. Mais la poursuite de la descente aux enfers syrienne, avec l’effondrement économique, nourrit les départs, y compris de candidats venus de zones tenues par la rébellion anti-Assad. Les mineurs sont aussi plus nombreux à prendre la mer.
    Le gouvernement de Nicosie souhaite que l’Union européenne réévalue certaines régions de Syrie comme « sûres » – une position que partageraient d’autres pays – afin que des rapatriements puissent avoir lieu. Le renvoi de Syriens vers le Liban – lié par des accords avec Chypre sur la question migratoire, et érigé en « rempart » par Nicosie, qui demande plus d’aide pour le pays du Cèdre – cet été avait été vivement critiqué par le Haut-Commissariat aux réfugiés des Nations unies.

    #Covid-19#migrant#migration#syrie#chypre#refugie#ue#retour#rapatriement#liban#hcr#demandeurdasile#protection

  • Syrische Flüchtlinge : Gefangen in den Netzen der Geopolitik
    https://www.nachdenkseiten.de/?p=104316

    Les médias et politiciens occidentaux ne manquent pas d’attribuer à la crise climatique l’augmentation du nombre de réfugiés. C’est un leurre. La dégradation des conditions de vie par les températures élevées y est pour quelque chose mais c’est plutót la conséquence de la politique et du modèle économique de l’occident. Le lien entre les conflits imposés au levant par les mêmes pouvoirs impérialistes occidentaux et le déplacement de ses populations est plus direct que celui avec le climat.

    25.9.2023 von Karin Leukefeld - Syrien wird seines Territoriums und seiner Rohstoffe beraubt, die Bevölkerung wird gespalten. Nach Krieg und Kriegsfolgen steht auch Landnahme – wie etwa die Besatzung der syrischen Ressourcen von Öl, Baumwolle und Weizen durch US-amerikanische Truppen – am Anfang der elenden Spirale von Flucht und Vertreibung. Über das Thema Flucht legt sich ein Netz von Interessen regionaler staatlicher und nicht-staatlicher Akteure, denen es nicht um die Menschen, sondern um Boden und Rohstoffe oder um die Kontrolle von Transportwegen geht.

    „Als Teil des Kampfes gegen Menschenhandel und illegale Einwanderung über die nationale Grenze haben Einheiten der Armee im Laufe der Woche an verschiedenen Tagen rund 1000 Syrer daran gehindert, illegal über die libanesisch-syrische Grenze zu gelangen.“

    Die knappe Mitteilung ist auf der Webseite der libanesischen Armee am 21.09.2023 zu lesen. Beigefügt ist ein Foto, das aus der Vogelperspektive aufgenommen Männer zeigt, die in Reihen hintereinander aufgestellt sind und ihrem Vordermann jeweils ihren linken Arm auf dessen linke Schulter gelegt haben. Die Köpfe sind gesenkt, am Ende der Gruppe stehen einige Frauen mit weißen Kopftüchern, um sie versammelt eine Schar von Kindern.

    In der Woche zuvor hatte die Armee verschiedene Barackensiedlungen von syrischen Flüchtlingen in der Bekaa-Ebene durchsucht. Dabei seien 43 Syrer festgenommen worden, die keine Papiere hatten und illegal in den Libanon gekommen seien, ist auf der Webseite der libanesischen Streitkräfte zu lesen. Sie seien dem Richter vorgeführt worden. Die Informationen über den Aufenthalt der Flüchtlinge seien von Einheiten des Inlandsgeheimdienstes gesammelt und der Armee übergeben worden.

    Wenige Tage zuvor wiederum hatte die Armee zwei Personen in Tripoli festgenommen. Die beiden „Bürger“, deren Namen lediglich mit AA.A und Q.AA angegeben wurden, hätten eine illegale Schiffspassage über das Meer vorbereitet, so die Mitteilung der Armee. Dafür hätten die beiden ein Boot besorgt, das im Al-Abdeh-Hafen in der nordlibanesischen Hafenstadt Tripoli vor Anker gelegen habe. Bei der Durchsuchung des Wohnortes von einer der beiden Personen seien 48 Syrer festgenommen worden, die sich auf die illegale Seereise vorbereitet hätten. Das Boot wurde beschlagnahmt, die Festgenommenen wurden dem Richter vorgeführt. Auch hier waren die Hinweise von Einheiten des libanesischen Inlandsgeheimdienstes gekommen.

    Der Blick auf die Webseite der Armee öffnet einige Fenster in das unsichere Geschehen, mit dem der Libanon täglich zu kämpfen hat: illegale Einwanderung, Menschenschmuggel, Schmuggel von Waren, Drogen, illegaler Waffenbesitz und Schießereien wie zuletzt in dem Palästinenserlager Ain al-Hilweh nahe der südlichen Hafenstadt Sidon. Armee und Inlandsgeheimdienst arbeiten eng zusammen, Richter haben viel zu tun, Gefängnisse sind überfüllt.

    Hinzu kommen Verletzungen des libanesischen Luftraums von „feindlichen Drohnen“ oder Kampfjets, die aus den besetzten palästinensischen Gebieten – aus Sicht Israels Nord-Israel – in den Libanon eindringen und herumfliegen. Jeder Vorfall wird dem Oberkommandierenden der UN-Friedenstruppen UNIFIL gemeldet. Dort wird das Geschehen verfolgt und mit Israel Kontakt aufgenommen. Israel, aus Sicht des Libanon ein „Feind“, der sowohl libanesisches als auch palästinensisches Territorium widerrechtlich besetzt hält, ignoriert die Vorhaltungen. Im UN-Sicherheitsrat, der ebenfalls informiert wird, werden die Vorfälle aufgelistet.

    Den Menschen bleibt keine Wahl

    Der Libanon hat sich diese Probleme nicht ausgesucht. Sie sind die Folge jahrzehntelanger Einmischung von internationalen und regionalen Akteuren, die im Nahen und Mittleren Osten, im östlichen Mittelmeerraum, um Einfluss und Macht, um die Eroberung eigener Interessenssphären kämpften. Daran hat sich bis heute nichts geändert.

    Den Menschen blieb keine Wahl und so suchten im Ersten Weltkrieg armenische Flüchtlinge aus dem Osmanischen Reich Zuflucht in der Nähe des Hafens von Beirut. 1948 und danach folgten Palästinenser, die aus ihrer Heimat von den jüdischen Milizen vertrieben worden waren, die auf palästinensischem Boden dann den Staat Israel gründeten. Die Palästinenser sprechen von der Nakba, der Katastrophe. Der Staat Israel – für den Verhandeln und Dialog keine Option war – folgte den Palästinensern und bekämpfte sie selbst in den Flüchtlingslagern noch. Die israelische Armee marschierte bis Beirut und hielt den Süden des Libanon bis zum Jahr 2000 besetzt.

    Erst am vergangenen Freitag (22.9.2023) erinnerten in Beirut palästinensische und internationale Delegationen an das Massaker in den Palästinenserlagern Sabra und Schatila, das im September 1982 unter den Augen der israelischen Armee unter General Ariel Scharon von christlichen libanesischen Milizen, den Falangisten, verübt worden war. Die Milizen rächten sich für die Ermordung des damaligen libanesischen Präsidenten Bashir Gemayel, einem Falangisten, durch einen Palästinenser und ermordeten 1.700 Frauen, Männer und Kinder. Die israelische Armee hatte die Falangisten ausgebildet, bewaffnet und half in der Nacht mit Leuchtgranaten, damit genug Licht war, um mit dem Morden weitermachen zu können. Die Verantwortlichen wurden nie bestraft, Scharon wurde später israelischer Ministerpräsident.

    Bis heute auf der Flucht

    Nach den Palästinensern suchten Iraker Zuflucht im Libanon und selbst Kurden kamen aus der Türkei. Schließlich kamen auch syrische Flüchtlinge, deren Heimat bis zum Krieg 2011 im Laufe von Generationen selber Millionen Flüchtlinge aufgenommen hatte. Heute sind mehr als 800.000 syrische Flüchtlinge im Libanon bei UN-Hilfsorganisationen registriert, die libanesische Regierung geht davon aus, dass 1,5 Millionen syrische Flüchtlinge sich im Land aufhalten. Die Fluchtbewegung aus Syrien hat in den letzten Wochen und Monaten wieder dramatisch zugenommen, weil die Lebenshaltungskosten unbezahlbar geworden sind. Die Regierung hat die Subventionen eingestellt, was die Menschen vor unlösbare Probleme stellt, ihren Alltag zu bewältigen. Die Kriegsfolgen, die Wirtschaftssanktionen von EU und USA, die US-amerikanische und türkische Besatzung der syrischen Öl-, Weizen- und Baumwollfelder und der Olivenhaine stehlen dem Land die Ressourcen, die für die Versorgung der Menschen und den Wiederaufbau gebraucht werden. Und so fliehen Tausende über die Grenzen in den Libanon, wo die Libanesen selber nicht genug Arbeit haben, wo es keinen Strom und wenig Wasser gibt, wo Hunger und Obdachlosigkeit herrschen, wo Bildung und Gesundheit Luxus geworden sind.

    Der Libanon ist nicht in der Lage, die vielen Probleme zu lösen. Seit Jahren appelliert das Land an die UNO und die internationale Gemeinschaft, ihm bei der Rückführung von syrischen Flüchtlingen zu helfen. Erst vor wenigen Tagen sprach der Interims-Ministerpräsident Najib Mikati vor der UN-Versammlung über die Schwierigkeiten, denen der Libanon mit den mehr als einer Million syrischen Flüchtlingen ausgesetzt ist. Libanon führt Gespräche mit Syrien und Staaten der Arabischen Liga, die nach Lösungen suchen, die Menschen bei einer freiwilligen Rückkehr zu unterstützen. Doch die Möglichkeiten sind gering, zumal die großen Geldgeber der Hilfsorganisationen, die USA, Deutschland und die EU, eine Rückkehr der Syrer in ihre Heimat ablehnen. Stattdessen wurden in einer „Libanon-Resolution“ des Europaparlaments Mitte Juli 2023 viele Bedingungen formuliert, die der Libanon erfüllen müsse, damit ihm geholfen werde.

    Die Elenden schlagen sich mit den Elenden

    Die Menschen geraten zunehmend aneinander. Die Elenden schlagen sich mit den Elenden um Arbeit, um Wohnungen, um Geldgeschenke, um Almosen. Ende August kam es in der Republik Zypern zu Protesten gegen Flüchtlinge in der Stadt Paphos. Es gab Schlägereien, Geschäfte der Flüchtlinge wurden zertrümmert. Medien berichteten, rechte Gruppen hätten den Protest organisiert. Bewohner Zyperns erklärten, die Aggressionen richteten sich vor allem gegen afrikanische Flüchtlinge, die über die Türkei und den türkisch besetzten Teil Nordzypern über die grüne Grenze in die Republik Zypern kämen. Hinzu kommen Hunderte Flüchtlinge aus Syrien, Palästinenser und Libanesen, die über das Mittelmeer im Süden der Insel anlanden. In der Türkei werden syrische Flüchtlinge attackiert und so manche werden abgeschoben in die Gebiete Syriens, die von Al-Qaida-nahen Gruppen im Norden und Nordwesten kontrolliert werden.

    Internationale Denkfabriken und Stiftungen schieben die Spannungen auf den Klimawandel, der den Boden austrockne und dafür sorge, dass Regen und Schnee ausblieben und es an Wasser fehle. „Rising Temperatures, Rising Tensions“, was so viel heißt wie: „Steigende Temperaturen, steigende Anspannung“.

    Die Klimaveränderungen tragen zu wirtschaftlichen und gesellschaftlichen Anspannungen bei, das ist wahr. Doch der zentrale Grund für die angespannte Lage in der Region ist eine falsche Politik des Westens seit mehr als 100 Jahren. Obwohl die Staaten der Region in den 1940er Jahren unabhängig wurden – von britischem und französischem Mandat –, mischten sich die ehemaligen Mandatsmächte und zunehmend die USA immer wieder in die Staatenentwicklung der Region ein.

    Die Folge: Unruhen, Umstürze, bewaffnete Konflikte und Kriege brachen aus, wenn bspw. eine Regierung entschied, die nationalen Ölressourcen (Iran, Irak) zu verstaatlichen. Seit 2001 ist die Region im Fokus des von den USA erklärten „Krieges gegen den Terror“, der Land und Gesellschaft verwüstet, der Flucht, Menschen-, Drogen- und Waffenschmuggel begünstigt, der sich wie ein Netz über Länder und Völker spannt, dem sie kaum entrinnen können.

    Syrien ist nur ein Beispiel

    Angesichts ihrer kriegs- und krisenzerstörten Heimat Syrien suchen auch 12 Jahre nach Beginn des Krieges in dem Land (2011) noch immer Menschen nach neuen Lebensperspektiven für sich, vor allem aber für ihre Kinder. Die einen fliehen vor dem Militärdienst, der in Syrien obligatorisch ist. Die meisten suchen im nahen und fernen Ausland Arbeit, Ausbildung, ein sicheres Zuhause, um eine Familie zu gründen und genug zu verdienen, um die Eltern in Syrien unterstützen zu können. Je nach finanziellen Möglichkeiten kaufen sie eine Passage, die von Schmugglern kontrolliert wird. Es geht mit dem Bus oder Flugzeug von Damaskus oder Aleppo in den Libanon. Dort erhält man durch Mittelsleute ein Visum für ein europäisches Land, bevorzugt ist Deutschland. Dann reist man, ggf. auch mit Kindern, mit dem Flugzeug nach Brüssel, Frankfurt, Berlin oder Stockholm, um sich in ein Asylverfahren einschleusen zu lassen. Alles inklusive kostet das bis zu 20.000 Euro.

    Wer nicht so viel Geld hat, kauft einen Platz auf einem der oftmals seeuntauglichen Boote, um von Tripoli (Nordlibanon) über das Mittelmeer in die Republik Zypern, auf eine griechische Insel oder nach Italien zu gelangen.

    Manche versuchten mit einem Flug von Dubai nach Belarus zu gelangen, um von dort über die grüne Grenze nach Polen und von dort nach Deutschland geschleust zu werden. Sein Bruder habe mehr als 14 Tage in einem Hotel in Minsk gewartet, bis man ihn zurückgeschickt habe, erzählt M., ein Fahrer, der seine Gäste zwischen Beirut und Damaskus chauffiert. Er habe ihm gesagt, er solle es lassen, meint M. Doch sein Bruder habe nicht gehört. 6.000 US-Dollar habe ihn die Tour gekostet – „was hätten wir mit dem Geld hier in Syrien machen können!“

    Junge Männer nehmen den Bus, eine Schmuggelroute oder das Flugzeug nach Erbil, der Hauptstadt der kurdischen Autonomieregion im Norden des Irak. Von dort versuchen sie, nach Europa zu gelangen. Bis das klappt, arbeiten sie und können so zur Finanzierung ihrer Emigration beitragen. Wer während des Krieges Zuflucht in Jordanien suchte und fand, ist möglicherweise weitergereist nach Ägypten und von dort nach Libyen, um mit einem der vielen illegalen Boote die Überfahrt nach Italien zu wagen. Nun werden viele dieser Menschen in der verheerenden Flut ums Leben gekommen sein, ihre Spur verliert sich. Ihre Familien werden nie erfahren, was geschah.

    Falsche Hoffnung

    Wer vom Libanon mit einem Boot die Überfahrt in die Republik Zypern überlebt, schöpft Hoffnung. Die Republik Zypern ist Mitglied der Europäischen Union, die Insel könnte für die Menschen die Chance zum Absprung in die europäischen Kernländer sein.

    Die Republik Zypern hat offiziell rund 1,24 Millionen Einwohner. Die Zahl der asylsuchenden Flüchtlinge hat sich seit 2002 auf mehr als 93.000 erhöht. Damit ist die Republik Zypern das Land Europas, das pro Einwohner die meisten Flüchtlinge aufgenommen hat. Und da das Land den Anforderungen zur Versorgung der Flüchtlinge nicht mehr gerecht werden kann, will Zypern diejenigen abschieben, die keine Perspektive auf einen Aufenthaltsstatus haben. Das betrifft besonders diejenigen, die aus dem Libanon die gefährliche Fahrt über das östliche Mittelmeer überstanden haben.

    Wo immer sich die Menschen auch hinwenden, die aus Syrien fliehen, sie alle sind mit den gleichen Problemen konfrontiert. Sie müssen Geld für Schlepper, Unterhalt und Unterkunft aufbringen. Sie brauchen Geld, um an ein Visum zu kommen, Geld, um einen Platz in einem Boot über das Mittelmeer oder in einem anderen Transportmittel – legal oder illegal – zu finanzieren. Es gilt, Grenzen und Zölle, Polizeikontrollen und –stationen mittels Bestechung zu überwinden. Wird man krank, bleibt man auf der Strecke. In einem Lager, in einer illegalen Unterkunft, auf der Straße.

    Landnahme und Besatzung

    EU-Regierungen und die EU-Kommission mahnen und warnen. Hilfsorganisationen helfen und werben um Geld für die Hilfe. Medien und sogenannte Nicht-Regierungsorganisationen liefern die Darstellung der desolaten Lage von fliehenden Menschen. Staatliche Hilfsorganisationen oder westlich gespeiste Finanzfonds werden in den Gebieten aktiv, die von Gruppen kontrolliert werden, die – anders als Syrien – politisch und wirtschaftlich unterstützt werden sollen.

    Eine Hilfsorganisation aus Katar baut beispielsweise neue Siedlungen, Krankenhäuser und Schulen entlang der syrisch-türkischen Grenze, die von der Al-Qaida-nahen Hayat Tahrir al-Scham (HTS), der Türkei und türkei-treuen bewaffneten Verbänden kontrolliert werden.

    Anfang September teilte die „Qatar Charity“ mit, man habe den Gründungsstein für den Bau einer neuen Stadt bei Al Bab nördlich von Aleppo gelegt. „Al Karama“ (Würde) soll die Stadt heißen, die mit dem Geld von „Wohltätern“ aus dem Emirat Katar finanziert werde, so die Mitteilung von „Qatar Charity“. Der Bau werde in Kooperation mit der türkischen Provinz Gaziantep erfolgen, die Stadt solle für 8.500 syrische Inlandsvertriebene zur neuen Heimat werden. Bei einer Veranstaltung seien innerhalb von 3 Stunden 33 Millionen Qatari Rial gesammelt worden, umgerechnet etwa 9,4 Millionen Euro. Schon zuvor hatte „Qatar Charity“ die Stadt Al Amal (Hoffnung) im Norden Syriens gebaut, in der mehr als 8.800 Inlandsvertriebene angesiedelt wurden.

    Al Bab liegt auf syrischem Territorium. Eine Vereinbarung mit der syrischen Regierung ist nicht bekannt. De facto wird auf diese Weise eine Mauer aus fremdkontrollierten Siedlungen zwischen Syrien und der Türkei errichtet, auf syrischem Territorium. Diese Art von „Wohltat“ spaltet Syrien und seine Bevölkerung ebenso wie die Besatzung der syrischen Ressourcen von Öl, Baumwolle und Weizen durch US-amerikanische Truppen. Syrien wird seines Territoriums und seiner Rohstoffe beraubt, die Bevölkerung wird gespalten. Nach Krieg und Kriegsfolgen stehen diese Art von Landnahme und Besatzung am Anfang der elenden Spirale von Flucht und Vertreibung.

    Einhaltung des internationalen Rechts, der staatlichen Souveränität und territorialen Integrität des syrischen Staates würden das stoppen. So steht es auch in der UN-Sicherheitsratsresolution 2254, die aber bisher nicht umgesetzt werden konnte. An die Stelle von Besatzung und Landnahme würden Verhandlungen treten. Statt Sanktionen gäbe es politische und finanzielle Unterstützung.

    Das aber ist politisch von den interessierten staatlichen und nichtstaatlichen Akteuren nicht gewollt, weil sie ihren Einfluss verlören. Und so spenden reiche Wohltäter und Hilfsorganisationen betteln um Geld, um Hilfe und Almosen für die Flüchtlinge und die eigene Arbeit finanzieren zu können. Die großen Geldgeber für die humanitäre Hilfe für Syrien – USA, Deutschland und die Europäische Union – verbinden mit ihren Geldzuwendungen Bedingungen, wie und wofür das Geld eingesetzt werden darf. Für die von Regierungsgegnern kontrollierten Gebiete, für Flüchtlinge in Lagern in der Türkei, Libanon und Jordanien gibt es Geld. Nicht aber für diejenigen, die in ihre syrische Heimat zurückkehren möchten. Die Fluchtbewegung wird so nicht enden. Das Leben in Syrien wird blockiert.

    Gefangen in den Netzen geopolitischer Interessen

    Keine Region der Welt hat so lange und so viele Flüchtlinge gesehen wie der östliche Mittelmeerraum. Die Vertreibung der Armenier und Assyrer Ende des 19./Anfang des 20. Jahrhunderts; die Vertreibung der Kurden seit den 1930er Jahren; die Vertreibung der Palästinenser seit 1948; die Vertreibung von Libanesen während der Bürgerkriege 1958 und 1975-1990; die Vertreibung der Iraker mit den Golfkriegen 1980/88; 1990/91 und 2003 bis heute; die Vertreibung der Libyer 2011; die Vertreibung der Syrer seit 2011/12; die Vertreibung der Jemeniten seit 2016. Hinzu kommen Flüchtlinge aus Afghanistan, aus Afrika, die in dem einen oder anderen Land zwischen Pakistan und dem Mittelmeer, in Nordafrika oder den südeuropäischen Ländern gestrandet sind.

    Auf der Suche nach neuen Perspektiven geraten die fliehenden Menschen in ein Netz von Schmugglern und Grenzen, in dem Lager, in denen Almosen verteilt werden, häufig die Endstation sind. Darüber legt sich ein Netz von Interessen regionaler staatlicher und nicht-staatlicher Akteure, denen es nicht um die Menschen, sondern um Boden und Rohstoffe, um Kontrolle von Transportwegen geht. Darüber spannt sich ein Netz von Kriegen und den Folgen dieser Kriege, die Länder und die Lebensgrundlagen der dort lebenden Menschen zerstören. Diese Kriege sorgen für Profit für den Militärisch-Industriellen Komplex aus Rüstungsindustrie, Militär und Politik mit dem Ziel, die weitere Anhäufung von Macht und Profit zu sichern. Parteien, Regierungen, Industrie und Handel, Wissenschaft, Forschung, Bildung und Medien und selbst das internationale Recht sollen diesem Ziel unterworfen werden.

    Die Menschen, deren Länder dafür zerstört werden, sind viele und sie sterben früh. Sie sterben in den Kriegen und an den Folgen der Kriege. Sie werden krank und sind hungrig. Sie sterben bei Kämpfen mit anderen, die ihr Land und ihr Leben vor der Zerstörung schützen oder selber aus dem Netz ausbrechen wollen. Sie sterben auf der Flucht, in einem Lager oder im Mittelmeer.

    #Syrie #réfugiés

  • La #Chine doit aider la #Syrie ! — Bruno GUIGUE
    Selon la narration ressassée par les médias occidentaux, la guerre de Syrie aurait opposé une rébellion assoiffée de libertés démocratiques à un État autoritaire porté à bout de bras par ses alliés. Pour les faux naïfs, une héroïque « révolution syrienne » se serait même dressée contre un pouvoir clanique et mafieux, coupable par définition de tous les crimes imaginables. « Démocratie », « révolution », « droits de l’homme », tout le répertoire de la bien-pensance occidentale, tout le jargon déniché derrière les fagots de l’impérialisme par des hordes de plumitifs, a été mobilisé au service d’une propagande dont le seul but était de justifier, auprès d’une opinion qui n’y comprenait goutte, l’intervention multiforme des prétendus « Amis de la Syrie ».
    https://www.legrandsoir.info/la-chine-doit-aider-la-syrie.html

  • Il lungo cammino verso la giustizia dei siriani
    https://irpimedia.irpi.eu/giudiziuniversali-processo-coblenza-detenuti-siria

    Storia del processo che ha portato alla sbarra uno dei responsabili dei sistematici omicidi dei detenuti politici siriani. Celebrato in Germania, è stato reso possibile dal lavoro di vittime e difensori dei diritti umani. E dalla giurisdizione universale Clicca per leggere l’articolo Il lungo cammino verso la giustizia dei siriani pubblicato su IrpiMedia.

    • Lors de la dernière audition, à court de nouvelles déductions, Z. avait finit par me questionner à propos d’un billet de France Culture sur la dissolution des Soulèvements de la Terre, écouté le matin même dans sa voiture. Il me précise que l’éditorialiste Jean Leymarie y critique la dissolution mais interroge la « radicalisation du mouvement » : « Leymarie cite le philosophe Pascal et son adage - la justice sans la force est impuissante mais la force sans la justice est tyrannique ? Continuerez vous malgré votre mesure de garde à vue à légitimer l’usage de la violence ? N’avez vous pas peur que votre mouvement devienne tyrannique ? Allez vous vous ranger du côté de la justice ? »

      Ce qui est bien quand on est seul à faire les questions et à savoir que les réponses ne viendront pas, c’est que l’on a toujours la possibilité de se les poser à soi-même et à son corps de métier. Une semaine après nos sorties de garde à vue, des policiers tuaient une fois de plus dans la rue un adolescent des quartiers populaires, provoquant le soulèvement politique le plus fracassant qu’ait connu ce pays depuis les Gilets Jaunes, avant d’envoyer des centaines de nouvelles personnes en prison. Alors que la conséquence que les policiers en tirent quant à eux est de revendiquer aujourd’hui, avec l’appui du ministère de l’Intérieur, un statut d’exception à même de les faire échapper à la loi, la question de ce que devient la force sans la justice est tragiquement d’actualité.

    • Quand je suis emmené pour la dernière fois dans son bureau pour l’audition finale, il ne nous cache cette fois pas sa forte déception et l’étonnement des enquêteurs de ne pas avoir été suivis par la juge. L’un deux soufflera d’ailleurs à une autre personne que celle-ci est « à moitié en burn out ». Lui confirme en tout cas qu’elle a estimé que « les conditions de sérénité des débats n’étaient pas réunies ». On peut imaginer, au-delà de toute autres considérations guidant cette décision, que la juge doit à minima répugner à ce que son indépendance soit publiquement mise en débat et à ce que le doute continue à se distiller sur son instrumentalisation au profit d’une urgence gouvernementale à mettre fin aux Soulèvements de la Terre. D’autant que depuis l’affaire Tarnac, les juges d’instruction savent bien que la fragnolite peut toujours les attendre au tournant, et depuis Bure que les associations de malfaiteurs trop enflées politiquement peuvent finir en relaxe.

    • Le capitaine nous affirme d’ailleurs que justement la SDAT « cherche aujourd’hui de nouveaux débouchés » du côté de l’« écologie » et « des violences extrêmes ».

      [...]

      Z. dira à plusieurs reprises que la seule raison pour laquelle la SDAT a pu « lever le doigt » pour être chargée de l’affaire était les « tentatives d’incendies sur des véhicules de l’usine », et que « sans le feu » tout ceci serait sans doute resté dans une catégorie de délit inférieur sans bénéficier de leur attention

      [...]

      Au long des 4 jours, on constate que Z. oscille quant à lui maladroitement entre une surqualification des faits incriminés seule à même de justifier que les moyens de la SDAT soit employée dans cette affaire, et une posture opposée visant à déjouer les critiques sur l’emploi des moyens de l’anti-terrorisme à l’encontre d’actions écologistes qui peuvent difficilement être qualifiée comme telles. Il estime d’un côté que notre mise en cause de l’emploi de la SDAT dans la presse est déplacée puisque la qualification « terroriste » n’est pas retenue dans le classement de cette affaire et que la SDAT agirait ici comme un « simple corps de police ». Mais il nous exposera par ailleurs dans le détail comment seuls les moyens exceptionnels de l’anti-terrorisme ont pu permettre de mener une telle enquête et que « nul autre qu’eux » aurait été capable de fournir ce travail.

      Il faut dire que la taille du dossier d’instruction encore incomplet est de 14 000 pages, ce qui représente à ce que l’on en comprend six mois de plein emploi pour un nombre significatif de policiers, et donne une idée du sens des priorités dans l’exercice de la justice dans ce pays. A sa lecture ultérieure et en y explorant dans le détail l’amplitude des moyens qu’ont jugé bon de déployer les enquêteurs pour venir à la rescousse de Lafarge, les mis en examen constateront qu’ils avaient effectivement carte blanche. L’officier concède d’ailleurs à mon avocat que la police est, ces dernières années, une des institutions les mieux dotées financièrement du pays, et admet que leurs syndicats font quand même bien du cinéma. En l’occurrence cette manne a été mise au service de ce qui paraît être devenu ces derniers mois deux impératifs catégoriques pour le gouvernement français et les entreprises qui comptent sur sa loyauté à leur égard. En premier lieu produire une secousse répressive suffisante pour décourager toute velléité de reproduction d’un telle intrusion. Il doit demeurer absolument inconcevable que la population fasse le nécessaire et mette elle-même à l’arrêt les infrastructures qui ravagent ses milieux de vie. En second lieu, étendre encore le travail de surveillance et de fichage déjà à l’œuvre sur un ensemble de cercles jugés suspects en s’appuyant sur les moyens débridés offerts par l’enquête.

    • Il veux savoir si j’ai lu les brochures visant à attaquer les #Soulèvements_de_la_Terre, de ceux qu’il qualifie d’« #anarchistes individualistes ». Les accusations portées à notre égard y sont selon lui fort instructives et mettent en cause les faits et gestes de certaines personnes d’une manière qui s’avère sans doute pertinente pour l’enquête. C’est notamment à partir de ces fables intégralement versées au dossier que la SDAT justifie certaines des #arrestations, et fonde une partie de la structure incriminante de son récit sur ces « cadres des Soulèvements » qui resteraient « au chaud » en envoyant d’autres personnes au charbon. Ce sont d’ailleurs ces mêmes pamphlets, publiées sur certains sites militants, que le ministère de l’Intérieur reprend avec application pour fournir des « preuves » de l’existence et de l’identité de certains soit-disant « #dirigeants », et alimenter, dans son argumentaire sur la dissolution, l’idée d’un mouvement « en réalité vertical ». Z. est en même temps « bien conscient », dit-il, que ces écrits, sont « probablement l’expression de « guerres de chapelles », comme ils peuvent en avoir eux-même de services à service ». Cela ne l’empêche pas de proposer à une autre personne, arrêtée lors de la première vague, de prendre le temps de les lire pendant sa garde à vue « pour réaliser à quel point » elle se serait fait « manipuler ».

      #récit #autonomie #surveillance #police_politique #SDAT (héritage du PS années 80) #arrestations #interrogatoires #SLT #écologie #sabotage #anti_terrorisme #Lafarge #Béton

    • Lafarge, Daesh et la DGSE
      La raison d’Etat dans le chaos syrien

      https://lundi.am/Lafarge-Daesh-et-la-DGSE

      Ce mardi 19 septembre se tenait une audience devant la cour de cassation concernant l’affaire Lafarge en Syrie dans laquelle le cimentier et ses dirigeants sont soupçonnés de financement du terrorisme. Alors que le terme terrorisme plane frauduleusement autour du désarmement de l’usine de Bouc-bel-Air, voilà l’occasion d’une petite mise en perspective.

      #lafarge #daesh #dgse #syrie

  • « Il y a l’esprit de 2011 dans les manifestations syriennes actuelles »

    La nouvelle vague de protestations en Syrie a ravivé l’espoir d’un changement politique dans le pays. Elle a également ouvert la porte à de larges discussions sur la révolution de 2011 et ses symboles, ses slogans et ses méthodes, ainsi que sur la voie qui a conduit le pays dans l’impasse actuelle et sa dévastation. Mais avant cela voyons quels sont les scénarios théoriques possibles pour parvenir au changement souhaité en Syrie ?

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/09/07/il-y-a-lesprit-de-2011-dans-les-manifestations

    #international #syrie

  • Les demandes d’asile dans l’Union européenne, la Norvège et la Suisse en hausse de 28 % au premier semestre
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/09/05/les-demandes-d-asile-dans-l-union-europeenne-la-norvege-et-la-suisse-en-haus

    Les demandes d’asile dans l’Union européenne, la Norvège et la Suisse en hausse de 28 % au premier semestre
    Les requêtes sont au plus haut depuis 2015-2016, années au cours desquelles l’afflux de réfugiés en Europe dépassait 1,2 million de personnes.
    Le Monde avec AFP
    Les demandes d’asile enregistrées dans les pays de l’Union européenne, la Norvège et la Suisse au premier semestre 2023 ont augmenté de 28 % par rapport aux six premiers mois de 2022, a annoncé l’Agence de l’Union européenne pour l’asile (AUEA), mardi 5 septembre. Quelque 519 000 demandes d’asile ont été déposées dans ces vingt-neuf pays entre janvier et la fin de juin, selon l’agence, qui estime que, « d’après les tendances actuelles, les demandes pourraient excéder 1 million d’ici à la fin de l’année ». Les Syriens, Afghans, Vénézuéliens, Turcs et Colombiens sont les principaux demandeurs, comptant pour 44 % des requêtes.
    Les demandes au premier semestre sont au plus haut à cette période de l’année depuis 2015-2016. Lors de l’afflux de réfugiés en Europe provoqué notamment par l’enlisement du conflit en Syrie, le nombre de demandes d’asile avait atteint 1,3 million (en 2015) et 1,2 million (en 2016). En 2022, elles étaient de 994 945.
    L’Allemagne est le pays qui a reçu le plus de dossiers (30 %). C’est près de deux fois plus que l’Espagne (17 %) et la France (16 %). L’AUEA souligne qu’en raison de cette hausse de nombreux pays européens « sont sous pression pour traiter les demandes », et que le nombre de dossiers en attente de décision a augmenté de 34 % par rapport à 2022. En première instance, 41 % des demandes ont reçu une réponse positive. Par ailleurs, quelque 4 millions d’Ukrainiens fuyant l’invasion de l’armée russe bénéficient actuellement d’une protection temporaire dans l’UE.

    #Covid-19#migrant#migration#UE#asile#demandeurdasile#AUEA#syrie#afghanistan#venezuela#turquie#colombie#allemagne#espagne#france#ukraine#protection#sante#crisemigratoire#norvege#suisse