• Petite illustration de notre dépendance à l’#électricité : le 13 mars 1989, panne générale au Québec suite à une #tempête_solaire :

    https://spaceweatherarchive.com/2021/03/12/the-great-quebec-blackout

    THE DAY THE SUN BROUGHT DARKNESS: Thirty-five years ago today, the greatest solar storm of the Space Age engulfed our planet. A powerful coronal mass ejection (CME) hit Earth early on March 13, 1989, and within 90 seconds, the entire Hydro-Québec power grid failed. During the 9-hour blackout that followed, millions of Quebecois found themselves with no light or heat. Happy Anniversary? Maybe. Power grids are better prepared today, and might be able to withstand a similar storm in 2024. Get the full story here.

    https://spaceweatherarchive.com/2021/03/12/the-great-quebec-blackout

    En mars 1989, une tempête solaire provoque une panne électrique majeure - YouTube
    https://www.youtube.com/watch?v=LGzeGL39LTE

    https://fr.wikipedia.org/wiki/%C3%89ruption_solaire_de_1989

    L’événement, qui survient durant la guerre froide, fait craindre à certains qu’une attaque-surprise à l’arme nucléaire soit en cours

    http://www.solarstorms.org/SWChapter1.html

    #blackout #solar_flare #CME (coronal mass ejection)

  • Petite chronique de la Françatomique – Avis de tempête sur le nucléaire | Le Club
    https://blogs.mediapart.fr/francois-vallet/blog/091223/petite-chronique-de-la-francatomique-avis-de-tempete-sur-le-nucleair

    La Françatomique prétend relancer l’industrie nucléaire militaro-civile sans avoir tiré toutes les conséquences des catastrophes passées ou évitées de justesse. La tempête qui s’est abattue début novembre sur l’ouest de la France est l’occasion de revenir sur les défauts récurrents des centrales nucléaires.

    « La tempête Ciaran a endommagé le réseau électrique dans le Cotentin, privant la centrale de Flamanville de sa ligne d’évacuation. Les deux réacteurs ont donc dû être îlotés. C’est-à-dire que leur puissance a été très rapidement réduite pour fournir de l’énergie au site sans faire appel aux diesels de secours. » ?

    Cet extrait d’un communiqué[1], publié le 3 novembre puis mis à jour le 9 novembre 2023 par la Société Française d’Énergie Nucléaire (Sfen)[2], n’a pas fait la une des médias. Pourtant, une centrale nucléaire qui perd son alimentation électrique nous fait courir un risque grave. Mais comme l’indique le titre du communiqué (« Tempête Ciaran : ilotage réussi des deux réacteurs de Flamanville »), la manœuvre de sauvegarde a réussi. Dès lors pourquoi s’intéresser à ce non-événement ? Et bien parce que l’histoire a montré que la perte de contrôle d’un réacteur nucléaire était possible et avait des conséquences dramatiques. Et parce que tous les enseignements n’ont pas été tirés des catastrophes passées ou évitées de justesse.

    (...)

    Le 8 août 1948, le port de Dielette, à proximité immédiate de la centrale de Flamanville, avait été submergé par des vagues de plus de 10 mètres.[8] Or, dans le rapport d’évaluation complémentaire de sûreté de la centrale, publié suite à la catastrophe de Fukushima, on peut lire que la « Cote Majorée de Sécurité pour les tranches 1 et 2 de Flamanville est donc aujourd’hui évaluée à 7,79 m NGF N. Ce niveau est retenu pour le dimensionnement des installations. [9] ».

    Le dimensionnement des ouvrages de protection contre les risques de submersion est donc basé sur une hypothèse démentie par les faits. Et ce n’est qu’un exemple qui montre que l’industrie nucléaire est bien loin d’avoir pris en compte toutes les tempêtes possibles.

    #nucléaire #tempête #submersion #ilotage

    • Et pourquoi serait-il intéressant, pour EDF, d’iloter plutôt qu’arrêter un réacteur ? Et bien tout simplement pour maximiser la production nucléaire. [...]

      Le 3 novembre après-midi les réacteurs N°2 et N°3 de la centrale nucléaire de Paluel se sont arrêtés automatiquement, « en raison d’un dysfonctionnement de la ligne d’évacuation de l’électricité » selon EDF. [...] Le 3 novembre, moins de 4 heures après le début de [son] ilotage, le réacteur N°1 de Flamanville était reconnecté au réseau. Mais le réacteur N°2, iloté puis arrêté, a été remis en service 20 jours plus tard. L’ilotage a donc été un « jeu » à somme nulle. De plus, pendant la tempête, un réacteur était à l’arrêt pour réduire la puissance fournie au réseau interconnecté du fait de la forte production des éoliennes. Il y avait alors un fort excédent de production en France, des exportations conséquentes vers nos voisins européens et aucun risque de manquer d’électricité malgré le nombre élevé de réacteurs arrêtés ou déconnectés du réseau (20 au total en comptant ceux de Flamanville et de Paluel).

      Il faut donc dissoudre l’éolien, c’est trop dangereux. :-)

    • @vazy pour tchernobyl c’était un peu plus tordu qu’un simple îlotage puisqu’il s’agissait de voir, dans le cas d’un arrêt du réacteur, comment utiliser « l’énergie cinétique résiduelle des turbo-alternateurs afin de générer l’énergie électrique nécessaire pour alimenter les pompes de refroidissement avant la reprise par les générateurs de secours » (source wikipedia). Pas tout à fait la même chose qu’un îlotage, qui cherche à placer le réacteur dans une configuration de puissance permettant d’alimenter les systèmes de la centrale (de la tranche plus précisément).
      Sinon l’article explique bien la connerie de ces mises en îlotage systématiques, et justifiées par le fait qu’EDF cherche à tout pris (et depuis fort longtemps) à minimiser les temps d’arrêt des tranches nucléaires (une tranche nucléaire à l’arrêt ça coûte une pognon de dingue comme dirait l’autre), et en plus c’est super long à redémarrer.

    • Par contre j’ai pas compris à la fin de l’article la remarque sur le contrôle-commande défaillant à civaux. Je suis allé lire le rapport de l’ASN en lien, et rien de fait référence au contrôle-commande. Le rapport est un gentil tirage d’oreilles sur une série d’essais périodiques sur divers systèmes (mais pas le contrôle-commande) mal menés ou dont les conclusions sont foireuses.

  • Après la #tempête en #Normandie, des centaines de milliers d’#huîtres échouées

    En Normandie, la #tempête_Ciaran a aussi fait des dégâts dans les parcs #ostréicoles. Les éleveurs d’huîtres sont à pied d’œuvre pour récupérer les cages échouées et sauver leurs #mollusques.

    Après la tempête Ciaran, le littoral normand panse ses plaies, à terre mais aussi en mer où les dégâts sont plus insidieux. « En deux journées, ce sont entre 300 et 400 poches d’huîtres [des sacs grillagés où sont élevées les huîtres] de mon exploitation que nous avons ramassées », dit Patrice Rodes, depuis son tracteur. L’ostréiculteur de 54 ans, sur le terrain malgré son pied cassé, a dû faire appel à tous ses employés, saisonniers comme permanents, pour tenter de sauver ce qui peut encore l’être.

    Acquise en 1996, son exploitation ostréicole s’étend sur près de huit hectares, principalement sur la commune de Gouville-sur-Mer. « Seules les poches ramassées dans les premiers jours vont être remises en parc afin qu’elles se dégagent du sable accumulé et que les huîtres se refassent une santé. Elles seront à nouveau consommables dans un mois environ, contrairement aux autres », explique-t-il.

    Avec environ 6 000 poches à huîtres par hectare sur la côte ouest de la Normandie, les rafales de vent mesurées à près de 170 km/h à Granville ont endommagé les exploitations conchylicoles de la zone.
    Un bilan difficile à établir

    « Difficile d’établir un bilan précis pour l’instant et même dans les prochaines semaines car il n’y aura pas de marée à coefficient au-dessus de 90 d’ici la fin de l’année… les parcs à huîtres ne seront donc pas suffisamment découverts d’ici là pour tout répertorier », dit Jean-Louis Blin, ingénieur territorial et responsable du pôle conchyliculture au syndicat Synergie mer et littoral.

    Ce samedi 4 novembre vers 15 h, les employés de Patrice Rodes se racontent leurs galères de tempête. Réunis dans le hangar et en tenue, les équipes sont prêtes. Après le ramassage la veille des poches à huîtres sur la plage, cap cette fois-ci sur une zone plus reculée où bon nombre d’entre elles ont atterri. « Comme les poches sont équipées de flotteurs, elles ont été canalisées et dirigées vers le havre, plus dans les terres », détaille Patrice Rodes.

    C’est à pied et même avec une petite embarcation qu’il faut récupérer les poches, une à une. Pesant environ huit kilos sans compter le sable qui les piège, certains ouvriers arrivent à en porter trois à la fois, d’autres qu’une seule. « À cette période, mon équipe était normalement en repos mais tout le monde a répondu présent pour aider », continue l’ostréiculteur, qui peine parfois à diriger son tracteur avec son plâtre. « Ils voient que je n’ai pas le moral. Mes deux filles ne sont pas dans le métier mais ont tenu à venir filer un coup de main. »
    Une pollution à résorber

    Bien qu’avertis, les pouvoirs publics ont tant à faire dans cette partie de la Normandie que les conchyliculteurs ne peuvent — presque — compter que sur eux-mêmes. À Gouville-sur-Mer, dès le lendemain de la tempête, des promeneurs ramassaient des poches ici et là. Bien qu’un arrêté préfectoral interdise de ramasser les huîtres, certains tentent le coup ou alors emportent les poches vides chez eux, ou les entassent, pour aider.

    Malgré les efforts des professionnels, certaines zones vont voir ces poches subsister, chaque marée amenant son lot de déchets… « Nous nous sommes mis en rapport avec les services de l’État pour savoir comment aller dans les zones sensibles, notamment celles protégées », dit Thierry Hélie, lui-même ostréiculteur et président du comité régional de la conchyliculture. « Toutes ces matières plastiques vont devoir être ramassées et jusqu’à fin janvier, nous allons donc avoir momentanément des portions d’estran dégradées », déplore-t-il.

    Généralement non assurées — cela coûterait bien trop cher —, les exploitations normandes vont guetter les réponses éventuelles de l’État une fois l’ampleur des pertes mesurée. Les prochaines semaines vont donc être longues pour la profession, d’autant que la période des fêtes arrive, et avec elle l’arrivée de beaucoup d’huîtres sur les tables françaises… « Il faut regarder devant et faire de cela qu’un mauvais souvenir pour vendre nos huîtres à Noël », dit Patrice Rodes, déterminé. En attendant de connaître l’étendue des dégâts, dans environ un mois.

    https://reporterre.net/Apres-la-tempete-en-Normandie-des-centaines-de-milliers-d-huitres-echoue
    #Ciaran

  • L’#agriculture n’est pas une carte postale

    Dans les #Alpes_Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de carte postale pour le #tourisme. Je suis devenu agriculteur à 25 ans. Et depuis, à part des bâtons dans les roues, je/nous n’avons jamais reçu aucune aide. Donc ce que je propose, c’est qu’on devienne tous intermittents du spectacle. Par #Cédric_Herrou.

    La question de l’agriculture dans la vallée de la Roya, et plus largement dans les Alpes-Maritimes, c’est une question qui comporte quelque chose de très surprenant : nous avons des politiques qui nous parlent de « #culture_identitaire ». Il s’agit du seul département, à ma connaissance, où l’on parle de « culture identitaire » à propos des #olives. Alors même que c’est un arbre du bassin méditerranéen, cultivé par des Marseillais, des Niçois, des Italiens, des Égyptiens… C’est une « #identité » de la Méditerranée dans son ensemble.

    C’est un détail, mais il est porteur de quelque chose : les Alpes-Maritimes, pour nos élus, l’agriculture n’a pour seule fonction que de servir de #carte_postale pour le tourisme.

    Nous l’avons vu lors de la #tempête_Alex, en octobre 2020 (1). J’étais alors agriculteur depuis 2006, donc depuis une quinzaine d’années. J’ai depuis cédé mon exploitation agricole à #Emmaüs-Roya, première #communauté_Emmaüs entièrement agricole. Cette exploitation faisait, auparavant, moyennement vivre une seule personne (moi) ; il nous a fallu à partir de là faire vivre quinze personnes, et dans des conditions matérielles beaucoup plus confortables que quand je vivais seul. Nous avons donc dû transformer ces 5 hectares en quelque chose de plus gros, de plus productif, -de plus professionnalisé.

    Nous voulions donc nous agrandir, et faire du #maraîchage sur des terrains où il était plus facile de le faire -donc, sur un terrain plat, ce qui est très rare ici.

    Ainsi, suite à la tempête, dans un contexte où ils voulaient relancer l’agriculture dans la vallée de la Roya -patin-couffin et blablabla-, il y a eu une réunion avec les associations, et nous avons eu rendez-vous avec Sébastien Olharan, maire de Breil-sur-Roya, avec la CARF (communauté d’agglomération de la Riviera française), et aussi, très important, avec la #SAFER (Sociétés d’aménagement foncier et d’établissement rural, supposément voué au soutien tout projet viable d’installation en milieu rural).

    Ils nous ont tous dit qu’ils adoraient ce que ce nous faisions. Que c’était super, que c’était génial. « Bien évidemment, nous préférons vous voir planter des tomates qu’héberger des noirs, mais en tous les cas, la partie agriculture, c’est très bien ! » Par contre, ils n’avaient pas de terrain à nous proposer. Rien. Car les terrains plats étaient déjà « réservés », qui pour un terrain de basket, qui pour un parking…

    J’étais donc bien saoulé. Et j’ai décidé de faire moi-même mes recherches, sur Le Bon Coin. Et je peux donc le dire : le Bon Coin est beaucoup plus efficace que la mairie de Breil, la CARF et la SAFER - dont c’est pourtant la fonction. Car sur ce site, je trouve un terrain qui est à vendre depuis des mois sur la commune de Saorge, non loin. Nous l’avons acheté, et nous y développons donc aujourd’hui une partie de nos activités.

    En temps normal, la SAFER surveille les ventes. Elle est supposée être LA référence pour savoir où des terrains potentiellement exploitables sont à acheter. Et là, nous avions un terrain en bord de route, avec de l’eau car à côté de la Roya, de l’eau potable également, l’accès à l’électricité, et un hectare de terrain plat. Ce qui, dans notre vallée, n’est vraiment pas rien. D’autant plus qu’une maison présente sur ce lieu a été rasée car trop proche de l’eau, ce qui en a fait du même coup des terres agricoles.

    La mairie, la #CARF et la SAFER étaient donc forcément au courant.

    La même chose s’est produite, 10 ans auparavant, avec un terrain situé à 100 mètres d’une zone que nous exploitons déjà, à Veil, chez mes parents. Il s’est vendu 2 fois plus cher que ce qu’avaient vu des amis à moi venu y jeter un œil : dans mes souvenirs, quelque chose comme 80 000 euros, au lieu des 40 000 annoncés. C’est la CARF qui l’avait acheté, et revendu à la mairie de Breil-sur-Roya, avec la promesse d’un projet agricole - qui n’a jamais eu lieu. Quand nous avons questionné la mairie sur ce point, car nous voulions récupérer ces terres, ils nous ont dit non, et prétexté vouloir y développer des activités... touristiques - dans un lieu sans eau potable, sans évacuation des eaux usées, et surtout qui est une zone agricole, donc non destinée à quoi que ce soit lié au tourisme. Et on en revient à ce que je disais au début. Ce même maire avait par ailleurs soutenu le voisin qui avait voulu (indûment, et la justice lui a donné tort) bloquer l’accès à mon terrain, rendant très complexe voire impossible nos activités agricoles.

    On pourrait penser que c’est le « militant » en faveur des droits des personnes en situation d’exil qui est attaqué, et pas le paysan. Mais j’ai commencé à être médiatisé sur ces sujets en 2016. Et je suis arrivé dans la vallée de la Roya en 2002. J’avais 23 ans.

    Je suis devenu agriculteur à 25 ans, et c’est rare de le devenir aussi jeune. Et à part des bâtons dans les roues (sans jeu de mot, NDLR), je, nous n’avons jamais reçu aucune aide.

    Au-delà des grands mots, agriculture, ici, cela semble donc faire chier tout le monde. Cela bloque 5 hectares, des terres qui, l’État le sait, ne deviendront jamais constructible. Sur les terrains limitrophes à l’exploitation, l’agriculteur sera prioritaire sur l’achat. Cela bloque le foncier, qui est la seule chose qui leur importe.

    On veut de l’agriculture, mais que comme carte postale.

    Donc ce que je propose, c’est qu’on sorte de la #mutuelle_sociale_agricole (#MSA), et qu’on devienne tous intermittents du spectacle.

    Un article paru dans le Mouais n°42 (octobre 2023), consacré à l’alimentation, nous le mettons en accès libre mais soutenez-nous, abonnez-vous ! https://www.helloasso.com/associations/association-pour-la-reconnaissance-des-medias-alternatifs-arma/boutiques/abonnement-a-mouais

    (1) Épisode méditerranéen extrêmement violent ayant ravagé en une nuit les vallées de la Tinée, de la Vésubie et de la Roya, occasionnant des morts et de nombreux dégâts matériels, NDLR.

    https://blogs.mediapart.fr/mouais-le-journal-dubitatif/blog/291023/l-agriculture-n-est-pas-une-carte-postale
    #Vallée_de_la_Roya #montagne #agriculture_de_montagne #paysannerie

    ping @isskein

  • Cinque anni dopo la tempesta Vaia. Quale impronta ha lasciato e che cosa non abbiamo capito

    A fine ottobre 2018 un evento atmosferico estremo di acqua e di vento sconvolgeva le strutture forestali delle Alpi italiane Nord-orientali: 42mila ettari di boschi schiantati, 10 milioni di metri cubi di alberi abbattuti, oltre 16 milioni di piante. Luigi Casanova traccia un bilancio del “recupero” e del dopo. Con le fotografie di Michele Lapini

    A cinque anni dall’evento è bene riflettere su che cosa abbia significato la tempesta Vaia della fine di ottobre del 2018. Acqua e vento hanno stravolto le strutture forestali delle Alpi italiane Nord-orientali. Dapprima le foreste avevano sofferto un lungo periodo siccitoso. Le temperature, anche in quota, erano fuori scala, elevate. A mille metri di primo mattino le temperature superavano ovunque i dieci gradi, nel pomeriggio si superavano i 26, lo zero termico era stabile oltre i 4.000 metri di quota.

    Lo scenario si ruppe improvvisamente e dal 27 ottobre iniziò a piovere, abbondantemente. Nella tarda serata del 29 ottobre 2018 la pioggia cadde accompagnata da folate di vento caldo sempre più intense, venti che arrivarono a superare le velocità di 150 chilometri all’ora, a passo Rolle si sono registrati picchi di 208.

    Dalle nostre finestre (dalle Valle di Fiemme) si sentivano gli schianti degli alberi, schianti continui, sempre più fragorosi, come mai avevamo percepito nel passato. Nelle prime ore del mattino seguente la pioggia calava di intensità, la pausa delle precipitazioni aveva permesso ai proprietari di cani di uscire, ancora al buio li incontravo mentre scioccato arrivavo in prossimità dei boschi che dovevo controllare. Appena fuori dal paese, tra squarci di nebbie e nuvole, si intravvedeva la distruzione. Inimmaginabile: i boschi tanto amati, le foreste che fino alla sera prima ci proteggevano non c’erano più. Desolazione diffusa, tutto era a terra, strade e sentieri interrotti, impossibile proseguire sui percorsi a noi tanto cari. L’impotenza e l’incredulità, a tutti, facevano scendere lacrime. I pochi che erano usciti -stava arrivando la prima luce del giorno- erano sbigottiti, mi chiedevano spiegazioni che al momento non sapevo fornire tanto ero sconvolto.

    Eppure sapevo, era accaduto su tutta Europa, sulle Alpi dell’Ovest e del Nord. Un susseguirsi di tempeste dagli anni 90 in poi avevano devastato versanti interi, centinaia di milioni di metri cubi di schianti, e poi il bostrico, il parassita che non perdona le monocolture di abete rosso, i boschi coetanei. In Italia non doveva accadere? Perché la scienza non aveva allarmato tecnici e politici?

    Ma nei numeri, che cosa è stata Vaia? Dapprima danni causati dalle acque, strade e ponti divelti, una decina i morti, una vera alluvione specie in Veneto, Friuli e Südtirol. Ben 42.000 ettari di boschi schiantati, quasi al 100%. Dieci milioni di metri cubi gli alberi abbattuti, oltre 16 milioni di piante.

    E poi, anche causa l’inefficienza di un sistema impreparato ad affrontare una simile catastrofe forestale, negli anni successivi è arrivato il bostrico (Ips typographus), un insettino parassita dell’abete rosso che attacca le piante sofferenti. Dal 2022 a oggi nell’areale di Vaia possiamo contare con certezza almeno altri 10 milioni di metri cubi di piante morte e altrettante ancora saranno a fine epidemia, prevista per il 2025-2026.

    Perché ci siamo trovati in presenza di un sistema inefficiente? Perché nelle Alpi interessate le squadre boschive erano in sofferenza, pochi uomini, poca specializzazione. Si è dovuto fare affidamento su grandi compagnie austriache e slovene: queste sono intervenute con macchinari non idonei ai nostri ripidi versanti (harvester e forwader) muniti di cingoli che distruggevano la rinnovazione naturale e scavavano nel terreno povero solchi profondi che favorivano la successiva erosione dei suoli. Gran parte di questo legname è stato venduto all’estero, perfino in Cina. Più che venduto, svenduto.

    I servizi forestali delle Regioni e Province autonome non sono andati per il sottile. In funzione antivalanghe e parasassi hanno diffuso ovunque imponenti strutture in ferro a protezione di abitati e viabilità (nella maggioranza dei casi era sufficiente lasciare a terra del legname ormai deperito, in attesa di una veloce ripresa della rinnovazione naturale). Si sono costruite centinaia di nuove strade forestali inutili, a distanza parallela di 70-100 metri di quota una dall’altra, ampie anche fino e oltre i quattro metri. In Trentino come nel bellunese, sul Cansiglio come sull’Altopiano dei sette Comuni, in Alto Adige.

    Queste strade, una volta raccolto il legname, rimangono un costo sulle casse pubbliche per manutenzione anche straordinaria e per di più rimarranno inutilizzate per almeno 60-80 anni, fino a quando non vi sarà nuova foresta da gestire. E hanno ulteriormente frammentato le superfici boschive imponendovi corridoi di penetrazione di venti e provocando comunque danni naturalistici. Si pensi alle arene di canto dei tetraonidi (sottofamiglia di uccelli della famiglia dei Fasianidi, ndr) distrutte, o alle aree di svernamento degli ungulati definitivamente disturbate. Come insegnano i gestori delle foreste del Nord delle Alpi laddove vi erano situazioni di rischio era sufficiente lasciare a terra il legname schiantato (veniva svenduto a 10, 20 euro il metro cubo). Sulle superfici più ampie, utilizzando l’enorme patrimonio viabilistico delle Alpi italiane, era sufficiente utilizzare le teleferiche.

    Nella gestione del dopo Vaia si è intervenuti con politiche di tipo puramente ingegneristico, evitando ogni minima attenzione alla naturalità dei versanti, alla biodiversità e a delicati interventi in aree protette Rete Natura 2000 e parchi.

    Che cosa ci dice il dopo Vaia? Che l’Italia, pur avendo oltre il 30% di suolo coperto da foreste, non è in grado di gestire il suo patrimonio in modo naturalistico. Che abbiamo disperso un patrimonio di conoscenze tecniche manuali nel lavoro del bosco difficilmente recuperabile in tempi brevi. Che il personale ha bisogno di formazione continua: devono essere gli enti pubblici proprietari a dotarsi di personale stagionale ad alta specializzazione coadiuvato dalla vigilanza del corpo dei Carabinieri forestali. Che non disponiamo di una filiera del legno capace di produrre nelle valli valore aggiunto. Quando si va in crisi, il legno lo si brucia negli impianti a biomasse. Una follia in tempi di eccesso di CO2 in atmosfera: il legno la cattura e la trattiene fino a fine vita. Che abbiamo perso un’occasione straordinaria per investire in ricerca scientifica e naturalistica (ad esempio seguire passo dopo passo l’evoluzione delle nuove foreste e della fertilità dei suoli).

    Che è necessario, da subito, imporre alle Regioni delle aggiornate carte dei pericoli che tengano presenti gli effetti sui suoli, sui versanti, dei cambiamenti climatici in atto. E che queste carte, con l’ausilio di scienze multi specifiche, vanno aggiornate periodicamente, e sempre più spesso. Laddove vi è solo un minimo sentore di pericolo non si dovrà costruire nel modo più assoluto.

    Vaia, come avevano sollecitato fin da subito gli ambientalisti, è senza dubbio stata una tempesta devastante. Una politica intelligente, meno propensa all’improvvisazione e alla speculazione, vi avrebbe colto mille opportunità di lavoro da portare sulle montagne, sia intellettuale sia manuale. Quindi avrebbe rilanciato un settore vitale del vivere la montagna: la politica forestale capace di garantire nel lungo periodo sicurezza, naturalità, ricreazione e per ultimo aspetto, produzione.

    https://altreconomia.it/cinque-anni-dopo-la-tempesta-vaia-quale-impronta-ha-lasciato-e-che-cosa

    #forêt #catastrophe #catastrophe_naturelle #Vaia #tempête #Italie #Fiemme #Tempesta_Vaia #Val_di_Fiemme

    voir aussi:
    #Val_di_Fiemme, #Italie. Les #dégâts causés par la #Tempesta_Vaia encore visibles dans le paysage en 2019
    https://seenthis.net/messages/797342

  • En six ans, plus de 43 millions d’#enfants ont été déplacés à cause de #catastrophes_météorologiques

    Les catastrophes climatiques ont déraciné et traumatisé des dizaines de millions d’enfants dans le monde, a alerté vendredi le Fonds des Nations Unies pour l’enfance (UNICEF).

    Selon ses estimations, les inondations fluviales pourraient, à elles seules, déplacer presque 96 millions d’enfants au cours des 30 prochaines années.

    Entre 2016 et 2021, quatre types de #catastrophes_climatiques (#inondations, #tempêtes, #sécheresses, #incendies), dont la fréquence et l’intensité augmentent avec le réchauffement de la planète, ont entraîné 43,1 millions de déplacements d’enfants à l’intérieur de 44 pays, dont 95% liés aux inondations et aux tempêtes, détaille le rapport. Et ce n’est là que « la partie émergée de l’iceberg », souligne l’UNICEF, déplorant le manque d’attention portée à ces « victimes invisibles ».

    Sur cette période de six ans, il s’agit d’environ 20.000 déplacements par jour. « Imaginez la terreur d’un enfant qui voit sa communauté ravagée par un feu incontrôlé, une tempête ou une inondation », a déclaré Catherine Russell, Directrice générale de l’UNICEF. « En plus d’affronter la peur, ceux qui sont contraints de fuir traversent des épreuves aux conséquences particulièrement dévastatrices, sans savoir s’ils pourront rentrer chez eux et retourner à l’école ou s’ils devront se déplacer à nouveau ».

    Inondations, tempêtes, sécheresses

    Les inondations et les tempêtes ont donné lieu à 40,9 millions de déplacements d’enfants entre 2016 et 2021, soit 95% du nombre total recensé. Dans le même temps, les sécheresses ont provoqué plus de 1,3 million de déplacements internes d’enfants, la Somalie comptant une fois encore parmi les pays les plus touchés, tandis que les feux incontrôlés en ont provoqué 810.000, dont plus d’un tiers au cours de la seule année 2020.

    Même si les impacts grandissants du changement climatique frappent partout, le rapport pointe du doigt des zones particulièrement vulnérables. Ainsi, les Philippines, l’Inde et la Chine sont les pays les plus touchés en nombre absolu (près 23 millions de déplacements d’enfants en 6 ans), en raison de leur très large population, de leur situation géographique, mais aussi de plans d’évacuation préventifs.

    Mais en examinant la proportion d’enfants déplacés, on constate que les enfants vivant dans de petits États insulaires, tels que la Dominique et le Vanuatu, ont été les plus affectés par les tempêtes, tandis que ceux de Somalie et du Soudan du Sud sont au premier rang des victimes d’inondations.

    Le risque de déplacement est particulièrement élevé pour les enfants vivant dans des pays déjà aux prises avec des crises simultanées, telles que les conflits et la pauvreté, et dont les capacités locales à faire face à d’éventuels déplacements d’enfants supplémentaires sont mises à rude épreuve. Haïti, par exemple, pays à haut risque de déplacements d’enfants liés à des catastrophes, est également en proie à la violence ainsi qu’à la pauvreté et pâtit d’un manque d’investissements dans des mesures d’atténuation des risques et de préparation.

    96 millions d’enfants déplacés dans les 30 prochaines années

    Par ailleurs, le rapport avance des projections. Par exemple, les inondations uniquement liées au débordement des rivières pourraient provoquer 96 millions de déplacements d’enfants dans les 30 prochaines années, les vents cycloniques 10,3 millions et les submersions marines liées aux tempêtes 7,2 millions. Des chiffres qui n’incluent pas les évacuations préventives.

    « À mesure que les effets des changements climatiques s’accentuent, les mouvements en lien avec le climat s’intensifient eux aussi, et force est de constater que nous n’agissons pas assez vite, alors même que nous disposons des outils et des connaissances nécessaires pour relever ce défi de plus en plus urgent », a ajouté Mme Russell.

    Alors que les dirigeants s’apprêtent à se réunir à Dubaï en novembre à l’occasion de la COP 28 pour aborder la question des changements climatiques, l’UNICEF appelle les décideurs à prendre des mesures pour protéger les enfants et les jeunes exposés à un risque de déplacement et les préparer, ainsi que leurs communautés. Il importe de veiller à ce que les services essentiels pour les enfants, notamment l’éducation, la santé, la nutrition, la protection sociale et la protection infantile, soient résilients aux chocs, mobiles et ouverts à tous, y compris aux enfants déjà déracinés.

    https://news.un.org/fr/story/2023/10/1139392
    #climat #changement_climatique #IDPs #déplacés_internes #réfugiés_climatiques #chiffres #statistiques #UNICEF #rapport #enfance #déplacés

    • Alerte UNICEF : impacts du réchauffement climatique et de la crise environnementale sur les enfants

      La crise climatique et environnementale est l’un des plus grands défis à relever pour nos sociétés, et la jeune génération est déjà la plus touchée. Face à cette vulnérabilité, l’Unicef lance à nouveau l’alerte …

      Avec #Dina_Ionesco Chef de la Division des migrations, de l’environnement et du changement climatique (MECC)

      La situation est critique et ces chiffres devraient malheureusement continuer d’augmenter dans les années à venir. Quels sont les impacts du changement climatique et des dégradations environnementales sur les enfants du monde ? Quelles initiatives et solutions existent et doivent être soutenues au plus haut niveau ?

      Avec Jodie Soret, responsable du service ‘Programmes, plaidoyer et affaires publiques’ chez UNICEF France et Dina Ionesco, spécialiste des questions de migrations climatiques qui a travaillé sur ces questions à l’Organisation Internationale pour les Migrations (OIM) jusqu’en 2021 et travaille actuellement pour le Forum des Pays les Plus Vulnérables (Climate Vulnerable Forum, le CVF).

      https://www.radiofrance.fr/franceculture/podcasts/de-cause-a-effets-le-magazine-de-l-environnement/alerte-unicef-impacts-du-rechauffement-climatique-et-de-la-crise-environ
      #audio #podcast

  • Des pluies torrentielles en Libye font plus de 2 000 morts, selon les autorités locales – Libération
    https://www.liberation.fr/international/afrique/des-centaines-de-morts-en-libye-apres-des-pluies-diluviennes-20230911_A3E

    La #Libye est touchée depuis dimanche 10 septembre par des pluies diluviennes. « Au moins 150 personnes ont été tuées à cause des inondations provoquées par la tempête Daniel à Derna, dans les régions du Jabal Al-Akhdar et dans la banlieue d’Al-Marj », avait déclaré dans un premier temps Mohamed Massoud, porte-parole du chef de l’exécutif parallèle basé à Benghazi (est). Mais le bilan s’alourdit rapidement. Au moins 2 000 personnes seraient mortes, a ensuite affirmé Oussama Hamada, Premier ministre par intérim du gouvernement de l’est du pays, cité par l’agence AP. En outre, plus de 5 000 personnes seraient portées disparues, a chiffré Issam Abu Zriba, ministre de l’Intérieur du gouvernement de l’est, rapporte la même agence.

    • Effondrement de quatre ponts principaux et des deux barrages situés au dessus de la ville de Derna

      La crue a emporté les habitants de Derna, ses arbres, ses maisons, ses immeubles, ses rues, ses places et tout ce qui constituait un pan de cette ville de 100 000 habitants. Elle n’a laissé qu’une cicatrice béante en plein milieu de la cité. Dans un entretien téléphonique, lundi, avec le média libyen Al-Marsad, Oussama Hammad, le premier ministre de l’Est libyen, dont l’autorité n’est pas reconnue par la communauté internationale, a indiqué que dans cette ville « sinistrée », « des quartiers entiers ont disparu ». D’après lui, le bilan humain de cette calamité s’élève à plus de « 2 000 morts » et des « milliers de disparus ». Son ministre de l’intérieur, Essam Abu Zeriba, s’est montré encore plus alarmiste, en affirmant le même jour sur la chaîne satellitaire Al-Arabiya que « plus de 5 000 personnes seraient portées disparues à Derna » et que de nombreuses victimes auraient été emportées vers la mer Méditerranée. Toutes ces estimations sont provisoires. Celles-ci ne prenant pas en compte les morts et les disparus dans les autres villes touchées par le déluge comme Al-Marj, El-Baïda ou encore Benghazi, la seconde ville du pays.

      Après avoir violemment balayé la Grèce, la Turquie et la Bulgarie, tuant au moins 27 personnes sur son passage, le phénomène météorologique, qualifié d’« extrême en termes de quantité d’eau tombée » par les experts, a continué son chemin vers l’Afrique du Nord. Dans la nuit du samedi 9 au dimanche 10 septembre, il a atteint les côtes de l’Est libyen, générant des pluies diluviennes et des vents violents sur une vaste région entre Benghazi et Tobrouk, causant d’importants dégâts humains et matériels.

      https://www.lemonde.fr/afrique/article/2023/09/11/en-libye-plus-de-2-000-morts-dans-des-inondations-selon-les-autorites-de-l-e

      #medicane #inondation

    • Inondations en Libye : « La puissance du cyclone Daniel vient de la température très élevée de la Méditerranée »

      https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/09/12/inondations-en-libye-la-puissance-du-cyclone-daniel-vient-de-la-temperature-

      La Libye a subi de plein fouet les impacts d’un Tropical Like Cyclone (TLC), une structure dépressionnaire verticale alimentée par l’énergie d’une mer très chaude. Il s’agit de la continuité du cyclone Daniel qu’ont connu la Grèce, la Turquie et la Bulgarie la semaine dernière. Il ne s’était pas épuisé. D’habitude, ce genre de phénomènes est évacué vers l’est. Là, à cause du blocage en oméga [un anticyclone avec deux zones de basse pression accolées, formant les « pattes » de la lettre grecque oméga] qui a provoqué les fortes chaleurs en France il y a plusieurs jours, il est d’abord resté longtemps sur la Grèce, ce qui explique le niveau des précipitations pendant de longues heures. Puis, il est resté statique en mer, entre la Sicile et la Grèce. Les pluies y ont été très violentes. Les courants atmosphériques l’ont ensuite entraîné vers les côtes libyennes, où il a aussi été attiré par les températures très élevées de la mer.

      Comment expliquer de telles précipitations ? En Grèce, il y a eu jusqu’à 750 millimètres en dix-huit heures…

      Comme les vents d’altitude ne l’emportaient pas, il est resté actif très longtemps au-dessus de certaines zones. Et sa puissance vient de la température de la mer, très élevée. La moyenne de la Méditerranée était de 28 °C cet été. Dans cette atmosphère réchauffée depuis des semaines et rendue très humide à cause de l’évaporation de la Méditerranée, le cyclone se recharge au fur et à mesure. Il arrive sur les côtes libyennes bourré d’énergie. Ces fortes précipitations se déversent sur des sols désertiques encore plus asséchés par des mois de fortes chaleurs. Cela crée des ruissellements. A la fin de la saison, les cours d’eau sont aussi encombrés de déchets naturels ou humains qui empêchent le bon écoulement et favorisent les débordements. On a déjà vu ça en Sicile.
      https://justpaste.it/ay25r

      #Tropical_Like_Cyclone

  • Inondations en Chine : après des pluies intenses à Pékin, des dizaines de morts et de disparus
    https://www.lemonde.fr/climat/article/2023/08/01/chine-au-moins-11-morts-et-27-disparus-a-pekin-suite-a-des-pluies-et-des-ino


    Des habitants du district de Mentougou devant les dégâts des pluies et des inondations dans l’ouest de Pékin, le 31 juillet 2023. ANDY WONG / AP

    Inondations en Chine : après des pluies intenses à Pékin, des dizaines de morts et de disparus

    En quarante heures seulement, la capitale chinoise a vu tomber l’équivalent des précipitations moyennes de tout un mois de juillet. Les pluies ont fait au moins onze morts et vingt-sept disparus, selon un bilan diffusé mardi.

    Le Monde avec AFP

    Le président Xi Jinping a appelé mardi 1er août à « tout faire » pour secourir les personnes « disparues » ou « prises au piège », après des inondations dévastatrices à Pékin et ses environs ces derniers jours, a relayé la télévision d’Etat. Les pluies diluviennes ont fait au moins onze morts et vingt-sept disparus dans la capitale chinoise, a annoncé le même média, citant les autorités municipales chargées de la lutte contre les inondations.

    Le typhon Doksuri, rétrogradé en tempête, balaie la Chine du Sud-Est vers le nord depuis vendredi, date à laquelle il a touché la province du Fujian (Est) après avoir frappé les Philippines voisines. Des pluies torrentielles ont commencé à s’abattre sur la région samedi. En quarante heures seulement, la capitale a vu tomber l’équivalent des précipitations moyennes de tout un mois de juillet.

    Parmi les morts figure notamment un pompier qui participait aux opérations de sauvetage. Par ailleurs, quatre secouristes professionnels d’une organisation non gouvernementale, tombés à l’eau, font partie des personnes disparues.
    Lire aussi : Article réservé à nos abonnés Le mois de juillet 2023 en passe de devenir le plus chaud jamais enregistré dans le monde
    Trains bloqués et bus submergés

    Avec quatre hélicoptères, un groupe de vingt-six militaires a acheminé mardi matin à Mentougou nourriture, eau, couvertures ou encore vêtements de pluie à des voyageurs dont les trains ont été bloqués en raison des intempéries, selon CCTV. Les districts montagneux de l’ouest de la capitale « ainsi que d’autres endroits de Pékin ont subi de graves dégâts des eaux, qui ont provoqué le blocage de trois trains en transit et le blocage total de la circulation routière dans certaines zones », a souligné la chaîne.

    CCTV a diffusé mardi matin des images en direct de bus à moitié submergés par les flots dans un autre district rural, celui de Fangshan (ouest de la capitale). Environ 150 000 foyers de Mentougou n’ont plus accès à l’eau courante et les autorités y ont dépêché quarante-cinq camions-citernes pour assurer un approvisionnement d’urgence, a écrit mardi Le Quotidien de peuple, un journal officiel.

    Les médias chinois ont publié lundi des images de scènes chaotiques dans des trains à grande vitesse, certains bloqués sur les voies pendant trente heures, avec des passagers qui se plaignaient d’être à court de nourriture et d’eau.

    Pékin et la province voisine du Hebei (Nord) ont été placées en état d’alerte rouge pour les précipitations et les risques géologiques, avec un danger de crues soudaines et de glissements de terrain. Dans la ville moyenne de Handan, à environ 400 kilomètres au sud de Pékin, des sauveteurs ont réussi dimanche à l’aide d’une grue à extirper un homme de sa voiture au milieu des eaux, avant que son véhicule ne soit emporté par le courant.

    La Chine connaît des conditions météorologiques extrêmes et des températures inédites cet été, des événements qui, selon des scientifiques, sont exacerbés par le changement climatique.

    Selon des experts chinois cités par les médias, les actuelles pluies diluviennes pourraient provoquer des inondations encore plus graves qu’en juillet 2012 à Pékin, lorsque 79 personnes avaient été tuées et des dizaines de milliers évacuées. Les précipitations devraient sensiblement faiblir mardi, selon les services météorologiques. Mais le répit pourrait être de courte durée, car la Chine se prépare à l’arrivée d’un nouveau typhon, Khanun, qui s’approche des côtes est du pays.

  • Les images apocalyptiques des nouvelles tempêtes qui frappent les États-Unis - YouTube (chaîne du HuffPost)
    https://www.youtube.com/watch?v=vEcOrSUl5Wg


    Ce n’est pas sans rappeler les premières scènes apocalyptique du film « Interstellar » ...

    Dec 16, 2021 • ÉTATS-UNIS - La météo s’acharne, le changement climatique aussi. De violentes tempêtes se sont abattues sur la région du Midwest aux États-Unis mercredi 15 décembre au soir, quelques heures après la visite du président Joe Biden dans l’État de Kentucky. Vendredi dernier, c’était une tornade meurtrière qui frappait.

    Le service météorologique américain NWS a mis en garde contre un système orageux “extrêmement violent”, susceptible de “battre des records” et de provoquer “une pléthore de phénomènes météorologiques dangereux” dans plusieurs États du centre et du nord du pays, avec notamment des vents “dangereux”, de la neige, des orages, des tornades et des risques d’incendie.

    Plus de 400.000 personnes privées d’électricité

    “Ces tempêtes auront le potentiel de produire des rafales de vent extrêmes pouvant atteindre 100 miles par heure (160 km/h, ndlr), ainsi qu’une ou deux tornades puissantes” dans l’Iowa et le Minnesota, selon le National Weather Service, dont les agences locales ont exhorté les personnes à se mettre à l’abri via leurs comptes Twitter.

    Plus de 400.000 personnes étaient privées d’électricité dans plusieurs États mercredi soir, dont le Colorado, le Kansas, le Missouri et l’Iowa, selon le site Poweroutage. Ce, à cause des vents violents de basse pression, entraînés par des températures anormalement élevées pour la saison.

    Cette tempête de vent effrayante arrive moins d’une semaine après qu’un essaim de puissantes tornades a dévasté le Kentucky et quatre autres États. Au moins 74 personnes ont été tuées dans le Kentucky et 14 dans les autres.

    Le “Dust bowl”, un souvenir ravageur

    Le phénomène météorologique a apporté des conditions de “Dust Bowl” dans certaines parties des Grandes Plaines et du Haut-Midwest, ont déclaré les météorologues mercredi. Il n’y avait aucune visibilité dans certaines parties du Nouveau-Mexique et du Colorado”, a déclaré Marc Chenard, un prévisionniste du Centre de prévision météorologique du National Weather Service à College Park, dans le Maryland.

    Le centre de prévision des tempêtes du NWS a émis un avertissement de “risque modéré” pour la région et a déclaré que la poussière pourrait créer des dangers pour la conduite dans le Minnesota et le Dakotas.

    “C’est très inhabituel”, a ajouté Marc Chenard. “La tempête se déplace vers l’est, ce qui est inhabituel pour une zone aussi étendue. Elle traversera la région des Grands Lacs, le Michigan et le Canada d’ici jeudi matin”, a-t-il ajouté.

    Le Dust Bowl fait référence à une période des années 1930 au cours de laquelle une grave sécheresse et des pratiques agricoles destructrices ont perturbé l’écologie de certaines parties des prairies américaines et canadiennes dans la région à cheval sur l’Oklahoma, le Kansas et le Texas. À cette époque, d’immenses nuages de terre végétale ameublie recouvraient régulièrement la région, entraînant une crise économique pour les agriculteurs et une migration massive vers la Californie.

    #dust_bowl #agriculture #réchauffement_climatique #tempête_de_sable #États_Unis

  • #Réfugiés_climatiques : quand attiser la « peur du migrant » masque la réalité des phénomènes migratoires

    À chaque vague, Saint-Louis s’enfonce un peu plus sous l’océan, dont le niveau ne cesse de monter ; les eaux qui assuraient jadis les moyens de subsistance de cette ville du nord du Sénégal menacent désormais sa survie même. Les Nations Unies ont déclaré que Saint-Louis était la ville d’Afrique la plus en danger du fait de l’élévation du niveau de la mer : l’Atlantique engloutit jusqu’à deux mètres de côte chaque année. Plusieurs milliers d’habitants ont été contraints de se reloger à l’intérieur des terres suite aux tempêtes et à l’inondation de Doune Baba Dièye, un village de pêcheurs des environs. Pour les personnes qui habitent toujours sur place, la vie devient de plus en plus précaire.

    Des situations comme celles-là se répètent à mesure que la #crise_climatique s’aggrave. La migration et les #déplacements_de_population induits par le climat sont en hausse, de même que l’angoisse et la désinformation qui l’accompagne. Depuis quelques années, nous observons une multiplication des propos sensationnalistes et alarmistes dans les médias et chez les responsables politiques de l’hémisphère nord, qui affirment que le #changement_climatique entraîne directement et automatiquement une #migration_de_masse, et mettent en garde, en usant d’un #vocabulaire_déshumanisant, contre l’imminence des « #flots » ou des « #vagues » de millions, voire de milliards, de migrants ou de réfugiés climatiques au désespoir qui pourraient submerger l’Europe pour fuir un hémisphère sud devenu inhabitable.

    Les prédictions apocalyptiques retiennent peut-être l’attention de l’opinion, mais elles occultent la réalité complexe du terrain et alimentent une #xénophobie et un #racisme déjà profondément enracinés en Europe en jouant sur la #peur du migrant. Elles dressent en outre un tableau très inexact : ce que révèlent les études sur le changement climatique et la migration est très différent des discours alarmistes qui ont pris place.

    Les experts s’accordent à dire que le changement climatique se répercute sur la #mobilité. Cependant, la relation entre ces deux éléments n’est pas directe, comme elle est souvent décrite, mais complexe, résultant de #causes_multiples et propre à un contexte donné. Par ailleurs, les estimations relatives à l’impact du changement climatique sur la mobilité sont mises en doute par les incertitudes quant à la manière dont évolueront à l’avenir le climat, la capacité d’adaptation des pays et les politiques migratoires internationales.

    #Mythe et réalité

    Les prévisions de millions ou de milliards de personnes déplacées au cours des prochaines décennies laissent entendre que le déplacement et la migration induits par le climat se manifesteront dans un futur éloigné alors qu’il s’agit d’une réalité bien présente. À l’échelle mondiale, le nombre de personnes déplacées à l’intérieur de leur propre pays atteint des records : près de 25 millions de personnes ont dû quitter leur foyer en 2019 suite à des catastrophes soudaines. L’aggravation des #phénomènes_météorologiques_extrêmes, comme les #typhons, les #tempêtes et les #inondations, conjuguée aux changements qui s’opèrent plus lentement, tels que l’élévation du niveau de la mer, la dégradation des sols et les variations des précipitations, devrait accroître la mobilité due au climat.

    Traiter la « #migration_climatique » comme une catégorie de migration distincte implique à tort qu’il est possible de différencier le climat des autres facteurs. Or, les décisions de quitter un endroit résultent d’une multitude d’éléments qui sont profondément liés entre eux et qui interagissent de manière complexe. Pour les personnes qui vivent de l’agriculture de subsistance, les conditions environnementales et les résultats économiques ne font qu’un, étant donné que des changements de pluviométrie ou de température peuvent entraîner de graves conséquences économiques. Caroline Zickgraf, directrice adjointe de l’Observatoire Hugo, un centre de recherche basé à l’université de Liège, en Belgique, qui étudie comment l’environnement et le changement climatique agissent sur la migration explique :

    « Si l’on ne voit pas que tous ces facteurs différents sont imbriqués – facteurs sociaux, politiques, économiques, environnementaux et démographiques – on passe vraiment à côté de la situation générale »

    Une autre idée fausse persiste au sujet du changement climatique et de la mobilité des humains, consistant à croire que la plupart des individus qui se déplacent quittent leur pays. Depuis quelque temps, l’attention vis-à-vis des migrants porte largement sur les Africains qui cherchent à aller en Europe. Cette forme de migration internationale de longue distance représente l’image la plus répandue de la migration et, pourtant, les faits indiquent que ce n’est pas la plus fréquente, mais cette réalité est souvent inaudible.

    En Afrique de l’Ouest et centrale, la migration vers l’Afrique du Nord ou l’Europe représente seulement de 10 à 20 % des déplacements, alors que les 80 à 90 % restants s’effectuent à l’intérieur de la région. « Depuis plusieurs années, l’Europe attire de moins en moins les candidats à la migration, en raison des difficultés qu’ils rencontrent pour bénéficier des programmes de régularisation, trouver du travail et rester mobiles », souligne Aly Tandian, président de l’Observatoire sénégalais des migrations et professeur de sociologie associé à l’université Gaston Berger de Saint-Louis. Les pays africains constituent les destinations principales des migrants d’#Afrique_de_l’Ouest parce qu’il n’y a pas de contraintes de visa et qu’il est plus aisé de voyager sur la terre ferme, ce qui facilite la mobilité des personnes en quête d’opportunités, outre la familiarité que procure la proximité socioculturelle et linguistique de nombreux pays d’accueil, explique-t-il.

    Hind Aïssaoui Bennani, spécialiste de la migration, de l’environnement et du changement climatique auprès de l’Organisation internationale pour les migrations à Dakar, au Sénégal, affirme que l’ampleur de la #migration_économique est souvent mal reconnue, en dépit de son importance dans l’ensemble de la région. La plupart des migrants économiques partent pour trouver du travail dans le secteur des ressources naturelles, notamment l’agriculture, la pêche et l’exploitation minière. « L’#environnement est non seulement un élément moteur de la migration, qui oblige les personnes à se déplacer mais, en plus, il les attire », précise Mme Bennani. Elle ajoute toutefois que le changement climatique peut également entraîner l’#immobilité et piéger les individus qui ne peuvent pas partir par manque de ressources ou de capacités, c’est-à-dire généralement les plus vulnérables.

    Ce qui alimente la peur

    On ne peut pas savoir combien de personnes ont quitté leur région à cause du changement climatique et, d’après les experts,il est difficile, voire impossible, de prédire avec précision le nombre de citoyens qui devront se déplacer à l’avenir, du fait de la complexité inhérente à la migration et au changement climatique. « Il va y avoir toute une série de scénarios à partir des actions que nous menons en termes de politique et de climat, mais aussi par rapport à la réaction des gens qui, souvent, n’est pas linéaire. Cela ne se résume pas à dire ‘le changement climatique s’intensifie, donc la migration s’intensifie », indique Caroline Zickgraf.

    L’année dernière, un rapport (https://www.visionofhumanity.org/wp-content/uploads/2020/10/ETR_2020_web-1.pdf) réalisé par le think tank international Institute for Economics and Peace a révélé que les menaces écologiques contraindraient au déplacement 1,2 milliard de personnes d’ici à 2050. Ce chiffre s’est répandu comme une traînée de poudre et a été couvert par les principaux organes de presse à travers le monde, mais plusieurs experts reconnus dans le domaine de la migration récusent ce chiffre, parmi lesquels Caroline Zickgraf, qui estime qu’il n’est pas suffisamment scientifique et qu’il résulte d’une manipulation et d’une déformation des données. À titre de comparaison, un rapport de la Banque mondiale datant de 2018 qui s’appuyait sur des techniques de modélisation scientifiques prévoyait qu’il y aurait 140 millions de migrants climatiques internes d’ici à 2050 si aucune action urgente pour le climat n’était mise en place.

    L’idée selon laquelle « le changement climatique entraîne une migration de masse » est utilisée par la gauche pour alerter sur les conséquences humanitaires du changement climatique et pour galvaniser l’action en faveur du climat, alors qu’elle sert de point de ralliement à la droite et à l’extrême droite pour justifier la militarisation des frontières et les politiques de lutte contre l’immigration. Caroline Zickgraf note :

    « Mentionner la migration dans le but d’accélérer l’action pour le climat et d’attirer l’attention sur l’incidence du changement climatique pour les populations me semble tout à fait bien intentionnée. Mais malheureusement, très souvent, c’est la question de la sécurité qui prend le dessus. On attend une action pour le climat, et on se retrouve avec des politiques migratoires restrictives parce qu’on joue avec la peur des gens. »

    La peur n’incite pas les citoyens ni les gouvernements à agir davantage pour le climat mais a plutôt tendance à exacerber le racisme et la xénophobie et à contribuer à l’édification de la « forteresse Europe ». De surcroît, présenter la « migration climatique » comme un risque pour la sécurité justifie la mise en place de programmes de financement destinés à empêcher la migration en faisant en sorte que les candidats au départ restent chez eux, ce qui est contraire au droit humain fondamental de circuler librement. Alors que l’urgence climatique augmente, la « crise européenne des réfugiés » de 2015 est de plus en plus souvent invoquée pour prédire l’avenir. Caroline Zickgraf pense qu’en recourant à des tactiques qui alarment le public, ce ne sont pas les changements climatiques qui font peur, mais « l’Autre » – celui qui doit se déplacer à cause de ces changements.

    Un autre problème émane de la recherche sur la migration elle-même : quelles études, réalisées par quels chercheurs, sont reconnues et écoutées ? D’après Aly Tandian, étant donné qu’en Europe toutes les causes de la migration ne sont pas prises en considération, les analyses européennes se limitent à leur compréhension des questions migratoires sur le terrain en Afrique. « De plus, c’est souvent l’Europe qui est mandatée pour réaliser des études sur la migration, ce qui appauvrit en partie les résultats et les décisions politiques qui sont prises », observe-t-il.

    La mobilité, une #stratégie_d’adaptation

    La tendance actuelle à présenter la migration en provenance de l’hémisphère sud comme une anomalie, un problème à résoudre ou une menace à éviter ne tient pas compte du fait que la migration n’est pas un phénomène nouveau. Depuis la nuit des temps, la mobilité est une stratégie d’adaptation des humains pour faire face aux changements du climat ou de l’environnement. Et il ne s’agit pas toujours d’un moyen d’échapper à une crise. « La migration est une question de résilience et d’adaptation et, en Afrique de l’Ouest et centrale, la migration fait déjà partie de la solution », note Hind Aïssaoui Bennani.

    Dans certains endroits, nous devrons peut-être, et c’est souhaitable, faciliter la migration de manière préventive, dit Caroline Zickgraf, en veillant à ce que les gens migrent dans les meilleures conditions dans le contexte du changement climatique. « Ce que nous souhaitons vraiment, c’est donner le choix, et si nous considérons seulement la migration comme quelque chose de négatif, ou qui doit toujours être évité, nous ne voyons pas tous les intérêts qu’il peut y avoir à quitter une région vulnérable à l’impact du changement climatique. »

    Étant donné que le changement climatique pèse lourdement sur les fragilités et les inégalités existantes et qu’il frappera de façon disproportionnée les populations de l’hémisphère sud, alors qu’elles en sont le moins responsables, favoriser la mobilité n’est pas une simple stratégie d’adaptation, mais fait partie intégrante de la justice climatique.

    La mobilité peut permettre aux habitants de Saint-Louis et des innombrables lieux qui subissent déjà les effets du changement climatique, en termes de vies humaines et d’opportunités, d’être moins vulnérables et de vivre mieux – un rôle qui se révélera particulièrement essentiel dans un monde de plus en plus marqué par l’instabilité climatique.

    https://www.equaltimes.org/refugies-climatiques-quand-attiser?lang=fr
    #réfugiés #asile #migrations #réfugiés_environnementaux #adaptation

    ping @isskein @karine4

  • Projet STORY. #Risques et sociétés dans le bassin de la #Roya (#Alpes-Maritimes, #France) : analyse pluridisciplinaire et multi-temporelle, des versants à la mer

    Les #Alpes_du_Sud connaissent des événements torrentiels, comme l’illustrent les #inondations qui ont touché le département du #Var en juin 2010 ou les #Alpes_Maritimes en novembre 1994. L’évolution des #risques_hydrologiques, plus particulièrement torrentiels, est au cœur des préoccupations des acteurs et des gestionnaires du territoire, dans un contexte de densification du bâti dans les zones à risques et d’un accroissement probable de la fréquence et de l’intensité des phénomènes hydro-météorologiques extrêmes en raison du réchauffement de la Méditerranée.

    Le 2 octobre 2020 la #tempête « #Alex » a provoqué un épisode météorologique méditerranéen exceptionnel : plus de 500 mm sont tombés en quelques heures par endroits, provoquant notamment plus d’un milliard d’euros de dégâts. Les conséquences psychologiques et sociales, pour l’instant moins visibles, seront aussi très importantes. Après cette crise, la campagne océanographique #SEALEX (financée par l’INSU) a été réalisée du 1er au 9 novembre 2020. Elle vise, d’une part, à caractériser la tempête « Alex » à partir de son enregistrement dans les dépôts sédimentaires offshore et, d’autre part, à analyser la réponse des événements météorologiques dans la zone à travers les temps. Les longues carottes offrent la possibilité d’identifier la fréquence naturelle d’événements similaires à « Alex ».

    https://projetstory.wordpress.com

    #tempête_Alex #montagne

  • An Explanation for Some #Covid-19 Deaths May Not Be Holding Up - The New York Times
    https://www.nytimes.com/2020/11/08/health/covid-cytokine-storm.html

    Réflexions suite à l’échec du Tocilizumab (anti-interleukine-6) constaté par plusieurs études :

    – Il n’existerait pas de critères diagnostics pour la « #tempête_cytokinique »

    – Le rôle des #cytokines (l’interleukine 6 n’en étant qu’une parmi d’autres sur laquelle on s’est particulièrement focalisée suite à des constatations ponctuelles) est obscur à ce jour ; une étude antérieure dans les états septiques a même constaté un effet nocif d’une anti-cytokine.

    – Il s’avère même que, en moyenne, l’interleukine 6 n’est même pas élevée pendant les COVID-19 graves.,,

    “It is so easy to have your brain remember the cases that worked really well and ignore those that didn’t work well,”

    Dr. Calfee said the new findings should be teaching doctors a lesson.

    “We have to be really humble about biologic complexity,” she said.

  • Superantigenic character of an insert unique to #SARS-CoV-2 spike supported by skewed TCR repertoire in patients with hyperinflammation | PNAS
    https://www.pnas.org/content/117/41/25254

    COVID-19 : La protéine de pointe joue le rôle de #superantigène | santé log
    https://www.santelog.com/actualites/covid-19-la-proteine-de-pointe-joue-le-role-de-superantigene

    Les chercheurs ont développé un modèle informatique de l’interaction entre la protéine de pointe virale du SRAS-CoV-2 et les récepteurs des cellules T humaines du système immunitaire. Dans des circonstances normales, les cellules T aident le corps à combattre l’infection, mais lorsque ces cellules sont suractivées, elles produisent des quantités massives de #cytokines inflammatoires, ce qui dans le cas de la maladie #COVID-19 a été décrit comme une « #tempête_de_cytokines ».
     
    Une région spécifique de la protéine de pointe joue le rôle de superantigène : cette petite partie de la protéine de pointe interagit avec les cellules T de manière quasi-similaire à une protéine bactérienne bien connue qui provoque le syndrome de choc toxique. Les similitudes structurelles sont frappantes et ce « superantigène » de SARS-CoV-2 montre une forte affinité pour la liaison des récepteurs des lymphocytes T- ce qui est la première étape vers le déclenchement d’une réponse immunitaire incontrôlable.

    #sars-cov2

  • Zombie storms are rising from the dead thanks to climate change | Live Science
    https://www.livescience.com/zombie-storms-climate-change.html

    “If they’re not so strong, in the past, they would just die out,” over the Atlantic, Wuebbles said. But now, they reach warm water in the Carribean region and pick up energy again, he added. This is also true for storms that haven’t died out yet. For instance, about a month ago, Hurricane Laura strengthened overnight from a Category 1 storm to a Category 4 storm because it picked up energy from warm water in the Gulf, Wuebbles said. 

    With a warming globe, “storms are likely to become more intense,” he added. That means the idea of “zombie storms” may be here to stay.

    MétéoMédia - Une #tempête tropicale « #zombie » errait dans l’Atlantique
    https://www.meteomedia.com/ca/nouvelles/article/paulette-tempete-zombie-beta-ouragan-tropical

    #climat

  • Désertification en Roumanie - Regarder le documentaire complet | ARTE
    https://www.arte.tv/fr/videos/090637-044-A/arte-regards-desertification-en-roumanie

    L’#Olténie, une région du sud-ouest de la #Roumanie, est de plus en plus touchée par la #désertification. La chaleur et la #sècheresse y augmentent chaque année, de même que les #tempêtes_de_sables qui se propagent jusqu’à Bucarest. Un groupe d’#écologistes tente d’empêcher le pire grâce au reboisement, tandis que les agriculteurs se tournent vers de nouvelles cultures fruitières.

    #ensablement #agro-industrie #pac #déforestation #climat et #bravo à Octavian

  • When Climate Change and the Pandemic Collide, a Third Beast Is Born - The Wire Science
    #Covid-19#migrant#migrationinterne#Inde#tempete

    https://science.thewire.in/environment/climate-change-coronavirus-pandemic-combined-effects-india-health-ec

    After every natural disaster in India that lays waste to a city or town, people, communities and governments coming together, and working together, has been key to a quick and meaningful recovery.

    But after Cyclone Amphan made landfall over West Bengal and Bangladesh on May 20, many people were confused about how coming together could be a good thing when in fact the government had mandated physical-distancing in the face of the coronavirus pandemic.

  • La fureur du temps - Enquête au cœur du #changement_climatique

    Avec le #réchauffement_global, bien des épisodes de #pluie, de #sécheresse ou de #tempête échappent aux schémas qui nous étaient familiers. Le #dérèglement_climatique que nous avons provoqué ne peut cependant pas être tenu pour responsable de tous les événements météorologiques. Pour faire le lien entre #climat et #météorologie, et ne pas laisser ce débat aux seules mains des politiques et des groupes de pression, qui sèment la confusion depuis des années, la physicienne #Friederike_Otto a développé, avec une équipe de confrères, la science de l’attribution d’#événements_extrêmes, une méthode révolutionnaire grâce à laquelle il est maintenant possible de déterminer si le changement climatique est en jeu dans un phénomène météorologique extrême. Ce nouveau champ d’investigation, en agissant en temps réel, permet de mettre au jour les relations de cause à effet pour accélérer les transformations sociétales et, enfin, frapper là où ça fait mal, en attaquant les entreprises qui ont joué l’inaction face au changement climatique. Disposer des preuves scientifiques de ces manifestations au moment le plus important et à l’endroit où l’on en a le plus besoin est crucial pour réduire les risques et construire des #systèmes_résilients, en particulier dans les régions les plus vulnérables, où le changement climatique majore les #menaces subies par ceux qui ont le moins profité de l’amélioration des conditions de vie d’une société carburant aux énergies fossiles.


    https://www.lisez.com/livre-grand-format/la-fureur-du-temps-enquete-au-coeur-du-changement-climatique/9791030103113
    #livre #résilience

  • Grêle, tempête de poussière : en Australie, la météo continue de s’acharner
    https://www.courrierinternational.com/video/video-grele-tempete-de-poussiere-en-australie-la-meteo-contin

    Mais ces feux de brousse ne sont pas les seuls événements météorologiques qui ont perturbé le pays ces derniers jours : dimanche 19 janvier, des orages violents dans l’État de Nouvelle-Galles du Sud – au sud-est de l’#Australie – ont provoqué une impressionnante #tempête_de_poussière, comme le montre la vidéo du Guardian ci-dessus.

  • Tiny pollutants intensify storms in the Amazon - SciDev.Net
    https://www.scidev.net/global/pollution/news/tiny-pollutants-intensify-storms-in-the-amazon.html

    “These tiny particles were thought to be too small to aid droplet formation”, says meteorologist Luiz Augusto Machado, from the Brazilian Institute for Space Research’s Center for Weather Forecasting and Climate Studies, and one of the study’s authors. “Now we verified that their presence is one reason why some storms become so strong and produce so much rain in Amazon region.”

    #pollution #micro_particules #Amazonie #tempête

  • Warmer Air Means More #Evaporation and #Precipitation | Climate Central
    http://www.climatecentral.org/gallery/graphics/warmer-air-means-more-evaporation-and-precipitation

    There has already been an increase in frequency and intensity of the strongest hurricanes in the Atlantic since the satellite era began. Looking forward, hurricanes are projected to produce more rain. The strongest storms are also expected to become more common. However, the overall frequency of hurricanes is projected to be nearly the same, or perhaps even decrease.

    #climat #ouragans #tempêtes

  • Planète sable - La Chine en guerre contre le « dragon jaune »
    http://www.arte.tv/fr/videos/053446-001-A/planete-sable

    La #Chine est menacée. Ses #déserts anciens, apparus il y a longtemps dans le nord et le centre du pays, continuent de s’étendre. De nouveaux sont en formation. Les zones arides et semi-arides couvrent désormais la moitié de son gigantesque territoire. Elles grignotent peu à peu les terres arables, dont le recul force de nombreuses populations villageoises à se déplacer. Les barrières végétales naturelles qui se dressent aux confins des déserts ne sont ni assez nombreuses ni assez puissantes pour retenir le sable qui s’envole et retombe sur Pékin. À chaque printemps, la capitale chinoise et sa région sont noyées, durant des jours entiers, dans les #tempêtes_de_sable. Mêlant sédiments et poussières de #sable, ce « #dragon_jaune » contre lequel les autorités se mobilisent affecte directement plus de deux cent cinquante millions de personnes. Et bien davantage encore si l’on ajoute les zones touchées au-delà des frontières de l’Empire du Milieu, jusqu’en Corée ou au Japon. Engagée contre l’avancée inexorable de ces déserts, une armée de trente-deux mille « faiseurs de pluie » se bat quotidiennement. Des équipes scientifiques sont également à pied d’œuvre pour réintroduire des espèces végétales dans les sols appauvris. Une « #muraille_verte », aussi longue que la mythique Grande Muraille, commence à sortir de terre pour faire barrage à l’ennemi.

    #désertification #végétalisation #pluie_artificielle #cyanobactérie #lichen #salinisation

  • #Xynthia: lessons learned from a catastrophe

    La #tempête Xynthia, survenue le 28 février 2010, a été l’une des plus meurtrières qu’ait connu le territoire français métropolitain depuis plusieurs décennies, avec 47 victimes, dont plus de la moitié sur le seul département de la Vendée. Nous proposons une interprétation globale des raisons de la catastrophe sur deux communes contigües particulièrement touchées du sud-vendéen, La Faute-sur mer et l’Aiguillon-sur-mer. Nous nous intéressons d’abord à caractériser les différents éléments composant l’aléa : force des vents, rôle joué par les forts coefficients de marée, topographie des espaces littoraux et effets de sites de fond de baie ou d’estuaire constituent des facteurs qui ont cumulé leurs effets dans le temps et l’espace, générant ainsi de très fortes surcotes. Nous revenons ensuite sur le déroulement de la crise, qui permet une première identification des secteurs et des causes de vulnérabilité, puis sur les premières conséquences économiques des submersions marines. Enfin, nous répertorions les éléments permettant de conclure à une appréhension du risque défaillante, expliquant l’enchaînement dans le temps long d’imprudences et de négligences ayant pris le pas sur une occupation de l’espace tenant compte des particularités des sites submergés. Cette absence de culture du risque a ensuite été aggravée par des décisions post-crise prises soit localement, soit au plus haut niveau de l’Etat.


    http://cybergeo.revues.org/28032
    #France #cartographie #visualisation #météorologie

  • Avis de tempête : 150 ans de dégâts dans les #forêts suisses

    Les #tempêtes hivernales sont responsables des dommages les plus graves que peuvent subir les forêts suisses. Une thèse, rédigée en collaboration avec l’Institut fédéral de recherches sur la forêt, la neige et le paysage WSL et soutenue aujourd’hui à l’Université de Neuchâtel (UniNE), recense 150 ans de dégâts forestiers dus aux vents violents. Elle confirme que #Lothar, qui s’est déchaîné en 1999, a nettement surpassé tous les autres événements de ce genre depuis plus d’un siècle. Quant à l’avenir, difficile de prévoir où et avec quelle intensité passeront les tempêtes. Seule certitude : il y a en aura encore et les #dégâts risquent d’être plus importants.

    http://www2.unine.ch/cms/site/unine/lang/fr/avis_de_tempete_150_ans_de_degats_dans_les_forets_suisses
    #Suisse

  • Les catastrophes naturelles provoquent deux fois plus de déplacements internes que les conflits
    http://www.lemonde.fr/planete/article/2016/05/13/les-catastrophes-naturelles-provoquent-deux-fois-plus-de-deplacements-intern

    #Tempêtes, #inondations, #séismes, irruptions volcaniques, #feux_de_forêt, #glissements_de_terrain… En 2015, des #catastrophes_naturelles survenues dans cent treize pays ont provoqué le #déplacement à l’intérieur de leur propre pays de 19,2 millions de personnes dans le monde. Soit deux fois plus que le nombre de personnes chassées par les conflits, guerres, violences (8,6 millions).

    Publié le 11 mai, le rapport annuel de l’Internal Displacement Monitoring Center (IDMC) vient rappeler que les dérèglements climatiques, les dégradations de l’environnement sont bel et bien devenus un des principaux facteurs de #migration des personnes dans le monde. Au cours des huit dernières années, 203,4 millions de déplacements ont été enregistrés à la suite d’événements climatiques ou géophysiques. Le phénomène touche essentiellement les pays en voie de développement.

    #climat #réfugiés #anthropocène aussi