• Les syndicats thaïlandais font avancer la campagne de ratification des conventions de l’OIT

    En remettant une lettre demandant la ratification des Conventions 87 et 98 de l’OIT au ministre thaïlandais du travail, Phiphat Ratchakitprakarn, dans les locaux du ministère du travail à Bangkok, le coordinateur du réseau et Président de la CILT (Confédération du travail industriel de Thaïlande), Prasit Prasopsuk, a déclaré que la ratification de ces conventions était susceptible de créer un système de relations sociales équitable et offrir une meilleure qualité de vie aux travailleurs et travailleuses thaïlandais :

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2024/03/30/les-syndicats-thailandais-font-avancer-la-camp

    #international #thailande

  • Dans une Hongrie dépourvue d’immigrés, l’arrivée nouvelle de travailleurs étrangers suscite des tensions
    https://www.lemonde.fr/economie/article/2023/11/26/dans-une-hongrie-depourvue-d-immigres-l-arrivee-nouvelle-de-travailleurs-etr

    Le Monde - retour à la une

    Dans une Hongrie dépourvue d’immigrés, l’arrivée nouvelle de travailleurs étrangers suscite des tensions
    Par Jean-Baptiste Chastand (Berettyoujfalu, Debrecen [Hongrie], envoyé spécial)
    Dans l’est du pays, l’immense chantier d’une usine BMW a entraîné l’arrivée d’ouvriers venus d’Asie, des « invités », selon la terminologie du gouvernement Orban. Or dans cette région, la population est chauffée à blanc par la rhétorique anti-immigrés du parti au pouvoir.
    Quelques dizaines d’habitants se serrent, mercredi 15 novembre, dans la petite salle surchauffée du conseil municipal de Berettyoujfalu, une ville de 14 000 habitants perdue dans l’est de la Hongrie. L’heure est grave, à en croire le maire, Istvan Muraközi, qui a convoqué en urgence cette réunion publique pour parler « du problème des 150 travailleurs indiens apparus par surprise » en octobre sur le territoire de cette commune typique des campagnes magyares profondes où l’on n’a jamais vu d’immigrés, surtout non européens.

    « Cela fait déjà 1 % de notre population », s’inquiète ce quinquagénaire au look de paisible fonctionnaire, avec sa chemise à carreaux et sa chevelure bien rangée. Elu du Fidesz, le parti nationaliste et anti-immigrés du premier ministre, Viktor Orban, il promet : « Ce n’est pas la mairie qui a fait venir » ces jeunes hommes. Hébergés dans un ancien internat vétuste et un village vacances tristounet planté près d’un étang, ils sont employés sur le chantier de la future usine de voiture électrique BMW, qui doit ouvrir en 2025 à Debrecen, deuxième ville de Hongrie, à quarante-cinq minutes de bus de là.
    Istvan Muraközi, maire de Berettyoujfalu, tient une audience publique sur les travailleurs « invités », le 15 novembre 2023.
    Istvan Muraközi, maire de Berettyoujfalu, tient une audience publique sur les travailleurs « invités », le 15 novembre 2023. ANDRAS ZOLTAI POUR « LE MONDE »

    « Je n’ai pas de problème avec le fait de faire venir des travailleurs invités », précise d’ailleurs l’édile, qui veille soigneusement à ne pas critiquer M. Orban. Après des années de messages anti-immigration, ce dernier a fait volte-face. Depuis 2022, le gouvernement laisse des dizaines de milliers de travailleurs asiatiques venir combler le manque criant de main-d’œuvre de son pays, en plein déclin démographique et où le chômage est au-dessous de 5 %. « Mais je ne suis pas d’accord pour avoir des foyers de travailleurs invités dans nos quartiers résidentiels ou à côté de nos hôpitaux ou de nos écoles », se plaint-il, en reprenant délibérément le vocable du gouvernement, qui évite soigneusement le mot « immigré » pour privilégier celui d’« invité ».
    « Sans compter qu’ils ont des baux de cinq ans et qu’on n’a aucune idée de quel pays, de quelle religion, de quelle culture ils vont venir. Cela pose problème pour la sécurité et notre système de santé. » Dans la salle, un quinquagénaire qui dit vivre chichement des allocations pour personnes handicapées bondit : « Orban a promis à la télé qu’il ne laisserait pas les étrangers prendre le travail des Hongrois et, maintenant, j’ai peur que mes petits-enfants soient forcés d’apprendre le philippin. » « Le Fidesz nous dit depuis treize ans qu’il ne faut pas faire venir des immigrés et, à présent, ce sont eux qui les font venir. C’est complètement hypocrite ! », renchérit un entrepreneur.
    En mars 2023, le dirigeant nationaliste a en effet annoncé aux Hongrois que leur pays allait avoir besoin de faire venir « 500 000 nouveaux travailleurs d’ici un an ou deux ». Ce chiffre, considérable pour un pays d’à peine 9,7 millions d’habitants, doit permettre de satisfaire le développement industriel à tout crin souhaité par le pouvoir, notamment dans le domaine de la voiture électrique. Mais si un peu partout en Hongrie les Magyars se sont habitués à voir apparaître des infirmières thaïlandaises dans les maisons de retraite ou des chauffeurs philippins dans les bus de Budapest, l’ambiance s’est en revanche tendue, ces derniers mois, dans la région de Debrecen.Réputée pour son nationalisme, la ville de 200 000 habitants avait été, dès 2015, témoin de manifestations d’extrême droite qui restent dans les mémoires contre un centre de réfugiés, lequel avait finalement dû fermer. Huit ans plus tard, Indiens, Turcs et Phillippins affluent pourtant par centaines pour travailler sur les chantiers des usines qui poussent comme des champignons dans cette région longtemps déshéritée. En plus de BMW, le chinois CATL construit au sud de la ville un gigantesque site de production de batteries sur plus de 200 hectares. Supérieur à 7 milliards d’euros, l’investissement est le plus important de l’histoire de la Hongrie et devrait employer à terme jusqu’à 9 000 personnes.
    Amenés par avions entiers, les travailleurs étrangers sont hébergés dans des conditions improvisées et parfois spartiates dans tout ce que la région compte de foyers disponibles. Sur les réseaux sociaux, certains Hongrois les accusent, sans preuve, de faire monter la criminalité. Signe du caractère très délicat du sujet, BMW a refusé de répondre aux questions du Monde, en faisant seulement savoir qu’il n’employait pas directement de travailleurs étrangers. Les services de sécurité de son usine ont par ailleurs violemment écarté le photographe du Monde lorsqu’il a essayé, au petit matin, de prendre en photo les grappes de travailleurs étrangers descendant, encore endormis, des bus les amenant de toute la région jusqu’au site de Debrecen.
    A sept mois des élections municipales de juin 2024, les maires de la région, presque tous du Fidesz, s’inquiètent. « Il faut qu’ils soient hébergés là où ils travaillent », réclame ainsi le maire de Berettyoujfalu, en annonçant qu’il va lancer une consultation postale de tous ses concitoyens. A Debrecen, le maire, Laszlo Papp, doit, lui, s’essayer à une pédagogie inédite dans la bouche d’un élu du Fidesz. « On a besoin des travailleurs invités pour participer à la construction de ces usines », défend-il auprès du Monde, en rappelant que sa ville, jusqu’ici un peu morne et endormie, va créer « entre 15 000 et 16 000 emplois » dans les prochaines années. « Les travailleurs invités ne sont pas des immigrés illégaux, ils doivent repartir au bout de deux ans et ils ne prennent pas le travail des Hongrois », précise-t-il. « L’exemple de l’Europe de l’Ouest nous montre qu’il ne faut pas commettre les mêmes erreurs. »
    Pour justifier ce virage politique majeur, M. Orban insiste en effet régulièrement sur le fait que ces « invités » auront l’interdiction de rester plus de deux ans en Hongrie et d’amener leur famille, en dépit du droit fondamental au regroupement familial. Il continue par ailleurs de répéter des messages anti-immigrés en boucle, en affirmant par exemple, depuis début novembre, qu’il ne veut « pas voir de ghetto et de mini-Gaza se constituer à Budapest ». Cela explique pourquoi la nuance n’est pas toujours bien comprise par une population hongroise chauffée à blanc depuis des années par sa propagande.« Pour beaucoup de personnes sensibles aux messages du pouvoir, un étranger reste un étranger », raille ainsi Zoltan Varga, député local du parti de gauche Coalition démocratique. Sa formation a d’ailleurs décidé de faire du sujet l’un de ses principaux axes de campagne pour les municipales en vue d’essayer de déloger le Fidesz de la mairie. « Tous ces immigrés asiatiques sont des esclaves modernes amenés par le gouvernement pour casser les salaires plutôt que d’essayer de faire revenir au pays les centaines de milliers de jeunes Hongrois qui l’ont quitté pour aller travailler en Europe de l’Ouest », fustige-t-il, avec un ton qui provoque des remous au sein de la gauche hongroise, pas toujours d’accord pour s’en prendre ainsi aux immigrés.
    Amener des travailleurs étrangers « est une chose nécessaire », car « les entreprises ont de gros problèmes de recrutement et cela menace les investissements », estime ainsi Balazs Babel, le vice-président du syndicat de la métallurgie Vasas, qui a déjà dû intervenir dans plusieurs usines hongroises ces derniers mois face à l’apparition de tensions entre travailleurs locaux et étrangers.
    Hésitations juridiques« On explique que, jusqu’ici, on n’a pas vu de dumping social parce que cela revient toujours plus cher d’employer quelqu’un d’étranger dans la mesure où il faut lui fournir un logement et lui payer les frais de voyage », défend le syndicaliste, en critiquant toutefois la politique gouvernementale. Celle-ci pousse les entreprises à passer par des agences d’intérim agréées par le pouvoir et dont les « travailleurs invités » sont à sa merci, car immédiatement expulsables s’ils perdent leur emploi.
    La fébrilité du pouvoir se ressent aussi dans ses hésitations juridiques. En octobre, le gouvernement a subitement annulé l’entrée en vigueur d’une loi qui devait faciliter l’embauche de « travailleurs invités », en promettant de la remplacer par un texte plus strict. Examiné depuis le mardi 21 novembre au Parlement, celui-ci impose aux entreprises de vérifier qu’il n’y a aucun Hongrois disponible avant de faire venir un travailleur étranger, interdit que plus d’un quart des travailleurs arrivant en Hongrie soient issus du même pays et prévoit une disposition taillée sur mesure pour répondre aux préoccupations des maires de la région de Debrecen : la possibilité d’héberger les « travailleurs invités » dans les zones industrielles.
    Devant le futur site de BMW, les sous-traitants du constructeur allemand ont déjà commencé à ériger un gigantesque village de conteneurs où les travailleurs étrangers peuvent dormir, loin de tout, à commencer du regard des Hongrois. La mairie de Debrecen s’apprête à autoriser la même chose devant l’usine de CATL. Laszlo Papp a vanté cette politique lors d’une discrète réunion avec les maires du Fidesz de la région, organisée le jeudi 16 novembre, pour les rassurer en vue des élections municipales. « Cela va être mieux coordonné », se félicite à la sortie Gyula Czegledi, maire d’une commune touristique voisine qui avait vu apparaître entre « 200 et 300 travailleurs invités cet été » et a dû plusieurs fois expliquer à sa population que la criminalité n’avait pas bougé, chiffres de la police à l’appui.
    A Berettyoujfalu, tous les habitants ne se montrent pourtant pas hostiles à cette petite révolution dans une Hongrie qui comptait, jusqu’ici, à peine 2 % de résidents étrangers. « Ces immigrés sont là pour travailler et ne dérangent pas beaucoup », a ainsi expliqué un trentenaire lors de la réunion publique, avant d’être immédiatement corrigé par le maire : « On dit “travailleurs invités”. » « Au lieu de faire peur, vous feriez mieux de calmer la population en rappelant qu’on ne les voit nulle part en ville à part au supermarché quand ils viennent faire leurs courses. Ils m’ont même dit bonjour », a rétorqué un homme dans la cinquantaine, après trois heures de débat où les participants se sont montrés finalement plus préoccupés par les problèmes d’eau.
    Au même moment, à 2 kilomètres de là, Rahul, 24 ans, ne se doute de rien des remous qu’il suscite, alors qu’il cherche à regagner son lit le plus rapidement possible après une journée de travail harassante. Venu du Tamil Nadu, un Etat du sud-est de l’Inde, il gagne environ 650 euros par mois en travaillant douze heures par jour, six jours par semaine, pour l’entreprise de construction turque missionnée par BMW pour construire l’usine. (....)Face aux tensions grandissantes, les Indiens de Berettyoujfalu ont reçu pour consigne de ne plus parler aux journalistes.

    #Covid-19#migrant#migration#hongrie#asie#inde#Philippines#turquie#thailande#infirmiere#travailleurmigrant#economie#industrie#nationalisme#sante#immigrationorganisee

  • Comment le 7 octobre nous a toutes et tous changé·es – et ce qu’il signifie pour notre lutte

    Il peut être difficile de reconnaître un moment historique lorsqu’on le vit, mais cette fois-ci, en Israël-Palestine, tout le monde a pu le constater. Voici ce que nous savons et ce que nous pouvons supposer un mois plus tard.

    Un mois s’est écoulé depuis le 7 octobre. La vie de millions d’Israélien·nes et de Palestinien·nes a été bouleversée par les massacres commis par le Hamas en Israël ce jour-là, et par les massacres qu’Israël commet par la suite avec son assaut à grande échelle sur la bande de Gaza. Il est parfois difficile de reconnaître un moment historique lorsqu’on le vit, mais cette fois-ci, c’est clair : l’équilibre des forces a changé entre Israélien·nes et Palestinien·nes, et il changera le cours des événements à partir de maintenant.

    Un mois après le début de la guerre, il est temps de faire le point sur ce que nous savons qu’il est arrivé aux Israélien·nes, aux Palestinien·nes et à la gauche dans ce pays – et de faire quelques évaluations prudentes sur ce qui va suivre.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2023/11/15/comment-le-7-octobre-nous-a-toutes-et-tous-cha

    #international #palestine #israel

    • Haggai Matar, journaliste israélien, activiste politique, directeur exécutif du magazine +972, 8 novembre 2023 :

      [...] Au cours d’une opération minutieuse et sans précédent, les militants du #Hamas se sont échappés de la bande de Gaza assiégée, déjouant les plans de ce qui était considéré comme l’une des armées les plus puissantes et les plus sophistiquées de la région. Après avoir détruit des parties de la clôture entourant #Gaza et lancé une attaque sur le point de passage d’Erez, des milliers de militants se sont emparés de bases militaires israéliennes, ont tué ou capturé des centaines de soldat·es, puis ont attaqué un festival de musique et occupé plusieurs kibboutzim et villes. Ils ont tué environ 1 300 personnes, dont une majorité de civil·es.

      Le carnage a été brutal. Des centaines de fêtard·es non armé·es ont été tué·es, y compris des citoyen·nes palestinien·nes qui étaient présent·es en tant que secouristes, chauffeurs et travailleurs/travailleuses. Des familles entières ont été massacrées dans leurs maisons, certain·es survivant·es ayant assisté au meurtre de leurs parent·es ou de leurs enfants. Dans certaines communautés, jusqu’à un habitant·e sur quatre a été tué·e ou enlevé·e. Des travailleurs agricoles #thaïlandais et #népalais, ainsi que des aides-soignants #philippins, ont également été pris pour cible, des militants du Hamas leur tirant dessus et, dans un cas au moins, lançant des grenades dans une cabane où ils se cachaient.

      Environ 240 soldats et civil·es de tous âges, de 9 mois à plus de 80 ans, ont été enlevé·es à Gaza, et la plupart d’entre elles et eux y sont toujours détenu·es en tant qu’#otages, sans lien avec le monde extérieur et sans que leurs familles aient la moindre idée de leur état. Pendant ce temps, le Hamas a continué à tirer sans discrimination des milliers de roquettes depuis Gaza en direction des villes israéliennes.

      Ces #crimes_de_guerre, même s’ils ne sont pas sans contexte, sont totalement injustifiables. Ils ont ébranlé nombre d’entre nous, y compris moi-même, jusqu’au plus profond de nous-mêmes. La fausse idée que les Israélien·nes peuvent vivre en sécurité alors que les Palestinien·nes sont régulièrement tué·es dans le cadre d’un système brutal d’occupation, de siège et d’apartheid – une idée que le Premier ministre Benjamin Netanyahu a défendue et instillée en nous pendant ses longues années au pouvoir – s’est effondrée.

      Ce sentiment a été exacerbé par les vents de la #guerre_régionale et les attaques du #Hezbollah contre les soldats et les civil·es israélien·nes dans le nord d’Israël, auxquelles Israël a répondu par ses propres frappes d’artillerie et de drones au #Liban, tuant des combattants et des civil·es. Ce front supplémentaire a aggravé notre peur existentielle et le sentiment que nous, Israélien·nes et Palestinien·nes, ne sommes que des pions dans des luttes régionales et mondiales plus vastes (et ce n’est pas la première fois).

      L’effondrement de notre sentiment de sécurité est allé de pair avec la prise de conscience que l’État israélien tout entier n’est, en fait, rien de plus qu’un hologramme. L’armée, les services de secours, les services sociaux, etc. ont tous été dysfonctionnels. Les survivant·es israélien·nes, les personnes déplacées à l’intérieur du pays et les familles des otages se sont retrouvés sans personne vers qui se tourner, ce qui a poussé la société civile à intervenir pour combler le vide là où le gouvernement aurait dû se trouver. Des années de #corruption_politique nous ont laissés avec une coquille vide d’un État, sans aucun leadership à proprement parler. Pour les Israéliens, quelle que soit la manière dont nous sortons vainqueurs de la guerre, nous voulons nous assurer que rien de tel que le 7 octobre ne puisse se reproduire.

      Les massacres d’Israël à Gaza

      Après avoir échoué sur tous les autres fronts, et avant même d’avoir repris le contrôle de toutes les zones occupées par le Hamas dans le sud du pays le 7 octobre, l’armée israélienne s’est immédiatement attelée à ce qu’elle sait faire de mieux : pilonner la bande de Gaza. Le chagrin, la douleur, le choc et la colère justifiés se sont traduits par un nouvel assaut militaire injustifiable et une campagne de #punition_collective contre les 2,3 millions de résident·es sans défense de la plus grande prison à ciel ouvert du monde – la pire que nous ayons jamais vue.

      Parallèlement aux premières frappes aériennes, Israël a coupé toute la population palestinienne de Gaza de l’électricité, de l’eau et du carburant, transformant une crise humanitaire déjà existante en une véritable catastrophe. L’armée a ensuite ordonné l’évacuation de la moitié de la population – environ 1 million de personnes – du nord de la bande vers le sud, ainsi qu’une seconde évacuation de l’est vers l’ouest.

      [...]

      #gauche_israélienne #coopération_palestino-israélienne #Haggai_Matar #+972 #droit_au_retour

  • Ceux qui sont restés là-bas

    « Il aurait fallu rester jusqu’à la fin. Il aurait fallu mourir. Avoir quitté les lieux avant les autres, c’est être coupé de l’Histoire. Je suis entré dans le noir qu’on appelle la #survie. Je n’ai pas vu de mes yeux jusqu’au bout, je n’ai pas payé de ma vie comme les autres. Cependant, si l’enfance détermine tout, alors je suis un enfant des camps. »
    1978. Narang a six ans. Il fuit le Cambodge avec sa mère. Comme une foule d’autres #rescapés, tous deux tentent de rejoindre la Thaïlande. Épuisés par des jours de marche, harassés par la faim et la soif, ils sont parqués dans un #camp à leur arrivée. Cela aurait pu être la fin de leur tragédie. Mais ça ne sera que le début d’une autre. Fulgurante, celle-ci. #Jeanne_Truong restitue avec force et pudeur l’horreur du cauchemar cambodgien. Elle revient sur un épisode méconnu de cette période sanglante. Le récit de Narang, habité par les obsessions qui hantent les survivants, est saisissant de vérité et d’humanité.

    https://www.librairie-gallimard.com/livre/9782072888045-ceux-qui-sont-restes-la-bas-jeanne-truong
    #Cambodge #génocide #massacre #histoire #Thaïlande #réfugiés_cambodgiens #livre

    • Citations :

      « En 1978, le sort nous a tirés des cabanes de la mort. On doit avoir pitié de ceux qui n’ont pas vécu cette apocalypse jusqu’au bout, de ceux qui ont réussi à partir et qui n’ont pas partagé cette souffrance. Cette souffrance manquée est un trou qu’on ne peut combler. Ceux qui en ont réchappé ont le sentiment d’avoir été exclus de l’histoire. Pourtant la honte d’avoir évité le pire devrait leur signaler qu’ils sont aussi les enfants de cette tragédie qu’on ne peut désigner. »

      (p.13)

      –-

      « Ainsi étaient ces morts, Marxime, Prolétariat, Parti communiste… Lénine et Marx étaient des noms de dieux inconnus qui nous donnaient le tournis par leur étrangeté, aussi étranges pour nous que les Vishnu et Shiva aux oreilles d’un Européen. On peut dire qu’on nous a terrorisés par des sons inédits, par des sons difficiles et rocailleux. Ces mots n’étaient pas faits pour nos oreilles ni pour nos estomacs. Ils étaient là pour les blesser. Nous sommes morts pour ces mots indigestes. […] Nous sommes vraiment morts pour des mots que nous n’avons même pas compris, dont nous n’avons pas reconnu la couleur, ni la matière, ni l’odeur. Ces mots que Pol Pot a importés après son séjour en France. Il est revenu avec ces mots qui terrorisent, agenouillent, parce que notre peuple s’était déjà agenouillé devant les écoles, les administrations, la langue des étrangers. La terreur, il en avait lu le mode d’emploi dans les livres d’histoire. Il a importé la terreur de la Révolution française. Lui, le fils de son peuple, avait bien sûr le droit plus que les autres de l’asservir. Il a décrété que les siens étaient des attardés, qu’ils n’avaient pas encore la lumière, que le communisme, la dictature du prolétariat, la science, la méthode allaient la leur apporter, et ranimer cette populace abrutie d’idiotie, de mentalité corrompue. Et nous, qui dormions tranquillement dans nos campagnes et nos villes, noirs et languissants, cherchant à traverser nos souffrances, nous avons été brutalement réveillés par la ferraille cacophonique, la ferraille coupante des armes, par l’ère de l’acier, nous qui n’étions qu’à l’âge de pierre, du bois, des feuilles et des fleurs. »

      (p.15-16)

      –-

      « Les Américains n’étaient pourtant pas les premiers à s’installer chez nous. Les premiers nous avaient fait connaître leur langue, leur dieu et leur hymne. Leur histoire n’avait plus aucun secret pour nous. A leur arrivée, ils nous avaient tué nos guerriers, nos musiciens, nos poètes. Puis les territoires qu’ils avaient conquis, ils les avaient baptisés d’un nom mythique, empreint de nostalgie : Indochine. Chez eux, les plus empathiques d’entre eux parlaient de nos terres amoureusement. Sans y avoir mis les pieds, ils pensaient à nos sols comme à leurs plus tendres terroirs. Pendant ce temps, nous apprenions leur langue. Mais nous n’étions que des indigènes. Le sommeil nous gagnait dans les salles de classe, nos yeux se fermaient, nos têtes chanchelaient sous le regard de nos maîtres qui suaient abondamment dans leurs robes épaisses. »

      (pp.21-22)

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      « Nous comprîmes que pour ces lointains envahisseurs, nous étions vraiment des animaux, et que les animaux étaient moins que des pierres. Ils ne savaient pas que nous étions des êtres sensibles, doués de la même intelligence, que nous avions les mêmes groupes sanguins, les mêmes gènes. Vus de haut, de leurs appareils, nous étions des insectes. Ils faisaient exploser leurs bombes sur nos têtes comme ils auraient écrasé de simples cafards »

      (p.24)

      –-

      « Avec le temps, moi, Narang, je sais qu’en réalité, les génocidaires ne soutiennent aucun idéal, en croient en aucune idéologie. Ils ne poursuivent que leur but trivial, leur intérêt criminel, leur logique froide et mécanique. Le bien, le mal n’existent pas pour eux. Il n’y a ni homme, ni frère, ni mère, ni père. Il n’y a que des unités, des entités abstraites sur lesquelles ils appliquent leur solution systématique et globale. Pour Pol Pot, cette solution s’est appelée dictature du prolétariat. Elle s’est appelée Angkar. Elle aurait pu tout aussi bien prendre un autre nom. L’expérience me dit que la justice, l’amour, la compassion n’ont aucune bannière. Ce sont des valeurs qui appartiennent à la seule conscience éveillée. »

      (pp.235-235)

  • Guerre Israël-Hamas : à Kfar Bilu, dans la ferme des Polishuk, les volontaires ont remplacé les ouvriers
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/27/guerre-israel-hamas-a-kfar-bilu-dans-la-ferme-des-polishuk-les-volontaires-o

    Guerre Israël-Hamas : à Kfar Bilu, dans la ferme des Polishuk, les volontaires ont remplacé les ouvriers
    Par Raphaëlle Bacqué (Kfar Bilu, Israël, envoyée spéciale)
    Reportage Les Thaïlandais, employés à la cueillette des fruits, attendent d’être rapatriés dans leur pays. Les Palestiniens ne sont plus les bienvenus. Partout dans le pays, des bénévoles suppléent le manque de main-d’œuvre étrangère ou celle d’Israéliens rappelés par l’armée.
    Depuis des années, les Polishuk emploient pour la cueillette cinq ouvriers thaïlandais et deux Palestiniens de Gaza, logés sur place, dans ces maisons de bois qui donnent à cette ferme de Kfar Bilu, située à un peu plus d’une trentaine de kilomètres de Tel-Aviv, un petit air de banlieue américaine. Mais plus rien ne ressemble à « avant ». Depuis les attaques terroristes du 7 octobre, les Thaïlandais sont partis. Mardi, ils étaient alignés en longue file dans le hall de l’hôtel Intercontinental de Tel-Aviv, à attendre que l’ambassade de Thaïlande organise leur rapatriement. « Trois mille cinq cents des huit mille travailleurs venus en Israël ont déjà repris l’avion pour Bangkok », affirmait alors l’une des diplomates thaïlandaise. Et le flot ne tarit pas. Les deux ouvriers palestiniens ne reviendront pas non plus. « La police les a arrêtés », raconte encore Oded Polishuk, qui croit savoir qu’ils ont été emmenés jusqu’à Ramallah, la capitale de la Cisjordanie administrée par l’Autorité palestinienne, où se trouvent déjà de nombreux réfugiés. Depuis que la guerre menace, les Palestiniens de Cisjordanie et de Gaza détenteurs d’un permis de travail sont interdits de séjour en Israël. Par crainte des attentats, dit-on. D’ailleurs, les Polishuk n’en veulent plus. « Comment pourrait-on encore avoir confiance après ce qui s’est passé ? », lance le frère d’Oded, Gal, un ingénieur qui vient de s’engager dans l’armée.
    Devant les grands cageots de fruits, trois personnes s’activent. Ce sont des volontaires qui, depuis une dizaine de jours, arrivent partout dans les restaurants, les hôpitaux ou les fermes afin de remplacer les soldats mobilisés ou les ouvriers qui font défaut. Shiraz Salomon et Morian Menuhin font partie de ces bénévoles. « Dans la vie normale », comme dit Shiraz, ces deux quinquagénaires, amis de plus de vingt ans, sont tous deux associés dans un cabinet d’architectes de Tel-Aviv. Jusque-là, ils rénovaient, à Jaffa, ce vieux quartier collé à Tel-Aviv où vivent juifs et arabes israéliens, des maisons et de beaux lofts de briques et de bois, que Shiraz montre sur son téléphone portable. « Victim of love », lit-on sur son tee-shirt pendant qu’elle trie de grosses grenades rouges. C’est une fille de gauche, charmante, généreuse, tout à fait « bobo ». Lui est une sorte de géant, bonhomme et rassurant.
    Alors qu’ils avaient manifesté de concert, ces derniers mois, contre le gouvernement Nétanyahou, Shiraz et Morian ont cessé de parler de politique. « Pour éviter de trop s’engueuler, dit-elle, parce qu’il a viré dans la paranoïa et la guerre, quand je reste attachée à la paix avec les Palestiniens. » Cela fait amèrement sourire Morian, qui la juge « naïve ». Mais enfin, ils sont venus tous les deux accomplir ce travail harassant de tri « plutôt que de ressasser toute la journée en regardant les nouvelles angoissantes à la télé ».
    Dans les champs, trois autres volontaires cueillent des clémentines. Ceux-là sont des Français venus en Israël il y a une douzaine d’années, d’un tout autre style que les architectes de Tel-Aviv. (...) ».

    #Covid-19#migrant#migration#israel#gaza#palestinien#thailandais#travailleurmigrant#economie#conflit#maindoeuvre#crise#mortalite

  • Les ouvriers agricoles thaïlandais, victimes collatérales des attaques du Hamas
    https://www.lemonde.fr/international/article/2023/10/13/les-ouvriers-agricoles-thailandais-victimes-collaterales-des-attaques-du-ham

    Les ouvriers agricoles thaïlandais, victimes collatérales des attaques du Hamas
    Par Brice Pedroletti(Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est)
    Publié le 13 octobre 2023 à 16h00, modifié le 14 octobre 2023 à 07h13
    Avec 24 morts et 16 personnes présumées kidnappées, la Thaïlande se retrouve au deuxième rang des pays étrangers pour le nombre de victimes derrière les Etats-Unis. Un lourd bilan, qui s’explique par le nombre de migrants thaïlandais travaillant dans l’agriculture en Israël : ils sont environ 30 000 à être employés dans des fermes et des kibboutz, dont 5 000 autour de la bande de Gaza. Ce n’est pas la première fois que cette population compte des victimes : deux ouvriers thaïlandais étaient morts, en mai 2021, après des tirs de roquettes.
    La plupart de ces migrants sont des hommes, originaires de l’Isan, la grande région rurale du nord-est de la Thaïlande, la plus pauvre du royaume, comme Somkuan Pansa-ard. Agé de 39 ans et employé dans une plantation de fruits depuis moins d’un an, l’homme avait eu le temps de parler à sa mère samedi 7 octobre alors que des assaillants fondaient sur son lieu d’habitation. Sa famille a appris dimanche qu’il n’avait pas survécu.
    Une partie des travailleurs thaïlandais tués l’auraient été dans le kibboutz Alumim, où la plupart des habitants auraient eu la vie sauve après de longues heures de combat. « Dans ce kibboutz, les gardes ont réussi à tuer un certain nombre de terroristes du Hamas et à les empêcher d’atteindre les principales zones d’habitation. Malheureusement, un groupe de terroristes a réussi à atteindre les quartiers d’habitation de plusieurs travailleurs agricoles thaïlandais et les a massacrés », rapporte le canal Telegram israélien South first responders qui archive les images envoyées par des équipes de premiers secours. Une vidéo montre l’intérieur de baraquements sens dessus dessous, avec d’épaisses traînées de sang sur le sol.
    Parmi les victimes du kibboutz Alumim figurent aussi dix étudiants népalais, selon Katmandou. Quatre autres, présents au même endroit ce jour-là, ont survécu. Ils faisaient partie d’un programme de onze mois de stages payés qui concernaient 269 étudiants venus de plusieurs universités du pays. La plupart des 5 000 Népalais vivant en Israël sont eux employés dans les services de santé ou d’aide à la personne. La veille de l’attaque, la page Facebook d’un des Népalais qui fait partie de la liste des victimes, Ganesh Nepali, montrait des images du kibboutz, sous le titre « vue nocturne d’Alumim », avec un cœur et deux drapeaux d’Israël : on y voit la haute barrière de sécurité, le ciel qui vire au rose, des allées paisibles bordées de bosquets de fleurs. Ironie du sort, trois jours auparavant, le 3 octobre, il avait écrit un long poste de commentaire sur le couvre-feu qui venait d’être décrété à Nepalgunj, une bourgade népalaise à la frontière indienne, après des incidents entre communautés hindoues et musulmanes locales, en s’accablant de « l’incapacité des personnes religieuses à accepter la culture de l’autre, ce qui conduit à des guerres de religion ».
    Les Thaïlandais font partie des travailleurs étrangers qui ont remplacé les Palestiniens en Israël à mesure que l’emploi de ceux-ci était soumis à des restrictions. Un accord bilatéral en 2012 a formalisé leur recrutement, avec un quota annuel passé à 6 500 ouvriers par an depuis 2022. Ils sont employés pour des contrats de deux ans, renouvelables jusqu’à un maximum de cinq ans et trois mois. Payés environ 1 500 dollars (1 422 euros), ils doivent s’acquitter d’au moins un mois et demi de salaire en « frais d’agence ».Depuis le week-end, l’un de ces travailleurs a livré sur X, anciennement Twitter, sous le pseudonyme de SuperBallAI, le récit de sa fuite avec d’autres migrants. « Plus de vingt-quatre heures se sont écoulées depuis l’incident, et les travailleurs thaïlandais se trouvant dans les zones dangereuses n’ont toujours pas reçu d’aide ni de plan d’évacuation vers une zone sûre », écrit-il le 8 octobre, avant de montrer tout un groupe de migrants qui partent sur un tracteur. Il s’indigne ensuite que son employeur l’ait revendu à un autre sans son accord.
    S’il a finalement réussi à être rapatrié en Thaïlande par un vol arrivé le 12 octobre, il a par ses tweets rappelé une réalité dérangeante : le traitement parfois désinvolte des droits de ces travailleurs étrangers par leurs employeurs. Dans un rapport datant de 2021 sur les droits bafoués des migrants thaïlandais à la santé, l’ONG israélienne de défense des droits des migrants Kav LaOved déplorait que « dans les zones ciblées par les tirs de roquettes lors des escalades du conflit, récemment dans la région de Gaza, les employeurs demandent souvent aux travailleurs de continuer à travailler dans les champs ou dans la ferme, sans abri, même si cela est interdit par le commandement du front intérieur israélien. Cette situation a entraîné de nombreuses blessures et de nombreux décès parmi les travailleurs. Le rapport demande que des abris soient mis à la disposition de tous les travailleurs situés à proximité des zones de combat. » Rien n’indique que ces recommandations aient été suivies. Un deuxième vol de rapatriés thaïlandais, dont certains blessés, est arrivé à Bangkok vendredi 13 octobre, après un premier qui a atterri jeudi. Au moins 5 000 Thaïlandais ont postulé pour quitter le pays depuis les événements de samedi. Samedi matin, le premier ministre Srettha Thavisin a indiqué que la Thaïlande « ne prendrait pas parti » dans le conflit entre Israël et le Hamas.

    #Covid-19#migrant#migration#israel#thailandais#nepalais#travailleursmigrants#conflit#crise#rapatriement#mortalite#sante

  • Des Thaïlandais dénoncent des abus sexuels commis par des missionnaires français
    https://www.radiofrance.fr/franceinter/des-thailandais-denoncent-d-abus-sexuels-commis-par-des-missionnaires-fr

    #MEP #Missions_Etrangeres_de_Paris #viols #capitalisme #colonialisme #eglise #france_2023 #pédophiles

    avec derrière un sacré patrimoine …


    7e arrondissement de Paris, au 128 rue du Bac

    Aujourd’hui, cet argent sert, selon les MEP, à financer la formation de prêtres, à la construction d’églises, de centres de santé ou d’éducation à l’étranger. Mais au sein de la congrégation, certains s’interrogent sur une financiarisation trop poussée, qui, selon eux, n’est pas au cœur de leur mission. D’autant plus que le nombre de missionnaires en poste à l’étranger a été divisé par plus de 10 depuis la fin du 19e siècle. Cet argent servira-t-il un jour à indemniser d’éventuelles victimes comme le fait aujourd’hui l’Église de France ? Personne ne peut le dire pour l’instant.

    Le film documentaire Un si lourd silence de Karina Chabour et Julie Dungelhoeff sera diffusé le samedi 16 septembre 2023 sur France 24.

  • Beliebtes Ziel, aber auch Ärgernis: Die Zeit des Thaimarkts im Berliner Preußenpark läuft ab
    https://www.tagesspiegel.de/berlin/bezirke/beliebtes-ziel-aber-auch-argernis-die-zeit-des-thaimarkts-im-berliner-p

    20.4.2023 - Der thailändische Streetfood-Markt soll den Preußenpark verlassen. Die Wilmersdorfer Grünfläche werde stattdessen „als Park wiederhergestellt“, steht im Entwurf für die neue Zählgemeinschaftsvereinbarung der CDU und Grünen. Das Papier liegt dem Tagesspiegel vor. Der Markt erhält demnach „möglichst in der näheren Umgebung“ einen neuen Standort. Künftig wollen beide Parteien gemeinsam in Charlottenburg-Wilmersdorf regieren. Die SPD kritisiert die Verdrängung dieses beliebten und „einzigartigen interkulturellen Zusammentreffens“ aus dem Park. Anwohnende fordern seit Jahren eine Verlagerung des Thai-Markts. Sie kritisieren Schäden an Grünflächen und verlangen, dass der Park wieder ganz der Nachbarschaft diene.

    #Berlin #Thailand #Gastronomie #Wilmersdorf #Preußenpark #Brandenburgische_Straße #Württembergische_Straße #Pommersche_Straße

  • L’Asie, entre prudence et empressement de voir revenir les touristes chinois
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2023/01/01/l-asie-entre-prudence-et-empressement-de-voir-revenir-les-touristes-chinois_

    L’Asie, entre prudence et empressement de voir revenir les touristes chinois
    Si le Japon oblige désormais les voyageurs en provenance de Chine à subir un test de dépistage à leur arrivée, la plupart des pays d’Asie du Sud-Est ont pour l’instant laissé en place les protocoles existants.
    Par Brice Pedroletti(Bangkok, correspondant en Asie du Sud-Est) et Philippe Mesmer(Tokyo, correspondance)
    L’Asie réagit en rang dispersé à la perspective d’un afflux de visiteurs chinois. L’Asie du Nord-Est et l’Inde jouent la prudence, tandis que l’Asie du Sud-Est se réjouit surtout du retour de la manne économique que représente le tourisme. Le Japon oblige depuis vendredi 30 décembre les voyageurs en provenance de Chine à subir un test de dépistage à leur arrivée. Toute personne testée positive devra être placée en quarantaine pendant sept jours dans un établissement choisi par les autorités. La mesure concerne aussi les voyageurs ayant séjourné en Chine dans les sept jours précédant leur arrivée dans l’Archipel (...)
    Les voyageurs arrivant au Japon sont actuellement exempts de test s’ils ont reçu trois doses de vaccin ou présentent un test négatif effectué dans les soixante-douze heures précédant leur départ. Le gouvernement a également décidé d’interdire aux compagnies aériennes d’augmenter le nombre de vols en provenance et à destination de la Chine. Et ces vols ne peuvent atterrir que dans quatre aéroports, celui de Narita, Haneda à Tokyo, celui de Nagoya et celui d’Osaka. La crainte d’un afflux de nouveaux cas et une situation jugée peu claire en Chine motivent ces décisions. (...)
    Une même réserve est observée en Corée du Sud, autre pays connaissant une nouvelle vague de contaminations et très dépendant des touristes chinois. Depuis le 16 décembre, les autorités exigent des voyageurs arrivant de Chine qu’ils se soumettent à des tests s’ils présentent des symptômes du Covid. Le gouvernement a annoncé le 30 décembre un durcissement des mesures, notamment une restriction de l’accès aux visas et la présentation d’un test négatif de moins de quarante-huit heures par l’ensemble des voyageurs en provenance de Chine. Tous les voyageurs venant de ce pays devront également effectuer un test PCR le jour de leur arrivée. Le gouvernement a aussi imposé une réduction des vols au départ et à l’arrivée de Chine, alors que la compagnie Korean Air comptait porter de neuf à quinze ses liaisons hebdomadaires avec ce pays à partir de janvier.
    Taïwan imposera également des tests à l’arrivée de vols de Chine à partir de dimanche 1er janvier, et les passagers déclarés positifs devront s’isoler à domicile. Depuis le 24 décembre, l’Inde oblige les passagers provenant de Chine, du Japon, de Corée du Sud et de Thaïlande à présenter un test PCR négatif avant le départ.(...)
    En Asie du Sud-Est, quelques inquiétudes se font entendre face à la reprise des contaminations en Chine, mais la plupart des pays ont pour l’instant conservé les protocoles existants, qui n’imposent pas de test pour les voyageurs vaccinés. Les contrôles, ces derniers mois, étaient sporadiques. Le Covid est partout en chute libre.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#japon#coreedusud#taiwan#thailande#sante#postzerocovid#restrictionsanitaires#frontiere#circulation

  • Face à l’épidémie de Covid-19 en Chine, l’Inde impose des tests PCR à la plupart des voyageurs venant d’Asie
    https://www.lemonde.fr/international/article/2022/12/27/face-a-l-epidemie-de-covid-19-en-chine-l-inde-impose-des-tests-pcr-a-la-plup

    Face à l’épidémie de Covid-19 en Chine, l’Inde impose des tests PCR à la plupart des voyageurs venant d’Asie
    A un an et demi des élections générales et alors que le pays a pris la présidence du G20, le premier ministre, Narendra Modi, veut à tout prix éviter une nouvelle catastrophe sanitaire.
    Par Sophie Landrin(New Delhi, correspondante)
    Publié aujourd’hui à 10h12, mis à jour à 10h25
    Peur d’une nouvelle catastrophe sanitaire ou excès de zèle ? L’Inde, qui avait lamentablement géré la deuxième vague de Covid-19 au printemps 2021, responsable de plus de 4,7 millions de morts selon l’Organisation mondiale de la santé, a réagi au quart de tour face à la propagation spectaculaire du variant Omicron en Chine. Le gouvernement a imposé, depuis samedi 24 décembre, des tests PCR pour les voyageurs venant de Chine, mais également de Thaïlande, du Japon, de Corée du Sud et de Singapour, où l’épidémie n’a pourtant pas flambé. Ils devront également remplir un formulaire avant de prendre l’avion, une procédure qui n’a jamais prouvé son efficacité durant les épisodes précédents. Pour les autres vols internationaux, des tests aléatoires sont désormais effectués à l’arrivée sur 2 % des passagers. Les cas positifs seront mis en quarantaine. Des caméras thermiques sont censées contrôler la température de tous les passagers. L’Inde enregistre officiellement autour de 300 nouveaux cas par jour, mais ces chiffres ne veulent plus dire grand-chose. La plupart des gens ne se font plus tester ou pratiquent des autotests dont les résultats ne sont pas rapportés. Le ministre de la santé, Mansukh Mandaviya, a demandé aux gouvernements régionaux de renforcer la surveillance des nouveaux variants et d’envoyer les échantillons de tous les cas positifs aux laboratoires de séquençage du génome. Les hôpitaux devaient être soumis, mardi 27 décembre, à des exercices pour évaluer leur préparation et leur équipement en lits et surtout en oxygène, qui avait dramatiquement fait défaut en 2021.
    Plusieurs Etats ont également édicté leurs propres restrictions : les touristes étrangers qui veulent visiter le Taj Mahal, à Agra, dans l’Uttar Pradesh, devront présenter un test négatif. A New Delhi, le chef du gouvernement a décidé de réquisitionner des professeurs des écoles publiques, en vacances, pour les déployer dans l’aéroport du 31 décembre au 15 janvier. Il leur demande de veiller à ce que les passagers arrivant de l’étranger adoptent « un comportement approprié ». Le syndicat des enseignants est vent debout contre cet ordre, qualifié d’« humiliation » et de « harcèlement ». Le Karnataka a pour sa part restreint les festivités de fin d’année, qui devront se terminer avant 1 heure du matin.
    Le premier ministre, Narendra Modi, arbore désormais un masque en public, comme ses ministres, mais son port n’a pas été rendu obligatoire. Il est seulement conseillé, à l’instar de la vaccination. En édictant ces nouvelles règles, le gouvernement espère gêner la progression de Rahul Gandhi, son principal opposant, qui s’est lancé dans une marche à travers tout le pays et qui est passé dans Delhi samedi 24 et dimanche 25 décembre, mobilisant une énorme foule de sympathisants. Dans une lettre adressée au leader du Congrès, le ministre de la santé avait menacé de stopper cette marche en cas de non-respect des directives anti-Covid. Après le désastre de la seconde vague, l’Inde, qui préside pour un an le G20, veut sans doute, également, montrer au reste du monde qu’elle contrôle la situation sanitaire.

    #Covid-19#migrant#migration#chine#inde#thailande#japon#coreeduSud#sante#PCR#mesuresanitaire#circulation#tourisme#quarantaine

  • Heartbound

    Heartbound follows Sommai, a former sex worker from Pattaya who now lives in the windswept Northern Jutland, Denmark. Twenty-five years ago, she came here to marry Niels, and ever since, has helped women from her village in Thailand marry Danish men. Now, it is her niece Kae’s turn. Sommai and Niels put a personal ad in the newspaper, and a suitor comes forward.

    Ten years later, we meet the migrant women again and see what consequences their choices in life have had for themselves and their children.

    Heartbound is an epic migration chronicle shot in two small communities in Thailand and Denmark. Destinies, dreams and needs are intimately and attentively woven together in an existential journey.

    https://sineplambech.com/film/heartbound
    #film #migrations #Danemark #Thaïlande #migrants_thaïlandais #mariage #prostitution

  • Arrêtez la criminalisation et l’intimidation contre les jeunes militants en Thaïlande !

    Au Premier Ministre, Le Gouvernement de la Thaïlande
    Au Président, la Cour Suprême de Thaïlande

    Nous, La Via Campesina, le mouvement paysan international, exprimons notre profonde inquiétude quant à l’intimidation, la détention et la criminalisation continues de jeunes activistes et de leaders paysan·nes qui ont pris part aux mouvements pro-démocratie et pour les droits des paysan·nes en Thaïlande.

    Nous sommes informés qu’au moins 20 jeunes ont été détenus sans procès pour leur engagement dans les actions politiques visant à réclamer la démocratie et la réforme de la monarchie. Ces jeunes font maintenant face à de lourdes accusations de sédition, de cybercriminalité, de lèse-majesté et de violation du décret d’urgence.

    Au moment de la publication de cette lettre, ces jeunes n’ont pas obtenu le droit d’être libérés sous caution. Trois jeunes détenus sont en grève de la faim. Deux d’entre eux sont des jeunes femmes qui ont cessé de manger depuis plus de 50 jours.

    https://entreleslignesentrelesmots.wordpress.com/2022/08/16/arretez-la-criminalisation-et-lintimidation-co

    #international #thailande

  • La Thaïlande lance un visa spécial de 10 ans réservé aux télétravailleurs touchant au moins 6 500 dollars par mois – Libération
    https://www.liberation.fr/economie/economie-numerique/la-thailande-lance-un-visa-special-de-10-ans-reserve-aux-teletravailleurs
    https://www.liberation.fr/resizer/C-TOUOMry-oZmJrvykuANcU_vwM=/1200x630/filters:format(jpg):quality(70):focal(1449x852:1459x862)/cloudfront-eu-central-1.images.arcpublishing.com/liberation/HYOEQAPCCNE5LPRVPJT3NQQIWI.jpg

    La Thaïlande lance un visa spécial de 10 ans réservé aux télétravailleurs touchant au moins 6 500 dollars par mois
    Le pays qui a vu sa manne touristique s’affaiblir à cause du Covid cherche à attirer de nouveaux visiteurs encore plus dépensiers : les « nomades numériques ». Plusieurs autres pays pourraient lui emboiter le pas.
    Les critères d’éligibilité au nouveau visa thaïlandais sont particulièrement sélectifs. (Sukree Sukplang/Reuters)
    par Arthur Quentin
    publié le 12 août 2022 à 19h23
    Télétravailler depuis une plage paradisiaque à Phuket. Et se perdre le week-end dans les Full Moon Party sans avoir à assumer sa gueule de bois le lundi au bureau. Peut-être certains salivent à l’idée de mener un tel mode de vie, mais sont contraints administrativement. Qu’ils regagnent espoir : dès septembre, la Thaïlande les accueillera à bras ouverts. Le royaume s’apprête à lancer un nouveau visa de 10 ans taillé sur mesure pour les « nomades numériques », ces télétravailleurs se sentant trop à l’étroit dans leur pays d’origine. Outre sa durée sans commune mesure, ce laissez-passer présente de nombreux avantages listés par le Conseil d’investissement thaïlandais dans une brochure. Ses futurs titulaires bénéficieront d’un permis de résidence et de travail dans le pays, d’un service « fast track » dans tous ses aéroports internationaux, et surtout d’un impôt sur les revenus n’excédant pas les 17 % (alors qu’il peut atteindre 35 % pour d’autres locaux). Un précieux sésame dont il sera possible de faire la demande dès le 1er septembre

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#sante#pandemie#teletravail#nomadenumerique#visa#economie#immigration

  • Coronavirus: Japan test tour by 4 Thai people cancelled after Covid infection | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/asia/east-asia/article/3179862/coronavirus-japan-test-tour-4-thai-people-cancelled-after-covid

    Coronavirus: Japan test tour by 4 Thai people cancelled after Covid infection. The traveller was in Oita when his or her infection was confirmed on Monday; three other close contacts have all tested negative and are isolating in a hotel. The small-scale test tour was part of the government’s programme for when Japan continues easing Covid-19 border controls and accepts foreign tourists in Jun
    Published: 5:05pm, 31 May, 2022
    A test tour for inbound travellers in Japan has been cancelled after one of four Thais taking part tested positive for the coronavirus, Japan’s tourism agency has said.The traveller was in the southwestern prefecture of Oita when his or her infection was confirmed on Monday. The three other participants were deemed close contacts but have all tested negative. They are currently isolating in a hotel, the agency said. The route of the infection is unknown

    #Covid-19#migrant#migration#japon#thailande#sante#circulation#frontiere#tourisme#depistage#cascontact#etranger

  • Au #col_du_Portillon, entre la #France et l’#Espagne, la #frontière de l’absurde

    L’ordre est tombé d’en haut. Fin 2020, Emmanuel Macron annonce la fermeture d’une quinzaine de points de passage entre la France et l’Espagne. Du jour au lendemain, le quotidien des habitants des #Pyrénées est bouleversé.

    C’est une histoire minuscule. Un #col_routier fermé aux confins des Pyrénées françaises des mois durant sans que personne n’y comprenne rien. Ni les Français ni les Espagnols des villages alentour, pas même les élus et les forces de l’ordre chargés de faire respecter cette fermeture. L’histoire de cette « mauvaise décision », qui a compliqué la vie de milliers de personnes pendant treize mois, débute à l’automne 2020.

    Les journaux gardent en mémoire la visite d’Emmanuel Macron au Perthus, le poste-frontière des Pyrénées-Orientales, département devenu depuis quelques années la voie privilégiée des migrants venus du Maroc, d’Algérie et d’Afrique subsaharienne. Sous un grand soleil, inhabituel un 5 novembre, le président de la République, un masque noir sur le visage, avait alors annoncé une fermeture temporaire des frontières françaises d’une ampleur jamais connue depuis la création de l’espace Schengen, en 1985 : une quinzaine de points de passage, situés tout le long des 650 kilomètres de frontière entre la France et l’Espagne, seraient désormais barrés.

    L’objectif officiel, selon les autorités, étant « d’intensifier très fortement les contrôles aux frontières » pour « lutter contre la menace terroriste, la lutte contre les trafics et la contrebande (drogue, cigarettes, alcools…) mais aussi contre l’immigration clandestine ». Aux préfets concernés de s’organiser. Ils ont eu deux mois.

    Une mesure « ubuesque »

    6 janvier 2021. Loin du Perthus, à quelque 300 kilomètres de là, il est 20 heures lorsque les premières automobiles sont refoulées au col du Portillon, l’un des points de passage concernés par cette mesure. Ce jour-là, il n’y a pourtant pas plus de neige que d’habitude. La frontière est fermée jusqu’à nouvel ordre, annoncent les gendarmes. Lutte contre le terrorisme. Les refoulés sont dubitatifs. Et inquiets. La dernière fois qu’on les a rembarrés comme ça, c’était au lendemain de l’attaque de Charlie Hebdo, quand, comme partout, les contrôles aux frontières avaient été renforcés. Ça aurait recommencé ? A la radio et à la télévision, on ne parle pourtant que de l’assaut du Capitole, à Washington, par des centaines de trumpistes survoltés, pas d’une attaque en France.

    « Ça n’a l’air de rien, mais, deux fois cinquante minutes au lieu de deux fois quinze minutes, ça vous change une journée. » Michel, retraité

    Comme il n’existe pas trente-six manières de matérialiser une frontière, Etienne Guyot, le préfet de la région Occitanie et de la Haute-Garonne, a fait installer de gros plots en béton armé et autant d’agents de la police aux frontières (PAF) en travers de cette route qui permet de relier Bagnères-de-Luchon à la ville espagnole de Bossòst, située dans le val d’Aran. Au bout de quelques jours, parce que les plots étaient trop espacés, les agents ont fait ajouter des tas de gravier et de terre pour éviter le passage des motos et des vélos. Mais les deux-roues ont aimé gravir les petits cailloux. De gros rochers sont donc venus compléter l’installation.

    Ce chantier à 1 280 mètres d’altitude, au milieu d’une route perdue des Pyrénées, n’a pas intéressé grand monde. Quelques entrefilets dans la presse locale – et encore, relégués dans les dernières pages – pour un non-événement dans un endroit qui ne dit rien à personne, sauf aux mordus du Tour de France (magnifique victoire de Raymond Poulidor au Portillon en 1964) et aux habitants du coin.

    Cette décision – l’une de celles qui se traduisent dans les enquêtes d’opinion par une défiance vis-à-vis des dirigeants – a été vécue comme « ubuesque », « injuste », « imposée par des Parisiens qui ne connaissent pas le terrain ». Elle a achevé d’excéder une région déjà énervée par un confinement jugé excessif en milieu rural et, avant cela, par une taxe carbone mal vécue dans un territoire où la voiture est indispensable.

    « Le carburant ça finit par chiffrer »

    Si la fermeture du col n’a engendré aucune conséquence tragique, elle a sérieusement entamé des activités sociales et économiques déjà fragilisées après le Covid-19. Prenez Michel, retraité paisible à Bagnères-de-Luchon, habitué à faire ses courses trois fois par semaine à Bossòst, côté espagnol. Un petit quart d’heure sépare les deux villes si l’on emprunte le col du Portillon, avec une distance d’à peine 17 kilomètres. Mais, depuis janvier 2021, il faut faire le tour et franchir le pont du Roi. Soit un détour de 42 kilomètres. « Ça n’a l’air de rien, concède le septuagénaire. Mais, deux fois cinquante minutes au lieu de deux fois quinze minutes, ça vous change une journée. Et le carburant, ça finit par chiffrer. »

    Dans ce coin, le Pays Comminges, qui s’étend depuis les coteaux de Gascogne jusqu’à la frontière espagnole, la frontière n’existait pas. « Pas dans les têtes, en tout cas », assure Pierre Médevielle. Bien que le sénateur indépendant de la Haute-Garonne boive de l’eau plate à l’heure du déjeuner, il correspond en tout point à l’idée que l’on se fait d’un élu de la Ve République du siècle dernier. Il donne rendez-vous dans un restaurant qui sert du canard, il a 62 ans, un look gentleman-farmer de circonstance (un week-end en circonscription), une passion pour la chasse et la pêche, une fidélité de longue date pour les partis centristes et une connaissance encyclopédique de l’histoire de sa région.

    Le Comminges, c’est plus de 77 000 habitants, une densité de 36 habitants au kilomètre carré, un déclin démographique inquiétant, une vallée difficile à développer, un accès routier complexe… Une véritable petite diagonale du vide dans le Sud-Ouest. « Juste après le Covid, la fermeture du Portillon a été vécue comme une sanction, explique le sénateur. Elle a bouleversé le quotidien de nombreux frontaliers. »

    Des questions laissées sans réponse

    Les Aranais vont et viennent dans les hôpitaux et les cabinets médicaux de Toulouse et de Saint-Gaudens – un accord de coopération sanitaire lie les deux pays –, et leurs enfants sont parfois scolarisés dans les écoles et le collège de Luchon. Les Français considèrent, eux, le val d’Aran comme un grand supermarché low cost planté au milieu d’une nature superbe. Ils achètent, à Bossòst – des alcools, des cigarettes et des produits bon marché conditionnés dans d’immenses contenants (céréales, pâte à tartiner, shampoing, jus d’orange…). Le samedi matin, les Espagnols, eux, se fournissent en fromage et en chocolat côté français, dans le gigantesque Leclerc d’Estancarbon. D’un côté comme de l’autre, on parle l’occitan, qu’on appelle gascon en France et aranais en Espagne.

    Pierre Médevielle a fait comme il a pu. Il a posé des questions dans l’Hémicycle. Il a adressé des courriers au ministre de l’intérieur, Gérald Darmanin. Il a beaucoup discuté avec celui qui est alors le secrétaire d’Etat chargé de la ruralité, Joël Giraud, et avec son homologue espagnol, Francés Boya Alós, chargé du défi démographique (l’autre nom de la ruralité). Ils ont tous trois fait état des pétitions citoyennes et des motions votées par les élus des communes concernées, suppliant Gérald Darmanin de revenir sur une décision « incompréhensible ».

    Eric Azemar, le maire de Bagnères-de-Luchon, estime, lui, les conséquences « catastrophiques » pour sa ville, notamment pour la station thermale, déjà éprouvée par la pandémie : « De 11 000 curistes, nous sommes passés à 3 000 en 2020 et à peine à 5 000 en 2021. » Il a appris la fermeture de la frontière le matin même du 6 janvier 2021. En recevant l’arrêté préfectoral. « Point. » Point ? « Point. » En treize mois, aucun de ces élus n’est parvenu à arracher un courriel ou la moindre invitation à une petite réunion de crise à la préfecture. Rien. Le silence.

    Contourner l’obstacle

    « Le mépris », déplore Patrice Armengol, le Français sur qui cette décision a le plus pesé. Il vit à Bagnères-de-Luchon et travaille exactement au niveau du Portillon mais côté espagnol. A 2 kilomètres près, il n’était pas concerné par cette affaire, mais, voilà, son parc animalier, l’Aran Park – km 6 puerto del Portillón –, est, comme son nom et son adresse l’indiquent, installé dans le val d’Aran. Val d’Aran, Catalogne, Espagne. Il a cru devenir fou, il est devenu obsessionnel. « Leur barrage était mal fichu mais aussi illégal, commente-t-il. Là, vous voyez, le panneau ? Le barrage était à 1 kilomètre de la frontière française. »

    C’est exact. Appuyé contre son 4 × 4, il fait défiler les photos du barrage, prises au fil des mois. Lui est allé travailler tous les jours en franchissant le col : il roulait en voiture jusqu’au barrage, déchargeait les kilos de viande et de fruits secs périmés achetés pour ses bêtes dans les supermarchés français, franchissait le barrage à pied et chargeait le tout dans une autre voiture garée de l’autre côté des plots. Le soir, il laissait une voiture côté espagnol et repartait dans celle qui l’attendait côté français. « Ils m’ont laissé faire, heureusement », dit-il.

    Il a trouvé héroïques les habitants qui, autour du col de Banyuls, dans les Pyrénées-Orientales, ont régulièrement déplacé les blocs de pierre avec toujours le même message : « Les Albères ne sont pas une frontière. » Le geste ne manquait pas de panache, mais lui-même ne s’y serait pas risqué : « Une violation des frontières, c’est grave. Je n’avais pas envie d’aller en prison pour ça. » Patrice Armengol s’est donc contenté de limiter les dégâts. S’il a perdu près d’un tiers de ses visiteurs, il a pu maintenir le salaire de ses trois employés espagnols à plein temps.

    La fin du calvaire mais pas du mystère

    Gemma Segura, 32 ans, s’occupe des visites scolaires dans le parc et, pour défendre l’ouverture du col, elle a rejoint l’association des commerçants de Bossòst, où elle vit. Fille d’un boucher à la retraite et d’une enseignante d’aranais, elle est née à Saint-Gaudens comme beaucoup de frontaliers espagnols. « Je suis toujours allée chez le médecin à Saint-Gaudens et mes grands-mères consultent des cardiologues français. Nos banques sont françaises. Nos familles vivent des deux côtés de la frontière. Et, quand je jouais au foot, je participais à la Coupe du Comminges, en France. »

    « Les gens s’interrogent et on ne sait pas quoi répondre. On applique les décisions prises en haut. » Un agent chargé de surveiller la zone

    Après des études de sciences de l’environnement à Barcelone, elle a préféré revenir ici, dans ce coin, certes un peu enclavé, mais si beau. Certains parlent aujourd’hui de quitter Bossòst, leurs commerces ayant été vides pendant des mois. Mais le « miracle » s’est enfin produit le 1er février 2022, et, cette fois, l’information a fait la « une » de La Dépêche du Midi : « Le col du Portillon est enfin ouvert. »

    De nouveau, personne n’a compris. La possibilité d’une ouverture avait été rejetée par le premier ministre Jean Castex lui-même à peine un mois plus tôt lors d’un déplacement à Madrid. Perplexité du maire de Bagnères-de-Luchon : « Pourquoi maintenant ? Il y a sans doute une raison logique, le ministre ne fait pas ça pour s’amuser. » Même les agents chargés de surveiller la zone sont surpris : « Pourquoi avoir fermé ? C’était mystérieux, mais on l’a fait. Et, maintenant, on ouvre, mais on doit intensifier les contrôles. Les gens s’interrogent et on ne sait pas quoi répondre. On applique les décisions prises en haut. »

    « En haut », au ministère de l’intérieur et à la préfecture, on est peu disert sur le sujet. Le service de presse de la préfecture nous a envoyé, sans empressement, ces explications parcimonieuses : « Depuis quelques mois, la police aux frontières a constaté une recrudescence de passeurs au cours de différentes opérations menées sur les points de passage autorisés. (…) Les dispositifs de contrôle sur la frontière ont permis de nombreuses interpellations de passeurs (quatorze en 2021 et un en 2022). »

    Une voie migratoire sous surveillance

    Ces chiffres sont autant d’histoires qui atterrissent sur le bureau du procureur de Saint-Gaudens, Christophe Amunzateguy. Le tribunal, comme les rues de la ville, est désert ce 31 janvier. Il est 18 heures et Christophe Amunzateguy, qui assure la permanence, est parfaitement seul. Comme tout le monde ici, les décisions de la préfecture le prennent de court. On ne l’informe de rien, jamais. Il pointe du doigt le journal ouvert sur son bureau. « Je l’apprends par La Dépêche. La préfecture ne m’en a pas informé. »

    Il parle de l’ouverture du col du Portillon. Il lit à voix haute que le préfet promet des renforts. « Eh bien, très bonne nouvelle, mais, s’il y a des renforts, il y aura une multiplication des interpellations et, s’il y a des interpellations, c’est pour qui ? Pour moi. » Dans cette juridiction, l’une des plus petites de France, ils ne sont que deux procureurs et six magistrats du siège. Après avoir connu les parquets turbulents de Nancy et de Lille – il a suivi l’affaire du Carlton –, Christophe Amunzateguy se sent « dépaysé » dans ce « bout du monde ». « C’est une expérience, résume-t-il. Ici, on fait tout, tout seul. »

    « C’est ça, aussi, l’histoire du Comminges, une communauté de destins d’un côté et de l’autre de la frontière » Jacques Simon

    C’est au mois de septembre 2021, soit neuf mois après la fermeture du col du Portillon, que la « vague » d’arrivée de migrants s’est amplifiée. La police de l’air et des frontières l’a alerté à la mi-août : des clandestins arriveraient par le point de passage du pont du Roi. Ce mois-là, les interpellations se sont succédé : quatorze d’un coup.

    Sur les quatre derniers mois de 2021, neuf passeurs algériens ont été condamnés à des peines de prison ferme en Haute-Garonne. Et seize passeurs ont été jugés à Saint-Gaudens en 2021. Le profil ? « Des personnes de nationalité algérienne, explique le procureur. Par pur opportunisme, elles prennent en charge des personnes en situation irrégulière et leur font passer la frontière contre 200 à 600 euros, dans leur voiture ou dans une voiture de location. »

    Une délinquance d’opportunité

    Au début de l’année 2022, ça a recommencé. Le 4 janvier, à 10 h 40, alors qu’ils contrôlaient une Golf à Melles – la routine –, les agents de la PAF ont aperçu un Scénic tenter une manœuvre de demi-tour avant que quatre passagers n’en descendent précipitamment et se mettent à courir. Tentative désespérée et totalement vaine : tous ont été arrêtés en un rien de temps. Le chauffeur de la Golf a été embarqué aussitôt que les agents se sont aperçus qu’il était le propriétaire officiel du Scénic. Tous ont été conduits au tribunal de Saint-Gaudens, où le procureur a pu reconstituer leur parcours.

    Arrivés d’Algérie quelques jours plus tôt, les trois passagers à l’arrière du Scénic tentaient de gagner Toulouse. Un premier passeur, payé 200 euros, les a d’abord conduits à Alicante où le chauffeur de la Golf les a contactés par téléphone. Chargé de les conduire à la gare de Toulouse contre 200 euros par personne, il a roulé toute la nuit avant de crever. Un de ses « amis » est venu de France (en Scénic) pour réparer la voiture et les « aider » à poursuivre le voyage, qui s’est donc terminé à Melles.

    Concernant les conducteurs du Scénic et de la Golf, la conclusion est la même que pour l’écrasante majorité des dossiers de 2021 : « Ils sont en free-lance. » Dans le vocabulaire de la justice, ça s’appelle de la « délinquance d’opportunité ». Les passeurs n’appartiennent pas à des réseaux ; ils arrondissent leurs fins de mois.

    Les passeurs du 4 janvier ont été condamnés à quatre et six mois d’emprisonnement et incarcérés à la maison d’arrêt de Seysses (Haute-Garonne). L’un des deux a écopé de cinq ans d’interdiction du territoire français et leurs deux véhicules ont été saisis. Le procureur assume cet usage de la « manière forte » : garde à vue systématique, comparution immédiate, saisie des véhicules (« ils sont sans valeur, ce sont des poubelles »), confiscation du numéraire trouvé sur les passeurs (« je ne prends pas l’argent sur les personnes transportées »). Il précise ne pas en faire une question de politique migratoire mais prendre au sérieux la question de la traite des êtres humains : « On ne se fait pas d’argent sur le malheur des autres. »

    La frontière, terre de fantasme

    Christophe Amunzateguy se souvient du 19 janvier 2021. Il était dans son bureau, seul comme d’habitude, quand il a reçu un coup de fil de la gendarmerie lui signalant qu’une bande d’activistes habillés en bleu et circulant à bord de trois pick-up a déroulé une banderole sur une zone EDF située dans le col du Portillon. Sur les réseaux sociaux, il apprend qu’il s’agit de militants de Génération identitaire, un mouvement d’ultra-droite, tout à fait au courant, eux, contrairement au reste du pays, que le col du Portillon a été bloqué.

    Le procureur découvre, quelques jours plus tard, une vidéo de l’opération commentée par Thaïs d’Escufon, la porte-parole du groupuscule, affirmant qu’il est « scandaleux qu’un migrant puisse traverser la frontière ». Elle a été condamnée au mois de septembre 2021 à deux mois d’emprisonnement avec sursis pour les « injures publiques » proférées dans cette vidéo.

    Que la frontière soit depuis toujours un espace naturel de trafics et de contrebande n’est un secret pour personne. Pourquoi fermer maintenant ? En vérité, explique le procureur, c’est du côté des Pyrénées-Orientales qu’il faut chercher la réponse. En 2021, 13 000 personnes venues du Maghreb et d’Afrique subsaharienne ont été interpellées au sud de Perpignan, à Cerbère. Un chiffre « record » qui a entraîné l’intensification des contrôles. Les passeurs ont donc choisi d’emprunter des voies moins surveillées. Le bouche-à-oreille a fait du point de passage du pont du Roi une entrée possible.

    Le procureur est formel : le phénomène est contenu. Quant au fantasme des migrants qui franchissent les montagnes à pied, cela lui paraît improbable. L’hiver, c’est impraticable ; aux beaux jours, il faut être un alpiniste chevronné et bien connaître le coin. Un peu plus loin, du côté du Pas de la Case, deux passeurs de tabac sont morts en montagne : l’un, algérien, de froid, en 2018, et l’autre, camerounais, après une chute, en 2020.

    La route de la liberté

    Ces chemins, désormais surveillés et fermés, ont longtemps été synonymes de liberté. C’est par là qu’ont fui les milliers de réfugiés espagnols lors de la Retirada, en 1939, après la guerre civile. Par là aussi que, dans l’autre sens, beaucoup ont pu échapper aux nazis au début des années 1940. La mémoire de cette histoire est ravivée par ceux qui l’ont vécue et par leurs descendants qui se regroupent en associations depuis une vingtaine d’années.

    « Sur cette chaîne pyrénéenne, on évalue à 39 000 personnes les personnes qui fuyaient le nazisme », explique Jacques Simon, fondateur et président des Chemins de la liberté par le Comminges et le val d’Aran, créée en mars 2018. Son grand projet est de labelliser la nationale 125, depuis le rond-point de la Croix-du-Bazert, à Gourdan-Polignan, jusqu’au pont du Roi, pour en faire une « route de la liberté » comme il existe une route des vins, une route de la ligne Maginot et une Voie sacrée.

    L’un des récits de traversée que raconte souvent Jacques Simon est celui qui concerne seize compagnons partis clandestinement de la gare de Saléchan la nuit du 25 octobre 1943. En pleine montée du pic du Burat, les passeurs se perdent et les trois femmes du groupe, dont une enfant, peinent. « Leurs chaussures n’étaient pas adaptées et elles portaient des bas en rayonne. C’est une matière qui brûle au contact de la neige, explique Jacques Simon, qui a recueilli les souvenirs des derniers témoins. Elles ont fini pieds nus. » Le groupe est arrivé en Espagne et tous ont survécu.

    « On ne sera jamais riches, mais on a du temps. Pour être en famille, pour retaper notre baraque, pour faire des conserves. » Philippe Petriccione

    Parmi eux, Paul Mifsud, 97 ans, l’un des deux résistants commingeois toujours en vie. Le second, Jean Baqué, 101 ans, avait 19 ans quand il s’est engagé dans la Résistance. Arrêté par la milice en novembre 1943, il parvient à s’échapper des sous-sols de l’hôtel Family, le siège de la Gestapo à Tarbes. Dans sa fuite, il prend une balle dans les reins, ce qui ne l’empêche pas d’enfourcher un vélo pour se réfugier chez un républicain espagnol. « Il m’a caché dans le grenier à foin et a fait venir un docteur. »

    En décembre 2021, Jean Baqué est retourné sur les lieux, à Vic-en-Bigorre. Il est tombé sur le propriétaire actuel, qui lui a raconté que l’Espagnol, Louis Otin, avait été fusillé en 1944 par la milice. « Je ne l’avais jamais su. » Jean Baqué a organisé quelques jours plus tard une cérémonie en sa mémoire dans le bois de Caixon, là où l’homme a été assassiné. « C’est ça, aussi, l’histoire du Comminges, une communauté de destins d’un côté et de l’autre de la frontière », résume Jacques Simon.

    L’ivresse des sommets

    Ces chemins, Philippe Petriccione les connaît comme sa poche et il accepte de nous guider. A l’approche du col du Portillon, en apercevant depuis son 4 × 4 quatre agents de la PAF occupés à contrôler des véhicules, le guide de haute montagne raconte un souvenir qui date du lendemain de l’attentat contre Charlie Hebdo, en janvier 2015. C’était ici même : « Les Mossos d’Esquadra [la force de police de la communauté autonome de Catalogne] ont débarqué. Ils ne sont pas toujours très tendres. Ils ont toqué à la vitre de ma bagnole avec le canon de leur fusil. J’avais envie de leur dire : “C’est bon, moi, je vais faire du ski, les gars.” »

    Le 4 × 4 s’engage sur un chemin. Les stalactites le long des rochers enchantent les passagers, le gel sous les roues, moins. Philippe arrête la voiture. « On y va à pied. » En réalité, « on y va » à raquettes. Après quelques kilomètres, la vue spectaculaire lui redonne le sourire. C’est pour cela qu’il est venu vivre à la montagne. Né à Paris dans le 18e arrondissement, il a vécu ici et là avant de s’installer il y a une dizaine d’années à Luchon avec sa femme et leurs enfants. « On ne sera jamais riches, mais on a du temps. Pour être en famille, pour retaper notre baraque, pour faire des conserves. »

    On se tient face à un vallon enneigé dont les pentes raides dévalent dans un cirque de verdure. Le guide tend le bras vers le côté gauche. Il montre une brèche recouverte de glace : le port de Vénasque, à 2 444 mètres d’altitude (« col » se dit « port » dans les Pyrénées) : « Il est devenu célèbre sous Napoléon, qui a eu une idée de stratège. Il s’est dit : “Je vais faire passer mon armée par là.” Il a tracé un chemin pour passer avec les chevaux et les canons. » On distingue la limite géographique appelée le carrefour des Trois-Provinces. A gauche, la Catalogne. A droite, l’Aragon et, face à nous, la Haute-Garonne. Il y a huit ports, soit autant de passages possibles pour traverser le massif. « L’histoire dit que 5 000 personnes sont passées en quarante-huit heures en avril 1938… »

    Philippe connaît par cœur cet épisode, puisqu’il a l’habitude de le raconter aux touristes et aux collégiens qui viennent parfois depuis Toulouse découvrir « en vrai » ces chemins. Il fait comme aujourd’hui. Il tend le bras et montre au loin les pentes raides de ce paysage de la Maladeta et la vue sur l’Aneto, le plus haut sommet du massif. Un rectangle sombre perce l’étendue blanche. En approchant, on distingue une borne en béton, « F356E » : c’est la frontière. F pour France, E pour Espagne. Ces bornes, il y en a 602 tout le long de la frontière. Le tracé, qui date de la fin du XIXe siècle, part de la borne numéro 1, sur les bords de la Bidassoa, et va jusqu’au pied du cap Cerbère, en Méditerranée, explique le guide. Allongé sur la neige, il répète qu’ici c’est une montagne particulière. « Il n’y a jamais personne. »

    https://www.lemonde.fr/m-le-mag/article/2022/04/29/au-col-du-portillon-entre-la-france-et-l-espagne-la-frontiere-de-l-absurde_6

    #montagne #frontières #fermeture #points_de_passage #contrôles_frontaliers #terrorisme #lutte_contre_le_terrorisme #Bagnères-de-Luchon #Bossòst #val_d'Aran #plots #PAF #gravier #terre #rochers #Pays_Comminges #gascon #aranais #migrations #asile #réfugiés #pont_du_Roi #délinquance_d’opportunité #passeurs #politique_migratoire #traite_d'êtres_humains #génération_identitaire #Thaïs_d’Escufon #Cerbère #parcours_migratoires #routes_migratoires #Pas_de_la_Case #histoire

    via @karine4
    ping @isskein

  • 15 000 thaïlandaises victimes de la traite de l’industrie du sexe au Japon chaque année

    Chaque année, entre 10 000 et 15 000 enfants et femmes thaïlandais sont victimes d’un trafic illégal vers le Japon pour servir l’industrie du sexe.

    Dirigée par le Pol Lt Col Dr Pongnakorn Nakhonsantiphap, la recherche a révélé que la Thaïlande reste un carrefour majeur pour le trafic d’êtres humains régional et international.

    https://entreleslignesentrelesmots.blog/2022/03/25/15-000-thailandaises-victimes-de-la-traite-de-lindustri

    #international #thailande #japon #feminisme #prostitution

  • The Complete Muay Thai Beginners Guide

    #Muay Thai is widely regarded as the most effective striking discipline on the planet. Also known as the “Art of Eight Limbs” (as competitors can use their fists, elbows, knees, and legs), #Thailand’s national sport prides itself on being the most technically superior of the stand-up arts.

    The world of Muay #Thai may seem daunting for newcomers, but #beginners will find a welcoming environment full of friendly coaches and training partners to help you along your journey through this iconic #art – no matter how fit, strong, or athletic you are.

    Anyone who takes a look at the world-class competitors who compete in the stadiums of Bangkok or organizations like ONE Championship might assume you need to be a true warrior to train in Thailand’s national sport. However, it won’t take long for #novices to get to grips with its rules, learn to appreciate the beauty of its #techniques and #traditions, and even learn to emulate the heroes who step into the ring.

    In this complete beginner’s guide to Muay Thai, you’ll learn all about how you can easily start to thrive on the Muay Thai mats – even if you’ve never thrown a kick in your life – and how you can get start enjoying one of the world’s most electrifying martial arts disciplines. From stances and footwork to the various strikes and styles found in the sport, allow us to take you on a journey through everything you need to know to get you up and running.

    https://evolve-mma.com/blog/the-complete-muay-thai-beginners-guide

  • Covid-19 : les voyageurs dispensés de quarantaine en Thaïlande à partir du 1er février
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2022/01/20/covid-19-les-voyageurs-dispenses-de-quarantaine-en-thailande-a-partir-du-1er

    Covid-19 : les voyageurs dispensés de quarantaine en Thaïlande à partir du 1er février
    Craignant la propagation du variant Omicron, le pays avait rétabli, à la fin de décembre, une quarantaine obligatoire. Mais seuls quelques milliers de cas sont recensés officiellement chaque jour, et la courbe des décès reste stable.La Thaïlande va de nouveau dispenser les voyageurs vaccinés de quarantaine à partir du 1er février, ont annoncé, jeudi 20 janvier, les autorités. Cette décision suscite l’espoir au sein de l’industrie du tourisme, exsangue depuis plusieurs mois.Craignant la propagation du variant Omicron, le pays avait rétabli une quarantaine obligatoire à la fin de décembre. Mais seuls quelques milliers de cas sont recensés officiellement chaque jour, et la courbe des décès reste stable. Ces données ont poussé les autorités à réévaluer la situation.
    A partir du 1er février, les visiteurs vaccinés devront fournir un test de dépistage du SARS-CoV-2 dont le résultat est négatif, effectué dans leur pays d’origine. Puis ils seront contraints d’en faire un deuxième à leur arrivée, et un dernier le cinquième jour suivant leur entrée sur le territoire, a fait savoir Taweesin Visanuyothin, porte-parole du centre de gestion du coronavirus.Les tests pratiqués sur le sol thaïlandais devront être effectués dans un hôtel homologué. Si le résultat est négatif, le voyageur pourra circuler librement dans le pays. « En cas d’augmentation des cas, la situation sera de nouveau réévaluée », a précisé Taweesin Visanuyothin.
    Après plus de dix-huit mois de fermeture, le royaume avait rouvert ses frontières au début de novembre aux touristes vaccinés sur présentation d’un simple résultat négatif de test PCR. Quelques dizaines de milliers de visiteurs avaient profité de cet allégement des restrictions.Avant la pandémie, le pays était l’un des plus visités au monde, avec près de 40 millions d’entrées sur le territoire en 2019. Le ministère du tourisme espère accueillir 5 millions de visiteurs cette année.

    #Covid-19#migrant#migration#thailande#sante#pandemie#tourisme#economie#vaccination

  • Coronavirus: Thailand among 6 countries added to Singapore’s quarantine-free travel lane | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/asia/australasia/article/3157442/australia-investigates-new-covid-19-variant-found-south

    Coronavirus: Thailand among 6 countries added to Singapore’s quarantine-free travel lane. The city state also restricted travel from seven African countries after a ‘potentially more contagious’ Covid-19 variant was found in South Africa Scientists are concerned the new strain could evade the body’s immune response and make it more transmissible
    Singapore on Friday extended its quarantine-free travel lane scheme for visitors vaccinated against Covid-19 to six more countries in a bid to regain its international aviation hub status.The inclusion of Cambodia, Fiji, Maldives, Sri Lanka, Thailand and Turkey to the Vaccinated Travel Lanes (VTL) programme brought the number of nations the city state has such arrangements with to 27.The move came even as Singapore tightened border restrictions with seven African countries after the “potentially more contagious” B.1.1.529 Covid-19 variant was detected in South Africa.
    The island nation currently has no cases linked to the strain.Singapore’s civil aviation authority said the 27 countries under the VTL scheme contributed to about 60 per cent of its total arrivals before the pandemic.
    It added that Cambodia, Thailand, Maldives and Sri Lanka were popular tourist destinations among Singaporeans.Singapore still hoping for Hong Kong travel bubble, health minister says
    24 Nov 2021Travellers from Thailand would be able to enter Singapore under the arrangement from December 14. Those from Cambodia, Fiji, Maldives, Sri Lanka and Turkey can visit two days later.With these new lanes, the daily quota under the VTL would be increased from 10,000 to 15,000.Transport Minister S. Iswaran told reporters that Singapore has to be “very mindful” of the evolving virus situation and that it was closely monitoring the emergence of new variants of concerns even as it looks to reopen its borders.“We must expect that in a dynamic situation like this, and with the pandemic evolving, that settings may change.”Singapore is seeing about 2,000 Covid-19 infections a day but authorities have pledged to treat the virus as endemic and would progressively open up given its high vaccination rates.

    #Covid-19#migrant#migration#singapour#ambododge#fiji#maldives#srilanka#thailande#turquie#sante#frontiere#circulation#bulledevoyage#vaccination#frontiere#variant

  • Phuket Sandbox shines the way for Thai tourism revival - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/10/phuket-sandbox-shines-the-way-for-thai-tourism-revival

    Phuket Sandbox shines the way for Thai tourism revival
    Quarantine island experiment set to be replicated as kingdom takes a daring punt on reopening its decimated tourism industry
    by Peter Janssen October 27, 2021
    PHUKET – The Phuket Sandbox – Thailand’s pilot run for reopening the country’s crucial tourism sector that accounted for about 20% of gross domestic product (GDP) before Covid-19 – has so far been disappointing in terms of numbers but is being hailed as a success in other respects.
    The Phuket Sandbox – a pun on Fintech terminology for a safe haven for experimenting with new technologies – was launched on July 1 with a target of attracting at least 100,000 foreign tourists in its first three months.
    Actual arrivals were an underwhelming 42,000, generating about 3 billion baht (US$90.8 million) in tourist spending. That’s obviously a far cry from the 14.5 million foreign and domestic tourists who visited the island resort in all of 2019, generating 442 billion baht ($13.4 billion) in revenue.
    Thai Prime Minister Prayut Chan-ocha recently announced that Bangkok and other leading tourist destinations such as Pattaya and Chiang Mai will reopen to fully vaccinated foreign tourists from 46 designated “low-risk” countries, lifting the kingdom’s previous onerous 7-14 day quarantine requirements.Prayut originally vowed to reopen the country by mid-October but was forced to delay until November 1 in the face of still alarming new infection rates, which are still hovering around 10,000 per day in a country of 69 million, a tardy vaccination rollout and questions about the efficacy of some of the vaccines used, especially the China-made Sinovac.Those issues will all persist after the reopening and could lead to fresh outbreaks and dire consequences for the government. For Bangkok, Phuket has proven an important test run. Local Phuket government authorities have been meeting with the Bangkok-based National Security Council three times a week to hash out problems they have confronted in implementing the Sandbox and find solutions, said Piyapong.
    “We try to pass on the feedback from the tourists to the government officials,” Piyapong said. Tourists have uniformly complained about the complexities involved with gaining entry to the Sandbox, particularly the difficulties of complying with myriad requirements to secure a Certificate of Entry (COE), the document that was previously required.As of November 1, the COE requirement will be canceled and replaced with a digital Thailand Pass, which drops certain demands such as pre-payment for two or three Covid-19 swab tests, while lowering the minimum Covid medical insurance requirement from US$100,000 to US$50,000.But an initial Covid test will still be required at the airport, and an installation of a government mobile phone application known as Rao Chana that helps keep track of newcomers. These procedures have meant tourists arriving at Phuket usually spend two hours at the airport, which would become a lot longer if arrivals were in the thousands.The Sandbox concept was originally a proposal from Phuket’s private sector represented by the Phuket Tourism Association, Phuket Hotels Association, Phuket Travel Agents Association in collaboration with the local Phuket government and with support from Bangkok’s powers-that-be.“It is a model that we proposed ourselves, as opposed to coming from the government,” said Bhummikitti Ruktaengam, president of the Phuket Tourism Association.But while the Sandbox concept was a private sector initiative, many of the conditions came at the behest of Bangkok-based authorities, specifically the “doctor-ocracy” that has been determining much of Thailand’s government policy since the Covid-19 pandemic first struck in early 2020.Some of the initial requirements were eased as the Sandbox progressed. For instance, on October 1 the requirement that tourists spend 14 days quarantined on the island was reduced to seven. On October 15, the island was re-opened to fully vaccinated domestic visitors and bars were allowed to serve booze and stay open till 10 pm.To the government’s credit, it has learned something from the Sandbox.“We learned that the Sandbox would have attracted more people with fewer complications,” Bhummikitti said. “We have made suggestions to the government and the government has taken our advice, and it will benefit the whole country.” One lesson the pandemic has taught governments in general is that the virus is not predictable. Singapore, which recently reopened its borders to vaccinated tourists from ten select countries, is now experiencing a resurgence in Covid cases that is likely to overshadow any benefits from a trickle of arrivals.Thailand continues to record about 10,000 new Covid cases daily, with the total caseload since the virus was first detected in March 2020 now reaching 1,859,157 with 1,740,316 recoveries and 18,799 deaths. A recently detected “Delta plus” variant has raised new concerns and fresh questions about the wisdom of reopening to the world when so few Thais have been inoculated.The government has been relatively slow in rolling out vaccinations, with only 38% of the population fully vaccinated and 55% receiving one dose as of late October. Nearby Malaysia is 75% fully vaccinated Singapore has reached 82%.Phuket has benefitted from the Sandbox in terms of being prioritized in the national vaccine rollout.“Phuket has the highest prevalence of vaccinations in Thailand, with 82% of the population (547,584) having received the first dose, and 71% two doses and 46% a booster too,” Kobsak Kookiatkul, Phuket’s health chief, told a recent seminar. “This makes foreigners feel confident.”Unfortunately for the Sandbox, the Delta variant started to spread on the island in June and July, coinciding with the Sandbox’s opening on July 1. The news no doubt discouraged some tourists from booking trips to the resort island. Since April, Phuket has recorded 14,443 cases and 101 deaths, but the incidence has been on a downward trend since October, as is the situation nationwide.More importantly, there have been no reported cases of foreign tourists spreading the virus to the local population, according to Kobsak. Of the 53,120 foreign tourists who arrived between July 1 and October 21, some 171 tested positive for Covid-19. When a tourist tests positive, they end up spending their vacation in a local hospital for 10-14 days.But given the ongoing resurgence of the pandemic in various countries such as Russia, the United Kingdom, the United States and even highly vaccinated Singapore, Phuket’s tourism industry is only cautiously optimistic about the near future. That would mean about 1 million tourists, both foreign and domestic, still well short of the 4 million arrivals in the fourth quarter of 2019.Phuket’s tourism prospects will arguably improve with the reopening of other destinations in Thailand such as Bangkok, and Phuket’s neighboring provinces Krabi, Phang Nga and Samui, which provide tourists with more travel options in the kingdom.In recent weeks, Malaysia has announced plans to open Langkawi resort island to vaccinated foreign tourists in mid-November (the island was opened to domestic tourists last month), Indonesia has opened up Bali to vaccinated tourists from 19 countries (but they must spend the first five days quarantined in a hotel) and Vietnam has indicated it will open the island of Phu Quoc, off the southern coast, in late November.“I believe the Phuket Sandbox was a wake-up call for governments in our region to also launch similar projects in their own backyards,” said Luzi Matzig, chairman of Asian Trails, a travel agency specializing in the European market.But no one is expecting a dramatic recovery this year or even next. “It will take many months to restart tourist arrivals in the different destinations and if we can achieve 50% of the pre-Covid numbers during 2022 this will already be a positive result,” Matzig said.The Tourism Authority of Thailand (TAT) expects tourism revenues to reach about 50% of pre-Covid levels in 2022, with at least 13 million foreign tourists and 122 million domestic tourists spending 620 billion baht ($19 billion) and 680 billion baht ($20.5 billion), respectively, according to a recent Bualuang Securities report.

    #Covid-19#migrant#migration#sante#thailande#tourisme#vaccination#economie#frontiere#circulation

  • Coronavirus: Thailand ends quarantine for vaccinated visitors from China, US, Singapore, others | South China Morning Post
    https://www.scmp.com/news/asia/article/3154374/coronavirus-thailand-ends-quarantine-vaccinated-visitors-china-us

    Coronavirus: Thailand ends quarantine for vaccinated visitors from China, US, Singapore, others From Monday, fully-inoculated travellers will be able to freely tour Thai beaches, temples and tropical islands after testing negative for Covid-19 on arrival. Elsewhere, Singapore is boosting the number of ICU beds, while hundreds of workers at seafood firms in south Vietnam have tested positive for Covid-19
    Thailand is ending quarantine for vaccinated visitors from more than 60 countries including China, India, Japan, Singapore and the US, in the biggest reopening gamble in Asia and one that could mark a turning point for the revival of mass tourism during the pandemic. From Monday, fully-vaccinated travellers will be able to freely tour Thailand’s sandy beaches, temples and tropical islands after testing negative for Covid-19 on arrival.
    Inoculated visitors from countries not on the list can travel to Bangkok and 16 other regions, but they will be confined to their initial destination for the first seven days before being allowed to travel elsewhere.
    It is the biggest step Thailand has taken to welcome back a slice of the nearly 40 million visitors it hosted the year before the pandemic, and is billed as a “fight to win foreign tourists” as countries from Australia to the UK also loosen Covid-19 curbs.A successful Thai experiment could help salvage its battered economy and serve as a model for countries wary of a virus resurgence from reopenings.To boost the confidence of tourists and the public, Thailand is linking the reopening to a higher vaccination rate, which “is a measured approach that has a lot of logic to it”, according to Amar Lalvani, chairman of US boutique hotel operator Standard International.
    Meanwhile in Australia, the government will from November 21 allow fully vaccinated travellers from Singapore to travel to the country without quarantine, starting with New South Wales and Victoria, The Sydney Morning Herald newspaper reported on Sunday.It will be up to the other Australian states and territories to decide if they similarly want to accept vaccinated travellers without the need for 14 days of hotel quarantine, according to the report.The decision follows an announcement by the Civil Aviation Authority of Singapore (CAAS) earlier this week on extending the vaccinated travel lane to Australia and Switzerland, which will allow vaccinated travellers from both countries to enter Singapore without the need for quarantine from November 8.
    Singapore Transport Minister S Iswaran called it a “significant move”.
    “Families and loved ones can reunite, students can resume their studies, and businesspeople and tourists can once again travel,” Iswaran said in a Facebook post on Sunday.Singapore is increasing the number of hospital beds in intensive care units as serious Covid-19 infections in the current outbreak remain at an elevated level.Authorities will set up 280 ICU beds this week, up from about 200 now, Health Minister Ong Ye Kung said in a Facebook post on Sunday. About 70 per cent of Singapore’s ICU beds are occupied, he said.“Our hospital capacity is dynamic – we step them up as the number of cases that require acute or ICU care goes up, and vice versa,” Ong said. “But with each increase, health care workers will come under even greater strain. There is a human limit.” Singapore is trying to ease the strain on the health care system by maintaining domestic restrictions at least until late November, including limiting social gatherings to two people.Janil Puthucheary, senior minister of state at the health ministry, will give an update in Parliament on Monday on the ICU situation and hospital capacity. He will also explain the possible course of action and the trade-offs Singapore is facing, Ong said.Singapore has one of the highest inoculation rates in the world, allowing its government to open borders up with vaccinated travel lanes including to parts of Europe, Australia, Canada and the US.

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  • Covid-19 : La Thaïlande accueille ses premiers touristes vaccinés sans quarantaine
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/11/01/australie-thailande-coree-du-sud-des-pays-assouplissent-les-restrictions-de-

    La Thaïlande accueille ses premiers touristes vaccinés sans quarantaine
    Des touristes se prélassent près de la piscine d’un hôtel sur l’île
    Depuis ce lundi, le gouvernement thaïlandais autorise les voyageurs vaccinés de plus de 60 pays à séjourner en Thaïlande sans effectuer de quarantaine. Les premiers ont atterri ce matin à Bangkok et sur l’île de Phuket, un espoir de renaissance pour l’industrie touristique thaïlandaise exsangue après un an et demi de verrouillage.La pandémie de Covid-19 a frappé de plein fouet l’économie du royaume, qui dépend beaucoup du tourisme et a enregistré l’an dernier ses pires résultats depuis la crise financière asiatique de 1997, avec une baisse de plus de 80 % des arrivées de visiteurs internationaux.« La chose la plus importante à laquelle le gouvernement et moi-même pensons en ce moment est de faire en sorte que les moyens de subsistance des gens reviennent à la normale », a déclaré vendredi le premier ministre, Prayut Chan-o-cha. Le tourisme représente près d’un cinquième de l’économie, et l’impact de la pandémie s’est répercuté sur divers secteurs, de la restauration aux transports.
    Le retour des touristes sera progressif, et les autorités tablent sur 10 millions à 15 millions de visiteurs l’année prochaine, encore loin du record de 2019, de près de 40 millions. Les recettes attendues pour 2022 sont d’environ 30 milliards de dollars. « En 2023, nous pensons qu’elles seront proches du chiffre de l’année 2019 », a déclaré le ministre du Tourisme, Pipat Ratchakitprakarn.Mais l’industrie se veut moins optimiste, dans la mesure où les touristes chinois, qui constituent le principal marché pour la Thaïlande, sont toujours soumis à une quarantaine stricte à leur retour chez eux et ne devraient pas venir en masse avant de nombreux mois. De plus, le royaume enregistre encore environ 10 000 cas de Covid-19 par jour, et seulement 40 % environ de la population a reçu deux doses de vaccin. A Bangkok, ce taux est de 80 %.En Uruguay, le choix a également été fait d’ouvrir les frontières uniquement aux étrangers vaccinés.

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  • La Thaïlande mise sur le « bac à sable » de Phuket pour faire revenir les touristes
    https://www.lemonde.fr/planete/article/2021/10/18/la-thailande-mise-sur-le-bac-a-sable-de-phuket-pour-faire-revenir-les-touris

    La Thaïlande mise sur le « bac à sable » de Phuket pour faire revenir les touristes. Les visiteurs vaccinés contre le Covid-19 doivent rester dans l’île au moins sept jours mais sont libres de leurs activités, une formule que le gouvernement promet encore d’alléger pour la haute saison de l’hiver 2021-2022.

    Cela s’appelle le « Phuket Sandbox », ou « bac à sable » de Phuket : la possibilité pour les personnes vaccinées venant de l’étranger de profiter des plages de la célèbre île, située dans l’ouest du pays, dans la mer d’Andaman, et des restaurants, tout en restant dans un hôtel désigné et payé d’avance, mais sans la quarantaine stricte imposée dans le reste du pays.Lancé le 1er juillet, après plusieurs mois de préparation pour vacciner en priorité la population de l’île, le « Sandbox » a pour l’instant fait ses preuves au niveau sanitaire, au point que le gouvernement thaïlandais a réduit depuis le 1er octobre à sept jours au lieu de quatorze le temps de séjour obligatoire sur Phuket avant de voyager sur le continent. Il a aussi commencé à simplifier les procédures, ouvert l’île aux Thaïlandais du continent vaccinés et à toutes les nationalités d’étrangers.
    Pressé de positionner la Thaïlande pour la haute saison touristique hivernale, le premier ministre thaïlandais, l’ex-général putschiste Prayuth Chan-o-cha, a également proposé une date, le 1er novembre, pour l’ouverture du reste du pays à des vaccinés en provenance de dix pays à faible risque. « Je sais que cette décision comporte un certain risque. Il est presque certain que nous verrons une augmentation temporaire des cas graves lorsque nous assouplirons ces restrictions », a-t-il déclaré, le 11 octobre.L’île de Phuket, un ergot de 543 kilomètres carrés rattaché par un pont à la partie thaïlandaise de la péninsule de Malacca, fait figure d’exception en Thaïlande : 77 % de ses 547 000 habitants ont reçu deux doses, et 44 % trois doses.L’ensemble du pays, lui, n’affiche qu’un taux de 36 % de vaccinés, une contre-performance qui continue de nourrir une vague de critiques contre les choix malheureux du chef du gouvernement de privilégier le vaccin chinois Sinovac, et un seul laboratoire thaïlandais, possédé par le roi, pour la production d’AstraZeneca. A Phuket comme dans le reste du pays, les vaccins utilisés ne sont donc pas des plus performants, même si les autorités sanitaires autorisent désormais des cocktails avec Pfizer, en particulier pour la troisième dose.Pourtant, le variant Delta, qui a fait flamber l’épidémie en Thaïlande à partir d’avril 2021 – le nombre de morts est passé depuis d’une centaine à 18 205 –, semble avoir épargné Phuket : plusieurs clusters apparus, notamment parmi des travailleurs migrants birmans, ont été contenus par des confinements stricts – et le moins de publicité possible. Le chiffre des contaminations avoisine les 160 nouveaux cas par jour dans l’île, dont 154 participants du « Sandbox » depuis le 1er juillet (sur 42 000), contre toujours 10 000 nouveaux cas et 80 décès en moyenne chaque jour pour l’ensemble du pays.
    Concrètement, les participants du « Phuket Sandbox » doivent se faire tester à l’arrivée et attendre dans leur chambre d’hôtel les résultats. Ils doivent également télécharger une application qui les piste, dont le QR code est scanné matin et soir par le personnel de l’hôtel. Si, en cette période de faible affluence et de mousson, les procédures sont très efficaces, tout se complique pour ceux qui sont testés positifs à leur arrivée. Thae, une Thaïlandaise d’une cinquantaine d’années, désignée cas contact quand son mari néerlandais a été testé positif à l’atterrissage, a ainsi été conduite dans un hôtel de quarantaine qui coûte cinq fois plus cher que l’hôtel du « Sandbox ».Après son refus, elle a été placée en quarantaine « étatique », gratuite, mais dans une chambre sans air conditionné, ni linge. Hospitalisé, son mari a ensuite été transféré dans un « hospitel » quand il n’a plus eu de symptômes : « Le problème est que les assurances ne considèrent pas que c’est un hôpital. Si ça se passe mal, le “Sandbox” peut devenir un parcours d’obstacles », souligne le Néerlandais.
    Phuket, c’est certain, tire la langue : 90 % des hôtels sont encore fermés, même si les plus grands d’entre eux sont les premiers à bénéficier du « Sandbox », certes à un tarif bien moindre que ceux pratiqués habituellement.A proximité des plages, des rues entières sont vides – ici un bar aux tables rouillées, là l’immense carcasse rose du « Christin Massage ». De vieux condominiums sans lumière disparaissent sous le lierre. Des chantiers sont à l’arrêt. Des 7-Eleven, les chaînes de supérettes ouvertes 24 heures sur 24, des McDonald’s ou des Starbucks sont cadenassés. Quelques enclaves animées rompent sagement le calme nocturne depuis l’autorisation des ventes d’alcool dans les restaurants le 1er octobre jusqu’à 22 heures, comme « Hugo Hub », un terrain de bord de mer entre deux restaurants à Bang Tao Beach.Un Sud-Africain qui convoyait des yachts à travers le monde, et a rejoint son épouse thaïlandaise à Phuket juste avant la fermeture du pays en mars 2020, y a fait venir des food trucks et un DJ. « On a commencé avec rien, donc on ne prend pas de risques », reconnaît-il. Les villages de l’intérieur et de l’est, qui regroupent la population autochtone, semblent moins affectés par la pandémie, mais la jeunesse s’employait en priorité dans l’industrie du tourisme.Les investisseurs ou les gérants venus du continent ou de l’étranger ont souvent jeté l’éponge, dans l’attente de jours meilleurs. La ruée vers l’or touristique attirait depuis des décennies une multitude de petites gens venus de tout le pays qui vivaient de petits boulots rémunérateurs à la haute saison. Ce prolétariat n’a aujourd’hui pas d’autre recours que la survie, et les distributions de nourriture organisées par des bénévoles. Tous les jours, à Patong, la grande plage de l’ouest de l’île, la petite église protestante des « nouveaux commencements » du pasteur malaisien Aland et de sa femme thaïlandaise Sunee distribue une centaine de repas. Un taxi moto est là pour prendre trois barquettes, il a gagné 1,5 euro aujourd’hui. Ses deux enfants ont perdu leur emploi dans un hôtel et vendent des brochettes de poulet, mais il faut payer les 100 euros du loyer de la pièce où ils vivent tous.
    Phuket avait reçu 9 millions de visiteurs étrangers en 2019. En 2020, la Thaïlande tout entière n’aura accueilli que 6,7 millions de touristes. L’île générait à elle seule 440 milliards de baths (11 milliards d’euros) par an, ce qui permettait, selon l’économiste Chayanon Phucharoen, de la faculté de tourisme de l’université Prince of Songkla, à Phuket, « un effet d’entraînement majeur sur le reste du pays, notamment l’agriculture ».
    Les 42 000 visiteurs venus de l’étranger dans le cadre du « Sandbox » depuis le 1er juillet sont en nombre bien inférieur aux prévisions initiales, qui tablaient sur 100 000 les trois premiers mois. En cause, les retards de vaccination dans les pays sources, les restrictions aux sorties des frontières non essentielles et la réticence des personnes à voyager. L’objectif affiché désormais est d’en accueillir un million d’ici au mois de mars 2022. La pandémie a fait resurgir un vieux serpent de mer : transformer et diversifier l’économie de Phuket pour la rendre moins sensible aux chocs extérieurs.
    L’ouverture progressive de la Thaïlande aux voyageurs fait des émules dans une région, l’Asie du Sud-Est, désormais déterminée à vivre avec le Covid-19 : la Malaisie, qui affiche un taux de vaccination de 65 % pour deux doses, permet depuis le 10 octobre à ses nationaux vaccinés de voyager. L’Indonésie a ouvert Bali le 14 octobre aux touristes vaccinés de 19 pays avec cinq jours de quarantaine, et Singapour accueillera sans quarantaine les vaccinés de huit pays, dont la France, à partir du 19 octobre. « C’est la compétition pour attirer les touristes, si on continue d’imposer une quarantaine, même sept jours, on ne pourra pas se mesurer aux autres pays », a déclaré le 12 octobre ministre du tourisme et des sports thaïlandais, Phiphat Ratchakitprakarn.

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  • Singapore’s vaunted health tourism under pressure - Asia Times
    https://asiatimes.com/2021/10/singapores-vaunted-health-tourism-under-pressure

    Singapore’s vaunted health tourism under pressure
    Many in need of critical care have been locked out of the city-state as it tries to deal with a Covid surge
    JAKARTA – Let’s call him Jack. He is a retired engineer who lives with his wife in a rural town in Indonesia, where the big waves roll in from the Indian Ocean. He is kept alive by a US$36,000 coronary resynchronization unit (CSU) that can only be replaced in Singapore.If he can get there, that is.
    Three times now, the Singapore Health Ministry has deferred permission for him to travel to the city-state, despite a letter from his Singapore heart specialist attesting to the urgency of his case as the battery in the device winds down.Warned by his Indonesian and Singaporean doctors that Covid-19 could easily kill him, the 69-year-old Australian has already been double-jabbed with the AstraZeneca vaccine.Jack is one of hundreds of thousands of Indonesian citizens and foreign residents who spend hundreds of millions of dollars a year to get specialized – and expensive – medical treatment in Singapore that is often unavailable at home.But come a health crisis and the door has closed, with officials claiming that the island’s much-touted health system is stretched to the limit by a surprisingly sharp surge in coronavirus cases.The latest message from the Singapore Health Ministry is that waivers for overseas patients with serious health issues have been suspended until further notice – just when Singapore is allowing the first foreign tourists to enter.
    In a half-hour speech to the nation on October 9, Prime Minister Lee Hsien Loong did not mention foreign patients, saying Singapore would continue opening up to ensure it remained connected to the global supply chain.But in underlining the decision to drop Singapore’s zero-Covid policy and depend on its 85% vaccination record, he said the Delta-driven spike in infections could last for three to six months before it reaches the “new normal.”It is anyone’s guess how many Indonesians are in the same emergency situation as Jack. Go to a Singapore hospital or doctor’s surgery during normal times and Indonesian is spoken everywhere.“We can’t interfere because it’s at a higher level,” says one Singaporean general practitioner, who adds that his daily patients can often now be counted on one hand. “The only thing to do is to appeal through your foreign ministry.”
    Health officials cite hospitals overflowing with Covid patients as the reason for the continuing deferments. The Singapore Medical Council did not respond to a request to explain why no exception is being made for urgent foreign cases.Coronary resynchronization technology is a clinically proven treatment option for patients with heart failure, sending small electrical impulses to both lower chambers of the heart to help them beat in a synchronized pattern.Because the battery is hermetically sealed inside the CTU when it comes out of the factory, Jack’s entire device must be replaced every four years. That comes in at a cool $36,000 to $50,000.He needs only an overnight stay in hospital after an hour-long procedure to change out the device, which is now running in the “imminent replacement zone” – and has been for the past two months.After that, he will have to stay in Singapore for another eight days to allow for any necessary recalibration and to give more time for the three-inch chest incision to heal.
    Left unchanged, the device goes critical, sending out vibrations every hour until it eventually dies. That would leave Jack without any protection against a heart attack – the reason why CRU was installed in the first place.
    Singapore authorities stipulate that Indonesians who get dispensation for medical reasons must have already received two vaccinations, undergone a PCR test and can produce a chest X-ray showing they don’t have pneumonia.All this will be repeated on their arrival in Singapore, where they must go into two-week quarantine. In Jack’s case he will have to stay for another week after the procedure, and then enter eight-day quarantine on his return to Jakarta.It will be an expensive exercise for an aging retiree, who has to pay for everything himself because the insurance premium for a man with his medical issues is beyond him.“It is what it is,” he says, pointing to the $295,000 he has forked out since 2007 on Singaporean medical care. “If I get angry my blood pressure goes up. It will happen when it happens.” Paradoxically, Jack may be more at risk of getting the virus in Singapore than in Indonesia, where the official number of daily infections is now down to 1,300 from a peak level of more than 50,000 in mid-July.
    Despite its impressive vaccination record, cases have risen from as few as 56 in mid-August to the current level of 3,500 a day. More than 1,500 patients are in hospital, 300 require oxygen and 40 are in intensive care.
    Earlier indications were that even vaccinated Covid patients and those with minor symptoms were being admitted to a hospital, but new screening facilities now allow doctors to determine who needs hospitalization and who doesn’t.In mid-September, the government announced that home recovery has now been designated the default care management protocol for “more fully-vaccinated individuals.”
    Singapore has so far recorded 117,000 cases and 142 deaths, but with the shift away from the zero-Covid policy, the 16-month ban on short-term foreign visitors is finally starting to lift.The government has now opened up four “green lanes” for fully vaccinated travelers from Hong Kong, Macao, Brunei, Germany and, more recently, South Korea, none of whom have to spend time in quarantine.Singapore medical tourism has taken a huge hit since the onset of the pandemic. According to one estimate, Indonesians spend about $600 million a year on treatment in Singapore, Thailand and Australia.Much of that is in Singapore, which normally receives about 500,000 overseas patients a year, half of them coming from Indonesia alone, according to the Medical Tourism Association.Cardiac urgeries at Singapore hospitals, including heart bypasses and valve replacements, range up to S$130,000 (US$95,800); cancer treatments such as chemotherapy, radiology and immunotherapy, can cost S$234,000 (US$172,600).Market research indicates it may become increasingly difficult for Singapore to maintain its title as the region’s top medical tourism destination when Thailand and Malaysia are offering better value for money.
    While Jack is a special case, perhaps the pandemic will also persuade the Indonesian elite to have more faith in their own doctors, instead of rushing off to Singapore for treatment of maladies that can easily and effectively be handled at home.

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